Activités et acteurs : La vigne, le vin et l'olivier (2003) | |
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Gazette N°15 - 8 janvier 2003 Assemblée générale à la Vigneronne L’Assemblée générale annuelle de la cave coopérative "La Vigneronne" s’est tenue mercredi 18 décembre à la salle Pierre Bertrand. Devant un auditoire nombreux et attentif, Monsieur Saurel, le commissaire aux comptes a présenté son rapport pour l’exercice 2001/2002 et a souligné l’excellente santé financière de l’entreprise. Suite à l’adoption unanime de ce rapport, Jean Dieu, le Président de la coopérative rappelle brièvement la saison passée et les difficultés des dernières vendanges. Malgré les aléas climatiques, le pire a pu être évité et La Vigneronne a réussi à produire de la qualité et ce, grâce à l’équipement technologique dont elle s’est dotée récemment et à la compétence du directeur Jean Pierre Andrillat. "Il y a même des cuvées de choix ; certains rouges et le Chardonnay blanc ont ainsi atteint cette année un haut niveau qualitatif" note Jean Dieu. En ce qui concerne la partie commerciale, les ventes directes sont en progression, et comme le souligne Jean Pierre Andrillat dans son rapport d’activité : "A ce jour, 10 000 hl du nouveau millésime ont été vendus à un prix moyen égal ou légèrement supérieur à la moyenne de l’exercice écoulé". Avant de terminer cette réunion, il est à noter l’élection d’un nouvel administrateur en la personne d’Olivier Bertrand chaleureusement applaudi par l’assistance. C’est tout naturellement autour du verre de l’amitié et d’un copieux buffet que s’est alors clôturée cette assemblée générale. Armelle Dénéréaz
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Le domaine du Gros-pata Le "Gros-Pata", c'est le lieu-dit, la colline au flanc de laquelle s'étend le domaine. La maison est la dernière de la commune de Vaison, avant d’arriver à Villedieu. Sur le mur une plaque en bois "OCTROI de VAISON" signale le lieu où jadis on devait verser des "patas", la monnaie provençale d'autrefois (1). Le Gros-Pata c'est l'histoire de toute une famille depuis cinq générations. Le domaine a été fondé par l'arrière-grand-père d'Aglaé. Au début du siècle les vers à soie et l'élevage des moutons faisaient vivre la famille, puis la vigne, les asperges et les arbres fruitiers ont occupé les terres achetées petit à petit par chaque génération. Paul Garagnon qui épousa Aglaé née Boulard en 1947 se consacra spécialement à la vigne. Il portait chaque automne la vendange à la cave coopérative jusqu'en 1978 époque où il décida de créer sa propre cave. Il fallut alors investir, vinifier, faire vieillir, mettre en bouteilles, vendre, expédier. Par contre, ils sont devenus auteurs et responsables d'un vin qu'ils élèvent, portant leur signature, le vin du Gros-Pata qui après la vinification poursuit tranquillement son vieillissement dans les foudres de chêne où il acquiert ce petit goût boisé, capiteux. Paul Garagnon s'occupa du domaine jusqu'au dernier jour en janvier 1992, le laissant aux mains de son fils Gérald, aidé par sa femme Geneviève et Aglaé sa maman. Très vite Sabine s'est investie aux côtés de son père, dans le travail de la cave après un bac professionnel viti-œnologie, des études de comptabilité et de gestion, des stages à l'université des vins de Suze-la-Rousse. Sa plus grande joie à 16 ans fut une médaille à la foire des grands vins de France à Macon avec une sélection "Vieilles Vignes" qu'elle avait élaborée elle-même, devenue la "Cuvée Sabine". Rompue aux dernières techniques de vente dans la commercialisation du vin en bouteilles, elle participe à plusieurs foires dans l'année et organise des groupes de dégustation chez des particuliers. Au Gros-Pata, une relève pleine de vitalité et de charme est assurée. (1) pata : monnaie de cuivre frappée en Provence au XVème siècle valant un demi-liard. |
![]() Gérald, Sabine et Aglaé Garagnon ![]() Cliquez sur une photo pour les agrandir |
Le tourisme vinicole en Haut-Vaucluse L'association pour le développement touristique en haut Vaucluse (A.D.T.H.V.) a mis en place une formation sur le thème de l'organisation et la valorisation de la filière tourisme viticole soit : - augmenter la fréquentation touristique hors saison, - améliorer et/ou conforter l'image des vins du haut Vaucluse, - constituer une dynamique entre les villages et permettre le développement d'un réseau agriculture/tourisme. Ont été conviés à ces journées de formation, les caves coopératives, domaines vinicoles, particuliers tenant gîtes, chambres d'hôtes ou toute autre forme d'hébergement, élus, syndicats d'initiative, professionnels du tourisme et de loisirs pleine nature et offices de tourisme. Chacun se sentant concerné et intéressé par cette démarche, une riche collaboration a permis d'imaginer comment on pouvait proposer des journées, des week-end et même des semaines autour de sentiers vignerons, randonnées à pied, à cheval ou en vélo, découverte du métier de vigneron, repas aux saveurs du terroir, connaissance du paysage et de l'environnement et plein d'autres choses encore... Certaines caves coopératives, caves particulières, gîtes, communes ou offices de tourismeproposent déjà des activités surprenantes, ces initiatives ont donné du punch à notre imagination ! De nombreux villages du haut Vaucluse étaient présents et bien sûr Villedieu n'a pas manqué ce rendez-vous original et porteur d'avenir. Henri Favier, conseiller municipal de notre commune a suivi ces rencontres de près, tout comme le Domaine des Adrès et la Magnanarié. D'ailleurs la prochaine rencontre est prévue à Villedieu, à la salle Pierre Bertrand, le 21 janvier 2003. Imaginer ensemble une dynamique touristique autour de la vigne et du vin à Villedieu et en lien avec d'autres communes peut être profitable pour tous. On y réfléchi... Affaire à suivre sur la Gazette. Patricia Tardieu
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Gazette N°16 - 14 mars 2003 Médailles à la Vigneronne La Vigneronne qui présentait récemment ses vins au concours vinicole de la Vallée du Rhône à Orange, s’est vue attribuer une fois encore, deux médailles d’argent pour son Côte du Rhône blanc, millésime 2002. Parmi les deux mille cinq cents échantillons présentés, toutes catégories confondues par les nombreuses caves qui représentent les différentes appellations de la Vallée du Rhône, les blancs de Villedieu ont tenu la dragée haute aux autres vins de la région. La qualité du vin blanc de la Vigneronne, n’est plus à démontrer et régulièrement des prix viennent récompenser les efforts des coopérateurs et des vinificateurs. Ce dimanche 23 février c’est dans le cadre du Concours Général Agricole, porte de Versailles à Paris que la cave a reçu à nouveau pour le côte du Rhône blanc une médaille de bronze. Ce concours, l‘un des plus importants pour la profession a lieu lors du Salon international de l’agriculture, et confirme la qualité du millésime 2002 en Côte du Rhône blanc. Sur les 2 500 échantillons, un quart a été retenu lors d’une pré-sélection à Châteauneuf du Pape, par des professionnels et sont allés concourir à Paris pour l’obtention d’une médaille. Souhaitons donc bonne chance et de nombreux autres prix aux vignerons villadéens et aux dirigeants de la cave coopérative qui vont encore plusieurs fois présenter leurs crus aux prochains concours des vins lors des foires de Vinsobres, Tulette, Brignoles, Avignon, Macon... Armelle Dénéréaz
Infos pratiques Pour déguster le blanc, le chardonnay et tous les autres produits de la gamme jusqu’au vin biologique, rendez-vous au caveau de dégustation de la Vigneronne, tous les jours du lundi au samedi de 8 à 12 h et de 14 à 18 h. A partir du 1er Mars, également le dimanche de 9 à 12 h et de 14 à 17 h. |
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Une villadéenne au salon de l’Agriculture De France Bleue Vaucluse à la Gazette en passant par La Provence, on peut dire que Patricia Tardieu intéresse, ces jours-ci, beaucoup les journalistes ! Certains Villadéens ont pu l’écouter sur France Bleue Vaucluse dimanche 2 mars au matin et on a même pu lire, dans La Provence, un article sur son stand au Salon de l’Agriculture. Patricia est une fille épatante aussi passionnée que passionnante et je l’ai interviewée, à son retour du Salon de l'Agriculture de Paris, avec beaucoup de plaisir. "Le Salon de l’agriculture de Paris : c’est vraiment quelque chose à voir", m’a-t-elle dit. "Son succès est dû à une formidable ambiance de fête et une organisation parfaite. La communication entre le public et les paysans s’en trouve ainsi privilégiée. Les visiteurs de ce salon prennent, l’espace de quelques jours, un grand bol de nature et sont avides de questions concernant les produits et leur provenance. En effet, ils ont un besoin de plus en plus pressant de retrouver les vraies saveurs des produits. Mais ils s’intéressent aussi au mode de vie des paysans d’aujourd’hui, à leur savoir faire et à leur devenir. C’est aussi un bon moyen pour les paysans, pour se faire connaître et de faire découvrir, à travers leurs produits, leur terroir. Et pendant ces quelques jours ils peuvent s’informer de ce qui se fait dans les autres régions de France. Mais il ne faut pas se laisser tromper par ces apparences de fête. De nombreux paysans sont en difficulté et ne cachent pas leur inquiétude. L’avenir n’est pas très réjouissant : concurrence internationale, OGM et pression économique de plus en plus forte". Patricia est allée au Salon avec 5 autres femmes d’agriculteur, de la région PACA. Elle représentait le CIVAM (Centre d’Initiation et de Valorisation de l’Agriculture et du Milieu Rural) groupe régional qui travaille pour le développement rural d’éducation à l’environnement. Leur stand a eu beaucoup de succès grâce en partie aux produits tels qu’olives, huile, vin, tapenade, nectar d’abricot... En somme tout ce qui peut faire rêver le consommateur. Rosy Giraudel
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Retour vers le mouton ? La commune de Villedieu a été contactée par un organisme d’éleveurs de moutons pour voir si Villedieu pouvait redevenir un terrain de paturage. Le 5 mars, les responsables de cette opération ont été accompagnés par Henri Favier dans nos bois. Voici un extrait de leur courrier qui décrit ces bois : "Il s’agit de croupes et crêtes boisées de pins et de chênes blancs situées au dessus des vignes et des vergers. Le relief est assez chahuté, ravins, chemins, parcelles cultivées intercalées. L’herbe est présente ; les espèces appréciées des brebis, apphylante, dorychnium, petit genêt piquant et les inévitables brachypodes qui constituent une importante litière sèche et hautement inflammable. La présence d’apphylante de Montpellier (barjavon, petite fleur bleue) saisonne la période d’utilisation à l’automne et l’hiver ; la pratique de la chasse raccourcit encore cette période à environ deux mois, février et mars, période recherchée par les bergers. Le couvert arboré, les dégâts de neige et l’absence de zone de récupération non cultivées en crêtes rendent le gardiennage des animaux très difficile en l’état. [...] Une réutilisation pastorale (ovins ou bovins) passera donc par la mise en place de clôtures fixes ou mobiles"... Suite à ce compte rendu rédigé par Mme Beylier du CERPAM (Centre d’Etudes et de Réalisations Pastorales Alpes Méditerranée) la commune de Villedieu se propose d’en référer à la Communauté de Communes du Pays Voconce pour la mise en chantier d’une compétence "pastoralisme et forêt". Les éventuels futurs développements de l’opération seront communiqués en temps opportun. L’adjoint à l’agriculture, Henri Favier
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La Vénérale Confrérie Saint Vincent
Le mercredi 15 janvier, la Vénérable confrérie Saint Vincent tenait son assemblée générale annuelle dans les locaux de la cave la Vigneronne. Le recteur, Jean Dieu, ouvrait la séance devant une assemblée de confrères toujours aussi nombreux, qu’il remerciait pour leur présence, ainsi que le maire Jean Louis Vollot. Il remerciait également Yves Arnaud, recteur fondateur et honoraire de l’association pour sa présence assidue et son action lors des assemblées et cérémonies. Le Grand Argentier, Olivier Macabet présente alors le bilan financier qui laisse apparaître un léger déficit, perte qui avait été prévue pour la bonne réussite du Chapitre d’été, plus conséquent que d’ordinaire. Les réserves de l’association sont par ailleurs fort satisfaisantes. Ce bilan est alors voté à l’unanimité. Le recteur reprend la parole pour le bilan moral. Huit sorties en tenue ont eu lieu avec des effectifs variant de sept à vingt-cinq membres, selon l’importance de la manifestation. Deux sorties importantes dont la fête des primeurs en Avignon ont dû être annulées en raison des fortes pluies d’automne. Un débat s’instaure ensuite sur l’activité prévue pour l’année 2003, en particulier sur l’organisation du Chapitre d’été dont la date n’est pas encore fixée. Un petit bémol néanmoins au cours de cette réunion, où le recteur déplore la désaffection des Villadéens aux manifestations de la confrérie. Il se demande comment redonner un peu de « punch » à celle-ci pour attirer un peu plus de "fidèles" ? Certains présents font remarquer que ce désintérêt est sans doute général... Le rapport est finalement voté à l’unanimité pour laisser place au renouvellement du bureau. Les quatre membres sortants : Jean Pierre Andrillat, Grand Chambellan, Frédéric Serret, Claude Cellier, garde du Sceau, et Olivier Macabet, Grand Argentier, sont réélus à l’unanimité. C’est autour de la traditionnelle galette des rois et d’un verre de l’amitié que s’est prolongée la soirée, avant d’entonner pour conclure La Coupo Santo. Armelle Dénéréaz
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Gazette N°17 - 16 mai 2003 OGM Viticulture et vin "Le vin résulte de la fermentation de raisins frais ou de moût frais de raisins", telle est la définition du parlement Français à la fin du XIXe siècle. Cela semble aller de soi et pourtant... la commission nationale viticole de la Confédération Paysanne sest fixé comme priorité de la défendre. Cette priorité a été longuement expliquée par Pascal Frissant (membre de cette commission viticole et surtout vigneron dans le Minervois sur une exploitation denviron 30 h), lors de la réunion publique qui a eu lieu à la salle Pierre Bertrand de Villedieu. Thierry Tardieu, représentant ce mouvement à Villedieu, a accueilli le public, principalement des viticulteurs du Vaucluse qui avaient répondu à linvitation ainsi que des élus. Cette réunion avait pour but de présenter les dangers dune certaine viticulture et de dénoncer les accords bilatéraux entre les USA et lUnion Européenne concernant le vin. "Les pays de nouvelle viticulture que sont les Etats-Unis, lAustralie, lAfrique du Sud, lArgentine et le Canada, peuvent produire jusquà 150 hl lhectare alors que dans les Côtes du Rhône la moyenne est de 35 à 50 hl lhectare. Pour être compétitifs ils mettent sur les marchés mondiaux des vins simplifiés ne répondant pas aux règles très strictes que simposent les producteurs européens". Pascal Frissant s'en alarme, lui qui a longuement exposé les dangers de la dérégulation des vins de table et de pays, et la création dun marché unique de distribution, qui aurait pour conséquence la marginalisation des AOC. "Les innovations nologiques et la législation mise en uvre en Europe depuis 1945, ont permis dapurer le vin, de le rapprocher de son cépage, de son terroir. Si lusage de certains produits et techniques est autorisé pour son élaboration, ces pratiques sont sévèrement encadrées et contrôlées de manière à préserver loriginalité et la qualité des vins européens", poursuit-il. La commission viticole de la "Conf" prône la pratique dune viticulture riche dhommes et de savoir-faire et dénonce vigoureusement les accords de lOMC qui aboutiraient à leffondrement du statut du vin, de sa portée culturelle et à son industrialisation définitive. A linstar du chocolat qui aujourdhui peut être fabriqué sans beurre de cacao, on en arriverait à un vin issu de produits qui nauraient plus rien à voir avec du raisin frais. "Déjà au nom de lexpérimentation, 700.000 hectolitres de vins français sont frauduleusement aromatisés aux copeaux de chênes ", un exemple parmi tant dautres ! Pascal Frissant a également abordé les problèmes posés par lutilisation des OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) en viticulture : risque duniformisation des cépages, réduction de variabilité, risque de ne plus prendre en considération la matière vivante. Or le vin nest pas une simple marchandise, on ne peut le reproduire industriellement et le faire circuler aussi facilement que nimporte quel autre produit de grande consommation. La confédération se mobilise pour défendre lhumain et le vivant dans toute exploitation. Cest avec cette optique quelle cherche à protéger les petites exploitations qui ont bien du mal à sen sortir avec quelques hectares. Le débat qui suivit permit aux viticulteurs présents de discuter et de se faire une idée des dangers qui les menacent. A chacun de faire son choix et de défendre la qualité de son vin et sa commercialisation. Vaste débat ! La réunion sest conclue tardivement autour de bonnes bouteilles et de produits du terroir, appréciés par les participants. Armelle Dénéréaz
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Gazette N°18 - 4 juillet 2003 Mariage de la musique et du vin Depuis quelques années la cave la Vigneronne, en la personne de son président Jean Dieu a décidé de promouvoir la musique et le vin. C’est ainsi qu’à l’occasion de la fête de la Vigne et du vin, depuis environ 10 ans, Eric Sombret et l’Orchestre Lyrique d’Avignon se produisent dans le chai de la Vigneronne avec des formations instrumentales différentes. L’amitié qui lie ces deux hommes a poussé cette union "musique et vin" encore plus loin. C’est ainsi qu’à l’occasion du XX° anniversaire de l’OLRAP, (l’Orchestre Lyrique de la Région Avignon Provence), en octobre dernier, la Vigneronne a concrétisé l’évènement par la mise en bouteille, d’une cuvée spéciale agrémentée d’une étiquette musicale de circonstance. Dernièrement Jean Dieu et Jean Pierre Andrillat, à l’occasion d’un déjeuner–dégustation de presse à Avignon, ont rappelé leur attachement à l’OLRAP et cet anniversaire, en invitant Eric et Nathalie Sombret, Jany François, l’administratrice de l’Opéra-Théâtre ainsi que des représentants de la presse professionnelle et viticole. A l’occasion de ce repas Jean Dieu a souligné "c’est un parti pris, cette alliance, musique et vin... Nous sommes heureux de cette rencontre qui va donner un nouvel élan à notre action. Cette rencontre veut surtout concrétiser et pourquoi pas pérenniser les rapports étroits qui depuis quelques années s’établissent entre les arts et nos jolis vins. Mais c’est surtout avec la musique que la cave la Vigneronne entretient des rapports particuliers comme aussi avec le Choeur Européen de Vaison et son chef Claude Poletti". Eric Sombret, à son tour, a noté que ce type de manifestations se fait aussi sur Avignon lors des apér’Opéra qui sont fort appréciés des mélomanes amateurs de bons vins. "Ce sont des lieux et moments propices pour découvrir les vins" conclut-il. Le président de la Vigneronne a ensuite chaleureusement remercié ses amis musiciens ainsi que les journalistes présents et notamment Edmond Maby, initiateur de cette rencontre. Au cours de ce déjeuner ont, bien sûr, été dégustés les vins de la Vigneronne. Le fameux blanc, millésime 2002 plusieurs fois médaillé et le rouge Notre Dame d’Argelier, l’un des fleurons de la Coopérative. Armelle Dénéréaz
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Fête de la vigne et du vin
C’est encore une fois sous le signe de la réussite que s’est déroulée le 31 mai cette dernière fête de la vigne et du vin. La randonnée organisée par les coopérateurs de la cave la Vigneronne a attiré un nombre considérable d’amateurs tant de marche que de vin. Cette année encore et ce malgré une chaleur estivale, les randonneurs étaient prêts dès 8 30, bâton à la main et chaussures au pied, à arpenter les chemins dans le vignoble villadéen. Les vignerons accompagnateurs ont guidé les marcheurs tout au long de la balade qui a fait découvrir le terroir et a amené les visiteurs dans les ruelles du village. Halte au pied du château où une explication détaillée de l’historique de Villedieu fut donnée par un passionné et connaisseur en la personne d’Yves Arnaud. La deuxième halte se fit à flanc de coteaux pour une dégustation de rosé et de blanc mais aussi de jus de raisin et de nectar d’abricot biologiques locaux. Explications techniques et viticoles ont été apportées par les viticulteurs, en particulier sur la culture biologique par Henri Favier qui la pratique "naturellement". Le retour permit de sillonner les vignes au travers les genêts resplendissants et d’admirer de somptueux panoramas dominant le village. Sans oublier la découverte de la flore locale qui avait été répertoriée par les organisateurs. Une ultime dégustation attendait les sportifs qui une fois désaltérés, purent apprécier Eric Sombret et son quintet de cuivres d’Avignon qui enthousiasma l’assistance tant par son talent musical que par son humour. Le repas vigneron qui s’ensuivit, réunit environ 200 personnes dans le hall de stockage aménagé pour la circonstance, à l’abri du soleil estival. Cette nouvelle journée autour de la vigne et du vin permît des échanges entre les amateurs et les professionnels, qui trouvent un auditoire attentif aux explications données. "Il est essentiel de garder une aspect culturel à cette journée qui n’est pas une simple fête des vins", confiait Jean-Claude Fauque soucieux de préserver cet aspect. Cépages, vinification, terroir sont autant de facteurs qui contribuent à la qualité. Aucun doute que la Vigneronne tend vers le meilleur. Preuve en est les deux nouvelles médailles d’or acquises à Macon pour le rouge, qui viennent une fois de plus récompenser les coopérateurs de la cave de Villedieu-Buisson. Armelle Dénéréaz
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Gazette N°19 - 14 septembre 2003 26 juillet 2003 ... Confrérie ... 34°C Fasié caud ! Pour son douzième Chapitre dété, la Vénérable Confrérie Saint Vincent de Villedieu, en la personne de son recteur Jean Dieu, a intronisé six nouvelles personnalités. Ce chapitre a débuté, comme le veut la tradition, par une messe solennelle dite par le nouveau curé de Vaison, le Père Mestre qui devint à cette occasion le nouveau prieur de la confrérie. Cette messe fut somptueusement chantée par le chur européen de Vaison la Romaine dirigé par Claude Poletti. La chorale fut ensuite récompensée de sa présence par lintronisation de son président Paul Meierhans qui met une grande partie de son temps de retraité au service de ce chur à la réputation toujours grandissante. Cest à ce titre que Jean Dieu le reçut comme nouveau chevalier. En prêtant serment, le récipiendaire émit le souhait « que lassociation de la chorale et de la confrérie dure encore longtemps ». Parmi les personnalités honorées ce samedi, un gars du pays, eut lhonneur de devenir aussi nouveau chevalier. En effet, « Lionel Lazard, patron du Café du Centre, fait partie de ceux qui, par leur métier, contribuent à faire connaître et apprécier le vin de Villedieu et de la Vigneronne en particulier » souligna Jean Dieu. Il évoqua alors avec émotion le souvenir de Michel, le père de Lionel, plombier du village et membre très actif dans de nombreuses associations, qui, disparu trop tôt, reste une personnalité marquante de Villedieu. Vint ensuite le tour de Bernard Charasse, enfant du pays également et qui, par sa fonction de directeur du Crédit Agricole, est bien connu des viticulteurs auxquels il apporte conseils et financements. Cest sans hésitation que celui-ci fit promesse de toujours faire apprécier le vin de son pays ! Le nouveau sous-préfet de Carpentras, Monsieur Saut, reçut également cette distinction qui sajoute aux nombreuses quil a déjà reçues lors de ses nominations dans dautres régions françaises. Ce sont enfin deux professionnels, Messieurs Marion et Turpyn, chacun pour leur qualité professionnelle et leur rôle dans la commercialisation du vin de Villedieu qui prêtèrent serment « de toujours le Villedieu défendre et éternellement laimer ». Il est à souligner que Monsieur Turpyn est courtier pour la célèbre maison Duboeuf et que si la Vigneronne en est devenue un des fournisseurs cest grâce à Monsieur Marion qui en est « le palais ». Après avoir chanté en chur la Coupo Santo, les nombreux Villadéens, touristes et choristes purent, à leur tour, goûter le vin servi par les confrères au son du Boubou Jazz Band qui anima la dégustation avec entrain. Cest enfin dans les locaux de la Vigneronne que sest achevé ce chapitre autour dun copieux dîner. Armelle Dénéréaz
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Gazette N°21 - 12 novembre 2003 Le nouveau Chardonnay Une nouvelle cuvée, un nouveau millésime et un nouveau look. Le Chardonnay 2003 est en bouteille, la Vigneronne est fière du résultat ! A l’occasion d’un apéritif dégustation, Jean Pierre Andrillat le directeur et Jean Dieu le président de la cave ont réuni au caveau, vignerons, commerciaux et presse pour lancer la cuvée Chardonnay 2003 qui fut mise à la vente le 16 octobre. "Très rond, gras en bouche, très parfumé, typé chardonnay..." sont les termes qui qualifient le millésime 2003. "La récolte a été très précoce : le 21 Août du jamais vu !... Nous avons atteint un équilibre parfait entre alcool et acidité ce qui produit un très bon millésime. Le terroir en chardonnay sur la commune représente 15 ha pour une production totale de 1125 hl", explique toujours le directeur lors de la présentation de la nouvelle bouteille. Celle-ci est d’ailleurs nouvelle dans sa présentation.. Car si le vin est bon, le flacon a aussi son importance. Ainsi cette année, ce sont de nouvelles bouteilles bordelaises, avec une étiquette adhésive très design, qui mettent en valeur ce vin et lui confèrent une place spéciale dans la gamme produite à la Vigneronne. En complément solide à la dégustation, des pains au vin fabriqués à Carpentras ont conquis l’assistance : aux lardons, au fromage frais, aux olives, ces pains sont une spécialité d’un artisan boulanger, ami de Jean-Pierre. Il a fait entrer le chardonnay dans sa fabrication et a ainsi élaboré des pains délicieux, moelleux et riches en arômes. Un heureux mariage ! Armelle Dénéréaz
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Notre Dame d'Argelier
Fiers et honorés les dirigeants de la Vigneronne le sont et la raison est sérieuse ! L’édition 2004 du Guide Hachette des Vins a choisi parmi sa sélection annuelle une cuvée villadéenne-buissonnaise. Notre-Dame-d’Argelier, réserve 2001, est mise à l’honneur par le fameux guide qui décrit la cuvée de la manière suivante : "Le vin est très réussi, gorgé de soleil, il révèle les arômes intenses de fruits mûrs. La bouche est fraîche avec des tanins souples". Cette appréciation justifiée est une récompense pour la Vigneronne qui, par ses efforts constants, prime la qualité et produit des vins de fort bonne tenue. Preuve en est la remise de médailles décernées régulièrement encourageant ainsi vignerons, vinificateurs et tout le personnel de la coopérative. C’est en avril que les échantillons ont été envoyés au guide et lors de la parution récente, la surprise était là, plaçant ainsi le Notre Dame d’Argelier au rang des grands vins de notre pays. Armelle Dénéréaz
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Un apéritif convivial
Après une bonne journée ensoleillée de vendanges, les dernières bennes sont vidées dans les conquêts de la Vigneronne. Sous l’œil attentif de son propriétaire, le raisin s’écoule, le poids du chargement s’affiche, et enfin le degré tant attendu apparaît sur le tableau digital. Cette année, peu de surprises : les résultats sont bons voire excellents : 13°, 13.5°, 14°, 14.8°, plus de 15° ... ça n’en finit plus de monter !! "Enfin si cette année on n’a pas du bon vin, c’est plus la peine de continuer !" s’exclame un vigneron enthousiaste. Il est vrai que le raisin est magnifique, sans trace de pourriture et devrait produire un millésime exceptionnel. Tout le monde se retrouve enfin autour des tables installées par les membres du Crédit Agricole qui ont préparé un bel apéritif permettant aux uns et aux autres de se rencontrer, d’échanger, de constater encore une fois que l’année devrait être bonne... Occasion de déguster aussi le Chardonnay tout droit sorti de la cuve. Ce rendez-vous est rituel et permet à la banque de communiquer avec ses adhérents sur le terrain et d’une façon conviviale. Armelle Dénéréaz
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Gazette N°22 - 24 décembre 2003 Du nouveau à La Vigneronne La cave la Vigneronne a invité les clients et les coopérateurs à venir déguster les primeurs et les nouvelles cuvées 2003 ; cest devant un large choix que ceux-ci se sont retrouvés. Entre le primeur, les vins de pays type Merlot ou Chardonnay, les Côtes du Rhône blanc et rosé, les rouges Notre Dame dArgelier ou Templier , les cuvées village ou biologique chacun a pu tester, apprécier tout en accompagnant le divin nectar de pain et de charcuterie. Toute dégustation doit se faire dans de bonnes conditions ! Cette année, la Vigneronne a proposé une nouvelle cuvée « Vieilles Vignes » à la dégustation. Cette nouveauté est en partie possible grâce au travail dune nouvelle recrue au sein du personnel de la cave. Aurélie Haupaix, arrivée à la Vigneronne en mai dernier en tant que technicienne amont, a eu la tâche de sélectionner des parcelles selon des critères bien précis liés à la charge de raisin, à la qualité phytosanitaire, au terroir, à laspect de la vigne et cest par ce travail de terrain réalisé en collaboration avec trente-neuf viticulteurs de Villedieu et Buisson qua été élaborée cette nouvelle cuvée. « Pérenniser les cuvées et en créer de nouvelles par des sélections précises est un des objectifs que sest fixée la Vigneronne » explique-t-elle. Il est devenu clair que lavenir de la viticulture se jouera grâce à la qualité, cest à dire des rendements plus faibles mais une qualité optimale. La présence de cette technicienne est donc devenue indispensable dans une telle démarche. « Après un temps dadaptation, cest dans un climat de confiance que je travaille avec les viticulteurs, je fais le lien entre eux et la cave » dit-elle, « Je suis une personne de terrain, jaime ce pays et tous les matins jéprouve beaucoup de plaisir à me retrouver dans les vignes dans un si beau paysage », raconte cette jeune fille passionnée par sa nouvelle mission. Quand elle nest pas dans les vignes cest à la cave quelle consacre lautre partie de son temps. Elle assure la traçabilité du vin de la vendange jusquaux différentes cuves. Tous les apports sont suivis précisément, notés, consignés en collaboration avec André Dieu et Jérémie Favier et ainsi toute défaillance peut être décelée et rectifiée rapidement. Lorganisation de dégustations comme celle-ci avec Jean Pierre Andrillat lui incombe également dans un souci dune meilleure communication avec tous les partenaires de la Vigneronne. Armelle Dénéréaz
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Brouette araignée Cette curieuse machine, de la famille éloignée de la brouette, sur laquelle se déploient des filets formant une large corolle est une fabrication de Jacques Bertrand - la ramasseuse d'olives. Quelqu'un en avait eu l'idée mais n'était pas parvenu à une réalisation satisfaisante. La voici à l'œuvre sous les oliviers. Les branches sont peignées et les olives reçues par les filets tombent dans une caisse. Une trappe permet de la vider une fois pleine. Grâce à ce procédé, les olives ne s'abîment pas et l'on gagne du temps. Trois déplacements de la machine suffisent pour récolter la production d'un gros arbre. Les heureux utilisateurs sont peu nombreux : les cousins de Jacques Bertrand. Après la récolte, c'est le tri des olives. Il fallait donc un "engin" performant. Celui qu'il fabriqua est constitué de trois plateaux auxquels un moteur transmet un mouvement de va-et-vient. Les olives avancent par saccades, se calibrant d’elles mêmes en tombant sur différents plateaux, les plus petites étant destinées à la fabrication de l'huile. Mais ce n'est pas tout. Il y a également des travaux dans la vigne que l'on peut simplifier. Cette fois c'est pour le ramassage du raisin de table. C'est un tricycle (sans pédale) muni d’un plateau où une cagette est posée de chaque côté. L’arrière du tricycle est muni d’un siège sur lequel on peut s’asseoir. On se déplace d'avant en arrière ou sur le côté selon le sens du travail, moins de fatigue et gain de temps assurés. “Cette activité est un passe-temps” dit Jacques Bertrand qui met ses connaissances de mécanicien spécialisé pour les essais en vol au service de travaux agricoles. Il devait être loin de l'imaginer lorsqu'il survolait à 8 000 mètres d'altitude les vignobles et les champs d'oliviers. Armelle Dénéréaz et Claude Bériot
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Carottes greffées Patrick Abély a toujours été passionné par les machines, principalement les tracteurs, les machines agricoles et les machines de travaux publics. Lorsquil sest installé comme pépiniériste avec ses parents, il y a déjà un moment, il a gambergé longtemps à la réalisation dune machine à attacher les greffés. Les greffés sont des petits plants de vigne plantés très serrés sur des rangs dans les pépinières. Avant la machine, et quand celle-ci ne peut fonctionner (en cas de pluie par exemple), le travail se fait à la main, un travail long et pénible. A cette époque, on ne trouvait pas de machines qui fonctionnaient vraiment et on nen était quaux balbutiements de cette mécanisation. Patrick lui même a fabriqué un premier modèle qui ne marchait pas. A force de gamberge et en fouinant à droite à gauche, il a trouvé linspiration dans les machines à ramasser les carottes qui ont un soc en cuillère qui va chercher la carotte dans le sol. Une tête de récolte achemine ensuite les carottes ou greffés grâce à des courroies qui les entraînent. Les greffés ne sont pas des carottes. Ils sont plus fragiles, ont des racines pleines de terre, doivent être empaquetés et acheminés vers latelier. Le principal problème à régler était alors celui du liage. Lidée a été dadapter le lieur dune vieille moissonneuse-lieuse. De mise au point en mise au point la première machine a fonctionné en 1982. Elle fabrique ainsi des fagots de 100 à 120 plans qui tombent par terre. La machine a été constamment améliorée et adaptée depuis. Il fallait trouver le bon angle pour le soc, la bonne longueur pour la tête de récolte qui fait finalement 1 m 50 et trouver le bon positionnement du lieur. Bref, des années de travail et damélioration sans parler de la qualité de la ficelle et autres détails. Finalement, Patrick Abély a mis au point une machine qui marche bien, qui peut récolter jusquà 250 000 plants dans une journée (cela dépend de la nature des sols et de leur humidité, ainsi que de la qualité de la pépinière), cest-à-dire léquivalent du travail de 10 ouvriers pendant 3 jours. Le principe de cette machine est acquis. Celles que lon trouve aujourdhui dans le commerce de la région sen sont inspirées selon Patrick. Aujourdhui, il a abandonné son activité de pépiniériste, cette machine inventée pour son exploitation lui sert dans son entreprise de travaux agricoles... Néanmoins, lhistoire nest pas terminée. Cette machine doit être à nouveau améliorée. De plus en plus les pépinières sont plantées sur un double rang et il faut donc perfectionner la machine pour sadapter. Patrick sest donc lancé dans la conception dune nouvelle machine. Là encore, il nexiste pas de machines réellement performantes sur le marché. La base de la nouvelle machine est un soc plus grand et deux têtes de récolte. Pour linstant, il ny a pas encore de lieuse. Pour cette nouvelle machine, Patrick a collaboré avec Jean Christophe Labini, le compagnon de sa fille Laure, chaudronnier de métier. La collaboration na pas été toujours simple, Patrick travaillant sans plan et uniquement en imaginant et décrivant oralement ce quil veut. Le prototype est au point et devait être essayé le lundi 22 décembre. A suivre. Yves Tardieu
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