Activités et acteurs : Art, Culture et Société
• Gazette N°5 - 1er juillet 2001
   - Faites de la musique
   - Week-end pictural à La Magnanarié
   - Viva la musica...

• Gazette N°6 - 7 octobre 2001
   - La peinture dans tous ses états
   - Peindre à Villedieu
   - Brassens

• Gazette N°8 - 20 février 2002
   - Faites chanter la terre
   - Brassens

• Gazette N°9 - 1er avril 2002
   - Chanterie Bretonne

• Gazette N°10 - 1er mai 2002
   - Marchand de bonheur
   - Soirée "Country" du M.R.J.C.
   - Rencontres littéraires

• Gazette N°12 - 4 juillet 2002
   - Les facéties de l'Éducation Nationale

• Gazette N°13 - 14 septembre 2002
   - Un message du Canada
   - Interview d'Anne Lou Poletti
   - L'université du citoyen
   - BD AOC
   - Délyr’hics
   - 7 peintres à Villedieu ?
   - Aurélia Balou

• Gazette N°15 - 8 janvier 2003
   - Salut l'artiste
   - Le Salon du Mariage avec Myriam
   - Art et création
   - Des talents se confirment...
   - Dans le monde, pour une autre mondialisation
   - Artistes et intermittents
   - Expo Buisson

• Gazette N°16 - 14 mars 2003
   - Quand le plaisir se fait livre
   - Mariage
   - Couteaux
   - e-book
   - M.R.J.C.
   - Festival Brassens 2003

• Gazette N°17 - 16 mai 2003
   - Contraints et forcés
   - Badaboum !!!
   - Une étoile à Villedieu

• Gazette N°18 - 4 juillet 2003
   - Six pièces en un acte
   - Badaboum en musique
   - Danse

• Gazette N°19 - 14 septembre 2003
   - Galéria les 3 voûtes
   - Buisson : peintres dans la rue
   - 15 août 2003 ... peintres ... 33°C
   - Garcins
   - Étincelle

• Gazette N°20 - 17 octobre 2003
   - Les illumés

• Gazette N°21 - 12 novembre 2003
   - Musée de la soie
   - M.R.J.C.
   - Badaboum déménage

• Gazette N°22 - 24 décembre 2003
   - Tess et Nat
   - Vrai Patchwork
   - C.H.A.M.P.
   - Brassens à la Magnanarié
   - On a enregistré un CD à Villedieu

• Gazette N°23 - 1er avril 2004
   - Festival Brassens 2004

• Gazette N°25 - 3 juin 2004
   - Jeunes citoyens

• Gazette N°26 - 11 juillet 2004
   - "Les illuminés" sont de retour
   - Architruc
   - Les discussions fleurissent
   - Pirandello chez Bibi
   - J'ai vu : Ansatu et Maïlo
   - Et bien dansez maintenant !
   - La Lituanie à Villedieu et à Vaison

• Gazette N°27 - 15 septembre 2004
   - Une soirée k'a fait du bruit
   - David Magne
   - Buisson en habits de couleur
   - Besson, tessons, Buisson
   - On change le monde ?
   - 15 août

• Gazette N°29 - 27 janvier 2005
   - Kilo de riz et kil de rouge

• Gazette N°31 - 03 juin 2005
   - Marathon choral

• Gazette N°32 - 15 juillet 2005
   - Mylos

• Gazette N°33 - 27 septembre 2005
   - Festival de Juillet
   - Arrêt couleur
   - Bien notée
   - Note et Bien
   - Buisson d'artistes
   - Jazz et chansons
   - Michel Barrier
   - Agnès chante
   - Paroles de comptoir
   - Une jeune chef...

• Gazette N°35 - 3 janvier 2006
   - Au son de l'accordéon
   - Souvenirs
   - Un métier à connaître : médiateur
   - Le coeur d'Elen
   - Au Palis

• Gazette N°36 - 8 mars 2006
   - Le bonheur en piste

• Gazette N°37 - 1er avril 2006
   - Le Palis : le livre de l’école

• Gazette N°39 - 31 mai 2006
   - Jazz dans la cave
   - Festival Brassens
   - Mozart

• Gazette N°40 - 14 juillet 2006
   - Arlequinade suisse

• Gazette N°41 - 27 septembre 2006
   - Saoû chante Mozart
   - Vaison Danses
   - Soirées de La Gazette
   - Le théâtre, c'est parti

• Gazette N°42 - 28 novembre 2006
   - Journée Brassens à la Magnanarié

• Gazette N°43 - 31 décembre 2006
   - Bibliothèques en fête
   - L'autre exposition Cézanne

• Gazette N°44 - 28 février 2007
   - L’association Passerelles
   - Future bibliothèque de Villedieu ?

• Gazette N°45 - 12 avril 2007
   - Ça répète dur !

• Gazette N°46 - 5 juin 2007
   - Guénaelle, Bruno, Pierre et les autres...
   - École intercommunale de musique à Villedieu
   - Les Becs de Jazz
   - Au théâtre ce soir
   - « Kaluwo »

• Gazette N°47 - 16 juillet 2007
   - Les Becs chantent Nougaro

• Gazette N°48 - 14 août 2007
   - Super musiciens au jardin
   - Piem et Barrigue, tel père, tel fils ?
   - Un parrain à Sablet

• Gazette N°49 - 25 septembre 2007
   - Ça balance pas maaal… à Vill'dieu
   - Après Tardieu, Molière
   - Mireille Favergeon à Séguret
   - Les peintres dans la rue
   - Danse à Vaison
   - Le Petit Ascenseur

• Gazette N°51 - 25 décembre 2007
   - Le théâtre de Villedieu

• Gazette N°52 - 15 février 2008
   - Bourville
   - « Just Friends » à Villedieu

• Gazette N°54 - 2 juin 2008
   - Chœur allemand
   - Tito Topin : de Casablanca à Villedieu
   - Théâtre de « La Gazette »

• Gazette N°55 - 12 juillet 2008
   - Les soirées d’été de La Gazette
   - Spectacles Badaboum
   - École intercommunale de musique
   - Les Impromptus
   - Le malade imaginaire
   - Je suis la fille d’un clown

• Gazette N°56 - 15 septembre 2008
   - Soirées de « La Gazette »
   - « Doodle or not doodle »
   - Le 15 août des peintres
   - « Impromptu » (1 et 2)
   - « Impromptu » (3)

• Gazette N°57 - 17 novembre 2008
   - La bibliothèque Marthe et Raymond Mauric
   - Mémoire cavalière de Philippe Noiret

• Gazette N°58 - 28 décembre 2008
   - Tito Topin à l’espace culturel
   - Knock ou le triomphe de la médecine
   - Soirée cabaret à la « Maison Garcia »
   - « La Ramade » joue à Avignon

• Gazette N°60 - 30 avril 2009
   - Le malade en pleine forme
   - « Badaboum », vingt ans
   - Anne-Marie et Daniel Durand

• Gazette N°61 - 28 juin 2009
   - Vous avez dit « bourrée » ?
   - Premier « impromptu » de la saison
   - Un chœur allemand
   - Naturopathie

• Gazette N°62 - 15 octobre 2009
   - Les soirées de « La Gazette » : cru 2009
   - Les soirées impromptues de l’été
   - Les peintres dans la rue
   - Fête de l’amitié
   - « Qui sait ? »
   - Les Philippins

• Gazette N°63 - 23 janvier 2010
   - Myriam Boyer
   - Dany Brison, photographe

• Gazette N°64 - 8 avril 2010
   - Que ceux qui aiment « le Danny » se lèvent !
   - Quelques mots sur les trois pièces...
   - La Vivandière à Nyons

• Gazette N°65 - 18 juin 2010
   - Une journée sous le signe du théâtre
   - Hei Pasoep

• Gazette N°66 - 14 juillet 2010
   - De la cueillette à l’assiette
   - Voyage à Paris du théâtre de La Gazette

• Gazette N°67 - 15 octobre 2010
   - Festival de La Gazette
   - Deuxième impromptu 7 juillet
   - Impromptu 18 août
   - Les Choralies
   - Concert du 6 août
   - Journée des arts
   - Impromptu ?
   - Joëlle Dederix
   - Concert Ringards

• Gazette N°68 - 10 décembre 2010
   - Graeme Allwright à la Magnanarié
   - Marque Déposée

• Gazette N°69 - 15 mars 2011
   - Des Ringards et des Mouresques
   - Le Théâtre de La Gazette en goguette

• Gazette N°70 - 1er juin 2011
   - Les Chicoteuses

• Gazette N°71 - 29 juillet 2011
   - Impromptu 2011 n°1
   - Impromptu 2011 n°2
   - Neuer Kammerkor

• Gazette N°72 - 29 septembre 2011
   - Trap for Cinderella
   - Festival de La Gazette : cru 2011
   - Un trio fort sympathique
   - Journée des Arts

• Gazette N°73 - 16 décembre 2011
   - Éloge de la pifométrie
   - Violoncelles en selle

• Gazette N°75 - 31 mars 2012
   - Les remparts se sont amusés le 16 mars dernier !

• Gazette N°76 - 15 juin 2012
   - Où l'on revient en photos sur une soirée mémorable !

• Gazette N°77 - 8 août 2012
   - Le gardien de phrases
   - Calliopée
   - Un grand petit festival
   - La musique est servie au jardin
   - Une surprise à l'église de Villedieu

• Gazette N°78 - 30 septembre 2012
   - La der de l'été
   - Impromptu
   - Journée des Arts

• Gazette N°79 - 8 décembre 2012
   - Le concert de Noël

Gazette N°5 - 1er juillet 2001

Faites de la musique

L’Ecole Intercommunale de Musique de Vaison : Une source formidable d’épanouissement pour tous !

Notre commune adhère au SIPAVO : nous bénéficions donc d’un tarif privilégié en ce qui concerne les cours de musique. Il faut en profiter.

L‘Ecole de musique est ouverte aux enfants à partir de 3 ans, pour l’éveil musical. A partir de l’âge de 7 ans les enfants peuvent commencer l’apprentissage d’un instrument Piano Classique, Piano Jazz, Percussion, Flûte, Vio-lon,Trompette, Saxophone, guitare électrique ou classique, accordéon …). Les élèves peuvent également jouer collectivement : (Atelier Jazz, Atelier Guitare, Chant Choral ). Le fait que l’école donne la possibilité aux élèves de jouer en groupe est une réelle chance. C’est une motivation supplémentaire pour poursuivre plus loin leur étude musicale. Enfin, peu de gens le savent, mais l’école de musique est aussi ouverte aux adultes.

Des professeurs merveilleux dispensent leurs cours avec beaucoup de sérieux et d’enthousiasme (Cette année trois élèves ont été admis à entrer, l’un au Conservatoire d’Avi-gnon et les deux autres au Conservatoir de Carpentras.). Les élèves passent plusieurs auditions par an. Cela leur donne l’occasion d’écouter les autres, et de s’habituer à jouer devant un public. C’est un bon moyen pour progresser. Ces auditions se produisent dans les différentes communes du SIPAVO.

L’Ecole de Musique organise deux fêtes par an : une à Noël et l’autre fin juin. Des concerts sont régulièrement proposés tout au long de l’année. L’Ecole est présente dans différentes manifestations comme la fête de la musique dans les communes adhérentes. Venez vite vous renseigner auprès du SIPAVO route de Villedieu à Vaison.


Rosy Giraudel

 
Week-end pictural à La Magnanarié

C‘est dans cet endroit paisible et chaleureux que se sont déroulés, pendant le week-end de Pentecôte, deux stages regroupant des artistes, amateurs de chant et de peinture.

L’atelier de peinture qui rassemblait 12 stagiaires était dirigé par Isabelle Chateauminois, professeur de peinture. Après avoir étudié les Beaux Arts à Paris, elle a décidé d’enseigner l’art de peindre à Lyon en ouvrant une école de peinture qui accueille une centaine d’élèves.

Le programme de ce stage était riche en exercices dans lesquels chacun des stagiaires a pu exprimer librement sa passion à travers la peinture en reproduisant des paysages de Provence, en traduisant la différence des couleurs, en façonnant la poterie ou en intégrant des « collages » sur des natures mortes.

Un autre atelier, chantant celui-là, animé par une chorale de Stuttggart, Andréas Kantorei. 40 adultes et enfants participaient à ce stage pour travailler un répertoire de chants classiques et de Gospels. Ils ont d’ailleurs fait partager leur amour du chant en donnant une petite aubade sur la place du village. La découverte de notre région faisait partie du programme de ce stage et les hôtes furent enchantés par nos paysages provençaux.

Ces deux groupes d’une cinquantaine de personnes ont su créer, durant ce week-end, l’alliance et l’harmonie du chant et de la peinture. Ces artistes amateurs, enchantés de l’accueil qu’ils ont reçu et ravis de leur séjour à Villedieu, espèrent bien pouvoir revenir l’an prochain.


Mireille Dieu

 
Viva la musica...

Dimanche 20 mai, la cathédrale de Vaison la Romaine était comble.

En la présence du sénateur Claude Haut, du maire de Vaison Patrick Fabre et de nombreux chefs de chœur de la région, Canten le grand chœur de Vaison la Romaine, sous la direction d’un illustre Villa-déen, nous procurait beaucoup de bonheur lors d’un concert inaugural de grande qualité, consacré au Psaume dans l’histoire de la musique.

Claude Poletti a su en effet redonner une impulsion à cette chorale et ainsi doter Vaison d’un Ensemble Vocal digne de ce nom.
Il nous l’a prouvé à cette occasion en interprétant des oeuvres de prestigieux compositeurs tels Schütz, Mendelsohn, Telemann. Pas moins de 150 choristes de Vaison mais aussi des chorales du Roy d’Espagne de Marseille et d’Arpège de Lyon nous offraient un grand moment musical .
De grands psaumes et la Cantate BWV 84 de JS BACH, ont été interprétés avec brio par les choristes et l’orchestre de l’Opéra d’Avignon.

Des solistes de grand talent ont donné du relief à ce concert comme par exemple la toute jeune Marion Luna de Vaison, Marie Annick Bras et Michel Bohnenblust, un autre Villadéen d’adoption.

Sachez que le chant choral est accessible à tous, certains Villadéens sont déjà partis dans l’aventure, et que Claude Poletti recrute dès à présent pour un nouveau programme. Les répétitions ont lieu le vendredi soir au centre A Cœur Joie de Vaison .
N’hésitez pas à les rejoindre pour le plaisir de chanter sous la baguette d’un grand chef.


Armelle Dénéréaz


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Gazette N°6 - 7 octobre 2001

La peinture dans tous ses états

Cet été une exposition de peintures, attachante et colorée m’a fait passer un bon moment.

En effet celle-ci rassemblait les œuvres des résidentes des foyers La Ramade, Bon Esper et de la Rouvillière, bien connus de notre commune.

La qualité des tableaux, leur originalité, leur force sont la preuve que l’art permet à ces personnes d’exprimer leur être profond d’une manière fort belle et interessante.

Il apparaît nettement au travers de cette exposition quelques talents qui n’ont rien à envier aux maîtres connus de la peinture.

Plusieurs tendances s’y retrouvent du figuratif à l’abstrait en passant par l’art naïf tout en utilisant des techniques différentes : pastel, fusain, aquarelle ou huile.

Ces ateliers de peinture sont ouverts à tous et avec l’aide ou non de leurs éducateurs chacun prend du plaisir à exprimer, à imaginer ou parfois même à recopier mais le résultat donne lieu à une magnifique exposition abritée dans les locaux du centre A Cœur Joie de Vaison avant de rejoindre ceux de la banque Chaix.

On a pu constater au fil de l’été dans les rues de nos villages et à Villedieu le 15 Août dernier que la peinture devient accessible à tous mais reste un art difficile et exigeant et que le talent est réservé à quelques uns !

Mais l’essentiel n’est-il pas de se faire plaisir et de trouver un réel épanouissement dans la réalisation de son œuvre propre ?

Un grand bravo à nos artistes locaux et qu’ils continuent à créer et à nous faire profiter encore de nombreuses expositions et pourquoi pas dans notre village ?


Armelle Dénéréaz

 
Peindre à Villedieu

Quel village sympathique ! et quelle beauté sur cette place miroitante de soleil sous les platanes les jours d’été.

Fraicheur de la fontaine qui nous offre son murmure, couleurs des vieux murs qui à chaque heure nous apportent le reflet du soleil sous l’ombre bienfaitrice ;

Oh l’attrait irrésistible de cette place où l’on s’arrête, où l’on rencontre, où l’on respire, où l’on se mêle à l’humain !

Il y a Marie qui chante une vieille mélodie et qui raconte les histoires d’avant. Il y a Paulette qui nous ressent au son de la voix et qui nous offre en cadeau son sourire. Il y a le gentil Melu toujours gai et Marcelle qui virevolte, et tous ces habitants que l’on retrouve chaque année comme une famille.

Il y a aussi la Magnanarié où l’accueil d’Armelle, François, Josette et les autres est si précieux pour ceux qui y séjournent lors d’un moment de création.

Depuis 5 ans je me suis attachée à ce village où je viens peindre chaque été.

Que dire de la lumière dans les oliviers, que dire des tournesols, de l’odeur de la lavande, des terrasses de café et des fontaines d’alentour. Tout cela fait l’attrait que ressent un peintre de la nature et de la vie.

Et puis, la fête des Peintres dans la Rue le 15 Août. C’est un rendez-vous incontournable. On a besoin de rencontrer les autres, ceux qui peignent et ceux qui viennent pour une rencontre avec les peintres.

Pourtant cette année, il y avait comme une difference. Nous étions dispersés. Les rues étaient belles, mais la fête n’était plus au centre sur la place. Il m’a manqué un peu de cette chaleur de la rencontre au cœur du village. J’ai eu un peu la nostalgie des fêtes précédentes où l’on était mêlés à la vie, à ceux qui venaient sur la place, aux enfants qui jouent autour de la fontaine, aux chiens qui lézardent, comme à un repas de famille où l’on se tient chaud autour de la grande table.

Mais peut-être n’est-ce qu’une sensation personnelle et ne restons pas sur un regret. Je reviendrai peindre à Villedieu encore et toujours car j’aime ce pays comme beaucoup de peintres sans doute ; merci à Villedieu d’exister.


Jeanine Audoin


Brassens

Georges Boulard a fait de Vaison la Romaine une capitale des amoureux de Georges Brassens avec la semaine Georges Brassens au printemps.

Une fois par an ce n’était peut-être pas assez pour le passionné qu’il est. Il a saisi l’occasion d’un double anniversaire pour programmer une journée Brassens en octobre. Brassens est né en octobre 1921 et est mort en octobre 1981 : 80 ans et 20 ans...

Le 20 octobre à Vaison, une journée et une (presque) nuit consacrées à Brassens avec :
- dans l’après midi une causerie (toujours passionnante de Georges Boulard) et une vente de disques et d’ouvrages dédicacés par leurs auteurs.
- dans la soirée, un concert d’André Chiron avec l’ensemble Stretto.
- après André Chiron les amateurs de l’association et d’autres chanteront jusqu’à épuisement pour une soirée gratuite.

Yves Tardieu


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Gazette N°8 - 20 février 2002

Faites chanter la terre

Chanteurs, siffleurs, fredonneurs, instrumentistes en tous genres... venez partager un temps fort et chaleureux !

Tel est le projet d’un groupe de gens réunis autour du musicien Basile Ayadi de Mirabel : "Offrir sa voix et réunir l’humanité autour d’une même mélodie, symbole de paix et d’égalité des hommes au delà des différences, des races, des cultures et des religions".

Rendez-vous est pris chaque année depuis l’an 2000 au jour et à l’heure précise de l’équinoxe. Le nombre de participants et de lieux de rendez-vous augmente chaque année de par le monde.

A cet instant précis, des hommes et des femmes du monde entier chantent ensemble à l’endroit qu’ils choisissent leur espérance dans la paix et l’avenir de l’humanité.

La mélodie retenue est une chanson simple qui peut être chantée aisément par le monde entier à la même heure, plusieurs fois de suite. Cette année, mercredi 20 mars à 20h16 dans les jardins de la Mairie de Buis les Baronnies.

Pour en savoir plus, une répétition commune aura lieu au Foyer Jean Coupon de Buis le samedi 9 mars de 17h à 19h.

Ailleurs en France, des contacts nombreux sont en train de s’établir grâce à Internet avec des individus, des chorales, des amateurs à Paris, Lille, Dunkerque, mais aussi à Bruxelles, aux Etats Unis, au Vietnam, en Amérique du Sud et au Japon.

Armelle Dénéréaz

 
Brassens

Les festivités Brassens se préparent activement. La Semaine se raccourcit (plus que 4 jours !) et s’appellera désormais le Festival Georges Brassens.

Encore une fois des dizaines d’interprètes, des causeries, une exposition, etc...

Georges Boulard s’active pour un programme encore une fois très riche. Ce sera du 25 au 28 avril.

L’association des Amis de Georges Brassens tient son assemblée générale le 1er mars à la salle Jules Ferry à Vaison. les portes sont ouvertes aux curieux et aux bonnes volontés.

Yves Tardieu


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Gazette N°9 - 1er avril 2002

Chanterie Bretonne

Du 1er au 6 avril prochains une chanterie d’Orléans, du mouvement à Choeur Joie, séjournera à la Magnanarié sous la direction de Christiane Marty.

Ce séjour a pour but la visite de notre région et un petit stage de travail musical. Pour nous faire profiter de leur travail choral et instrumental, les enfants nous proposeront un petit concert de chants populaires à capella ou avec instrumentarium.

Venez nombreux à 20H30 à la salle paroissiale. Entrée libre.


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Gazette N°10 - 1er mai 2002

Marchand de bonheur

LE FLORIAN, tout le monde connaît. Il y a 20 ans cette salle de cinéma se créait à l'emplacement d'une supérette. Aujourd'hui, ce serait plutôt l'inverse... Joëlle et Christian Baudot l'ont reprise il y aura bientôt 5 ans et ont su en faire un des "hauts lieux" de Vaison.

Pendant cette période la fréquentation des deux salles a doublé. Les abonnés sont nombreux, certains viennent d'Orange, Suze, Bédoin... A ceux-là, les programmes sont envoyés par la poste.

Les programmes, un élément très important, représentent une des deux raisons du succès du Florian. Le choix des films est un très gros travail. Il faut savoir qu'il en sort 12 à 15 par semaine. Joëlle et Christian Baudot assistent régulièrement à des projections professionnelles en avant-première grâce, notamment, à l'A.D.R.C. (Agence pour le Développement Régional du Cinéma). Ils sont présents au festival de Cannes ce qui leur donne la possibilité d'approcher les professionnels du cinéma. Ils suivent en permanence les critiques de films. A partir de là, ils retiennent ceux qui passeront dans leurs salles, en fonction de l'intérêt et l’originalité des films, tout en laissant une large place aux films "grand public" pour que chacun trouve son bonheur.

Les grosses productions américaines ou françaises (comme "Le Pacte des Loups") attirent un grand nombre de spectateurs ce qui permet de présenter parallèlement des films plus culturels mais d'une audience moins importante. Ensuite, l'art de la programmation réside dans l'équilibre savant des films qui se côtoient chaque jour dans les deux salles.

Les films sont choisis, très bien. Il faut encore obtenir les copies pour les dates de sorties nationales ou dans des délais très courts, et là Christian Baudot intervient longtemps avant la sortie prévue des films et obtient souvent satisfaction auprès des distributeurs qui privilégient plutôt les salles à bonne fréquentation.

Les films étrangers sont, de préférence, présentés en version originale pour leur conserver leur personnalité, leur ambiance, le caractère des acteurs. Par contre, de grands films s'adressant à un large public sont en version française. Il est arrivé que des films soient projetés en V.O. et V.F. alternées. Certains inconditionnels de la version française se sont laissé convaincre par Christian Baudot de l'intérêt de la version originale. Cependant, dans certains cas, la V.O. ne se justifie pas comme pour "AMEN", film français de Costa-Gavras, avec des acteurs français et allemands, mais tourné en anglais.

L'existence du Florian à Vaison est une véritable chance pour nous tous. Le C.N.C. (Centre National de la Cinématographie) fait beaucoup pour conserver l'existence de ces petites salles de proximité grâce auxquelles le cinéma reste à portée de tous, et les jeunes réalisateurs, tenus à l'écart des multiplex, trouvent la possibilité de voir leurs films projetés.

C'est encore grâce au C.N.C. que le Florian a pu être rénové car une somme prélevée sur le prix du billet (3 F.) est réservée à la création ou la restauration de ces petites salles.

En dehors des projections classiques de films, Joëlle et Christian Baudot organisent, en relation avec l'Arlequin à Nyons (même société) des rencontres et des discussions traitant du cinéma avec des réalisateurs. En avril le cinéma d'Afrique noire était à l'honneur avec trois films et un débat.

Les jeunes aussi sont concernés. Pour les aider dans la découverte d'un certain cinéma, le C.N.C. a créé un partenariat entre les exploitants de salles et les collèges. Au Florian, depuis 1998, trois films par an sont présentés aux élèves de 6e et 5e d’une part et de 4e et 3e d’autre part. Des films à découvrir qu'ils ne verraient peut-être pas par eux-mêmes et sur lesquels ils doivent travailler avec leurs professeurs.

La 2ème raison du succès du Florian (et non la moindre) est la passion pour le cinéma que Christian Baudot veut nous faire partager. De plus en plus de gens sont sensibles à ses choix, il fait découvrir des œuvres que nous n'aurions pas connues, il suggère, conseille. Il est rare de rencontrer un fou de cinéma qui consacre son temps à le faire découvrir aux autres. Au Florian, c'est tous les jours.


Claude Bériot, Mireille Dieu, Rosy Giraudel




Cinéma Le Florian
à Vaison



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Soirée "Country" du M.R.J.C.

Beaucoup de monde ce samedi 20 avril à la salle paroissiale, venu applaudir le groupe de Country que le M.R.J.C. (Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne) avait fait venir.

Ce groupe, après une brillante démonstration de son talent, a appris à l’assistance une série de pas aux noms barbares de shimmy shimmy, scuff, swivels, hitch... Les participants s’en sont donné à cœur joie et ont dû "jouer des coudes" pour danser tant ils étaient nombreux.

Le bénéfice de la soirée contribuera à financer le projet de camp du M.R.J.C. pour cet été.

Un grand merci à tous ceux qui ont aidé à préparer cette soirée si réussie.


Rosy Giraudel





Soirée "Country"
du M.R.J.C.



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Rencontres littéraires

Françoise Bellet, la nouvelle présidente de l’Amicale Laïque de Vaison, association centenaire cette année, nous informe de son désir de redynamiser la bibliothèque gérée par cette même association.

La première action de la bibliothèque de l’Amicale est d’inviter en mai prochain Leila Sebbar, romancière algérienne, née en Algérie de mère française et de père algérien. Ellea fait ses études de lettres à Aix en Provence et depuis 1963, collabore à des revues littéraires et à des émissions de France Culture. L’essentiel de son œuvre est un travail de mémoire sur les douloureuses relations entre la France et l’Algérie, et plus généralement une interrogation sur "vivre l’exil".

Cette rencontre aura lieu le jeudi 23 mai prochain à la Ferme des Arts et sera l’occasion d’échanges avec l’écrivain et d’une séance de dédicaces de ses romans dont les titres sont à la bibliothèque et à disposition des lecteurs.

En avant-première à cette rencontre, le jeudi 25 avril à 18h30 aura lieu à la Ferme des Arts une lecture d’extraits de ses livres par Anne Jancou, Françoise Bellet, Leila Dufourneaud, Mireille Parise et Dominique Voituriez. Le 26 mai sera également organisé un marché du livre ancien et d’occasion. Pour les amateurs de lecture, ces dates sont à retenir et seront sûrement des moments forts et passionnants.


Armelle Dénéréaz


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Gazette N°12 - 4 juillet 2002

Les facéties de l'Éducation Nationale

Un élève qui veut aller au lycée en seconde doit choisir une ou deux options en fonction de ses projets. Les élèves de Vaison sont normalement affectés au lycée Fabre à Carpentras. Habituellement, les élèves qui demandent une option qui n’est pas offerte par ce lycée établissent un dossier qui permet à une commission de l’Education Nationale de choisir en fonction des places disponibles les élèves admis dans cette option. On examine alors les résultats et la motivation de l’élève et on établit un classement. Ainsi, un enfant de Villedieu peut suivre une option russe à Aix en provence, théâtre ou musique à Avignon, cinéma ou sport à Orange, etc...

Cet année, rien de tout cela. Sans en prévenir les parents ni les enfants et en faisant comme si tout fonctionnait comme d’habitude, l’administration (l’inspection académique à Avignon) a changé les règles du jeu. Tous les élèves de Vaison sauf un ont vu leur demande rejetée et en réalité non examinée.

L’absence de transport scolaire pour Carpentras lorsque l’on habite Villedieu ou Buisson (mais aussi Cairanne, St Roman, Violès, Puyméras, St Romain, Faucon) n’a pas plus ému la commission d’affectation : tous refusés à Orange, tous envoyés à Carpentras (sauf 1, sur 47 !).

Plusieurs enfants de Villedieu ou Buisson sont concernés par ces mesures autoritaires. Une nouvelle fois, la bureaucratie aura fait la preuve de son arrogance et, à bien des égards, de son incompétence.


Yves Tardieu

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Gazette N°13 - 14 septembre 2002

Un message du Canada

Je peins à l’aquarelle depuis à peine deux ans et je me laisse convaincre d’exposer mes petites œuvres sur la place de Villedieu.

Ouf ! C’est intimidant ! Je remercie mon réveille-matin car je réussis à être sur la petite place à sept heures. Croyez-le ou non, certains artistes ont déjà installé leurs tableaux et m’adressent un sourire en prenant leur café.

Bon ! J’installe discrètement mes productions, à l’ombre. Puis, finalement tout s’enchaîne.

On reste à son kiosque puis on va admirer les productions des autres. On jase. On papote peinture, couleurs, acrylique, aquarelle. On s’offre un petit jus de fraises. Je vends même une toile pour une collègue.

Les visiteurs, ce sont d’abord les Villadéens qui viennent admirer et faire un brin de causette. Il y a aussi les touristes qui viennent d’ici et de là. Ils regardent de près, de loin, parfois longuement et en détail. En toile de fond de ce tableau estival : le café de la place qui ne dérougit pas et les organisateurs de l’événement en vadrouille. Ils nous offrent même de délicieuses salades de leur cru à l’heure du midi.

On pense déjà s’inscrire à des cours pour l’automne. On prévoit de faire d’énormes progrès, en vue de la prochaine exposition des peintres dans la rue à Villedieu, qui selon moi devrait avoir lieu…bien plus souvent.


Nicole Baril
Montréal le 28 août 2002



Nicole Baril





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Une interview d’Anne Lou Poletti, villadéenne et exposante à cette journée...

La Gazette : Que pensez-vous de l'organisation de cette expo 2002 ?

Anne Lou Poletti : C'était très bien organisé et... le buffet très convivial. J'ai fait la connaissance de nombreux collègues peintres comme moi, c'est toujours intéressant et enrichissant. Et bravo pour les emplacements : le centre d'une telle exposition doit rester sur la place du village –coeur de Villedieu- les rues sont complémentaires.

La Gazette : ...et les visiteurs ?

A.L.P. : Un public très varié d'un peu partout. Il n'y avait pas que des curieux mais aussi des gens qui sont réellement intéressés et qui achètent en toute convivialité ; un bon public quoi.

La Gazette : ...et les peintres ?

A.L.P. : Tous très sympa, je pense qu'ils étaient satisfaits de leur journée et de l'ambiance, même s'il y avait peu de peintres connus.

La Gazette : Avez-vous des suggestions pour l'avenir ?

A.L.P. : Peut-être faudrait-il rouvrir les salles du premier étage de la mairie et y donner accès à des peintres plus connus. Cela mérite réflexion.

La Gazette : Vos conclusions ?

A.L.P. : Comme je l'ai dit, très sympa, très ouvert et bien organisé ! Je reviendrai l'année prochaine avec beaucoup de plaisir.

Thierry de Walque



Anne Lou Poletti





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L’université du citoyen

Nous avons rencontré au cours d'une réunion de travail un groupe de sept personnes très motivées pour la mise en œuvre d'un espace de formation et de transformation pour l'Habitant Citoyen et pour la Société.

Ce groupe, issu du réseau national des villes, participe à la dynamique des Universités du Citoyen. C'est en 1992 que Jo Ros initie le projet sur la ville de Marseille. Il se développe depuis sur plusieurs grandes villes de France et fait preuve d'une franche détermination dans l'intention de se développer dans la région Provence Alpes Côte d'Azur (P.A.C.A). Ainsi, plusieurs départements sont concernés. Les actions menées se définissent et s'appliquent avec une persévérance qui doit attirer et retenir toute notre attention.

Le programme établi pour 7 assemblées plénières traitera des thèmes suivants :
1 - l'éducation et la culture tout au long de la vie
2 - le logement
3 - les parents et l'école - le collège
4 - la violence - la comprendre et la prévenir
5 - la justice - un idéal - une réalité
6 - les revenus minimum et l'insertion
7 - les discriminations

C'est bien ce réseau que nous avons rencontré lors d'une réunion de travail chez Patricia Tardieu à Villedieu. L'association "Peuple et Culture" fonctionne avec l'Université du Citoyen sur la ville de Montpellier, l'association "Tous Citoyens" sur la ville d'Avignon et la toute dernière née sur Carpentras, l'enjeu essentiel étant de former les habitants à la participation, à la décision publique. C'est ce qu'on appelle aujourd'hui la loi sur la démocratie participative de février 2002.

Nous devons prendre acte de cette courageuse initiative citoyenne au début de ce 3ème millénaire. Malgré la communication qui bénéficie aujourd'hui d'extraordinaires technologies, l'isolement des jeunes, tout particulièrement, s'accroît et l'égoïsme de notre société la fait s'éloigner sournoisement de cette communication dont le citoyen devrait s'inspirer pour mieux s'intégrer et vivre dignement.

Nous rapporterons dans les prochains numéros de la Gazette le compte-rendu des différentes assemblées.


Alain Bériot


BD AOC

C’était la première édition d’une nouvelle festivité vaisonnaise. Un festival BD organisé par une nouvelle association appelée BDAOC (clin d’oeil à nos vins et volonté d’associer deux plaisirs !). Le public est venu avec le désir de retrouver ses héros et surtout rencontrer leurs auteurs ou dénicher l’oiseau rare impossible à trouver habituellement.

C’est la chasse à la dédicace, au déssinateur, à l’album qui manque pour compléter une collection. Les artistes qui se retrouvent sont pris d’assaut et c’est un véritable marathon du dessin qu’ils endurent pendant la manifestation, sans relâche et sans lever le nez de leur feuille, ils créent, croquent, pour personnaliser et donner à chacun un petit peu d’eux mêmes.

C’est ainsi que l’on a pu admirer les œuvres et planches de Jean Marcellin , dessinateur et scénariste régional, friand de culture amérindienne et romaine, bien connu pour avoir souvent pris Vaison pour cadre de ses histoires. Il est également l’auteur d’une bande dessinée remarquable sur François Villon. C’est lui que l’on voit ici dédicacer ses ouvrages à Damien D. et Mathilde G.





Jean Marcellin



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Délyr’hics

C’est le nom de la petite troupe (on appréciera le jeu de mot même s’il n’y a pas de contrepet cette fois-ci) qui s’est produite à l’initiative de La Gazette. C’est grâce à la présence dans le village de deux membres de la troupe, qui toute l’année se produit en Suisse Romande et qui passe ses vacances depuis plusieurs années à Villedieu, que l’idée est venue de monter ces deux spectacles.
Michel Bohnenblust habite sur la place de Villedieu et aime venir dans cette maison de vacances tout au long de l’année. C’est ainsi qu’il veut nous faire partager son amour pour la musique lyrique et le plaisir qu’il a à chanter.



7 peintres à Villedieu ?

Pour sa réunion de rentrée, le Conseil Municipal s’est retrouvé à compter (ne me demandez pas pourquoi, je ne m’en souviens plus...) le nombre de peintres, artistes peintres, qu’il y avait à Villedieu. On a surpris nombre d’élus comptant sur leurs doigts (pourtant il ne s’agissait pas de convertir des euros). En tout cas, les doigts d’une seule main n’y suffisaient pas. Surprenant, non ?


Aurélia Balou

Elle n’est pas peintre à Villedieu mais anime un atelier de peinture à Vaison. Plusieurs villadéennes y suivent des cours depuis plusieurs années. Elle était présente à la journée des peintres avec des travaux de ses élèves.


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Gazette N°15 - 8 janvier 2003

Salut l'artiste

Roger,

Nous partageons avec toi, comme tes hôtes de l'hôtel Burrhus, Jean-Baptiste et Laurence Gurly, une évidente amitié.

Ton exposition donne aux villadéens l'occasion de te compter parmi eux en tant qu'artiste et de se rappeler qu'il y a plusieurs années, avec ton épouse, vous aviez remarquablement dynamisé l'entreprise Anima en faisant fabriquer, avec une grande qualité de créativité, des peluches, animaux de compagnie pour ceux qui n'ont pas perdu leur âme d'enfant.

Merci Roger pour ta "discrète" participation artistique à la "palette" villadéenne.

Salut l'artiste.


Alain Bériot







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Le Salon du Mariage avec Myriam

Le week-end des 8 et 9 février était tout à fait bien choisi pour tenir le salon du mariage, juste quelques jours avant la St. Valentin.

Ce sera le premier que l'association "Salon des mariages et jours de fêtes" présentera à Vaison au centre culturel. Il réunira des commerçants, des artisans, des artistes, dont l'activité tourne autour des mariages et des fêtes.

C'est à cette occasion que j'ai rendu visite à Myriam Marcellin qui a décidé de consacrer son travail à la réalisation de robes de mariées qu'elle présentera à Vaison. Elle m'a reçue dans son nouvel atelier à Nyons, entourée de mannequins portant des robes magnifiques, étonnamment colorées. Des robes qui font rêver - de longues jupes en soie sauvage, mousseline, ou shantung, des bustiers en dentelle de Calais brodée de perles, des fourreaux de satin que l'on devine sous de larges capelines transparentes. De véritables robes de princesses.

Ces robes de mariées sont aussi des robes du soir, toujours réalisées sur mesures.

Myriam exposera une dizaine de robes au salon de Vaison en février. Un défilé aura lieu dans l'après-midi du samedi et du dimanche, un film vidéo présentera sa collection.

Rendez lui visite, vous serez très impressionnés.

Myriam Marcellin - 04 75 26 29 19.

Claude Bériot







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Art et création

Art et création étaient au rendez-vous le week-end des 14 et 15 décembre à Villedieu.

Les talents conjugués de deux artistes ont émerveillé les visiteurs venus admirer l’exposition présentée par Monique Marconi et Nathalie Berrez.

Si la première n’en est pas à ses débuts puisqu’elle a déjà exposé plusieurs fois ses toiles et créations en perles dans la région, pour Nathalie, par contre, ce fut une grande première.

C’est un bilan très satisfaisant qu’elle retire de cette expérience. "Se confronter aux regards des autres, tester les goûts et les demandes des gens, savoir si ce que je fais plaît, c’est déjà une grande réussite" confie Nathalie à la fin de ces journées fort remplies. C’était un peu angoissée tout de même qu’elle se lançait dans l’aventure grâce à son amie Monique mais le résultat est probant puisque ce sont de nombreuses commandes maintenant qu’elle va devoir honorer !

Présentés sur de petites tables rondes, vaisselle en porcelaine, cendriers, vide-poches, boîtes à pilules, coupes et photophores joliment mis en valeur par des bougies et des nappes chatoyantes auront sans aucun doute leur place sur des tables de fête !

Les ors et les argents, les lustres et les patines de vieux roses et de bleus rehaussés par de fins pochoirs ou un dessin à la main donnent à chaque objet beaucoup de classe et de finesse.

Les tableaux de Monique tout droit issus du monde de l’imaginaire et de l’enfance ont apporté à cette exposition une ambiance des plus raffinées.

Après cet accueil du public conquis, les deux créatrices ont bien envie de recommencer et pourquoi pas au printemps avec d’autres modèles pour Nathalie.

Celle-ci pense déjà à une collection printemps–été avec plus de couleurs tout en gardant ce style bien à elle qui la place déjà dans le monde des créateurs décorateurs de grand talent.

Nous lui souhaitons beaucoup de succès dans cette voie qui semble déjà toute tracée et attendons ce rendez-vous prochain.


Armelle Dénéréaz





Monique Marconi et Nathalie Berrez



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Des talents se confirment...

Cet été sur la place de Villedieu nous avions pu faire la connaissance des ateliers de peinture de Aurélia Ballou et admirer les œuvres d’artistes amateurs de Vaison et des environs.

Ce vendredi 6 décembre ce sont, non seulement des artistes vaisonnais mais villadéens, que l’exposition à la galerie Chema de Vaison a permis de découvrir.

Les différentes techniques allant du dessin au fusain, de l’aquarelle à la peinture à l’huile en passant par le pastel sont ici découvertes et expérimentées par les élèves d’Aurélia.

Ce ne sont pas moins de 91 toiles et 50 dessins représentant un an de travail qui ont été exposés et laissés à l’appréciation du public.

Des talents certains se révèlent au fil du temps.

Grâce à cet atelier plusieurs personnes de Villedieu suivent les cours depuis plus d’un an pour certaines et ont découvert le monde de la création et des couleurs. Claude, Mireille, Majo et Annelou, qui chaque semaine peignent à l’atelier, ont ainsi pu s’essayer aux différentes techniques et progresser dans celle qui leur convient le mieux.

Le temps d’une exposition elles n’ont pas hésité à montrer ce qu’elles savent faire et ont procuré un réel plaisir à l’œil connaisseur !

Grâce à Aurélia Ballou le monde de la peinture n’est plus un monde fermé réservé aux initiés mais devient accessible à tous et se révèle un véritable moyen d’épanouissement personnel.

Vivement l’été prochain que nos artistes villadéennes nous fassent partager leurs talents picturaux.


Armelle Dénéréaz




Galerie Chema à Vaison



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Dans le monde, pour une autre mondialisation

Une autre mondialisation est possible - vif succès à l'espace culturel de Vaison-la-Romaine.

Nous avons été surpris par une telle affluence lors de cette soirée. L'union et la diversité des associations présentes ont permis de toucher un large public pour une même cause. On mesure là la force d'être citoyen ensemble.

"Une autre mondialisation est possible..."

Cette soirée avait pour support le simple témoignage de mon voyage humanitaire au Mexique en août 2001 avec diapos et CD rom à l'appui. Ensuite Jean-Claude Lavigne (dominicain), délégué des organisations non gouvernementales à la Communauté européenne a, avec des notes simples, défini ce que veut dire la mondialisation et comment, en tant que simple citoyen, on peut être acteur.

La mondialisation a commencé dans les années 1970 avec l'accroissement des échanges (les pays riches ont des excédents à exporter). Très vite, entre 1975 et 1985, le monde de la finance (les banques, les assurances) s'associent avec les grands groupes industriels ; les multinationales commencent à "régner en maître" sur le monde, bafouent ça et là les droits de l'homme ; le rôle des politiques et des syndicats s'affaiblit. On en arrive aujourd'hui à la construction d'une planète ultra libérale, basée sur la compétition économique.

Exemple : on ferme les usines en France, on les retrouve au Mexique (le salaire là-bas dans les maquilladoras (usines) est de 40 francs par jour.

Autre exemple : la saisie informatique des annuaires de téléphone est effectuée par les employés français jusqu'à 18 h puis continuée par d'autres employés basés aux Philippines).

Autre exemple : les capitaux de grands groupes plantent des milliers d'hectares de vignes en Australie ou au Chili sans aucune réglementation et vont "laisser tomber" au gré de la conjoncture pour d'autres produits, cassant les hommes et les économies de régions entières, cela uniquement au nom de leur profit personnel.

La mondialisation est bien présente : on ne peut que lutter contre cette forme là.

On assiste à l'émergence d'une société civile qui, comme le dit Jean-Claude Lavigne, veut remettre l'homme et les droits humains au centre de la réflexion. On voit la force des associations de plus en plus nombreuses à Seattle, à Porto Alégre ou à Florence. Des responsables comme Joseph Styris (ancien président de la Banque mondiale) s'interrogent sur leurs actions et "brûlent ce qu'ils ont adoré".

L'Europe a aussi un grand rôle à jouer dans l'équilibre du monde. Elle a pris des options. L'arrivée des nouveaux pays dans l'UE est une chance, on peut influencer certaines décisions pour imposer d'autres valeurs que celles du marché.

Le but de la soirée était aussi de faire prendre conscience que l'on peut devenir acteur en tant que simple citoyen :
- au niveau local dans sa façon de produire et consommer,
- militer pour "l'éthique sur l'étiquette",
- s'intéresser aux produits du commerce équitable... etc...

Vaste débat qui a ensuite alimenté les discussions avec la salle et qui promet d'autres rencontres constructives.


Pierre Arnaud





La tribune avec
Pierre Arnaud




Le stand du Mouvement de la Jeunesse Rurale et Chrétienne



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Artistes et intermittents

Etre "intermittent du spectacle" qu'est-ce que cela veut dire ? à quoi ça sert ?

Artistes et techniciens du spectacle créent, se produisent sur scène, dans les salles obscures, sur les places de nos villages… Dans ce secteur, le travail n’est pas stable ni permanent par définition. C’est pourquoi les artistes et techniciens ont un statut que l’on appelle communément "intermittents du spectacle". Beaucoup des personnes que nous voyons sur et autour de la scène (à la semaine Brassens, à l’opéra d’Avignon, au festival de Vaison, etc.) peuvent vivre grâce à ce statut, et avec eux, les spectacles qu’ils proposent.

Le théâtre, la danse, la musique, le cinéma et l'audiovisuel offrent du rêve, du plaisir, ainsi que des espaces de réflexion indispensables à une société de tolérance et de progrès.

Or, en ce moment, le MEDEF (patronat) remet en cause le statut social des "intermittents du spectacle" (indemnisation, retraite, sécu...) et, par là même, menace plus largement la culture. Soyons attentifs à leur combat qui témoigne de leur volonté de continuer à vivre de leur métier dans le respect et le droit des salariés.

Soyons vigilants.


Annette Gros



Expo Buisson

Tissages, bijoux ethniques, cave voutée, ambiance feutrée, oiseaux des îles... Tout cela à Buisson le temps d’un week- end, le temps d’une expo !

En effet, les 14 et 15 décembre, Dominique Le Cronc, tisserande bien connue des buissonnais nous a fait découvrir ses toutes dernières créations.

Dans sa petite maison nichée au creux des remparts au pied de l’église du village, cette créatrice vous accueille derrière son métier qui trône au beau milieu de la pièce.

Laines et couleurs sont l’âme même de cette maison où tout respire harmonie et chaleur. Les vêtements qui sont tissés ici même sont des pièces uniques.

L’artiste manie les matériaux naturels, laine, lin, coton et soie et par un savant mélange de couleurs, de points et de fibres elle confectionne des vestes, gilets, étoles de grande qualité.

Vêtements confortables, indémodables, originaux, on ne peut qu’être séduit par la richesse de sa collection

Ce week-end là c’est en duo que Dominique a exposé.

Dans une autre pièce de sa maison, quelques marches plus bas, Sandra Clarck présenta ses "bijoux ethniques".

Quatre ans passés en Guyane ne l’ont pas laissée indifférente aux trésors produits par la nature.

En ramassant des graines et des gousses inconnues sur la plage, polies par les vents et les rouleaux marins, elle y a vu la possibilité de les transformer en objets d’art... en bijoux.

C’est ainsi que les graines de Macuna, de Carapa ou de Copaya deviennent sous ses doigts, des colliers, broches, bracelets et autres boucles d’oreilles.

La couleur est toujours naturelle, aucun vernis ne vient altérer l’objet qui, laissé à l’état quasi naturel, devient un bijou des plus raffiné après le travail de Sandra.

Sandra et Dominique qui font ce qu’elles aiment et le font bien, sont très contentes de cette première !

Un nombreux public a apprécié leur accueil et leur fabrication de bijoux et de lainages.

Tout va bien pour elles... Sandra qui n’a pas de lieu où exposer ses bijoux hormis son stand sur le marché a trouvé cette aventure intéressante et projette déjà de recommencer. Quant à Dominique qui reçoit toute l’année du monde dans sa maison-atelier-boutique elle y est plus habituée mais ne s’en lasse pas.

"Les gens sont venus et ont savouré leur plaisir, certains sont restés un bon moment pour discuter, regarder et partager cette atmosphère agréable, tout en buvant un petit thé à la bergamote !" raconte Sandra conquise par ce genre de rencontre !

Pourquoi bouder son plaisir ? N’hésitez pas à les retrouver sur le marché du mardi si vous avez raté ce rendez-vous buissonnais !


Armelle Dénéréaz

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Sandra Clark et Dominique Le Cronc



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Gazette N°16 - 14 mars 2003

Quand le plaisir se fait livre

Faire un livre pour ne pas oublier, faire un livre pour remercier.

La Vénérable Confrérie des Louchiers Voconces, n'a pas fini de parler de vous, cuisinières et cuisiniers passionnés, visiteurs d'un soir de soupe, fans et groupies du Festival. C'est parce que nous sommes fiers de votre réussite que nous voulons la raconter.

Dans ce deuxième livre qui mélange recettes et album de photos glanés ça et là lors des soirées, chacun y retrouvera l'ambiance "villages, ses rituels, la chaleur des moments, la fierté des maires et des concurrents et ses joyeuses pagailles.

Vous reconnaîtrez des parents, des amis, des figures croisées un soir, vos candidats et vos élus.

Né en 1991, le Festival des Soupes n'en fini pas de grandir. Fort de ses 12 villages, il vient en 2002, de s'ouvrir au 13e, ce sera dorénavant, le village invité.

Entrechaux, en voisin, est venu nous rejoindre nous offrant une sacrée soirée et une prestigieuse gagnante de la Grande Finale.

Sous le regard bienveillant de ses parrains, Jacques Fortin et Gérard Blanc, le Festival des Soupes nous rassemble chaque année autour de soirées simples où la complicité et l'amitié émerveillent les "estrangers" (que nous aimons beaucoup) et pendant 3 semaines d'automne dans le canton de Vaison-la-Romaine, plus de télé, plus de réunions, nos soirées s'enchaînent au rythme des veillées.


Je souris en pensant à vous qui faites un triomphe à chaque candidat qui présente sa soupe.

Je souris en pensant à vous qui sélectionnez tout au long de l'année vos recettes et venez lors du grand soir, avec votre cocotte en offrande.

Je souris en pensant à l'énergie de tous les acteurs, des centaines de bénévoles, des partenaires fidèles, des élus impliqués et nos amis de la presse, omniprésents.

Je souris en pensant à mes amis Louchiers, toujours prêts pour un nouveau défi, pleins d'idées folles et de bonne humeur partagée.

Je souris parce que le livre est enfin terminé et que je vais me reposer !


Merci à vous tous
Yvanne Raffin, la grande louchière.



Mariage

Pour sa première manifestation, le salon du mariage a attiré beaucoup de visiteurs les 8 et 9 février derniers.

Deux défilés dignes des grandes maisons ont été présentés. Myriam Marcellin les clôturait sous des applaudissements très enthousiastes. Ses robes de mariage ont émerveillé les personnes venues les voir. Beaucoup découvraient en même temps une autre mode que la tenue traditionnelle des mariées et certaines ont regretté de n'avoir pas connu Myriam plus tôt.

De plus elle propose de créer une robe que l'on peut imaginer avec elle, qui aura personnalité, originalité, ce que l'on ne peut trouver dans le prêt à porter.

Quelques personnes s'étonnaient que de telles artistes existent encore, d'autre plus averties n'ont pas ménagé leurs félicitations.

En conclusion, un salon réussi dans son ensemble et pour Myriam de très bons contacts, des commandes et plein d'idées en tête pour ses prochaines créations.

Claude Bériot





Le Salon du Mariage
à Vaison





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Couteaux

Les 1er et 2 mars, les VIIèmes journées de la Coutellerie d’Art, ont eu lieu à Nyons à la Maison de Pays.

Une cinquantaine d’exposants venus de chaque coin de France ont présenté leurs créations.

Des couteaux de toutes sortes s’offraient à notre vue. Les lames forgées en acier au carbone, en acier inox 440 et pour les plus belles en acier damassé, présentaient des formes diverses, rondes, effilées, courbées. Les viroles aux formes multiples s’ornaient de véritables sculptures.

Les manches en ivoire d’hippopotame ou phacochère, en dent de cachalot, en nacre, en corne de buffle, de cerf ou encore de mammouth rivalisaient avec ceux façonnés en noyer, ébène, amourette, en ronce d’érable stabilisé.

Les étuis étaient faits de multiples matières, cuir, kangourou, crocodile, serpent, galuchat, autruche, requin, pécari, carpe...

Les visiteurs admiraient, prenaient un couteau et éprouvaient un réel plaisir au contact de ces matières nobles, appréciaient les formes adaptées à leur main.

Un exposant était là pour les couteliers et présentait les bois précieux, les cornes des animaux les plus divers, les prix de certains bois permettant d’expliquer la valeur marchande des pièces exposées.

Un artisan présentait des poignards en silex, faisait la dé-monstration de leur fabrication, enseignait aussi l’art de faire du feu avec silex et amadou. Bien des quidams ont essayé en pure perte de faire jaillir la moindre flamme.

Le nombre important de visiteurs laisse présager que les VIIIèmes journées auront encore beaucoup de succès.

Claude Bériot











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e-book

L’e-book, nouvelle façon de lire ?

Nous savons tous ce qu’est un e-mail, ce terme fait partie de nos jours du langage courant ; désormais, il faudra y intégrer le mot "e-book". Avec ce nouveau vocabulaire "e-mail, e-book", on ne peut nier que l’on entre bien dans l’ère numérique.

Qu’est-ce que l’e-book ? c’est une sorte de bibliothèque portative ; il est présenté sous forme d’un écran ultra-plat, qui, grâce à une carte reliée à un ordinateur, peut garder en mémoire plusieurs ouvrages (scolaires, littéraires, culinaires, etc...) qui s’afficheront page par page grâce à une impression électronique.

C’est une révolution dans le domaine de la littérature ; jusqu’à présent, le livre avait besoin d’un support papier, maintenant c’est le livre numérique, c’est-à-dire qu’en cliquant sur un bouton ou une souris on verra apparaître sur l’écran une page d’écriture codée sous forme de suites numériques que l’on pourra rapidement matérialiser sous forme de texte. On ne lira donc pas un écran comme on lit un livre imprimé ; il va falloir s’adapter à ce nouvel outil numérique. Certains professionnels du domaine de la littérature vont même jusqu’à envisager que cette nouvelle forme de lecture pourrait, dans quelques décennies, modifier notre façon d’écrire et peut-être même de réfléchir.

Le livre traditionnel va-t-il mourir ? Doit-on envisager que le livre imprimé n’aura plus sa place sur les étagères des librairies, dans les bibliothèques de nos villages ou bien chez soi ? On n’aura plus entre les mains et devant les yeux des pages d’images et de couleurs qui nécessitent un bon support papier, on ne tournera plus les pages, on ne sentira plus l’odeur du papier neuf ou vieilli, on ne pourra plus s’approprier un livre qui nous a tenu en haleine. Les bibliothèques de nos villages ou de nos quartiers seront-elles transformées en salle remplie d’ordinateurs ou chacun se rendra pour essayer de se détendre dans un bon roman ou un bon polar… drôle de détente et d’intimité !!!

On est pour, on est contre... De toute façon, on ne peut nier l’arrivée du livre électronique. Alors essayons d’en faire bon usage ; on pourrait peut-être l’utiliser uniquement pour des informations pratiques, tel que le dictionnaire, recettes de cuisine ou manuels scolaires, d’autant plus que cet outil numérique peut garder en mémoire un stock inépuisable d’informations. Par contre, tout ce qui touche au domaine de l’art, de la peinture ou de la photographie, tout ce qui relève du plaisir et non de l’utilitaire, laissons le à sa bonne place sur un bon livre imprimé qui a, espérons le, encore de beaux jours devant lui.


Mireille Dieu
M.R.J.C.

Nous nous sommes déjà présentés sur la gazette N°15. Avec l’aide précieuse et efficace de nos animatrices Marie et Mélanie, nous continuons notre action au sein de notre mouvement.

Nous avons pu jusqu’à présent réaliser tous nos projets : un journal MRJC (Mouvement Rural de la Jeunesse Chrétienne) en région PACA, la participation à la conférence sur la mondialisation (Gazette 15) et dernièrement un séjour de ski dont le thème était : "comment les jeunes envisagent-ils leur avenir professionnel et comment vont-ils l’aborder ?".

Le village de Jonquières s’est rallié à nous et nous avons pu ainsi créer le premier groupe MRJC dans le secteur du Vaucluse. Nous sommes une équipe sympa et motivée et de nouveaux ados seront les bienvenus.

Un seul point négatif : le départ fin août d’une de nos animatrices Marie ; nous sommes donc à la recherche d’un nouvel animateur ou animatrice, qu’il soit sympa et super cool sinon on le mettra au parfum !!!!

Merci de contacter le MRJC au 04 42 17 59 13 ou un membre du groupe.

Jérémy Dieu et le groupe
Festival Brassens 2003

>>> Cliquez là pour découvrir l'ensemble du programme <<<

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Gazette N°17 - 16 mai 2003

Contraints et forcés...

Qu'est-ce que la méthode HACCP ?

Nouvelle norme mise en place dans la restauration de loisir et la restauration dans le social par les arrêtés du 25/9/1997 et du 9/08/1995.

Celle-ci, dans son intention avouée, se propose de redéfinir les règles d'hygiène en restauration : mise en place d'un système d'évaluation et analyse des risques liés à l'alimentation, en particulier les différentes intoxications alimentaires. Ce système est fondé sur l'autocritique par le personnel impliqué au sein de l'entreprise.

Une telle méthode fut créée et inaugurée par la NASA pour ses vols habités dans l'espace. Depuis elle a fait son chemin dans certains esprits et se met en place à Villedieu, par exemple à la cantine scolaire, où évidemment les dangers ne sont pas comparables avec ceux encourus par les cosmonautes et surtout les astronautes. Les dangers d'intoxication sont liés aux microbes, germes, bactéries etc… qui peuvent se développer sur les aliments et plats cuisinés. Il faut donc intervenir à différents niveaux tels que les températures (chaudes ou froides), les contacts manuels (propreté des mains), les stockages et déstockages, la propreté des emballages, les locaux, l'aération (éviter les courants d'air), l'hygiène vestimentaire, le lavage, la désinfection, les déchets, la circulation en particulier des préparations (du brut au fini), etc… la liste est longue pour éviter la contamination des aliments par la culture ou la propagation des germes pathogènes.

Un exemple : une soupe devra être servie à une température supérieure à 63° et ne jamais avoir eu sa température abaissée en-dessous de cette limite. Autrement dit, elle sera servie chaude grâce à l'utilisation d'un thermomètre à sonde qui sera plongé au moment opportun dans la préparation.

Tous les contrôles effectués au moyen d'appareils adéquats au moment critique des différents processus de l'élaboration du plat cuisiné, seront soigneusement notés sur des fiches techniques par le personnel compétent. De telles fiches seront conservées par l'entreprise et tenues à disposition des autorités sanitaires qui œuvrent dans notre pays. Naturellement une telle méthode n'a de limites que celles que la science et ses applications techniques lui octroient. De nouveaux progrès scientifiques permettront d'affiner notre connaissance du vivant, surtout s'il est infiniment petit, afin de faire reculer ces épouvantables tragédies alimentaires qui endeuillent parfois notre civilisation, qui de plus est française et de haute gastronomie.

Une autre limite à une telle méthode, bien évidemment, sera de faire la différence entre ce qui relève du particulier et du collectif, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Par exemple les fromages affinés aux laits crus, type pâte bleue entre autres, bénéficient d'une dérogation bienveillante accordée par les autorités compétentes et expertes. Les restaurants gastronomiques, eux aussi, servant une clientèle occasionnelle et peu nombreuse, peuvent continuer leur activité. Question de bonne étoile !

Quant à tous les autres devant se plier aux nouvelles règles, ceux dont les locaux ne ressemblent pas forcément à une usine, ni la cuisine à un laboratoire, peut-être devront-ils se tourner vers la chirurgie esthétique.

François Dénéréaz
Badaboum !!!

L'Ecole de Cirque BADABOUM innove en juin prochain pour son spectacle de fin d'année.

Depuis plusieurs mois en effet, l'école travaille en collaboration avec l'Ecole de Musique de Vaison-la-Romaine pour produire un spectacle commun à ces deux structures qui, soit dit en passant, accueillent l'une et l'autre des enfants de Villedieu.

Pour la première fois des enfants acrobates, jongleurs, trapézistes etc… seront accompagnés par des enfants musiciens. D'une part une grande formation de 20 ou 30 musiciens assurera les entrées et les liaisons entre les numéros de cirque et, d'autre part, de plus petites formations ou des musiciens individuels accompagneront certains numéros , par exemple un numéro d'équilibre sur fil sera soutenu par une flûtiste.

Ce spectacle, qui aura lieu dans le cadre prestigieux du Théâtre Antique de Vaison le mercredi 25 juin à 21h30, accueillera certainement un grand nombre de spectateurs. En effet, c'est sans doute la première fois que les enfants d'une école de cirque seront accompagnés par de la musique vivante, créant ainsi l'originalité de ce spectacle.

Pour l'instant les répétitions vont bon train, d'un côté comme de l'autre et disons que les enfants aussi bien que les professeurs de ces deux écoles sont très enthousiastes et participent très activement à ce projet.

Anne-Marie et Daniel Durand


Une étoile à Villedieu

Professeur de danse à Vaison-la-Romaine, Françoise Murcia, dirigeant une troupe de danse contemporaine, a créé l’histoire et la chorégraphie du spectacle intitulé "les rêves de Tallulah".

La troupe travaille sur ce projet depuis octobre 2002 et a donné une première présentation au théâtre de Draguignan en janvier dernier.

En tournée dans le Haut-Vaucluse, la troupe composée de 4 danseurs professionnels et de la petite fille Tallulah, Appauline SAUSSE, 10 ans, au CM2 de l’école de Villedieu, serait heureuse de vous accueillir à Rasteau (CLAEPS) le vendredi 16 mai à 21 h, à Valréas (cinéma le Rex) le lundi 19 mai à 20 h 30 et à Bollène (salle Georges Brassens) le vendredi 23 mai à 20 h 30.

Venez nombreux vous plonger dans un monde imaginaire où la réalité et la fiction font parfois bon ménage.

Jean-Luc Sausse


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Appauline Sausse



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Gazette N°18 - 4 juillet 2003

Six pièces en un acte

"Six pièces en un acte", ce spectacle présenté et joué avec beaucoup d’entrain et de conviction par la Compagnie de l’à propos, a trouvé un très bon accueil sur la place de Buisson en cette belle soirée d’été. De nombreux spectateurs sont venus applaudir ces jeunes comédiens amateurs, étudiants et jeunes professeurs, dirigés par Colette Aubourg, professeur de lettre à l’IUFM.

Ceux-ci trouvent dans cette activité une complémentarité à leur formation d’enseignants, «métier qui demande aussi une part de théâtre et de mise en scène», explique Madame Aubourg.

Celle-ci a démarré cette aventure théâtrale il y a deux ans maintenant et apprécie la progression dans le travail de ses élèves. En fonction du nombre de participants et de leur sexe, elle choisit des textes, toujours contemporains, car d’après elle, ce répertoire offre un très grand choix et s’adapte bien à tout type de public. Les textes sont de durée variable et collent aux problèmes de société comme ceux présentés à Buisson.

Beaucoup d’humour, noir parfois, de drôlerie et de sensibilité. Les acteurs trouvent un réel plaisir dans leur travail et leur professeur une grande satisfaction. Elle espère les retrouver l’an prochain "mais cela dépendra de leur affectation professionnelle et de leur motivation., mais c’est un peu frustrant car chaque année il y a du changement et il faut tout recommencer", confie-t-elle.

La troupe s’est produite récemment au collège français de Winnipeg au Manitoba et envisage un prochain échange avec le Canada l’an prochain. Un spectacle produit et monté par Marc Prescott, enseignant de théâtre, comédien, écrivain, metteur en scène de grande renommée dans son pays devrait être donné en France en mars 2004.

Cette soirée, proposée par Gilles Puigmal, administrateur de la troupe et frère de Philippe Puigmal, adjoint au maire de Buisson, a été organisée par la nouvelle association Buisson Loisirs et Fêtes. Elle a entamé la saison sous les meilleurs auspices et augure bien de la suite.


Armelle Dénéréaz







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Badaboum en musique

Mercredi 25 juin a eu lieu le spectacle de l'école de cirque BADABOUM, accompagné par l'école de musique et la classe maîtrisienne.

C'est la première fois que musique, chants et numéros de cirque sont associés et que les jeunes acrobates voltigent aux notes des instruments de musique.

Les numéros de trapèze, trampo, jonglage, cerceaux, pédalos et monocycles étaient merveilleusement accompagnés par les chants chorals, les instruments de l'orchestre et la musique du Vasio jazz band.

Une petite attention a été demandée pour "les oiseaux", un numéro de trapèze collectif à 8, des enfants de 8 et 9 ans, qui a été sélectionné pour les rencontres nationales 2003, le week-end du 28 et 29 juin au Mans...

Les petits trapézistes ont fait leur numéro sur une musique traditionnelle de Guinée en djembés.

Bravo à tous les Villadéens qui ont participé à ce spectacle et ils étaient nombreux.

Et un grand merci aux techniciens, professeurs et bénévoles qui ont contribué à sa réussite !


Nickie Veilex









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Danse

Vendredi 27 juin à 21 h 30, le spectacle de fin d’année de l’école de danse a eu lieu au Théatre Antique.

Cette soirée s’est déroulée avec différents styles de danse. Nous avons pu voir de la danse contemporaine, du Classique, du Modern Jazz... par des élèves de tout âge.

Bravo à tous ces artistes et félicitations aux professeurs pour le travail accompli durant toute une année. Rendez-vous à l’année prochaine.

Sylvie Brichet


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Gazette N°19 - 14 septembre 2003

Galéria 3 voûtes

Le promeneur qui passe devant ne peut se retenir d’y entrer. Aspiré par des airs harmonieux qui flottent comme un châle en soie dans la petite rue, le sourire franc et charmant d’Aude Verdier lui souhaite la bienvenue. Ce même sourire avec lequel elle accueillit pendant plus de dix ans, en tant qu’institutrice d’une popularité légendaire, les enfants à l’école de Villedieu.

La galerie, qui existe depuis 5 ans, doit son nom au courage d’un brave maçon. Celui-ci s’était mis dans la tête de mettre au jour une pièce perdue qui se trouvait sur les plans. Alors qu’il creusait à plat ventre comme un mineur, il fut récompensé de sa témérité un mètre cinquante plus loin, quand il tomba enfin sur une caverne ... malheureusement pas d’Ali Baba, plutôt remplie de gravats, 30 000 m3 pour être exact.

L’explication fut vite trouvée. Willy Frissen, peintre et propriétaire des murs une vingtaine d’années auparavant, ne s’était pas trop compliqué la vie. Pour éviter la dépose des gravats qui s’accumulaient pendant les travaux dans sa maison, il avait fait un trou dans le sol et jeté tout ce qui lui semblait inutile dedans, remplissant ainsi la pièce derrière la troisième voûte.

Une fois les travaux terminés, Aude Verdier faisait honneur à Willy Frissen (et ses gravats) en l’invitant à inaugurer la galerie, désormais nommé “La Galéria des 3 Voûtes”, avec une exposition sur la Costa Brava en Espagne, où il vit désormais.

Depuis, la galerie jouit d’une bonne renommée. Aude nous explique que le plus difficile n’est pas de trouver des artistes mais de les refuser car beaucoup de peintres cherchent à exposer leurs tableaux. Aude, quant à elle, vise surtout des jeunes débutants professionnels. La politique de sa galerie est d’exposer des tableaux de qualité à des prix raisonnables. Et tandis que les artistes sont plus ou moins domiciliés dans la région, la clientèle, elle, vient du monde entier : des Etats-Unis, du Canada, d’Angleterre et même de Reykjavik en Islande.

La galerie est ouverte neuf mois dans l’année, tous les jours et change d’expo environ tous les trimestres. Chaque expo dure un mois. Entre deux Aude remet ses “habitués”, c’est à dire l’exposition permanente. Tous les tableaux sont présentés sur Internet (http://g3v.free.fr). Le site est renouvelé entièrement une fois par an. Aucun tableau n’a jamais été vendu sur le net mais Aude nous dit que cela peut quand même aider à prendre une décision.

Pendant l’interview, j’étais accompagnée par mes deux rédacteurs apprentis, Annabelle et Frédéric. Aude nous a invités à un vernissage d’une peintre suisse, Romarika J., le 5 septembre.

Mais malheureusement nous sommes arrivés au moment de la fermeture du vernissage. Ce qui nous a privés du grand honneur de voir, parmi une foule nombreuse, le Maire adjoint à la Culture, Gérard Raynaud et Thierry Mariani, Député Maire de Valréas présent à ce vernissage. Jean-Loup Verdier nous a quand même servi un petit verre de blanc, voire un sirop à la lavande et nous avons pris rendez-vous le lendemain pour rencontrer Erika Rosmarie Junod, alias Romarika J.

Elle est originaire de La Chaux-de-Fonds mais habite, depuis quelques années, à la haute ville de Vaison. Elle a fait connaissance d’Aude et Jean-Loup grâce à un velouté de courge de muscade de Provence qu’elle présentait lors d’un festival des soupes.

Ses aquarelles et gravures vagabondent entre l’imaginaire et le vécu du spectateur. Elles évoquent l’enfance, les contes. D’ailleurs, chacun peut s’y retrouver et les variations des interprétations des uns et des autres pour un même tableau sont parfois plus qu’étonnantes et divergent souvent du titre du tableau. Erika peint sur papier mouillé en recherchant des effets de flou. Toujours en quête de papiers d’une qualité différente, elle profite de ses voyages autour du monde pour se les procurer.

L’exposition, qui vaut bien le coup d’être vue, se poursuivra jusqu’au 19 octobre 2003.

Aude dit ne jamais s’ennuyer et quand on regarde son emploi du temps, on n’a pas beaucoup de difficultés à la croire. Elle gère avec Jean-Loup, architecte, non seulement “La Galéria des 3 voûtes” mais aussi une chambre d’hôte (www.eveche.com). La retraite, pour elle, c’est un mot qui n’existe que quelque part dans un dictionnaire - et encore...

Aude, merci pour cette interview.


Anne et Annabelle Kastens










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Buisson : peintres dans la rue

Pour la sixième édition des Artistes au Cœur des remparts, le deux août, les organisateurs sont heureux et satisfaits.

De nombreux exposants sont venus et ont offert beaucoup de plaisir visuel aux visiteurs.

L’exposition en nocturne a permis de ne pas affronter la canicule et surtout de pouvoir admirer les créations sous un éclairage différent.

Les habitués étaient là comme les peintres Mylos ou Locatelli qui fréquentent Buisson depuis les débuts.

Mais aussi de nouveaux exposants sont venus apporter une note personnelle à la manifestation. Une céramiste de Ollerargues dans le Gard a présenté son travail : de ravissantes petites figurines en grès noir et blanc ou en faïence représentant des petits lutins de la forêt, avec leurs histoires et leur mystères, évoquent tout un univers fantastique tout droit sorti des contes de fée de notre enfance. L’artiste met beaucoup d’humilité et de simplicité dans son travail qui se retrouvent dans l’expression de ses personnages.

Au détour d’une ruelle du village, Linh, Buissonnaise récemment installée au village, fait découvrir ses origines amérindiennes au travers de ses toiles. Des couleurs chaudes, des personnages alanguis, une évocation de la vie en Amazonie et en Asie. « Je suis très heureuse de participer à cette manifestation qui me permet d’exposer mon travail à Buisson » dit-elle.

La manifestation fut également animée par un groupe de musique celtique très entraînant.

Bien des habitants ont ouvert maisons et garages pour permettre aux exposants de s’installer dans le village et d’aller à la rencontre des gens. Cette initiative ne manque pas de charme et permet un véritable échange.

Les amateurs de peinture auront retrouvé leurs artisans et artistes favoris et pour les autres, découvert les charmes d’un village provençal qui ouvre ses portes à l’art avec simplicité et authenticité.

Armelle Dénéréaz







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15 août 2003 ... peintres ... 33°C

Fasié caud !

Une fort belle réussite à l’actif du comité des fêtes de Villedieu qui avait tout mis en œuvre pour accueillir la soixantaine de peintres présents à la journée du 15 Août, une participation en augmentation significative.

Les murs des remparts recouverts de toiles aux mille couleurs ont attiré les nombreux visiteurs.

Dans les ruelles conduisant à l’église, sur la place,tous ces artistes avaient présenté leurs œuvres. Peintures en tous genres, figuratif, abstrait, aquarelle, fusain, huile, collage… une grande galerie à ciel ouvert s’est étalée à Villedieu.

Mais c’est sur la place que s’est déroulée l’action…

Rémy Berthet-Rayne l’organisateur de la journée avait invité les artistes présents à s’exprimer. Par le biais de grandes toiles tendues sur une armature de fer, chacun pouvait en une partie et participer à la réalisation d’une œuvre collective destinée à être exposée dans la salle des fêtes de Villedieu.

Heureuse initiative qui permit à certains de s’en donner à cœur joie pour un résultat des plus intéressants.

Il fut amusant de constater que ce sont principalement des artistes femmes qui osèrent se jeter à l’eau en prenant le pinceau les premières. “La convivialité était au diapason de la chaleur, et les organisateurs ont dépensé une énergie colossale en ces temps de canicule pour le bien être de tous et nous les remercions” nous dit une habituée, Janine Audoin.

Le repas offert aux artistes fut particulièrement apprécié.

Le “bar des Artistes” installé pour la circonstance a donné une bonne occasion de se désaltérer et de rencontrer les exposants présents.

Armelle Dénéréaz













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Garcins

Rue des Garcins dans la rue des Garcins...

Cette année encore vous avez peut-être aperçu Janine Audoin dans les vignes, les champs d'oliviers ou le village réalisant de très beaux tableaux.

Ce jour-là elle s'est installée avec son chevalet pour peindre l'enfilade des façades de la rue des Garcins à la demande de l'un de ses habitants.







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Étincelle

Quelques jeunes lycéens se sont réunis l’année dernière pour faire du théâtre.

Ils ont écrit, mis en scène et joué leur propre pièce, en grande partie tout seuls.

Ils ont joué en juin et leur travail a beaucoup plu aux spectateurs.

Leur satire sociale et politique, autour de jeunes neveux et nièces se disputant un héritage, a fait rire le public à chaque occasion.

Devant le succès, ils ont été obligés de remonter sur les planches.

Ces photos ont été prises au théâtre du Nymphée le 1er septembre pour une reprise devant un public nombreux.

Il n’est pas impossible que nous voyions ce spectacle à Villedieu un jour.

On reconnaît à droite de la photo Joris Lech, au centre Maud, la petite fille de Majo et Yvan Raffin qui travaillait à la Maison Bleue cet été et à gauche Morgan Labar de Saint-Romain.

Ces jeunes ont également été aidés par deux adultes : Nathalie Weber qui habite à Villedieu et Marc Jansé, gendre de Lucienne et Lucien Marie au Palis.

Yves Tardieu









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Gazette N°20 - 17 octobre 2003

Les illuminés

Tous lycéens, ils l'ont écrite, ils l'ont joué... et ils ont eu un tel succès que depuis la première représentation de leur pièce au théâtre du Nymphée à Vaison, le public ne cesse de les rappeler.

Pour nous faire plaisir, nous faire rire de nous même, de façon parfois mordante, ils présenteront leur pièce dans la cour des écoles, dimanche à 17 h 00.

Entrée gratuite. A vot bon cœur !!!




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Gazette N°21 - 12 novembre 2003

Musée de la soie

Savez-vous qu'il faut 1000 kg de feuilles de mûrier pour nourrir les vers à soie issus d'une boîte de 31 grammes d'œufs de bombyx, durant les 30 jours de leur développement ?

Avez-vous déjà entendu parler des usines-couvents de la Drôme provençale, qui au 19ème siècle, hébergeaient des jeunes orphelines jusqu'à 21 ans, constituant une main-d'œuvre bon marché pour les industriels de la soie ? Connaissez-vous la signification des termes sériciculture, moulinage, flotte...?

Pour en savoir plus et découvrir la grande importance qu'eurent les activités artisanales et industrielles liées au ver à soie dans notre région, je vous conseille fortement la visite de cette exposition permanente. Elle peut, pour ceux qui le désirent, être associée à une balade dans les rues de Taulignan, ce vieux village à l'enceinte fortifiée. Pour les amoureux d'histoire, le château de Grignan n'est qu'à une dizaine de kilomètres et Villedieu à 25 minutes en voiture.


Sylvie Maindiaux


ATELIER-MUSEE DE LA SOIE
Place du 11 novembre
26770 Taulignan
04 75 53 12 96


Septembre à juin : 10h-12h30 - 13h30 à 17h30
Juillet/août et week-end : 10h à 18h


M.R.J.C.

Cet été, notre équipe M.R.J.C., avec d’autres équipes de la région Provence Alpes Côte d'Azur, avons fait un camp régional en Ardèche.

Nous étions séparés en demi-camp. Le mini camp des 15-18 ans a réalisé un chantier, alors que les "plus petits", entre autres nous, ont découvert les bienfaits de l’écologie et de la coopération. Quand nous nous sommes retrouvés ensemble nous avons mis en commun ce que nous avions vécu.

Des moments forts, des choses inoubliables, des souvenirs qui resteront gravés pour longtemps. Notre équipe est rentrée de ce camp plus motivée que jamais. Nos projets sont de construire une cabane pour nos réunions, cultiver un lopin de jardin en bio et surtout de réaliser un projet qui nous tient à cœur : partir en Inde !


Anaïs Arnaud - Delphine Dénéréaz
Jérémie Dieu - Martial Arnaud


Badaboum déménage

Le Centre d'Initiation aux Arts du Cirque des Voconces et des Baronnies, plus connu sous le nom d'ECOLE DE CIRQUE BADABOUM, fut créé il y a bientôt 15 ans par nos amis Anne-Marie et Daniel Durand.

Les cours ont en fait débuté à Villedieu sous un grand chapiteau pour s'installer quelques temps plus tard à Vaison la Romaine dans les locaux de l'Espace Culturel. Au démarrage, l'école comptait une vingtaine d'élèves et l'année dernière elle atteignait près de 220 élèves. Cela incita les dirigeants de l'école à rechercher un autre local plus adapté au développement de cette école de loisirs.

C'est maintenant chose faite, Badaboum s'installe dans son propre local à partir du mercredi 5 novembre. Ce local est situé dans la Zone Artisanale de l'Ouvèze, rue des Cèdres. Les travaux d'aménagement sont en cours et seront terminés à la fin des congés scolaires de la Toussaint. Les bureaux de l'école, précédemment installés au Centre À Cœur Joie, s'installent également dans ce local, à l'étage, où un espace très agréable permettra d'accueillir les parents d'élèves.

Nous souhaitons à Daniel et Anne-Marie, donc à l'Ecole Badaboum, beaucoup de satisfaction dans leur nouvelle installation.



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Gazette N°22 - 24 décembre 2003

Tess et Nat

Tess et Nat nous ont donné à nouveau rendez-vous les 5 et 6 décembre à la salle Pierre Bertrand où l’on a pu s’émerveiller de leurs réalisations dans les arts de la table présentées avec goût.

Avec le talent que nous leur connaissons, elles manipulent le pinceau et le crayon avec finesse, elles appliquent parfaitement la couleur et le dessin qu’elles auront préalablement déterminés selon l’inspiration.

Tess et Nat sont très complémentaires dans leur travail et expriment leurs idées à travers des motifs originaux qui viendront décorer nos assiettes, nos verres et autres accessoires sur les tables à l’occasion des fêtes de fin d’année.


Mireille Dieu






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Vrai Patchwork

Le patchwork est apparu au 7ème siècle en Egypte sous la forme “d'appliqués" sur les tentes, puis il fut introduit en Europe au Moyen Age par les croisés. Il s'est répandu dans le monde et a traversé le temps jusqu'à nos jours recréant avec imagination et talent un nouvel art “d'accommoder les restes".

Cela fait deux ans qu'Huguette Louis s'adonne à cette activité qui est devenue pour elle plus qu'un passe-temps, une réelle passion. Elle fait la chasse à tous les morceaux de tissu de coton qu'ils soient de couleurs, imprimés, unis, noir et blanc. Elle fouille dans les magasins, les vieilles malles, découpe de vieilles robes pour réaliser des chemins de table, des coussins ou autres ouvrages. La liste est longue comme les soirées d'hiver qu'elle occupe ainsi.

Elle enrichit son savoir-faire en suivant régulièrement des leçons sur différentes techniques et méthodes de fabrication. Il y a par exemple le pliage japonais - les petits morceaux de tissus sont pliés, repliés, enroulés… puis, cousus les uns aux autres, ils donnent à l'ouvrage un relief savant de petites pointes. Notre photo est celle d'un des patchworks, réalisé par Huguette, qui décorait les murs lors de l'exposition de Nathalie et Tess. Il est exécuté selon la technique du pavement de Rome, parce qu'elle rappelle le dessin des dallages dans les églises italiennes. Il y a aussi la chaîne irlandaise : d'étroites bandes sont découpées dans des tissus de couleurs et d'imprimés différents, puis cousues entre elles. La pièce ainsi obtenue est découpée dans le sens inverse pour obtenir des bandes de petits carrés de couleurs variées qui seront assemblées selon un motif choisi. Elle pratique aussi la technique du vitrail, et puis il y en a bien d'autres encore.

C'est très beau et ça donne envie d'apprendre.


Claude Bériot






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C.H.A.M.P.

Champ est le nom d’une association qui s’est créée à Vaison dans l’année 2003. Il s’agit du Collectif d’Habitants, d’Associations et de Mouvements de Pays. Ce groupe s’est déjà manifesté en organisant une grande réunion publique à Saint Romain juste avant la constitution de la Communauté de communes puis en organisant un forum sur l’eau à Rasteau. L’Assemblée générale constitutive de l’association a eu lieu en novembre.

Champ veut défendre la démocratie participative dans les communes, les communautés de communes et le pays. En ce moment se constitue un “pays”, dans le cadre de la loi Voynet de 1998, qui regroupe les cantons de Buis, Nyons, Vaison, Valréas, Grignan, Saint-Paul et Bollène. Toutes ces nouvelles structures peuvent permettre de mieux penser les territoires et agir.

Elles peuvent aussi contribuer à rendre les décisions de plus en plus opaques et lointaines pour le citoyen et pour les élus de base. L’ambition de Champ est de rendre le débat possible, de trouver les outils pour une démocratie participative et pour rendre les citoyens actifs.

Champ se propose d’organiser des forums de réflexion associant citoyens, élus et experts ainsi que des réunions publiques. Il s’agit aussi de rassembler et de diffuser de l’information nécessaire à tous et souvent peu accessible.

Dès le mois de février, l’association organisera à Vaison un premier forum. Comment imaginons-nous notre région, notre village dans 20 ans ? Quelle agriculture ? quel tourisme ? Combien de zones commerciales et de routes à 4 voies ? Que se passe-t-il si nous choisissons un développement économique et immobilier débridé etnon contrôlé ?

Nous voyons déjà la croissance un peu anarchique de Vaison, un prix de l’immobilier qui ne permet pas à une famille “normale” de s’installer chez nous, des projets de zones commerciales gigantesques.
Un autre avenir est-il possible que celui qui nous semble promis : bronze-cul haut de gamme de l’Europe du Nord ?

“L’ambition de Champ est de contribuer avec d’autres à la recherche et à la réalisation du bien commun dans un esprit reliant les problèmes locaux à la réalité globale qui les influence et les détermine en grande partie” nous dit le président de l’association Jean-Claude Besson Girard

Champ ne veut fournir aucune réponse à ces questions ni prendre partie a priori “pour” ou “contre” tel ou tel projet mais permettre à chacun d’avoir la parole et permettre à ceux qui décident de le faire en ayant le plus d’éléments possibles. Plusieurs Villadéens ont déjà joué un rôle actif dans Champ (Rémy Berthet-Rayne, Patricia Tardieu, Yves Tardieu) et La Gazette a décidé d’adhérer, dans sa réunion de décembre, au collectif. Par ailleurs la municipalité de Villedieu a apprécié la réunion de Saint Romain.

La Gazette reparlera donc assez régulièrement de Champ et de ses activités.


Yves Tardieu


Brassens à la Magnanarié

La Semaine Georges Brassens qui se tient au printemps à Vaison depuis 1997 n’existerait pas sans l’association « Les Amis de Georges Brassens », association composée de passionnés du célèbre chanteur et dynamisée par son président Georges Boulard « un passionné parmi les passionnés » ! Forte de ses 80 adhérents, venus de Belgique, de Suisse, du département ou de plus loin c’est chaque année toujours avec le même enthousiasme que l’équipe se retrouve pour que la fête ait lieu dans les meilleures conditions.

Le dimanche 30 novembre c’est autour d’un repas à la Magnanarié, que Georges Boulard et ses amis avaient décidé de se réunir pour une journée de détente et de retrouvailles.

Après un copieux déjeuner c’est en toute simplicité que les chanteurs de l’association, amateurs ou professionnels, bien connus des habitués de la « veillée » du festival, ont pris la guitare et interprété quelques chansons de Brassens.

Les amis de Brassens ont plus d’une corde à leur guitare et c’est ainsi que Guy Béart, Boby Lapointe, Francis Cabrel et bien d’autres ont trouvé leur place dans cette évocation de la chanson française. Un tel patrimoine mérite bien cette passion, pas de doute les amis de Brassens et de Georges Boulard l’ont bien compris !

L’après-midi s’est passé en chansons et en rappels des meilleurs moments de la vie de l’association. Lors d’une brève présentation du prochain festival qui est pratiquement bouclé, Georges Boulard a évoqué les projets et rappelé que « sans les membres actifs du Conseil d’administration et tous les autres, rien ne serait possible et que c’est grâce à l’équipe que les concerts, les causeries, les expositions sont toujours plus nombreux.

La collaboration avec le Village Vacances permet aussi plus d’ouverture». « Le festival de Vaison est devenu une référence en France et maintenant de nombreuses associations viennent prendre des idées chez nous ».

Beaucoup de pain sur la planche pour tous les bénévoles mais faire partie des « amis de Georges Brassens » c’est chaque fois une histoire de copains d’abord !


Armelle Dénéréaz











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On a enregistré un CD à Villedieu

Une grande effervescence régnait à l’église de Villedieu qui, le temps d’un week-end, s’est transformée en studio d’enregistrement.

Pas moins d’une centaine d’exécutants s’est installée pour un travail inhabituel, astreignant : l’enregistrement d’un CD en prélude aux concerts de Noël du Choeur européen de Vaison la Romaine étoffé par la présence de solistes et de nombreux musiciens de la région.

Le Chœur Européen de Vaison, l’Orchestre à cordes du haut Vaucluse, des tambourinaires provençaux, l’Ensemble de cuivres d’Avignon, René Linnenbank, baryton, Jérémy Rose, ténor et le chœur d’enfants de Vaison accompagné à l’orgue par Elisabeth Dubois ont, avec patience et assiduité, participé à ce travail minutieux et fastidieux dans l’église dont l’acoustique se prête bien à ce genre d’exercice.

Cette réalisation est possible grâce à la volonté et à l’exigence de Claude Poletti qui dirige le chœur depuis quatre ans. Son ambition est non seulement de donner à Vaison et à sa région un choeur de qualité mais aussi d’apporter aux choristes une culture musicale et vocale qui devrait leur permettre de progresser dans l’étude de nouveaux répertoires.

Un programme riche et varié sur le thème de Noël donnera à découvrir ou à redécouvrir de grands compositeurs européens : de nombreux Noëls populaires de traditions provençale, flamande, andalouse, des « Christmas carols » de John Rutter, compositeur contemporain, organiste au « Clare College Chapel Choir of Cambridge » dont la réputation n’est plus à faire sur le plan international, les Antiennes grégoriennes de Noël et Cantiques de Samuel Scheidt , un des principaux maîtres de l’orgue dans l’Allemagne du XVIIème siècle. Remarquable compositeur, Samuel Scheidt a subi, comme Prætorius, les courants novateurs venus d’Italie mais il a su réaliser la synthèse entre le style allemand et le style italien. Enfin « Die Geburt Christi » extrait de « Christus », œuvre que Felix Mendelssohn, écrivit l’année de sa mort en 1847 et qui est inachevée.

Noël a inspiré encore d’autres compositeurs qui ont été appréciés lors des concerts de Noël donnés à Nyons et Vaison les 18, 19 et 21 décembre. Ces concerts ont été dédiés à la mémoire de Patrick Fabre, maire de Vaison la Romaine, décédé récemment..


Armelle Dénéréaz


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Gazette N°23 - 1er avril 2004

Festival Brassens - Du dimanche 25 avril au dimanche 2 mai 2004

>>> Cliquez là pour découvrir l'ensemble du programme <<<

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Gazette N°25 - 3 juin 2004

Jeunes citoyens

Le Conseil régional des jeunes, en chiffres, c'est :
- 129 élus, composés de lycéens et d’apprentis, un par établissement, élus par les élèves.
- Une vingtaine d'encadrants, des personnes du Centre Régional d’Information Jeunes qui gèrent le service CRJ, des universitaires et des responsables de l’académie.
- Une réunion par mois.

Les projets sont étudiés par cinq commissions :
- Environnement.
- Santé : élaborer des plaquettes, des films et des CD-rom pour sensibiliser les jeunes au suicide, la conduite à risque sur le sida.
- Métiers : mettre en place plus d’information sur les différents débouchés.
- Créer un prix littéraire pour la région et mettre en place un chéquier lecture pour bénéficier de remises.
- Créer un projet de coopération culturelle avec les différents pays du pourtour méditerranéen.

Derrière ces chiffres il y a surtout l'enthousiasme pour les projets, l'inquiétude de la réussite, les coups de gueule et beaucoup de fous rires. C'est sûr, c'est le contribuable qui paye mais qui paye pour le dynamisme des jeunes, pour une meilleure cohésion sociale.

Il suffisait d'être présent au printemps des lycéens qui s'est tenu à Martigues, deux jours pendant lesquels lycéens et apprentis de la région PACA et aussi de jeunes israéliens, chypriotes, algériens, grecs ... plus de trois mille, étaient là pour s'affronter en compétitions théâtrales, chorégraphiques, musicales et sportives, mais aussi tous là pour entonner avec fougue en chœur les mêmes refrains au moment du concert final.

Pour certains, c'est malheureux de le dire, nous reconnaissons bien là la "Vauzelle mania". Faire la fête, construire de solides projets tant culturels que tournés vers l'étranger et surtout rêver à un monde meilleur.

Si certains pensent encore qu'aucun jeune ne s'investit, qu'ils viennent nous rendre visite le 26 juin à l'Hôtel de région à Marseille, lors de notre dernière séance. Ils auront alors plus confiance en la génération future.

Maud Robert,
17 ans, élève au lycée Jean-Henri Fabre en 1ère ES,
fille d’Yvanne Raffin, grande louchière, nièce de J-C du Centre,
fait partie de la troupe théâtrale les Illuminés,
travaille à la Maison Bleue en été...


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Gazette N°26 - 11 juillet 2004

"Les illuminés" sont de retour

Pour la deuxième année consécutive, la troupe lycéenne des “illuminés” a présenté sa nouvelle pièce : "La plage ou l'artichaut lunaire", au théâtre du Nymphée le 24 juin.

Les spectateurs, nombreux, ont beaucoup apprécié cette nouvelle création : des naufragés sur une île déserte rencontrent un vieux sage qui a quitté le monde depuis longtemps et qui enseigne une certaine philosophie à des peluches...

Ils ont écrit, mis en scène et joué leur propre pièce, presque seuls. Les nombreuses références à l'actualité politique et sociale ont déclenché de nombreux rires dans le public. Nous espérons les revoir bientôt sur les planches...

Marc Jansé







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Architruc

Dans le cadre du festival d’Avignon, une animation théâtrale a été proposée à Villedieu dans la salle de la mairie.

Afin d’établir un contact avec le public, des comédiens se déplacent dans les villages et présentent des spectacles en cours de création.

Le hasard des contacts a donc fait se rencontrer le Centre d’art dramatique Poitou-Charente en résidence à Rasteau et Rémy Berthet-Rayne, président du comité des fêtes.

Deux comédiens sont ainsi venus donner une représentation à laquelle ont assisté une cinquantaine de Villadéens. La pièce « Architruc » a donné l’occasion à un Villadéen, Lionel Para, de monter sur scène.

A l’issue de la représentation, une collation a été offerte aux comédiens et s’est accompagnée d’une rencontre avec le public. Une bonne idée à renouveler !

France 3 doit donner témoignage de cette initiative le soir du 10 ou du 17 juillet après le journal du soir de 22h30. Certainement quelques Villadéens se reconnaîtront !

Armelle Dénéréaz







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Les discussions fleurissent

« Vivre et travailler au pays ». Ce thème a fait l’objet de plusieurs séances de travail entre citoyens concernés par cette question et qui, par la technique d’auto-médiatisation, ont accepté d’être filmés et enregistrés afin de présenter leurs débats publiquement.

C’est à Villedieu qu’a donc été présenté un premier film d’une trentaine de minutes. Au travers de cette vidéo plusieurs personnes de Vaison, des Baronnies et du Tricastin ont exposé leurs points de vue sur la « problématique de pays ». Une partie de ces entretriens avait eu lieu sur la place de Villedieu et certains ont pu s’amuser à reconnaître à l’arrière-plan les figurants, des Villadéens passant dans le champ de la caméra.

« Cette démarche engagée a permis de poser les conditions du débat d’une manière plus sereine et la vidéo est aussi un instrument qui permet aux acteurs de travailler sur leur positionnement personnel et la construction de la parole organisée. Ce travail facilite la prise de recul et permet de ne pas être en réaction trop spontanée » explique Gilbert Conil, qui met en place ce projet au sein du comité de bassin d’emploi en partenariat avec Dominique Boulard.

Ce film est donc un début et devrait se développer au fil des présentations toujours suivies d’une discussion avec les acteurs du film mais également avec le public invité. Ces débats sont alors filmés et font évoluer la discussion et le film. « Par cette technique, l’on souhaite mettre en dialogue les gens sur des situations, travailler sur la parole et donc mettre le monde en relation dans le but de mieux travailler ensemble » dit encore Gilbert Conil. On a donc vu sur la place, devant des tapas et une caméra, Henri Favier et Yves Tardieu prolonger la discussion portée par le film avec ses acteurs.

En septembre une nouvelle phase démarrera avec un panel d’élus de ce même pays qui à son tour débattra. Le but est évidemment de faire avancer la démocratie participative en proposant un débat avec les élus tout en évitant des situations en face à face et conflictuelles. En conclusion, la vidéo doit permettre de retrouver « le goût de la chose publique ».

Armelle Dénéréaz et Yves Tardieu







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Pirandello chez Bibi

Quand la cour de ferme de Bibi au Palis se transforme en décor naturel pour une pièce de Pirandello, que des comédiens arrivent de Genève pour jouer et que le public de la fête locale est présent, le spectacle peut commencer.

Par quel heureux hasard cela a-t-il été rendu possible ?

Une rencontre entre personnes curieuses et ouvertes sur l’extérieur : Lucienne Babel qui vit une partie de l’année dans le coin et l’autre à Genève, Bibi et Colette qui dégustaient un jour le même aïoli. La mayonnaise a pris et c’est ainsi que la troupe « Les Compagnons de la tulipe noire » a débarqué le week–end dernier au Palis pour donner une farce paysanne de Luigi Pirandello, « La Jarre », aux festivaliers du quartier !

Cette troupe « d’amateurs éclairés » genevoise fête ses 50 bougies cette année et c’est avec beaucoup d’enthousiasme que la vingtaine de comédiens et de techniciens présents a découvert une vraie cour de ferme et s’est produite devant un public attentif. Ces bénévoles se retrouvent deux fois par semaine tout au long de l’année pour monter leurs spectacles, répéter et donner des représentations le plus souvent au profit d’associations.

Ils sont ainsi venus gratuitement et à leurs frais au Palis pour le plaisir de se produire en Provence et de rencontrer Gabriel « Bibi » Charasse et Colette qui les ont très chaleureusement accueillis.

Une heureuse initiative qui pourrait bien devenir une habitude, pourquoi pas ?

Armelle Dénéréaz







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J'ai vu : Ansatu et Maïlo

Invitation au voyage

Le temps d’une exposition Ansatu et Maïlo ont présenté leurs œuvres dans le cadre prestigieux du château de Simiane à Valréas.

L’une est peintre, Ansatu, l’autre est photographe, Maïlo.

Peintures et photographies, superpositions de mondes imaginaires, part de rêve et de réalité, ces deux artistes, chacune dans son domaine de création, expriment leur vision du monde tout à la fois avec violence, poésie et charme.

Ansatu, au travers de ses toiles, invite le visiteur au voyage dans de grands espaces, paysages d’Afrique où prédominent des ambiances chaudes, où lumière et couleurs se jouent de la réalité. L’artiste, emplie du souvenir des paysages découverts lors de son dernier voyage en Tanzanie en hiver 2004, entraîne le public à mi-chemin entre rêve et réalité où l’on rencontre le mythique baobab, la savane, les troupeaux de zébus, les Masaïs.

« La girafe bleue », « La course des gazelles », « Avant-goût de Paradis », « Allons faire un tour dans le décor »… autant de titres évocateurs qui définissent bien l’état d’esprit d’Ansatu toujours proche de son vécu mais qui flirte constamment avec le surréalisme - qui lui est cher. Un très beau travail plein d’émotion à découvrir ou à redécouvrir.

Maïlo est photographe. Son travail est un mélange de réel et d’imaginaire qui se juxtaposent et nous entraîne dans un monde original, plein de mystères et de curiosités où l’on aimerait pénétrer.

« Mélanger les éléments, transformer les rapports d’échelle, rejeter les constructions logiques… Je donne aujourd’hui une nouvelle vie aux milliers de diapositives que j’ai prises en recréant des mondes imaginaires où se mêlent poésie, rêve et surréalisme » explique Maïlo. Travail saisissant tant par l’originalité que par l’esthétisme.

Vous pouvez découvrir ces œuvres à l’atelier d’Ansatu et Maïlo dans la Cité médiévale de Vaison la Romaine à 50 mètres de la place du vieux marché, tous les jours de 10 heures à 19 heures... Téléphone : 04 90 36 12 47.

Armelle Dénéréaz









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Et bien dansez maintenant !

Ce ne fût pas « Chantons sous la pluie », grâce au ciel !
Mais « Dansons sous le charme et l’harmonie de nos artistes d’un soir » !

Artistes qui travaillent depuis février avec Françoise Murcia, Mathias Thuladar et Philippe Noël à la mise au point de ce spectacle d’une technique et d’une gaieté surprenantes…

Plus d’une centaine de danseuses et un petit danseur ont relevé le défi de se produire sur la scène du théâtre avec hardiesse et grâce.

Nous avons été emportés par le museau espiègle de ces petites frimousses de quatre à six ans déguisées en chat, tigre et panthère…

Nous avons pris un coup de vieux, nous les parents, au rythme endiablé de nos danseuses de hip hop, au rang desquelles figuraient Julia, Viva, Chloé et Alice, très endiablées représentantes de Villedieu.

Du rythme de la rue à Berlioz, il n’y a qu’un pas de danse que nous avons franchi avec la légèreté du ballet classique.

Permettez-moi de vous dire combien les élèves de modern jazz furent rayonnantes accompagnées par les sons du désert.

Et bien... Dansez maintenant !

Philippe de Moustier







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La Lituanie à Villedieu et à Vaison

Un concert de jumelage entre l’Ecole de musique du Pays Voconces et celle d’ Anyksciai en Lituanie.

Ce concert ainsi que celui donné au Village Vacances est le premier volet d’un projet musical et culturel entre les deux villes, lancé par Editha Jahn, lithuanienne, professeur de piano à l’école de musique. Ce projet de jumelage est repris par Denis Mortagne, directeur de l’école, et ses professeurs, épaulé par la mairie de Vaison.

Mercredi soir, ce fut donc l’une des soirées musicales de ce voyage d’une semaine qu’ont effectué les jeunes Lithuaniens. Ce premier séjour en France pour la plupart d’entre eux a créé de nombreuses occasions de découvertes et de rencontres. Les Lithuaniens étaient reçus dans des familles du coin mises à contribution pour les emmener le matin et les reprendre le soir, souvent très tard. Evelyne et Serge Bouchet pourront le raconter eux-mêmes et regrettent sans doute un peu de ne pas parler suffisamment le lithuanien pour partager plus avec leurs jeunes hôtes !

C’est ainsi qu’arrivés le dimanche soir, dès le lundi ils ont découvert Avignon et participé à un concert pour la fête de la musique à Villeneuve-lez-Avignon. De nombreuses autres excursions étaient au programme, sans compter des répétitions puisque le concert présenté au Théâtre Antique était en partie commun avec les musiciens de Vaison. Des œuvres commandées pour cette soirée ont été spécialement montées pour l’occasion et exécutées en commun.

Un très beau concert qui a fait découvrir notamment la cithare, instrument traditionnel dans ce pays et pratiqué avec beaucoup de brio par de jeunes musiciennes en costume traditionnel. Un chœur de jeunes a également fait vibrer le théâtre et fait découvrir aux jeunes français le répertoire d’un pays lointain, désormais membre de l’Union européenne. Dans ce pays où la vie est peu facile, la musique est très pratiquée. Les prochaines choralies de Vilnius ne rassembleront pas moins de 30 000 choristes, celles de Vaison en août 2004 n’en accueilleront certainement pas plus de 3 000 !

Les prestations musicales des jeunes Vaisonnais étaient à la hauteur de la soirée et, en particulier, l’ensemble impressionnant de guitares dans lequel l’on pouvait reconnaître quelques jeunes villadéennes : Mathilde Giraudel, Julia Veilex, Alice Maindiaux, Justine Brichet. D’autres enfants du village étaient là aussi, mais le mieux pour l’année prochaine est d’aller les écouter.

Le programme où alternaient des morceaux exécutés par les deux écoles est une nouvelle preuve que la musique est un langage universel.

Une belle performance et surtout de belles rencontres. Souhaitons que nos enfants soient un jour reçus dans ce pays et qu’ils découvrent à leur tour une autre facette de cette partie de l’Europe encore bien mal connue.

Armelle Dénéréaz


Muzika : la Lituanie à l'honneur... (mercredi 23 juin)

Pour son traditionnel concert de fin d'année, l'école de musique du Pays Voconces a accueilli des jeunes musiciens et des choristes lituaniens. Ils sont tous élèves de l'école de musique de la petite ville d’Anyksciai à 100 km au nord-est de Vilnius et déjà, ils ont beaucoup de talent.

Pour de nombreux spectateurs, ce fut l'occasion de faire connaissance avec la musique lithuanienne classique, folklorique et contemporaine.

Deux pièces musicales : l'une d'un compositeur lithuanien (A. Remesa), l'autre d'un compositeur français (B. Magny) ont été spécialement créées pour ce concert de jumelage entre les deux écoles.

Ce fut un grand moment d'émotion et de rencontre par cette belle soirée d'été.

Marc Jansé


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Gazette N°27 - 15 septembre 2004

Une soirée k’a fait du bruit

Cette année, le comité des fêtes a renoué avec une tradition qui s’était perdue après avoir eu de grandes heures et de grands moments : prolonger la fête votive jusqu’au mardi. Le transfert de l’aïoli au vendredi soir amputait un petit peu la fête et le comité a voulu ainsi lui garder son ampleur. Les problèmes de coût étant ce qu’ils sont, il fallait prolonger "à pas cher".

Cyril Marcellin a proposé une "scène ouverte". L’idée est d’offrir à des groupes de musiciens un cadre et des spectateurs, eux-mêmes venant s’exprimer gratuitement. Cela permet à des jeunes qui ont peu de lieux de spectacle de pouvoir jouer en public, à des groupes déjà plus affirmés de se faire connaitre dans des cadres nouveaux et aux organisateurs de ne pas prendre de risque financier.

Le choix se porta sur une scène ouverte rock. Le groupe de Tulette les Intox, équipé et expérimenté prenait en charge la fin de la soirée, rock et dansante, à partir de 23h30. Il a mis sa sono à la disposition des autres groupes. Le coût de la soirée a donc été pour le comité de 400 €.

Les autres groupes sont venus gratuitement. On a pu voir et entendre successivement les "Infectés" de Vaison-la-Romaine, "Prohiber" et "Rouge kit’hasch" de Montpellier et "Falling Down". Il y avait des groupes punk à côté des groupes rock. Il faut dire que David Magne, quand il a su, a tout de suite vu l’occasion de réaliser son rêve : jouer sur la place de Villedieu.

La prestation a été diversement apprécié par le public assez nombreux. Tout d’abord, et c’est un point de vue que je partage avec moi même, on pourrait dire à tous ceux qui viennent jouer sur la place de Villedieu, et pas seulement les rockeux :


ON N’EST PAS SOURD (sauf exception) et on n’a pas spécialement envie de le devenir.

Pour le reste il y a le public acquis (celui qui est connaisseur et est venu exprès), le public conquis (celui qui était là par hasard mais apprécie), le public tolérant (celui à qui ça ne plait pas mais qui se satisfait de sa soirée), le public amusé (celui à qui ça ne plait pas mais que l’originalité de la chose à Villedieu émoustille), le public réfractaire (celui qui s’interroge sur le caractère musical des sons qu’il entend), le public scandalisé (celui qui se demande comment on a pu autoriser une telle chose) et le public horrifié (celui à qui il manque des mots et de l’air devant ladite chose). La présence de nombreux spectateurs à l’allure inhabituelle (crânes rasés entièrement ou partiellement, percing de toutes sortes, rangers et vêtements spectaculaires ou rat sur l’épaule) renforce évidemment le plaisir, l’amusement, le scandale ou l’effroi ressentis à la seule écoute de la musique.

Le spectacle était aussi dans la rue même si la présence de ces "punks" pour la fête de Villedieu est en fait régulière depuis plusieurs années. Selon le comptage réalisé par les plus grands experts villadéens en ces circonstances, les serveurs du bar, il n’y avait pas plus de "punks" cette année que les années précédentes, contrairement au sentiment des Villadéens qui ont vu (cru voir ?) une invasion. Simplement, ils étaient plus visibles. Quoique... Il y a deux ans, le "punk" en kilt, de sexe masculin et sans culotte qui avait plongé, tête la première, dans la fontaine dévoilant ainsi ses attributs avait également fait sensation.

Cette soirée mémorable a été interrompue vers le coup des 11 heures du soir par une "raïsse" qui a rafaichi un peu l’ambiance. Malgré tout, le concert a repris, avec les "Intox".

Les bruits causés par cette soirée se sont prolongés au matin dans les conversations villadéennes. L’étrangeté des coutumes, musicales, vestimentaires et autres des visiteurs a animé la journée du mercredi, avec des appréciations souvent sévères, quelquefois amusées, toujours exagérées.

A ce jour on ne sait pas ce que le comité des fêtes fera l’année prochaine. On attend avec impatience et gourmandise sa décision.

Yves Tardieu





On n'est pas sourd !
(sauf exception)




David Magne

Yves Tardieu : Tu as joué dans deux groupes différents le mardi de la fête. Pourquoi ?

David Magne : Je joue depuis onze ans avec "Prohiber". Maintenant nous sommes quatre : je joue de la guitare, Vincent est saxophoniste et chanteur, Gredin est bassiste et accordéonniste, Sébastien est batteur. "Rouge kit’hasch", c’était juste un groupe pour délirer. On vient tous de groupes différents. Là, je commence à la batterie et je finis au chant ! Finalement, ce groupe joue de plus en plus souvent.

Y. T. : Où est-ce que vous vous produisez d’habitude ?

D. M. : Avec "Prohiber", on a joué dans toute la France, dans des salles, des festivals ou des squatts. On a joué quelquefois à l’étranger et on a fait trois CD. On joue surtout dans la région de Montpellier où nous habitons. Avec deux autres groupes, dont un de Bollène, on a une association en commun, "le Cri de ralliement", pour gérer nos engagements.

Y. T. : Comment tu définirais la musique que vous jouez ?

D. M. : Moi je ne dis pas "punk", car c’est un mouvement précis. Je dirais qu’on fait du rock alternatif.
A nos débuts, on a surtout été influencé par les "Bérurier Noir".

Y. T. : Je suppose que tu ne fais pas que de la musique dans la vie.

D. M. : Je travaille à la mairie de Montpellier où je suis agent d’entretien. En fait, j’ai un CAP de cuistot et j’ai commencé par travailler à la Loupiote pendant cinq ans.

Y. T. : Il y a eu une grande discussion au Centre, un jour, pour savoir si c’était toi ou ton père qui avait servi sur le Clémenceau. Est-ce que tu peux trancher ?

D. M. : Pendant la guerre du Golfe, j’ai servi pendant quatre mois sur le Clémenceau au large du Koweit. C’est vrai. J’ai même une médaille...

David est interviewé par Yves au Café du Centre...











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Buisson en habits de couleur

Le samedi 31 juillet, le village a été investi par de nombreux exposants pour la journée des « Artistes au cœur des remparts ». A partir de 17 heures l’on pouvait rencontrer au fil des ruelles du vieux village, peintres, sculpteurs et autres artisans créateurs. Une trentaine d’exposants ont ainsi proposé une promenade nocturne au cours de laquelle on a pu aussi découvrir chapeaux, bijoux, tissus, senteurs, céramiques, tissage, etc...

Ce fut l’occasion d’aller à la rencontre de peintres du village comme Tony Hollanders et Linh qui ont exposé dans la salle des fêtes. D’autres ont ouvert leur maison ou atelier et invité le visiteur à les rencontrer chez eux.

Parmi les peintres invités, Marie-Françoise Rohmer d’Orange a présenté son travail en papier déchiré et collé, travail « qui sort des sentiers battus » comme l’explique l’artiste elle-même. « J’ai, bien entendu, commencé par le dessin et la peinture mais cette forme d’expression me plaît beaucoup et m’apporte d’autres satisfactions ». Des personnages bibliques, des paysages de désert, des villes méditerranéennes, une atmosphère très sereine se dégage de ce travail très original.

Un tatoueur au henné a eu aussi beaucoup de succès auprès des petits Buissonnais qui ont pu se faire réaliser de vrais tatouages. Aquarelle, fusain, huile, toutes ces techniques étaient ainsi présentes à Buisson.

Cette journée fut agrémentée par la présence de plusieurs musiciens de rue. Alastair Merry a animé le village par sa musique irlando-écossaise au son de la guitare, flûte ou harmonica, tandis que Jean-Luc Rodriguez a surpris le promeneur au détour des remparts avec son accordéon.

Armelle Dénéréaz





Marie Françoise Rohmer




Marie-Claude Chèze



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Besson, tessons, Buisson

Pour son exposition annuelle, jusqu’au 29 août, Cyril Besson a tout simplement choisi le jardin familial pour exposer ses œuvres. Ce jeune homme n’en est pas à sa première. Voilà déjà sept ans que Cyril peint, crée, modèle et expose à Buisson mais également à Séguret, Monteux...

Cette année, il propose de nouvelles créations qui font appel à l’imaginaire. Utilisant tous les matériaux qui l’attirent, Cyril expérimente, tâtonne pour enfin arriver à ce qu’il désire. C’est ainsi que l’on trouve au fil de cette exposition bucolique, sous les arbres dans les bambous, une grande variété d’œuvres. Des petits formats qui lui permettent de tester de nouveaux éléments créatifs comme l’ocre, le carton, le tissu, le papier gratté, les bouts de ficelle, le métal jusqu’aux très grands formats où le geste est large et sans entrave.

« Je prépare mon support, tous les matériaux que j’ai collectés sont sur la table et je pars à l’aventure » explique-t-il.

Ce garçon passionné a commencé par obtenir un diplôme en aménagement de l’espace rural avant de se diriger vers les Beaux Arts et plus particulièrement le design. Il réunit les deux passions qui l’animent en exposant dans son jardin.

C’est plus particulièrement l’abstraction qui l’attire mais des premiers essais figuratifs en gravure laissent présager qu’il pourrait également trouver son chemin dans cette direction.

Il se lance aussi dans le modelage et la sculpture en récupérant des vieux tessons qu’il assemble ou de l’argile qu’il façonne et laisse sécher avant de la patiner et lui donner vie. Matière et couleurs se rejoignent dans l’harmonie.

Armelle Dénéréaz





Cyril Besson



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On change le monde ?

Du 10 au 12 juillet s'est tenu à Vannes le rassemblement national MRJC (Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne).

6 000 jeunes venus de toutes les régions de France se sont retrouvés tout au long de ses trois jours en Bretagne. 45 jeunes de la région PACA et leurs accompagnateurs étaient présents à ce rendez-vous. Ce week-end de réflexion et de partage était lancé par un message de Jacques Chirac.

Un des moments forts de ce rassemblement fut l'intervention d'Edgar Pisani, ancien ministre de l'agriculture. En grand témoin de notre époque, il a tenu en haleine les 6 000 jeunes présents, les encourageant à lutter malgré les difficultés de notre monde. L'ovation qu'il reçut restera dans les mémoires de chacun.

Tout au long des trois jours, les jeunes purent assister, selon leur choix, à des débats et conférences sur tous les sujets les concernant (l'agriculture, la mondialisation, l'emploi, l'environnement). Ces débats et conférences furent animés par différentes personnalités locales ou nationales telle Alain Lipietz, candidat vert à l'élection présidentielle.

Les soirées se terminaient tard dans la nuit avec des concerts destinés aux jeunes. Les moins jeunes se sont volontiers mis dans l'ambiance. Ce week-end enrichissant pour tous s'est terminé par un défilé de tous les participants dans les rues de Vannes.

André Dieu et Pierre Arnaud


"On change le monde ?"... Tel est le nom que portait le rassemblement national du MRJC qui s’est déroulé cette année, en Bretagne. 7 000 personnes étaient attendues et quelques personnalités étaient invitées dont le Président de la République. Il n’a pas pu venir mais nous a tout de même adressé un message très encourageant.

Notre équipe du MRJC du Vaucluse était conviée depuis plusieurs mois déjà à participer à ce rassemblement national organisé par la région Bretagne. La région PACA étant plutôt pauvre en équipes MRJC avait pour défi de faire « monter » 50 jeunes en Bretagne. C’est ainsi que le week-end du 10 au 12 juillet 6 000 jeunes et moins jeunes, « MRJCistes » ou non, dont 46 Provençaux se sont retrouvés sur le « chorus » de Vannes dans le Morbihan pour trois jours de débats, de concerts, de rencontres, de festivités, de temps forts, etc...

Nous avons été accueillis par mille bretons motivés, qui avaient passé presque deux ans à organiser ce week-end du MRJC. Ce rassemblement ne s’était pas tenu depuis de nombreuses années. En bref une énorme logistique ! Nous remercions chaleureusement la région Bretagne et ses nombreuses équipes.

Voici notre journal de bord :

09/07/04 : départ de Laragne (Hautes-Alpes) en car à 19h.

10/07/04 : arrivée à midi au « chorus » de Vannes suivie de l’installation au camping mis en place pour l’événement. En effet il est peu fréquent de voir un camping pouvant accueillir 6 000 personnes en même temps !
A 13h, la réunion d’ouverture commença. Durant cette séance plénière nous avons eu l’honneur d’écouter Edgar Pisani, ancien ministre de l’agriculture. Ses paroles nous ont beaucoup touché, notamment celle-ci : « Aimez votre monde car c’est votre berceau ». Puis, le soir, on a pu assister soit à un fest-noz géant soit à un concert de ska-reggae.

11/07/04 : matin : temps forts, ciblés sur la politique, animés entre autres par Edgar Pisani, le développement durable, la construction de l’Europe et le secteur de l’économie.
Après-midi : débats sur une douzaine de thèmes répartis en trois parties principales : l’agriculture, l’école et l’emploi. Celui auquel nous avons assisté concernait le commerce équitable. Les débats furent suivis d’une immense célébration eucharistique. Après le repas du soir, le premier groupe du concert à commencé à jouer. C’étaient les "Rageous Gratoons" suivis des "Hurlements d’léo" et des "Ogres de Barback" : une soirée inoubliable.

12/07/04 : matin : rangement du campement. De retour au « chorus », à midi, commença la plénière de fermeture.
Après-midi : manifestation festive dans les rues de Vannes jusqu’au camping. A 16h nous avons repris le car pour arriver quinze heures plus tard dans notre Provence natale.

Ce week-end nous aura vraiment tous beaucoup marqué, remotivé, ouvert les yeux sur notre société et le monde dans lequel nous vivons. Il nous aura aussi montré que même avec « notre petit pouvoir de jeune », on pouvait réaliser de grandes choses comme ce rassemblement. Et nous pourrons peut-être un jour réussir à changer le monde !

Martial et Anaïs Arnaud,
Anne Bouyer, Delphine Dénéréaz, Jérémy Dieu.



Le camping




Les "Ogres de Barback"



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15 août 2004

15 août 2004.... Que faire aujourd’hui ?

Je suis vaguement l’actualité : visite du pape à Lourdes (pas très envie mais il ne viendra sans doute plus très souvent), commémorations pour le débarquement de Provence, (ouais, bon, un peu trop martial pour un dimanche d’été), deuxième jour des jeux olympiques d’Athènes (« puisque finalement ilzont réussi à tout livréralheure pourtant personne n’aurait pariélladessus »), journée jazz à Vaison (mais j’ai toute la journée et une bonne partie de la nuit pour me décider), les peintres dans la rue à Villedieu.

Comme dans les jeux, c’est la dernière proposition qui est la bonne. En fait, je ne veux pas mentir : ça fait déjà quelques jours que je le sais. Dédé m’a investi de l’honorable mission de faire l’article pour La Gazette. Il paraît que j’ai plusieurs casquettes qui me permettent de remplir le rôle... Le plan est le suivant : on mange un bout chez Yoyo puis on fait le tour et on rentre. « On » c’est mon cher et tendre plus les enfants.

Premières inquiétudes...
Peintres « dans les rues », nous sommes dans la rue et pas un peintre en vue !

Serions-nous arrivés trop tard ? Garons la voiture et allons-y. L’école passée, le brouhaha qui me parvient me rassure : les peintres de la rue sont sur la place, laquelle a pris pour l’occasion une petite allure Montmartroise. Les parasols rayés, les étalages juponnés, les grilles érigées supportent les toiles colorées et « provençales ». Sous les platanes, les tables dressées profitent de la fraîcheur de la fontaine toujours moussue et gargouillante. Le jazz est là également, la danse aussi. C’est Villedieu-des-Arts ma parole.

Pendant le repas, mon amie qui nous a rejoint, me glisse quelques conseils avisés, pleins de couleurs, pour mon article. Elle a raison : la température est idéale, le soleil oblige les arbres à porter quelques ombres inattendues sur les toiles créant des effets auxquels l’artiste n’avait pas pensé... L’ocre des remparts, atténuée par la proximité des platanes, est animée par les gros bouquets de coquelicots de l’Artiste locale. Elle s’est installée à côté de sa copine dont j’apprécie le travail. Je la connais depuis quelques années et je la suis avec beaucoup de plaisir. Près d’elle, l’amie de l’amie, couleurs plus présentes, construction plus rigide, mais une certaine parenté malgré tout. Tout autour, des œuvres plus ou moins heureuses, aquarelles, huiles, acryliques, quelques rares pastels, des sculptures, des compositions de collages divers.

Un peu plus loin, mon regard s’arrête sur des petits formats aux contours modernes, avec des encadrements provisoires travaillés et soignés dans le détail. Il y a aussi du métal gravé, rayé ou découpé. Un jeune homme, enturbanné et lunetté contre le soleil, monte la garde sans grande conviction. Soudain je le reconnais : Cyril ! Il a trouvé sa voie et le voilà qui fait les Beaux arts !

Des hommes font la sieste (c’est l’heure), des ventes se concluent, des pipelettes font leur boulot de pipelettes. Et partout on sent ce bonheur d’être là, de se rencontrer, peut-être de se jauger, sur cette place du Centre qui comme d’habitude, embrasse son petit monde avec la sérénité que le monde entier lui envie.

Aude Verdier


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Peintres dans la rue









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Gazette N°29 - 27 janvier 2005

Kilo de riz et kil de rouge

Samedi 20 novembre a eu lieu une conférence–débat intitulée « Produire et se nourrir localement ici comme là bas ». Cette conférence clôturait la semaine de la solidarité internationale à laquelle de nombreuses associations avaient pris part. Toutes ces associations ont un objectif commun malgré leur but respectif très différent d’œuvrer pour un monde plus juste et plus solidaire.

Le thème de cette conférence nous concerne tous même si l’enjeu paraît nous échapper tant les mécanismes sont complexes. Les accords de l’Organisation Mondiale du Commerce remis en cause à Seattle par les alter-mondialistes ont des effets si pervers que 80 % de la planète en payent les conséquences directes par la misère qui pèse sur eux. C’est ainsi que Marc Dufumier, par un exposé très clair, a démontré et démonté les mécanismes du libéralisme qui, sous l’apparence de la libre concurrence, affaiblissent à outrance les pays du Sud au profit de nos nations riches et puissantes.

Une comparaison permet de comprendre assez clairement ce problème. Un producteur de riz en Casamance repique manuellement un demi-hectare de riz et produit cinq cents kilos par an sans mécanisation ni aucun engrais chimique. Simultanément en Camargue ou aux Etats-Unis, le riz est semé au semoir avec des tracteurs, aspergé de pesticide par avion et une seule personne peut alors cultiver cent hectares et produire ainsi cinq cents tonnes de riz par an. Ces riz se vendent selon la loi du marché le même prix au kilo. Un kilo de riz de Casamance qui représente cent fois plus de travail que le riz américain est donc rémunéré cent fois moins.

En conclusion la libre concurrence est néfaste pour tous les pays producteurs du Sud. Selon Marc Dufumier, la solution est que les pays se protègent, en rétablissant des droits de douane aux frontières, préservant ainsi les productions vivrières qui permettent aux populations de travailler et de vivre dans ces pays agricoles. Il est urgent que chaque pays produise ce dont il a besoin. Il y a urgence à produire mieux et de qualité, à labelliser les produits, à défendre les AOC et les produits de terroir. Là sont les vrais enjeux pour défendre les agricultures locales.

Au cours de cette conférence les circuits de distribution ont également été évoqués. Favoriser les circuits courts est aussi une façon de se protéger en tant que producteur et en tant que consommateur. Vente directe, points de vente collectifs sont autant de pistes à suivre et à développer.

Pierre Arnaud a ensuite pris la parole pour évoquer le problème de la viticulture française qui subit de plein fouet les mêmes effets pervers de la mondialisation.

A chacun de réagir localement contre ce pouvoir inexorable de la finance internationale. D’autres voies existent certainement...

Armelle Dénéréaz


Permanence de Pain et Liberté, salle des sports Jules Ferry, mercredi et jeudi de 15h à 18h, samedi de 10h à 12h, sur le marché à vaison le 2ème mardi du mois. 04 90 36 38 15.


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La table des
conférenciers
avec au micro
François Delesse,
à droite
Pierre Arnaud,
au centre
Marc Dufumier...




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Gazette N°31 - 03 juin 2005

Marathon choral

Lors des concerts de l’Ascension, le Chœur européen de Vaison la Romaine a rempli par deux fois la cathédrale de Vaison.
Pas loin de 1 000 personnes au total sont venues écouter la messe du gloria de Puccini pour laquelle 120 choristes, accompagnés par l’orchestre à cordes et l’Ensemble de cuivres d’Avignon, s’étaient rassemblés sous la direction de Claude Poletti.
Pour commencer le concert, l’orchestre a interprété la Pavane de Ravel et mis le public dans une atmosphère propice à l’écoute de la messe qui suivit.
Cette œuvre de jeunesse, écrite par Giacomo Puccini, n’a jamais été éditée de son vivant. Retrouvée dans les années 50, cette messe laisse une place de choix au gloria ; celui-ci, éblouissant et généreux, est déjà une petite prouesse pour les exécutants.
Une empreinte de lyrisme, une orchestration brillante, l’opéra n’est pas loin. L’on ressent l’influence des opéras de Verdi.
Le Chœur européen de Vaison, rejoint pour la circonstance par l’Ensemble choral de la Côte de Nyon en Suisse, a démontré une fois encore ses possibilités et le travail accompli pendant les mois de préparation. Tous ces choristes ont eu un grand plaisir à chanter cette œuvre. Plaisir partagé par l’assistance enthousiasmée par l’interprétation brillante et qui l’a prouvé par des applaudissements fournis.
« Je suis bouleversé par ce concert et très heureux que Vaison possède un chœur de cette qualité » nous a confié Pierre Meffre.

Un rapprochement franco-suisse.
L’ensemble suisse, pour sa part, a travaillé sous la direction de son chef Christophe Gesseney et semblait très satisfait de cette collaboration musicale. Ce déplacement en Provence fut également l’occasion de visiter la région et de tisser des liens avec les Vaisonnais qui les accueillaient chez eux.
Balades, excursions et visites de caves étaient au programme !

Cette série de concerts a continué.
Le samedi 21 mai, c’est le public de Saint Ruf à Avignon qui a applaudi le chœur vaisonnais, cette fois seul, les Suisses étant repartis en Helvétie. Toutefois cinq courageux ont refait la route pour le week-end et ont rejoint le chœur pour le concert de Nyons le dimanche 22 mai. C’est en apothéose que s’est terminé ce marathon choral. L’église Saint-Vincent était archi-comble.. Le chef, d’ailleurs satisfait de cette quatrième prestation, a même manifesté son contentement à ses choristes ce qui est ma foi plaisant et encourageant (parole de choriste !).

Pour ceux qui auraient tout raté, une dernière chance de se rattraper : le lundi 25 juillet à Valréas. Le Chœur européen de Vaison, accompagné de l’orchestre à corde du haut-Vaucluse et l’ensemble des cuivres d’Avignon, donnera une fois encore cette messe du gloria de Puccini dans le cadre des nuits de l’Enclave.
Avis aux amateurs !

Armelle Dénéréaz


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Gazette N°32 - 15 juillet 2005

Mylos [ par Claude Bériot ]

Je suis allée le rencontrer dans sa galerie 2 Bis à Vaison pour qu’il me raconte un peu sa vie d’artiste peintre. Difficile de bavarder avec lui plus de 10 minutes d’affilée. Sans cesse des gens passent le voir dans son monde de soleil et de couleurs éclatantes : voir ses dernières toiles, voir les photos du livre illustré par les enfants de Villedieu, lui parler, se replonger dans leurs souvenirs d’enfance avec des chats lune, des voitures volantes, des enfants rieurs, des animaux hilares, des décors multicolores et pleins de rêve. Chaque fois Mylos les écoute, raconte, explique ; ce sont des rencontres riches et fort chaleureuses, à son image.

Il travaille là depuis plus d’un an et, naturellement, connaît tout Vaison et surtout beaucoup d’enfants. Souvent il rencontre leurs instituteurs et, de leurs bavardages, surgissent des idées qui orientent les sujets de travail avec leurs élèves et qui l’inspirent parfois dans ses tableaux.

Pendant les vacances scolaires, il anime des stages pouvant regrouper de 5 à 60 enfants, par exemple les stages d’art plastique au centre aéré "La courte échelle" à Vaison. Il prépare également plusieurs projets d’action culturelle. L'un d’entre eux a pour thème le sable ; il accompagnera les enfants dans des visites aux carrières de Roussillon, chez un souffleur de verre pour, qu’en final, ils réalisent ensemble le décor d’une pièce de théâtre. Un autre s’adresse à ceux de la maternelle avec un travail sur le gribouillis, un autre encore, avec les 6/7 ans, sur l’art de l’espace utilisant fils de nylon et papier. Les élèves d’une 4ème du collège réaliseront avec lui une fresque sur Vaison et la romanité qui sera exposée lors du prochain festival de la B.D en septembre. S’adressant aux enfants de 8/10 ans, c’est un projet de sculpture de bois à partir de cagettes qu’ils réaliseront à l’image de l’éléphant installé dans la galerie attendant tranquillement d’être décoré.

Toutes ces activités ne l’empêchent pourtant pas, de temps en temps, de partir un peu plus loin exposer ses peintures, la dernière fois c’était à Liège, ou bien d’aller s’isoler dans la montagne pour peindre au calme, près d’une rivière, la tête dans les étoiles.


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Gazette N°33 - 27 septembre 2005

Festival de Juillet

Cliquez ici pour écouter l'interview de Yves Tardieu sur France Bleu Vaucluse pour présenter le Festival de Juillet 2005 >>> 

Les trois soirées estivales organisées par La Gazette pour la quatrième année consécutive ont bénéficié d’un très beau temps, d’un soutien accru de nombreux partenaires, de spectacles de qualité et d’un public plus nombreux encore que les années précédentes. La buvette, alimentée par les producteurs locaux, a tenu son rang et accompagné ces soirées de la meilleure façon.

Let hit be le 20 juillet

Avec les Beatles chantés par Let hit be, le jardin de l’église était plein, près de 250 personnes ont été emballées. Dès les premières notes de Come together, on s’est rendu compte que l’on allait assister à un grand spectacle. Quand c’est en place comme ça, quand ça sonne comme ça, rien à dire sinon écouter et se régaler.
Une mécanique bien huilée où chacun a sa place : Gérard à la batterie vocale, Pierre-Eric à la basse, Christophe (soprano), Michel (ténor) et Christian (alto) n’ont pas besoin d’instruments pour faire revivre le band de Liverpool.

Ils le font plus que revivre d’ailleurs car les cinq compères ne se contentent pas d’aligner les reprises. Ils ont travaillé et se sont imprégnés des chansons des Beatles pour les resservir à la sauce Let hit be. Ca marche en rock (It is a hard day’s night, Back in the USSR) comme dans la guimauve (Darling), en version ragga (You’re coming old) comme en samba (I wanna hold your hand). On a même eu droit à quel-ques digressions dans Hey Jude, un bouillant Twist and shout et un sublime When I’m sixty four.
Bref, de grandes sensations au cours d’une excellente soirée qui a aussi bénéficié du cadre magnifique du jardin de l’église et dont tout le monde est parti plus que ravi.

Denis Caron le 21 juillet

La voix chaleureuse de Denis Caron a tout de suite conquis l’auditoire de la deuxième soirée. Il s’appuie sur un spectacle bien en place et une grande complicité avec les deux autres membres du trio, son frère Daniel à la basse et au chant, et Jean Maillard à la batterie. Les histoires drôles, les anecdotes de la vie québécoise, les chansons du répertoire québécois, de Félix Leclerc, Beau Dommage ou Robert Charlebois s’enchaînent dans un spectacle chaleureux et plein d’humour. L’accent québécois ajoute à la saveur d’une soirée où le folklore, du Québec ou de la Lousiane, a eu sa place. Les compositions de Denis Caron trouvent naturellement leur place dans le spectacle lui donnant une tonalité plus engagée. Un chanteur qui croit en l’homme et constate avec effroi les dégâts que celui-ci impose à la nature et au monde qui nous entoure comme dans l’émouvante “D’innocentes larmes” ou dans “Rêver en couleur”.
Cette soirée fut un vrai p’tit bonheur émaillée d’expressions aux accents de vieux français comme “T’as barré le char ?” pour ‘Tu as bien fermé la voiture ?”.
Les applaudissements fournis du public ont témoigné de la qualité du spectacle proposé.

Jean Marc Dermesropian le 22 juillet

Après avoir offert l’année dernière l’Abécédaire de la chanson, Jean Marc Dermesropian, pilier du festival Brassens de Vaison la Romaine a concocté tout un programme autour de la Provence. Pour commencer, Les marchés de Provence chers à Gilbert Bécaud donnaient le ton. Une succession de chansons, de poèmes et d’histoires drôles rappelant le midi, Marseille, les odeurs et l’accent, ont permis à Jean Marc Dermesropian de donner une nouvelle fois un aperçu de son talent d’interprète et de guitariste, y compris classique..
Entraîné par sa bonne humeur, le public a pu fredonner les airs connus comme ceux de Fernandel (Félicie) ou des extraits d’opérettes de Vincent Scotto.
La soirée s’est prolongée par quelques “bonus”. Jean Marc Dermesropian connait des centaines et des centaines de chansons et peut répondre au pied levé à presque toutes les demandes du public.
Là encore, cette soirée a ravi les présents.

Laurya Fardennes

>>> Cliquez ici pour voir la galerie photo du Festival de Juillet 2005...












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Arrêt couleurs

Les feuilles des platanes de Villedieu ont frémi de bonheur en ce 15 août.

De merveilleuses notes de jazz les incitaient à danser tandis que leur cœur, leur regard et leur esprit jouissaient de notes colorées.

Belles Arlésiennes, belles Africaines ou belles dénudées, toute une colonie d’oiseaux, chiens, chats, coqs ou même tortues, fleurs de toutes saisons, paysages marins, de montagne ou provençaux, intérieurs colorés ou décors abstraits, tous ont joué les modèles pour des œuvres aussi variées que réussies : gravures, photos, collages, aquarelles ou huiles. Il y en avait pour tous les goûts.

Les artistes, Villadéens pure souche ou venus des quatre coins de la France ou d’Europe, habitués des expos ou peintres tout neufs, étaient unis autour d’un seul objectif, nous faire partager leur passion. Ce fut réussi.

Le mistral a cessé et les platanes se reposent. Trop vite ils perdront leurs feuilles mais pas l’espoir de les retrouver vibrantes sur cette place qui, cet été encore, fut animée de bien de belles fêtes.

A tous, organisateurs et artistes, merci.

France Bédouin





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Bien notée

L’association « Note et Bien » a proposé toute une série de concerts de musique de chambre à Villedieu, Grignan et Nyons en conclusion du stage d’été que ses membres ont effectué à la Magnanarié durant une semaine.

Pour inaugurer cette semaine musicale, quelques privilégiés ont eu droit à un moment musical au sein même du stage, exécuté par les professeurs Antoine Lederlin au violoncelle et Marc Desmons à l’alto, tous deux solistes pour le premier à l’orchestre de Bâle en Suisse et le second à l’Opéra de Paris.

Pergolèse, Bach, Beethoven, musique tzigane étaient au programme. Un vrai moment de bonheur où l’on a pu apprécier la virtuosité des musiciens et la passion des stagiaires, tous amateurs avertis !

A l’église de Villedieu, le jeudi 25 août, ce fut un ensemble de violoncelles qui a exécuté notamment « l’Elégie de Fauré ».

Le concert a débuté par un concerto pour un violoncelle, puis deux, puis trois se sont rajoutés jusqu’à huit et malheureusement la soprano Véronique Rivière n’a pu les rejoindre comme prévu pour « Bachianas Brasileiras N°5 » de Villalobos œuvre pour soprano et huit violoncelles, une extinction de voix lui ayant été fatale ! Un grand moment musical et très intéressant pour les néophytes, le violoncelle n’étant pas toujours autant représenté dans les ensembles de cordes, mais là quelle leçon de musique dans une église bien remplie !

Les stagiaires et professeurs se sont encore produits le samedi 27 août à la collégiale du château de Grignan, et le dimanche 28 août à l’église Saint-Vincent de Nyons, professeurs et élèves ont offert un concert avec chœur et orchestre dans des œuvres de Bach, Monteverdi, Vivaldi, Mozart, Mendelssohn et le concerto pour violoncelle en ut de Joseph Haydn pour cordes, deux flûtes, deux clarinettes et un cor en oeuvre phare. Le chef étant tout simplement Sébastien Billard, par ailleurs chef d’orchestre de la garde républicaine !

La participation financière à ces trois concerts était libre. Les recettes réalisées ont été reversées aux associations : les Amis des tilleuls (aide aux adultes handicapés) de Taulignan et AMDS, médecins du sud Drôme, qui aident au fonctionnement d’un centre de santé au Burkina Faso.

Armelle Dénéréaz





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Note et Bien

L’association Note et Bien est née il y a dix ans lors d’un stage à la Magnanarié du COGE (Chœur et Orchestre des Grandes Ecoles) afin de continuer à pratiquer de la musique ensemble et surtout de la partager avec ceux qui ont peu l’occasion d’en écouter. Denis Moquot, fondateur de l’association d’une soixantaine de membres, explique leur fonctionnement :

« Nous nous retrouvons depuis dix ans, quatre fois par an pour des concerts, avec chœur et orchestre, dans des églises de Paris. La recette de chaque soirée est ensuite remise à une association caritative d’où le nom de l’association "Note et Bien". D’autre part, en petites formations de musique de chambre, nous nous produisons aussi dans des foyers de vie de sans abri ou des maisons de retraite. Le choeur de "Note et Bien" fonctionne, lui, d’une façon régulière toute l’année et est dirigé par Denis Thuillier. Pour fêter les dix ans de l’association, l’idée est venue de nous retrouver cette fois-ci pour un stage de musique de dix jours et en famille ».

Environ une quarantaine d’adultes et vingt enfants de un à dix ans ont ainsi pratiqué de la musique chorale ou instrumentale, sous la direction de leurs professeurs et le tout dans une atmosphère détendue de vacances mais avec beaucoup d’assiduité. Une vraie ruche ! Tous les recoins de la Magnanarié étaient occupés soit par un violoncelliste, flûtiste ou autre musicien en herbe à la recherche de son archer !

Armelle Dénéréaz

Buisson d'artistes

La salle des fêtes de Buisson était bien pleine en ce jour de vernissage qui inaugurait l'exposition de peintures, intitulée Buisson d’artistes ! A l’initiative de Cyril Besson, tous les artistes buissonnais se sont réunis pour une exposition commune qui permit à tous les gens du village de découvrir les nombreux talents locaux et surtout d’admirer leurs œuvres.

Ce fut l’occasion pour Liliane Blanc, maire du village, de saluer cette initiative tout en remerciant les personnes exposantes. La condition pour participer à cette exposition était simplement d’être Buissonnais natif ou d’adoption. « L’exposition remplace cette année la traditionnelle journée "artistes au coeur des remparts" qui n'a pu être organisée. Elle met à l'honneur les Buissonnais qui ont relevé le défi de s'organiser en moins de quinze jours !... Si notre région est riche en festivités et en événements culturels, c’est bien parce que chaque commune y contribue à sa façon. Buisson apporte sa touche grâce au dynamisme des bénévoles, qu’ils en soient tous chaleureusement remerciés. » concluait Liliane Blanc avant d’inviter les convives à partager un copieux buffet apéritif. Il est à souligner que cet apéritif, offert par la municipalité qui a largement soutenu cette manifestation, a été complété par les artistes eux-mêmes qui ont également pu faire preuve de leur talent culinaire !

Cette chaleureuse rencontre inaugurait tout un week-end d’exposition au cours duquel les visiteurs ont pu admirer le travail des six artistes présents, d’expressions très diverses, et qui ont apporté leur touche très personnelle à cette exposition. L'on a pu ainsi contempler les oeuvres de Tony Hollanders, de Linh, de Ambre, de Brigitte Milour-Delton, de Aimée Torrés et de Cyril Besson, réunis ici grâce à l’aide de Gisèle Moncet, chargée de la coordination de cette manifestation.

Armelle Dénéréaz





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Jazz et chansons

Après avoir accueilli le vernissage de peinture sur porcelaine et de sculpture, l’épicerie de Buisson a proposé le dimanche 14 août une soirée musicale dans l’esprit jazzy des années 50. A cette occasion Michel Barrier, musicien vivant à Buisson, avait réuni autour lui quelques amis pour une soirée assiette-concert.

Accompagné d’Isabelle Zeitoun au chant et de Jean Housset au saxo, un autre Buissonnais musicien, Michel a alterné les chansons d’après-guerre, ses compositions personnelles et quelques grands standards du jazz.
« J’ai voulu donner à cette soirée une ambiance un peu jazzy, du Saint Germain des Prés des années 50, c’est pourquoi le choix du répertoire était bien orienté, je trouve que cet endroit "cosy" se prête parfaitement à ce style, de plus Raullin possède une collection de disques étonnante et la musique est toujours présente en ce lieu... » explique Michel et visiblement les convives ont apprécié.

Environ une cinquantaine de personnes a applaudi le trio installé dans la petite remise face au bar. Un bien agréable moment où musique et dégustation ont fait bon ménage.

Armelle Dénéréaz





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Michel Barrier

Pianiste de formation il attrape très vite le virus de la composition, influencé à l’époque par les Beatles et les Rolling Stones. Michel Barrier est arrivé à Buisson dans les années 90 après avoir connu le succès dans le show-biz. Mais l’agitation de ce milieu a eu raison de lui et c’est à Buisson qu’il a élu domicile préférant une vie plus calme loin des vicissitudes de ce monde assez impitoyable.

Depuis 15 ans maintenant, il continue à pratiquer guitare, piano et à composer ses propres chansons. Il enseigne la musique à de nombreux enfants et adultes de la région

Il a continué à se produire en public avec Isabelle qui chante. L’on a déjà rencontré le duo à Villedieu et au théâtre de la Haute–ville de Vaison.
Il a également composé des musiques de films dont « La deuxième quinzaine de Juillet » de Christophe Richert, tourné à Entrechaux il y a quelques années, et écrit des chansons pour la Compagnie Hadrien 2000 et pour le théâtre de la Haute-ville.

C’est donc tout naturellement qu’il a proposé à Raullin et Elisabeth une soirée concert dans l’esprit de ce lieu de rencontres buissonnais qui a connu beaucoup de succès.

Armelle Dénéréaz

Agnès chante

Après la porcelaine, le jazz et le théâtre, la chanson française était à l’honneur à l’épicerie de Buisson le vendredi 26 août. Agnès, son nom de scène et son véritable prénom, a proposé un récital principalement consacré à Barbara, Juliette Gréco et Edith Piaf. Les spectateurs ont aussi entendu des chansons de Jacques Brel, Jeanne Moreau, Charles Aznavour, Dalida ainsi que deux magnifiques interprétations en espagnol de Luz Casal.

Agnès a mis au point ce tour de chant depuis quelques semaines et commence à se produire régulièrement sur scène. Elle chante accompagnée de bandes musicales et cherche un pianiste et un accordéoniste pour monter un spectacle exclusivement consacré à Barbara. Agnès habite Vaison et fréquente l’école de musique. Les Villadéens l’ont entendu le 23 juin interpréter deux chansons le jour de la fête de l’école intercommunale de musique.

Pour cette soirée buissonnaise, toutes les conditions étaient réunies. La petite rue était pleine d’une soixantaine de personnes, c’était une des rares soirées sans mistral de l’été et les quatre gouttes de 18 h avaient donné à l’atmosphère un peu de cette fraîcheur cristalline qui est un bienfait pour les soirées musicales.

Par des interprétations toujours justes et sensibles de chansons merveilleuses, Agnès a su captiver un public extrêmement attentif et qui ne se lassait pas. L’entracte, pourtant long et consacré aux assiettes préparées par Elisabeth et Raullin Chantriaux dans le cadre de ces soirées “assiettes-concert” à 10 euros, n’a pas refroidi un public toujours aussi présent dans la deuxième partie. Ni l’interprète ni son public n’arrivaient à mettre un point final à ce tour de chant parfaitement réussi et que, pour ma part, j’ai vraiment apprécié.

Contact : Agnès Ravaux, 06 64 81 79 91.

Yves Tardieu





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Paroles de comptoir

Lundi 22 août, c’est une soirée théâtrale qui a été proposée au bar de Buisson. Dans le cadre "Paroles de comptoirs ou des mots dans les beaux bars", le Canard en Bois s’est délocalisé le temps d’une soirée à Buisson et a donné « Bientôt les vacances » une pièce de Cécile Philippe.

Au comptoir deux personnages un peu cabossés par la vie (et les verres) discutent en buvant un petit blanc (ou plusieurs s’ils ne sont pas fauchés). Derrière les bons mots, les fêlures ou les cassures, les espoirs et les renoncements, les “boire” et les déboires tracent les contours d’un regard sur la vie et sur l’existence. Cette parole, libre parce que distillée entre amis, libérée par le degré d’alcoolisation des personnages traque sans hypocrisie ni indulgence tous les aspects de la vie, petits ou grands, de l’enfance à la mort en passant par la vieillesse, le chômage ou les relations amoureuses. Un échange ponctué de désillusions et de souffrances que l’alcool aide à supporter, que l’alcool fait surgir des lieux obscurs du vécu où elles demeuraient enfouies.
Et, sous jacente, toute en retenue et en pudeur, une déclaration d’amour entre deux personnages qui se reconnaissent dans des parcours de vie différents mais cependant semblables et s’offrent mutuellement une identité, le respect et la tendresse que le monde qui les entoure leur refuse.

Cette pièce drôle et émouvante, mise en scène par Marcel Moratal, a été interprétée par Pierre Barachant et Jean-Marc Pierson. Nous avions vu ce dernier en 2003 à Villedieu dans le spectacle « Tchatche en gare ».

Marcel Moratal a créé à Montréal les Sources, au dessus de Sahune, un lieu de spectacle original. Le Canard en Bois est installé dans une ferme, côté fenière. Les murs en pierre, un poêle à bois, 40 chaises et une scène de 3 m2 sont le cadre de spectacles de théâtre et de chansons toute l’année. Marcel Moratal y accueille à la fois de façon familiale et professionnelle tout son monde pour des soirées toujours chaleureuses qui se terminent autour d’un vin des Baronnies. Un lieu qui mérite d’être fréquenté ! La Gazette installe régulièrement sur son site Internet le programme du Canard en Bois.

B. et Y. Tardieu


Programme de cette fin d’année :

• Sam. 8 oct. : Yvon Rosier dans « L’enfant de la dalle » avec Gérard Mermet à la guitare et Patrick Guillot à l’accordéon.

• Sam. 15 oct. : le duo Louisa, "Quand un violoncelle rencontre un autre violoncelle", avec Françoise Bropst et Anaïs Gagnaire.

• Ven. 28 oct. : Romain Bouteille dans son nouveau spectacle « Les oreilles du chef ».

• Sam. 5 nov. : Blues avec Vince Burnett.

• Sam. 26 nov. : musique d’Amérique du Sud avec Christian Deloraine et le trio Amapola.

• Sam. 3 déc. : dans le cadre du festival "Contes et rencontres", Jean-Pierre Girard dans « Des mots ... des mots ... des mots ... du rêve ... ».

Le Canard en Bois, 26510 Montréal-les-Sources, renseignements et réservations : 04 75 27 42 04.


Yves Tardieu







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Une jeune chef reprend le choeur d’enfants de Vaison la Romaine

Dès la rentrée de septembre, Amélie Gleyze dirigera le chœur des enfants de Vaison la Romaine. Les enfants de 7 à 15 ans y seront accueillis aux répétitions tous les samedis de 10 h à 11 h 30 au centre Escapade (anciennement « A Cœur Joie »). La création d’un chœur d’adolescents sera envisagée s’il y a suffisamment de demandes.

Amélie Gleyze a étudié la musique au conservatoire d’Avignon où elle a été diplômée en piano, solfège et musique de chambre. Elève à Lyon au CNR et à l’université Lumière, elle a aussi suivi des stages de direction d’orchestre et de chœur. Vous l’avez peut-être rencontrée le 11 septembre dernier au forum des associations où elle a présenté son programme musical : chanson française (Brassens, Trenet, Le Forestier…), airs de jazz et airs d’opéra pour chœurs d’enfants.

Créée en 2003, l’association « Chœur d’enfants de Vaison la Romaine » a comme objectifs la formation vocale, l’apprentissage de la lecture musicale et l’épanouissement dans le chant choral. Depuis sa création ce chœur était dirigé par Françoise de la Vaissière qui, désirant se retirer, laisse la place à Amélie Gleyze.

Informations et inscriptions :
Amélie Gleyze – 06 88 84 79 23.
Françoise de la Vaissière – 04 90 46 87 39.
Eric Bastet – eric.bastet@wanadoo.fr

Eric Bastet, Président


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Gazette N°35 - 3 janvier 2006

Au son de l’accordéon [ par Armelle Dénéréaz ]

La chorale des côtes du Rhône d’Avignon se produit fréquemment pour ce type de manifestation vineuse (Fête des vendanges 2005).

Elle réunit 28 messieurs, venus de quatre départements, le Gard, le Vaucluse, la Drôme et l’Ardèche. Un tiers d’entre eux sont des vignerons. Sous la houlette et au son de l’accordéon de leur chef allemand, Jean Nubel, ils se réunissent deux soirs par mois au Café des Arts, place de l’Horloge.

Si le chant est le but principal de ce groupe, l’amitié et la joie de se retrouver, sont aussi de bonnes raisons pour se réunir. Jean Nubel, musicien de formation, n’hésite d’ailleurs pas à dire : « il a fallu que j’insiste pour que nous commencions par répéter avant de manger et de partager le verre ensuite. J’ai donné à ce groupe une rigueur musicale et désormais nous chantons à plusieurs voix, ce qui ne se faisait pas avant. Le répertoire a, lui aussi, été revu ».

« Nous préparons un CD de12 chansons avec pour chacune un petit commentaire historique en annexe. C’est un patrimoine bachique et provençal que nous tenons à faire vivre et à transmettre. » explique le président, Henri Chavernac, qui a l’air fort apprécié de tous et qui tient son rôle avec sérieux et compétence.

Contact : Jean Nubel au 04 90 31 27 31.





Les joyeux choristes !



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Souvenirs [ par Sylvain Tortel ]

Aline Gleize est une ancienne Buissonnaise, elle a passé toute son enfance dans le village. Sa passion est l’écriture aussi a-t-elle publié "Secrets, tabous et préjugés" ; une autobiographie.

Elle vient d’écrire son dernier roman et l’a présenté à Buisson, "Il était une fois un village".

A cette occasion, elle était accompagnée de Léo Reyre, un écrivain confirmé de pure souche valréassienne, instituteur à la retraite qui lui aussi se passionne pour l’écrit. Il a présenté quelques unes de ses œuvres, Mon Chante-cigale, Roqueblanche, la Toile du faucheur, et son dernier roman sorti dans l’été 2005, "La Planète des truffes".

Les deux écrivains étaient présents le 26 novembre à la salle des fêtes de Buisson où ils ont présenté leurs ouvrages et les ont dédicacés aux personnes venues les rencontrer.





Aline Gleize
et Léo Reyre...




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Un métier à connaître : médiateur [ par Claude Bériot ]

Chacun d'entre nous peut être un jour confronté à des problèmes avec des parents, des voisins, des fournisseurs, des administrations... Quand ils deviennent trop difficiles à régler, un médiateur peut s'avérer utile. Il y a plusieurs statuts de médiateurs.

Parmi ceux-ci :
- le médiateur de la République et ses délégués départementaux qui interviennent dans les litiges avec les administrations,
- les médiateurs institutionnels (services publiques),
- les médiateurs d'importants organismes (France Inter, RATP, assurances...),
- les médiateurs judiciaires et pénaux,
- les médiateurs familiaux qui conseillent les membres d'une famille,
- les médiateurs indépendants qui ont une compétence polyvalente.


Nous avons rencontré Laurence de Moustier, installée à Villedieu depuis 4 ans, qui a été formée à cette activité qu'elle exercera en tant qu'indépendante dès l'année prochaine.

Claude Bériot : Quelle est l'action d'un médiateur sollicité pour régler un différend ?

Laurence de Moustier : Privilégier le dialogue à l'affrontement, envisager une « inimaginable discussion » avec l'Autre qui ne veut plus rien entendre ni comprendre... La médiation propose une « trêve » au milieu d'un champs de bataille et permet de bâtir les conditions d'une entente acceptable pour chacun.

C.B. : Qui est susceptible de recourir à la médiation ?

L. de M. : Toute personne impliquée dans un conflit, qui n'arrive pas à le résoudre par elle-même et se trouve donc dans une situation de blocage devenue insupportable ou néfaste. Relations avec ses voisins, relations de couple, relations sociales, conflits dans l'entreprise avec sa hiérarchie ou entre différents services, harcèlement moral, conflits entre associés, factures impayées, autant d'exemples où la médiation peut intervenir pour rétablir une qualité relationnelle entre les parties en opposition. La médiation peut aussi être utilisée pour faciliter l'avancement de projets collectifs, souvent bloqués ou retardés, par des prises de position trop tranchées.

C.B. : Qu'apporte le médiateur dans ces situations ?

L. de M. : Son indépendance : extérieur au conflit, il ne prendra parti ni pour l'un ni pour l'autre. La confidentialité fait aussi partie de son code de déontologie. Le travail du médiateur est d'apporter à chacune des parties en conflit un cadre et une méthode qui leur permettent, dans un premier temps, de voir la situation avec plus de recul. Le médiateur écoute ce qui est dit (et parfois ce qui ne l'est pas !), analyse les mécanismes qui ont conduit au conflit et amène les personnes à une compréhension de leur désaccord.
Une fois le dialogue rétabli, le médiateur explore avec les parties les différen-tes pistes pour régler le différend sans imposer lui-même de solution. Car le succès de la médiation dépend en effet de l'implication des parties dans le processus. C'est librement que les parties entreprennent une démarche de médiation avec la faculté de s'en retirer à tout moment.

C.B. : Concrètement, comment cela se passe-t-il ? Quel avantage a-t-on à recourir à la médiation ?

L. de M. : Prenons l'exemple d'un couple ayant décidé de se séparer. Ils ont deux enfants, une maison et tiennent un commerce ensemble. Leur relation s'est dégradée au point de ne plus pouvoir se parler, pourtant ils doivent penser à comment gérer leurs intérêts communs au-delà de la séparation : enfants et biens matériels.
Les juges ou les avocats peuvent-ils tout régler à leur place ? Auront-ils une vision globale de leur situation familiale et économique ? Le jugement qui sera prononcé sera-t-il encore applicable plusieurs années après, alors que les enfants auront grandi ?
À l'inverse, le médiateur peut les aider à rétablir les conditions d'un dialogue. Après avoir mis des mots sur les motifs de leur désaccord, ils pourront envisager plus sereinement les conditions de leur séparation pour préserver leur responsabilité parentale et parvenir à une répartition des biens qu'ils auront choisie eux-mêmes.
La médiation peut faire gagner beaucoup de temps (et d'argent), éviter des procédures longues, pénibles et dont le jugement, rendu plusieurs mois ou années après la séparation, pourrait ne plus répondre à la situation présente.
Mais c'est aussi une démarche qui demande l'adhésion, l'engagement des personnes. Or, il est parfois plus tentant de se débarrasser d'un problème en le confiant à des experts (avocats, notaires, juges), que de rechercher à construire un accord avec l'autre.

C.B. : En quoi consiste un accord de médiation ? quelle valeur a-t-il ?

L. de M. : En fin de médiation, les deux parties peuvent signer un protocole qui résume les points d'accord parmi les désaccords. Cet écrit engage les parties mais ces dernières peuvent choisir de faire valider son contenu par un conseiller juridique.





Laurence de Moustier




Enfin !
Nous avons obtenu
la séparation de biens
des deux époux.
Il était temps, le
procès les a ruinés
tous les deux...
Honoré Daumier


Le cœur d’Elen [ par Elen Bornic ]

Originaires de Normandie, Fabrice Dubuc et Elen Bornic viennent de s’installer à Villedieu. Lui travaille à Vaison-la-Romaine elle à Pont-Saint-Esprit. Ils ont participé à l’élaboration de ce numéro de La Gazette. Elen est institutrice mais pas tout à fait comme les autres. Nous lui avons demandé de parler de son travail.

Je me rappelle le jour de la rentrée comme si c'était hier.

Ça y est, après une année de formation bien remplie à l'Institut Universitaire de Formation des Maîtres, j'étais enfin une VRAIE MAÎTRESSE.

Oui, seulement ma nomination ne s'est pas déroulée comme je l'avais rêvé... Moi qui espérais commencer ma carrière en maternelle, voilà que je me retrouvais parachutée dans un institut médico-éducatif (IME) pour enfants déficients mentaux avec troubles légers du comportement, pour des garçons entre douze et dix-neuf ans ! Dur dur ! Certes, l'adaptation fait partie intégrante du métier d'enseignant, mais je n'avais pas été formée pour travailler dans l'enseignement spécialisé.

Finalement, après trois mois et demi, je suis décidée à « re-signer » l'année prochaine. Tout d'abord parce que je me rends compte aujourd'hui de la chance que j'ai d'exercer la profession que j'ai toujours rêvé de faire. Ensuite parce que les élèves me rendent bien les efforts que je produis au quotidien.

J'ai deux classes à ma charge : les première (garçons de treize-quatorze ans) et les quatrième années (garçons de dix-sept-dix-neuf ans). La première année est celle du commencement des ateliers professionnels (maçonnerie, peinture en bâtiment, soudure), et en quatrième année, une partie des élèves passe un diplôme équivalent au CAP.
L'IME fonctionne donc sur le principe de l'alternance entre enseignement scolaire et professionnel.

Il est vrai que les garçons sont difficiles mais, quand on connaît leur passé familial, on comprend plus facilement certains comportements. Alors, en plus des bases scolaires essentielles à leur avenir professionnel et social que je me dois de leur donner, j'essaie de leur apporter un maximum d'écoute et d'amour. Au début, je me disais que le fait d'être une femme dans un milieu d'hommes allait être un désavantage pour moi. Et finalement, cela s'avère être un atout. Eh oui, messieurs, un peu de tendresse dans ce monde de brutes ! Qui mieux qu'une femme peut l'apporter ?

A propos d'amour, même si mon travail comporte un certain nombre de frustrations, il m'a permis de me découvrir pleinement et d'en apprendre plus sur le genre humain. Ce que je voulais faire partager aujourd'hui, c'est que ces gamins que l'on rejette souvent trop facilement sont en fait des enfants en mal d'amour et en manque de repères sociaux. Et si un jour vous tombez sur l'un d'eux, essayez de le comprendre avant de le juger.

Dans la vie, donner est une immense satisfaction, que ce soit à des proches ou même à des personnes qu'on ne connaît pas. C'est la leçon que je retiens de cette expérience et que j'ai envie de transmettre par le biais de La Gazette que j'ai découverte en arrivant, il y a peu de temps, dans ce village bien agréable qu'est Villedieu.





Elen et Fabrice...



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Au Palis [ par Brigitte Rochas ]

Les Amis de l'école du Palis étaient réunis à l'espace culturel le dimanche 11 décembre.

Jeux de cartes, scrabble, trivial poursuit ont occupé les différents groupes, jeunes ou moins jeunes. À l'heure du goûter, les rafraîchissements ont accompagné les oreillettes et autres préparations maison dans la bonne humeur.

Vers 18 heures, Renée Biojoux, des Amis de l'école du Palis, présentait son livre intitulé « L'école du Palis », aboutissement de trois ans de recherches. Les invités se joignaient aux joueurs pour découvrir le nom des enfants qui ont fréquenté cette petite école depuis son ouverture en 1887. Certaines familles y ont toujours un des leurs !

Irène Millet représentait Pierre Meffre retenu par d'autres obligations. Si Claude Haut était excusé, son épouse était là. Dans le public, on pouvait reconnaître Jean-Bernard Plantevin, Paul Peyre, Jean-Louis Ramel, d'anciens élèves ainsi que de nombreux Vaisonnais.

Le livre est proposé à un prix préférentiel de 25 euros jusqu’au 15 mars et de 35 euros après. Il devrait être disponible au début du deuxième trimestre. Si vous êtes intéressé, vous pouvez contacter : Brigitte Rochas au 04 90 28 95 04 ou Renée Biojoux au 04 90 28 74 34.


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Renée Biojoux
présente à
Sabine Garagnon
la maquette
de son ouvrage...




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Gazette N°36 - 8 mars 2006

Le bonheur en piste [ par Annette Gros ]

Un « Nouveau succès pour Badaboum » est à lire dans la revue d'informations municipales de Vaison de février 2006 (numéro 88) ; ce fut également relaté dans La Tribune.

La Gazette s'associe au bonheur de « Capel et Capello », bien connus à Villedieu puisque Daniel et Anne-Marie Durand furent villadéens pendant 26 années.

Deux de leurs élèves, Raphaëlle et Alexandre, petits trapézistes de 10 et 11 ans, parmi les plus jeunes artistes, se sont distingués dans les festivals des écoles de cirque organisés en 2005 (Cannes, Strasbourg, Auch).

Ils furent choisis par France 3 pour un reportage complet au J.T.

Vive le cirque et merci de nous tous, jeunes et moins jeunes, à Daniel et Anne-Marie pour leur dynamisme et leur joie de vivre.


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Gazette N°37 - 1er avril 2006

Le Palis : le livre de l’école [ par Yves Tardieu ]

Le mercredi 22 mars, la conférence de Renée Biojoux consacrée à l’histoire de l’école du Palis a fait le plein dans la petite salle de l’espace culturel de Vaison. On peut dire que le « tout-Palis », et un peu au delà, était présent.

Elle présentait son livre, résultat de trois ans de travail, dans les archives et à l’écoute des anciens... L’école du Palis a 118 ans et l’histoire de sa création nous plonge dans les débuts de la troisième République et de l’école obligatoire. Les habitants du Palis et des quartiers proches demandent la création d’une école en faisant valoir leur éloignement de celle de Vaison située dans la haute-ville à l’époque. À l’aide de projections de plans, de photos et de documents d’archive, Renée Biojoux a présenté le choix des bâtiments, les différents travaux effectués. La collection de clichés comporte aussi de nombreuses photos de classe. La plus ancienne est celle de l’année scolaire 1888-1889. On a feuilleté une petite partie de l’album et nous avons vu des élèves d’aujourd’hui présenter des photos où l’on voyait leur père ou mère, grand-père ou grand-mère, arrière-grand père ou arrière grand mère...

La nostalgie et l’émotion était au rendez-vous pour les quadra, quinqua, sexa, octo ou nona présents dans la salle et à qui on racontait leur histoire...

La présentation de Renée Biojoux a fait une large place aux élèves actuels de l’école (on les voit sur la photo ci-contre avec quelques anciens enseignants). Tout au long de la conférence, les écoliers se sont relayés pour commenter le livre et l’histoire. Ils ont également su présenter leur projet pour l’école, en faire un bâtiment « écologique », en utilisant et combinant les énergies renouvelables et les matériaux adéquats.

Nous avons vu ainsi, aux côtés de la conférencière, de jeunes garçons et filles capables de prendre la parole devant 200 personnes sans ciller et de présenter un projet original. Le passé, le présent et l’avenir de cette petite école, à classe unique depuis l’origine – de la grande section jusqu’au « certif », pendant longtemps, jusqu’au CM 2 aujourd’hui – étaient réunis dans cette soirée réussie. Il reste à souhaiter que Dieu, c’est-à-dire l’administration dans ce domaine, prête vie à cette école, et que chacun découvre le livre de Renée Biojoux.


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La présentation de
Renée Biojoux a fait
une large place aux
élèves actuels...




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Gazette N°39 - 31 mai 2006

Jazz dans la cave [ par Armelle Dénéréaz ]

Le "Swing Deluxe Quartet" et "Kristin Marion" ont régalé leur auditoire le vendredi 5 mai à la cave "Les Vignerons de Villedieu-Buisson". Cette soirée s'inscrit dans le cadre des manifestations organisées par l'association "Jazz dans les Vignes" qui, depuis quelques années, fait découvrir d'excellentes formations jazzistiques de villages en villages et de domaines en caves viticoles associant les plaisirs du vin et du jazz.

À la cave de Villedieu, transformée pour la soirée en hot-club, plus d'une centaine d'amateurs de jazz et de swing étaient présents et ont pu apprécier la voix chaude et profonde de Kristin Marion. Celle-ci vient de Toulon d'une famille de musiciens et après une formation lyrique à l'opéra, elle se lance dans le jazz. Elle pratique depuis plus de quinze ans. Elle se produit avec de grands jazzmen tels Stantchev, Delfra, Portal et enseigne à Marseille. Elle voyage aussi beaucoup pour participer à des master class en Australie et aux Etats-Unis.

Comme on l'aura entendue ce soir-là, elle affectionne particulièrement les grands standards du jazz. « Je suis une adepte du scat et du jazz populaire et je cherche à peaufiner ma personnalité par les sonorités et le rythme. C'est en travaillant ce répertoire que j'y arrive. Pour être une grande chanteuse de jazz, il faut au moins 20 ans de travail » précise-t-elle avec humour.

Visiblement Kristin Marion en veut et elle transmet au public sa passion avec toute sa vitalité. Une grande complicité l'unit aux musiciens qui ce soir ont, eux aussi, fait swinguer la salle, offrant tour à tour des solos au clavier, à la contrebasse ou au saxophone.

Un très bon moment pour les amoureux de jazz, qui s'est poursuivi autour d'un verre de vin de la cave et de toasts offerts par les membres de l'association, permettant un échange entre les spectateurs et les musiciens.





Kristin Marion,
Marc Cicero
aux claviers et
Gérald Bataille à
la contrebasse...




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Festival Brassens [ par Armelle Dénéréaz ]

Le festival Brassens, qui vient de se terminer, a connu un grand succès tant par la qualité des concerts et expositions que par sa fréquentation toujours en hausse.

C’est devenu désormais une manifestation incontournable. Ce succès est bien entendu le reflet du travail, tout au long de l’année, d’une équipe dynamique menée tambour battant par Georges Boulard, figure bien connue de tous du marché de Vaison. Il est fidèlement épaulé par quelques Villadéens : Brigitte Tardieu, Nicole et Jean-Jacques Favergeon, et bien d’autres.

Ceux-là passent beaucoup de temps au cours de l’année à la recherche de talents qui viendront étonner les fidèles du festival. Cette année, entre autres, j’ai eu la chance d’assister au concert d’Henri Tachan. Peu connu du grand public cet artiste nous a régalés et a rappelé de nombreux souvenirs à ses fans de la première heure.

« La mauvaise réputation », qui assurait la première partie de son concert, est un groupe de jeunes talents très prometteurs qui, par leurs trouvailles dans l’interprétation et la mise en scène, apportent aux chansons de Brassens beaucoup de fantaisie et de bonheur.

J’ai eu aussi la chance de découvrir Pierre Louki, fidèle ami de Brassens, qui l’a suivi toute sa vie et a longtemps fait les premières parties du Moustachu. Un grand monsieur de la chanson française qui reste simple malgré son grand talent. « Le trio Bonnefon » a aussi enthousiasmé le public.

André Chiron, Jean-Marc Dermesropian et bien d’autres ont une nouvelle fois participé, chanté, sans parler de tous ceux, amoureux de Brassens, qui avec ou sans guitare, avec ou sans moustache, sur la scène ou dans le public partagent ce plaisir de chanter ou de réécouter les chansons inoubliables de Tonton Georges.

Charles Girard, accompagné de six musiciens, a interprété Boby Lapointe avec beaucoup de saveur sur la scène du Village vacances Léo Lagrange et nous laisse un très bon souvenir. Nous aurons le plaisir cet été de le retrouver à Villedieu avec ce superbe spectacle, le 28 juillet, lors du festival de La Gazette.

J’oubliais... Maxime Le Forestier a terminé ce festival avec un spectacle agréable mais pas forcément le plus inoubliable. Certes il chante bien, on le connaît bien, on l’aime bien, mais on est un peu déçu… On attendait plus, trop peut-être.

Je n’ai pas tout vu, ni tout entendu, loin s’en faut, mais je voudrais une nouvelle fois remercier Georges Boulard et tous ceux qui l’entourent pour cette belle fête à Brassens qu’ils organisent depuis dix ans maintenant. C’est une chance pour Vaison et ses environs d’accueillir une telle manifestation.





Henri Tachan




Nicole Rieu
et André Chiron




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Mozart [ par Soisy de Walque ]

Dans le monde entier on fête Mozart, à Salzbourg, Vienne, Berlin, New-York, mais aussi ici en Provence.

Le 25 mai, jour de l'Ascension, un grand concert a eu lieu à la cathédrale de Vaison-la-Romaine, sous la baguette de Claude Poletti et de Mme Bonicel, chef de chœur adjointe.

Le chœur Européen et l'orchestre du Haut-Vaucluse nous ont véritablement régalés par la qualité et le niveau de leurs prestations. Cela débuta par la symphonie concertante pour quatre instruments à vent. Ensuite les litanies de la Vierge Marie. Puis la messe dite « messe du couronnement ». Le chœur Européen et les quatre solistes exprimèrent, avec un grand talent, cette musique céleste.

Mozart n'arrêtera jamais de nous transmettre le sublime à travers les siècles.

Le concert se termina par un bis : une perle de Mozart, le "laudate dominum" chanté par la soprano Emilie Menard.

Le public debout ovationna notre super chef d'orchestre Claude Poletti (Villadéen), les quatre solistes, les musiciens et le chœur Européen de Vaison.

A la sortie, un vin d'honneur fût offert par la cave de Puymeras. Pour ceux qui le souhaitent il y aura encore un concert à Vaison le 9 juin 2006.


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Mozart





Gazette N°40 - 14 juillet 2006

Arlequinade suisse [ par Armelle Dénéréaz ]

Fondée il y a 52 ans par un groupe de jardiniers de la ville de Genève, la troupe des "Compagnons de la Tulipe noire" vient de se produire pour le troisième été en Provence.

Cette année, elle s'est associée à la troupe de théâtre "Les Salons", la plus ancienne troupe d'amateurs de Genève, créée en 1842 !

Ces deux compagnies produisent un ou deux spectacles par an, interprétés par des comédiens amateurs de bon niveau. Elles bénéficient également d'une solide équipe technique. « Notre choix s'est porté sur le genre de la Commedia dell'Arte, soit une arlequinade écrite par Nicolas Evreïnoff, La Mort joyeuse. Créée en 1909 à Saint-Pétersbourg, cette pièce a été traduite en plusieurs langues et jouée à peu près dans le monde entier. On y voit les personnages d'Arlequin, de Pierrot et de Colombine. Luigi Pirandello disait : "L'auteur de La Mort joyeuse prouve admirablement qu'une vieille formule, quand elle est théâtrale, ne meurt jamais et que la psychologie moderne peut très bien l'utiliser et y trouver même son expression parfaite." » explique Lucienne Babel la metteuse en scène, pilier central du groupe.

Cette année, la Tulipe noire, comme l'an dernier, a offert son spectacle quatre fois dans le canton. Tout d'abord, le samedi 1er juillet, à l'occasion de la fête du Palis, dans la cour de Bibi Charasse. Amie de Colette et Bibi depuis quelques années, la troupe suisse se sent comme chez elle dans la ferme du Palis. La cour transformée pour un soir en scène de théâtre se prête admirablement bien à cette utilisation et réjouit ainsi public et comédiens.

Ensuite ce fut dans le jardin de La Magnanarié, le mercredi 5, devant un public varié : un groupe de stagiaires de massages ayurvédiques, une troupe de Liège venue jouer dans le cadre du festival de théâtre antique et quelques amis villadéens. Devant la façade éclairée, palmiers et platanes faisaient un fond de scène idéal à cette arlequinade. Ici aussi l'habitude se créée et l'ambiance est aussi très sympathique.

Le jeudi 6, c'est à Saint-Romain-en-Viennois, que la troupe s'est à nouveau produite. Sur la place du village un grand nombre de Saint-Romanais l’a à nouveau applaudie.

La tournée s'est achevée à Villedieu, le soir de la "fête de l'Amitié" après la délicieuse paëlla servie par l'association paroissiale. Dans l'esprit de la Commedia dell'Arte où les représentations avaient lieu sur des tréteaux, les acteurs improvisaient leur texte à partir d'un canevas. Ces comédies mêlées de chants, de danses et parfois même d'acrobaties sont le reflet de la vie populaire. Elles mettent en scène des personnages stéréotypés, dans des situations burlesques. Chacun joue au plus malin pour tromper l'autre et tombe à son tour dans des pièges dérisoires.

C'est donc avec beaucoup de plaisir que l'on a pu voir une fois, deux fois, trois peut-être même La Mort joyeuse qui a fait passer un moment très agréable. Merci à la Tulipe noire qui vient depuis trois ans dans le coin nous apporter ce moment de théâtre savoureux. Et... pourquoi pas à l'année prochaine !

Lucienne Babel, La Lauzerette, 84110 Saint-Romain-en-Viennois.
Tél. 04 90 46 54 02 ou 0041 22 850 02 12.


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Gazette N°41 - 27 septembre 2006

Saoû chante Mozart [ par Thierry de Walque ]

Orage - pas d'orage - que faire ? Le concert organisé par Saoû chante Mozart devant la mairie de Châteauneuf de Bordette, le vendredi 14 juillet, était menacé ! Un ciel de plus en plus sombre traversé d'éclairs et annonciateur de pluie (ainsi que les soirées précédentes) imposa aux organisateurs le transfert — à la dernière minute — du concert, toujours à 20 h, à l'église de Mirabel aux Baronnies (prévu en cas d'intempéries).

L'église fut bientôt pleine et les musiciens de l'octuor à vent Ad libitum prirent place pour nous interpréter des œuvres d'Antonio Salieri et de Wolfgang Amadeus Mozart, les éternels rivaux à la cour de Vienne. Si la première partie nous déçut quelque peu par la transcription pour instruments à vent de quelques arias, la seconde partie — la sérénade en ut mineur KV 388 de Mozart — remporta un vif succès, suivi de deux bis.

À la pause, on nous avait annoncé que le traditionnel buffet républicain — 14 juillet oblige — aurait lieu à la mairie de Châteauneuf.

Et l'on vit alors se former un long cortège de voitures qui dans l'obscurité totale (même pas de lune, dommage car le paysage est splendide) se diriger vers la mairie où "l'Association culturelle de Châteauneuf" avait fait préparer un excellent buffet arrosé de vins présentés par des viticulteurs de Vinsobres.







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Vaison Danses [ par Josette Avias ]

Aimez-vous les ballets ? Moi, oui ! Cette année, parmi les différents spectacles proposés au théâtre antique de Vaison, j'avais choisi le 12 juillet, "Sylvie Guillem et Russel Maliphant".

Pas de chance, l'orage qui menaçait s'est abattu sur nous ce soir-là. On ne danse pas sous la pluie comme nous le laisserait croire un certain film. Le lendemain : idem. Etant donné que cette danseuse se produit rarement chez nous, nous ne la verrons pas danser. C'est bien triste.

Le 16 juillet, j’avais choisi par curiosité "Sankai Juku Unetsu" en me disant que si cela ne me plaisait pas, je partirais à l'entracte. Il n'y a pas eu d'entracte et ensuite j'ai été enchantée de l'avoir choisi, car ce ballet « Des œufs debout par curiosité » n'a rien à voir avec nos ballets, même les plus modernes. Cette troupe japonaise utilise la technique du butô, née de l'ouverture brutale du Japon traditionnel à la société moderne au lendemain d'Hiroshima. Le butô est une vision du monde, une recherche d'harmonie et de plénitude. Cette performance scénique se déploie dans une atmosphère onirique sublime autour de l'eau, du sable, des œufs. Une danse où l'homme s'unit aux éléments ; c'est un voyage artistiquement parfait qui nous emmène très loin ... au cœur de nous-mêmes aidés par la musique.

Après le spectacle je me sentais calme et reposée, sensation que je n'ai jamais éprouvée après un ballet.







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Soirées de La Gazette [ par Armelle Dénéréaz et Yves Tardieu ]

Le cinquième Festival de juillet de la Gazette s'est achevé après trois soirées fort différentes mais toutes aussi réussies. Environ 400 personnes sont venues au Jardin de l’église pour leur plus grande satisfaction et aussi celle des organisateurs.

La première soirée, le mercredi 26 juillet, a permis à la "Compagnie Chikadee" de Dôle de jouer en extérieur pour la première fois de leur tournée. Cette petite compagnie encore débutante a proposé une comédie musicale policière au cours de laquelle les chanteurs-comédiens ont fait montre de leur talent en exécutant avec gaîté, mais une certaine retenue, des chansons allant des Beatles aux Beach-Boys, de Nougaro à Higelin. Les voix féminines étaient jolies et fraîches mais, sans sono, manquaient un peu de puissance et ont parfois dérouté le public comme le manque de rythme dans certains enchaînements. Ce fut malgré tout une bonne soirée pendant laquelle le public, très nombreux et dans l'ensemble satisfait, a eu plaisir à réentendre de grands classiques de la chanson anglo-saxonne et de la chanson française.

Le jeudi soir, "Gérard Morel" a conquis le public dès les premières chansons. Tantôt debout, tantôt assis, perché sur un tabouret de bistrot, « jamais deux de suite debout » prévient-il d'emblée, accompagné de son guitariste, complice, bouc émissaire mais néanmoins ami, il enchaîne les chansons d'amour, hommage à la femme. "Christophe Monteil", Valréassien, excellent à la guitare, était d’ailleurs déjà venu jouer à Villedieu pour une « soirée salsa » sur la place. Des chansons d'amour sérieux, des chansons d'amour optimiste, philosophique, pédagogique… Le tout avec le talent de celui qui connaît et aime la langue française. Il joue avec les mots, les triture, les retourne, les enfile comme des perles sur une ritournelle de sa composition. Les mots rebondissent, s'accouplent, se séparent, s'assemblent, le tout pour le plus grand bonheur du public. Le temps passe si vite que le récital s'achève comme la soirée qui fut un vrai bonheur.

En conclusion de ce festival, le vendredi, ce fut au tour de "Charles Girard" et de "Girouette" d’entraîner le public dans l'univers de Boby Lapointe. Là, c'est tout un orchestre qui est présent en tricot rayé comme le célèbre chanteur qui a laissé derrière lui un mémorable chapelet de chansons. On les connaît toutes ou presque, mais il faut toujours tendre l'oreille pour saisir le petit jeu de mot qu'on n'avait pas encore entendu ou compris. L'orchestre est composé de sept musiciens, toute une famille. Charles vient en effet avec son frère, ses neveux, gendre… Les uns au violon, d'autres à la guitare, l'autre encore au piano ou à l'hélicon. Un grand plaisir, sur scène et dans le public, que de redécouvrir cet univers Lapointe façon Girard, façon Girouette.

De nombreux abonnés à ces spectacles ont participé à ces trois soirées et ont pu comparer, apprécier et prendre beaucoup de plaisir « même si c'était différent, tout était bien et l'on a vraiment découvert de bons artistes » confiait un de ces aficionados à la sortie.

L'équipe de La Gazette est satisfaite du succès rencontré. Elle se félicite du soutien reçu par les artisans, commerçants et les viticulteurs locaux qui permettent de tenir une « buvette de haut niveau » et chaque année plus conviviale. Le succès de l’année a été la citronnade au gingembre de Majo et Yvan qui a concurrencé le cocktail des Adrès et la production de La Vigneronne. La chaleur du moment a poussé le consommateur à une raison inhabituelle. Comme aurait pu l’écrire Boby Lapointe :

Citronnade et coquetèles
sont les mamelles de la buvette

Pour la deuxième année, le "conseil général" a aidé le festival et permet ainsi d’améliorer les choses : affichage, sono, etc. Et "Bleu Vaucluse" a une nouvelle fois soutenu nos spectacles et mis en avant Villedieu.

Cliquez ici pour écouter l'interview de Yves Tardieu sur "Bleu Vaucluse" qui présente le Festival de Juillet 2006 >>> 

« Chaque année depuis cinq ans, nous faisons mieux, dans l'organisation, la programmation et la rencontre avec le public. Je tiens à remercier tous ceux qui nous ont aidé, les sponsors bien sûr, la mairie de Buisson, le comité des fêtes et la paroisse qui nous prêtent leur matériel mais aussi les jeunes qui l’ont installé et rangé ainsi que Michel Muller toujours aussi disponible. Dès à présent nous songeons à juillet 2007. Nous espérons aussi renouveler l’expérience de cette hiver, la Gamme dorée à la maison Garcia en organisant un nouveau spectacle avec le club des Aînés » se félicite Josette Avias, la présidente.





Qui a tué le vicomte ?




Un bon gars pas dégueu,
et son copain à la guitare





Charles Girard, les
Girouettes et l’hélicon
pon pon pon pon





Trésorière et
vice-trésorière
en plein boulot




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Le théâtre, c’est parti [ par Yves Tardieu ]

Le lundi 25 septembre, une nouvelle activité est née à Villedieu. Ils étaient quelques-uns à avoir une envie de théâtre et ils ont sollicité Nathalie Weber, qui anime l’atelier du collège de Vaison pour les encadrer.
Les textes travaillés cette année seront de Jean Tardieu, extraits de "Théâtre de chambre" et "L’accent grave et l’accent aigu".
L’objectif du groupe est d’arriver à se produire en public au printemps. Ne désirant pas créer d’association spécifique pour développer cette activité, La Gazette prend en charge cette activité. Les répétitions ont lieu tous les lundis soirs à la salle des associations.


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Gazette N°42 - 28 novembre 2006

Journée Brassens à la Magnanarié [ par Armelle Dénéréaz ]

L'association des Amis de Georges Brassens de Vaison a réuni le dimanche 5 novembre une grande partie de ses membres lors d'une journée à la Magnanarié à Villedieu. Accueillis à l'apéritif par Armelle et François, chacun s'est ensuite retrouvé autour d'un copieux repas, moment agréable d'échanges et de retrouvailles.

Comme à l'accoutumée, Georges Boulard, président de l'association, s'est réjoui de la réussite de cette journée. Il en a profité pour évoquer les temps forts de l'année comme notamment le festival Georges Brassens qui connaît un succès grandissant. « Celui de 2007 se prépare déjà et verra à nouveau la venue de grands artistes comme Marie-Paule Belle et Joël Favreau. Des fidèles, tels André Chiron qui peaufinera comme chaque année un spectacle spécial festival, et des nouveaux qui apporteront surprises et nouveautés comme l'on en découvre chaque année lors cette manifestation. Sans aucun doute le cru 2007 devrait encore susciter bien du plaisir ! Les dates sont déjà fixées, du 24 avril au 1er mai 2007 » annonce-t-il.
Avant de laisser place à la chanson, il a tenu à préciser : « Je regrette l'absence, pour des raisons familiales, d'Alain Hivert. »

Après le repas, ce fut le moment musical de la journée où chaque artiste présent a pu interpréter quelques chansons de Brassens avant tout, mais pas seulement... L'occasion pour Olivier Vivancos, nouveau venu, de chanter quelques titres de sa composition. Puis on a eu le plaisir de retrouver Michel Bertet interprétant avec toujours autant de talent les chansons de Guy Béart, Georges Salard, fervent admirateur de Claude Duguet, Jean Marc Dermesropian, Jacques Valentin et sa célèbre moustache, Denis Rosa et sa compagne à l'harmonica et bien d'autres encore.
La journée passa bien vite laissant à peine le temps à chacun de passer sur « scène » mais permettant tout de même d'évoquer les souvenirs et les projets de l'association.


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Gazette N°43 - 31 décembre 2006

Bibliothèques en fête [ par Gisèle Moncet ]
Rallye des villages

Le 8 octobre, pour la première fois cette année, la bibliothèque de Vaison (devenue municipale depuis juillet 2006) lançait le projet d'un « circuit » des bibliothèques des villages de la COPAVO.
Après quelques réunions de concertation l'organisation mise au point par les participants fut la suivante : chaque bibliothèque imaginait une façon de faire découvrir son village (jeux de piste, devinettes, etc.) et le public était invité à visiter au moins trois villages pour participer à un pot final avec distribution de cadeaux à tous.
Ce fut un beau succès, bien que certaines communes aient déclaré forfait en cours de préparation, faute de bénévoles disponibles pour organiser et animer cette journée.
Les bibliothécaires, bénévoles en large majorité, ont beaucoup apprécié cette occasion de faire connaissance et d'échanger sur les joies et difficultés rencontrées dans leur « mission » de favoriser la lecture publique, dans des conditions pas faciles. Le manque de moyens et de bénévoles étant l’ écueil le plus fréquent, une réflexion s'ouvre dès à présent sur les améliorations envisageables pour qu'un plus grand nombre de communes puissent participer l'an prochain.
Dans la modeste bibliothèque de Buisson nous avons accueilli 38 adultes et 17 enfants.


Pour l'anecdote, on peut préciser que c'est Buisson qui a inspiré ce « rallye des villages ».


 
L'autre exposition Cézanne [ par Daniel et Anne-Marie Durand ]

Ceci fait suite à l'article écrit par Claude Bériot dans La Gazette 41 parlant de l'exposition Cézanne qui s'est tenue à Aix-en-Provence du 9 juin au 17 septembre. Ceux qui, pour diverses raisons, n'ont pas pu aller admirer cette exposition, comme ce fut, hélas, notre cas, ont un excellent moyen de se consoler : se rendre à la Cathédrale d'Images, juste à côté des Baux-de-Provence où ils pourront admirer les oeuvres de ce maître de la peinture dans un univers totalement différent de celui d'une exposition. En effet, les photos géantes des plus belles toiles de Cézanne sont projetées sur les murs de cette ancienne carrière. Le spectateur est littéralement transporté dans un paradis de couleurs, de lumières et de musiques sans pareil. C'est un régal. Ce spectacle se poursuit tous les jours jusqu'au 7 janvier 2007.
Chaque année la Cathédrale d'Images propose un nouveau programme. L'année prochaine, à partir du 1er mars, ce sera sur Venise …On peut rêver !

Cathédrale d'Images,
Route de Maillane,
13 520 Les Baux de Provence.
Tél. 04 90 54 38 65
www.cathédrale-images.com


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Gazette N°44 - 28 février 2007

L’association Passerelles [ par Gisèle Moncet ]

Cette association est née en 1993 d'une réflexion sur la pratique et sur la transmission des valeurs de la laïcité, de la démocratie et de la non-violence.

Composée uniquement de bénévoles (5 ou 6 permanents) et de membres de soutien (une soixantaine), elle ne demande ni ne perçoit de subvention. Elle s'est donné pour objectif d'offrir à tout un chacun des moyens de s'informer, réfléchir, s'exprimer et agir sur sa qualité de vie.
Concrètement, cela se traduit par trois types d'activités :

- La défense d'intérêts collectifs à l'échelle locale, parce que notre qualité de vie dépend (entre autres) de notre capacité à peser sur les décisions des pouvoirs publics (santé, éducation, transports, travail, environnement, agriculture, etc.) Pour cela, Passerelles peut mener des campagnes d'information : débats publics, conférences, projections, articles de presse, etc. Elle peut également soutenir les actions et les initiatives d'autres associations.
- L'aide à la création et/ou à la gestion bénévole d'associations, parce qu'on rencontre souvent des personnes qui ont une idée, un projet, l'envie de « faire quelque chose » sans savoir par quel bout commencer. Parce que la structure associative est un formidable moyen légal d'entreprendre mille choses qui influent sur notre qualité de vie, à condition d'en connaître les règles.
- La sensibilisation aux enjeux et techniques de la non-violence, notamment auprès du « professionnel » de l'enfance.

En France, le concept de non-violence est peu ou mal connu. La non-violence n'est ni la passivité, ni la soumission à la force. Quelques grandes figures historiques l'ont démontré : Gandhi, Martin Luther King, pour ne citer que les plus connus. Aujourd'hui, l'exemple du Canada devrait nous inciter à plus de curiosité. Les techniques de la non-violence y sont développées depuis plus de 30 ans avec succès : taux de criminalité très bas, de même que celui des violences « domestiques », 90 % de réussite dans la réinsertion des détenus, etc. Pourtant la vente d'armes est libre et florissante au Canada mais leur usage est réservé au sport. Passerelles dispose de documentation et d'outils pédagogiques qu'elle peut mettre à disposition.

Tel. de l'association Passerelles
04 90 28 84 92







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Future bibliothèque de Villedieu ?

Aux origines de la bibliothèque

Au départ, la bibliothèque fut fondée par Monsieur et Madame Mauric, instituteurs à Villedieu, en 1935, année même de l'ouverture de l'école dans le bâtiment actuel. Elle se trouvait au premier étage. Quand la salle Pierre Bertrand fut créée, la bibliothèque a été transférée au rez-de-chaussée du nouveau bâtiment. En 1985, la Société de lecture, association loi 1901, est créée, et subventionnée par la mairie.

En mars 2006, à la demande de la Société de lecture, le conseil municipal a accepté à l'unanimité que la bibliothèque soit baptisée des noms de ses fondateurs : Marthe et Raymond Mauric. L'inauguration sera faite au printemps 2007 en présence de Marthe et de leurs filles.

Historique du projet d'agrandissement

La commune de Villedieu s'est dotée d'une nouvelle salle des fêtes et des associations, plus fonctionnelle, ouvrant peut-être une nouvelle vie pour la « salle Pierre Bertrand », située en mairie, juste au-dessus de la bibliothèque actuelle.
Celle-ci est ouverte au public tous les dimanches matin et vendredis après-midi pour les enfants de l'école et les résidentes de la Ramade.
Malheureusement, le local de 15 m2, sombre, s'avère trop exigu pour recevoir l'ensemble des 26 enfants de chaque classe de l'école. En effet, ce nombre important ne permet pas d'utiliser convenablement les lieux (promiscuité, pas de coins ateliers, étroitesse des étagères réservées aux enfants) et c'est donc à regret que les institutrices ne peuvent plus les y mener et sont contraintes d'emprunter les livres à la place des enfants, sans leur laisser le plaisir de leur découverte.

C'est ainsi que la Société de lecture, l'école de Villedieu et l'Amicale laïque ont fait part à la mairie, lors d'une réunion qui s'est déroulée au printemps 2005, de leur souhait d'étendre la bibliothèque associative existante sur la salle Pierre Bertrand. L'idée : disposer d'un lieu plus adapté et convivial, central dans le village, qui permettrait d'accueillir les enfants de l'école, de développer chez eux le goût de la lecture, d'organiser des rencontres entre générations, des soirées ou après-midi « conte », des ateliers créatifs en partage avec les résidentes de la Ramade ou les ainés. En faire un lieu d'ouverture et de partage entre tous.

À la suite de cette première réunion, Jean-Louis Vollot et Michel Coulombel ont chargé les participants d'établir une note d'opportunité précisant le contenu du projet. qu’il reviendra ensuite au conseil municipal de valider.

Où en est-on aujourd'hui ?

La note d'opportunité demandée a été présentée à Jean-Louis Vollot et Michel Coulombel, le 3 avril 2006, par Cati Chambon et Thierry De Walque et a reçu un bon accueil. Trois jours après cette réunion, Monsieur le maire recevait en mairie Madame Catherine Canazzi, directrice de la Bibliothèque Départementale de Prêt de Vaucluse, afin de lui présenter le projet de bibliothèque villadéen. Michel Coulombel, Colette Percheron de la Société de lecture, (Annette Gros étant absente ce jour-là) et Cati Chambon ont assisté le maire en témoignant de l'engagement de bénévoles autour de cette extension. Le projet a été très apprécié par Madame Canazzi qui a émis un avis favorable à l'obtention d'une subvention du conseil général de Vaucluse, si la demande lui était faite.

Restent donc à définir plans et chiffrage de cet agrandissement.
Des premiers plans ont donc été dessinés pour avoir une estimation globale du coût : l'accès se ferait toujours par la bibliothèque actuelle via un escalier et un ascenseur désormais obligatoire pour les personnes à mobilité réduite. La bibliothèque se tiendrait à l'étage, intégrant, outre les rayonnages de livres, un espace dédié à la lecture et aux ateliers créatifs. Les estimatifs de prix ne peuvent être validés qu'après une étude plus précise qui devrait être ordonnée par la mairie, maître d'ouvrage.

Un projet de cet ordre devrait pouvoir être subventionné au moins à hauteur de 60% en sollicitant le conseil général de Vaucluse, la région Paca, la direction du livre du ministère de la culture, la DRAC Paca et peut-être même plus avec l'aide de la Fondation de France qui finance des projets culturels en milieu rural, rassemblant les générations.

Côté Copavo

Parallèlement, l'informatisation et la mise en réseau de toutes les bibliothèques des communes de la Copavo est en cours. Prochaine réunion prévue le 15 mars à Vaison.
Encourager ce projet d'agrandissement d'une bibliothèque pour notre village, permettrait aussi à Villedieu de s'inscrire à part entière dans la dynamique de la Copavo.

Appel aux intéressés et constitution d'un comité

Il est donc important aujourd'hui de connaître vos réactions, de mobiliser l'ensemble des personnes intéressées par ce projet, de recueillir toutes les idées nouvelles et de constituer un comité capable d'accompagner la réalisation de ce nouveau projet d'avenir aux côtés de l'équipe municipale.

Annette Gros et Laurence de Moustier


Ghislaine Beloeil à l’école : 04 90 28 91 48
Cati Chambon : 06 70 10 85 36
Annette Gros : 04 90 28 95 37
Laurence de Moustier : 04 90 28 97 85


Autour de la future bibliothèque

Outre la consultation sur place et le prêt de livres, revues, CD et DVD, en relation avec la bibliothèque départementale de Prêt de Vaucluse, la bibliothèque proposerait des activités et des animations complémentaires qui croiseraient lecture, art contemporain et multimédia par :

- l'organisation de séances de lecture (contes, récits, voyages) entre les générations, par exemple des aînés vers les plus jeunes, ou l'inverse,
- l'organisation de conférences et d'ateliers de pratique artistique autour du livre,
- la mise en place d'ateliers d'écriture, d'expression orale et écrite,
- des ateliers multimédia accessibles à tous pour faciliter notamment l'accès à internet,
- la création d'une galerie d'exposition des travaux plastiques des enfants, ceux des adultes de la Ramade ou d'artistes invités,
- la création d'un centre de documentation spécialisé dans les disciplines artistiques contemporaines (musique, cinéma, littérature, architecture, arts plastiques, danse, théâtre, graphisme..),
- la mise en place d'actions favorisant des échanges privilégiés entre un adulte et un enfant,
- un soutien scolaire apporté aux enfants le soir après l'école.

Autant d'idées à discuter, approfondir avec les personnes intéressées !

Cati Chambon


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Gazette N°45 - 12 avril 2007

Ça répète dur !

Que se passe-t-il dans la salle paroissiale tard… le soir…

C'est le soir, oui c'est le soir qu'ils arrivent. Souvent le lundi, parfois le mercredi.

J'entends la clé dans la serrure, la porte s'ouvre puis claque. Les lumières s'allument.

Souvent, la première arrivée, c'est celle qui a un petit cartable puis les uns après les autres, le reste de la troupe arrive. Souvent les bras chargés de tisanes, gâteaux, chocolats et bons mots à raconter. Ce sont des bons vivants, mais étranges : ils sont habillés comme s'ils partaient en montagne : gros pulls, grosses chaussures chaudes, grosses vestes et parfois même : le bonnet ! Etranges, oui, vraiment.
Ils répètent, répètent, répètent les mêmes mots, les mêmes phrases… Moi je les aime : ce lieu, ces personnes.

Le lieu parce qu'il vous transporte des années en arrière, un p'tit côté vieillot bien sympathique, Et puis surtout, il a une âme, ce lieu, quelque chose d'humain, de simple, j'allais dire de chaleureux … mais …

Les personnes, elles, ont un grain de folie évident. Ça fait du bien.

La salle, c'est comme une grosse brioche, et eux, des grains de sucre qui viennent mettre leur grain de sel.

Tout un programme !

Ça fait des mois qu'ils répètent les mêmes courtes pièces. Ils disent n'importe quoi et pourtant ils parlent de la vie, de la communication, si difficile, entre les êtres.

Ils disent n'importe quoi et pourtant, on se retrouve dans les personnages qu'ils interprètent. Et le rideau rouge s'ouvre, se ferme, s'ouvre, se ferme, s'ouvre…
Ils s'amusent et pourtant ils travaillent.

L'homme travaille le verbe, façonne la phrase, construit la joie.

Alors … surtout, ne manquez pas de venir partager les représentations de la troupe du Théâtre de La Gazette

Samedi 2 juin 2007 à 21 heures
Samedi 16 juin 2007 à 21 heures

En salle paroissiale de Villedieu !

Et le soir, tard, quand ils partent, la porte claque, claque fort, et je m'ennuie, j'attends la fois sui-vante.

Signé : la chaise du metteur en scène

P. S. : En juin, pas besoin de bonnet !


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Catherine Bourdérioux, Armelle Dénéréaz, Hugo Bégocel, Gilles Dedieu



Nathalie Weber



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Gazette N°46 - 5 juin 2007

Guénaelle, Bruno, Pierre et les autres... [ par Armelle Dénéréaz ]

Une bien belle trilogie pour cette semaine Brassens à l'espace culturel, le jeudi 26 avril.

Lors de ce spectacle, les fidèles du festival ont pu savourer et apprécier des interprétations différentes et complémentaires du célèbre chanteur.

Guénaelle et ses musiciens ouvraient le bal par une belle prestation : un aperçu de son talent et de son interprétation légère et recherchée de quelques morceaux choisis de Brassens.
Un grand moment de découverte pour les initiés qui ne cessent d'être surpris par les façons originales, surprenantes et enthousiasmantes avec lesquelles la jeune génération peut interpréter Brassens. Violon et accordéon se prêtent avec bonheur aux arrangements musicaux recherchés qui accompagnent la jolie voix de Guénaelle, parfaitement à l'aise malgré la pression d'un public exigeant et connaisseur. Sans aucun doute ses talents de comédienne et de musicienne se conjuguent pour servir avec grâce la richesse des chansons du Moustachu.
Ensuite ce fut le tour de Bruno Granier, le petit cousin du grand Georges de revisiter avec talent et fidélité le répertoire de son illustre parent. Ses deux complices, un guitariste et un contrebassiste, en parfaite osmose avec l'interprète, accompagnent avec talent la voix chaleureuse de Bruno Granier. Un bon moment où l'on se délecte toujours avec grand plaisir de la poésie, de la verve et des musiques de Brassens.
Pour clôturer cette soirée aux multiples facettes, c'est un Pierre Douglas en pleine forme qui a investi la scène de l'espace culturel. Un entre-deux tours d'élections présidentielles, c'est du pain béni pour un humoriste politique ! Et il s'en est donné à cœur joie pour livrer son avis sur la campagne électorale. Le célèbre chansonnier a fait ses débuts, il y a trente ans, en imitant Georges Marchais. Il ne se lasse pas de traquer les bons mots de nos femmes et hommes politiques pour nous les restituer à sa façon sur un rythme effréné.

Sans oublier Brassens, car Pierre Douglas est un amoureux de l'œuvre du grand maître. Accompagné à la guitare par Jean-Marc Dermesropian, il a revisité et réécrit quelques titres pour nous les chanter avec sa voix superbe et son humour décapant. Un grand moment de café-théâtre que Pierre Douglas a offert à Vaison-la-Romaine.





Pierre Douglas et Jean-Marc Dermesropian



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École intercommunale de musique à Villedieu [ par Thierry Ressegaire et Denis Mortagne ]

C'est en juin 2005 que la commune de Villedieu avait accueilli l'école de musique pour un concert de qualité. Cette année-là, malgré un intermède pluvieux, se fut, au dire de son directeur Denis Mortagne, un excellent moment que tous les musiciens se remémorent encore.

De nouveau, l'école décidait donc de programmer le mercredi 23 mai, une autre sérénade dans notre village à la plus grande joie des artistes et du public qui attendait cette nouvelle édition avec enthousiasme.
La première partie de cette audition nous a permis d'apprécier les instruments acoustiques tels que le violon, le violoncelle, le piano, la flûte ainsi que les ensembles de guitares, où chaque élève donnait le meilleur de lui-même.

Un bref entracte, destiné aux derniers réglages des balances, donna l’occasion au comité des fêtes de Villedieu d'entrer en scène et de proposer son propre récital gastronomique et convivial, fort apprécié.

La deuxième partie a mis littéralement « le feu » à l'auditoire et a présenté un programme autour de la musique actuelle. Tour à tour, se succédèrent les classes de chant, le fameux Vasio Jazz Band, et l'atelier rock les « NRV ». Une atmosphère décontractée, quasi professionnelle, de la part de ces jeunes musiciens témoignait de tous les progrès effectués par notre école de musique intercommunale. Le plaisir manifeste de jouer ensemble, dans le cadre pittoresque et festif de la place du village, le public coopératif qui dansait sur la place, ont contribué à la réussite de cette soirée.

Le concert donné à la cathédrale de Vaison s’est déroulé le dimanche 3 juin. La classe de guitare de l'école y a participé, avec à l’affiche, la création de Denis Mortagne « Candid Concerto » et un programme autour des musiques de film.
Encore une fois un grand merci à tous : artistes, public, bénévoles du comité des fêtes de Villedieu et de L'heure musicale du pays Voconces.

A très bientôt pour une troisième édition.





Valentin et les chanteuses



Vasio jazz band



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Les Becs de Jazz [ par Armelle Dénéréaz ]

L’atelier de jazz vocal de Valréas Les Becs de Jazz, sous la direction de Jean-Paul Finck, présente un spectacle de chansons de Claude Nougaro : des plus célèbres comme Armstrong, La pluie fait des claquettes, Le jazz et la java, Tu verras, tu verras… et bien d'autres moins connues mais si belles.

Les huit chanteurs sont accompagnés de musiciens : piano, basse , batterie et quelques cuivres. Venez nombreux les écouter le dimanche 1er juillet à 20 h 30 dans la salle paroissiale. Nous comptons sur vous après l'apéro et avant la pizza…

Pour la petite histoire, Les Becs de Jazz viennent de se produire à la Magnanarié, lors d'une rencontre avec des chanteurs allemands en stage vocal pour une semaine. Cette rencontre a fait des étincelles. Chaque groupe a présenté son travail. Malgré les difficultés de langue, la magie de la musique, code universel, a opéré et cette rencontre s'est prolongée par un bœuf, avec promesses de se revoir et de partager d'autres moments ensemble, et pourquoi pas, outre-Rhin.







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Au théâtre ce soir [ par Yves Tardieu ]

Le 1er juin, la salle paroissiale était bondée et les organisateurs ont dû refuser du monde.
Le théâtre de La Gazette y donnait sa première représentation mais il n'était pas seul. La troupe des élèves de sixième du collège de Vaison y donnait la pièce, écrite et mise en scène par Nathalie Weber, qu'ils ont travaillée toute l'année.

La salle était comble, professeurs, parents et amis venant assister à « N'importe quoi », le titre de cette pièce. Les enfants ont fait l'unanimité et emporté l'adhésion du public. Un entracte pour prendre l'air et boire un coup ont permis la mise en place de la scène pour le spectacle suivant et les « Quatre pièces » de Jean Tardieu données par la troupe de Villedieu.

Dans « Un mot pour un autre » le langage est décalé. Nous comprenons les situations et les personnages mais comme ils se trompent sans cesse de mot, ce qu'ils disent est obscur mais rigolo. Le public rit volontiers aux décalages apportés par ces jeux de mots.

Dans « Monsieur moi », un couple de promeneurs pose ses lanternes et se met à parler. Elle parle longuement pendant qu'il oppose à ce discours poétique et sensible les expressions de celui qui ne comprend pas et fait plus ou moins semblant d'écouter. Là encore, la pièce joue sur le décalage et le langage pour embarquer le spectateur et l'amuser.

« Le guichet » oppose un fonctionnaire (selon la caricature) dont le rôle est de donner des renseignements à un client qui en cherche. On y rit beaucoup et souvent.
« Eux seuls le savent » est un peu l'inverse d'un mot pour un autre : on ne connaît pas la situation, on ne connaît pas les personnages et on ne sait pas quel est leur secret. En revanche, ils n'utilisent que des expressions connues de tous et déjà rencontrées au cinéma ou au théâtre : nouveaux décalages, nouveaux jeux avec la langue et nouveaux rires.

La troupe de La Gazette, qui n'a commencé à travailler qu'en novembre et qui était composée à 80 % de novices en théâtre peut être fière de son travail. Elle s'est beaucoup préparée, poussée et tirée par Nathalie Weber qui n'a rien laissé au hasard et a réussi parfaitement son coup.
En tout cas, après le succès rencontré le vendredi 1er juin, la représentation du 2 juin était elle aussi un succès devant une salle bien garnie.

Pour les deux soirées, la troupe et la « metteuse en scène » ont reçu l'aide pour les éclairages de Laurent Bourgues et Nadine Portailler.

Paulette Mathieu, nouvelle présidente de l'Association paroissiale a été remerciée chaleureusement pour avoir prêté la salle, parfaitement adaptée à ce type de petits spectacles, pour les répétitions et pour accueillir le public.

La prochaine représentation aura lieu le samedi 16 juin au même endroit et à la même heure.

C'est à ne pas manquer pour tout ceux qui ne sont pas encore venus.







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« Kaluwo » [ par Isabelle Auzance ]

C'est lors de la première édition du « Festival Mic Mac » de Vaison-la-Romaine, voué aux musiques actuelles, qu'un public venu nombreux, a pu découvrir la prestation du groupe Kaluwo, dont un des membres fondateurs n'est autre que Marlène, professeur de l'atelier « voix » à l'école intercommunale de musique.

Un spectacle original, où les petites percussions, la pureté des voix, le tempo inébranlable de la guitare de Marlène et les sonorités confondantes de la flûte créent une alchimie qui nous transporte et nous laisse entrevoir, comme par magie, le fleuve, l'oiseau, la femme sur le chemin du puits...
Un voyage à travers différentes contrées d'Afrique, du Mali à la Guinée en passant par les mystérieuses forêts du Congo et l'Afrique du Sud comme ultime étape ; un émaillage de sonorités et de couleurs variées qui permet de réaliser la richesse et la diversité de ce continent.

« Fabala, hommage aux ancêtres », le titre de l'album, reflète l'esprit et la sincérité des textes dont la fraîcheur, peut-être un peu naïve, n'a pu tempérer l'enthousiasme et le respect du public vaisonnais. « Fabala, hommage aux ancêtres » est une voie à redécouvrir, peut-être un chemin à explorer !

Pour tout renseignement : contactbegaud.christophe@neuf.fr


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Gazette N°47 - 16 juillet 2007

Les Becs chantent Nougaro [ par Armelle Dénéréaz ]

La salle paroissiale vient une nouvelle fois de connaître une belle affluence venue applaudir les Becs de Jazz le samedi 1er juillet.
Cet atelier de jazz vocal de Valréas, sous la direction de Jean-Paul Finck, a présenté un spectacle de chansons de Claude Nougaro : Des plus célèbres comme Armstrong, La pluie fait des claquettes, Le jazz et la java, Ah ! tu verras, tu verras et bien d'autres moins connues mais toutes aussi belles.

Les huit chanteurs accompagnés de musiciens : piano, basse, batterie, et quelques cuivres ont tantôt interprété des morceaux en groupe, tantôt en plus petites formations de deux, trois ou quatre chanteurs. On a pu retrouver les thèmes chers à Nougaro, comme la guerre, le nucléaire, qu'il a dénoncés avec force dans ses plus belles chansons. Chaque voix dans son registre se trouvait mise en valeur et donnait aux chansons une couleur particulière.
Une bonne heure et demie de prestation pour le plus grand plaisir du public qui s'est ensuite retrouvé dans la rue pour partager le verre de l'amitié et deviser avec les interprètes.


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Gazette N°48 - 14 août 2007

Super musiciens au jardin [ par Jean-Pierre Rogel ]

En ouvrant son sixième festival avec un spectacle de Moussu T e lei jovents, un groupe marseillais très en vue, La Gazette frappait un grand coup. Un groupe de réputation nationale sur la petite esplanade à côté de l'église de Villedieu ? Le pari était audacieux.

Une audace somme toute bien récompensée… Il a fait beau, Moussu T a joué avec énergie et chaleur et cette musique festive a conquis un large public, ce que le porte-parole du groupe a souligné avec plaisir à l'issue du spectacle. Si de nombreux Villadéens et Vauclusiens des villages d'alentours étaient au rendez-vous, on entendait aussi des accents marseillais et de plus loin encore parmi la petite foule massée dans les jardins de l'église. Des jeunes et aussi des moins jeunes, un public de 7 à 77 ans comme celui de Tintin.

Moussu T, issu en partie de Massilia Sound System, un groupe qui s'appuyait sur des musiques enregistrées et des effets sonores, fait une musique moderne, très éclectique, puisant son inspiration musicale aussi bien dans les rythmes africains ou antillais que dans le blues et dans le rock.
Le chanteur principal, Tatou, manie allègrement quelques instruments rythmiques bricolés et est aux commandes d'un complice qu'il présente à son public comme étant « mon pote, le lecteur de C.D. », sur lequel sont enregistrés divers sons d'instruments. Le reste de la formation est plus conventionnel : Blu est aux guitares et au banjo, Fred à la batterie et Steph aux percussions.

Le son qui en résulte est original et très travaillé. Quant au texte des chansons, leur inspiration est résolument marseillaise, avec des histoires de ports, de calanques et d'amours sur fond d'eau salée. Il y a quelques belles chansons plutôt poétiques (Sur la rive, Sus l'autura), d'autres qui sont plus humoristiques (ô que calor) ainsi que quelques chansons qu'on pourrait qualifier d'engagées (Par la fenêtre, La grand). Tout cela est très actuel et fait vivre un Marseille contemporain et cosmopolite. Pas étonnant que Moussu T plaise aux jeunes…

Fait remarquable, la moitié des chansons est en provençal. Celles et ceux qui ne comprennent pas cette langue sont un moment désemparés, mais en s'accrochant aux sonorités, ils devinent assez facilement le propos général. Par exemple, lorsque Tatou chante « come lei gents de la Ciutat, aimi mai tot que la mitat », on comprend « comme les gens de La Ciotat, j'aime mieux tout que la moitié ». Bref, c'est quand même pas du chinois et c'est très agréable à écouter.

Parmi les thèmes abordés, on retrouve le message de Marseillais fiers de l'être, fiers de l'histoire portuaire de La Ciotat et de ses milieux populaires. Tout cela parle de soleil, de pêche et des pitchounettes. Au point où le groupe n'hésite pas à reprendre quelques vieilles chansons de Vincent Scotto, qui n'ont pas trop l'air démodées lorsqu'elles sont passées à la moulinette de Moussu T. Lors du concert, le décor sobre et évocateur de l'arrière-scène – des silhouettes de grues du port de La Ciotat –, ainsi qu'une bonne sonorisation et un éclairage simple mais efficace sont venus apporter un certain panache. Pour leur part, les trois musiciens ont été rejoints à quelques reprises par un comparses de Martigues aux percussions.

Le lendemain, avec Michel Vivoux, on changeait de style et de propos. Cet auteur-compositeur qui vit dans le Sud-ouest s'accompagne lui-même à la guitare et s'appuie sur un autre guitariste, Eric Antraygues, ainsi que sur un accordéoniste Claude Delrieu. Le trio interprète surtout les chansons de Vivoux, certaines appartenant au registre classique de la chanson française engagée, d'autres à un registre plus léger, qu'on pourrait qualifier de chansons d'humour, quoiqu'il s'agisse plutôt d'une ironie mordante. C'est très varié, on ne s'ennuie pas, on reconnaît des inspirations de Brassens ou de Gainsbourg, mais le tout est cohérent et personnel.

Dans le décor champêtre des jardins de l'église, le jeudi 26 juillet, après un début un peu lent, le trio s'anime et l'harmonie des guitares et de l'accordéon prend toute sa force. Si Michel Vivoux est un guitariste accompli, Eric Antraygues le complète brillamment avec de solides solos de guitare acoustique ou électrique. Pour sa part, Claude Delrieu est impressionnant de virtuosité à l’accordéon, avec un jeu pourtant retenu et subtil. Pour tous ceux qui ont moins apprécié les chansons, parfois un peu déroutantes, il y a eu le plaisir d'une musique très sophistiquée, beaucoup plus travaillée que celle que font entendre la plupart des chanteurs du créneau « chanson française ».

La troisième journée, vendredi 27 juillet, dérogeait un peu à la (jeune) tradition de ce festival en proposant un trio de jazz , Gig Street. Pouvait-on attirer un large public – disons, capable de remplir les jardins de l'église –, avec un groupe faisant du jazz traditionnel, compte tenu de la concurrence de tous ces villages qui ont des festivals de jazz ?

L'excellente renommée de ce trio établi dans la région a permis de relever le défi. Et l'on fit salle comble ou jardin comble dans ce cas. Quinze minutes avant le début du spectacle, on assista même à une crise de fébrilité à la billetterie, alors qu'il n'y avait plus de billets imprimés disponibles et que les spectateurs continuaient à affluer. On improvisa de nouveaux billets, on se précipita pour ramener des bancs supplémentaires et le saxophone de Leonard Blair commença en douceur à l'heure dite. Rapidement, ce musicien originaire de la Nouvelle Orléans fit vibrer l'assistance avec des standards comme Jambalaya, Cry me a river ou Key to the Highway. Sa voix chaude ponctue ses solos et ses deux accompagnateurs, Claude Gonnet à la guitare, Gianni Mozzillo à la contrebasse, tiennent parfaitement le rythme sans s'égarer dans de longues improvisations, une caractéristique qui n'est pas si commune dans les trios de jazz qu'on peut entendre par les temps qui courent. Il en résulte un swing constant et une assurance rare.

Gig Street interprète aussi des pièces (des « morceaux », comme dit Leonard Blair avec son accent américain) plus inattendues, comme Via con me, du chanteur italien Paolo Conte. Il y a aussi des morceaux composés par Leonard Blair lui-même, des balades ou des blues qui n'ont rien à envier aux grands du jazz. C'est qu'il semble sous-estimé par la critique musicale nationale, ce Leonard ! À Villedieu en tout cas, le public est conquis. On frappe dans les mains, on a des fourmis dans les jambes, on a envie de danser. Les rappels sont nombreux et le trio, généreux et très heureux de l'accueil qu'on lui a réservé, prolonge longuement le concert. Au dernier rappel, l'ami Leonard arrive en rampant, simulant l'épuisement total…

Alors quoi, en définitive ? Ce sixième festival, un moment fort de l'été, a montré qu'une petite association dite « de village » peut attirer des musiciens de réputation nationale comme Moussu T et plaire à un public qui grossit d'année en année. Bien sûr, la modestie des lieux, ce merveilleux jardin légué par Mlle Clapier, impose des limites. Il faut aussi garder un équilibre entre des genres musicaux variés et réserver des surprises aux spectateurs. Mais cette année, des surprises, il y en a eu, et rien que des bonnes… Alors, bravo à tous et à l'année prochaine !











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Piem et Barrigue, tel père, tel fils ? [ par Jean Housset ]

Il était une fois deux dessinateurs, humoristes célèbres, tenant chacun son stand aux Journées du livre de Sablet (le troisième week-end de juillet). Parmi ces champions de l’écriture et du dessin, un citoyen de Buisson. Fumant la pipe comme son père, il devait attirer notre attention. Les deux se sont très volontiers prêtés à l’interview pour La Gazette.

Pierre de Barrigue de Montvallon, c’est son vrai nom, a voulu « dédramatiser » son titre de noblesse en signant Piem. PI comme Pierre, E comme d’Eux, M comme Montvallon. C’est vrai que cette petite griffe qui sonne comme une note de piano le rend nettement plus sympathique !

Quant au fils, il a choisi Barrigue tout simplement. Sa résonnance rustique, entre Barroux et garrigue le provençalise à souhait et la fumée de sa pipe qui se faufile sous sa moustache lui donne un style « gaucho de ville à la française », un charme qui doit plaire aux femmes.

La famille est originaire d’Aix où elle possédait un hôtel particulier et un château ruiné par Louis XIV qui transforma le patrimoine foncier en titre. Le grand leurre ! Passons.

Peu doué pour les études, Piem choisit d’entrer aux Beaux Arts en 1940. À la fois très parisien et mêlé aux mouvements de jeunesse, en particulier la J.O.C. (Jeunesse ouvrière catholique), il travaille dès 1945 pour Témoignage Chrétien puis au Figaro pendant 30 ans. Il aime évoquer cette belle époque de la presse où il côtoyait les « grands » du journalisme : Pierre Brisson et Pierre Lazareff à France-Soir. C’était avant Robert Hersant. Durant ce temps, toute la famille habitait un bel appartement avenue d’Eylau, assez grand pour loger six enfants. Notons que cinq membres de la famille ont opté pour divers métiers du journalisme, parmi eux, Thierry dit Barrigue.

Il a commencé comme pigiste pour Rock & Folk, France-Soir, Télérama, L’Unité (organe du PS), de 1972 à 1979. Puis il a créé une agence de presse à l’initiative de son père qui y a beaucoup participé et qui connut un grand rayonnement dans le monde francophone. C’est ainsi qu’il fut engagé par Le Matin, quotidien populaire de Lausanne, qui cherchait en 1979 un dessinateur et c’est ainsi qu’il devint Suisse ! Il ne tarit pas d’éloges pour ce pays « dont les 24 cantons savent jouer de l’autonomie et du fédéralisme, véritable laboratoire de l’Europe » (sic). Il l’aime tellement qu’il en a appris la langue et sait dire maintenant « septante neuf » !

Dans ces conditions, pourquoi garder un appartement parisien ? Alors, il le vend pour acheter à Buisson. Coup de foudre il y a 15 ans déjà. Belle maison avec fenêtres plongeant sur la vallée et la colline d’en face qui rappellent un peu le canton de Vaud. Il évoque avec émotion l’ancien propriétaire qui repose dans le cimetière du village et dont le chien, lui, est enterré dans le jardin. Concession à perpétuité.


Pour ceux qui auraient raté les Journées du livre à Sablet voici quelques titres de nos fameux compères.
Piem : Un cœur gros comme ça • Petits enfants-Grands parents, mode d’emploi • Bonne santé mode d’emploi • Au revoir et encore merci • Les mordus du tennis, du foot, du ski, de l’automobile • Dieu et vous (l’auteur me signale que Dieu est épuisé…) • L’école • Je t’aime • Les accros du portable • Vive la retraite • Mon stress, mon psy et moi.
Barrigue : La France vue par les Suisses • 1995-2007 : les années Chirac en dessins de presse.





Le fils et le père



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Un parrain à Sablet [ par Tito Topin ]

Mon parrain était sympa. Il avait toujours un mot gentil quand maman et moi allions lui rendre visite en prison. « Un jour, tu seras parrain, me disait-il, c’est de famille. »
À sa mort ( six balles, dont huit mortelles ), mon tour était venu de devenir parrain, mais où ?
À New-York, ils ont voulu garder Marlon Brando.
À Marseille, on m’a déconseillé, à cause du climat.
À Moscou, on m’a proposé d’aller dealer en Tchétchénie.
À Naples, on m’a flanqué une pizza dans la gueule.
À Rio, on m’a jeté à l’eau de là-haut.
À la télé, Roger Hanin m’a piqué la place.
À Sablet, ils m’ont pris pour un autre Tito, ils m’ont élu parrain.

Parrain de quoi ? Personnellement, j’aurais préféré le jeu, la prostitution, la contrebande de cigarettes blondes, quelque chose qui rapporte, mais comme nulle part ailleurs je n’avais rencontré tant de chaleur, tant de sincérité, ni une telle adhésion de toute la population, j’ai accepté d’être parrain du livre.

Et j’ai vu venir des gens d’ici, et d’autres de pays exotiques comme la Chine et la Belgique pour participer à cette Journée du Livre avec une volonté commune, celle de dealer des bouquins et de sniffer des écrivains pour une exceptionnelle défonce. À Sablet, il suffit de signer de la bonne came, les flics ferment les yeux.

À ceux qui n’ont pas la chance d’être au parfum, je dis que Sablet, c’est Las Vegas, Miami et Woodstock réunis, c’est une marée d’auteurs, une débauche de livres, un tsunami humain.

Ajoutez à cela l’hospitalité des Sabletins (ils vous filent des pages), l’accueil des vignerons, leurs bonnes bouteilles et leur bonne table et vous obtenez un cocktail de sympathie, de bonne humeur et d’amitié comme on n’en trouve que dans les bonnes mafias, celles qui remplacent le calibre 12 par le 13 degrés.

Je suis fier d’être leur parrain, je fais partie de la famille.


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Gazette N°49 - 25 septembre 2007

Ça balance pas maaal… à Vill'dieu [ par Olivier Sac ]

Ce qu'elle préfère ? Le rock. Ce qu'elle attend de vous ? Que vous appreniez à le danser comme des pros !

Depuis huit ans que Marie Salido enseigne à l'école de danse de Vaison-la-Romaine, quelques générations de jeunes, de moins jeunes et de plus âgés, sont devenues, sous son impulsion, de vrais adeptes du dance floor.1
Bien que son domaine de prédilection soit le rock'n roll, Marie, formée par des spécialistes, maîtrise la plupart des danses en couple dites « danses de salon » : salsa, country, tango, etc.

En 2004, elle avait fait une tentative à Villedieu parallèlement à Vaison : pendant tout un trimestre une dizaine de personnes s'était réunie, salle Pierre Bertrand, pour suivre ses cours (cf. Gazette n° 26 du 11 juillet 2004). L'arrivée de sa deuxième fille, Lisa, avait naturellement mis fin à cette aventure.

Récemment, l'école de danse de Vaison a été reprise par une nouvelle équipe dont Marie ne fait pas partie. Cet événement, ajouté à sa première expérience à Villedieu, la motive et la pousse à créer aujourd'hui sa propre structure au sein de notre village.

Elle sait d'ores et déjà que ses fidèles élèves « vaisonnais » sont prêts à la soutenir dans son projet et n'hésiteront pas à faire le déplacement de Buis-les-Baronnies ou de Malaucène pour continuer à profiter de son enseignement.

Son principal objectif ? Mettre son talent à la disposition des Villadéens et des Buissonnais qui souhaitent découvrir le plaisir de la danse, ou encore, confirmer leur passion : « J'ai choisi la forme associative. Cela me permet d'enseigner de façon plus conviviale en faisant varier les genres, en collant au plus près des envies de mes élèves et m'évite la rigueur qu'implique une école de danse traditionnelle dans le déroulement des cours.
Je mets tout en œuvre pour satisfaire aussi bien les danseurs confirmés que les débutants, en couple ou individuellement. Pour ce qui est des enfants, j'aimerais leur apprendre à danser à deux… Les jeunes ne savent plus vraiment danser en couple et je suis convaincue qu'on peut inverser la tendance si on leur en donne le goût dès le plus jeune âge. »

Ouverts à tous, les cours de rock, salsa, country, … ont lieu à la salle Pierre Bertrand à Villedieu tous les mardis :
— enfants (à partir de six ans) : de 18 h 30 à 19 h 30. Tarif : 50 € le trimestre,
— adultes débutants : de 19 h 30 à 20 h 30. Tarif : 65 € le trimestre,
— adultes confirmés : de 20 h 30 à 21 h 30. Tarif : 65 € le trimestre.

Souhaitons à Marie toute la réussite qu'elle mérite dans cette entreprise qui vient s'ajouter à la liste des nombreuses initiatives qui rendent la vie de notre village si active et si agréable.


1. Dance floor : piste de danse.


Pour plus de renseignements, appelez le 04 90 28 18 45 ou le 06 81 96 69 97.







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Après Tardieu, Molière [ par Claude Bériot ]

La scène se passe sur les planches du théâtre de Villedieu. Argan est dans son fauteuil, malade, emmitouflé dans sa couverture, dialoguant avec lui-même sur ses maux, ses remèdes, ses médecins, ses apothicaires.
Le fauteuil fait face au public, il laisse le passage vers la porte de la chambre. Pas loin de lui, une sonnette, la lumière éclaire faiblement les lieux…
Argan est seul, il rage que ses gens ne l’assistent pas. Il crie et secoue sa sonnette : drelin, drelin, drelin. Enfin, Toinette sa servante arrive.

Entrée de Toinette venant de la droite, elle s’avance vers Argan…

Tout cela n’existe que sur le papier. Des croquis pour chaque scène, des flèches, l’emplacement des accessoires, des silhouettes placées aux endroits précis. Sur ses croquis, Nathalie circule, va d’un personnage à l’autre, les fait bouger, imagine les décors, les costumes, change les accessoires de place. C’est bientôt la première répétition. Il y a un mois, chacun a reçu un texte de la pièce à apprendre par cœur et tous s’y sont mis, le livre ne les quitte pas. Les Raffin ont emmené le leur en Bretagne, Gilles en Inde, Josette au bord de sa piscine et celui d’Armelle est toujours au fond de son panier à portée de main.

J’en ai même vu certains qui, se croisant sur la place, échangeaient des répliques.

Argan - Je sens de temps en temps des douleurs de tête.
Toinette - Justement, le poumon.
Argan - ll me semble parfois que j’ai un voile devant les yeux.
Toinette - Le poumon.
Argan - ...
Ce sera la deuxième réalisation de Nathalie Weber à Villedieu. La première, Quatre pièces de Jean Tardieu, a été fort bien accueillie. Celles-ci seront rejouées, peut-être, à la rentrée. Elles ont révélé une troupe d’acteurs étonnants, impatients de se retrouver pour jouer la comédie.

Le Malade Imaginaire, c’est une victoire de l’homme sur la mort. Dans cette pièce, la farce consiste à rire de la bêtise, de la cupidité, de l’hypocrisie. Ce sont la générosité et l’amour de la vie qui triomphent.
Je ne doute pas que tous trouveront beaucoup de bonheur à interpréter leur rôle.







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Mireille Favergeon à Séguret [ par Claude Bériot ]

Dimanche 26 août, Séguret recevait 35 potiers et une porcelainière, Mireille Favergeon, habillée tout de blanc, bien naturellement, à l’image des pièces de porcelaine qu’elle présentait.

La finesse de la céramique, la simplicité des formes, la pureté des lignes et les blancs doucement teintés étaient en grand contraste avec les poteries de grès et de faïence qui entouraient son présentoir. De beaux objets raffinés et très modernes.
Mireille a commencé sa formation aux Beaux-Arts avant d’entrer à l’école de céramique d’Aubagne. Elle en sortit avec deux CAP, tournage et décoration sur céramique, des connaissances qu’elle mit en œuvre dans une maternelle à Marseille.

C’est en avril 2006 qu’elle ouvre un atelier-galerie, l’Astrée1, à Grignan où l’on peut lui rendre visite maintenant.
La porcelaine, m’explique t-elle, est un produit céramique à pâte dure, contenant du kaolin qui lui donne sa couleur blanche. C’est une matière difficile à travailler car elle peut se fendre ou se déformer dans le four lorsqu’elle entre en fusion à 1 300°. On dit qu’elle a de la mémoire car lorsqu’une modification est apportée à un moulage sa trace réapparaîtra après cuisson. Et puis la porcelaine est tout simplement magique. Très blanche, elle se prête à la subtilité du céladon, un émail chinois qui, rose pâle, peut apparaître après cuisson dans les tons de bleu-vert.

Mireille Favergeon confectionne cet émail, elle-même, en faisant des mélanges selon une recette qu’elle peaufine petit à petit. Les émaux sont mats ou brillants et il faut leur donner la bonne texture pour qu’ils ne glissent pas à la cuisson. Il y a beaucoup d’empirisme dans cette fabrication. Les essais peuvent durer plusieurs mois avant d’aboutir au résultat souhaité. Le céramiste complet est sans aucun doute un artiste doublé d’un véritable chimiste.

Les exigences de fabrication, le coût des produits, la casse relativement importante et les objets ne répondant pas exactement à ce qu’ils devraient être, sont autant de raisons à ce qu’il y ait peu de porcelainiers.

L’Astrée est au centre de Grignan, face à la mairie.
Ouvert, tous les jours, de 14 à 19 h
Tel. : 04 75 51 33 50.


1. L’Astrée : roman champêtre d’Honoré d’Urfé (XVIIe siècle) où l’on découvre Céladon, amant délicat et passionné, qui dérobe à la robe d’Astrée, sa bien-aimée, des rubans verts pour les arborer sur son propre costume en bannière de sa dévotion amoureuse.


L’émail céladon

Le céladon — dont la gamme de couleur s’étend du gris au rose pâle, en passant par une infinité de beiges et surtout de bleus et de verts incertains, d’un ton pâli et comme poudré — est une couleur imaginaire. « Vert tendre à vert gris rabattu » renseignent les ouvrages savants. On sourit doucement devant cette définition tant sont infinies ses nuances.

Le céladon n’aime pas être classé, étiqueté, fixé, bien au contraire, il se dérobe, se joue des catégories et se métamorphose sans cesse. Vert brillant à reflets jaunâtres, il devient, comme par enchantement, bleu glace, olivâtre ou gris bleuté.

L’incertitude qu’il porte est l’essence même de cet art de la terre et du feu qu’est la céramique.
Nulle autre science que celle-là n’a jamais pu en trouver ni le lieu ni la formule. Le céladon symbolise à lui seul cet art ancestral, traversé autant par le geste, le savoir, la formule chimique que l’imprévu, l’accident, l’événement donc.

Cette couleur fragile, à la fois douce et intense, pure et nuancée est une manière d’habiter le temps qui suppose une maîtrise d’une infinie délicatesse.

C’est une expérience en soi, une pure idée aussi peut-être, une quête de la beauté, de la manière dont elle envahit l’espace — ainsi le peintre et son rapport à la couleur, ainsi la note bleue des musiciens, savant mélange de savoir, d’improvisation et de hasard. Une alchimie.

Le céladon : une couleur tendre et violente qui évoque la guerre et l’amour, l’orient et l’occident, la délicatesse et le tumulte : la délicatesse du potier qui tourne et forme la matière à partir du vide puis trouve les formules chimiques de ses émaux ; le tumulte du feu qui dévoile et saisit la couleur.
Ferdinand Gouzon











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Les peintres dans la rue [ par Françoise Tercerie ]

Le 15 août, c’est maintenant entré dans les habitudes, Villedieu fête les arts sur la place du village. De nombreux artistes d’ici et d’ailleurs, coutumiers ou non de la manifestation, avaient répondu présents.
En fin de matinée, la place s’était remplie, les promeneurs jetaient des coups d’œil intéressés sur les créations artistiques, certains ont même ramené avec eux une œuvre qui ira décorer leur intérieur, et ont profité de l’occasion pour boire « le pastis ».

À midi, nous étions conviés par le comité des fêtes à un sympathique déjeuner qui fut largement apprécié par l’ensemble des participants.

Après, était-ce la chaleur, les cigales, la digestion… ? Après enquête, aucune réponse ne put être donnée. En conséquence de quoi, la place s’est transformée en un espace digne de la Belle au bois dormant. Point de visiteur, mais des artistes qui peu à peu s’endormaient sur leur pliant et pour ceux qui l’avaient prévu, sortaient, qui, leurs mots croisés, qui leur sudoku, qui leur livre. Tout cela jusqu’à 18 h où les promeneurs, émergeant de leur sieste, pointaient de nouveau le bout de leurs espadrilles mais là, il était l’heure de plier bagages.

Nous avons passé une très bonne journée et nous vous espérons dix fois plus nombreux l’an prochain pour voir ce que certains mettent une année à préparer.









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Danse à Vaison [ par Josette Avias ]

Cette année encore, nous nous étions inscrites pour trois spectacles de danse au théâtre de Vaison la Romaine. Le 11 juillet Giselle est interprété par le Ballet national de Cuba, chorégraphie d’Alicia Alonso, qui fait partie des grands mythes de la danse du XXe siècle. Avant d’être chorégraphe, elle fut dès 1940 une des plus brillantes interprètes du répertoire classique et romantique. Sa carrière professionnelle débuta en 1938 à Broadway auprès de grands chorégraphes dont Balanchine et Nijinska, entre autres. C’est en 1948 qu’elle fonde dans son pays à la Havane, sa propre école qui deviendra par la suite le Ballet national de Cuba.

Giselle est l’histoire d’une jeune paysanne séduite par un grand seigneur – c’est le rêve d’un poète qui se hausse jusqu’à la tragédie et finit par basculer dans le surnaturel.
Ce fut une très belle interprétation.

Le 21 juillet se donnait pour la première fois en France The Aluminium Show, spectacle le plus en vogue de la danse israélienne. Ce ballet créé en mai 2003 à Jérusalem n’a cessé d’être acclamé en Israël et dans le monde, créant probablement un art d’avant-garde.

À l’aide d’effets spéciaux, de mécaniques inventives et d’une danse acrobatique interprétée par sept danseurs, des objets inanimés prennent soudain vie. Ces matériaux industriels métalliques créent ainsi un univers de réflexion et de lumière enveloppé par une musique qui colle magnifiquement au spectacle.
Cette soirée fut pour nous exceptionnelle.

Le 23 juillet, spectacle annulé en raison du mauvais temps, reporté au 25 juillet. Ce fut Carmen par La Compagnie d’Antonio Gadès, mort en juillet 2004. Sa compagnie continue de faire vivre ses chefs-d’œuvre. Ce ballet est l’histoire d’une obsession : Carmen et Don José qui se dévorent pour le plaisir de se dévorer. Ici, seule la mort peut nous libérer du désir.

Cette version personnelle de l’œuvre est plus proche de la Carmen de Mérimée que de celle de l’opéra de Bizet plus connue. C’est une version dansée qui concilie la furie tragique du flamenco et la délicatesse expressive du ballet classique.
Ce fut un magnifique spectacle.









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Le Petit Ascenseur [ par Paule Gillet ]

Le Petit Ascenseur a investi le 28 place Montfort à Vaison la Romaine du 17 au 31 août.
Ce groupement d’artistes a exposé une centaine de toiles dans un lieu atypique destiné à devenir une épicerie bio. Grâce à la propriétaire, Sly, Tryphon et Gipé (seul Vaisonnais), ont proposé une exposition haute en couleurs et en émotions. Un regard lucide et brut sur notre monde.

Dans un espace encore en chantier ces trois artistes, aux « coups de patte » bien différents, se rencontrent et se complètent. L’idée d’exposer dans un lieu « brut » est certainement à creuser. Cette démarche nouvelle et intéressante incite le passant à faire le grand saut dans un lieu de création simple et ouvert à tous.

Gipé, « initiateur » de ce projet a étudié le dessin et le graphisme à l’ESAM (École supérieure des arts modernes) à Paris de 1985 à 1988.
Soyez curieux, allez découvrir son travail sur son site : gipesite.free.fr.

Vous êtes propriétaire d’un espace non utilisé, la démarche vous interpelle, alors contactez Gipé.
gipebox@free.fr
Tél. : 04.90.28.85.76


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Gazette N°51 - 25 décembre 2007

Le théâtre de Villedieu [ par Nathalie Weber, la déménageuse en scène ]

On tâtonne, on tâtonne

« Tâtonner : procéder par essais successifs ».

Voilà ce que dit la définition du dictionnaire et c’est vraiment ce que la troupe du théâtre de La Gazette fait plusieurs fois par semaine : t â â t on ner.

Chercher, reprendre, répéter... c’est un vrai chemin que nous suivons. « Le Malade imaginaire » de Molière est un véritable régal à travailler, même à tâtons...

Et c’est un vrai plaisir que de chercher. Parfois l’on trouve : le bon ton, la bonne démarche, le bon regard, le bon geste et tout roule !
Argan et Toinette ne cessent de se quereller et les jurons fusent, les médecins haussent le ton, Angélique ne rêve que de son Cléante...

La troupe travaille avec ferveur, ardeur, dans la bonne humeur comme toujours et, comme toujours, lors des répétitions, nous dégustons des tartes, cornes de gazelles, gâteaux secs, thés et bons vins ! la vie quoi !

Croyez-moi, nous nous régalons à vous préparer un bon spectacle.


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Gazette N°52 - 15 février 2008

Bourville [ par Claude Bériot ]

Le dimanche 20 janvier, le club des Aînés, le Comité des fêtes et La Gazette recevaient la compagnie Gaud dans un programme intitulé Allocutions familiales.

Une reprise des chansons de Bourvil auxquelles Miguel le chanteur et ses accompagnateurs au piano et à l’accordéon ont su donner le côté comique, naïf, mais aussi plein de tendresse que Bourvil savait si bien interpréter.

C’est le nom du village Bourville, où il vécut enfant, qui lui inspira son nom d’artiste.

Un retour en arrière qu’il fut très agréable de vivre cet après-midi-là.







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« Just Friends »1 à Villedieu [ par Jocelyne Cottereau ]

Voici le texte original de l’article rédigé en hollandais par Piet de Jong.

Toen in de jaren ‘50 twee hollandse families neerstreken in Villedieu, waren zij waarschijnlijk één der eerste buitenlandse toeristen.

En was het absoluut niet bekend dat er zoveel jaren later een vriendenclub/musici (Just Friends) in de jaren '80 dit ook zouden doen.

Er was wel een verband, In die families waren nl. twee vrienden : Hans en Piet. Hans « woont » nu al weer vele jaren in het dorp en Piet voelt zich met z'n familie al meer dan 50 jaar zeer nauw verbonden met het dorp en komt er in al die jaren met veel plezier.

Hÿ komt met de friends waarin hij drums en trombone speelt. Ook dit jaar waren de friends in Villedieu en boden zij het dorp het gebruikelijke concertje op zondag aan. (2 sept.).

Het was op het einde van het het zomerseizoen een geanimeerd en geslaagd optreden waarbij gelukkig de mistral voor even verstek liet gaan.

Het pleintje was goed bezet en de band had er veel plezier in. Mede door de goede zorgen van het café du Centre (Lionel !) en La Remise (Yan !). Ook Mr. Müller (een belangrijke schakel...) en Bernadette (een minstens zo belangrijke schakel...) droegen ook bij aan een geslaagde avond.
De Friends, die in al die jaren verblijven in de Magnanerie, deden vandaar uit een aantal optredens o.m. in Séguret, Buisson en Sarrignan.

(It don't mean a thing, if you ain't got that swing...)

En voici la traduction libre de Bernadette Croon et Jean Marie Dusuzeau. (Les notes sont des traducteurs.)

Au cours des années cinquante, deux familles hollandaises2 séjournaient régulièrement à Villedieu. Elles étaient, sans doute, les premiers touristes étrangers à le faire.

Ils étaient loin de prévoir qu'ils reviendraient dans les années quatre-vingts avec des amis formant un groupe de musiciens amateurs, « Just Friends », dans lequel Piet joue de la batterie et du trombone.

L'explication est la suivante.
Dans ces familles, il y avait deux amis : Hans et Piet. Hans « habite »3 périodiquement au village depuis longtemps, et Piet, ainsi que sa famille, se sentent liés à Villedieu depuis plus de cinquante ans. Ils y reviennent chaque année avec beaucoup de plaisir.

Les friends4 logent à la Magnanarié et donnent des concerts dans des villages des environs comme Buisson et Séguret et Sérignan.

Comme chaque été, ils ont offert une soirée musicale sur la place de Villedieu, pleine de monde, le dimanche 2 septembre 2007. Heureusement, le mistral n'était pas au rendez-vous. Cette soirée de fin de saison fut animée et réussie.

C'est la diligence et la complaisance du café du Centre (Lionel !), de La Remise (Yann !), de Michel Muller (maillon important de la chaîne) et de Bernadette Croon (maillon tout aussi important) qui ont contribué à la réussite de la soirée.

It don't mean a thing, if you ain't got that swing5...


1. Amis, tout simplement.
2. Fruithof et de Jong, c'est-à-dire Verger et Lejeune.
3. Il y a acquis une maison.
4. Friends, en anglais ; vrienden, en hollandais ; amis en français.
5. Ça ne veut rien dire, si vous n'avez pas le swing.
C’est le titre d’une œuvre de Duke Ellington. Littéralement : si vous n’avez pas « reçu » ce swing6.
6. Le swing, c’est à la fois la pulsation et le balancement communicatif dont on dit que les bons musiciens de jazz savent le faire ressentir de façon innée, mais que le travail, même acharné, ne permet pas d’acquérir. Il ne s’agit évidemment pas du crochet d’un puncheur.


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Piet Hein de Jong et Michel Muller



Piet et Bernadette Croon



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Gazette N°54 - 2 juin 2008

Chœur allemand [ par Armelle Dénéréaz ]

Le Württembergischer Kammerchor de Stuttgart, vient de séjourner à la Magnanarié pendant une semaine. Ce chœur, depuis quelques années, apprécie son séjour provençal qui lui permet de conjuguer travail choral et vacances au soleil.
Il vient d'offrir à la cathédrale Notre-dame de Nazareth de Vaison un concert d'exception.
Sous la direction de Dieter Kurz, les quarante choristes ont pris place devant l'autel entourant l'organiste et la contrebassiste.
Aux premières mesures le charme a déjà opéré. Les voix célestes se sont envolées sous la voûte de l'église, scandées par les accords des instruments.

Dès le début, il est impossible de rester insensible au motet de Jean Sébastien Bach : « Viens Jésus, Viens », chanté en allemand, langue qui sert de façon merveilleuse ces psaumes et la musique du grand compositeur. On se laisse envoûter et emporter par la pureté et la délicatesse de l'interprétation.
La direction de Dieter Kurz est très vivante et l'on sent chaque choriste en osmose avec son chef à la fois exigeant et généreux.
Puis une pièce fut interprétée sur l'orgue positif de la cathédrale, offrant aux chanteurs un répit entre chacune des autres pièces proposées dont le célèbre « Jesus, meine Freude », chacunes interprétées à cinq ou huit voix.
« Le chœur de chambre de Württemberg est composé essentiellement de jeunes musiciens tous professionnels. Il a travaillé sous la direction de Dieter Kurz un répertoire assez large d'œuvres a capella et d'oratorios des quatre derniers siècles mais aussi la musique vocale symphonique dans diverses formations. En outre, il est à l'origine de nombreuses créations originales. » dit son président.
Le public, peu nombreux malheureusement, a longuement applaudi cette magnifique prestation qui restera sans aucun doute un des grands moments musicaux donnés à Vaison.
Depuis nos amis ont repris le bus avec l'envie de chanter à nouveau dans notre région en juin 2009.





Le Württembergischer Kammerchor de Stuttgart



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Tito Topin : de Casablanca à Villedieu [ par Claude Bériot ]

Tito Topin, né à Casablanca, habite depuis plus de trente ans dans notre village. Mais qui est-il ? Graphiste ? Bédéaste? Romancier ? Scénariste ? Producteur ? Ou bien tout cela à la fois ?

La bande dessinée qu’il a signée avec Jean Yanne en 1968, La langouste ne passera pas, est devenue culte. Trois de ses romans, 55 de fièvre, Un gros besoin d’amour et Bentch et cie, ont été primés.

Les 108 épisodes du commissaire Navarro, personnage créé par Tito, ont remporté un franc succès à la télévision. Si on considère que chaque épisode a été diffusé trois fois avec une moyenne de dix millions de téléspectateurs chacun, que le même phénomène s’est reproduit dans les 40 pays où il a été traduit, on peut donc calculer une audience de plusieurs milliards de gens heureux dans le monde.

Producteur de ses propres téléfilms depuis dix ans, il a aussi créé d’autres personnages de série tels que Malone et Marc Eliot.

Tito se plaît à dire : « La télévision est une maîtresse infidèle affligée d’un alzheimer chronique », ce qui lui permet d’oublier très vite ceux qui l’ont faite.
Il a d’ailleurs été le premier à dénoncer le clonage systématique des séries policières de TF1 avec des mots jugés trop percutants, ce qui lui a valu quelques péripéties judiciaires.
Voilà un mal pour un bien car aujourd’hui Tito Topin revient à la littérature qui lui est chère, le polar, avec deux romans : Cool, Bentch ! (éditions Fayard noir) et la réédition d’une série noire, Shanghaï skipper (éditions Jigal)

Le premier vient clore une trilogie où on retrouve chez l’auteur son goût pour une écriture colorée, son tempo rapide, ses histoires entremêlées, son atmosphère urbaine et une intrigue solide : il plonge son nouveau personnage de flic parmi des seconds rôles criants de vérité. Le début du livre est vraiment écrit comme un scénario et lorsqu’on demande à Tito pourquoi ses romans ne sont pas plus souvent adaptés à l’écran, alors qu’ils semblent faits pour ça. Il répond : « Quand j’écris, j’ai des images précises en tête et je les traduis avec les mots qui sont les miens. Je les enrichis de telle sorte qu’aucun film raisonnable ne peut disposer du budget nécessaire pour retranscrire ces mots en images. »

Les éditions Jigal de Marseille, rééditent pour notre plus grand plaisir Shangaï skipper dont l’action se déroule à Avignon : un gardien de nuit, mi-rêveur mi-mythomane, se retrouve au centre d’un braquage qui s’engage dans une confusion tragi-comique et sanglante.

Le 14 mai est paru en librairie Photo finish (éditions Rivages noir), un roman dans la veine de 55 de fièvre, directement inspiré de sa jeunesse au Maroc.

Pour en savoir plus sur Tito Topin et son œuvre, rendez-vous sur son site : titotopin.com.







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Théâtre de « La Gazette » [ par Jean Marie Dusuzeau ]

Répéter
Ouvrir la porte entrer allumer les projecteurs
Se changer en coulisses mettre son costume
Entrer sur scène parler articuler murmurer crier s'exclamer
Parler bouger se déplacer se baisser se redresser
Boire tourner parler articuler
Parler
Travailler
Recommencer
Écouter regarder entendre percevoir
Être son personnage
Chuchoter échanger répondre comprendre
Parler
Travailler
Recommencer
S'interroger demander s'exercer
Marcher marcher bouger changer tomber
Ramper assommer déchirer parler
Travailler
Recommencer
Travailler travailler travailler travailler
Être devenir son personnage
Se changer se déshabiller se démaquiller
Éteindre les projecteurs
Sortir
Fermer la porte
Retrouver son corps

Représentations du Malade imaginaire par la troupe du théâtre de La Gazette le samedi 14 juin à 21 h, le dimanche 15 juin à 17 h 30 et le dimanche 29 juin à 17 h 30.
Les spectacles auront lieu à la salle paroissiale de Villedieu.
Réservations souhaitées au : 06 19 94 55 45.
Prix des places : 5 €.


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Gazette N°55 - 12 juillet 2008

Les soirées d’été de La Gazette [ par Olivier Sac, pour l’équipe des Soirées de La Gazette ]

Pour ses trois soirées d’été 2008, La Gazette propose, comme à l’accoutumée, un programme original et varié.

Les festivités commenceront le mercredi 23 juillet à 21 h 30, avec le groupe Doodlin’. Une musique rafraîchissante, un swing pétillant qui nous feront prendre un bain de bonne humeur avec les grands succès de Nat King Cole, des Andrew Sisters, de Louis Jordan et de bien d’autres.

Doodlin’ est né d’une envie de retrouver le swing et la bonne humeur du jazz des années 40. À l’époque, les ensembles vocaux enflammaient les salles et faisaient danser jusqu’à l’aube. Les trois voix féminines (et complices) de Doodlin’ nous proposent là, un concert vivant et gai, pendant lequel nous nous surprendons certainement à rêver sur des blues enivrants.

La deuxième soirée, le jeudi 24, accueillera le chanteur Hervé Lapalud.

« Je fais des chansons parce que c’est pas trop dur, plus court que des symphonies et payé pareil par la Sacem. »

Cette citation résume, à elle seule, le mordant des chansons de l’artiste. Si le nouveau disque de Lapalud, truffé d’amour, d’humour et de bon sens, s’intitule : « Invendable », c’est sans doute parce qu’il est précieux au-delà de toute valeur marchande.

Indéfectible amitié, persistance de l’enfance, racines africaines, éternel sourire : l’A.D.N. de Lapalud est tout entier dans ce spectacle.

En première partie du concert, le duo Vince Burnett proposera ses reprises surprenantes.
Pour la troisième et dernière soirée, le vendredi 25, c’est le groupe de rock Arkange qui mettra le feu aux planches.

La formation Arkange, originaire de Tulette, est née en février 2004. Ce trio est composé de Sébastien Benito (guitare et chant), d’Alex Boyer (basse et clavier) et de Patrice Bardin (batterie).

Ils ont enregistré leur première maquette en avril 2005.

Le groupe l’a présentée à l’espace Julien, à Marseille, lors d’un tremplin rock.

Les trois musiciens ont alors joué, pour la première fois, leurs morceaux en public et ont été récompensés en remportant le « prix spécial du jury ».

Depuis, ils tournent beaucoup, surtout dans le sud de la France, et enregistrent dans leur propre studio.


Tarif plein :
Doodlin’ et Hervé Lapalud, 12 € ; Arkange, 10 €.

Tarif réduit (adhérents à La Gazette et moins de 12 ans) :
Doodlin’ et Hervé Lapalud, 10 € ; Arkange, 8 €.

Tarif pour les trois spectacles :
28 € pour tous.







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Spectacles Badaboum [ par Annette Jacob ]

L’école de cirque Badaboum a donné quatre spectacles les 14 et 15 juin derniers au Théâtre du Nymphée de Vaison.

Les 293 élèves ont donné leur meilleure prestation de l'année pour le plus grand plaisir de leurs familles et amis venus de Vaison, mais aussi des communes antennes de l'école : Valréas, Tulette, Nyons, Sainte-Cécile et Saint-Paul-Trois-Châteaux.
Le thème des spectacles était les dessins animés et la bande dessinée. Nous avons pu voir des petits Schtroumpfs, des panthères roses, des Marsupilamis et des personnages du Livre de la jungle. Les splendides costumes étaient réalisés par Marie-Claude, directrice de l'école. Magali, alias Blanche-Neige, assurait la présentation du spectacle.

Les numéros présentés par les enfants étaient entrecoupés de prestations effectuées par les enseignants : jongleurs, fildeféristes, trapézistes, dont un joli numéro de jonglerie avec objets enflammés à la nuit tombée.

N'oublions pas de mentionner que le numéro d’acrobatie au sol, exécuté par deux filles, a été sélectionné lors des rencontres régionales de Montpellier, pour participer aux rencontres nationales qui ont lieu chaque année à Auch. Bonne chance à elles.

Tout le monde a pu déguster crêpes, hot-dogs, brochettes de bonbons et autres sucreries préparés par les bénévoles.
Les 1 500 spectateurs étaient ravis et attendent l'année prochaine pour fêter les vingt ans de l'école.





Marsupilamis au trapèze



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École intercommunale de musique [ par Bernadette Croon ]

Le soir du mercredi 2 juillet, l'école intercommunale de musique a égayé la place de Villedieu.

Le public, très nombreux, a été enchanté par la diversité des instruments et la qualité d’interprétation des élèves débutants et confirmés.
L’école intercommunale de musique reçoit des élèves des communes adhérentes de la Copavo et au-delà. D’ailleurs, mon petit-fils de dix ans, qui n'était pas présent ce soir-là, a commencé ses études de guitare dans cette école. J’ai souvent l’occasion d’apprécier ses progrès, surtout quand il joue les hits des années soixante.
La soirée s'est prolongée par des grillades et des frites proposées par le comité des fêtes de Villedieu.

Encore une soirée animée sur la place, pour le plus grand plaisir de tous.





Les élèves en pleine interprétation



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Les Impromptus [ par Bénédicte Brunel-Ayme ]

Dans le courant du mois de juin, un tract circulait dans Villedieu, nous annonçant « Les Impromptus » et nous invitant à nous rendre sur la place le mercredi 26, à 19 heures, pour une surprise.

À l'épicerie, Cyril Marcellin, a bien joué le jeu en exhortant ses clients à participer à la manifestation, tout comme les nombreux hébergeurs de Villedieu ont incité les touristes à se rendre sur la place.

Aux nombreux Villadéens de tous âges, se sont ainsi associés un groupe de 25 touristes belges en villégiature à la Magnanarié et quelques autres visiteurs.
La première surprise fut une visite de Villedieu commentée par Yves Arnaud, qui a débuté sur la place devant la porte des remparts et s'est prolongée à l'intérieur du village.
De l'église à la commanderie des Templiers ce fut l'occasion de lever souvent la tête et de découvrir ou de redécouvrir les curiosités de Villedieu.
Les enfants présents, à l'écoute attentive de monsieur Arnaud, ont été largement impressionnés par les histoires de « trésors cachés », par le récit de la démolition de la commanderie et les références aux nombreux souterrains, rêvant certainement de pouvoir s'y aventurer un jour.

Après cette visite historique, hors des sentiers battus et pleine d'humanité, une autre surprise nous attendait sur la place : les producteurs du village avaient préparé une dégustation de qualité.

Yvan et Majo Raffin, présents en tant que traiteurs, nous ont régalés de délicieuses rillettes de sardines et, d'après les enfants, de délicieux saucissons au chocolat.
Nous avons pu apprécier les vins, la tapenades et autres produits maison des domaines des Adrès et Denis Tardieu.
Les sucreries étaient dignement représentées par les nougats de Yves Tolleron et le jus de raisin de Pierre Arnaud.

Après enquête, il s'avère que cette manifestation a été réalisée à l'initiative de la municipalité. Accueil des touristes, création de lien entre générations, le pari fut gagné.
Si bien que le tract sibyllin ne restera pas sans lendemain et, de source sûre, le 16 juillet prochain devrait à nouveau nous surprendre.







Yves Arnaud, le guide



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Le malade imaginaire [ par Françoise Tercerie et Mireille Dieu ]

Saison deux pour le théâtre de La Gazette.
L'année dernière, Nathalie Weber et ses comédiens nous avaient déjà enchantés par trois pièces de Jean Tardieu.
Cette année, elle réitère avec neuf acteurs et signe une mise en scène enlevée et drolatique pour la présentation du Malade Imaginaire de Molière qui aurait certainement adoré ce décor inattendu fait de papiers journaux. Celui-ci paraît, de prime abord, être en décalage, cependant il garde l'esprit mutin de son auteur.

Point n'est besoin de décrire cette pièce si connue qui, comme toutes les comédies de Molière, n'a pas pris une ride et où les situations nous paraissent si contemporaines que le public y a pris un plaisir fou.

Une « chiffonnière magique » : Claire Dubois, avait conçu les costumes et l'arrivée sur scène des médecins a fait jaillir un grand éclat de rire général. Parés de gants de caoutchouc et coiffés d'immenses bonnets noirs, ils ont libéré leur texte pompeux sur un ton pointu ponctué de hoquets qui, petit à petit, gagnaient tous les personnages.

Le rôle principal d'Argan était joué par le talentueux Gilles Dedieu qui, malgré un trac fou, a donné une prestation éblouissante.
Armelle Dénéréaz a montré deux aspects de son talent en interprétant Toinette, la servante, et son double médecin.
Josiane Le Baron, merveilleuse en épouse hypocrite, nous a charmés par un jeu excellent.
La jeune Anaïs Corail très prometteuse jouait Angélique et Rebecca Dénéréaz interprétait avec beaucoup de spontanéité sa sœur Louison.
Yvan Raffin en frère raisonneur et Majo Raffin en médecin Diafoirus nous ont prouvés qu'ils étaient aussi bons sur scène que derrière des fourneaux.
Le jeune prétendant était joué avec brio par Laurent Bourgue. Et enfin la révélation de l'an dernier en la personne de Josette Avias, nous a enchantés par son jeu extraordinaire dans le rôle de Monsieur Purgon et ses mimiques impossibles dans le rôle du notaire.

Les décors n'étaient pas de Roger Hart mais de Nathalie Weber, les éclairages étaient de Claude Bériot et l'affiche de Vincent Bobinet.

Voici quelques impressions et commentaires du metteur en scène et des acteurs :

Nathalie Weber : « Le plus satisfaisant pour moi, c'est de constater le travail consciencieux de tous les membres de la troupe qui, chacun dans son rôle, se sont donnés à fond. »
Gilles Dedieu : « J'aime transporter le public, mais préfère ne pas le voir. C'est pour moi plus rassurant. »
Yvan Raffin : « C'est une aventure énorme, j'ai ressenti mon rôle comme jamais. »
Majo Raffin : « Je me suis amusée dans ce personnage qui sait se jouer de la faiblesse d'autrui. »
Armelle Dénéréaz : « Ce rôle me correspond bien par le côté espiègle. Je me moque à loisir des médecins et me régale des piques envoyées. Le public me transporte et cela m'aide beaucoup. »
Laurent Bourgue : « C'est une expérience humaine enrichissante que j'ai partagée avec une vraie bande de copains. Thomas est mon personnage préféré, parce que c'est le symbole même du ridicule de la médecine. »
Josette Avias : « J'étais plus à l'aise dans le rôle de Purgon qui m'a permis de m'exprimer pleinement. »
Josiane Le Baron : « C'est la première fois que je joue devant un public et je dois avouer que c'est impressionnant et stressant. »
Anaïs Corail : « Je suis heureuse, malgré le trac, d'avoir réussi cette prestation ? »
Rebecca Dénéréaz : « J'étais impressionnée. »





Rebecca Dénéréaz et Gilles Dedieu



De gauche à droite :
Anaïs Corail, Gilles Dedieu, Josiane Le Baron, Majo Raffin et Laurent Bourgue




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Je suis la fille d’un clown [ par Annette Jacob ]

Pas facile !
Il faut dire que je ne l'ai pas compris tout de suite car je devais avoir huit ou neuf ans quand ça a commencé.

Par hasard, j’ai entendu mes parents, Dudule et Marilo, répéter un curieux dialogue que je ne saisissais pas encore comme étant comique. Un jour mes grands parents, qui me gardaient avec mes frères et sœurs, nous ont dit : « Ils sont partis faire les clowns à la fête de Saint-Christophe. »

Nous savions à peine ce qu’était un clown, mais nous avions le vague sentiment que ça ne faisait pas très sérieux. Quelques fêtes locales et quelques arbres de Noël après, nous avons déménagé et les clowns étaient oubliés.

Mais le virus était bien accroché et lors de ma douzième année, mon père est parti. Nous sommes restés avec notre mère qui nous a dit : « Papa est parti travailler dans un cirque. Il fait le clown avec un partenaire. » Je n'ai pas très bien vécu cette période qui pour moi ressemblait à un abandon car nous n'avions guère de ses nouvelles et notre mère avait bien du mal avec ses quatre enfants. C'est aussi à cette époque que les enfants demandaient : « Qu'est-ce qu'il fait ton père à toi ? » Difficile de répondre : « Il est clown ». Du moins c'était, à l'époque, mon sentiment.

Puis la crise du cirque survenant, mon père s’est installé à Paris où nous l’avons rejoint. Quelques années passèrent et avec un nouveau partenaire, mon père fit des numéros dans lesquels je suis intervenue quelquefois. Je n'osais toujours pas en parler avec mes copains et copines. J'avais alors quatorze ans et je trouvais qu'il valait mieux ne rien dire.
À dix-huit ans, pour la fête de fin d'année de mon école, nous avons décidé, avec une copine, de faire un numéro de clown. Mes parents nous ont prêté leurs costumes. Il faut croire que, finalement, j'étais très fière d'avoir eu de tels parents.

Après mon séjour en Angleterre, mes parents se sont séparés et je n’ai plus entendu parler de clown dans la famille.

Quelques années plus tard, mon père a épousé Anne-Marie et après avoir travaillé dans l'industrie pharmaceutique, il a pris sa retraite et s'est installé à Villedieu. C’est à l’âge de 57 ans qu’il a décidé de « replonger » avec son épouse comme partenaire. C’est alors que le duo Capel & Capello exerça ses talents. J’ai suivi cela d'assez loin et je n'ai plus éprouvé aucune crainte à dire : « Mon père est clown ! »
Il devint président de la Fédération nationale des écoles de cirque.

Au passage, il en a profité pour inoculer sa passion à un de ses petits-fils qui est entré à l'École nationale de Châlons-en-Champagne pour devenir jongleur.

Maintenant, je suis très fière de dire que mon père est clown et qu'il a fondé une école de cirque qui compte aujourd’hui 293 élèves : l'école Badaboum à Vaison.

Mais attention ! Gare au virus ! Il est très violent.


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Gazette N°56 - 15 septembre 2008

Soirées de « La Gazette » [ par Jean-Pierre Rogel ]

Du swing, de l’humour et des basses grondantes.
Pour commencer les trois soirées de La Gazette – le petit festival qui n’a pas peur des grands –, le mercredi 23 juillet, nous étions conviés à entendre le swing du groupe de jazz Doodlin’. Un trio féminin très sympathique, soutenu par de bons musiciens, dans une musique très pétillante, mêlant quelques compositions originales à de grands classiques du jazz des années 1920 et 1930 aux États-Unis. Doodling’, comme nous le dit Tito Topin (voir page 2), c’est un beau mot inventé par des fanas de jazz. Cela revient à une manière de surenchérir sur la ligne mélodique en ajoutant de petits sons magiques, des « doo-wa-da-dou » et « digadigadou ». Cela s’opposerait, du moins selon certains, au chant scat d’Ella Fitzgerald et de quelques autres. Le scat ressemble plus à une improvisation, un envol de notes sur des onomatopées, mais qui retombe toujours sur le thème principal. Avec le doodle, on chante plus en harmonie, on ajoute de la profondeur sonore... bref, on s’amuse tout en « dodelinant », quoi ! Et c’est bien ce que font ces trois chanteuses, avec beaucoup de justesse et de subtilité.

Le lendemain, retour dans la magnifique salle sous les étoiles qu’est le Jardin Régine Clapier Cette fois, on aborde la chanson française. Hervé Lapalud est l’héritier d’une grande tradition de chansons dites « à texte », de Brassens à Brel et de Ferré à Nougaro. Il assume, et seul avec sa guitare, il nous livre quelques chansons au ton personnel, avec parfois une petite touche de revendication, un message social. Mais son registre est surtout intimiste, avec une pointe d’humour toujours présente. Il nous fait par ailleurs, tout seul avec la complicité d’un copain aux éclairages, un spectacle très imaginatif. Une petite cabane en fond de scène, un drôle de tambourin, un drôle de kazoo... Il varie les instruments, il bondit, il réserve des surprises à son auditoire. Et lorsqu’il ose faire une chanson dans le noir complet, sans sono, descendu avec sa guitare au milieu du public, cela marche fort. On chante, on rit avec lui... un tour de force.

En première partie de cette seconde soirée, on a eu l’occasion d’entendre un duo fort intéressant avec Vince Burnett à la guitare et au chant et Christophe Monteils à la contrebasse. Ils nous ont fait un parcours de folk-songs américains, avec de belles sonorités très travaillées. Des musiques assez connues, d’autres moins connues (comme Ma jolie Louise, du canadien Daniel Lavoie), une voix juste sur des arrangements de guitare fingerstyle sans défaut.

Troisième soirée, changement de style, on entre dans le rock. C’est un groupe originaire de Tulette, Arkange, avec Sébastien Benito à la guitare et au chant, Alex Boyer à la basse et Patrice Bardin à la batterie. Ils « attaquent » avec des compositions qui les ont fait remarquer récemment, surtout des airs de rock des années 80. C’est fort et net, du rock solide. Comme souvent dans le rock moderne, les décibels sont au rendez-vous, peut-être un peu exagérément ce soir, compte tenu du lieu. Mais, qu’importe, on s’amuse et l’amplification de la guitare basse, toujours au bord de la saturation – ce qui donne ces basses grondantes chères à des groupes comme les Doors dans les années 1970 –, caractérise ce type de rock. Au début de la seconde partie, le groupe nous donne quelques pièces tranquilles, un compromis assez apprécié au demeurant par la majorité des assistants. On entend même l’air des petits papiers de Serge Gainsbourg, une incongruité dans un spectacle somme toute assez hard rock dans son ensemble.

Samedi 26 juillet, deux heures du matin... les spectacles sont terminés, Villedieu retrouve rapidement sa précieuse et magnifique  salle de spectacle en plein air. La sono est démontée, les éclairages aussi. Un peu plus tard – il faut bien dormir ! – on enlève le podium, on démonte le bar, on « retransporte » les chaises vers Buisson…

Un autre petit exploit d’organisation a eu lieu cette année.





Hervé Lapalud



Arkange



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« Doodle or not doodle » [ par Tito Topin ]

Les Doodlin', ce sont trois chanteuses – Evelyne Sornay, Verène Fay et Emmanuelle Rivault –, trois voix uniques, trois sensibilités différentes au service du swing. Mais que signifie ce nom étrange ?
On trouve ce titre dans le magnifique No Count Sarah de Sarah Vaughan (1958), on retrouve un Doodlin'Song dans le Doop-Doo-De-Doop de Blossom Dearie (1959), Les Double-Six le traduisent par : « Tout en dodelinant ». Et c'est en « dood'linant » de leurs voix magiques que ces trois chanteuses nous ont littéralement transportés dans le temps, celui des « années jazz » au cœur de Harlem.
Un voyage musical au rythme des grands airs immortalisés par les Mills Brothers, Nat King Cole, Count Basie et surtout Jon Hendricks qui a vécu longtemps en Provence...
Des airs qui ont fait le tour du monde et sont passés par Villedieu mercredi 23 juillet.

Ce fut une soirée de bonheur.







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Le 15 août des peintres [ par Le comité éditorial ]

Le comité des fêtes a invité une nouvelle fois les peintres amateurs à se rassembler sur la place pour y exposer tableaux et sculptures.

Est-ce l’effet du temps quasi automnal, avec une bise qui faisait virevolter les premières feuilles mortes des platanes, ou les conséquences des expositions concurrentes de Vaison (le jeudi) et de Mirabel (le même jour), mais les artistes et les visiteurs furent moins nombreux cette année.

À l’heure de l’apéritif à la buvette et du repas offert aux exposants, Joël Bouffiès, accompagné de Laurent Borel, accordéoniste, a réchauffé l’atmosphère en interprétant des chansons du répertoire français et anglo-saxon des trente dernières années.

L’après-midi s’est poursuivie avec des airs de tango, paso-doble et valse joués par le pianiste à bretelles. Cette musique a incité des spectateurs à danser pendant que les derniers visiteurs s’attardaient sur les œuvres présentées.





Borel, Accordéoniste



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« Impromptu » (1 et 2) [ par Claude Bériot ]

C’est une animation créée à l’initiative de la nouvelle équipe municipale qui a souhaité offrir aux gens de passage et aux Villadéens des occasions de se rencontrer, de découvrir ensemble des particularités du village et de partager des moments fort agréables.
Le premier impromptu s’est déroulé le 26 juin à l’intérieur des remparts où Yves Arnaud guidait les curieux et leur narrait des histoires du Villedieu moyenâgeux.

Mercredi 16 juillet, deuxième soirée surprise.
Rendez-vous était donné pour aller vers l’inconnu. Au bout du chemin, nous découvrions, dans les collines au nord de Villedieu, La Girelle, propriété ayant appartenu à Jacky Maffait. Il accueillait là, chaque année, depuis trente ans, les Anciens d’Afrique du Nord pour leur traditionnel méchoui. Un espace arboré, surplombant d’un côté la plaine, bordé de l’autre de collines boisées. Un lieu où l’on se sent bien.

Au programme ce jour-là : hommage à la langue provençale. Paulette Mathieu, notre spécialiste en ce domaine, récita trois contes amusants qui provoquèrent quelques rires. Ceux-ci furent beaucoup plus nourris lorsque Armelle Dénéréaz en fit la traduction.
Puis l’assistance se réunit autour d’Edmond Bourny, pharmacien à Buis-les-Baronnies, venu raconter la vie des tilleuls à l’ombre de ceux qui peuplent La Girelle. Une vie de plusieurs siècles, des arbres dont les fleurs, les feuilles, l’aubier, sont depuis toujours utilisés en médecine, en pharmacologie et même en sorcellerie. Des géants qui affectionnent particulièrement le Sud-Est de la France. Des échanges se firent avec l’assistance sur les tilleuls en Belgique, en Inde… Un moment intéressant et agréable.

Avant de se quitter, tout le monde fut invité à un apéritif offert par Jean Dieu de La Vigneronne, Patricia Tardieu du Domaine des Adrets, ainsi que Majo et Yvan Raffin traiteur des Quatre Saisons. Il fut beaucoup question de cépages, couleurs de rosés et recettes de tapenades. Là encore, un instant où tous appréciaient d’être ensemble.





Touristes et villadéens à La Girelle



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« Impromptu » (3) [ par Claude Bériot ]

L’orage n’a pas découragé les organisateurs ni les nombreux spectateurs venus découvrir l’impromptu du lundi 11 août.

Tout a commencé dans l’église de Villedieu avec un chœur allemand dirigé par Hans Kaestner. C’est la quatrième fois qu’il séjourne à La Magnanarié pour des stages de musique et il a interprété ce soir-là des gospels avec tout l’optimiste qu’accompagne ces chants. Ils se sont produits, vendredi après-midi, sur la place du village lors de la journée des peintres.

Puis Paulette Mathieu nous a fait faire un bond dans le XIe siècle où les templiers ont construit l’église dont ne reste d’origine, que le chœur. La tour de guet, vestige d’un ancien château du XIIe, lui a été rattaché dans le courant du XVIe siècle devenant ainsi le clocher de l’église actuelle. Un morceau de la tour, de plan rectangulaire, a dû être cassé pour pouvoir être raccordé à l’arrondi du chœur.
Elle fait remarquer que, de part et d’autre de la nef sur les bas-côtés, on aperçoit des lampes posées dans des niches. Celles-ci seraient les emplacements d’encastrements de poutres qui auraient soutenu une galerie.
La pluie ne permettant toujours pas de mettre le nez dehors, c’est dans la salle Pierre Bertrand que tout le monde s’est regroupé pour un apéritif, offert par La Vigneronne, accompagné par les amuse-gueule préparés par Majo et Yvan Raffin.

Cette dernière animation a été organisée en collaboration avec le syndicat d’initiative de Vaison-la-Romaine l’office du tourisme de la communauté de communes du pays Voconces (Copavo) où l’on peut trouver tout renseignement sur les manifestations et les activités proposées.
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Le chœur dans le chœur



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Gazette N°57 - 17 novembre 2008

La bibliothèque Marthe et Raymond Mauric [ par Michèle Mison ]

Une assemblée générale extraordinaire de la société de lecture s’est tenue le jeudi 16 octobre. Une vingtaine de personnes se sont retrouvées à 20 heures 30 afin de débattre de diverses questions nées de la nouvelle installation de la bibliothèque.
Après une courte visite des lieux, la présidente, Annette Gros, a ouvert la séance à 21 heures en présence du maire, Yves Tardieu, de Sandrine Blanc et d’Olivier Sac, élus de la commission municipale de la jeunesse, de la culture et des loisirs. L’ordre du jour débute par la proposition des jours et heures d’ouverture. Le jeudi, de 13 heures 45 à 14 heures 15, sera consacré plus particulièrement aux pensionnaires de La Ramade. Puis de 14 heures 15 à 16 heures 30, les aînés qui participent aux réunions de club pourront venir lire et choisir des ouvrages.

Le vendredi, de 13 heures 30 à 16 heures, sera plus particulièrement destiné aux enfants de l’école qui viendront successivement avec leurs maîtresses pour des ateliers de lecture et pour emprunter des livres. Nathalie Denamur, parent d’élève de Buisson, accepte d’assurer bénévolement la permanence ces après-midi-là.

L’ouverture du dimanche, de 11 heures à midi, est reconduite.
Ces créneaux horaires visent un public particulier mais ne sont pas exclusifs. Pendant ces heures, la bibliothèque est ouverte à tous. Le but de la société de lecture est de permettre à un plus grand nombre de personnes d’adhérer à la nouvelle bibliothèque qui se trouve maintenant dans un espace agréable, bien équipé, avec de nouveaux livres.

Vient ensuite la question du catalogage. La bibliothèque fait maintenant partie d’un réseau mis sur pied et géré par la Copavo. Afin de permettre une meilleure exploitation des ressources, notamment une mise en commun des livres est nécessaire. Pour cela, il est indispensable de procéder au catalogage. Qu’est-ce ? Le catalogage consiste à référencer et enregistrer chaque document grâce à son code I.S.B.N.1, son titre ou son auteur et à l’intégrer à une base de données commune à toutes les bibliothèques de la Copavo : Buisson, Cairanne, Le Crestet, Faucon, Puyméras, Rasteau, Roaix, Sablet, Séguret, Vaison-la-Romaine et Villedieu. À quoi ça sert ? Si un lecteur de Villedieu ne trouve pas sur place le document désiré, il pourra interroger la base de donnée qui lui indiquera si le document en question existe dans le réseau et où il se trouve. Il poura alors se le procurer. Ce catalogage est en cours à Villedieu et Olivier Sac, Annette Gros et Michèle Mison y consacrent actuellement pas mal de temps.

Lors de déménagement un « désherbage » a été effectué. Il consiste à retirer de la bibliothèque les livres trop anciens ou abîmés. En contrepartie, 70 livres ont été achetés et seront mis en rayon dès leur catalogage. Voici quelques-uns de ces ouvrages :
– Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites de Marc Lévy ;
– Moi, Mona Lisa de Jeanne Kalogridis ;
– Marie, l’ange rebelle de Gonzague Saint-Bris ;
– La cathédrale de la mer d’Ildefonso Falcones ;
– Ni d’Ève ni d’Adam de Amélie Nothomb.

Un règlement intérieur va être élaboré par les membres du bureau. Il fixera la cotisation pour 2009 (actuellement à 10 euros), le nombre d’ouvrages prêtés et la durée de prêt.

Les bénévoles qui s’impliquent dans la gestion de la bibliothèque regrettent que les adolescents ne fréquentent pas ce lieu et invitent les jeunes à faire des propositions d’abonnement, par exemple.

Un loto est programmé pour le dimanche 11 janvier 2009.

La bibliothèque municipale porte désormais le nom de « Bibliothèque Marthe et Raymond Mauric ».


1. I.S.B.N. : International standard book number. En français : norme internationale de numérotation des livres. Un code est attribué à chaque publication de façon que chaque ouvrage ait un numéro propre.





L’assistance



Le bureau élargi



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Mémoire cavalière de Philippe Noiret [ par Colette Percheron ]

Peu avant sa disparition le 23 novembre 2006, Philippe Noiret achevait l’écriture de ses mémoires « sa dernière bataille » selon l’expression de son ami Antoine de Meaux qui a collaboré à l’ouvrage.

Dans ce livre-testament, l’acteur a dressé le bilan d’une existence consacrée à l’art.

Toutefois, pour lui, rien n’importait plus que la vie de famille auprès de sa femme, Monique Chaumette, de leur fille et de leurs petits-enfants. Le bonheur consistait aussi en chevauchées dans la campagne audoise où il se ressourçait entre deux tournages.

Mon mari et moi l’avons rencontré lors de ses débuts au Théâtre national populaire dans les années 1950. À cette époque, nous allions une année sur deux aux soirées du T.N.P. dans le Palais des papes d’Avignon.

Philippe Noiret a ensuite enchaîné film sur film et a côtoyé les plus grands : de Jean Gabin à Alfred Hitchcock, de Romy Schneider à Fred Astaire, sans oublier ses amis Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle et Bertrand Tavernier qui lui a offert de si beaux rôles.

C’est aussi l’époque où nous avons eu le plaisir d’admirer Gérard Philippe dans Lorenzaccio.
Nous avons retrouvé Philippe Noiret et Sylvia Montfort à Sète au moment du tournage de La pointe courte, film d’Agnès Varda.

Mémoire cavalière de Philippe Noiret
Éditions Robert Laffont


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Gazette N°58 - 28 décembre 2008

Tito Topin à l’espace culturel [ par Claude Bériot ]

Tito Topin était invité vendredi dernier à l’Espace Culturel pour parler de ses films et de ses livres.

« Je me suis installé à Villedieu en 1978. C’est là que j’ai écrit un roman policier dont je situe l’action dans ce beau village et les éditions Gallimard m’ont fait la surprise de s’y intéresser. « Graffiti Rock » sera le début d’une nouvelle carrière, suivie de plusieurs romans parmi lesquels « Honey Money » dont l’intrigue se déroule entre Villedieu et Séguret ou « Shanghaï Skipper  » (aujourd’hui réédité) qui se passe à Avignon.
Peu après, un producteur m’a commandé un scénario. C’est ainsi qu’est né « Navarro ». Je conçois la série, le projet est retenu et, très vite, Roger Hanin accepte le rôle. La suite, vous la connaissez : 108 films où le public était au rendez-vous. Le décor du commissariat, le bar de Ginou, la salle de billard, l’appartement de Navarro sont construits dans la banlieue parisienne et pendant les 17 ans qu’a duré la série, rien n’a changé, ni les décors, ni la psychologie des personnages. Succès oblige. »

Mais Tito Topin ne s’arrête pas là. En 1997, il crée sa propre maison de productions « Sérial Producteurs » et réalise des films avec Xavier Deluc dans « Marc Eliot », Bernard Verley dans « Malone ».

Depuis deux ans, il a passé la main, dit-il. Il a délaissé les scénarios devenus trop contraignants et a préféré retourner à la littérature qui lui permet de rester plus longtemps dans cette belle région.
C’est ainsi que naît la trilogie des « Bentch » chez Fayard, et surtout « Photo Finish » chez Rivages, son dernier livre. À paraître en mars, « Parfois, je me sens comme un enfant sans mère », également chez Rivages.
Et toujours à Villedieu, 30 ans déjà. Le nomade s’est sédentarisé.







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Knock ou le triomphe de la médecine [ par Mireille Dieu ]

« Les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent » c’est une citation du Dr Knock, pièce de théâtre du même nom jouée par le Théâtre de la Haute Ville de Vaison, le samedi 6 décembre, à la salle paroissiale dans le cadre du festival Après les Vendanges.
La formule ci-dessus démontre bien tout l’effet comique de la pièce et souligne la crédulité humaine. ll suffit qu’un personnage rusé et hypocrite, utilisant des méthodes infaillibles, se prétende médecin pour qu’il persuade tous les bien portants qu’ils sont malades. Les comédiens ont joué avec talent et le spectateur a été tout de suite enthousiaste. Le public a d’ailleurs été remercié par les artistes.
Parmi les acteurs, on a pu reconnaître Philippe Boulard dans le rôle du tambour de ville. Knock en fait son premier client et c’est pendant la consultation que l’on entend la célèbre réplique : « Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous gratouille ? »
On a également reconnu Richard Sauvage (Villadéen et fils de Françine Sauvage,) qui jouait le rôle de Bernard, l’instituteur du village, qui, après une consultation du Dr Knock, a pour mission d’informer les gens sur ce que sont les microbes, germes et virus, histoire de les alarmer sur leur santé.

La salle paroissiale était comble et c’est en fin de soirée que les spectateurs et les acteurs ont partagé un verre de vin de nos producteurs locaux et de La Vigneronne.







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Soirée cabaret à la « Maison Garcia » [ par Brigitte Rochas ]

Une soirée cabaret à Villedieu ? Le festival Après les vendanges, en quête de village d’accueil, offrait l’occasion de découvrir cette formule.
Le 14 novembre, à 20 h 30, la salle des fêtes de la Maison Garcia recevait les spectateurs et les artistes.
Dès l’entrée, la disposition des tables et l’espace libre entre la scène et le public indiquaient la nouveauté de l’animation.
Les Kalderas commençaient puis rythmaient la soirée par des numéros de styles très variés mais toujours empreints d’humour et de poésie. Chaque fois, les applaudissements chaleureux du public ont récompensé leur prestation.

Parallèlement, deux ensembles d’origine différente se partageaient l’animation de la soirée.

La Bande à Koustic, née au pied du Ventoux, est constituée de musiciens passionnés d’instruments traditionnels
L’Orion Orkestar, est originaire de Bulgarie dont le patrimoine musical traditionnel traduit la richesse géographique et l’histoire agitée de la région.
Les morceaux présentés ont mis en évidence le lien culturel musical qui unit les pays du sud de l’Europe aux pays méditerranéens. Séduits par le dynamisme de l’interprétation, les spectateurs ont volontiers rejoint la piste pour esquisser quelques pas de danse.

L’éclectisme de la soirée a peut- être surpris certains spectateurs ; selon moi, cette formule « cabaret » a sa place dans l’animation de nos villages.









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« La Ramade » joue à Avignon [ par Mireille Dieu]

C’est devant une tasse de thé et un excellent gâteau de pain d’épices que trois pensionnaires, Mauricette, Bertille, Catherine et un éducateur, Lionel Vacheron, m’ont accueillie dans la salle à manger de La Ramade pour me présenter la pièce de théâtre, intitulée Wanted, jouée cet été au festival « off » d’Avignon.

Mauricette raconte que l’histoire se déroule en pleine conquête de l’Ouest avec des cow-boys et des Indiens.
Un chasseur de primes traque un hors-la-loi (un spectateur choisi au hasard). Une squaw de la tribu indienne est blessée et sauvée par un cow-boy. Cet acte d’humanité permet aux deux camps de se réconcilier en fumant le calumet de la paix.
Les deux représentations (une troisième fut annulée à cause d’un orage, et remplacée par une fête) ont été données en plein air dans la cour de l’ancien archevêché d’Avignon.

Certains pensionnaires suivent un atelier de théâtre sous l’égide de Philippe Gleyze, acteur professionnel, réalisateur de la pièce qu’il voulait interactive, car pour lui, la rencontre entre les spectateurs et les acteurs est importante.

Venus du foyer Bon espèr de Vaison, du Centre d’adaptation par le travail (C.A.T.) de Roaix et de La Ramade de Villedieu, la trentaine de comédiens a répété de façon intense sur place et à Avignon.

Afin de permettre au public d’être aussi acteur, les spectateurs entraient par groupes de dix dans un tipi d’accueil où quatre Indiens expliquaient dans un dialecte authentique (traduit simultanément en français) ce qu’ils allaient découvrir et comment ils devaient s’impliquer dans l’intrigue.

Lionel Vacheron dit : « Tout le monde s’est prêté spontanément au jeu et le public a pu se plonger dans la reconstitution de la vie quotidienne d’un village indien, rencontrer les cow-boys et le shériff au saloon ainsi que le chasseur de prime qui a fini par s’emparer du bandit. »

Les éducateurs sont ravis de cette expérience. Ils ont pu apprécier l’implication et la détermination de chacun des acteurs qui ont joué avec justesse et spontanéité. Ils ont fait preuve d’imagination et de solidarité, en particulier face aux trous de mémoire.

Tous se sont très bien adaptés à leur rôle avec une mécanique bien rodée. Les comédiens amateurs ressentent beaucoup de fierté et sont prêts à recommencer puisqu’une nouvelle pièce est en projet. Le thème en sera les pirates.

C’est avec l’aide du Rotary club de Vaison que les décors et les costumes ont été confectionnés.


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Gazette N°60 - 30 avril 2009

Le malade en pleine forme [ par Nathalie Weber, la bricoleuse en scène ]

Des nouvelles du malade imaginaire ? je pense que l’on peut faire un bilan de santé plutôt positif.

Tout d’abord les représentations : plusieurs à Villedieu en juin, octobre et décembre, « dans nos murs ». Le public a toujours été chaleureux et enthousiaste, la salle comble à chaque fois. Un vrai bonheur ! Puis la troupe s’est organisée pour aller jouer à Vaison, Mérindol les Oliviers, Séguret, encore à Vaison et à l’hôpital psychiatrique de Montfavet. Les accessoires dans le van bleu de Laurent Bourgues, chacun son costume et « en route la troupe ! » Il n’est pas simple de s’adapter à des lieux différents : les scènes n’ont pas la même dimension que celle de la salle paroissiale, tous les repères changent mais c’est ainsi l’intérêt de l’expérience : s’adapter. Jouer au centre culturel devant trois cents élèves n’est pas rien ! scène noire, rideaux noirs, immense salle noire de monde… Claude, de main de maître a pianoté sur son jeu d’orgue pour mettre le spectacle en lumières ; Claire a maquillé comédiens et comédiennes, son oeil toujours attentif au moindre détail et c’est la peur au ventre, comme toutes les autres fois d’ailleurs, que les personnages ont pris vie. Puis à chaque fin de représentation, partager un petit verre avec le public est bien agréable car le mot « partage » est capital. Il faut encore garder un peu d’énergie pour tout ranger : accessoires, éléments du décor, costumes, le tout bien agencé dans le van bleu de Laurent Bourgues et retour vers Villedieu, salle paroissiale.

Ensuite, dans notre périple, il faut dire que nous avons été soutenus par un fan club efficace, énergique et surtout généreux. Ce sont eux que vous avez vus aux entrées des représentations, sourire aux lèvres ; eux qui installaient tout pour le pot final et surtout eux qui nous ont encouragés, écoutés tout au long de ces presque deux années. Un vrai bonheur !

Bien sûr, tout n’est pas toujours rose et facile, certains moments sont assez épicés : un costume pas repassé, une tirade oubliée, un seau resté en coulisses et qui devait être sur scène, un projecteur qui ne s’est pas allumé à la seconde voulue, un rideau qui reste coincé, une réplique oubliée, des mots pas articulés, un pantalon oublié (heureusement il y avait un caleçon), un fauteuil qui roule mal, une sonnette oubliée, une autre réplique oubliée, une chaleur insupportable, un froid torride, les trois coups balancés trop tôt… Mais le spectacle continue ! Et c’est aussi ça la magie du théâtre. Sans oublier le trac qui torture, tord les boyaux, « traquignasse » les tripes et les méninges… À chaque fois j’ai peur qu’ Argan, au dernier moment, ne parte, tant il est mal, et puis hop ! ça commence et l’histoire se déroule, les actes s’enchaînent. Le malade est peut-être imaginaire mais la troupe, elle, est vraiment malade et c’est aussi parce que l’on s’entend, se respecte et que tous nous travaillons beaucoup, certes avec grand plaisir, que la troupe est une troupe. Ça n’empêche pas les coups de gueule évidemment. Mais ça c’est la vie ! Nous avons joué devant mille personnes environ, une réussite qui a aussi pu se faire grâce aux subventions du pôle culturel et du conseil général.
Notre malade imaginaire a été filmé le dimanche 15 mars. Là aussi une belle aventure : deux caméras, des micros pointés vers la scène. Ce sont les yeux et les oreilles d’Annie Festas et d’un autre vidéaste qui ont capté les moindres paroles, les moindres gestes, les moindres regards… C’est une élève de terminale du lycée de l’Arc qui fera le montage du spectacle sans oublier la présence, sonore, du public !

Le malade imaginaire est dans la boîte et j’espère qu’il pourra être diffusé dans les collèges et lycées… pour être étudié et donc encore vivant.

L’aventure est finie. Elle fut formidable. Il va falloir faire son deuil, et cela n’est pas facile : Gilles Dedieu regarde « son » fauteuil avec un pincement au coeur, l’on agite parfois la sonnette mais Armelle–Toinette n’arrive pas en disant « On y va ! ». Majo a rangé son clystère, Laurent ne fait plus ses « snif », Anaïs ne rêve plus de Cléante, Rebecca ne se jette plus à genoux, Josette ne renverse plus Gilles dans son fauteuil, Josiane n’est plus appelée « M’amour », Yvan peut finir de boire tranquillement son verre de vin et la pièce de Molière, le livre si usé, si fatigué, est fermé.
Mais, que l’on ne pense pas que nous ne travaillons plus. Au contraire ! Nous préparons le prochain spectacle. L’auteur est Daniel Keene, un dramaturge australien, contemporain, peu connu en France Un tout autre univers, une autre langue, un autre regard sur le monde, une autre émotion à partager.









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« Badaboum », vingt ans [ par Annette Gros Le Tacon ]

Pour fêter les 20 ans de Badaboum, une soirée cabaret était organisée à l’École de cirque concoctée et réalisée par la présidente Marie-Claude Loisy-Beauvallet.
Après l‘apéritif animé par trois guitaristes et un clarinettiste les élèves sous la houlette de Judicaëlle Loisy ont servi avec dextérité un excellent repas. Magali Heilmann, maître de cérémonie, après avoir effectué une prestation au tissu a présenté divers numéros au fil de la soirée : bilboquet, jonglage, trapèze et chansons interprétées par le duo Les Valseuses, Léa Lachat jouant de l’accordéon et Sarah Giommetti chantant de sa voix magnifique.
Anne-Marie et Daniel Durand ont su communiquer la grande passion du cirque à tous les acteurs de cette excellente soirée.







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Anne-Marie et Daniel Durand [ par Claude Bériot ]

1977, Daniel et Anne-Marie arrivent à Villedieu pour passer des vacances dans leur maison. En 1983 ils quittent Paris pour s’installer à plein temps sur la colline de Saint-Claude.
Daniel a toujours été marqué par le cirque du fait que ses parents l’emmenaient régulièrement voir les spectacles des cirques qui passaient dans leur région. C’est ainsi que cette passion le fit entrer dans le monde du cirque. Un jour il rencontre Anthony avec qui il fait équipe. Anthony est l’Auguste, Daniel prend le rôle du clown blanc et donne à leur duo le nom de « Capel et Anthony », clowns musicaux et parodistes. Viennent alors les tournées en France, à l’étranger, les musichalls, les attractions dans les cinémas. Cela dure jusqu’à la fin des années soixante lorsque la crise du cirque les contraint d’arrêter leurs activités.
Daniel change alors de cap et entre dans une société de construction navale en qualité de directeur de la publicité, société où il rencontre Anne-Marie qu’il épouse quelque temps après. Ils créent ensemble, en 1984 le numéro de « Capel et Capello », deux « Auguste » traditionnels mais pas classiques…
Puis, ils se lancent dans l’enseignement et font de l’initiation aux arts du cirque avec des intervenants musiciens qu’ils forment lors des congés scolaires pendant cinq ans. « Les moyens étaient très réduits », dit Daniel, « les accessoires étaient faits de bricolages, les exercices des fildeféristes se faisaient sur un fil de maçon tendu entre deux arbres. Des gros rouleaux en carton et des planches récupérées ça et là, servaient à fabriquer des Rolla Bolla (rouleaux américains), des balles de ping pong peintes en rouge faisaient les nez de clowns » mais ils avaient quand même acheté deux monocycles. C’est pendant cette période que la Fédération française des écoles de cirque (F.F.E.C.) a été créée et, lors d’une réunion, Daniel et Anne-Marie acceptèrent d’être membres fondateurs et, pendant plusieurs années, en ont été administrateurs. Après avoir suivi une formation spécifique, ils auditèrent différentes écoles de la région, puis quand le B.I.A.C. (brevet d’initiation aux arts du cirque) fut instauré, ils firent partie de divers jurys. Les monocycles se cassaient souvent, l’un venait d’être réparé, Daniel sortait de chez le réparateur quand une dame le reconnaît, l’interpelle et lui suggère de créer une école de cirque à Vaison-la-Romaine. Cette dame, Mireille Chassé, conseillère municipale, lance ce jour-là le projet. Par l’intermédiaire de cette dernière, rendez-vous est pris le maire de l’époque. Yves Meffre est clair : « C’est très bien votre projet, dit-il, mais j’ai suffisamment de soucis avec les écoles municipales, créez donc une association loi 1901, je mets à votre disposition l’espace culturel pour vos cours le mercredi ». Nous sommes en 1989, le Centre d’Initiation aux Arts du Cirque des Voconces et des Baronnies – L’École de cirque Badaboum, venait de prendre vie.

Des cours sont donnés également à Nyons, Valréas, Tulette, Sainte Cécile, Rasteau et Saint Paul-Trois-Châteaux, ce qui a entraîné la multiplication des élèves.

À son début l’école en comptait dix à douze, aujourd’hui ils sont plus de 300 et depuis sa création, quatre sont devenus professionnels. Ceux-ci viennent quand ils le peuvent donner un coup de main lors des spectacles.

Il existe chaque année un festival (Circa) à Auch dans le Gers qui rassemble les numéros sélectionnés dans toute la France. L’école Badaboum y participe régulièrement, souvent avec des numéros sélectionnés et y emmène d’autres élèves qui n’ont pas eu la chance d’être retenus. Plusieurs centaines sont présents lors de ce festival sur toute une semaine. Ils voient divers spectacles et peuvent suivre des ateliers. Les enfants adorent ces journées et l’on comprend pourquoi il existe 150 écoles de cirque agréées par la fédération.


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Marie-Claude Loisy-Beauvallet, Gérard Reynaud, Daniel et Anne-Marie Durand et Sophie Rigaud



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Gazette N°61 - 28 juin 2009

Vous avez dit « bourrée » ? [ par Armelle Dénéréaz ]

Passionnés de musiques traditionnelles, Brigitte Caillaut et quelques amis rencontrés lors de bals folk, ont créé en juin 2000, à Villedieu, l'association Art et Nature (Artena). L'idée de cette association était d'organiser des manifestations entre le Haut Vaucluse et le Sud Drôme pour permettre aux amateurs de s'adonner plus facilement à leur passion.

C'est dans ce but que le 16 mai dernier, Artena a organisé un bal folk à la salle des fêtes du village, avec le groupe Cabr'e can. Les trois musiciens, en développant une énergie à vous couper le souffle, ont fait vibrer la salle et fait danser l'assistance jusqu'à l’épuisement, avec un chaleureux accent et une verve bien de chez nous !

Connaissant deux des intervenants musicaux lors de classes vertes à la Magnanarié, j'y suis allée, un peu par curiosité, mais surtout avec les nombreux souvenirs des bals folks de ma jeunesse. Après quelques minutes de timidité et d'hésitation, je me suis laissée porter et c'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé les pas de danse, relégués au fond de ma mémoire. Seul ou en couple, il est très facile de s'accrocher à une ronde ou à une farandole, et de s’initier au fur et à mesure.

Une intervenante montre les pas et donne les indications. La musique démarre et très vite la magie opère ! On passe de bras en bras, les couples se font et se défont à chaque pas, et hop ! on change de cavalier sans se lasser, aux rythmes effrénés des polkas, foxtrots ou autres bourrées. Ouf ! on se retrouve à bout de souffle et en nage. Il ne faut pas forcément savoir danser pour venir à un bal folk et s'amuser.

Il y avait ce soir-là un grand nombre d'amateurs venus tout simplement partager un très bon moment autour de musiques et danses issues, bien souvent, du monde rural. Ces danseurs sont des accros, des mordus et ne ratent pas une occasion. Visiblement, cet engouement est partagé par beaucoup de gens qui chaque semaine tentent de dénicher un bal folk quelque part.

Peu de Villadéens étaient de la partie, sans doute mal ou peu avertis. Il est certain que ceux qui étaient présents ce soir-là, se sont bien amusés.

À quand un bal folk sur la place ?







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Premier « impromptu » de la saison [ par Claude Bériot ]

Rendez-vous était donné au traditionnel point de rencontre, le parking Garcia, d'où les curieux sont partis sur les lieux, tenus secrets, du premier « impromptu » de la saison : c’est à La Vigneronne qu’ils se sont rendus.

On pouvait être rassuré, compte tenu de l'endroit, la rencontre se terminerait par un apéritif !

C'est Jean Dieu, président de la cave, qui a reçu les visiteurs. Il les a emmenés dans le dédale des salles, couloirs, escaliers, souterrains où, à chaque pause, il a expliqué les transformations apportées à la cave. Il a indiqué les aménagements importants qui ont été réalisés comme la mise en place de techniques nouvelles permettant des améliorations essentielles à la fabrication des vins. À chacune de ces présentations, des acteurs du théâtre de La Gazette ont lu des poèmes sur le vin, choisis par Nathalie Weber, animatrice du théâtre : Baudelaire, Pirotte, Ronsard, Revel et d'autres encore ont accompagné poétiquement cette visite très réussie.
La plupart des personnes présentes n'avait jamais eu l'occasion de visiter ces lieux.
Tous les participants ont été très satisfaits de cette découverte, laquelle s’est poursuivie par la dégustation attendue de quelques vins accompagnés par de succulents amuse-gueules.

Le prochain « impromptu » se déroulera le mercredi 8 juillet, à la même heure et au même lieu de rendez-vous.

Vous n'en saurez pas plus.







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Un chœur allemand [ par Armelle Dénéréaz ]

Samedi 30 mai, une petite manifestation quasiment passée inaperçue, s'est déroulée d'abord dans l'église, puis sur le parvis.
Un chœur allemand, en séjour à la Magnanarié, l'Andréas Kantorei d'Obertürkheim des faubourgs de Stuttgart, est venu offrir une petite aubade de fin de stage. C'est leur façon à eux de nous remercier et aussi d'apprécier l'acoustique du lieu.
Il est vrai que depuis 1999, ce chœur apprécie de venir en Provence et particulièrement à Villedieu pour goûter les saveurs locales, le soleil, le vin rouge et pratiquer leur art sous d'autres cieux.

Quelques passants ont pu apprécier la prestation, certains ont regretté de ne pas avoir été prévenus, notamment une voisine de l'église qui est arrivée à la fin, attirée par le chant.

La prochaine fois, nous nous efforcerons d’améliorer la communication.

Après tout ce petit concert impromptu rappelle que le chant peut être spontané et gratuit.





L'Andréas Kantorei d'Obertürkheim



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Naturopathie [ par Claude Bériot ]

La naturopathie, cette approche de la santé fondée sur le respect des lois naturelles, s'appuie sur les capacités d'autoguérison de la personne. Mais dans nos sociétés actuelles, de plus en plus agressives sur les plans physiologique et psychologique, on a déjà oublié comment appliquer de bonnes règles d'hygiène de vie, celles qui sont propres à conserver ou à recouvrer la santé. Valérie Siméon Palpacuer a suivi une formation très large dans ce domaine et se propose d’apporter ses conseils préventifs et curatifs.
En complément de la naturopathie fondée sur la nutrition, la diététique et l'hygiène de vie, Valérie Siméon Palpacuer a étendu sa formation à la phytothérapie, à l'aromathérapie, à l'oligothérapie et à la vitaminothérapie, qui se révèlent être des aides précieuses pour l'organisme. Nous sommes de plus en plus confrontés à une alimentation que le raffinage a fait passer de vivante à l'état de carencée. Ces « outils naturels » viendront alors renforcer ponctuellement le système immunitaire de l'organisme, lui permettront de recouvrer l'équilibre en l'aidant à se purifier et respecteront son fonctionnement sans effet secondaire.
Valérie a ouvert son cabinet à Saint-Roman-de-Malegarde, où elle s'attache, lors d'échanges avec ses patients, à détecter les causes des dérèglements en collectant leurs données personnelles. En réalisant ce bilan, elle peut ensuite dispenser ses conseils nutritionnels d'hygiène de vie qui permettront la conservation ou le développement des potentiels naturels de l'organisme. Cet accompagnement permet alors d'accéder à un mieux-être certain.
Si l'alimentation véhicule aujourd'hui de nombreux produits toxiques qui s'accumulent dangereusement dans l'organisme, la sédentarité a également une incidence majeure sur la dégradation de notre santé. Le stress, que nous nous habituons à supporter a, lui aussi, de nombreuses implications dans le manque de qualité du repos. Nous pensons ne pas pouvoir échapper à tous ces aspects de notre quotidien et les subissons, accompagnés de nombreux petits maux qui deviennent ensuite chroniques et ajoutent à notre fatigue. Or, il est possible d'accéder, grâce à la naturopathie, à un meilleur état général.

Valérie Siméon Palpacuer,
L'Olivette, Route de Rasteau,
84290 Saint-Roman-de-Malegarde.
06 32 32 10 03


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Valérie Siméon Palpacuer



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Gazette N°62 - 15 octobre 2009

Les soirées de « La Gazette » : cru 2009

Décidément, on ne s’endort pas à Villedieu ! Entre la soupe au pistou du Tennis club et l’aïoli de la fête votive, La Gazette a réussi à placer son huitième festival et a offert aux Villadéens, aux voisins et auxtouristes une nourriture plus intellectuelle.
Les bénévoles se sont activés sous une température caniculaire pour que tout soit prêt. À l’heure dite, les sympathiques caissières étaient en place, ainsi que le poiçonneur de billets parisien et barbu, le bar illuminé, les réfrigérateurs pleins de boissons diverses, le podium bien calé, les lumières et le son bien réglés, les chaises bien alignées.
Les spectateurs seront-ils au rendez-vous ? Oui, ils étaient très nombreux au premier des trois concerts, proposé le mercredi 22 juillet, dans le Jardin Régine Clapier. La température est agréable, l’ambiance détendue, une cigale s’est invitée et a participé, à sa façon, au concert jusque vers 23 heures.
Le groupe Alpagaie, formé de quatre musiciens de jazz, est inspiré par le style de la Nouvelle-Orléans et celui du « swing ». Il joue des thèmes de Louis Armstrong, de Duke Ellington et de bien d’autres musiciens de jazz. On ne s’ennuie pas un instant, le public participe et ma voisine, réticente à ce style de musique, me confie qu’elle ne regrette pas d’être venue. Le jazz compte ainsi une adepte de plus.
La soirée s’est terminée vers minuit et chacun est reparti en emportant quelques notes de musique dans la tête.
Michèle Mison


Les trois concerts proposés cette année par La Gazette, au Jardin Régine Clapier, ont connu le même succès qu’en 2008, avec même une légère augmentation de la fréquentation pour ce cru 2009. La plupart des 377 spectateurs qui ont fait le déplacement n’ont pas été déçus.

Le festival a commencé le mercredi 22 juillet avec la formation de jazz Alpagaie. Ce duo, mené par Didier Toffolini au piano et Magali Martin à la contrebasse, s’est transformé pour l’occasion en quatuor avec, venus en renfort, Fabien Cartalade au trombone et Pierre Couteaudier à la batterie. Le répertoire concentré sur le thème des années folles a su conquérir les auditeurs avec des interprétations toutes personnelles de valeurs sûres telles que, Nick La Rocca ou encore Duke Ellington. Les musiciens ont aussi joué de nombreuses compositions de Didier Toffolini et Magali Martin.

Le jeudi 23, la scène était offerte au groupe Chtriky. Bien que de nombreux spectateurs nous aient fait remarquer que ce nom était « carrément imprononçable », le plaisir de la découverte fut au rendez-vous.

Le compositeur et chanteur Hervé Peyrard, le guitariste Sylvain Hartwick et le percussionniste Ludovic Chamblas nous ont transportés dans un univers tendre, poétique et humoristique avec des textes originaux empreints d’amour, d’enfance et de légèreté.

Le festival s’est achevé avec la soirée du vendredi 24 qui a vu se rassembler un public déjà conquis, venu applaudir le groupe Let Hit Be, bien connu dans notre région et que La Gazette avait déjà présenté le 20 juillet 2005.

Les « Beatles a capella » n’ont pas pris une ride et c’est avec un immense plaisir que nous avons réentendu l’interprétation vocale audacieuse des plus grands tubes des Fab. four (Les quatre fabuleux), servie par Christian Moulin, Michel Bonnaud, Ludovic Perron et Pierre-Éric Rousseaux.
Olivier Sac





Rosy Giraudel et Josette Avias



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Les soirées impromptues de l’été

Mercredi 8 juillet

À 19 heures, une soixantaine de personnes attendent devant La Maison Garcia le départ vers l’inconnu, c’est le principe de l’impromptu : on ne sait pas où l’on va. Ce jour-là direction chemin de Saint-Laurent, arrêt à mi-pente sur un coin de champ dégagé où des tables sont dressées pour une dégustation après découverte.
La découverte : un parcours de vingt minutes à travers les champs, au flanc de la colline du Serre de la Donne, sur les terres de Thierry et Patricia Tardieu et sur celles de la ferme Marin.

L’objectif était de présenter un coin typique de la campagne villadéenne. J’ai donc eu le plaisir de guider le groupe à travers champs et d’expliquer un peu la transformation du paysage : comment et pourquoi cultive-t-on en terrasse (nivellement, dégagement des pierres) ? pourquoi laisse-t-on des haies d’arbres et de plantes ? comment le paysage a-t-il changé ?
Il y a à peine soixante ans les oliviers et les arbres fruitiers, abricotiers et cerisiers surtout, dominaient ici, même si la vigne était présente de manière importante. Après le gel catastrophique de février 1956, avec une chute brutale des températures à – 20°C, les oliviers ont été remplacés en bonne partie par la vigne.
La colline est, à son sommet, couverte d’un bois méditérranéen typique dominé par le pin d’Alep, le chêne blanc et le genévrier. C’est un milieu de vie pour les oiseaux et les mammifères comme les sangliers et les cerfs, et c’est une protection contre l’érosion des terres dans une région de culture à fortes pentes et d’orages violents. Ces restes de forêts sont des réservoirs de diversité biologique à préserver.
Avant-dernier arrêt à la ferme Marin. On parle des animaux présents dans les fermes, il y a à peine cinquante ans : les moutons, les mulets qui ont disparu aujourd’hui. On rappelle aussi l’élevage du ver à soie, jadis très important. Dans la campagne, il reste l’arbre alimentaire du ver à soie, le mûrier, et encore beaucoup de chênes verts, de marronniers et de noyers mais presque plus d’amandiers et de noisetiers très présents il y a un demi siècle.

Dernier arrêt : dégustation de produits locaux à l’ombre, un temps pour les Villadéens et les visiteurs de l’été de faire connaissance autour d’un verre de jus de raisin, de vin en présence des producteurs. Une démarche simple, directe et fort appréciée.
Jean-Pierre Rogel



Mercredi 5 août

Comme pour les précédents impromptus, à 19 heures, une centaine de personnes se répartissaient dans des voitures et partaient, guidées par la voiture-pilote.
Descente vers le chemin de Saint-Laurent puis remontée jusque, cette fois, la chapelle du même nom où des tables étaient dressées. Un groupe de musiciens attendait les visiteurs, qui s’installèrent sous les arbres et c’est Pierre Arnaud qui entama la soirée en racontant l’histoire de cette petite chapelle qui existait avant 1648.
Du temps du « mal » (la peste), elle avait été profanée et l’évêque avait ordonné une nouvelle bénédiction. Elle fut vendue à la Révolution du fait de la nécessité de travaux de restauration, et plus tard en 1819, revendue pour la somme de 135 livres à Casimir Breton, habitant de la paroisse.
Vers 1880, elle se trouvait encore dans un état de délabrement tel qu’on ne pouvait y célébrer décemment les saints mystères. Il fut alors fait appel à la générosité des paroissiens qui répondirent favorablement , malgré les mauvaises récoltes, en travaux et en apports d’argent pour une somme de 416, 50 francs. Un don de 500 francs de Casimir Breton permit de compléter les fonds pour les travaux de restauration. La nouvelle cloche reçut l’inscription « Don de Monsieur Casimir Breton ». La chapelle, ainsi restaurée, fut bénie le 20 août 1882.
En 1962, la chapelle fut nettoyée et repeinte par une équipe de scouts alsaciens puis d’autres travaux furent entrepris au fil des années par des Villadéens et par la commune. C’est dans cette chapelle qu’est célébrée la messe du 10 août, jour de la Saint-Laurent.
S’ensuivit un moment musical avec Jean-Bernard Plantevin à la guitare, Thibaud son fils au tambourin, Christophe Feuillet à l’accordéon et une charmante violoniste, Sylvie Delannoy qui interprétèrent des chansons provençales.

Enfin, plusieurs producteurs de Villedieu ont fait découvrir aux nouveaux visiteurs leurs olives, tapenades et vins.
Les fidèles des impromptus trinquèrent avec eux.
Claude Bériot



Mercredi 9 septembre

Les promeneurs qui voulaient découvrir ce qu’était le lieu secret de l’impromptu de septembre se sont retrouvés dans les vignes de Pierre Arnaud que borde la route de Buisson.

Dans la parcelle où nous nous trouvions, on pouvait goûter au muscat de Hambourg vendu essentiellement en France, et aux gros grains de l’Alphonse Lavallée qui s’exporte en Allemagne.
Comme l’ensemble de la production de La Ferme des Arnaud, ces vignes sont traitées biologiquement et c’est avec des grossistes « bio » que Pierre Arnaud travaille.
Il a expliqué quelques façons de faire dans l’entretien des vignes pour optimiser le développement des fruits et en assurer la qualité. « Par exemple, conserver l’herbe dans les vignes peut être une bonne chose, ne pas couper certaines feuilles pour protéger les grappes d’un soleil trop fort ou au contraire les couper pour exposer au maximum les baies selon l’orientation. La qualité de la récolte se détermine dès la naissance des tiges. Au printemps on ébourgeonne, vers la mi-juillet on effeuille pour que la grappe ait du soleil, le soleil levant relativement doux jusqu’à midi. Ce travail se fait entièrement à a main et représente un très gros investissement, mais c’est à ce prix que l’on obtient cette qualité. Par ailleurs il permet un traitement moindre ».

Marie-Christine Lys, la sœur de Pierre Arnaud, formée au travail de la vigne, faisait goûter les raisins aux visiteurs et répondait à leurs questions pendant que Martial, le fils de Pierre Arnaud transportait les caisses de raisins à l’abri du soleil.

Tout le monde fut invité à goûter aux jus de raisin, aux vins rouges ou rosés accompagnés d’amuse-gueules. Le soleil se couchait, la lumière était très belle et Fred Blisson interprétait une chanson d’Alain Bashung. Encore une agréable balade, qui terminait le cycle des impromptus de l’été.
Claude Bériot





8 juillet



5 août



9 septembre



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Les peintres dans la rue [ par Claude Bériot ]

La journée des peintres dans la rue a été particulièrement calme cette année. Moins d’exposants, peu de visiteurs et encore moins d’acheteurs. Peut-être y a-t-il, depuis quelques années, trop d’expositions dans les villages des environs pendant la période assez courte où les peintres peuvent espérer bon nombre de curieux.
Que faut-il en déduire ? déplacer la date de cette journée, trouver une attraction qui attire les amateurs de peintures, faire un effort supplémentaire et plus d’originalité dans l’information. Pourtant, Villedieu est particulièrement apprécié des personnes de la région et des estivants qui y reviennent chaque année.

Il serait intéressant de discuter de ces questions pour trouver des améliorations à cette exposition très riche en découvertes et en contacts avec les artistes.







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Fête de l’amitié [ par Mireille Dieu ]

Le samedi 4 juillet, j’ai assisté à une représentation théâtrale dans le Jardin Régine Clapier qui n’était pas « donnée » par la troupe du théatre de La Gazette.

ll s’agissait, en fait, de Noces d’or, pièce de Paulette Matthieu, jouée par une troupe formée pour la circonstance d’Yves Chauvin, d’Armelle et de Rébecca Dénéréaz ainsi que de l’auteur.
Cette saynète, écrite en provençal à l’origine, a été traduite en français afin que les spectateurs puissent tous en comprendre le sens.

Sidonie (Paulette Matthieu) se prépare à se rendre à une invitation à des noces d’or quand le réparateur de télévision (Yves Chauvin) vient dépanner le poste.
Son travail accompli, il prend l’apéritif puis un autre verre puis encore un autre jusqu’à ce que Sidonie lui enlève la bouteille. Une démarcheuse accompagnée d’une jeune fille (Armelle et Rébecca Dénéréaz) entre pour faire de la réclame mais Sidonie, pressée de se rendre aux noces d’or, met tout le monde à la porte en menaçant ces importuns de son balai.

La fête avait commencé par la messe célébrée dans l’église Saint-Michel à la fin de l’après-midi.

Le plat principal du repas fut constitué d’une paëlla préparée par La Marmite vaisonnaise. Une centaine de personnes ont participé à la fête.







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« Qui sait ? » [ par La bricoleuse en scène ]

Qui sait ? est une pièce de Daniel Keene qui sera jouée par la troupe du Théâtre de La Gazette.

Ils se nomment Syd et Moe, Marion, un homme, Dick, Tom et Harry, Marie et Marguerite, Helen, un homme, une femme, une jeune fille : les personnages des différentes pièces courtes et moins courtes de Daniel Keene.
« Ils essaient tous de porter de la lumière dans un panier, ils essaient tous de faire entrer un infini de douleur dans un dé à coudre » paroles de l’auteur à propos de ses personnages.

C’est dans un tout autre monde que celui du Malade imaginaire que la troupe du Théâtre de La Gazette va vous emporter. Émouvoir, est le maître mot de notre travail cette année !
« Qui n’est pas meurtri ? Qui n’est pas seul ? Qui peut aimer sans crainte ? Qui peut exprimer son amour avec toute la force que l’on sent contenue en lui ? Quand les mots seuls suffisent ? Je veux que mes personnages hissent leur âme à la surface de leur peau ».

Daniel Keene est un écrivain né à Melbourne en 1955, mais l’Australie n’est pas présente dans son théâtre, non, il est universel, il parle à tous. Cela fait plusieurs mois que nous répétons avec ferveur des interrogatives au creux des phrases car ce théâtre n’est pas facile. Pas facile la vie non plus, de toute façon.
Nuit, un mur, deux hommes, l’une des pièces, sera jouée pour la première fois en France, à Villedieu ! Une première nationale. Pour nous encourager, nous soutenir, Séverine Magat, merveilleuse et exigeante traductrice de l’auteur, viendra le 14 novembre 2009 pour la première.
Autant que la surprise en soit une, je n’ose pas en dire plus si ce n’est que la salle paroissiale reste un lieu magnifique pour le théâtre.





En pleine répétition



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Les Philippins [ par Armelle Dénéréaz ]

Du 25 juillet au 1er août dernier, Vaison organisait le Festival des Chœurs lauréats.
Cette manifestation qui a lieu depuis 17 ans dans la ville rassemble les chœurs les plus prestigieux du moment, primés à l’un ou l’autre des grands concours européens de chant choral. Ces chœurs atteignent l’excellence, ce qui fit dire à Marcel Corneloup, président fondateur de ce festival, que Vaison accueille en ses murs « l’excellence polyphonique ».

Quatre chœurs sont invités chaque année. Ils donnent chacun un concert à la cathédrale de Vaison et d’autres dans la région.
On a pu ainsi, cette année, entendre le Chœur Apz Tne Tomsic de l’université de Ljubljana en Solvénie, le Choeur philharmonique des enfants de Prague et les Gentlemen singers venant de la République Tchèque et enfin The university of the Philippines Madrigal Singers of Quezon City.

Cette formation était logée à La Magnanarié. C’était un grand honneur de recevoir ces Philippins sachant qu’ils ont, à plusieurs reprises, remporté les plus hautes récompenses (premiers prix et grands prix) dans les concours les plus prestigieux du monde entier. Ils ont également été les premiers à être deux fois vainqueurs du Grand Prix européen.
Après une tournée de deux mois qui les a conduits en Allemagne, en Italie, dans le Morvan et enfin à Villedieu et avant de séjourner en Provence, ils ont fait un crochet par Paris où ils furent accueillis par l’Unesco pour recevoir le Prix de l’artiste pour la paix. Cette distinction fut certainement pour eux un grand honneur. Le soir même de leur arrivée, ils ont donné un concert de qualité à la cathédrale de Vaison.

lls ont offert un très large répertoire de tous les styles : renaissance, période classique, folklore des Philippines mais aussi international, musique contemporaine et d’avant-garde, opéra, musique populaire. Leur focalisation sur le madrigal est à l’origine de leur disposition particulière sur scène : ils chantent en effet assis en demi-cercle et sans chef.
Le public admiratif leur a fait une ovation longue et chaleureuse à la hauteur de leur excellente prestation. C’est avec beaucoup de gentillesse qu’ils ont séjourné à La Magnanarié, participant simplement à la vie de la maison comme il l’est demandé à chaque convive.

Fatigués d’une telle tournée ils ont apprécié de se reposer le matin, de flâner et surtout de pouvoir se concentrer sur le concert de la soirée suivante.

En voyage depuis plusieurs semaines ils sont repartis le samedi soir pour Bruxelles où ils donnaient un dernier concert avant de s’envoler pour les Philippines.

La plupart, étudiants, étaient heureux de rentrer au pays sachant qu’ils partent pour une nouvelle tournée aux Etats-Unis dès septembre. Artistes nomades toujours entre deux avions durant deux mois, ils goûteront des nourritures différentes et s’adapteront à des modes de vie étrangers avec grande gentillesse, courtoisie et curiosité pour le pays visité.


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Gazette N°63 - 23 janvier 2010

Myriam Boyer [ par René Kermann ]

L’an dernier déjà, j’avais envie d’écrire un article parlant de Myriam Boyer que tout le monde connait à Villedieu. À chaque aïoli, ainsi que le soir au bal, elle est présente lorsqu’elle ne tourne pas. On la rencontre sur la place du village participant à la fête avec sa gentillesse, sa simplicité et son charme.
Je voulais faire cet article après son deuxième Molière (récompensant la meilleure comédienne de l’année). Les hasards des calendriers et des spectacles l’ont empêché. Il n’est jamais trop tard et voici chose faite.

Née à Lyon, Myriam Boyer après avoir débuté à seize ans comme dactylo-facturière, se mit au théâtre par hasard.
Un beau jour elle pousse la porte du Théâtre de la Coix rousse à côté de chez elle. La directrice lui conseille de prendre des cours de comédie et de revenir la voir – À son premier spectacle elle est « serviteur de scène » et exécute les « changements à vue ».
À dix-sept ans, elle obtient le premier prix du conservatoire de Lyon. L’avenir n’étant pas lyonnais, elle « monte » à Paris et s’inscrit au Centre d’art dramatique, rue Blanche, pour suivre des cours. Payée à la ligne de texte, au début, de fil en aiguille, on lui confie des petits rôles à la télévision, puis au cinéma et au théâtre. Son premier rôle à la télévision, c’était : « Bon Dieu, mais c’est bien sûr », Les cinq dernières minutes avec l’inspecteur Bourrel (Raymond Souplex) dans l’épisode « Les Enfants du faubourg ».
Mariée à Roger Cornillac avec qui elle a eu un fils, Clovis, elle a également été mariée à John Berry jusqu’à sa mort en 1999. Ils ont eu un fils Arny Berry. Je me souviens – je crois que c’était en 1984 – que, Villadéen depuis quelques mois, je me trouvais avec mon fils de cinq ans aux Jardins de l’église (à l’époque, aucune barrière n’empêchait d’y pénétrer). Là, il y avait John et Arny avec leur chien. Très vite, nos enfants ont joué à lancer un bâton que le chien rapportait inlassablement à chaque fois.
La carrière de Myriam Boyer s’est partagée entre cinéma, télévision et théâtre. Elle m’a dit : « J’aime les trois, mais s’il y a longtemps que je n’ai pas fait de télévision, ça me manque. Idem pour le cinéma et le théâtre.
On a pu voir Myriam Boyer dans des téléfilms comme Le Vin qui tue, Rêveuse jeunesse et quelques épisodes de L’Instit, des Brigades du Tigre ou de Julie Lescaut et au cinéma, dans : Le Voyage d’Amélie, Vincent, François, Paul et les autres, Hôtel de la plage, Série noire, Le Voyage à Paimpol de John Berry, etc.
Le théâtre l’a récompensée deux fois en lui attribuant le Molière de la meilleure comédienne de l’année 1997, pour la pièce Qui a peur de Virginia Woolf ? et en 2008 pour La Vie devant soi, avec 450 représentations.
Myriam Boyer s’est mariée récemment avec Vincent Philippe, comédien lui aussi.







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Dany Brison, photographe [ par Bernadette Croon et Jean Marie Dusuzeau ]

Dany Brison et Myreze Jacobs venaient passer leur vacances à Villedieu depuis plus de vingt ans et s’y sont installés, en mars 2007, dans une maison du quartier Pierre Prad.
Dany Brison a accompli une carrière de photographe à Anvers, en Belgique, avant de prendre sa retraite en 2009.

Né en 1944 à Mortsel, près d’Anvers, il a fait des études classiques et scientifiques avant de se former aux arts graphiques puis de se spécialiser dans l’ensemble des techniques de la photographie.
En 1969, au retour du service militaire, il a commencé son activité professionnelle par la réalisation de portraits de mariage puis très vite par la photographie industrielle.

Au bout de quelques années, sa clientèle se diversifie et, en 1977, Il reçoit des commandes venues de France, Suisse, Allemagne, États-Unis, Espagne, Pays-bas et Italie.

À partir de 1982, il voyage régulièrement : plusieurs fois aux États-Unis (dont une fois en Floride séjour correspondant au premier prix d’un concours organisé par la société Kodak), plusieurs fois en Égypte, plusieurs fois en Inde, ainsi qu’au Népal, au Ghana, etc. Il en ramène de nombreux clichés personnels.

Depuis 1990, il s’est consacré à la photographie et à l’impression numériques dans tous leurs aspects en collaboration avec la société Agfa-Gevaert.

Des photos réalisées au cours de ses nombreux et lointains voyages ainsi que des vues de Villedieu et de ses environs, Dany Brison à réalisé une sélection qu’il a exposée dans la salle Pierre Bertrand au cours du mois d’août. Ainsi le 15 août il n’y eut pas que des peintres dans les rues du village.

Signalons à ceux qui auraient manqué l’occasion de voir les œuvres photographiques sur papier, sur toile et sur ordinateur de Dany Brison qu’il les présentera à nouveau, au mois de mars 2010, dans la salle des expositions de Rasteau


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Gazette N°64 - 8 avril 2010

Que ceux qui aiment « le Danny » se lèvent ! [ par Véronique Le Lous et Bernadette Croon ]

Nous étions invitées au vernissage de l'exposition des photos de Danny Brison au nouveau caveau de Rasteau.

Dans ce bel environnement minéral et lumineux, les photos qu’il a réalisées lors de ses différents séjours en Inde sont bien mises en valeur et sont une réelle incitation au voyage.

Nous vous engageons à aller admirer ses œuvres exposées jusqu’au 7 mai 2010.







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Quelques mots sur les trois pièces présentées par le Théâtre de La Gazette le samedi 9 mars 2010 [ par Anne-Marie Durand et Annette Le Tacon ]

En fait, il faudrait écrire tout de suite, en sortant de cette séance, pour transmettre toute l'émotion reçue, assenée presque, par les interprètes des trois pièces de Daniel Keene respectivement : « Brève obscurité », « Les porteuses de lumière », « Marie et Marguerite ».

La première, magnifiquement interprétée par Josette Avias, qui de plus a la lourde tâche de démarrer le spectacle, nous met aussitôt dans l'univers de Daniel Keene. Là, il s'agit de la solitude qu'elle évoque avec des mots simples, tranquillement, comme une fatalité.

La deuxième progresse dans cet univers où les êtres se débattent ouvertement. Elles sont deux personnes, Armelle Dénéréaz et Anaïs Corail, mais en font une seule (c’est ce que l'on va découvrir) et là également on va comprendre, accepter même la situation. Leurs regards se croisent, se scrutent intensément, une sorte de joute où la personne la plus âgée s'incline. Elles nous font vibrer.

Nous font vibrer (peut-être encore plus) Majo Raffin et Josiane Le Baron au cours de leurs conversations que l’on pourrait, à première vue, juger anodines. Quel bel échange entre la personne qui a les pieds sur terre mentalement (mais pas physiquement) et l'autre, douce, semblable à un petit oiseau égaré, avançant à pas menus, s'asseyant en prenant bien soin de rabattre son peignoir sur ses genoux et très tourmentée pour savoir dans quelle catégorie classer la tomate : fruit ou légume ?
Quel dilemme !

Et des interrogations elle en a de plus graves, dont celle de savoir si elle n'est pas en train de s'en aller. Sa compagne est là, fort heureusement « de l'ordre, de l'ordre avant tout » et elle analyse trop bien la situation pour ne pas vouloir la cacher. Magnifique duo remarquablement interprété.
Les comédiens sont longuement applaudis ainsi que Nathalie Weber, metteur en scène, dont on a pu apprécier le talent dans les pièces du même auteur : « Nuit, un mur, deux hommes », « Le tabouret à trois pieds » et « Kaddish ». Nathalie Weber remercie Paulette Mathieu pour le prêt de la salle paroissiale ainsi que les membres du « Fan club » de la troupe qui une fois encore nous ont régalés en fin de spectacle. Elle est heureuse aussi de constater que de nombreux jeunes, avec lesquels elle travaille au collège, sont venus assister à cette séance.

Les Villadéens sont très chanceux d'avoir chez eux une telle qualité de théâtre.





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La Vivandière à Nyons [ par Olivier Sac ]

La Vivandière est un centre culturel créé en 2009. Sa vocation est de favoriser les rencontres et les échanges dans le domaine du théâtre et des arts associés.
Elle propose des activités culturelles en plusieurs langues destinées à la fois à un public local, mais également international.

Installée dans les anciens locaux du site industriel « Aux produits du Dauphiné et de Provence » (P.D.P.), une confiturerie désaffectée dans les années 90 et rénovée en 2009, elle bénéficie d’une situation exceptionnelle à proximité du pont Roman et de la vieille ville de Nyons.

Les stages sont ouverts à tout public, qu’il soit débutant ou confirmé, sans limite d’âge. Ils se déroulent dans une salle climatisée de 130 m2. Une mezzanine avec café, des vestiaires avec douche et toilettes, ainsi qu’un grand jardin, sont à la disposition des participants.

Renseignements : www.vivandiere.fr


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Gazette N°65 - 18 juin 2010

Une journée sous le signe du théâtre [ par Nicole Lions ]

C'est le dimanche 2 mai, par un temps un peu maussade, que plus de soixante personnes se sont retrouvées dans la salle paroissiale de Villedieu pour une rétrospective des six pièces de Daniel Keene que nous proposait le Théâtre de La Gazette.

En effet, tout au long de cette année nous avons pu apprécier deux par deux et en différents endroits (au Théâtre des 2M à Puyméras, à la salle paroissiale de Villedieu, etc.), les pièces de cet auteur australien que Nathalie Weber nous a fait découvrir et qu'elle a su remarquablement mettre en scène.

Pour avoir assisté plusieurs fois à ces représentations et malgré la dureté du propos de l'auteur, j'ai pu mettre à distance l'émotion qui m'avait bouleversée la première fois et apprécier les mots à leur juste valeur. C'est que Daniel Keene sait traduire l'exclusion avec une force et une vérité bouleversantes, que ce soit la maladie, la vieillesse ou la rupture avec la vie ordinaire, tout ce qui peut nous mettre hors la vie « normale ».
Mais j'ai pu apprécier aussi au fil de ces diverses représentations l'énorme travail fourni par les acteurs qui ont su par leur jeu formidable nous prendre aux tripes en rendant totalement palpable ce réel douloureux et sensible.

Ce fut Guillaume Gouchault qui débuta avec « Kaddish », nous plongeant tout de suite dans l'univers sombre de Keene avec brio, suivi pour la deuxième pièce « Brève obscurité », par une émouvante Josette Avias amenée dans son caddie et trimbalant sa solitude extrême.
Puis, Yvan Raffin, Guillaume Gouchault et Gilles Dedieu ont interprété « Le tabouret à trois pieds » avec une telle crédibilité que dérangement, questionnement et émotion se mêlaient pour nous scotcher sur nos chaises.

Pour clore cette première partie, « Marie et Marguerite » ont navigué entre humour et gravité, avec une Majo Raffin formidable Marguerite s'accrochant à son fauteuil roulant et s'efforçant de garder un maximum de rationalité, face à l'extraordinaire Josiane Le Baron (Marie). Celle-ci dans sa petite robe de chambre en pilou se cramponne à la vie dont il semble ne lui rester plus qu'un souffle tant elle parait frêle et son esprit à la limite de la rupture.

Pour nous remettre de nos émotions (et même de nos larmes) le fan-club du Théâtre de La Gazette a profité de l'entracte pour nous servir un bon verre de marquisette, que le temps nous a autorisé à déguster sur la placette. Il nous a permis de reprendre notre souffle pour enchaîner avec la deuxième partie.

Ce fut tout d'abord Armelle Dénéreaz, superbe dans « Les porteuses de lumière », transformée, grimée en vieille femme, toute la misère du monde se retrouvant sur ses pauvres épaules poussiéreuses, qui se confronte avec sa jeunesse perdue représentée magnifiquement par les traits et les beaux yeux étonnés, grands ouverts sur la vie, d'Anaïs Corail.

Et pour finir « Nuit, un mur, deux hommes » : Laurent Bourgues et Gilles Dedieu nous ont magistralement interprété deux personnages dont l'identité même se trouve malmenée par un quotidien insoutenable, et qui doivent puiser dans leur mémoire pour se cramponner au fil ténu de la vie. Ainsi Gilles Dedieu a pu nous servir avec maestria une recette de la « matelote du pêcheur » (héritée d'un père qui n'était pas du tout marin !) mais dont on aurait presque pu sentir le fumet tant il incarnait, habitait son personnage.

C'est un tonnerre d'applaudissements et une salle debout qui ont récompensé ce formidable travail des comédiens et de leur metteur en scène.

Il était 14 h 30 et toutes ces émotions nous avaient affamés. C'est donc avec un grand plaisir que nous nous sommes attablés dans la salle Pierre Bertand, très joliment décorée, devant un délicieux repas préparé par le fan-club.
L'ambiance fut alors très joyeuse, les rires fusèrent de toutes parts et les coups de fourchette battirent la cadence.

Le fan-club a eu la délicate attention d'offrir aux comédiens, à Nathalie Weber et aussi aux personnes de la technique (maquilleuse, éclairagiste, etc.) des bouteilles de vin personnalisées selon les thèmes de la pièce. Tous l'avaient amplement mérité !
Et c'est sous le soleil revenu que s'est achevée cette journée de théâtre particulièrement riche et réussie.

Merci de tout cœur à toute la troupe villadéenne pour tous ces bons moments partagés en votre compagnie.





Daniel Keene



La troupe au grand complet



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Hei Pasoep [ par Danny Brison ]

Nous faisons partie de la chorale Hei Pasoep qui a donné un concert dans la salle « De Roma » à Anvers les 30 avril, 1er et 2 mai. 2700 spectateurs sont venus nous écouter. Le nom du concert était « Dwarsliggers » (en néerlandais), ce qui veut dire « à contre-courant ».

Le nom de la chorale est d’origine d’Afrique du Sud où les policiers blancs criaient « Hei Pasoep » en pourchassant les noirs dans les bidonvilles. La traduction de « Hei Pasoep » en est « Fais attention ! » ou bien « Fais gaffe ! ».

Le groupe chante la paix et le désarmement, le racisme, le chômage et les mauvaises conditions de travail, les femmes, les syndicats, les situations de l'environnement ainsi que la puissance et le pouvoir compensateur.

Les chants traduisent les conflits entre les diverses cultures et permettent au public de prendre conscience des idéaux et de l'identité culturelle des peuples dans le monde et de découvrir leur beauté. Les chansons sont interprétées en vingt-quatre langues différentes, Hei Pasoep en a plus de trois cents à son répertoire depuis sa création. C’était en 1976.
Le groupe a débuté avec vingt membres, il en compte aujourd’hui cent vingt, des chanteurs et musiciens, tous volontaires qui ont la capacité, la créativité et l'engagement pour faire de jolies chansons.
À l'accompagnement musical d’origine se sont ajoutés les instruments tels que flûte, basse, mandoline, cyster, guitare, violon, trompette, accordéon et percussions.

Le lieu du concert est un vieux cinéma datant de l’année 1920, restauré par des volontaires. Il peut recevoir environ 1200 spectateurs. La salle est renommée pour son acoustique extraordinaire, beaucoup de CD de musique classique y sont enregistrés. Pour notre chorale, c’est un endroit symbolique où l’on chante contre la haine envers les étrangers.

Un élément important de Hei Pasoep est que même si on est plus d'une centaine de membres, l'atmosphère reste détendue et agréable.

Toute information sur :
http://www.heipasoep.be

Spectacle visible sur YouTube® :
http://www.youtube.com/results?search_query=Hei+Pasoep&aq=f


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Gazette N°66 - 14 juillet 2010

De la cueillette à l’assiette [ par Joëlle Ponthieu ]

Avec l'été et le soleil (enfin), les Impromptus sont de retour. Le cru 2010 démarre au vert. Au rendez-vous de la Maison Garcia se retrouve une cinquantaine de personnes, de Villedieu et d'ailleurs, pour partir dans une exploration minutieuse de la flore locale sous la houlette de Catherine Charmetant.

Elle est spécialiste des plantes et de leurs bienfaits et l’auteure, avec Philippe Rivault, du livre De la cueillette à l’assiette aux éditions Jouvence. Dès le début du parcours, le chemin du Connier se révèle d'une grande variété botanique. Catherine nous en explique les vertus médicinales ou culinaires : mauve, sureau, mélisse, mélilot, armoise, etc.

Après un détour par les vignes, le buffet nous attend avec des toasts aux plantes ainsi que quelques spécialités de Yvan et Majo Raffin. Également au programme, ambiance musicale par le Vasio Jazz Band dont les airs ont été repris en cœur par l'assistance.

Encore bravo aux organisateurs de ces Impromptus.





Dans le Connier



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Voyage à Paris du théâtre de La Gazette [ par Nathalie Weber ]

Côté coulisses

Nombreux ont été les articles sur les pièces de Daniel Keene interprétées par la troupe du théâtre de La Gazette. Merci du fond du cœur. Aujourd'hui, j'ai envie de parler de ce que l'on ne raconte pas.

D'abord le choix de la pièce. Pas facile. Par exemple, avant d'avoir eu le coup de foudre pour cet auteur, j'ai lu une trentaine de pièces pendant l'été. La troupe, elle, vadrouille ; moi je travaille du ciboulot. Après, il y a le travail de mise en scène. Qui fait quoi, où, comment, de quelle manière ? Penser à la grandeur de la scène, aux trois projecteurs, pas plus, sinon l'hiver c'est chauffage ou lumières. Je fais des croquis de chaque scène et je vais souvent à la salle paroissiale, seule, réfléchir, chercher, chercher, chercher, parfois trouver. J'adore ça !

Puis, c'est lors des répétitions que le travail vraiment se tisse. Chaque comédien exprime ce qu'il ressent par rapport au personnage qu'il incarne et c'est ensemble que la mise en scène s'affine. Grand et capital le travail de Claire Dubois. Dans l'ombre des coulisses, à la lumière d'une seule lampe, elle maquette, c'est-à-dire elle transforme le comédien en son personnage. Avec patience et lucidité, elle aide énormément à la métamorphose. Vieillir, salir avec justesse et vérité n'ont plus de secret pour elle. Pas toujours facile pour un comédien d'être enlaidi. Non, pas facile. Ils ont parfois émis quelques protestations ! Et, croyez-moi, on rigole beaucoup en coulisse !

Après, il y a l'importance du décor. Je dis après, mais je commence toujours par là. Trois entrées possibles et une forme particulière. Ne pas mettre trop d'objets, juste ce qu'il faut, sinon les personnages ne peuvent plus bouger ! Puis vient bien sûr, l'éclairage. Claude Bériot est d'une patience à toute épreuve. C'est elle qui essuie mes énervements lors des répétitions lorsque quelque chose ne va pas. « Mais enfin Claude, tu ne vois pas que c'est pas éclairé ». Et pourtant son travail est énorme et son livre est rempli d'annotations avec le numéro du projecteur, quand il doit s'allumer, s'éteindre, bouger, s'agrandir...

Il faut aussi être concentré lors des représentations et tout le monde doit être au théâtre bien avant l'heure ! Oui, quel travail, quel plaisir, quelles peurs et quelles joies de jouer pour vous.

Côté voyage à Paris.

Jeudi 13 mai, la troupe est partie en « stage » à Paris pour rencontrer Daniel Keene et voir une de ses pièces montées au théâtre de la Colline.
On n'avait pas pu rencontrer Molière, donc on est allé réciter quelques bons vers sur sa tombe, au cimetière du Père Lachaise. L'hôtel était juste à côté. Comme un hommage, le soir, nous avons « travaillé » en assistant à l'Illusion comique de Corneille à la Comédie française !

Puis, le lendemain, « LA » rencontre avec l'auteur. C'est étrange d'avoir ainsi l'auteur devant soi. On ne sait plus quoi lui dire, lui exprimer, tant l'on a travaillé son œuvre, réfléchi sur son style, ses notes. Mais le merveilleux repas, arrosé d'un bon vin rouge, au restaurant Le Quincampe rue Quincampoix, a délié les langues ! Il faut dire qu'il fallait essayer de penser en anglais... C'est un homme très réservé, à l'écoute. Il a fort apprécié notre générosité et j'espère qu'il se sera un peu senti comme faisant partie de la troupe. Bien sûr, Séverine Magois, sa traductrice, était là et bien là, parmi nous.
La journée Keene s'est terminée par la pièce Papier Ciseaux Cailloux au théâtre de la Colline. Et là, c'est nous qui avons reçu en plein cœur l'univers de l'auteur, sa force, sa douleur.


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Rencontre avec l’auteur et la traductrice



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Gazette N°67 - 15 octobre 2010

Festival de La Gazette [ par Mireille Dieu ]

Cette année, le festival de la chanson a eu lieu du 21 au 23 juillet au jardin de l'église.

Ce furent trois concerts très appréciés avec en première soirée Laure Donnat accompagnée de ses musiciens : Sébastien Germain au piano, Lilian Bencini, Frédéric Pasqua et Louis Winsberg dans un programme de jazz de qualité. Laure Donnat, avec sa très belle voix chaude a entraîné les amoureux du « jazz qui swingue » dans des compositions de Thélonius Monk, Cliffort Brown, Freddie Hubbard. Ce fut un pur bonheur pour une centaine de personnes présentes.
Laure Donnat a débuté ses études musicales à Marseille où elle a fait la connaissance d'un guitariste et d'un saxophoniste. De ces rencontres est née sa passion pour le chant jazz. Cette expérience l'a poussée à devenir professionnelle. Ensuite à Avignon, elle a côtoyé de nombreux musiciens de jazz qui lui ont donné l'impulsion pour écrire et composer ses textes. Elle se produira dans de nombreux festivals nationaux et européens.
Jeudi soir, le groupe Macadam Bazar, six jeunes musiciens talentueux jouant d'une douzaine d'instruments, de la guitare électrique à l'accordéon, offrit un rock « World » fait de chansons à boire, d'histoires et d'aventures réalistes ou incohérentes. Macadam Bazar est né en janvier 2006 et poursuit une série de concerts tous plus rock'n'roll les uns que les autres.
Leur musique festive a enthousiasmé de nombreux spectateurs qui spontanément ont dansé devant le podium et ceci toute la soirée.
En clôture, Fabienne Eustratiades, chanteuse, auteur et compositeur, accompagnée de Jean-Christophe Kibler au piano et à l'accordéon, nous a proposé un programme rempli d'émotion vive et sincère où l'on a pu découvrir des chansons métissées, tour à tour Tziganes, Apsaras, Berbères et enfants des rues. Ce fut une véritable invitation au voyage.
La Gazette remercie l'association paroissiale, les mairies de Buisson et Villedieu et toutes les personnes qui ont aidé au montage et démontage du podium, au transport du matériel, à l'accueil des artistes, sans oublier les nombreux sponsors qui ont permis la réalisation de ce festival.





Laure Donnat et ses musiciens



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Deuxième impromptu 7 juillet [ par Agnès Brunet ]

Nouveau rendez-vous donné par la mairie au parking Garcia. Une cinquantaine de personnes, Villadéens et touristes curieux, étaient prêtes pour cette nouvelle surprise.

Henri Favier a guidé leurs pas le long des remparts et du château, en évoquant l'histoire de Villedieu à travers les âges.
Par la majestueuse porte du Beffroi, la petite troupe, le nez en l'air, s'est acheminée jusqu'à la petite église romane. Là encore Henri Favier, accompagné de Paulette Mathieu, répondait aux nombreuses questions inspirées par ces lieux reposants et remplis d'histoire.
La soirée s'est terminée au jardin de l'église.
Chacun était invité à déguster jus de raisin et vins offerts par les producteurs locaux.
Une dernière surprise nous attendait au fond du jardin : des comédiens nous interprétaient Feu la mère de Madame. Dans cette pièce Feydeau nous amuse par une méprise cocasse, au milieu d'une scène de ménage.

Le mercredi 18 août, vous pourrez de nouveau vous laisser porter par le plaisir de la découverte de notre village.





Feu la mère de Madame



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Impromptu 18 août [ par Bernadette Croon ]

Le 18 août Yves Tardieu nous a emmené faire une promenade en forêt, jusqu'à la source de Saint Laurent et nous a raconté le travail que nos ancêtres ont réalisé.
Pour capter la source et amener l'eau au village, ils ont creusé la terre, porté du gravier de l'Aygues, installé des buses, un travail énorme pour que les habitants du village puissent avoir de l'eau dans les lavoirs et à la fontaine. Le principe de captage date de 2.000 ans avant notre ère.
A la fin de la ballade, nous avons eu le plaisir d'écouter un conte qui relatait la découverte par un berger d'un cours d'eau souterrain.
Ensuite Majo et Yvan Raffin nous ont régalé d’un buffet accompagné des vins des caves de Denis Tardieu, la Vigneronne et des Adrès.







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Les Choralies [ par Claude Bériot ]

En 1950 Georges Durand, qui dirigeait la chorale À Cœur Joie d'Avignon, proposa que Vaison-La-Romaine, lieu de prédilection, reçoive tous les trois ans cette association pour offrir à une plus large partie de la population une musique de chœur encore peu connue. Une large délégation visita la ville. Théo Desplans maire de Vaison, Paul Coudray et César Geoffray, fondateur du mouvement A Cœur Joie, prirent la décision d'inscrire cette manifestation trisannuelle dans les activités culturelles de Vaison. Elle reçut le nom de « Choralies ».

En 60 ans, 80.000 participants sont venus de tous pays partager leur passion, 400.000 auditeurs les ont applaudis dans leurs interprétations a cappella d'œuvres créées par des centaines de compositeurs du XVe au XXIe siècle.

En 2010 les choralies ont fêté leur vingtième édition. Durant ces huit jours, de nombreux ateliers ont été tenus dans plusieurs lieux de Vaison et des villages environnants où se retrouvaient musiciens et choristes. Ce XXe anniversaire a bénéficié d'une organisation « de pointe ». Les musiciens, les chanteurs et leur public ont été transportés dans les merveilles de la polyphonie vocale à la découverte de musiques du monde.
Depuis la soirée d'ouverture jusqu'au mardi 10 août, tous types de musique chorale d'une grande qualité ont été abordés.

J'ai rencontré à la Magnanarié Jeannine Schneider, une fidèle choraliste :

Jeannine Schneider habite Colmar où elle fait partie de la chorale À Cœur Joie Les Trouvères. C'est sa neuvième participation aux Choralies de Vaison-La-Romaine, pour elle un rendez-vous incontournable.
J.S « Il y a en Alsace 1.500 chorales, ce qui est exceptionnel ; ceci apporte une grande culture musicale à la région. Beaucoup de musiciens participent à cette vie associative. Par ailleurs, il existe une classe « maîtrisienne » pour les enfants à partir de cinq ou six ans jusqu'au cours élémentaire, c'est une formation qui s'intègre dans les cours classiques.

C.B « Avez-vous fait partie d'un atelier cette année ? »

J.S « Oui, en effet, et je veille à ne pas tarder pour m'inscrire. Pour faire partie d'un atelier, il faut s'y prendre un an à l'avance et chaque fois je me prépare pour pouvoir venir à Vaison. Quand les participants arrivent, ils reçoivent tous les documents nécessaires : un livret qui reprend des morceaux travaillés dans l'année, les livrets des pièces à travailler et celui du chant commun. Celui-ci est chanté en ouverture de soirée par le théâtre entier sous la direction d'un chef différent. C'est un des moments forts et émouvants des Choralies.

Les ateliers organisent des répétitions tous les matins pendant trois heures, parfois prolongées dans l'après-midi, ils sont un plaisir pour moi car le chant me transforme et chaque année je fais des découvertes enrichissantes. Au retour de Vaison, je pourrai apporter à ma chorale les nouvelles oeuvres transmises par les chefs de chœur.
Et puis, il y a beaucoup de lieux autour de Vaison pour les répétitions : Saint Romain, Séguret, Puyméras, Rasteau et Villedieu. Le village avait mis à la disposition des choralistes ses deux salles des fêtes. Par contre certains villages n'ont pu en accueillir du fait d'un manque de sécurité ou d'accès pour les personnes à mobilité réduite. À Vaison-La-Romaine, d'importants aménagements ont été effectués dans ce sens ».

C.B « Avez-vous assisté à plusieurs concerts ? »

J.S « Bien sûr. On peut s'inscrire à ceux que l'on souhaite. Les participants reçoivent des billets gratuits pour assister aux différents concerts donnés à la cathédrale, dans les gymnases, et à la Chapelle St Quenin, chaque après-midi. »

C.B « Vous-mêmes avez-vous participé à l'un d'eux ? »

J.S « Oui, le 10 août, j'ai participé au concert de clôture avec un auditoire de 6.000 spectateurs. Mark Shapiro dirigeait l'orchestre de 45 musiciens qui a interprété Saül de Haendel. Ce chef d'orchestre est directeur d'une chorale à New York, il a reçu un grand nombre de prix et enregistré plusieurs disques J'ai travaillé Saül en atelier durant toute la période des Choralies ».

C.B « Ainsi, serez-vous là en 2013 ? »

J.S « Naturellement je viendrai à Vaison, ainsi qu'à Villedieu où je logerai avec plaisir à la Magnanarié, comme chaque fois. »





Les Choralies en répétition à la maison Garcia



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Concert du 6 août [ par Agnès Brunet ]

Le vendredi 6 août, la chorale Vocalise de Pau a régalé son auditoire dans notre petite église.
Ce chœur est constitué d'élèves du Conservatoire de Pau, en instruments et en chant choral.
Il nous a offert une pièce américaine et trois airs d'un auteur contemporain béarnais, Xavier Busto.
La partie principale du concert était une messe d'un compositeur béarnais également, Pierre Gérard Verny, présent dans l'église. Le chœur nous a chanté un Sanctus, Benedictus, Pater Noster et Agnus Dei.
Il était accompagné par la soliste Caroline Casadesus, et par le pianiste de Jazz Guillaume Naud. Le compositeur a joué sur plusieurs styles de musique : le jazz, le swing et la musique sacrée. Le concert s'est terminé par trois pièces du même auteur.
Ce fut un grand moment musical, largement apprécié par un auditoire fourni.
Après leur prestation, les choristes ont pu apprécier l'aïoli.





Le groupe vocal



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Journée des arts [ par Bernadette Croon ]

Cette année c’est la jounée des arts qui a remplacé la traditionelle journée des peintres dans la rue du 15 août.
Nous avons donc vu des peintres, sculpteurs, potiers, photographes, bijoutiers, ferronniers, confectionneuse de sacs et même un parfumeur.
La pluie a un peu gâché la soirée, les exposants ont du se replier plus tôt que prévu. L’orchestre Les Villadéens n'ont pas pu jouer la musique que nous sommes habitués à écouter. Les piliers de la buvette du comité des fêtes ont assuré jusqu'au bout.







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Impromptu ? [ par Mireille Dieu ]

La soirée du lundi 26 juillet aurait pu faire partie des « impromptus » de l'été à Villedieu. À part que celle-ci n'a pas du tout été pensée ni organisée. Ils sont arrivés sur la place, ont demandé l'autorisation de s'installer et ont offert spontanément un concert. Ils s'appellent Les Bringuebaleurs, un groupe de quatre musiciens de jazz composé de deux saxophonistes du plus grave au plus aigu, d'une batterie et d'un piano.

Ce groupe parisien a pour habitude, depuis huit ans, de venir se produire en Provence durant l'été dans les villages de Malaucène, Mollans sur Ouvèze, Bédouin. Influencé au départ par le modern jazz, de Miles Davis à John Coltrane, il s'oriente également vers des musiques funk et s'autorise au passage des incursions dans la salsa et le rythm and blues.
La force de ces musiciens est d'avoir su privilégier des arrangements originaux pour les cuivres avec un répertoire mêlant des thèmes connus et d'autres pièces inconnues du public.

La certitude de la soirée est que les personnes assises aux terrasses de la place ont été charmées et enthousiasmées par la qualité du concert.





Les Bringuebaleurs



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Joëlle Dederix

Joëlle Dederix et sa fille Estelle sont arivées de Belgique d’un village bucolique du pays de Herve. Elles se sont installées récemment à Villedieu. La passion de Joëlle est d’écrire des poëmes et des chansons.

Un jour, il y a très longtemps, je suis tombée amoureuse
D'un village niché au creux des vallons
Ses ceps et ses coteaux alanguis devant de fines dentelles
Etaient éclaboussés de lumière
Des oliviers d'argent y frémissaient dans la chaleur
Et dans les rues finaudes même le mistral n'était pas toujours gagnant
Sur cette nouvelle olympe croyez m'en une flopée de dieux s'étaient enracinés
Sortis de la glèbe des sillons fabuleux ils s'étaient fait hommes
Non seulement pour pouvoir naître en ce lieu mais aussi pour y mourir
Et durant le temps de leur vie, cigaler sous les platanes
Musiquer dans l'ombre des figuiers
Et faire de jolis marmousets à l'heure de la sieste
A peine plus tard, l'un d'eux devint le maire
Tandis que d'autres participaient pleinement au travail des hommes
En inondant de sueur les vignes de leurs pères
Ou en éduquant au doux labeur leurs ouailles consentantes
Depuis le jour où j'ai découvert cette ville des dieux
Je n'ai eu de cesse d'y revenir encore et encore
Solstice après solstice
Nourrissant le rêve insensé d'un jour m'y installer
Pour y chanter à mon tour et y poétiser à ma guise
On dit que la foi soulève des montagnes
On dit aussi que patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage
Et bien maintenant je sais que les proverbes, c'est pas du pipeau
Nous sommes arrivées le 31 août avec dans nos lestes valises
La ferveur, les souvenirs de notre bocage et le sourire de mon père
Chaque matin en embrasant du regard les tendres collines d'ici
Je lui dis : vois papa, je te présente le pays que j'aime
Hier soir je me suis assise sur un banc près de la Ramade
Et j'ai écouté l'eau égrener sa pluie de gouttes dans le bassin
Elle était riante comme les demoiselles qui passaient en se taquinant
Si les dieux nous sont tombés sur la tête
C'est forcément que le ciel s'est entrouvert
Dans cette échancrure je vais faire s'envoler
Une plume qui sera ma plus belle mélodie d'amour
Pour qu'elle ruisselle sur les murettes
Et vous dise à toutes et à tous ma gratitude d'être avec vous à Villedieu
Joëlle Dederix
www.joelledederix.com







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Concert Ringards [ par Mireille Dieu ]

C'était une première ; l'association Les Ringards a organisé, le samedi 24 juillet au jardin de l'église, une scène ouverte qui pouvait accueillir tous les passionnés de musique en tout genre. Et c'est bien ce qui s'est passé.
Ne sachant pas trop comment la soirée allait se dérouler, les jeunes Ringards avaient tout de même programmé un groupe de musiciens, celui du Villadéen Romain Detrain, qui fut rejoint, spontanément, par d'autres amateurs de musique jouant de la guitare, du piano, de la trompette. Guillaume Ferren, lui aussi Villadéen, a été un des premiers à monter sur le podium et à s'exprimer sur les touches noires et blanches du clavier. Le but était atteint, les groupes se sont mélangés, les genres musicaux étaient de qualité, un très bon moment pour les jeunes musiciens qui ont pu se laisser aller dans leur passion.
Cette manifestation nouvelle a fait l'unanimité chez les jeunes organisateurs. Avec un seul regret, peu de personnes se sont déplacées jusqu'au jardin de l'église pour écouter et promouvoir l'événement. Peut-être à cause du choix de la date, le dernier week-end de juillet n'est pas toujours favorable en raison du chassé-croisé des touristes, peut-être aussi un manque de communication auprès de la presse locale.
Peu importe, l'essentiel est que l'association Les Ringards ait osé tenter l'expérience en innovant ; reste à savoir si elle renouvellera la manifestation l'an prochain.


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Gazette N°68 - 10 décembre 2010

Graeme Allwright à la Magnanarié [ par Armelle Dénéréaz ]

Dans l'après-midi du mardi 2 novembre, un petit impromptu s'est déroulé dans l'intimité de la Magnanarié.

Suite à un stage de travail de l'Orchestre de Guitares de Provence sous la baguette de Denis Mortagne, un petit moment musical a clôturé ces deux jours. Le but du stage était pour les musiciens la préparation d'un concert qui sera donné à Carpentras le 19 décembre prochain en coproduction avec plusieurs chorales, dont celle de l'école de musique intercommunale.

Jusque-là rien de très original si ce n'est le choix du répertoire et surtout la présence de l'auteur des œuvres au programme.

En effet, depuis le début de l'année, tous ces ensembles travaillent sur les textes de Graeme Allwright qui sera lui-même présent au concert de Carpentras. Il y interprétera ses chansons, accompagné de 150 choristes et de 30 guitaristes.

À la fin du stage à la Magnanarié, Graeme Allwright et les guitaristes nous ont fait l'honneur d'une aubade privée. Nous n'avons pas boudé notre plaisir et c'est avec enthousiasme que nous avons repris en chœur quelques chansons de sa composition.

À 84 ans, Graeme Allwright continue à régaler son public et à croire en un monde meilleur, à la paix entre les hommes en interprétant ses chansons avec le talent et la fougue qu'on lui connaissait il y a bientôt quarante ans.

« Chapeau Monsieur Allwright ! » pour votre jeunesse de coeur et votre générosité !







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Marque Déposée [ par Claude Bériot et Armelle Dénéréaz ]

Myriam Servan, la fille d'Aline et Pierre Marcellin, a quitté son activité de styliste de mode qui nous avait fait découvrir les superbes robes du soir et de mariée qu'elle réalisait (voir La Gazette Nº 15 de janvier 2003). Aujourd'hui, elle travaille avec son mari André à Condorcet dans les anciens locaux du Mas d'Auge, qui abritait précédemment l'imprimerie Les Mimosas, et où se sont installées deux activités : une agence de communication globale baptisée Marque Déposée et l'entreprise Wanders qui fabrique des appareils de chauffage au bois.

André et Myriam ont repris ces locaux en cogérance avec Philippe Libois. Ce dernier dirige la société Wanders. Delphine Servan, sa compagne et fille d'André, a la charge de la communication du groupe Wanders, elle assure également la gestion générale de Marque Déposée. André est gérant de l'agence et Myriam directrice artistique.
Les deux activités sont installées dans un bâtiment imposant et de grande qualité. C'est l'imprimerie que nous sommes allées visiter.

Marque Déposée regroupe des activités dont Myriam supervise l'ensemble de la conception graphique : communication, publicité télévisée, photo, vidéo, signalétique, web. Très créative, elle conçoit pour les clients des sites sur Internet que réalise techniquement Guillaume Sac, des visuels pour la réalisation de catalogues, des mises en situation d'objets qu'elle photographie dans le studio de la société.

De leur côté, André et Philippe travaillent pour la publicité en créant des spots télévisés, des montages vidéo, des films institutionnels pour des entreprises, des conseils généraux ou des collectivités.

Frédéric Blisson, que nous avons rencontré plusieurs fois à Villedieu dans des soirées jazz, a intégré le département vidéo et dispose d'une salle de montage pour l'ensemble des activités liées au son. Il lui arrive d'organiser des animations musicales pour des clients, domaine qu'il connaît bien.
Myriam nous emmène faire la visite des lieux en commençant par le studio photo où, avec goût et talent, elle met en scène et en lumière de simples objets qui ainsi présentés sont du plus bel effet dans les catalogues publicitaires qu'elle réalise. Puis la visite se poursuit dans les ateliers d'impression où il est intéressant de découvrir comment sont façonnés les papiers pour ajouter des effets décoratifs à des pages de catalogues ou de livres : ce sont des découpes de jolies formes, des gaufrages qui mettent en relief des textes ou des figures, des dorures à chaud, or ou argent, qui enrichissent les documents ou des illustrations imprimées en quatre couleurs.
Il est à noter que l'imprimerie a conservé les règles qu'appliquait Les Mimosas, c'est-à-dire l'utilisation d'encres végétales et de papiers recyclés par souci du respect environnemental. Elle était la première à l'avoir fait dans la région.

Cette rencontre fut pour nous une découverte dont nous ne soupçonnions pas l'intérêt qu'elle nous a apporté.


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Myriam Servan au studio photo



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Gazette N°69 - 15 mars 2011

Des Ringards et des Mouresques [ par Jérémy Dieu ]

Nouvelle année pour l’association des Ringards, la troisième depuis sa résurrection. Ses membres ont choisi de reconduire les manifestations des années précédentes sans y ajouter de nouveautés.

Cependant, ouverte aux propositions, l’association a été approchée par un collectif local dont les membres ont à cœur de défendre le patrimoine provençal.

L’idée est de passer de maison en maison, cachés derrière un masque pour ne pas être reconnus.

Dans le cas où les visiteurs sont reconnus, ils offrent le verre de l’amitié à leur hôte. Au contraire, si on ne reconnaît pas les visiteurs derrière leurs masques, ceux-ci récupèrent « Cocaus, saucissas e vin » *, pour faire un bon gueuleton à la fin de la collecte.
Les Ringards s’étaient donc lancés dans l’aventure des « Mouresques ».
Contrairement aux prévisions, certaines maisons n’ont pu être visitées faute de temps. Nous étions concentrés cette fois-ci sur le quartier de La Montagne. L’accueil y a été plus que chaleureux. Tout le monde a joué le jeu et ça a même réveillé quelques souvenirs pour certains.
Au détour d’une rue, d’autres nous disent qu’ils nous ont attendus toute la matinée et qu’ils avaient préparé de quoi faire un repas copieux.
La volonté de l’association des Ringards était de renouer avec certaines traditions provençales, un peu perdues avec nos contemporains. Mais c’est avant tout un besoin de convivialité, de rapprochement entre les générations et les personnes, d’où qu’elles viennent, un lien social qui peut paraître simple et évident, mais qui se fait rare aujourd’hui.

Pour ceux, déçus de ne pas nous avoir vu débarquer chez eux, à charge de revanche, Les Ringards remettent ça l’année prochaine.

* Œufs, saucisses et vin.





Les Mouresques au quartier de La Montagne



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Le Théâtre de La Gazette en goguette [ par Yvan Raffin ]

Le samedi 19 février, la compagnie du Théâtre de La Gazette était invitée à jouer à Marseille la pièce de Robert Pinget, « Architruc », dans une chapelle transformée en atelier de peintre.

Au matin du grand jour, nous voilà chargeant décor, costumes, sans oublier Fifille, cette plante rare qui est le fétiche de la troupe.

En route pour l'aventure !

Arrivés sur les lieux, nous découvrons la scène… Trois fois plus petite que celle de notre théâtre, mais notre bricoleuse en chef, après moult changements, a pu installer tout notre bric-à-brac dans cet espace restreint.

Répétition des déplacements, italienne à voix basse se suivent. Nous n’avons que quelques instants pour nous mettre en condition, derrière un paravent.

Le public est là. Comment va-t-il nous percevoir ?
La tension monte, la lumière crue des projecteurs jaillit. Il faut se jeter dans la gueule du loup. Début un peu difficile, mais dès les premiers rires tout baigne. C'est avec soulagement que les applaudissements des quarante spectateurs entassés dans ce lieu minuscule nous montrent que nous avons réussi.

Nous nous retrouvons tous ensemble autour d'un superbe buffet installé sur la scène. Tout en nous restaurant, les discussions vont bon train, elles concernent surtout le jeu des deux compères Gilles Dedieu en Architruc et José Sanchez en ministre.

Le maître de maison est heureux d'avoir réussit « sa première ». Metteur en scène, maquilleuse-décoratrice et comédiens rentrent au bercail heureux du travail bien accompli. Un grand merci à Nathalie Weber pour nous avoir menés jusque-là.


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Yvan Raffin, Gilles Dedieu et José Sanchez



Gilles Dedieu, « Sa Majesté Architruc » et José Sanchez son « Ministre »



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Gazette N°70 - 1er juin 2011

Les Chicoteuses [ par Bernadette Croon et Brigitte Rochas ]

La cave coopérative La Vigneronne et La Gazette ont reçu la compagnie Fabula venue le samedi 9 avril présenter une partie des contes et légendes de Provence dans les locaux de la cave.

Par une succession de sketches anecdotiques et drôles, les deux interprètes ont recréé l’atmosphère qui régnait lorsque les femmes « chicotaient ». Leur travail consistaient à couper les sarments de vigne, issus de la taille précédente, en vue d’obtenir de nouveaux pieds de vigne à planter ou à greffer ultérieurement.
Ces femmes-là étaient les chicoteuses.
Après des applaudissements soutenus, les spectateurs ont eu l’occasion de faire plus ample connaissance avec Geneviève Viricel et Damianne Prin en partageant le verre de l’amitié et quelques friandises.


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Gazette N°71 - 29 juillet 2011

Impromptu 2011 n°1 [ par Jean-Jacques Sibourg ]

Le 22 juin, Armelle et François Dénéréaz accueillaient à la Magnanarié le premier impromptu de l’année : la visite de leur jardin. Le temps s’était joué de nos inquiétudes du matin, et une douceur particulière accompagna notre visite, sous la conduite érudite du maître des lieux. Celui-ci attaquait très fort dès le portail, encadré d’une cactée et d’un yucca d‘un côté, d‘un Acacia cesalpinia de l‘autre.

Chaque station devant un arbre ou arbrisseau était l’occasion de nous apprendre ou de nous rappeler le nom commun ou scientifique (un Cornus sanguinea en jette toujours plus que le simple cornouiller qu‘il est !), la rareté (une Bignone de Colombie dont le jardin possède un des deux seuls spécimens de la région) ou les propriétés du sujet (le Neem, non, rien à voir avec la cuisine asiatique : c‘est le Melia azadirachta, auquel on prête des vertus antifungiques, bactéricides, répulsives des insectes, et qui est utilisé dans nombre de préparations cosmétiques).
Le jardin ne se prétend pas tiré au cordeau, mais essaie de favoriser l’essor de toutes sortes de plantes locales ou acclimatées, quitte à se battre, par exemple, contre la prolifération anarchique de bambous de diverses espèces. Le tout forme un harmonieux fouillis qui arrive à paraître spontané alors qu’il est le fruit du travail patient de semis, de plantation et d’entretien, engagé depuis plus de vingt ans par nos hôtes.
Une chorale de Stuttgart, familière de la Magnanarié depuis dix ans, nous a ensuite présenté, avec grand talent, divers chants allemands et français dans cet écrin verdoyant du meilleur effet, qui évite toute réverbération inopinée, si fréquente dans une salle de concert.

Puis un buffet généreux offert par La Vigneronne, le « nougatier villadeo-crestois », Yves Tolleron, Thierry Tardieu et ses propres vins, Yvan et Majo Raffin et leurs amuse-bouche, nous gardait réunis pour le dernier acte de cet impromptu botanique, musical et apéritif.





François Dénéréaz raconte son jardin



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Impromptu 2011 n°2 [ par Jean-Jacques Sibourg ]

Le même chroniqueur reprend la plume ou plutôt le clavier pour relater la soirée du 6 juillet où Denis Tardieu et Annie Charrasse nous accueillaient en leur domaine pour ce nouvel impromptu.

Sensiblement plus littéraire que le précédent (voir ci-dessus), deux courtes pièces de Courteline (alias Georges Moinaux) en constituaient l’argument : Badin et les Boulingrin, présentés par le Théâtre à l’air, une troupe suisse qui chaque année vient en Provence se produire avec un nouveau spectacle.

Une soixantaine de spectateurs, petits et grands, s’est réjouie de cette comédie pétulante et bondissante, tournant en ridicule certains travers de la société « petite-bourgeoise », conjugale ou administrative.

Badin est un fonctionnaire très consciencieusement absent de son service, un retors qui exploite la faiblesse de son directeur et le ridiculise. Et le metteur en scène (ici… une metteuse en scène), Lucienne Babel, prend l’heureuse liberté de faire de la deuxième pièce, les Boulingrin, la suite de la précédente, en utilisant ce même Badin qui devient alors le souffre-douleur du couple Boulingrin, quand son projet était de s’établir chez eux comme pique-assiette patenté.

À ce propos, Majo et Yvan Raffin nous faisaient ensuite apprécier les beignets de courgettes au vinaigre et à la menthe, le caviar d’aubergine au basilic, les rillettes de maquereau au vin blanc et les pois chiches à leur façon, que Denis Tardieu mettait en valeur avec ses vins de diverses couleurs.





Yvan ou Majo, face au public ?



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Neuer Kammerkor [ par Armelle Dénéréaz ]

Le 8 juin dernier a eu lieu à l’église du village un très beau concert donné par le Neuer Kammerkor d’Heidenheim en Allemagne. Fort de soixante choristes de seize à vingt-cinq ans, ce jeune chœur de chambre a été créé il y a bientôt cinq ans par un professeur de chant et de musique, Thomas Kammel, leur chef.

Séduit par la Provence quelques années plus tôt, Thomas Kammel voulait absolument amener à Villedieu son chœur pour un séjour de travail et de tourisme.
C’est ainsi que du 2 au 9 juin dernier, le Neuer Kammerkor a passé quelques jours à la Magnanarié, pour un programme de répétitions alternant avec des visites touristiques et des randonnées pédestres.

Une demande expresse avait été faite : pouvoir donner un concert dans la région. Leur vœu se réalisa donc et le Père Doumas ouvrit les portes de l’église à ces jeunes qui ont réjoui les oreilles du nombreux public venu les écouter.
Installés en arc de cercle face à l’auditoire les soixante choristes ont, une heure et demie durant, exécuté un programme varié enchaînant avec grand talent des œuvres d’Anton Brückner, Mozart, Mendelsohn, Arvo Pârt, Karl Jenkins et Martin Palmeri.

Il faut dire que la jeunesse de ce chœur ne rime pas avec inexpérience. Depuis sa création, l’ensemble parcourt l’Europe donnant ainsi des concerts lors de grandes manifestations et participant à de grands concours internationaux.

Ce fut donc un grand moment musical donné ce soir-là à l’église.

Mais la soirée ne s’arrêta pas là. De retour à la Magnanarié, contents de l’accueil chaleureux du public villadéen, les jeunes chanteurs ont continué la soirée en se détendant avec un programme beaucoup plus léger et néanmoins difficile : Thomas Kammel au piano a accompagné avec énergie de larges extraits de la « Chauve-souris » de Strauss, chantés par des jeunes aussi à l’aise dans la musique sacrée que profane, classique ou moderne.

Ils ont su aussi apprécier les joies de la Provence, du soleil, de la piscine et le nectar des vignobles locaux !


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Le Neuer Kammerkor



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Gazette N°72 - 29 septembre 2011

Trap for Cinderella [ par Danny Brison, Claude Bériot, Yves Tardieu ]

Cette photo de l'actrice anglaise, Alexandra Roach, a été prise sur la place de Villedieu par Danny Brison. Le 18 et le 28 mai la place était monopolisée par le tournage d'un film. Si celui-ci a pu occasionner quelques dérangements pour les habitants ou les services municipaux, il a créé aussi une grande animation, suscitant une véritable curiosité.

Le réalisateur, anglais, avait choisi la place, le bar et la poste comme décor pour deux scènes de son film. D'autres scènes ont été tournées à Malaucène et sur la Côte bleue ; d’ailleurs, Villedieu dans le film est censé être au bord de la mer. Néanmoins, l'essentiel du tournage se déroule à Londres. Le réalisateur, Iain Softley, parle très bien français. Il est un admirateur de Sébastien Japrisot.
Piège pour Cendrillon (Trap for Cinderella en anglais) est l'adaptation du livre éponyme de Sébastien Japrisot, auteur de nombreux scénarios ou livres adaptés au cinéma dont les plus célèbres ont été certainement L'été meurtrier et Un long dimanche de fiançailles.

Piège pour Cendrillon est un roman psychologique. Une maison au bord de la Riviera française est en feu. À l'intérieur, il y a deux jeunes femmes (des amies de jeunesse, réunies après 10 ans). L'une est riche et l'autre est pauvre. Une seule des deux survit à l'incendie, méconnaissable et dans un état d'amnésie totale. Qui est elle ? La riche ou la pauvre ? Un assassin ou une victime ?

Piège pour Cendrillon a été tourné une première fois en France en 1965 par André Cayatte avec Dany Carrel dans le rôle principal. Le film de 2011 sera donc une nouvelle version de cette histoire. Au côté d'Alexandra Roach, les acteurs principaux du film sont Tuppence Middleton, Frances De La Tour et Kerry Fox. On y verra aussi (sauf coupe au montage, quelques figurants villadéens comme Mélu (Ulysse Fontana), Trottinette (Marcelle Roux), Tess et Lionel Lazard...

Il reste maintenant à La Gazette à nourrir ses pages évoquant le passé villadéen en écrivant sur les tournages précédents comme ceux de l’Instit, du Serre aux truffes, des Années campagne ou, plus loin encore, du Mouton à cinq pattes...


1. On peut préciser aussi que la commune a été correctement dédommagée en contrepartie du prêt de salle et de matériel qu'elle a été amenée à faire.





Alexandra Roach



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Festival de La Gazette : cru 2011 [ par Sandrine Blanc, Véronique Le Lous, Olivier Sac ]

Cette année encore le festival de La Gazette a rencontré un franc succès avec pas moins de 360 spectateurs qui ont fait le déplacement pour les trois soirées programmées les 20, 21 et 22 juillet.

Le groupe « Angie & Co » a ouvert le festival, mercredi 20, avec un répertoire qui a charmé le public. Érik Gauthier à la batterie, Guillaume Breuillé à la guitare et Joël Moral à la contrebasse, ont interprété des standards bien connus de Blues, de Soul et de Rythm ’n Blues. Angie, chanteuse et égérie, a ému les spectateurs par son timbre de voix nous rappelant de grandes interprètes des années 70 telles que Janis Joplin, Patty Smith et, par certaines intonations, Tina Turner.

Le jeudi 21, le groupe « Ça peut plaire à ta mère » réunissant trois jeunes musiciens, auteurs-compositeurs et interprètes, Kévin Noguès au chant et à la guitare, Michael Natale à la contrebasse et Adrian Parker à la clarinette, a su, par sa musique, ses chansons et son jeu de scène, conquérir le public qui a particulièrement apprécié la qualité des textes pleins de sensibilité, de poésie et d'humour. Petite ombre au tableau : le concert a été un peu court (environ une heure et quart). Ceci s'explique par le fait que cette formation débute et n'a pas encore eu le temps de se forger un répertoire extensible. Le public l'a bien compris et a applaudi très chaleureusement en choisissant lui-même les deux titres qu'il a eu envie de réentendre lors des deux rappels insistants qui conclurent la soirée.

Le vendredi 22, Jacques Pochat était à la tête de la formation de jazz « La Bringuebale ». Ce sextet parisien vient en vacance l'été dans notre région. Quelques Villadéens chanceux avaient eu l'occasion de l'entendre, l'année dernière, pour un « bœuf » donné sur la place du village. Les fans de Miles Davis, Herbie Hancock, Macéo Parker ou encore Charles Mingus n'ont pas regretté d'avoir fait le déplacement. Bien que certains spectateurs aient trouvé que le concert était un peu « académique » et « statique », la plupart des auditeurs ont vraiment apprécié les différents thèmes interprétés avec beaucoup de professionnalisme dans le cadre idyllique du jardin de l'église.

Les organisateurs du festival de La Gazette félicitent tous les bénévoles qui ont œuvré pour que ce festival soit une réussite. Ils remercient l'Association paroissiale qui a accepté, cette année encore, de louer le jardin Régine Clapier ; la municipalité de Buisson qui a prêté les chaises ; la municipalité et le Comité des fêtes de Villedieu pour leur aide précieuse ; les nombreux sponsors qui ont apporté une aide financière ainsi que le Conseil général de Vaucluse pour son subventionnement.

Rendez-vous en juillet 2012 pour le onzième festival de La Gazette !





Angie & Co



Ça peut plaire à ta mère



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Un trio fort sympathique [ par Olivier Sac ]

Les Villadéens, pour la plupart, ont l'habitude d'apprécier de très nombreuses manifestations estivales de toutes natures. L'été 2011 n'a pas dérogé à la règle avec tous les évènements traditionnels organisés par les associations, la municipalité ou le Comité des fêtes.

Encore une fois cette année, nous avons eu droit à un « bonus » aussi agréable qu'inattendu : après en avoir demandé l'autorisation à la mairie, un trio fort sympathique a égayé les soirées des 8 et 10 août sur la place, en nous proposant une animation musicale basée sur le chant et la guitare.

Joëlle Dederix, Villadéenne habituellement artiste aux multiples talents et occasionnellement rédactrice à La Gazette, accompagnée de sa fille, Sarah Willems, éminent membre des Ringards, avaient toutes deux invité Patrice Gonzales, alias Rafaelo, un ami musicien et chanteur. Ils ont interprété ensemble, avec beaucoup de professionnalisme, des chansons francophones et anglophones connues, donnant ainsi du plaisir à toutes les générations présentes, des plus jeunes aux plus anciens.







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Journée des Arts [ par Marg Flint ]

Le jour a commencé très tôt le matin pour certains Villadéens, ceux qui préparaient la place pour les exposants et ceux qui cherchaient un bon emplacement pour monter leur étal. Il faisait très frais à six heures du matin et les réverbères étaient toujours allumés.

Avec un ciel un peu nuageux et quelques petites gouttes de pluie vers huit heures, cela ne présageait rien de bon pour notre fête. Mais, très vite, les nuages ont laissé la place au soleil qui a percé, et avec le beau temps, les gens ont commencé à arriver. On ne pouvait pas dire que les rues grouillaient de monde, mais on a pu observer un défilé permanent durant toute la journée, sauf à l'heure du déjeuner, bien entendu, où la place était pleine de personnes trop occupées à manger et à boire avec des amis, pour s'intéresser à l'exposition ! C'était un bon moment où la majorité des exposants a profité du calme pour prendre le repas proposé par Le Comité des fêtes.

Parmi ceux qui exposaient, venant d'aussi loin que Grenoble, Le Pontet et Apt, il y avait des peintres, divers stands d'artisanats et quelques artistes de ferronnerie qui présentaient des oeuvres novatrices et originales. Bien que le nombre de participants fût moindre par rapport aux autres années (seize inscrits), Villedieu était bien représenté avec six exposants. Il paraît qu'il existe pas mal d'esprits créatifs dans notre joli village !

Le reste de la journée s'est déroulé tranquillement dans l'ambiance conviviale et sympathique. Vers 18 heures, les exposants, fatigués après leur longue journée, quand même satisfaisante, ont démonté leur stand et ont remballé leurs oeuvres d'art tandis que l'orchestre se préparait pour le prochain événement de la soirée, le début d'une autre belle réussite !

Après les soirées de fêtes de l’école ou du réveillon, Les Villadéens, emmenés par Joël Bouffies, avec Myriam au chant et Laurent à l’accordéon ont animé la soirée de la Journée des Arts.

Cette « nouveauté », programmée en 2010 par le Comité des fêtes, avait été annulée à cause d’une averse malencontreuse. Le beau temps de 2011 a permis aux Villadéens d’animer une belle soirée en chansons, avec un répertoire varié, généralement français, de Dutronc à Cabrel en passant par Alan Stivell et d’autres.


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Les peintres exposent



Huguette Louis et ses patchworks



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Gazette N°73 - 16 décembre 2011

Éloge de la pifométrie [ par Olivier Sac ]

Le spectacle proposé à Villedieu le 2 décembre dernier, dans le cadre du Festival après les vendanges, était un one man show intitulé « L'Éloge de la pifométrie ».

Luc Chareyron a remporté un franc succès dans sa peau de conférencier diplômé de L'École nationale supérieure d'ingénieurs en pifométrie (E.N.S.I.P). Une sorte de professeur Nimbus qui, sous ses airs de chercheur brouillon, décortique notre quotidien avec une lucidité qui n'a rien d'approximatif. Le canular est d'autant plus efficace qu'il s'agit d'une mise en boîte de la science par ses moyens mêmes, un appel à la résistance contre tout expert. Cet ingénieur divulgue son savoir avec une passion sans borne, et si les calembours et les jeux de mots sont nombreux, on évite véritablement l'écueil de la caricature grossière. Hilarant, intelligent et fort à propos, ce spectacle est une belle réussite, alliant forme originale et vrai fond.

L'affluence a été telle (environ 180 personnes) que les organisateurs ont eu du mal à « caser » dans la salle des fêtes le public qui n'avait pas réservé. La Gazette, qui présentait ce spectacle en collaboration avec Les ateliers du regard, n'a eu que des « éloges » de la part des spectateurs qu'elle a côtoyés après la représentation.

Cette réussite a motivé les bénévoles de La Gazette qui souhaitent continuer à proposer et à soutenir ce festival à l'avenir.
Rendez-vous donc l'année prochaine, fin novembre ou début décembre, pour un nouveau spectacle de qualité.


Le site internet de Luc Chareyron :
www.pifometrie.net





Luc Chareyron, ingénieur pifomètre



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Violoncelles en selle [ par Armelle Dénéréaz ]

L'association Amicello a donné un concert de fin de stage mardi 1er novembre en l'église de Villedieu.

Amicello est une association de plus de vingt violoncellistes adultes, amateurs, qui s'est constituée sous la direction de Sophie Hautier. Professeure au conservatoire de Carpentras, Sophie Hauthier est également musicienne à L'Orchestre des Cévennes qui accompagne très régulièrement les concerts du Chœur européen de Vaison-la-Romaine.

Ces violoncellistes se réunissent régulièrement à Morières les Avignon (siège social de l'association) pour des séances de travail. « Son stage annuel s'est déroulé cette année dans ce bel endroit qu'est La Magnanarié où nous avons été reçus très chaleureusement par Armelle et François Dénéréaz. », explique Sophie Hauthier. Le programme d'une quarantaine de minutes a invité les compositeurs suivants : Beethoven, Piazzolla, Goltermann, Gabrielli, Purcell et d'autres encore. Un bon moment musical qui a apporté un rayon de soleil dans cette journée pluvieuse de novembre en attendant les prochaines occasions de se divertir à Villedieu.


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Gazette N°75 - 31 mars 2012

Les remparts se sont amusés le 16 mars dernier ! [ par L'équipe des Remparts s'amusent ]

Sur une idée, lancée à la mi-novembre 2011, une petite équipe s'est très vite constituée pour réfléchir et organiser cette grande première à Villedieu : une soirée « Cabaret ».

On a vu lors d’une réunion en janvier la participation de nombreuses associations du village et de personnes individuelles. Le bouche à oreille a fonctionné à merveille : chacun voulait donner de sa personne et trouver des talents (plus ou moins cachés) pour animer cette soirée qui devait avoir lieu à la salle Pierre Bertrand.

Les tout premiers jours de mars, le frémissement était tel que nous avons décidé de transférer la soirée à la maison Garcia. Bien nous en a pris.

Dès la veille, tout le monde était sur le pont pour préparer la salle. Le matériel était acheté par les uns et les autres et la décoration commencait. Pas facile de décorer cette grande salle pour lui donner l'aspect d'un cabaret ! Tout le monde s'entend bien, on trouve des solutions pour tout. On s'organise, on frémit en se disant : « Et si on n'avait pas beaucoup de monde, dans cette grande salle... ».
La mise en place se termine tard dans la soirée et on se retrouve le lendemain en début d'après-midi. Certains n'ont pas beaucoup dormi. L'émotion est palpable, il faut encore faire des tas de petites choses de dernière minute. On s'affole un peu, on a des sourires un peu crispés... Il est 20 heures, déjà les premiers spectateurs arrivent... ça y est, c'est parti !

Une fréquentation digne d'un grand cabaret.

Plus de deux cents personnes enthousiastes ont réussi à se garer tant bien que mal autour de la maison Garcia ; de nombreux Villadéens, heureusement, sont venus à pied.
A 21 h, la salle est comble : toutes les chaises et les tables disponibles sont réquisitionnées.

Le spectacle peut alors commencer. Deux présentatrices, officient pour présenter pas moins de ving-cinq numéros qui se succédent sur un rythme plus ou moins rapide avec chansons accompagnées de guitare, piano, saxo, chœurs, chœurs d'enfants, composition personnelle, théâtre, sketches, groupe de Claudettes délirantes et un french-cancan endiablé qui mit la salle en émoi !

Bref, une soirée très réussie qui s'est achevée sur un madison à minuit et demi. Un grand nombre de personnes s’est joint pour cette dernière danse, avant que l'on commence à empiler les chaises...

La Gazette remercie encore tous les bénévoles qui ont participé à la réussite de cette soirée, les techniciens qui ont assuré en temps et en heure, son, lumière, musique et également les généreuses « pâtissières » qui ont confectionné de délicieux gâteaux, sans oublier les personnes qui se sont occupées du bar. Sont remerciées les personnes qui ont tenu la billetterie de main de maître en faisant « tirer les cartes » pour le paiement des entrées, ce qui a beaucoup amusé les spectateurs.

Quelques réactions :

Un « artiste » : « Vraiment, je suis reconnaissant, en tant que citoyen, à tous ceux qui, par leur bonne volonté et leurs talents les plus divers, ont apporté ainsi un moment de joie, un rayon de soleil dans la cité. » Jean Housset

Un spectateur : « Quelle belle soirée, que de découvertes d'artistes et de talents divers. Bravo pour l'organisation. Le public était présent. Félicitations. » Christiane Vandersanden

Un groupe « d'artistes » : « on a en tous cas bien rigolé à préparer notre numéro, à répéter et à trouver les costumes ! »

Tous s'accordent pour dire qu'une telle soirée est un bon moment pour terminer l'hiver et célébrer le début du printemps.

Après un tel succès, il est inutile d'annoncer que l'on prépare déjà le Cabaret 2013.


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Gazette N°76 - 15 juin 2012

Où l'on revient en photos sur une soirée mémorable !







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Gazette N°77 - 8 août 2012

Le gardien de phrases

Côté spectateur


Eh bien, encore bravo pour cette pièce ! Moi qui vais si rarement au théâtre, c'était vraiment une belle occasion d'en retrouver les saveurs et la convivialité qui s'en est suivi. Chaque acteur incarnait parfaitement son personnage, et c'était un régal de voir jouer dans l'excellence des comédiens qui allaient vraiment bien ensemble.

Assurément, « l'auteur-metteur en scène » a vu juste dans l'écriture et dans la direction d’acteurs. Et voilà bien l'occasion d'employer le mot « empathie » que j'ai découvert il y a 50 ans, dans le sillage de la « psy grandissante » que tout le monde emploie maintenant, souvent abusivement, en le confondant avec « sympathie » par imitation de journalistes peu avisés.

J'ai applaudi de gaieté de coeur, comme le public, enthousiaste. Et s'il est trop tard pour le recommander maintenant aux amis, espérons que la troupe concevra une reprise d'ici quelques mois et j'y retournerais volontiers, car cette oeuvre mérite d'accomplir les kilomètres dont nous sommes capables, nous les adeptes de la France profonde et néanmoins cultivée.
Jean Housset


« Le gardien de phrases » dépose sa valise à Villedieu…

Difficile de trouver les mots et phrases dignes de ce gardien. Une écriture poétique, allégorique et souvent drôle qui dépeint une galerie de personnages hauts en idéaux. Autour du gardien de phrases, chacun d’eux vient déposer sa quête fragile du bonheur : ceux qui restent, ceux qui partent, ceux qui s’enracinent ou qui reviennent… Le public est attentif, ému et emporté par l’histoire de ces quatre frères. Une pièce écrite de main de « maître de phrases » et portée par des comédiens généreux et inspirés, alors même que certains font leurs premiers pas sur scène ! Une création et des acteurs qui méritent largement leur théâtre. On en redemande. Bravo !
Magali Brunel



Côté créateur


Les coulisses d'une pièce de théâtre. Par où commencer ? Par la fin peut-être.

Les trois représentations se sont extrêmement bien passées. Nous avions tous peur. Le voyage du « Gardien de phrases » allait-il porter le public ? La poésie peut-elle toucher, envahir le public ? Et l'imagination n'était-elle pas trop décalée ? PEUR. Mais nous avons osé et le public a été touché, charmé. Ouf ! Il faut dire que toute la troupe a donné le maximum... comme d'habitude certes, mais là, tout était périlleux. C'est peut-être pourquoi la troupe a été soudée comme jamais. Il n'y a qu'à voir le salut : ils sont tous vraiment ENSEMBLE et ne font qu'un. Tous ont réalisé une performance, chacun à sa manière.

Aventure aussi que l'installation de la scène, à la Maison Garcia. Investir le lieu plusieurs jours fut un vrai luxe. Dans la bonne humeur et la sueur, la scène, les décors, les costumes, les lumières, la sono ont migré de la mairie à la Maison Garcia. Comment recréer une ambiance chaleureuse dans un lieu si grand... Pas facile. Tous ont mis la main à la pâte avec l'aide précieuse de Fredo Martin, d'Étienne de Pauw et de Simon Tardieu au camion. Quelle équipe ! Alain, d'Avignon, est venu nous installer le matériel son et lumière. Une vraie chance ! Et que dire d'Armelle à l'aspirateur ! Une vraie fureur ! Sans parler du soir de la dernière où tout le monde s'est transformé en Mary Poppins pour que vite et bien tout soit rangé !

Que dire aussi des répétitions... Nous avons travaillé, ils ont souffert et le texte n'a cessé de se modifier.
− Nathalie, là tu vois je la sens pas cette phrase. On peut pas l'enliser ?
− Oui, moi aussi, cellelà j'arrive pas à la dire. − Tu ne te rends pas compte, cette liste de mots est impossible à jouer...
− Oui, puis moi, j'ai pas assez de texte !
− Pourquoi je dis ça ? À qui d'abord ?
− J'ai pas l'air ridicule à faire l'arbre comme ça ?
− Les verres chantent mal. T'en aurais pas d'autres ?
− On n'a pas l'air ridicule, là ?
− Qu'est-ce que tu as voulu dire ?
− Ça veut dire quoi exactement « Enjoy the cherry plum » ?

Alors on a discuté, peaufiné, changé les répliques, et j'adore ça. Un texte vivant change, se transforme, vit vraiment à travers les comédiens.

Après le travail sur Daniel Keene, la troupe m'avait demandé de trouver une pièce plus gaie, plus savoureuse où ils se retrouveraient tous ensemble. Alors j'ai OSÉ. Je me suis dit : « Voilà des années que j'écris des pièces sans rien en faire. La troupe existe. Je l'aime. Je vais leur tailler un costume ... sur mesure et démesure. Et comme j'aime vivre à Villedieu et que j'aime la salle paroissiale, ça se passera là. »

Argile (Gilles) sera Roman, Yvan, Nouvel, Laurent sera Mattân, Josiane Fougère, Majo Bergamote, Armelle sera Kurdoïl, Marie Lala, Josette sera Pavane et sa brouette. Et Jasmin ? Qui va interpréter Jasmin ? Il faut que je trouve quelqu'un plein de lumière et d'humanité... Et je suis allée chercher André Dieu au milieu des cuves à la cave. Et il a dit oui ! Puis Sofien (Sol) est venu se joindre à la troupe. Et en avant ! Ça roule !
Oui, ils ont souffert car le texte n'a cessé de changer. Comment apprendre par coeur si ça change tout le temps !

Claude Bériot a tapé le texte initial, Mireille Dieu toutes les modifications successives ! Et moi, je prenais mon crayon gris, ma gomme… Puis vint Claire Dubois et les costumes. Là aussi on a cherché avant de trouver le bon costume, la bonne couleur. Mais nous avons une magicienne qui sait créer la touche finale du personnage. À sa manière, elle en crée aussi une part car on entend le personnage mais on le voit tout autant.
Certains passages de la pièce ont été écrits sur la musique de Bach jouée par Isabelle Olivier. Mais qui va m'aider à la technique ? Seule, c'est impossible. Heureusement, Pascale Damico a joué de précision et de finesse au son pendant que j'éclairais les personnages.

À l'affiche, Martial Harivel s'est penché pendant plusieurs jours sur notre Gardien de phrases. Il est venu aux répétitions, a croqué des comédiens, des éléments de décor, a lu la pièce et a travaillé !
Oui, le théâtre est un travail d'équipe.
Oui, le théâtre est une histoire d'amour.
Oui, le théâtre est une aventure enivrante.
Sans parler de l'amitié fabuleuse de celles et ceux qui ont été les « petites mains », qui nous ont régalés à la fin de chaque représentation de leurs mets délicats et sourires sincères, de leur profond soutien et de leur redoutable efficacité.
Merci à vous tous ! Enjoy the cherry plum !
Nathalie Weber

P.S : dans un post-scriptum, on écrit toujours le plus important : à chacun de la troupe je dis « MERCI du fond du coeur. Vous avez travaillé avec passion et amour, avec talent et patience. Vous avez porté la pièce et c’est pour cela qu’elle est belle ! »


Côté acteurs


Cette troupe a une histoire. Majo Raffin évoque ci-dessous ses débuts avec Jean Tardieu et Armelle Dénéréaz la deuxième année avec les angoisses des acteurs débutants avec Molière.

« Le théâtre de la Gazette », une belle aventure commence avec Jean Tardieu. Au départ, quelques fous qui rêvent de comédie, « une bricoleuse en scène » qui habite Villedieu et qui a déjà fait ses preuves en ouvrant le monde fabuleux du théâtre à bien des élèves du collège de Vaison.

La première troupe (Armelle, Gilles, Hugo, Josette, Anaïs, Cathy, Yvan et Majo,) se retrouve sur la scène de la salle paroissiale. Nathalie a fort à faire avec certains, placer la voix, savoir évoluer, apprendre un texte, texte qui peut n’être composé que d’onomatopées ou de mots mis les uns pour les autres. Alain Bériot bricole et transforme chaises et fauteuils.

Peu à peu nous découvrons les courtes pièces de Jean Tardieu, de petits bijoux.

La salle est petite et nous convient à merveille sauf au plus fort de l’hiver, où doudounes, bonnets et gants remplacent nos costumes. Laurent nous rejoint avant le spectacle pour nous mettre en lumière.

Avec beaucoup de patience, beaucoup de coups de gueule, Nathalie nous compare à des élèves. Pourtant elle y croit et nous encourage. Bientôt tout prend forme et le mois de juin arrive avec nos premières représentations.

Certains avaient le trac, le vide, la peur du trou de mémoire. D’autres avaient mal au ventre, l’envie de partir, d’être ailleurs. Claire, qui a choisi notre look, nous bichonne en nous maquillant. Une dernière fois ensemble, former un cercle, aller chercher en chacun de nous la force de servir les textes de Jean Tardieu.

Les trois coups…Josette entre en scène : « Vers l’année deux mille époque étrange entre toutes… »
Majo Raffin


Quand cette première aventure des petites pièces de Jean Tardieu s’est achevée, nous étions contents de nous et fiers d’avoir fait du théâtre…

C’est alors que Nathalie nous a annoncé la suite : « Voilà, on va monter le Malade Imaginaire ». Sans complexe on s’attaquait à Molière et elle me dit : « toi tu seras Toinette ! ». Oups, quelle émotion ! c’est comme un cycliste du dimanche faisant tranquillement sa vingtaine de kilomètres sur le plat et qui d’un coup s’entend dire : « on va monter le Ventoux », là, direct, sans entraînement.

Cela paraissait tout simplement impossible, un projet complètement fou. Mais avec Nathalie rien n’est impossible puisqu’elle avait décidé que nous en étions capables. C’était parti. Le texte distribué en début d’été, les répétitions ont commencé en septembre. Anaïs, Laurent, Josiane nous ont rejoints.

La langue du XVIIe siècle ce n’est pas toutà- fait du Tardieu, ce n’était pas si facile… On s’y est mis, les répétitions se sont succédé. On a commencé à y croire, petit à petit la pièce a pris corps. On cherchait, on répétait, au coeur de l’hiver, on avait froid.

Puis la générale est arrivée, nous étions encore un peu hésitants, pas vraiment prêts. Les affiches sont apparues et les dépliants avec nos noms à côté de chaque rôle. Cela fait tout drôle. Nous étions devenus d’un coup de vrais comédiens. Puis vint la première à Villedieu.

On se prépare dans les coulisses, on guette, cachés derrière le rideau, les premiers spectateurs. La tension monte, le trac est à son comble. On se demande vraiment pourquoi on fait ça, ce que l’on fait là. Le noir se fait, les trois coups retentissent. Ça y est c’est parti, il faut y aller « drelin, drelin, Toinette ! ». Non je ne peux pas et puis si… Gilles est sur scène, Argan m’appelle, je ne peux pas le laisser tout seul. Voilà, j’y suis. Le texte vient à mes lèvres, je ne reconnais pas ma voix. J’aperçois des gens que je connais. Ne pas regarder le public, juste le sentir, l’entendre et se laisser porter par la pièce qui va se dérouler. Enfin le troisième acte, le plus difficile. Tout d’un coup c’est fini, le rideau se ferme, les applaudissements fusent.

Nous nous retrouvons dans la salle parmi les spectateurs. Le fan club nous régale, les gens nous félicitent mais nous ne sommes pas vraiment présents. La tête encore ailleurs car c’est une véritable épreuve. Nous ne sommes pas des professionnels. Nous ne gérons pas aussi facilement ce stress, cette émotion… Mais on y arrive et on en redemande.

La troupe a joué ce « malade » de nombreuses fois : à Villedieu, Vaison, Séguret, Avignon, Mérindol, chaque fois avec succès.

Nous y avions pris goût et attendions la suite ! Nathalie avait réfléchi et une nouvelle aventure se préparait en coulisse.
Armelle Dénéréaz


Dans l’histoire de la troupe, il y a eu aussi Architruc de Robert Pinget, un petit bijou d’humour et de poésie, de folie aussi. Pinget est trop souvent oublié et pourtant, il a fait partie du Nouveau Roman ! Puis La douleur de la vie de Daniel Keene, un choc, une puissance dans les mots, une sacrée peur pour les comédiens, mais, là aussi, ils ont assuré grave ! Et le public a tenu le coup.
Nathalie Weber





Côté créateur



Côté acteurs



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Calliopée [ par Armelle Dénéréaz ]

Le vendredi 22 juin dernier s’est produit à l’église du village le choeur féminin Calliopée de Buis les Baronnies. Sous la direction de Christine Paillard et accompagné au piano par Catherine Sternis, ce choeur de huit femmes interprète des oeuvres de la Renaissance à nos jours.

L’église s’est vite remplie et c’est donc devant un public attentif que la première partie a débuté. De la musique sacrée avec un Ave Maria de Saint-Saens, suivi par des oeuvres de Haydn, Rossini, Mendelssohn, Corti.

Les voix très pures, nuancées, s’élancent sous la voûte de l’église et donnent le frisson. Un intermède de piano avec deux préludes de Bach exécutés avec talent par Catherine Sternis a permis aux choristes de souffler un peu avant de reprendre en deuxième partie des pièces de musique profane plus contemporaine.

Des compositeurs étrangers tels que O. Macha, Wilbye, Burtch, peu connus du grand public, mais aussi Schubert, Schumann et Fauré ont permis d’aborder de la musique plus difficile d’accès, mais tout aussi variée, agréable et intéressante.

Christine Paillard nous a donné ici l’occasion de découvrir un répertoire rarement interprété par les choeurs, mais qui mérite vraiment d’être connu. La difficulté est là, mais Calliopée s’y risque et nous offre une très belle interprétation, avec de véritables moments de bonheur.

Ce concert s’est achevé par le verre de l’amitié offert par la municipalité et chacun a pu deviser avec les choristes qui nous ont confié avoir particulièrement apprécié l’acoustique de l’église de Villedieu.
Le ton est donné, d’autres moments musicaux sont programmés à Villedieu cet été.







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Un grand petit festival [ par Jean-Pierre Rogel ]

Comment ? Le festival de La Gazette a déjà 11 ans ? Eh oui, ce festival musical se déroulant dans un certain village du Haut Vaucluse présentait sa onzième édition en juillet dernier. Trois soirées consécutives, du 18 au 20, dans le merveilleux décor du jardin de l’église, autour d’un programme diversifié : une soirée chanson française, une autre plutôt jazz et une autre blues et swing.

Et cela a bien marché, une fois de plus. Pour résumer, on peut dire que le succès d’estime se confirme, ce qui, à défaut d’un franc succès populaire, est déjà très bien. « De toute manière, dit Yves Tardieu, qui a été de tous les efforts de l’association La Gazette depuis le début, nous n’avons jamais cherché à attirer les foules ou faire de grands profits. C’est un festival à la taille du village et à notre image ».

Y est-on arrivé, au fil des années ?
« Je crois que le festival nous ressemble, poursuit celui qui entretemps est devenu maire, mais continue à s’impliquer dans l’organisation du festival. Avec des moyens modestes, ce festival explore, il invite les gens à partager le plaisir d’entendre de la bonne musique. Et cela se renouvelle d’année en année ».

Yves Tardieu souligne qu’au long des années, le festival a essayé plusieurs formules, mais a toujours gardé au moins une soirée de chanson française. « C’est un hommage aux grands chanteurs et chanteuses d’un passé pas si lointain, les Jacques Brel, George Brassens, Léo Ferré, Bobby Lapointe, Barbara, Piaf et compagnie. C’est aussi un coup de chapeau aux compositeurs et interprètes d’aujourd’hui qui veulent faire vivre cette musique. On complète avec une soirée de jazz, surtout du jazz de répertoire, car cela plait bien au public, et une autre soirée qui est ouverte à plusieurs genres musicaux, notamment le rock et le blues ».

Au bout du compte, le festival va son chemin, à l’écart des grands festivals qui cherchent à « faire événement » et qui ont besoin de fortes subventions pour exister… ou pour éponger des échecs éventuels. Ce n’est pas du tout la stratégie du festival de La Gazette qui mise sur un solide réseau de contacts, un groupe fidèle de commanditaires locaux et de bénévoles, le tout avec un budget assez modeste, et donc des risques financiers limités.

Sur le plan technique, les atouts sont vite énumérés : une magnifique salle en plein air, un podium et des chaises fournis quasi gratuitement grâce à la générosité des mairies de Villedieu et Buisson, une buvette bien fournie et charmante dans son décor champêtre.

« Nous avons tout de même une contrainte importante, rappelle Olivier Sac, qui fait office de directeur technique : les formations musicales que nous invitons doivent apporter leur propre système de sonorisation. Cela nous limite un peu. Nous fournissons l’éclairage de la scène, mais c’est tout ». Autre contrainte évidente : le nombre de places est limité, on peut asseoir au maximum 200 à 300 personnes. « Et il faut espérer qu’il fera beau, sinon le ciel nous tombera sur la tête, dans tous les sens du terme. Mais cela n’est pas arrivé… »

Pour donner une idée de la préparation d’un tel festival, il faut remonter à une bonne dizaine de mois avant l’événement. À l’automne, on assiste à des concerts dans la région, on écoute des CD, on prend des notes sur les nouveaux spectacles, on échange des adresses de sites internet. « On », dans ce cas, c’est la présidente Véronique Le Lous et trois complices, Oliver Sac, Yves Tardieu et Mireille Dieu. « Il y a de la compétition, les calendriers d’été des musiciens se remplissent vite et il faut s’y prendre à l’avance », souligne la présidente.

Parallèlement, il faut monter le projet sur le plan financier et solliciter les commanditaires, les sonder et renouveler leur soutien. Un travail considérable, dans l’ombre, que se par tagent largement Armelle Dénéréaz, Mireille Dieu, Véronique Le Lous, Claude Bériot, Yves Tardieu, Josette Avias et Olivier Sac. Cette année, 22 commanditaires ont répondu à l’appel, un réseau exceptionnel par son envergure.

Et puis, il y a le programme. Comment le détermine-t-on ? « On discute beaucoup entre nous, on échange des idées. Par ailleurs, on tient compte de nos critères de diversité pour les trois soirées, et évidemment de notre budget, dit Véronique Le Lous. Mais au bout du compte, je dirais que ce sont nos découvertes préférées, nos « coups de coeur » qui ressortent et qu’on choisit ». Bien que la majorité des musiciens invités soient originaires de la région, ou plus généralement du sud de la France, le festival n’a pas de préférence affichée pour les musiciens du coin. « C’est plutôt une question de contacts et de réseau naturel d’information, dit Yves Tardieu. On découvre plus facilement les musiciens du coin par des amis, par internet ou par la presse écrite ou la radio, donc on les connaît mieux. Mais certains chanteurs sont venus de loin, de partout en France et même au-delà » dit Yves Tardieu.

Parmi les critiques, on entend dire que le festival est trop éclectique pour attirer un public de connaisseurs et devenir une référence comme d’autres festivals de musique plus connus qui ont pris leur origine, eux aussi, dans un village ou une petite ville. Cela ne trouble pas la présidente : « Trop diversifié ? Mais la vie et la musique sont diversifiées ! Il y a tant de formes de musique que nous nous sentons un devoir de nous ouvrir à cet univers culturel très riche, et d’en faire profiter les gens ». Même sentiment chez Mireille Dieu, ex-présidente de l’association, qui parle du « plaisir gourmand à faire découvrir des personnalités et des styles musicaux complètement différents ».

Par ailleurs, il faut reconnaître que le public fidèle est plutôt âgé et que les jeunes boudent le festival. Les trois soirées offrent pourtant, au moins sur un des trois spectacles, des styles musicaux auxquels les jeunes sont sensibles, avec l’avantage d’un son vivant et d’une belle soirée d’été. Là-dessus, le mystère reste entier. Obstacle du prix d’entrée ? Snobisme de groupe ?(c’est un spectacle d’adultes, on n’y va pas…). Manque de culture musicale, ou d’intérêt réel pour la musique, malgré les apparences ?
« Franchement, je ne sais pas, répond Véronique Le Lous. Avec notre programmation diversifiée, on s’attendrait à voir plus de jeunes dans l’assistance, mais cela ne marche pas. Il faudrait le leur demander… »

Après plus de dix ans, le défi de l’avenir du festival est posé. Va-t-on maintenir une programmation diversifiée sur trois soirs, selon une formule qui plaît à un groupe limité mais fidèle de Villadéens et de vacanciers, ou vat- on explorer une autre formule, qui reste à inventer ?

Pour le moment, la balance penche vers une reconduction de la formule originale. Les organisateurs se sentent par ailleurs investis d’une sorte de responsabilité envers ce qui a fait la marque du festival, une célébration de la chanson française, des textes et des musiques qui émeuvent, réjouissent ou font réfléchir. Par les temps qui courent, ce choix n’est pas banal et il n’est pas fréquent. Voilà sans doute la spécificité de ce qui est, au bout du compte, un grand « petit festival ».


Un grand merci et un coup de chapeau aux bénévoles …

- À la préparation technique du site : montage-démontage du podium, transport des chaises, installation du bar, de l’électricité et des éclairages : Olivier Sac, Fredo Martin, Guillaume Portugues, André Dieu, Bruno Spata, Gaël Dieu, Jérémy Dieu, Jean-Pierre Rogel.
- À la billetterie : Françoise Tercerie, Josette Avias, Agnès Brunet, Brigitte Rochas, Mireille Dieu, Lucie Portugues, Nicole Baril.
- À la buvette : Marie Salido, Sandrine Blanc, Roselyne Portugues, Bruno Spata, Caroline Delsenne, Bernadette Croon et Majo Raffin pour la citronnade.
- À l’affichage : André Dieu, Olivier Sac, Mireille Dieu, Robert Gimeno, Véronique Le Lous, Yvan Raffin.
- À l’accueil des artistes, à l’hébergement, aux repas et petits plats : le duo de choc Véronique-Olivier, avec l’équipe Françoise Tercerie - Josette Avias - Agnès Brunet - Brigitte Rochas - Michèle Mison  - Mireille Dieu - Yves et Brigitte Tardieu - Yvan et Majo Raffin.





Au montage, Jérémy Dieu, Gaël Dieu, Simon Tardieu, André Dieu, Olivier Sac et Guillaume Portugues



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La musique est servie au jardin [ par Jean-Pierre Rogel ]

Mercredi 18 juillet, le premier spectacle, donné par Karin, La Rouquiquinante, et son accompagnateur David, mettait à l’honneur la chanson française. « Bouquet de chansons », avaient titré les organisateurs.

La chanteuse attaquait avec Que c’est beau la vie, de Jean Ferrat, et enchaînait avec des chansons de George Brassens et Édith Piaf. Après un détour par une très vieille chanson venue du fond des temps, Le roi a fait battre tambour, elle revenait à nouveau à Ferrat, puis à Piaf.

Une voix timbrée et assurée, des interprétations bien senties, on entrait bien dans le registre de l’émotion du texte et de la musique. À l’entracte, question du critique improvisé à la sympathique chanteuse : « est-ce que ce répertoire des grands interprètes aujourd’hui disparus ne fait pas un peu nostalgique ? ». En réponse, la chanteuse sourit et commence par défendre la nostalgie : « C’est beau, c’est fort, j’aime bien, dit-elle. Mais attendez, il n’y a pas que cela ».

En début de seconde partie, la Rouquiquinante présente en effet un bouquet de sept chansons de paroliers et d’interprètes vivants, comme elle le dit. Les textes d’Éric Toulis et de Jeanne Cherhal, en par ticulier, sont percutants ; ils sont teintés de cet humour qui rend la chanson française légère et facile à apprécier. Ou du moins, une partie de celleci, dans la tradition de Bobby Lapointe ou de Georges Brassens. En définitive, une soirée équilibrée, qui semble avoir plu à une assistance un peu plus nombreuse que d’habitude lorsqu’il s’agit de chanson française, avec ces textes un peu exigeants.

Le second soir, on entre dans un genre totalement différent. Le groupe Gandarva est formé d’une chanteuse, accompagnée d’un contrebassiste et de deux guitaristes. Nadia Djabella, de son nom de scène Nadia Dee Dee Abella, aime la chanson et les rythmes brésiliens de bossa-nova. Dans ce répertoire, elle excelle, sa voix puissante devenant plus contenue, avec des inflexions plus douces. Elle a aussi interprété plusieurs standards de jazz, comme Summertime, Fly me to the moon et Bye, bye, black bird, qui convainquent un peu moins, pour diverses raisons. Lors de ces morceaux, on remarquait que son micro écrasait celui de ses accompagnateurs et donnait à l’ensemble un volume plutôt élevé, sur une scène qui n’a nullement besoin d’une telle puissance sonore. Par ailleurs, les nombreux et longs commentaires de l’artiste entre les morceaux empêchaient de rentrer dans une ambiance musicale continue et d’apprécier les changements de tempo ou d’atmosphère. Malgré cela, ce fut une bonne soirée de musique, autour d’une belle voix et de bons musiciens.

Le dernier soir annonçait « Blues, soul and swing », avec un groupe venu du Gard, Cotton Blues. Mettons que le titre est affaire de marketing, l’oreille du critique (improvisé et amateur, répétons-le...) n’ayant pas entendu de soul et n’ayant repéré que quatre vrais blues, excellents au demeurant. Mais du swing, oui, il y en a eu, au point où des spectateurs, des fourmis dans les jambes ou rafraîchis par le mistral, se sont levés de leur siège en seconde partie pour danser.

Sur scène, nous avions Doran Raynaud à la batterie et au chant, Marco Longfils au piano et à l’orgue de jazz, Cyril de Fayard à la basse et à l’harmonica, Charlie Lambert à la guitare, et René Chave au saxophone. Doran anime le groupe, au centre avec ses caisses, dynamique et sympathique.

De toute évidence, ces musiciens ont du métier. Leur aisance à jouer ensemble et leurs enchaînements rapides sont remarquables. De vrais pros qui passent avec une grande aisance du blues au rock ou au reggae. Leurs solos sont bien sentis et intenses. Du talent partout, même pour le benjamin du groupe, le jeune Charlie, 18 ans. Qui plus est, et c’est rare en France, le groupe a joué essentiellement des morceaux originaux, ses propres compositions. On a entendu ainsi des pièces qui ont vraiment l’air de tubes américains pur jus, de « vrais faux » comme Baby love me et Blues soldier, qu’on retrouve par ailleurs sur leur plus récent CD.

Au rappel, tard en soirée, l’esprit de la danse s’était levé et une partie de l’assistance semblait réellement s’amuser. Une superbe soirée de clôture du festival. À l’an prochain !





La Rouquiquinante



Dee Dee Abela



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Une surprise à l'église de Villedieu [ par Françoise et Giulio Gabbiani ]

Quelle agréable surprise nous avons eue le dimanche 15 juillet à l'église de Villedieu !

Arrivés depuis quelques jours, nous avions lu distraitement l'annonce du concert vocal Quinque vocum et décidé d'aller l'écouter sans trop con - naître le programme et leur histoire.

Avec un public nombreux et attentif, nous avons découvert cinq chanteurs enthousiastes et compétents : Laura Robert, soprano, Eva Vorfels, mezzo-soprano, Benoît Porcherot, ténor, Johan Riphagen, baryton et Didier Robert, basse. Sous la direction de Johan Riphagen, ils nous ont fait passer plus d'une heure de plaisir à l'écoute de motets du XVIe siècle, d'auteurs plus ou moins bien connus, tels Giovanni Pierluigi da Palestrina ou Antoine Bertrand, provenant de différents pays d'Europe.

L'église de Villedieu fournissait l'atmosphère idéale pour l'écoute de cette musique de la Renaissance, trop souvent méconnue, et nous avons partagé l'enthousiasme de l'auditoire. Nous voulons féliciter les organisateurs de l'événement et souhaiter longue vie à ce jeune et talentueux ensemble.


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Gazette N°78 - 30 septembre 2012

La der de l'été




Concert improvisé le samedi 8 septembre avec Romain à la batterie, Mathieu et Gilles à la guitare, Sarah au chant.







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Impromptu [ par Robert Gimeno ]

Nous étions bien une cinquantaine, Villadéens et touristes, à nous être donné rendez-vous, ce mercredi 25 juillet, pour assister au dernier impromptu de l'année, organisé par la municipalité. Vers 19 heures 15 allez hop ! C'est parti pour deux petits kilomètres de marche à pieds, direction les collines de Villedieu.

Dans un défilé qui n'avait rien de militaire, la troupe se dirigea à petite allure vers le quartier Saint-Laurent. Le lieu de rendezvous se trouvait sur un vignoble de deux hectares, appartenant au domaine des Adrès exploité par Patricia et Thierry Tardieu. Nous fûmes chaleureusement accueillis par Marion, jeune femme de 35 ans, enseignante équestre de formation et qui, en 2009, s'associa à Thierry pour travailler sur le domaine. Pendant plusieurs minutes, elle expliqua, avec beaucoup de pédagogie, sa démarche consistant à utiliser le cheval et à délaisser le tracteur. Cette pratique permet une agriculture vraiment biologique et non polluante. C'est énormément de travail bien sûr, d'autant plus qu'elle continue à prodiguer des cours d'équitation. Il y a aussi une approche économique dans son choix, le carburant fossile coûtant de plus en plus cher.

Puis elle passa la parole à Jacky Barre ; ce dernier, passionné de traction animale, nous expliqua comment il avait réussi, tout seul, à fabriquer une calèche avec des roues de moto et la difficulté à mettre au point le système de freinage.

Ensuite, Marion reprit la main et nous gratifia d'un numéro d'acrobatie à cheval exécuté par une de ses jeunes élèves devant un public enchanté.

Mais le meilleur restait à venir, car on touchait là maintenant à l'activité principale de la jeune agricultrice : le travail de la terre. Alors elle attela à une charrue sa jument appelée Perche, superbe bête de huit cents kilogrammes. Avec beaucoup d'explications techniques, surtout dans le domaine de la sécurité et sachant qu'un animal est toujours plus délicat à manier qu'un tracteur, elle laboura, aidée par Thierry, deux rangées de vignes avec beaucoup de maîtrise et de savoir-faire. Ce fut un moment très fort, toutes les personnes présentes se montrèrent admiratives devant la force et la docilité de la jument et l'habileté à manier la charrue. Ceci rappelait ainsi le mode de vie des anciens et nos origines paysannes à tous.

La soirée se conclua par un buffet copieusement garni, un délicieux rosé du domaine des Adrès et un bouquet de chansons interprété par Joëlle Dederix et quelques enfants du village.





La voltige



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Journée des Arts [ par Agnès Brunet ]

Notre village sait faire la fête, mais sait aussi faire la place à la culture et à l’art.
Tôt, ce mercredi matin 15 août, le village commence à prendre vie. Artisans et artistes sont les rois de la place et des petites rues, chacun repérant l’emplacement qui lui paraît le plus approprié.
Cette année, beaucoup de variétés dans les oeuvres proposées : peinture à l’huile, aquarelle ou acrylique ; tableaux abstraits ou figuratifs, paysages de Provence et notre immuable café du Centre ; travail du métal et du bois, photographies, gravures, patchworks et même broderies.
Tout au long de la journée, les visiteurs nonchalants et curieux s’arrêtent, s’intéressent à une oeuvre, voire achètent, et puis repartent vers l’exposant suivant.
Et notre village est riche d’artistes, connus et méconnus !
Les bénévoles du Comité des fêtes sont toujours là pour fournir croissants et boissons.

En soirée, après une première partie avec la chanteuse Myriam et Laurent à l’accordéon, l’orchestre Les Villadéens nous entrainera vers les rivages de la chanson française et étrangère, enchantement et nostalgie, avec Joël Bouffies à la guitare et au chant, Bernard à la deuxième guitare, Jean-Pierre au saxophone, sans oublier Laurent et son piano à bretelles. Du nouveau cette année, un choeur de circonstance composé de Nadine Bernard, Brigitte Guédon, Véronique Le Lous, Marie-Christine Lys et Pierre Arnaud a accompagné avec enthousiasme, talent et joie de vivre les musiciens de Joël Bouffies. Merci à eux.


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Le choeur en pleine action



Aline Marcellin expose



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Gazette N°79 - 8 décembre 2012

Le concert de Noël [ par Michèle Mison ]

Le festival « Contes en Voconces » est une création des bibliothèques du réseau Copavo aidée notamment par la Direction régionale des affaires culturelles (D.R.A.C.) et le Centre d’animation culturelle (C.A.C.). Ce festival est organisé pour la troisième fois. La première édition avait reçu Kadi Kaya et ses contes africains. La deuxième édition accueillait Patrick Loriot pour une leçon de mime. Cette année, la bibliothèque Mauric a invité les enfants de l’école de Villedieu-Buisson à un « concert de Noël » donné par Philippe Fourel.

Il est arrivé, vendredi 23 novembre, bien avant 15 heures, heure du rendez-vous avec les enfants, pour installer tout son matériel. Quand les enfants sont entrés, ils ont pu constater qu’une corde était enroulée autour des instruments de musique. Qui veut empêcher le concert ?

En suivant ce fil d’Ariane, Philippe Fourel a composé un spectacle autour de chansons ludiques. On passe de « madame Noël » (la mère du père Noël) qui a peur que son fils tombe des toits ou prenne froid, à une chanson qui attaque en douceur la société de consommation. Il porte un T-shirt avec sur le devant les lettres « H.E.T. » (acheter) et au dos « C.A.C. » (c’est assez !). Un peu d’écologie aussi avec une chanson sur les déchets. Les enfants chantent, miment, proposent des mots pour créer ensemble le refrain du jour.

Un peu magicien, un peu ventriloque (il a un chien qui parle), et surtout chanteur, Philippe Fourel a enchanté son jeune public.

Ces animations inciteront-elles les enfants à venir un peu plus souvent à la bibliothèque en dehors de l’école ? C’est le voeu des bénévoles de la bibliothèque Mauric.


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