Activités et acteurs : Le tourisme |
|
|
|
Gazette N°4 - 21 mai 2001 Los Angeles Times Villedieu a son site internet réalisé il y a quelques années par la société webclafs. Grâce à ce site, une journaliste américaine a découvert Villedieu et va écrire un article sur Villedieu dans le Los Angeles Times. Cette journaliste prépare un guide touristique sur la Provence et doit venir à Villedieu en septembre pour y rencontrer les différents acteurs de la vie économique |
|
![]() ![]() |
|
|
|
Gazette N°8 - 20 février 2002 La Baude Nous avons rencontré Chantal et Gérard Monin autour d’une bonne table. La soirée fut agréable, assez longue et raisonnablement arrosée. A notre demande, ils nous ont parlé de leur vie à La Baude. Nos sommes également allés voir leur successeur pour le connaître et le faire connaître aux Villadéens... Mireille Dieu, Yves Tardieu, Claude Bériot
Rencontre avec Chantal et Gérard Monin Pourquoi La Baude ? Par volonté de changer de vie. Nous étions très heureux au magasin du centre ville de Vaison, dans la Grand Rue, le contact humain avec notre clientèle était intense et formidable. Avec la création du grand magasin KENY, les relations et les contacts étaient devenus ceux de la grande distribution. 20 ans de commerce se sont écoulés, nous avons donc décidé de vendre. De nos vacances en camping-car, cocon familial, a germé l'idée de faire partager cette même ambiance familiale en s'occupant des touristes qui venaient découvrir notre région. Ceci nous a donné l'idée de réaliser des chambres d'hôtes en y intégrant des duplex 4 ou 5 personnes, peu courant dans les chambres d'hôtes traditionnelles. En cherchant un lieu, nous sommes d'abord tombés sur la ferme Barbanot à Vaison , mais l'endroit était trop isolé. Dès que nous avons vu La Baude, ce fut le coup de foudre et nous avons acheté la ruine. 3 ans de travaux ! ! ! ! Sachant que la bâtisse n'était pas classée par les monuments historiques, nous avons voulu malgré tout respecter l'identité du lieu et avons décidé de restaurer La Baude le plus fidèlement possible. Le bâtiment a été remanié plusieurs fois depuis son origine, les tours qui datent du XVIème siècle, sont postérieures au reste du bâtiment. Elles ont été rabaissées par la suite, on peut facilement le constater sur la tour sud ouest en observant l'appareil de pierre et le dernier linteau de la meurtrière. Dans un premier temps, nous avons commencé les travaux par la partie destinée à notre propre habitation. Les travaux ont duré 3 ans. Nous n'y connaissions rien en maçonnerie, plomberie, électricité mais débordions de courage. Au départ nous avons embauché une équipe de 4 maçons témoins de Jéhovah pour le gros oeuvre et avons appris sur le terrain comment manipuler la truelle. C'était une aventure extraordinaire et enrichissante. Si nous avions imaginé la somme de travail à réaliser nous n'aurions très certainement pas commencé les travaux Quelle erreur, cela aurait été !!!! Enfin, nous nous sommes installés à La Baude en décembre 1992 et avons ouvert les chambres d'hôtes le 1er avril 1994. 7 ans "d'amitié" Tout de suite, nous avons eu la clientèle grâce à des chambres d'hôtes de Crillon Le Brave qui ne pouvaient satisfaire toutes les demandes. Nous étions classés 4 épis dans le guide des gîtes de France sachant que notre département ne détenait à l'époque que 4 maisons d'hôtes ainsi classées. Nous étions récompensés de tous nos efforts. Pendant ces 7 années, nous avons vécu quelque chose d'extraordinaire. Nous avons accompagné nos clients dans toutes leurs vacances : organisation des visites de la région, distraction à La Baude (partie de boules, tournois de tennis, piscine). Durant les repas du soir pris tous ensemble, les soirées conviviales et chaleureuses nous permettaient de faire plus ample connaissance avec eux, de réelles amitiés sont nées de ces soirées mémorables. Devenus amis nous avons été à notre tour "invités par nos clients". Plusieurs de nos hôtes s'étaient regroupés pour organiser un week-end en Belgique et nous recevoir. Nous sommes également partis en vacances à différents endroits avec des hôtes devenus amis. Nous nous sommes également trouvés très très bien à Villedieu et nous nous sommes investis dans la vie du village avec plaisir. 10 ans entre parenthèses 7 ans de plaisir mais aussi de disponibilité constante et de fatigue. Notre implication était très grande et très forte. C'était difficile de continuer longtemps ainsi. Il fallait s'arrêter pour se retrouver, revoir nos amis et tout simplement avoir une vie de famille "normale" (Chantal). Pour nous ce n'était pas possible d'en faire moins, de limiter notre investissement personnel auprès de nos hôtes car nous n'imaginions pas travailler autrement qu'en ayant ces contacts. Puis nous avons décidé de vendre. La vente s'est faite plus vite que prévu. Pour cette raison, alors que nous voulions nous installer à Villedieu nous n'avons pu le faire, faute de trouver un autre lieu dans ce charmant village. Bien sûr ce n'était pas facile de quitter La Baude mais nous n'avons pas vraiment de nostalgie. Nous laissons notre réalisation, ce beau lieu qui restera marqué de notre empreinte. Depuis notre départ, nous avons pris un repos "bien mérité" pour quelques mois au moins. Nous retrouvons un rythme de vie normal avec nos amis et notre famille. C'est comme si nous avions vécu dix ans entre parenthèses. Nous avons des projets mais il est beaucoup trop tôt pour en parler... Rencontre avec James Ludlam Nous avons rencontré James, 31 ans, au milieu de son chantier. La Baude restera une maison d’hôtes qui ouvrira ses portes au mois d’avril ou mai (si tout va bien !) avec du nouveau : les couleurs, les meubles, les aménagements, le jardin. Des changements nombreux à l’image du nouveau propriétaire et de ses projets. James est originaire du nord de l’Angleterre où il a passé sa jeunesse dans une terre de landes très peu peuplée avec seulement 4 fermes. Il vivait et travaillait depuis 10 ans à Londres avant de venir s’installer à Villedieu. Son précédent métier, exercé pendant 10 ans, était celui de "cambiste", spécialiste des transactions sur les monnaies à la bourse de Londres. James a appris le français à l’école (pendant 12 ans). Il s’exprime tout à fait correctement mais regrette que l’on enseigne surtout la langue écrite. Il travaille son accent mais doit s’adapter à celui des Provençaux... Il nous a raconté pourquoi et comment il était arrivé à La Baude. Son premier désir était de quitter Londres et de retrouver la campagne par goût personnel. Plusieurs raisons expliquent le choix de la Provence. La recherche du soleil, l’attirance pour la culture, l’architecture et l’histoire, le choix d’un mode de vie différent avec une attention particulière portée à la nourriture, une importance moins grande donnée au travail et à l’argent qui, en Angleterre comme aux Etats Unis, passent avant tout. Bref le souci d’une qualité de vie. Il connaissait le midi de la France d’autant plus que sa mère vit près de Carcassone. Il a trouvé La Baude dans une revue immobilière "Propriétés de France". Il cherchait depuis 2 ans quelque chose à acheter. Il est venu visiter un samedi et a signé le compromis de vente le lundi ! Son projet est d’être aussi une maison d’hôtes mais en accueillant moins de monde que Chantal et Gérard. Il privilégiera une clientèle de couples attirée plutôt par le sport (une superbe salle de musculation s’ajoutera au tennis et à la piscine) et la tranquillité. Il fera également tables d’hôtes quelquefois dans la semaine et n’ouvrira normalement que 7 mois par an. Il s’est installé tout seul à la Baude et y fait lui même les travaux. De même, il s’occupera de ses hôtes et fera la cuisine. Il aime tout faire lui même et n’imagine pas pouvoir rester dans un lieu sans y être actif. Il a aussi des projets pour restaurer le corps de ferme attenant à La Baude. Il pense à différentes possibilités mais les travaux ne seraient faits que l’année prochaine. Pour l’instant, il est totalement accaparé par son installation et n’a guère le temps de faire autre chose : prendre sa guitare, lire ou visiter la région. Bien sûr, il connaît encore peu de monde au village. Ca viendra. Nous avons rencontré quelqu’un de chaleureux et ouvert qui a fait le choix de vivre et de travailler ici. Pour les curieux connectés, son site internet sera : www.chateaudelabaude.com. Il souhaite également trouver 2 jeunes (filles ou garçons) pour l’aider cet été dans le service aux clients. |
L'extérieur, avant![]() L'extérieur, après ![]() La cour, avant ![]() La cour, après ![]() Terrasse et porte, avant ![]() Terrasse et porte, après ![]() Cliquez sur une photo pour les agrandir |
![]() ![]() |
|
|
|
Gazette N°10 - 1er mai 2002 Le tourisme Chacun de nous, à des degrés divers, est concerné par le tourisme. Que l’on soit commerçant, agriculteur, ou particulier possédant des chambres d’hôtes... Le Haut Vaucluse a des attraits paysagers, patrimoniaux et culturels appréciables et appréciés, puisqu'il est le département qui au nombre des nuitées touristiques, enregistre la plus forte croissance (9,6%) de l’ensemble des départements P.A.C.A, et ce depuis 1996. C’est ainsi que les hôtels du Haut Vaucluse sont, dans le département, les plus sollicités. C’est en partie dû à l’ouverture du T.G.V. Méditerranée, et à l’Eurostar qui dorénavant, permettra aux Britanniques partis de Londres, de rallier par le rail et en une traite, Avignon, devenue capitale de la Provence. La mise en place de la Réduction du Temps de Travail (35 h) n’explique pas à elle seule la relative augmentation de la fréquentation touristique en arrière saison : + 22% en 2001. Par contre, elle a un lien direct avec le développement des courts séjours. L’hôtellerie de plein air est la première capacité d’accueil marchande du département, puisque les campings de Vaucluse présentent le taux d’occupation le plus élevé des 6 départements de la région P.A.C.A. avec 48% des lits banalisés. Surprenant n’est ce pas ? D’autant que l’activité des campings est saisonnière. De plus en plus nombreux, ces visiteurs curieux de nature et de culture sont attirés par les particularités de notre terroir. Afin de promouvoir la destination nature, le Comité Départemental du Tourisme de Vaucluse a chargé l’A.D.T.H.V. (1), qui fédère 48 communes, de réunir les professionnels des loisirs de plein air pour créer une structure dans le but de satisfaire la demande et proposer des produits touristiques adaptés. Après 11 journées de formation, sept professionnels diplômés d’Etat ont constitué une association qu’ils ont appelée AGARRUS (2), qui a le soutien actif des Offices de Tourisme, des hébergeurs partenaires, de l’A.D.T.H.V. porteuse du projet, et du C.D.T. (3). Dorénavant, AGARRUS qui obtiendra prochainement l’habilitation tourisme, donnée par la préfecture, permettant de commercialiser des "produits tout compris", se place comme un partenaire actif du développement touristique en Vaucluse. Si vous désirez en savoir plus, rendez vous dans les offices du tourisme pour consulter le catalogue des produits proposés par AGARRUS et n'hésitez pas à en parler à vos hôtes ou à vos clients. Yves Ramero
(1) A.D.T.H.V. : Association pour le développement touristique du Haut Vaucluse. (2) AGARRUS : le nom latin du chêne kermes. (3) C.D.T. : Comité Départemental du Tourisme de Vaucluse. |
|
![]() ![]() |
|
|
|
Gazette N°14 - 6 novembre 2002 Un Petit Cabanon... Noël et Georgette Brun (les Villadéens s’en souviendront) avaient un petit cabanon situé au milieu des vignes quelque part "quartier la Montagne". L’endroit fait partie de ces lieux privilégiés dans lequel règne le calme et la sérénité et où l’on prend le temps de prendre son temps ! Idéal pour les vacances. Sandrine, petite-fille de Noël et Georgette résidant à Strasbourg, venait passer ses vacances au Cabanon. Elle eut l’envie de faire partager cet endroit paisible aux touristes venant découvrir la Provence. D’où l’idée de créer des chambres d’hôtes. C’est en 1993 que Sandrine et son mari viennent s’installer dans le village et commencent à aménager le cabanon. Au printemps 1995 elle peut commencer son activité en proposant une chambre et deux appartements. Après s’être fait connaître auprès des Offices de Tourisme et avoir ouvert son site internet (par l’intermédiaire de nos internautes professionnels Webclafs) les démarches se sont avérées judicieuses puisque Sandrine commence à voir arriver des clients de toutes nationalités. Elle nous confie adorer cuisiner et prendre plaisir à proposer des repas aux hôtes. Soirées conviviales qui favorisent les échanges entre l’hôtesse et ses hôtes et qui peuvent se terminer très tard dans la nuit. Que de bons souvenirs ! S’étant présentés auprès des chambres d’hôtes des alentours, Sandrine a constaté qu’une certaine solidarité existait et profite de notre interview pour les en remercier. Elle tient aussi à saluer ses voisins les plus proches (Murielle et Yvon Bertrand, Annie Charasse et Denis Tardieu) qui, l’été, ont bien voulu servir de guide auprès des touristes égarés. Sandrine leur promet qu’elle va flécher la direction du cabanon A ce jour Sandrine propose un boulodrome, une aire de jeux pour les enfants et une piscine et nous lui souhaitons une bonne continuation. Pour tous renseignements contacter Sandrine et Emmanuel Moinier : Téléphone : 04 90 28 94 64 ou default@aucabanon.com Rosy Giraudel,
Mireille Dieu |
![]() Le Cabanon Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
![]() ![]() |
|
|
|
Gazette N°21 - 12 novembre 2003 L’école buissonière Essai transformé pour John Parson qui,avec sa fantaisie de carottes et de coriandre, vient de remporter la grande finale du Festival des soupes lors de l’inauguration des récentes journées gourmandes. Grâce à lui et à ses talents culinaires, Buisson se voit propulsé au premier rang du canton et reçoit le trophée, une gigantesque louche en bois d’olivier encadrée qui va être conservée par le village jusqu’à la prochaine finale en octobre 2004 et rappeler à tous les Buissonnais qu’ils sont les champions de la soupe ! John, fait la cuisine comme un artiste, il crée. Il cherche, essaie, tâtonne, pour enfin aboutir au résultat qui lui convient. De bons produits sont à la base de la recette mais ensuite c’est le mélange des épices, des saveurs, des ingrédients et le tour de main qui font le reste ; c’est ainsi qu’il fait la soupe mais aussi les sirops et confitures qu’il élabore savamment et avec beaucoup de patience dans sa jolie cuisine de l’Ecole Buissonnière. Il régale ainsi ses hôtes venus des quatre coins du monde passer quelques jours en Provence sous le toit de cet anglais au mille ressources ! Pour en arriver là, John a pris le chemin des écoliers. Il fait ses débuts en France à 17 ans sans parler un mot de français. Mais après bien des boulots variés, dessins à la craie sur les trottoirs de nos grandes villes, étudiant au French Cancan, mannequin de mode, serveur au Martinez à Cannes, Gardian en Camargue... Il assimile notre langue parfaitement avec une pointe d’accent de chez nous. Riche de ses expériences, avec sa future épouse Monique qu’il rencontre en Camargue, il monte une crêperie à Villard de Lans qui, pendant quatre ans va les occuper jour et nuit. Malgré ce succès, ils sont un peu saturés de l’hôtellerie et de la restauration et décident de changer de vie. Attirés par la Drôme provençale ils arrivent à Nyons et lancent une entreprise de nettoyage. Mais un beau jour ils visitent Buisson et découvrent une ferme qui a besoin d’un sérieux re-looking. Une nouvelle expérience les attend et le métier les rattrape ! Avec de l’énergie, du courage et beaucoup d’huile de coude, l’école buissonnière est née. Un petit miracle ! Une belle façade accueillante, un petit jardin enserré dans ses vieux murs, un bassin où nagent de nombreuses carpes, une grande volière où nichent les oiseaux recueillis par John ... attendent les hôtes. L’intérieur complètement réaménagé et restauré par eux-même, charme le visiteur par sa simplicité, sa chaleur, et les nombreux petits détails de décoration. Les trois chambres, chacune personnalisée, offrent tout le confort que recherche le voyageur en quête d’authenticité et de bien-être. La Camargue, région chère au maître des lieux, est bien sûr à l’honneur dans la première chambre où une selle de cheval côtoie livres et tableaux rappelant cette belle région. La chambre aux oiseaux est décorée avec des lithographies d’Audubon, peintre français animalier, méconnu en France mais célèbre aux Etats-Unis. Enfin la chambre aux éléphants compte des dizaines de ces charmants animaux : peluches, statuettes en bois, en bronze, en ébène, dessins, peintures, affiches ... rappellent le célèbre pachyderme. Les nombreux clients ne peuvent qu’être séduits par la maison et l’accueil qu’ils y reçoivent. Pas de grande cérémonie mais une ambiance chaleureuse et d’amitié se dégage des lieux. Monique et John conseillent aussi leurs hôtes et leur indiquent les meilleurs coins de la région à visiter et les balades incontournables. Ils ne manquent pas non plus de les envoyer dans les commerces et restaurants locaux comme à Villedieu ainsi qu’aux fêtes de nos deux villages. Grâce à la victoire de John, Buisson a eu les honneurs de la presse locale, de la télévision, reportage sur FR3, lors de la finale des soupes. Mais encore dans le "Petit Futé" qui a déniché l’Ecole Buissonnière et décrit le village. De même que dans le magazine "Terre de Provence" qui a consacré les deux pages centrales de son numéro à cette maison d’hôtes, ses propriétaires et leur chien Arthur. Souhaitons encore de nombreuses victoires à notre cordon bleu britannique et de nombreux visiteurs dans sa belle demeure. >>> Cliquez là pour visiter leur site internet <<< Armelle Dénéréaz
PS : la mairie de Buisson fêtera John Parson et sa succulente soupe. Les louchiers, les maires et leurs conjoints ainsi que toute l’équipe municipale se réuniront le 5 décembre autour d’un buffet convivial présidé par les rois de la fête, Monique et John. |
![]() Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
![]() ![]() |
|
|
|
Gazette N°37 - 1er avril 2006
Le domaine de Pierreprad [ par Marie Salido et Jean Marie Dusuzeau ]
Originaires de Cairanne, Marie-Thérèse et Jean-Marie Berthet se sont installés à Villedieu en 1956 pour exploiter un domaine agricole : Pierreprad. Depuis cette époque, ils habitent la maison des maîtres de l’imprimerie Jacomet dont les bâtiments industriels furent détruits par un incendie en 1932.
En 1961, ils accueillent pour quelques jours d’été une famille de vacanciers. Cette famille souhaite revenir l’année suivante. C’est ainsi que, dès 1962, les Berthet se lancent dans une activité d’appoint : l’hébergement dans des chambres d’hôte, la confection du déjeuner, puis celle du dîner et du souper pour leurs clients qui deviennent fidèles. Ce n’est qu’au début des années soixante-dix que se crée le cadre professionnel qui structure à l’échelle nationale les chambres et tables d’hôte, le domaine s’y inscrit. Chez les Berthet, outre l’éducation des enfants, Rémy, Jean-François, Philippe, Hervé, Béatrice et enfin Véronique, il faut cultiver et récolter dans les terres mais aussi entretenir le jardin floral auquel Marie-Thérèse apporte un soin tout particulier. Il faut préparer les repas pour la famille, pour les ouvriers agricoles au moment des récoltes et pour les clients. Il faut « faire » les chambres chaque jour, accueillir les clients, les renseigner, être présent pour répondre à leurs demandes, en bref, les choyer comme des « invités ». Cela signifie, malgré la charge des tâches quotidiennes : se lever à cinq heures et se coucher à point d’heure pour se rendre disponible constamment, sans repos dominical, de Pâques à la Toussaint. Marie-Thérèse et Véronique racontent quelques anecdotes sur des exigences de touristes qu’il faut s’efforcer de satisfaire. L’un, agriculteur à la retraite, mais habitué à se lever de bonne heure, souhaite prendre son déjeuner à six heures. L’autre refuse de s’asseoir à la table d’hôte parce que treize personnes doivent y prendre leur repas ce jour-là. Les clients, souvent devenus des amis, reviennent chaque année, pour certains pendant vingt-cinq ou trente ans. Des enfants d’hôtes passent à nouveau leurs congés au domaine Pierreprad après la disparition de leurs parents. Marie-Thérèse prépare une cuisine régionale et familiale (ratatouille, pissaladière, aïoli, gratin de pommes de terre au laurier, daube) avec des incursions dans le Dauphiné (comme avec le gratin) et dans le sud-ouest (comme avec la piperade). Depuis quelques années, les vacanciers ont tendance à fractionner leurs congés et effectuent des séjours plus courts. Il s’agit de plus en plus de sujets belges et de citoyens suisses. Ils sont toujours attirés par l’hospitalité des Berthet et aussi par le paysage, le calme apporté par le cadre reposant à proximité d’un village animé et le jardin, fierté de Marie-Thérèse. Le 14 septembre 1995, Marie-Thérèse, victime de son zèle, glisse dans l’escalier qu’elle venait de cirer, tombe et se casse le bras. Véronique assure l’intérim au pied levé jusqu’à la fin de la saison et depuis elle n’a jamais cessé de travailler au domaine de Pierreprad. Véronique a conçu avec Marc Zeppari, représentant dans la région d’une marque de café italien, le petit Léo né en janvier 2004. Quant à Lucas, il est né tout récemment, en décembre 2005. Ainsi, la relève devrait pouvoir être assurée. Les vacanciers seront encore longtemps accueillis et soignés comme des hôtes au domaine Pierreprad. |
![]() Marie-Thérèse Berthet... Cliquez sur la photo pour l'agrandir et en voir plus... |
Vendanges chez les Berthet [ par Jean Marie Dusuzeau ]
Les travaux agricoles chez les Berthet font partie de mes bons souvenirs de vacances de jeunesse à Villedieu. Ce fut souvent la récolte des tomates, l’été. Une fois, ce furent les vendanges, sans doute en 1965. Mon frère Louis et moi étions disponibles, car étudiants, et pour nous la rentrée n’avait lieu qu’en novembre. Les vendangeurs formaient une petite équipe dont certains, comme les hôtes du domaine Pierreprad, revenaient chaque année. Il y avait, en particulier, un « chemineau » (1) personnage pittoresque qui transportait tout son « barda » dans un triporteur animé par une moto. Je crois même me souvenir qu’il disait coucher quelques fois dans le coffre de son véhicule aménagé. Ce n’était pas le cas quand il travaillait chez Marie-Thérèse et Jean-Marie où il était reçu avec la même hospitalité que tous dans la maison. Nous prenions les repas en famille, même le repas du soir, puis regardions un moment la télévision. Cela nous faisait particulièrement plaisir car, comme nombreux à l’époque, nous n’avions pas de poste à la maison. À regarder la télé le soir, mais, surtout, peu habitués aux travaux de la terre, nous avions parfois du mal à nous lever à l’heure pour venir travailler. Jean-Marie, avec son calme et son indulgence habituels, ne nous en faisait pas grief et se moquait, gentiment, un peu de nous. Les enfants étaient cinq, de Rémy, âgé d’une douzaine d’années, à Béatrice qui n’avait guère plus de trois ans. Marie-Thérèse préparait d’avance le repas de midi, s’occupait du lever des enfants, les emmenait à l’école, venait nous rejoindre dans les vignes pour couper du raisin plus vite que tout le monde, nous quittait peu avant midi pour ramener les enfants de l’école, les faire manger, finir de préparer le repas des vendangeurs (toujours soigné et copieux), reconduire les enfants à l’école, revenir vendanger, repartir chercher les enfants, préparer le souper, s’occuper des enfants, les coucher, faire la vaisselle, commencer à préparer les repas du lendemain. Mais, Marie-Thérèse ne regardait pas la télévision en notre compagnie le soir. (1) Aujourd’hui, on dirait « un routard ». |
|
![]() ![]() |
|
|
|
Gazette N°46 - 5 juin 2007 La Cambuse [ par Brigitte Rochas ] La belle saison est là, les premiers vacanciers arrivent. Dans le quartier, où s'arrêtent-ils ?... à La Cambuse. Située à trois kilomètres de Vaison, en direction de Villedieu, l'aire naturelle de camping de La Cambuse, ouverte dès le mois de mai, les attend. Là, Martine et Pierre les accueillent dans cet espace calme entre vignes et oliviers. Sur une colline de safre à l'abri du mistral, les caravanes, les tentes, les mobile-homes se partagent l'ombre des chênes et des pins ; l'aménagement des installations permet l'accueil des handicapés et facilite leur vie quotidienne. Pour les vacanciers à la recherche d'un repos bien mérité, le soleil, le calme, la piscine, la pétanque, le ping-pong font de leur séjour un moment privilégié. La découverte de la région prend une grande part dans cette réussite : la richesse du patrimoine historique, la diversité des animations culturelles locales ou nationales, la pratique d'activités sportives (cyclisme, équitation, randonnée), la cuisine régionale souvent servie en plein air, les marchés provençaux où sont exposés les produits du terroir, la découverte des vins du pays offrent l'occasion d'un autre regard sur les environs. La Cambuse est une aire naturelle de camping qui a ouvert en 1995. Cette activité a apporté un complément de revenus très utile dans cette petite exploitation. Elle répond aussi au désir de faire découvrir notre pays et sa qualité de vie. Le plaisir de rencontrer des personnes venues d'autres régions ou d'autres pays, souvent du nord, est aussi un facteur déterminant de ce choix. La création d'une aire naturelle de camping obéit à un certain nombre de contraintes : - sa capacité d'accueil est limitée à 25 places, - les propriétaires-exploitants doivent résider et vivre sur place... Les campeurs se sentent si bien à la Cambuse que certains ont décidé de laisser là leur « maison » de détente pour y revenir plus fréquemment. D’autant plus que leurs animaux de compagnie sont les bienvenus. À La Cambuse, Martine et Pierre ont rencontré de très nombreux amis devenus aujourd'hui d'excellents ambassadeurs de la Provence. |
![]() ![]() Cliquez sur une photo pour les agrandir |
![]() ![]() |
|
|
|
Gazette N°52 - 15 février 2008 La Maison Brunet [ par Claude Bériot ] Dès Pâques prochain, Agnès Brunet ou-vrira, aux hôtes de passage, sa maison pour laquelle elle a reçu le label Gîtes de France. Les grands parents d’Agnès, les Harzig, se sont installés, en 1953, à Villedieu dans la belle maison que tout le monde connaît à l’angle des rues de la Bourgade et du Mistral. Ils y sont restés jusqu’en 1967. Ils y résidaient à l’année, mais durant les deux mois d’hiver ils partaient à Théoule près de Cannes, la maison n’étant pas chauffée. Dès qu’il y avait quelques jours de vacances, Agnès, ses parents, ses frères et sœurs « descendaient » la R.N. 7 pour les retrouver à Villedieu. Agnès Brunet pense organiser une petite fête pour annoncer l’ouverture de sa maison d’hôte. Elle comporte deux jolies chambres ayant chacune une salle d’eau très bien aménagée. Les petits déjeuners seront servis sur la terrasse, disposant d’une large vue sur la place du village ou, si le temps en décide autrement, près de la cheminée. |
![]() Cliquez sur la photo pour l'agrandir et en voir plus |
![]() ![]() |
|
|
|
Gazette N°67 - 15 octobre 2010 Camping Domaine de la Cambuse [ par Bernadette Croon ] Il y a déjà quinze ans, Martine et Pierre Brun ont commencé l'activité du camping. Dans leur domaine, ils ont crée des banquettes pour accueillir les caravanes, camping cars et tentes, dans un environnement bien ombragé. Ils ont laissé les arbres et ont respecté le plus possible la nature. Les clients ne sont pas entassés, ils sont à l'aise et ne se gênent pas, j'ai même trouvé des tentes dans un verger d'oliviers.
Le camping est ouvert du mois d'avril jusqu'à mi-octobre et les visiteurs peuvent profiter d'une piscine spacieuse et d'une vue magnifique sur les Dentelles de Montmirail, la clientèle ne demande qu'à revenir. Il est certain que Martine et Pierre accueillent très chaleureusement leurs clients, ils sont à leur écoute, les renseignent et les accompagnent le mieux possible. Cette année, les sanitaires ont été refaits, un investissement qui s'est avéré nécessaire à leurs yeux bien que pas indispensable. Ils ont fait du bon travail ! Les clients se sentent bien, et ils ne sont que deux pour tout ce travail. |
![]() Cliquez sur la photo pour l'agrandir et en voir plus |
![]() ![]() |
|
|
|
Gazette N°69 - 15 mars 2011 La convivialité retrouvée [ par Annette Le Tacon ] Les Bistrots de Pays ont pour but de contribuer à la conservation et à l'animation économique et sociale en milieu rural par le maintien d'un lieu de vie du village.
Yvanne Raffin, grande Louchière de la Vénérable Confrérie des Louchiers Voconces de l’Académie des Soupes, a repris le Bistrot de Pays de Brantes, inscrit en marque déposée avec label, sous l'appellation « L'Auberge de Brantes », qui offre une vue exceptionnelle sur l’abrupt versant nord du Ventoux. Située sur le parcours du G.R.9, c'est un relais pour les passionnés du Ventoux à pied, à cheval, à vélo ou en V.T.T. Après avoir dégusté les spécialités : terrine au genièvre ou au Côtes-du-Rhône, tripettes à la corse, civet de biche en saison, une cuisine familiale où les origines corses et pieds noirs se déclinent tout au long de l'année, vous pouvez parcourir les ruelles caladées du village, visiter l'église toujours ouverte, entrer dans la bibliothèque où vous pouvez acheter le livre qui vous plaît en payant dans un tronc, aller chez une santonnière et chez les potiers qui vous accueilleront dans leurs ateliers. Une belle balade à travers les gorges du Toulourenc. Le long de la route, les chênes taillés au carré se colorent au soleil couchant, si vous rentrez après dîner les biches et parfois les cerfs vous regarderont passer. L'auberge accueille aussi des randonneurs en séjour, sept chambres avec vue sur le Ventoux assurent des nuits calmes. J'y suis allée avec des amis villadéens, je puis vous dire que nous avons passé un grand moment de convivialité. |
![]() Yvanne Raffin Cliquez sur la photo pour l'agrandir et en voir plus |
![]() ![]() |
|
|
|
Gazette N°78 - 30 septembre 2012 Apéritif d'accueil Depuis plusieurs années, l’Office de tourisme intercommunal et les communes s’associent pour organiser dans chaque village l’accueil des
touristes. Une visite du village et une dégustation des produits locaux sont proposées. Cette année, la commune de Villedieu offrait un
concert. Pour terminer la soirée, les participants ont pu déguster les produits de la coopérative avec Jean Dieu et ceux du domaine Denis
Tardieu.
Le 20 août, l’Office de tourisme de Vaison et la mairie de Villedieu nous ont conviés, Villadéens et touristes, à ce tardif pot d’accueil. La belle surprise ! Françoise Richez, conférencière, est là pour nous conter Villedieu. De la colonisation romaine, le village tire son nom (villa dei, ferme des dieux). Puis à travers les siècles, l’importance stratégique du village est mise en évidence. À la frontière des Baronnies et du Comtat Venaissin, le village, possession papale, était séparé de la Drôme protestante par l’Aygues. Guerre de religions et de territoires ont amené le village à se protéger derrière de solides remparts. La conférencière nous les fait découvrir, puis elle nous conduit au château (Renaissance nous confie-telle), puis à travers les petites rues jusqu’à l’église au choeur datant du 10e siècle. Nous n’avons pas trouvé beaucoup de traces des Templiers et des Hospitaliers, mais découvert plein de détails passionnants de l’histoire de notre village. Agnès Brunet La nouvelle place de l’école, j’ignore si cette appellation est officielle, était envahie, ce soir-là, de nombreuses personnes venues écouter l’Ulysse ensemble, musiciens de rues. C’est un groupe d’Utrecht d’une quarantaine de jeunes musiciens semi-professionnels ou complètement amateurs. Cette formation a la particularité de se réunir une fois par an pour préparer sa tournée d’été qui, cette année, se passait en France. Ils se retrouvent aux Pays-Bas, le temps d’un week-end, afin de mettre en place leur répertoire choisi en fonction de leur pays de visite. Pour leur première nuit à Villedieu, ils se sont installés sur le terrain de sport avec l’autorisation de la mairie. Ils ont ensuite retrouvé confort et bonne table à la Magnanarié durant trois jours pour répéter leur concert du lundi soir sur la place. Nous avons pu entendre des chansons de Jacques Brel, Edith Piaf et, dans un répertoire plus classique, des pièces de Rameau, Ravel, Debussy ainsi que des airs folkloriques. Donc, des styles très différents qui ont ravi les spectateurs. Il est vrai qu’il était difficile de rester indifférent tellement les musiciens pétillaient d’enthousiasme et de spontanéité. Ils repartaient ensuite jouer vers d’autres villes de Provence. Un seul regret, cet orchestre change de destination chaque année dans le but de découvrir d’autres contrées ; nous ne les verrons cer tainement pas l’an prochain, mais ce moment musical s’inscrira dans les soirées inopinées de l’été à Villedieu. Par ailleurs, on peut supposer que ce nouveau lieu de vie du village convient parfaitement à ce genre de manifestation. En tout cas, ce soir-là, on peut dire qu’il a été inauguré avec succès. Mireille Dieu
|
![]() Françoise Richez au début de la visite ![]() Cliquez sur une photo pour les agrandir et en voir plus |
![]() ![]() |
|
|