Activités et acteurs : La vigne, le vin et l'olivier (2006)
• Gazette N°35 - 3 janvier 2006
   - Blanc, rouge
   - Fête des vendanges
   - Le vin suisse

• Gazette N°36 - 8 mars 2006
   - L’hiver 56
   - Le vin suisse (suite et fin)

• Gazette N°37 - 1er avril 2006
   - La vigne, le vin et l'olivier
   - Christiane Thès quitte la cave
   - Le domaine de Pierreprad

• Gazette N°39 - 31 mai 2006
   - Des médailles à la cave

• Gazette N°40 - 14 juillet 2006
   - Musique et bon vin
   - Naturellement
   - Gros-Pata

• Gazette N°41 - 27 septembre 2006
   - Millésime 2006
   - Chapitre XV
   - Natura 2000...
   - Chapitre professionnel

• Gazette N°42 - 28 novembre 2006
   - Chaud devant !
   - Chardonnay 2006 : dégustation à la cave
   - Bouquets de vins
   - Fête des vendanges à Villedieu
   - L'Aube safran

• Gazette N°43 - 31 décembre 2006
   - Vendanges 2006
   - Huîtres, vin et autres douceurs
   - Bananes du Palis

Gazette N°35 - 3 janvier 2006

Blanc, rouge [ par Armelle Dénéréaz ]

Selon la tradition la cave La Vigneronne invite chaque année ses clients, la population locale, et les coopérateurs à déguster les vins nouveaux.

Cette année, cette petite fête a été repoussée de novembre à décembre donnant à cette manifestation un petit air plus festif. L'approche des fêtes aidant, les amateurs ont été nombreux à se retrouver autour du copieux buffet offert à tous. Celui-ci a permis de déguster tranquillement les nouvelles cuvées du millésime 2005.

« Il s'annonce prometteur, pour les rouges, qui seront d'une très bonne tenue, très bien structurés alors que le blanc et le chardonnay s'avèrent d'une qualité exceptionnelle » explique Jean-Pierre Andrillat le directeur commercial. Celui-ci s'inquiète de la baisse des volumes du négoce local mais paraît satisfait néanmoins du maintien de la vente au caveau et des cavistes qui restent de très bons clients. « Cette tendance permet d'envisager tout de même l'avenir malgré la crise grave que traverse la viticulture » ajoute Jean Dieu le président.

Une dégustation-vente d'huîtres sur place a permis à chacun de prolonger cette matinée qui était agrémentée d'une petite démonstration de cor de chasse exécutée par Erik Sombret fidèle de La Vigneronne.





...démonstration
de cor de chasse
par Erik Sombret...




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Fête des vendanges [ par Armelle Dénéréaz ]

La météo est bien venue jouer les trouble-fêtes le week-end du 24 et 25 octobre et a perturbé les préparatifs de la fête des vendanges. Malgré la pluie, les membres de la vénérable confrérie Saint-Vincent de Villedieu ont escorté le vin nouveau sous les tentes de la COPAVO prévues pour le repas champêtre qui devait suivre.

Béni par le prieur, le Père Doumas, le vin blanc et le vin rouge, tout droit tirés des cuves, ont été généreusement offerts au public venu les goûter et les apprécier. Pour réchauffer les cœurs, la chorale des côtes du Rhône a entonné l’hymne provençal, la Coupo Santo, en conclusion de la bénédiction.

Grâce enfin à un brin de soleil tant attendu, on a pu mettre le nez dehors pour assister à la pressée du raisin, dont le jus, tout frais sorti du vieux pressoir, pouvait ensuite être goûté pour en estimer le degré. Yvon Bertrand et Robert Schurenberg ont eu le palais chanceux et ont tous deux donné la bonne réponse : 12°. Ils ont gagné chacun du vin de Villedieu !

Ces quelques rayons de soleil suffirent cependant pour permettre à tous de se servir de grillades, de salades de lentilles et de pois chiches, préparées par le comité des fête.

Tout au long du repas, le chœur d’Avignon a chaleureusement animé en interprétant tour à tour des chansons à boire et d’autres en provençal auprès de chaque table faisant ainsi participer les convives. Cette ambiance très bon enfant et conviviale a été bien appréciée des nombreux Anglais, Belges, Allemands et Suisses villadéens qui y ont été très sensibles.

Comme à l’accoutumée, la fête s’est achevée avec la soupe à l’oignon servie en fin de journée et Jean-Louis Vollot a tiré la tombola.

Un bilan mi-figue mi-raisin pour les organisateurs déçus en termes de fréquentation, mais une réussite sur le plan de l’ambiance et de la bonne humeur.





André Bertrand,
Sylvain Blanc,
André Dieu,
Lucien Bertrand,
le père Doumas,
Claude Cellier,
Alain Monteil...




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Le vin suisse [ par René Kermann ]

Après la parution du « vin Suisse » entre les deux guerres (celles de 1870 et 1914), le journaliste Tissot de La Gazette de Lausanne répondit à Raoul Ponchon, en vers. Bien entendu, si un de nos amis suisse lit La Gazette, il peut nous offrir quelques bouteilles de vin helvète pour agrémenter les soirées du comité de rédaction de notre petit journal.

Monsieur Ponchon, dans son « journal »,
Dénigre les vins Helvétiques.
Il faut croire que l'animal
N'en a jamais bu d'authentiques.
Il plaisante le « Dézaley »
Et se gausse de nos « Yvornes ».

Qu'il vienne donc dans nos caveaux,
Tâter un peu de nos bouteilles.
Il verra bien si ses Bordeaux
Valent le nectar de nos treilles.

Il jugera si nos « Cully »
Méritent ses calembredaines...
Et je l'attends aux clairs « Vinzel »
Aux « Féchy », au doux « Villeneuve ».

C'est ce vin-là, méchant vantard,
– On en garde ici souvenance –
Qui jadis sauva vos lignards
Par Allemand chassés de France.

(Tissot, Lausanne)


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Gazette N°36 - 8 mars 2006

L’hiver 56 [ par Claude Cellier ]

L’olivier

Voici 50 ans que les oliviers ont été gelés lors du terrible hiver 1956, qui avait commencé le 2 février après la récolte des oliviers et un début d'hiver très doux.

Les arbres étaient déjà en sève, le thermomètre est descendu à -20° et on entendait les arbres craquer avec le grand froid.

Toutes les collines environnantes perdirent leurs arbres couleur argent, l'arbre symbole de la paix.

Les deux moulins à huile du village moururent avec les oliviers.

Après quelques années d'abandon, les bulldozers les arrachèrent pour les pousser dans les bordures ou les ravins.





La vigne

Après le terrible gel de 1956, la vigne prit la place des oliviers gelés sur les coteaux. Elle s'implanta de la montagne à la vallée, ensuite avec les défrichements, jusqu'à l’Aygues.

Puis elle remplaça les prairies, les céréales, arbres fruitiers, tomates, melons, asperges, etc.

Voilà où est le malaise de la vigne et du vin aujourd'hui. Demain peut être, il faudra arracher les vignes de les « baysses » pour cultiver du tournesol, du colza où d'autres cultures d'appoint qui viendront se substituer aux carburants actuels pour nos tracteurs, nos voitures en apportant moins de pollution.


Le vin suisse (suite et fin) [ par René Kermann ]

Ça vole bas entre Raoul Ponchon et le journaliste de la gazette de Lausanne Tissot. Après le poème de Ponchon critiquant le vin suisse, la réponse en vers de Tissot, c’est finalement Ponchon qui a le dernier mot avec sa poésie intitulée « Réponse à Tissot » c’est chaud et vive le vin français du côté du nord-Vaucluse.
Réponse à Tissot

Ne fais donc pas tant de musique.
Voui, mon vieux Tissot, j’en ai bu
Du vin suisse et de l’authentique.
Et j’en suis encore fourbu.

Je l’ai dit et je le répète :
Qu’il soit du Vaud ou du Valais,
Ton pinard ne vaut pas tripette,
C’est le pire des reginglets.

Que dis-je ? il rend bête. Et, la preuve
Est pour moi faite à tout jamais
De sa non-vertu. je la trouve
Dans cette rage où tu te mets.

Je ne me mets pas en colère,
Moi. Je te le dis sans accès
de fureur : ton vin ne peut plaire
à mon estomac de Français.

Tes « Neuchatels » et tes « Yvornes »
Sont aussi plats que des valets ;
Et tes « Villeneuves » sont mornes
Comme les crétins du Valais.

Au « Montreux » que chante ta lyre
Je préfère l’eau de Vichy.
Je n’ai pas besoin de te dire
Quoi me font faire tes... « Féchy ».

C’est du jus de queue de cerises,
tes « Pully » comme tes « Cully ».
Autant vaut qu’on se gargarise
Avec l’air de Funiculi...

Ton « Vinzel » n’a pas raison d’être.
Quant à ton triste « Dézaley »
il est bon, au plus, pour y mettre
Une morue à dessaler.

Où tu perds quelque peu la tête,
Mon vieux Tissot, c’est quand tu dis
Qu’à l’heure de notre défaite,
En dix-huit cent soixante-dix,

Votre vin sauva du naufrage
Nos malheureux petits lignards...
Outre que tu tiens un langage
Peu généreux à tous égards;

C’est précisément le contraire,
car, si je suis bien renseigné,
Il acheva ceux que la Guerre
Avait jusqu’alors épargnés.


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Gazette N°37 - 1er avril 2006

La vigne, le vin et l'olivier [ par Armelle Dénéréaz ]

La cave coopérative La Vigneronne parvient avec un certain succès à faire face à la crise vinicole qui frappe les côtes du Rhône. Ces derniers temps, plusieurs éléments prouvent cette volonté de rester au meilleur niveau.

Par une recherche de qualité, les vignerons de Villedieu et Buisson viennent de voir leurs efforts récompensés par l’obtention de médailles au récent salon de l’agriculture à Paris et à la foire d’Orange : de l’or pour les côtes du Rhône rouge, de l’argent et du bronze pour les blancs. « Les vins sont ronds, élégants, avec une robe soutenue pour les rouges. Plus de rigueur, moins d’échantillons présentés, sûr que ces médailles sont méritées et donnent de l’optimisme pour l’année 2006 » se félicite le président de la cave coopérative, Jean Dieu.

Des efforts sont faits aussi sur le plan de la communication. À ce titre, le 5 mai, on pourra venir au caveau pour écouter du jazz dans le cadre du festival Jazz dans les vignes. Lors de la Fête de la vigne et du vin, le samedi 27 mai, une randonnée sur le terroir de Buisson sera suivi d’un repas vigneron et d’un concert donné par l’ensemble de cuivres d’Avignon dans les locaux de la cave. Bien évidemment, ces manifestations seront l’occasion de déguster les cuvées primées et de faire l’acquisition de bons crus.

La communication, c’est aussi un nom, un logo. C’est ainsi que La Vigneronne change de dénomination pour devenir Les Vignerons de Villedieu-Buisson. « Le choix de s’identifier aux deux communes historiques qui hébergent les viticulteurs et la cave de vinification. Tout concourrait à cette reconnaissance : terroirs exceptionnels, vins reconnus, savoir-faire, sans oublier le charme de notre coin de Provence » explique Jean-Pierre Andrillat, le directeur. Dans le même sens, un nouveau logo apparaît. Il viendra s’intégrer dans les habillages des « BIB », puis des « bouteilles ». Simple et épuré, ce logo est lui aussi un signe du dynamisme qui motive les décisions.

Comme on peut le constater, les vignerons et les dirigeants de la cave se donnent les moyens de privilégier la qualité et l’accueil, deux objectifs essentiels pour faire face. Nul doute que leurs efforts ne seront pas vains !





Le nouveau logo
de la cave
"Les Vignerons de
Villedieu-Buisson"




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Christiane Thès quitte la cave [ par André Dieu ]

Arrivée en 1973 à La Vigneronne au poste de secrétaire comptable, Christiane Thès a, fin janvier, laissé ce poste afin de profiter d’une retraite bien méritée.

Pendant plus de 30 ans, elle a géré avec rigueur les comptes des coopérateurs et les finances de la cave et a su s’adapter à l’informatisation.

Christiane cède son poste à Elisabeth Marche, elle-même remplacée par Emmanuelle Marandeau, entrée à la cave en juillet 2005, au titre de secrétaire commerciale.

Au cours d’un apéritif offert par Christiane dans les locaux de La Vigneronne, le conseil d’administration et les employés de la cave lui ont remis des cadeaux après quelques mots de remerciements de Jean Dieu et ceux pleins d’humour de Jean-Pierre Andrillat. 

Tout le personnel et l’ensemble des coopérateurs souhaitent à Christiane une heureuse retraite.





Christiane Thès...



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Le domaine de Pierreprad [ par Marie Salido et Jean Marie Dusuzeau ]

Originaires de Cairanne, Marie-Thérèse et Jean-Marie Berthet se sont installés à Villedieu en 1956 pour exploiter un domaine agricole : Pierreprad. Depuis cette époque, ils habitent la maison des maîtres de l’imprimerie Jacomet dont les bâtiments industriels furent détruits par un incendie en 1932.

En 1961, ils accueillent pour quelques jours d’été une famille de vacanciers. Cette famille souhaite revenir l’année suivante. C’est ainsi que, dès 1962, les Berthet se lancent dans une activité d’appoint : l’hébergement dans des chambres d’hôte, la confection du déjeuner, puis celle du dîner et du souper pour leurs clients qui deviennent fidèles.

Ce n’est qu’au début des années soixante-dix que se crée le cadre professionnel qui structure à l’échelle nationale les chambres et tables d’hôte, le domaine s’y inscrit.

Chez les Berthet, outre l’éducation des enfants, Rémy, Jean-François, Philippe, Hervé, Béatrice et enfin Véronique, il faut cultiver et récolter dans les terres mais aussi entretenir le jardin floral auquel Marie-Thérèse apporte un soin tout particulier. Il faut préparer les repas pour la famille, pour les ouvriers agricoles au moment des récoltes et pour les clients. Il faut « faire » les chambres chaque jour, accueillir les clients, les renseigner, être présent pour répondre à leurs demandes, en bref, les choyer comme des « invités ». Cela signifie, malgré la charge des tâches quotidiennes : se lever à cinq heures et se coucher à point d’heure pour se rendre disponible constamment, sans repos dominical, de Pâques à la Toussaint.

Marie-Thérèse et Véronique racontent quelques anecdotes sur des exigences de touristes qu’il faut s’efforcer de satisfaire. L’un, agriculteur à la retraite, mais habitué à se lever de bonne heure, souhaite prendre son déjeuner à six heures. L’autre refuse de s’asseoir à la table d’hôte parce que treize personnes doivent y prendre leur repas ce jour-là.

Les clients, souvent devenus des amis, reviennent chaque année, pour certains pendant vingt-cinq ou trente ans. Des enfants d’hôtes passent à nouveau leurs congés au domaine Pierreprad après la disparition de leurs parents.

Marie-Thérèse prépare une cuisine régionale et familiale (ratatouille, pissaladière, aïoli, gratin de pommes de terre au laurier, daube) avec des incursions dans le Dauphiné (comme avec le gratin) et dans le sud-ouest (comme avec la piperade).

Depuis quelques années, les vacanciers ont tendance à fractionner leurs congés et effectuent des séjours plus courts. Il s’agit de plus en plus de sujets belges et de citoyens suisses. Ils sont toujours attirés par l’hospitalité des Berthet et aussi par le paysage, le calme apporté par le cadre reposant à proximité d’un village animé et le jardin, fierté de Marie-Thérèse.

Le 14 septembre 1995, Marie-Thérèse, victime de son zèle, glisse dans l’escalier qu’elle venait de cirer, tombe et se casse le bras. Véronique assure l’intérim au pied levé jusqu’à la fin de la saison et depuis elle n’a jamais cessé de travailler au domaine de Pierreprad.

Véronique a conçu avec Marc Zeppari, représentant dans la région d’une marque de café italien, le petit Léo né en janvier 2004. Quant à Lucas, il est né tout récemment, en décembre 2005. Ainsi, la relève devrait pouvoir être assurée. Les vacanciers seront encore longtemps accueillis et soignés comme des hôtes au domaine Pierreprad.



Marie-Thérèse Berthet...



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Vendanges chez les Berthet [ par Jean Marie Dusuzeau ]

Les travaux agricoles chez les Berthet font partie de mes bons souvenirs de vacances de jeunesse à Villedieu. Ce fut souvent la récolte des tomates, l’été. Une fois, ce furent les vendanges, sans doute en 1965. Mon frère Louis et moi étions disponibles, car étudiants, et pour nous la rentrée n’avait lieu qu’en novembre.

Les vendangeurs formaient une petite équipe dont certains, comme les hôtes du domaine Pierreprad, revenaient chaque année.

Il y avait, en particulier, un « chemineau » (1) personnage pittoresque qui transportait tout son « barda » dans un triporteur animé par une moto. Je crois même me souvenir qu’il disait coucher quelques fois dans le coffre de son véhicule aménagé. Ce n’était pas le cas quand il travaillait chez Marie-Thérèse et Jean-Marie où il était reçu avec la même hospitalité que tous dans la maison. Nous prenions les repas en famille, même le repas du soir, puis regardions un moment la télévision. Cela nous faisait particulièrement plaisir car, comme nombreux à l’époque, nous n’avions pas de poste à la maison.

À regarder la télé le soir, mais, surtout, peu habitués aux travaux de la terre, nous avions parfois du mal à nous lever à l’heure pour venir travailler. Jean-Marie, avec son calme et son indulgence habituels, ne nous en faisait pas grief et se moquait, gentiment, un peu de nous.

Les enfants étaient cinq, de Rémy, âgé d’une douzaine d’années, à Béatrice qui n’avait guère plus de trois ans. Marie-Thérèse préparait d’avance le repas de midi, s’occupait du lever des enfants, les emmenait à l’école, venait nous rejoindre dans les vignes pour couper du raisin plus vite que tout le monde, nous quittait peu avant midi pour ramener les enfants de l’école, les faire manger, finir de préparer le repas des vendangeurs (toujours soigné et copieux), reconduire les enfants à l’école, revenir vendanger, repartir chercher les enfants, préparer le souper, s’occuper des enfants, les coucher, faire la vaisselle, commencer à préparer les repas du lendemain.

Mais, Marie-Thérèse ne regardait pas la télévision en notre compagnie le soir.

(1) Aujourd’hui, on dirait « un routard ».


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Gazette N°39 - 31 mai 2006

Des médailles à la cave "Les Vignerons de Villedieu-Buisson" [ par Armelle Dénéréaz ]

C’est encore avec succès que la cave "Les Vignerons de Villedieu-Buisson", rentre du grand concours des vins de Macon.

Cinq médailles d’argent récompensent les côtes du Rhône rouges dont trois pour le 2005 parmi lesquelles on distingue une cuvée en culture biologique, une pour le côte de Rhône villages rouge 2003 et une pour le côte du Rhône rosé 2005. Cinq médailles de bronze complètent le palmarès dont quatre pour le côte du Rhône rouge 2004 et une pour le côte du Rhône blanc 2005.

À la dernière foire de Tulette, c’est de l’or que Les Vignerons de Villedieu-Buisson ont remporté pour le côtes du Rhône blanc 2005 et le côtes du Rhône rouge 2004 et enfin de l’argent pour le côte du Rhône rouge 2005. À Brignoles également la cave s’est distinguée en ramenant une médaille d’or et une d’argent.

« C’est au total 32 médailles que la cave Les Vignerons de Villedieu-Buisson aura récoltées dans les différents concours 2006, prouvant encore une fois que les efforts entrepris en matière de suivi du vignoble, de sélection parcellaire et de vinifications appropriées, sont un gage de qualité visible et reconnu par tous les professionnels de la filière et apprécié des consommateurs », se félicite Jean-Pierre Andrillat, le directeur de la coopérative.

Pour permettre au plus grand nombre de découvrir vignobles et vins de Villedieu-Buisson, rendez-vous avait été donné le samedi 27 mai pour la sixième transvilladéenne. Cette randonnée pédestre s’est déroulée autour du village de Buisson. Elle a serpenté par les sentiers et les vignobles et a fait découvrir la petite chapelle Notre-Dame d’Argelier, récemment restaurée.

De retour de cette balade, un repas vigneron a été servi dans le hall de stockage de la cave, à la suite de quoi l’ensemble à vents d’Avignon s’est produit pour le plus grand plaisir des dégustateurs mélomanes.

Bien entendu cette journée fût l’occasion de découvrir les meilleurs crus récemment primés.


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Emmanuelle Marandeau
présente la nouvelle
« robe » d’un vin
de pays bio et
d’un vin du pays
d’Orange...




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Gazette N°40 - 14 juillet 2006

Musique et bon vin [ par Armelle Dénéréaz ]

Pour la sixième année consécutive, c'est par une randonnée qu'a débuté la Fête de la vigne et du vin à La Vigneronne.

De nombreux randonneurs étaient présents pour découvrir le vignoble, en compagnie des vignerons de Villedieu et Buisson. En démarrant au bord de l'Aygues, le chemin les a conduits ensuite sur les coteaux de Buisson aux abords de la petite chapelle Notre-Dame d'Argelier.
Robert Romieu a profité de la halte pour faire l'historique de sa restauration.

Après trois bonnes heures de balade agrémentées de rafraîchissements en cours de route, les participants se sont retrouvés à la cave pour un apéritif et un repas vigneron servis dans l’entrepôt. Caillette et taboulé, un délicieux « cuisseau de jambon » au chardonnay et une tartelette aux fruits furent bien appréciés après cette matinée sportive.

C'est le Quintet à vents du Grand Avignon qui a clôturé cette fête, sous la direction d'Erik Sombret, fidèle de La Vigneronne, qui ne rate aucune occasion pour faire découvrir et partager les plaisirs de la musique aux amateurs de bon vin.







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Naturellement [ par Armelle Dénéréaz ]

La quinzième édition de la foire « Naturellement » vient de se tenir à Nyons. Sous l'égide du Centre d’étude et de développement des énergies renouvelables (CEDER), ce rendez-vous de l'éco-biologie attire de plus en plus d'exposants. On en dénombrait 122 cette année et malgré la chaleur caniculaire de nombreux visiteurs étaient là aussi. Cet engouement est preuve que les notions de protection de l'environnement et de développement durable concernent un plus grand public.

Pour inaugurer cette manifestation, trois personnalités, Alain Jeune, nouveau président du CEDER, M. Fouquet, premier adjoint à la mairie de Nyons et Mme Schlotter, vice-présidente de la commission « économie sociale et solidaire » au conseil régional ont chacun à leur tour remercié le CEDER pour cette initiative et se sont félicités de la très forte participation des exposants à cette foire.

« Je tiens à rappeler le chemin parcouru depuis 1991, date de la première exposition, ainsi que l'existence du CEDER depuis 25 ans, époque cruciale du début de la crise énergétique. Depuis, les problèmes de la gestion des déchets, de l'eau, de la qualité des productions agricoles, etc, sont de plus en plus aigus et deviennent des préoccupations quotidiennes. Le thème proposé cette année à la foire est l'Air du temps. L'idée étant de mettre en avant l'évolution de l'éco-biologie depuis 15 ans et dans le même temps d'évoquer l'élément "air" comme composante fondamentale de notre environnement » précise Alain Jeune du CEDER.

Pour M. Fouquet « C'est un souci important pour la ville, cité accueillante et au cœur de l'activité rurale, principalement viticole, oléicole et de culture de la lavande. Il est indispensable de sauvegarder et de développer cet aspect accueillant ». Il remercie aussi les exposants fidèles qui depuis 15 ans sont là pour informer, conseiller et proposer des produits biologiques. « Je souhaite bonne continuation et bonne santé à cette foire qui dans trois ans aura atteint sa majorité. C'est important pour nos enfants. Longue vie à cette foire » conclut-il.

Alors que Mme Schlotter rappelle le rôle du conseil régional en matière d'aide aux installations en énergies renouvelables. « Le développement durable est porteur en termes de d'emplois dans le secteur environnemental. »

Tout au long de la journée, différents pôles offraient aux nombreux visiteurs, de multiples acti-vités gratuites : outre les nombreux exposants d’alimentation biologique et de vêtements bio, on pouvait trouver des matériels comme les éoliennes, des matériaux relatifs aux énergies renouvelables, des démonstrations d'enduits à la paille de lavande, la fabrication de baume à la lavande, et d'objets à partir d'emballages recyclés. Un espace réservé aux enfants a connu une bonne fréquentation. Ils ont pu découvrir et pratiquer des animations se rapportant à l'air (cerfs volants, manche à air, avions...).

Des espaces de réflexion et de discussion avec de nombreuses conférences et des tables rondes se sont tenus sur les OGM, le commerce équitable, les AMAP (Associations pour le maintien des agricultures paysannes) et les transports alternatifs.

Comme on peut s'en rendre compte de nombreux thèmes ont été abordés et force est de constater qu'un public de plus en plus nombreux se sent concerné et prend conscience que des alternatives sont là et qu'il est temps de s'y intéresser et de changer ses pratiques dans des domaines les plus variés de la vie : consommation, habitat, protection de l'environnement... pour un avenir possible de la planète.





Yvon Bertrand
(La Vigneronne)
et Thierry Tardieu
(Domaine des Adrès)
à Nyons le 2 juillet...




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Gros-Pata [ par Brigitte Rochas ]

La vigne et le vin étaient à l'honneur au domaine du Gros-Pata ce dernier samedi de mai.

Cette année un verre gravé au nom de la propriété permettait aux visiteurs de déguster les vins présentés : vins du Gros-Pata, bien sûr, mais aussi des vins du Sud-Ouest, d'Alsace et de Champagne.

Le groupe folklorique du « Caleú » était là pour ouvrir les festivités dès l'heure de l'apéritif.

Le buffet, très convivial, remportait un grand succès. De la charcuterie de montagne, du fromage, des pâtisseries étaient à la disposition des clients gourmets.

Un plus ce jour là, le mistral avait cessé laissant place au soleil. Une journée sympathique !


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Gazette N°41 - 27 septembre 2006

Millésime 2006 [ par Armelle Dénéréaz ]

Depuis le lundi 15, les vendanges c'est parti ! Le beau temps revenu, un léger mistral permet d'envisager une récolte sous les meilleurs auspices.

Déjà, les premiers cépages ont été récoltés il y a une semaine : 165 tonnes de chardonnay et 250 tonnes de merlot de très belle qualité et d'un degré moyen de 14,2° engendrent l'optimisme.

Jean Dieu se réjouissait de la bonne qualité de la récolte, sans aucune pourriture et bien mûre. Il annonçait sans beaucoup de doute que « le chardonnay sera rond en bouche, d'une excellente qualité, pas d'acidité mais un goût de banane. » Le troisième jeudi d'octobre, date de lancement de ces vins de pays, l’on pourra s'en rendre compte.

Pour l'heure, malgré les dernières pluies, les « voyages » de raisin se bousculent devant les conquêts. Raisins de belle qualité en ce jour d'ouverture, « déjà les vendanges battent leur plein » se réjouit Jean-Pierre Andrillat, « la qualité est là et cela laisse présager un très beau millésime ».

Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, Jean-Pierre Andrillat est fier d'annoncer une nouvelle distinction pour La Vigneronne dans le guide "Hachette 2007", avec une étoile pour le côtes du Rhône rosé de Villedieu-Buisson.

Maintenant place aux vendangeurs qui espèrent que la météo ne leur jouera point de mauvais tour et laissera le temps à tous de couper et d'engranger une belle récolte.







Les vendanges
c'est parti !




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Chapitre XV [ par Armelle Dénéréaz et Yves Tardieu ]

Le samedi 23 juillet, le quinzième chapitre d'été de la Vénérable confrérie Saint-Vincent de Villedieu s'est tenu comme à l'accoutumée sur la place du village.

Après la messe solennelle en l'église dite par le prieur de la confrérie et magnifiquement chantée par le chœur européen de Vaison, ce fut l'intronisation de nouveaux chevaliers qui eut lieu sous le beffroi.

Jean Dieu, le recteur de la confrérie, avant d'ouvrir les débats, remercie les personnes présentes et tient à souligner la valeur de ces chapitres d'été au cours desquels sont intronisées des personnalités de tous milieux et de toutes disciplines. Pour ce chapitre, six personnalités sont à l'honneur.

Jacques Bertrand est d’origine villadéenne. Il s'est illustré pendant la seconde guerre mondiale dans la Royal air force en tant que mitrailleur de tourelle arrière. C’est cet engagement dans l’armée de l’air qui, tout naturellement, le conduira à faire par la suite carrière en tant que technicien dans l'aéronautique. C'est à Villedieu qu'il est venu pour sa retraite, entouré d'amis et de sa famille. « C'est pour cette vie professionnelle exemplaire, pour ce dévouement à votre prochain et surtout pour le don de votre personne durant les années sombres de la guerre que je vous décerne le titre de chevalier de la Vénérable confrérie » devait conclure Jean Dieu. La réponse de Jacques Bertrand mérite d’être citée également : « Il y a une soixantaine d’année on me remit des médailles récompensant des actions qui n’étaient pas sans risques, le but de ces actions étant la destruction et l’anéantissement du potentiel industriel et militaire de l’adversaire. Votre médaille, elle récompense la réalisation et la production d’un produit qui compte beaucoup dans le bien-être de l’humanité et, si cette médaille n’est pas autant côtée à l’argus des décorations que les précédentes, elle les rejoint car elle est le symbole de l’expression du bonheur et de la joie de vivre. »

« Bienheureux les fêlés car ils laissent passer la lumière a dit un humoriste. Georges Boulard est un bienheureux et la lumière qu’il diffuse autour de lui est la lumière de Georges Brassens ». Par ces mots, Jean Dieu présentait Georges Boulard, passionné de Brassens et fondateur du festival Brassens de Vaison qui vient de fêter ses 10 ans. Si, à elle seule, cette création un peu exceptionnelle justifiait l’intronisation, les viticulteurs ne peuvent pas oublier non plus les qualités professionnelles de Georges Boulard : à la tête de son exploitation, sur son banc au marché de Vaison, en tant que fondateur du CIVAM de Vaison et administrateur de la caisse locale du Crédit agricole dont il est le président depuis 1993. Georges Boulard revenait à Brassens dans sa réponse et a insisté sur la passion et la chance que chacun devrait avoir de pouvoir s’y consacrer.

Puis ce fut le tour de Gérard Blanc, lui aussi Vaisonnais, lui aussi dévoué à la cause publique, lui aussi animé de passions, lui aussi entraînant par son charisme et son dynamisme. Elu ou impliqué dans de nombreuses associations, il a joué un rôle important dans la création des "Journées gourmandes" et du "festival des soupes". Les idées et les goûts de Gérard Blanc le portent aussi vers la littérature, la sculpture et bien sûr le jazz. Passionné (encore un !) il a fondé l’association "Jazz dans les vignes" qui organise des concerts dans les domaines viticoles de la région. Gérard Blanc a tenu à souligner ses liens avec Villedieu. Village de son coeur, il a essayé de s’y installer à deux reprises et les aléas de la vie l’en ont empêché. Il ne « désespère pas d’y arriver ».

Puis c'est le tour de Michel Coulombel : « Une vie professionnelle bien remplie dans les travaux publics puis en ingénieur conseil en Lorraine avant de s'établir à Villedieu en 1981. A la retraite depuis 1995, c'est comme adjoint au maire depuis 2001 que vous mettez à nouveau vos compétences au service de tous, action qui se traduit encore récemment par la réalisation de la toute nouvelle salle polyvalente pour laquelle vous avez ardemment bataillé, sans parler des logements et de nombreurx autres dossiers » souligne Jean Dieu. Michel Coulombel insiste sur sa découverte de Villedieu et son attachement profond au village qu’il a choisi.

Enfin, deux personnalités de la filière "viticole et gourmande" ont été intronisées en la personne de Charles Faisant, partenaire important de la cave coopérative et de William Geofroy qui dirige deux "hôtels Mercure" et le "restaurant Les Domaines à Avignon". Il va sans dire que ces deux personnes contribuent de par leur profession à la mise en avant des vins de la région.

Chaque intronisé a bien évidemment chacun, à tour de rôle, fait la promesse de « toujours le Villedieu défendre et d'éternellement l'aimer et ont fait montre des hautes vertus de leur palais ». Les débats étant clos, c'est à une dégustation des vins de la coopérative que l'assemblée a été conviée au son jazzy du "Booboo jazz band". Un banquet rassembla ensuite plus de cent-cinquante personnes dans les locaux de la Vigneronne où mets et vins ont été savourés.













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Natura 2000 : Aygues site éligible, bientôt site élu [ par René Duvernais ]

La France traîne des pieds pour entrer dans le réseau Natura 2000 qui a pour objectif de contribuer à préserver la diversité biologique sur le territoire de l'Union européenne. Beaucoup d'opacité, de non-dits, une contrainte de plus, un truc d'écolo, une spoliation déguisée, orchestrée par les gens de la ville qui ne comprennent rien... Ces préjugés contribuent à entretenir un cliché à l'encontre des principaux intéressés et bénéficiaires.

Qu'en est-il exactement si l'on se réfère aux textes de loi ? D'une part une directive « habitats » du Conseil des communautés européennes qui est d'ordre général et, d’autre part, les textes de loi français. Tout cela est accessible sur internet.

Pour atteindre l'objectif de conservation des milieux naturels, la France a choisi de privilégier la voie de la contractualisation avec les acteurs locaux : particuliers, associations, groupements forestiers, associations syndicales, indivisions, sociétés civiles, communes ou groupement de communes, etc. Personne n'est oublié pas même les propriétaires des fonds. Ce sont les préfets qui organisent la consultation des partenaires locaux. Ceux-ci se constituent en un organisme opérateur ou « comité de pilotage Natura 2000 » mis en place par le préfet pour chaque site. Ensuite un document d'objectifs est établi par un opérateur, en concertation avec les acteurs locaux réunis dans un groupe de travail. Il est validé par le préfet. Des dispositions financières d'accompagnement sont prévues pour la réalisation des objectifs de conservation des sites. Si Natura 2000 prévoit la conservation d'un habitat naturel devenu rare, chaque état-membre s'engage aussi à concilier les activités économiques, car les sites retenus ne sont pas des « sanctuaires de nature » d'où l'homme serait exclu. Ses activités doivent même être favorisées parce qu'elles sont nécessaires à la conservation des espèces concernées.

Aujourd'hui, nous devons prendre conscience que Natura 2000 est inévitable car la France paierait de fortes amendes aux cas où les sites éligibles ne seraient pas encore choisis, et donc opérationnels, à partir d'une date butoir. La cheville ouvrière d'un tel projet est, bien entendu, ce fameux « comité de pilotage » sans lequel l'application de Natura 2000 serait sans fondement et deviendrait un arbitraire de plus. Qu'en est-il aujourd'hui alors que l'échéance est proche et que les jeux sont bientôt faits ?

Tous ceux qui ont été, de près ou de loin, concernés par l'entretien du canal du Moulin et son utilisation peuvent déjà se faire une petite idée de la question. On se souvient qu’au mois d'avril 2006, la direction départementale de l’agriculture et de la forêt de la Drôme, anticipant sur l'éligibilité de l’Aygues en zone Natura 2000, a interdit au syndicat de continuer le défrichement et le creusement de sa prise d'eau sur 200 mètres de longueur en bordure de la rivière. En invoquant Natura 2000, la DDAF de la Drôme a fait pour le moins preuve d'ignorance en ne consultant pas le syndicat du canal alors que l'article R 214-25 du code rural établit le syndicat dans son droit à participer au comité de pilotage. Au pire la DDAF de la Drôme utilise l'arsenal des lois dans le sens qui lui convient sans tenir compte de l'intérêt des acteurs économiques que sont les agriculteurs, ce qui est contraire à Natura 2000.

On peut alors imaginer ce que deviendra Natura 2000 entre les mains d'une administration toute puissante et un comité de pilotage totalement occulté. L'interprétation qui serait alors faite de la conservation des sites relèverait de points de vue très particuliers d'une poignée d'individus non représentatifs.

Seul l'engagement des agriculteurs pourra donner un sens à un projet cohérent et louable.


Chapitre professionnel [ par Armelle Dénéréaz ]

En ce lundi 4 septembre c'est dans les locaux de La Vigneronne que la Vénérable confrérie Saint-Vincent de Villedieu a organisé un chapitre exceptionnel.
Exceptionnel, car il regroupait principalement des acteurs de la filière agro-alimentaire avec lesquels La Vigneronne tient à tisser et à renforcer des liens.
À cette occasion, cinq personnes ont ce jour-là accepté de devenir chevaliers de la vénérable confrérie.
Pour débuter, ce fut Jean-Louis Gauthier président de la chambre des métiers de Vaucluse, et de surcroît coiffeur à Avignon qui ne rate pas une occasion de conseiller ses clients sur les bonnes bouteilles qu'il vient de découvrir et d'apprécier ; c'est à ce titre que Jean Dieu, le recteur, l'intronise comme ambassadeur averti des vins de Villedieu.
Puis, Bernard Chapuis qui dirige la société Bigard distribution, filiale de Bigard, numéro un de la viande en France. Cet entrepreneur, animé d'un grand esprit de convivialité et d'une passion pour les grands vins, fera honneur aux crus de Villedieu. Dino Tornati dirige, quant à lui, une des plus importantes maisons d'Avignon de boucherie-traiteur. Lui aussi passionné de bons vins aime à conseiller ses clients sur le meilleur accord entre les mets et les vins. Le titre de chevalier est pour lui aussi, bien mérité.
C'est Jean-Pierre Andrillat qui présentera Pascal Denis. Également de la société Bigard, il occupe un poste de commercial pour l'approvisionnement des tous les bouchers de la région Paca et Corse. Ses compétences professionnelles et ses qualités humaines font de lui un membre très estimé et très efficace dans cette société de renom qui ne compte pas moins de 328 personnes dans tout le grand sud de la France.

Jean Dieu et ses confrères ont tenu par ce chapitre à mettre à l'honneur des professionnels qui savent dans leur métier et par leurs compétences mettre en avant les vins qui accompagnent sans faillir les bons mets et notamment les bonnes viandes.
Mais ce jour-là, une autre personnalité a reçu la consécration de la confrérie. Hervé Aujames, journaliste à La Provence « qui connaît bien le monde du vin et qui sait si bien en parler et notamment de notre cave » note Jean Dieu. Non sans humour le recteur tient à souligner : « Il faut un certain courage intellectuel pour encore croire que la consommation modérée de bon vin peut être bénéfique et tout à fait recommandée. »

« C'est pour une vie réussie sur le plan tant familial que professionnel que vous méritez de devenir chevalier de la vénérable confrérie Saint-Vincent » conclut-il avant de clore les débats et d'inviter les nouveaux chevaliers à faire « joyeuses ripailles ».


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Gazette N°42 - 28 novembre 2006

Chaud devant ! [ par Dominique Barruyer ]

Selon une étude très sérieuse de l'INRA sur le réchauffement de la planète, les températures devraient augmenter de trois à six degrés celsius, d'ici à la fin du XXIe siècle, à cause de l'effet de serre et de l'une de ses conséquences directes : le déplacement de la zone d'influence du Gulf Stream… Certaines régions auront plus chaud et d'autres plus froid…

Jusque-là, rien de neuf… Mais, mais, mais… Cette même étude conclue à un déplacement climatique progressif de 180 kilomètres vers le Nord… Et là, ça risque de bouleverser pas mal de choses en France, et par conséquent, à Villedieu… Nous allons devoir faire fi de l'ordre établi, nous résoudre à l'abandon de la tradition et mettre au panier l'ancestralité.

Outre le degré d'alcool de nos vins qui sera de plus en plus élevé, leur typicité va complètement changer… En clair : exit nos bonnes vieilles A.O.C. ! Eh oui ! Les conditions climatiques pourraient contraindre nos producteurs locaux à s'expatrier en Alsace… Choucroute et côtes du Rhône au menu !

Dans les années à venir, pour limiter la casse et sauver les meubles, nos viticulteurs vont devoir, plus que jamais, faire preuve d'inventivité et d'originalité dans leurs actions de commercialisation… 2050, « Sous les pavés, la plage ! » : dégustation des nouveaux rosés de « Bandol » désormais produits par les vignerons de Villedieu-Buisson…
2070, « Pasta asciutta » : spaghetti à la florentine pour la fête des vendanges, avec dégustation de « Chianti Classico », production récente, mais parfaitement maîtrisée, par les vignerons de Villedieu-Buisson…
2090, « Contes des mille et une nuits » : Villedieu, derrière ses remparts éternels, a pris des airs de médina pour la fête annuelle du village… De sensuelles odeurs d'épices proviennent de la rue des Sources… Des touristes, servis par la descendance en babouches de Lionel ou Jicé, dégustent sur la terrasse du café du Centre le « Boulaouane » et le « Sidi Brahim » produits par la Vigneronne qui, cette année encore, innove avec son tout nouveau « Mascara blanc »…

Bon… C'est de l'anticipation tout ça !

À défaut d'agir individuellement, espérons tout de même que d'ici-là, grâce au 150e sommet de Kyoto et aux bonnes résolutions de centaines de « ministres de l'écologie et du temps passé à ne rien faire », nous pourrons nous retrouver pendant des siècles, chaque mois d'octobre, à la dégustation du très agréable « Chardonnay », comme nous l'a proposé, cette année encore, l'excellente cave de Villedieu-Buisson…

Espérons…







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Chardonnay 2006 : dégustation à la cave de Villedieu-Buisson [ par Armelle Dénéréaz ]

C'est désormais une tradition pour les vignerons de Villedieu-Buisson, le troisième jeudi d'octobre consacre la présentation du chardonnay.

« Les 5 et 6 septembre, nous avons récolté 169 000 kg de cépage Chardonnay qui ont donné 1 300 hl de vin. La qualité des raisins était exceptionnelle, un très bon état sanitaire et des teneurs en sucre importantes faisaient augurer un millésime superbe » c'est par ces mots que le président Jean Dieu présenta le nouveau millésime de Chardonnay, avant de livrer au nombreux public invité le commentaire du laboratoire d'analyse qui résume très bien en quelques mots la qualité de cette année : « Belle robe jaune pâle, avec de superbes reflets légèrement dorés. Le nez dévoile des arômes de pêche blanche, de fruits exotiques, bananes, fruits de la passion avec des notes de zest de citron vert. La bouche est ample, ronde avec un milieu de bouche bien équilibré, mais avec un final présentant une petite lourdeur. Cette dernière est en revanche longue sur des arômes doux de fruits au sirop. »

La dégustation s'impose et pour l'accompagner, les vignerons avaient prévu des petits pains variés pétris au fameux chardonnay qui permirent à l'assemblée d'apprécier tous les arômes et les saveurs de ce fameux millésime.

Au caveau des Templiers, ouvert tous les jours de la semaine, il est possible de venir goûter et se procurer le Chardonnay 2006.







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Bouquets de vins [ par Olivier Sac ]

Pour la première fois Valence a profité pleinement de sa localisation au cœur de la vallée du Rhône pour organiser un grand salon des vins.

Du 10 au 12 novembre, « Bouquets de vins » a ouvert ses portes au Parc des Expositions, sur plus de 8 000 m2, mariant vins, arômes et fleurs, avec la participation d'environ 210 viticulteurs, fabricants de produits du terroir et créateurs floraux.
De Vienne à Nîmes en passant par le Luberon et Villedieu, une grande majorité des vins de la vallée du Rhône était représentée et proposée au public, en dégustation et à la vente. Les gastronomes gourmands pouvaient, entre deux stands de vin, déguster et acheter à loisir bon nombre de spécialités dauphinoises et provençales : ravioles du Royan, fromages fermiers, foies gras d'oie, pognes, suisses et saint-genix, nougat, olives, huile, tapenade, confitures…

Un restaurant attenant aux stands proposait des repas, plats chauds ou snacking, sans toutefois servir de vin… Les gourmets étaient conviés à faire leur marché sur le salon avant de passer à table.

L'artisanat était aussi à l'honneur : savons parfumés, essence de lavande, coutellerie, vaisselles, compositions florales personnalisées…

Plusieurs pôles d'animations interactifs avaient été prévus dans lesquels les visiteurs passionnés pouvaient s'initier à l'œnologie, apprendre les différents cépages, tenter d'identifier les arômes du vin ou découvrir tous les secrets de la lavande et des oliviers.

Villedieu était dignement représenté grâce à la présence d'Annie Charrasse et Denis Tardieu qui ont eu la bonne idée de participer à cette première commerciale, en proposant les excellents produits du domaine.
La photo ci-dessus, prise par les envoyés spéciaux de La Gazette, témoigne de l'ambiance décontractée de ce salon qui a attiré un large public.


Annie et Denis nous ont confié que l'organisation de cette manifestation était « vraiment parfaite et quasiment irréprochable, mise à part une insuffisance d'espaces de détente à destination des visiteurs »… Petit péché de jeunesse que les responsables de « Bouquets de vins» corrigeront certainement lors de la seconde édition d'ores et déjà programmée pour les 9, 10 et 11 novembre 2007.









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Fête des vendanges à Villedieu [ par Armelle Dénéréaz ]

Lors de la fête des vendanges, le dimanche 29 octobre, les cubi de vin nouveau ont été bénis par le prieur de la Vénérable confrérie Saint-Vincent de Villedieu et offerts à tous lors d'un repas servi à l’intérieur et à l’extérieur de la nouvelle salle des fêtes du village.
Au menu : grillades, frites, fromage et dessert, le tout largement arrosé, mais avec modération, de vin nouveau.

L'après-midi fut animée par un concours de belote et la découverte des jeux en bois de l'association « Enjouez-vous ».
La journée se termina, conformément à la tradition, par la fameuse soupe à l'oignon.





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L’Aube safran [ par Claude Bériot ]

L'Aube safran, c'est le nom d'une belle propriété dans les hauteurs du Barroux, sur la route de Suzette. Dans celle-ci une grande maison surplombe un jardin très travaillé, dans lequel on distingue trois mouchoirs de poche encadrés de fils électriques de protection et quadrillés de rangées de fleurs bleu-mauve. Des crocus. Comme chaque jour du mois d'octobre, François Pillet, l'hôte des lieux, avait cueilli ce matin-là, à l'aube, les crocus et leurs précieux stigmates rouges, le safran.

Marie et François Pillet ont créé cette exploitation en 2000 et pratiquent une culture bio. Si la surface en est réduite, le travail qu'elle exige revient chaque jour, tout au long de l'année. 70 000 bulbes ont été plantés qui, au bout des trois premières années, ont produit 900 grammes de stigmates. Il faut environ 200 000 fleurs pour obtenir cinq kilos de stigmates et préparer un kilo de safran. La récolte des fleurs se fait au mois d'octobre. Une personne en ramasse entre 1 000 et 1 500 en une heure.
Pour mener à bien cette récolte le terrain doit être maintenu en parfait état. Cela suppose, d'une part, l'enlèvement régulier et à la main des graminées, des outils pourraient abîmer la plante. Les bulbes sont replantés tous les quatre ou cinq ans lors des rotations de cultures après avoir été soigneusement vérifiés, un par un, pour éviter tout risque de propagation de maladie.
D'autre part, la plantation doit être protégée des ravageurs : mulots, musaraignes, blaireaux… se déplaçant la nuit et le jour, en surface (d'où les barrières électrifiées) ou en sous-sol dans des galeries qu'ils ont ouvertes et qu'il faut inonder pour les en chasser.

Le safran est une épice tirée d'une espèce de Crocus sativus de la famille des iridacées qui serait originaire du Népal.
Il est présent dans tout le bassin méditerranéen grâce, selon la légende, aux botanistes qui accompagnaient Alexandre le Grand dans ses voyages. Il est extrait des pistils rouges de la fleur. C'est à la fois un pigment aromatique et une épice colorée dont la saveur intense a pour particularité de potentialiser le goût des produits auxquels elle est associée.
En cuisine, il peut être utilisé dans la paëlla, le risotto, le couscous ou la bouillabaisse. Il accompagne aussi très bien les fruits de mer, les poissons, les plats à base de curry. C'est aussi, avec la vanille, l'épice la plus chère du monde du fait de la difficulté de sa récolte. Un kilo de safran coûte entre 25 et 30 000 €. Bien que chère, cette épice est très abordable car 0,4 gramme suffit pour une paëlla de 6 personnes...
Contrairement à l'idée reçue, ce n'est pas lui qui est utilisé comme colorant dans la confection des vêtements couleur safran des moines bouddhistes ou des sadhus indiens, mais le curcuma, appelé aussi safran des Indes. Par ailleurs, la fleur ressemble beaucoup à une plante non-apparentée, le colchique d'automne. Celle-ci, également violette, contient un poison dangereux, la colchicine, d'où son surnom « tue-chien ».

Du XVIe au XIXe siècle, la ville de Boynes (entre Beauce et Gâtinais) fut la capitale mondiale du safran. Il existait même une tradition safranière : les bulbes de ce crocus si particulier entraient dans les dots de mariage. Il y avait également un carnaval du safran. Le déclin du safran s'amorce à la fin du XIXe siècle avec les hivers rigoureux de 1880 et 1881 qui font disparaître une grande quantité de bulbes, car le safran ne résiste pas à des températures de moins 13°.
Puis l'exode rural, le coût de la main-d'œuvre, le développement des colorants de synthèse et la demande qui diminue donnent le coup de grâce à la culture du safran. Le dernier champ disparaît en 1930.
Aujourd'hui, une dizaine de producteurs existent à nouveau dans la région et la culture du safran renaît également en Provence, où il fut cultivé dès la fin du Moyen Age.
La maison de Marie et François Pillet est une maison d'hôte de grande qualité, plantée dans un paysage superbe. Un lieu de détente et de sérénité où il est fort agréable de se poser.


L'Aube safran,
Chemin du Patifiage,
84330 Le Barroux.
Tél. - Fax : 04 90 62 66 91


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Gazette N°43 - 31 décembre 2006

Vendanges 2006 [ par Jean Pierre Andrillat ]

Celles-ci se sont déroulées dans d'excellentes conditions climatiques avec une ouverture très précoce : les 5 et 6 septembre pour les cépages Chardonnay et Viognier, le 11 pour les blancs CDR puis ouverture générale les jours suivants pour les autres cépages.

34 287 hl ont été produits contre 3O 296 hl en 2OO5, soit 13% d'augmentation dont un tiers de vin de table et vin de pays et deux tiers de Côtes du Rhône générique et Côtes du Rhône villages.
La vendange a été réalisée en partie par les machines à vendanger (71%) et le reste à la main.
Les apports étaient de qualité, 46% classés en A, 52% en B et 2% en C.
On peut noter une excellente qualité des raisins exprimant un réel professionnalisme des viticulteurs, conscients que la sortie de crise subie depuis deux ans, ne se solutionnera que par une production haut de gamme. Le millésime 2OO6 sera très bon avec notamment des vins de pays Chardonnay, des rosés Côtes du Rhône et vins de pays de très belle qualité.
Quant aux rouges, ils sont puissants, généreux et très ronds en bouche. Rondeurs dues à des degrés alcooliques élevés.
La production de CDR Villages est en hausse avec de très beaux vins qui, nous l'espérons, pourront accéder à l'appellation VILLAGES « VAISON LA ROMAINE » au plus tôt.

Compte tenu de la crise, la commercialisation s'avère très difficile. En France, les cours sont toujours relativement bas en Côtes du Rhône, les stocks sont en excédent, entraînant une crise sans précédent.

Pour autant, la Vigneronne s'en sort à peu près bien grâce aux médailles obtenues dans les différents concours et à sa commercialisation en direct (près de 5O%) qui assurent des revenus convenables à ses adhérents.







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Huîtres, vin et autres douceurs [ par Armelle Dénéréaz ]

La cave des Vignerons de Villedieu-Buisson a une nouvelle fois mis les petits plats dans les grands pour accueillir en ses locaux, clients, fournisseurs et amis. En cette veille de Noël, l'occasion est toute trouvée pour présenter le millésime 2006 tout en mariant vins et gourmandises.
Pour l'occasion une partie des locaux de vinification a été transformée en hall de réception. Différents larges espaces accueillaient ainsi les visiteurs invitant à la dégustation des vins blancs, rouges et rosés, alors que le fond du hall était réservé à la dégustation de mets fins et variés.

Jean-Pierre Andrillat et Jean Dieu ont rapidement présenté les cuvées 2006 tout en soulignant que cette récolte est particulièrement bonne quantitativement et qualitativement.

« Une nouveauté cette année, en blanc, avec un Viognier à découvrir absolument, le traditionnel Chardonnay, ainsi que les cuvées habituelles : les Côtes du Rhône, rouge, blanc et rosé, les sélections en rouge avec notamment la cuvée des Vieilles Vignes, des Templiers, Notre Dame d'Argelier, et plus récemment le Domaine des Fouquettes. A noter aussi la cuvée en culture biologique qui est une des spécificités de notre cave ».
Jean-Pierre Andrillat invite ensuite chacun à déguster toutes ces bonnes bouteilles tout en savourant les mets délicats mis en vente par les différents producteurs présents sans oublier les pains et les charcuteries généreusement offertes par la cave elle-même.
C'est ainsi que l'on a pu goûter des huîtres venues de Mesquer en Bretagne, commercialisées dans la région par la Belle Pernef. L'on peut les retrouver pendant toute la durée des fêtes de fin d'année au Sporting Bar à Vaison. Outre les huîtres, étaient également présentés du foie gras aromatisé aux huîtres, de la soupe d'huîtres et du sel de Guérande. Après cette belle entrée en matière, la pâtisserie Sube de Vaison invitait à déguster quelques beaux desserts fort alléchants, mettant en scène choux, meringues aux noisettes, nougatine, cannelets et autres délices sucrés.
Les convives pouvaient déguster et faire des achats pour Noël sans oublier de remplir leur cave.







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Bananes du Palis [ par Armelle Dénéréaz ]

L’on savait déjà que pamplemousses, citrons et mandarines poussent à Buisson voir La Gazette de janvier 2005 où est relatée la culture de ces agrumes dans notre région. Nouveau scoop... les bananes font leur apparition. Nul besoin d’aller sous les tropiques, ceux-ci viennent à nous. Et c’est ainsi que de magnifiques herbes géantes, appelées bananiers font leur apparition dans nos jardins, cela n’est pas vraiment nouveau mais les fleurs de ces plantes fructifient.... Sur cette photo, chez Bibi et Colette au Palis, on voit très bien un régime naissant. C’était il y a un mois, encore un peu ils mangeaient leurs bananes à Noël... Si le climat continue à se radoucir on peut espérer trouver sous peu sur le petit marché des producteurs du coin, bananes, papayes, pamplemousses et autres litchies. Trève de plaisanterie, le réchauffement climatique est avéré mais tout de même... Ce n’est pas demain la veille que la culture de la banane pourra supplanter celle de la vigne ou de l’olivier sous notre climat encore méditerranéen. Pour qu’un régime mûrisse, il a besoin d’une température constante de 14°C pendant 14 mois ! Fort heureusement, on en est encore loin, bien que la température de ce dernier mois de novembre ait été supérieure aux moyennes saisonnières et plus proche de celle requise par le bananier. Mais ça y est, l’hiver est là. Les belles herbes géantes ont perdu de leur panache et les bananes ne verront pas le jour !


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