Activités et acteurs : La vigne, le vin et l'olivier (2009)
• Gazette N°59 - 28 février 2009
   - A.G. de la Confrérie
   - A.G. du Syndicat des vignerons
   - A.G. de la Vigneronne
   - Le vin jaune

• Gazette N°60 - 30 avril 2009
   - Le père, le fils et la médaille

• Gazette N°61 - 28 juin 2009
   - La Transvilladéenne 2009
   - Jazz dans les vignes à Villedieu

• Gazette N°62 - 15 octobre 2009
   - La nuit de Bacchus
   - La confrérie Saint-Vincent
   - Balade au « Domaine des Adrès »

Gazette N°59 - 28 février 2009

A.G. de la Confrérie [ par André Dieu ]

L'assemblée générale de la vénérable confrérie Saint- Vincent de Villedieu s'est tenue dans la salle de réunion de la cave le 13 janvier 2009 en présence d’Yves Tardieu, maire de Villedieu.
En ouvrant la séance, le recteur Jean Dieu demandait à l'assistance une minute de silence à la mémoire de Léopold Dieu, chevalier de la confrérie, disparu dernièrement.
Après l’évocation des activités de la confrérie durant l'année écoulée, c'était au tour du Grand Argentier, Olivier Macabet, de présenter le bilan financier.
Venait ensuite le renouvellement de quatre membres du bureau : Claude Cellier, Jean-Pierre Andrillat, Olivier Macabet, maintenus dans leur fonction, Frédéric Serret, démissionnaire, a été remplacé par Sylvain Blanc.
Etaient ensuite évoqués les projets pour 2009. En commémoration de Saint-Vincent, une messe a été célébrée à l'église de Villedieu le 25 janvier par le père Doumas. Le chapitre d'été, programmé pour le 14 août, devrait être l'occasion d'une belle fête : la Vigneronne fêtera ses 70 ans et la confrérie son vingtième anniversaire.
Les détails du déroulement de cette journée seront communiqués dans les semaines qui viennent.
Les confrères sont passés par le caveau pour y déguster un verre qui a clos la soirée.





Jeunes et anciens, la relève est assurée



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A.G. du Syndicat des vignerons [ par Pierre Arnaud ]

Comme chaque année l'assemblée générale du Syndicat des vignerons a eu beaucoup de succès. Une soixantaine de personnes se sont déplacés.
C'était la première assemblée générale pour le nouveau jeune président Olivier Macabet, pour monsieur Christian Paly, en tant que nouveau président d'Inter-Rhône, ainsi que pour Yves Tardieu, dans sa nouvelle charge de maire de Villedieu.
Après les rapports financier et d'activité, Olivier Macabet a ouvert le débat sur les sujets importants qui animent notre profession.
Cette année la discussion s’est orientée sur la réforme des appellations d'origines contrôlées. Il en est ressorti que, l'administration se désangageant, le producteur est beaucoup plus responsabilisé. Il organise plus de dégustations des produits qu’il met sur le marché, avec ou sans A.O.C., risquant ainsi d’être contrôlé de façon inopinée.
Autre grande question du moment : comment les vignerons traversent-ils la crise qui, pour eux, a commencé en 2004 ?
À Villedieu, la cave coopérative et les caves particulières ont mis en place rapidement des moyens pour réagir par le développement de la vente en bouteille et la « maîtrise de l'offre ». Les vignerons aussi diversifient leurs activités : oléiculture et location de gîtes. Les jeunes se tournent vers des activités complémentaires telles que la prestation de services en terrassement. Dans le monde rural on a l'habitude de « faire le gros dos » pour résister.
Comme chaque année l'assemblée s'est terminée autour d’un superbe buffet.





J.-C. Fauque, A. Macabet, O. Macabet et C. Paly



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A.G. de la Vigneronne [ par Nicolas Bondil ]

Retour sur une année viticole mouvementée.
Vendredi 30 janvier, environ 80 vignerons s'étaient rendus à l'assemblée générale de la cave coopérative. Quel bilan pour le millésime 2008 et quelles perspectives d'évolutions pour la cave ? Tels étaient les deux grands axes de l'assemblée.

Millésime 2008 : malgré les conditions climatiques défavorables de l'automne, 32 017 hectolitres ont été vinifiés, soit une baisse de 5,6 % par rapport à 2007. « C'est une baisse correcte compte tenu des résultats régionaux, à cause du mildiou. Le Nord-Vaucluse a bien été épargné. » expliqua Jean-Pierre Andrillat, le directeur. « Si la qualité fut hétérogène, 24 % de la production notée A, 66 % en B et 10 % en C, cela n'a rien à voir avec 2002. Au début, on a eu un petit affolement, on frisait la correction de 2002, mais cela s'est bien passé au final. » continua t-il.
La présentation du président du Syndicat des Côtes du Rhône, Christian Paly, lors de l'assemblée générale du syndicat des Vignerons de Villedieu, la semaine suivante, n'a pas contredit cette affirmation. Le millésime 2008 des Templiers reste d'une bonne qualité comparativement à d'autres zones de l'appellation.
En terme de ventes, les chiffres 2008 suivent l'évolution du marché. Le secteur du négoce représente 25 % de la valeur, contre 75 % pour les ventes de détail et de petit vrac. Constat dont le président Jean Dieu ne manqua pas de tirer les conséquences.

Des investissements : « On est dans un changement total des modes de commercialisation. La vente directe augmente. La vente en citerne fait partie du passé. » a annoncé le président. Cela induit un besoin de main d'oeuvre et une politique d'investissements pour la qualité.

Ainsi pour 2008, le budget d'investissements s'élève 300 000 € contre 74 140 € en 2007. Dans ce total, le conseil général et le conseil régional, ainsi que le programme Feader, ont participé à hauteur de 35 %. Pour 2008, les sommes se répartissent de la façon suivante : l'achat d'un nouveau transformateur pour 49 500 €, d'un filtre tangentiel pour 100 068 € et des travaux pour l'augmentation de la capacité de réfrigération à hauteur de 53 000 €. Deux tiers de ce budget furent donc dépensés. Dès lors, pour 2009, les 100 000 € restants seront affectés au changement de deux égrappoirs et à la réparation de la toiture du hangar de stockage ; les premiers nécessaires pendant la période des vendanges et le deuxième, laissant filtrer l'humidité qui dégrade le conditionnement des vins.





Une salle très animée





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Le vin jaune [ par T. d. C. -T. d. V. ]

Il existe en France et dans bien d’autres pays une grande variété de vins : des vins secs, perlants, mousseux, moëlleux ou liquoreux ; des rouges, des rosés, des blancs et même des gris.
Deux vins ont, à ma connaissance, une autre couleur, le vihno verde (vin vert) dont s’enorguellit le Portugal et le vin jaune produit dans le Jura.

Pour élaborer du vin jaune, les vignerons de ce département utilisent les fruits du cépage savagnin, selon une méthode originale et risquée.
Ce raisin blanc, cultivé sur des sols marneux, est vendangé tard (le plus souvent à la mi-octobre), pressé et vinifié en blanc sec selon le mode traditionnel du Jura.
Après la fermentation malo-lactique, le vin est soutiré puis entonné dans des fûts de chêne (pièces d’une contenance de 228 litres). On n’ouille pas (on ne complète pas périodiquement le niveau du tonneau pour compenser l’évaporation liée à la porosité du bois et ainsi limiter la surface de contact entre le liquide et l’air) et on ne soutire pas.
Il se forme à la surface du liquide dont la quantité réduit avec le temps, une pellicule blanche, un « voile », composée de micro-organismes qui le protège de l’oxydation.
Il ne s’agit pas de ce que les vinificateurs appellent communément la fleur, voile grisâtre formé généralement d’une levure néfaste, dont le nom savant est candida mycoderma, mais de ferments favorables : Saccharomyces cerevisiae, type bayanus.
Le procédé d’élevage « sous voile » n’est pratiqué ailleurs que dans la vallée du Guadalquivir, en Andalousie, dont le vin le plus connu est le xérès.
Le vin jaune reste en fût au moins six ans et trois mois, parfois plus.
Périodiquement le vigneron goûte et analyse un échantillon. Mais parfois le miracle ne s’accomplit pas et le contenu du fût est assemblé et commercialisé en vin blanc. Si l’acidité volatile devient trop élevée (piqûre acétique) le vin est envoyé au vinaigrier. C’est dire que le prix de revient de ce breuvage est élevé en raison de l’évaporation en fût et des pertes qui ne sont pas rares.

Ce mode de vieillissement donne au savagnin sa couleur jaune très marquée ainsi que son parfum et son goût caractéristiques.

Une fois mis en bouteille – en clavelin –, il gagne à vieillir encore : vingt-cinq ans et plus. Il est réputé pour sa longévité.
Je serais tenté de conseiller au futurs cinquantenaires d’en acquérir une bouteille (peut-être même plusieurs ; on n’atteint qu’une fois cet âge) datée du millésime de leur naissance, de l’oublier quelques années dans leur cave en attendant de la boire avec leur famille et leurs amis le jour de la célébration de leur demi-siècle.

Que les producteurs de côtes du Rhône me pardonnent de tenter de participer, modestement, à la gloire de ce breuvage venu d’ailleurs. Même si la publication de ces louanges parvenait à entraîner une augmentation de sa consommation dans le nord du Vaucluse, la faible production de vin jaune (une petite partie des 300 hectares plantés de savagnin sert à élaborer environ 1 700 hectolitres de vin jaune, soit de l’ordre de 250 000 clavelins) et le prix du clavelin (de 20 à 40 €) ne seraient pas de nature à créer une concurrence notable aux moins rares, mais non moins excellents vins d’ici.

Appellation contrôlée

On cultive dans le département du Jura le pinot noir (appelé aussi localement gros noirien ou pinot gris), le poulsard (ou ploussard), le trousseau, le chardonnay (appelé aussi melon d’Arbois ou gamay blanc) et le savagnin, dit aussi naturé.

Ces raisins permettent l’élaboration de « produits » d’appellation contrôlée : le crémant du Jura et le macvin du Jura.

« Côtes du Jura », « Arbois », « Arbois Pupillin », « L’Étoile  » et « Château-Chalon » sont les dénominations des aires d’appellation contrôlée. Toutes produisent du vin jaune.
Cependant, l’aire de Château-Chalon ne produit que du vin jaune.


Le clavelin

Le vin jaune est mis en bouteille dans des flacons appelés clavelin d’une forme particulière et d’une contenance de 62 centilitres.
L’origine, sans doute ancienne, du clavelin, est controversée.
Faisant fi de la tradition, les fonctionnaires européens, dans leur zèle normalisateur, ont voulu porter sa capacité à 75 centilitres. Les producteurs jurassiens ont résisté et obtenu gain de cause, plaidant que pour produire 62 centilitres de vin jaune, il faut plus d’un litre de vin en raison de l’évaporation du liquide au cours de son séjour prolongé en fût.


L’œil, le nez, la bouche

À mode de production particulier, produit particulier.

Le vin jaune a une couleur « vieil or » très lumineuse s’assombrissant avec le vieillissement en bouteille.
Le parfum de noix est très caractéristique mais les dégustateurs identifient aussi des arômes de pomme acide, de cannelle, de vanille, de miel, de cire d'abeille, de boisé, de torréfaction, de caramel, de curry, ...
Le goût de noix est puissant et les fins palais y trouvent ausi des saveurs d'amande, de noisette, de pain grillé, de pain d'épice, de cardamome, de clou de girofle, de raisin sec, ...

Ce qui me plaît beaucoup dans les traits gustatifs très originaux du vin jaune, c’est la puissance (qui gagne avec l’âge) mêlée à une forte acidité (qui rebute certains) ainsi que l’intensité et la longue persistance des sensations : un goût de noix bien sûr, mais aussi des saveurs lactées s’apparentant à celles du fromage de Comté.

Ce vin ne ressemble à aucun autre.


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Gazette N°60 - 30 avril 2009

Le père, le fils et la médaille [ par Claude Bériot ]

Depuis 2004, Pierre Arnaud participe au Concours général agricole du Salon de l’agriculture de Paris avec la présentation de son jus de raisin de muscat que l’on connaît bien. La première année, Il y avait remporté deux médailles d’or. Les années suivantes, il a été à nouveau récompensé : une médaille de bronze en 2005, une médaille d’or en 2007 et, en 2008, une nouvelle médaille de bronze.

« Cette année, j’avais décidé de concourir avec l’huile d’olive « A.O.C. Nyons ». Elle a reçu une médaille d’or », dit-il très fier. « Je n’ai pu me rendre à Paris mais l’année prochaine j’irai sur place découvrir l’ambiance très vivante de ce salon ».
Cette médaille d’or est la seule qui ait été décernée pour le Vaucluse cette année.

Il y a trente ans que la Ferme des Arnaud exploite ses terres en agriculture biologique. Au début, ils étaient de véritables pionniers, aujourd’hui, leurs efforts sont récompensés.
Dès l’obtention de son brevet de technicien supérieur en viticulture et oenologie, Martial Arnaud rejoindra son père avec une gamme de produits biologiques plus large, et dès le mois de mai, tous deux proposeront leurs produits : jus de raisin, huile, olives de Nyons, tapenade, vin, dans un point de vente « à la ferme » au lieudit la Croix de Granier à l’entrée ouest de Villedieu.


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Gazette N°61 - 28 juin 2009

La Transvilladéenne 2009 [ par Armelle Dénéréaz ]

Il y a plusieurs années que je n'avais plus participé à la Transvilladéenne, faute de temps.
Cette année, samedi 23 mai, j’ai pu me libérer et c'est avec chaussures de marche et vêtements légers que je me suis retrouvée devant la cave à huit heures du matin, en compagnie d'une bonne centaine d'autres marcheurs bien décidée à arpenter les drailles villadéennes.
Guidés par quelques vignerons reconnaissables à leur casquette rouge, nous voilà partis dans les vignes qui dominent la cave pour rejoindre le chemin du Moulin. Celui-ci nous conduit au village. Nous empruntons alors le chemin du Devès, parcourons Saint-Claude pour rejoindre le chemin des Rastelets. Puis nous longeons un sentier en balcon, dominant la route de Vaison, à travers les safres et les bois odorants, pour nous retrouver après quelques bons kilomètres à la chapelle Sainte-Croix. C'est ce lieu qu'ont choisi les vignerons pour offrir la pause ravitaillement, généreusement approvisionnée de sandwiches, pâtés, fromages, chocolat et bien entendu arrosée de quelques vins blancs et rosés. Heureusement, l'eau fraîche était, elle aussi, de la partie.
C’est notamment à Hélène et Serge Abély, qui l'avait repérée quelques semaines auparavant, que nous devons cette belle balade jalonnée de magnifiques vues sur le village, les vignes et les quartiers. Retour par les Fouquettes et le chemin de la Montagne vers La Vigneronne où nous attendait un apéritif rafraîchissant.
Les tables du déjeuner, dressées dans les allées de la cave, attirèrent certains convives affamés un brin trop tôt. Ils n'ont pas pris le temps de descendre dans les sous-sols de la cave pour apprécier le concert donné par l'ensemble à vent d'Avignon. Ceux qui y ont assisté l’ont particulièrement apprécié.
Emmené par le fidèle Éric Sombret, le quintet nous a baladés dans différentes époques musicales pour achever sa prestation par une suite d'extraits du célèbre opéra Carmen qui a fait vibrer les foudres et les fûts de la cave.





Pause à la chapelle Sainte-Croix



Le quintet à vent



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Jazz dans les vignes à Villedieu [ par Mireille Dieu ]

Pour clôturer la journée, La Vigneronne a reçu, dans le cadre de l'association « Jazz dans les vignes », le quartette Luc Plouton (piano), Didier Del Aguilar (basse), Alain Couffignal (batterie) et Christine Vallin (chant et trombone).
Ils ont enthousiasmé près de 15O personnes avec un répertoire élargi allant d’Ella Fitzgerald à des airs modernes sud-américains.

Un seul regret, l'absence de dernière minute pour des raisons de santé de Pierre Drevet (trompettiste).
Gérard Blanc, vice-président de l'association, a présenté la soirée, et a précisé que Luc Plouton était toujours ravi de venir à Villedieu, village qu'il connaît parfaitement et qu'il affectionne particulièrement, étant apparenté à Michel Lazard et Josette Avias.


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Gazette N°62 - 15 octobre 2009

La nuit de Bacchus [ par Jonathan Fauque ]

Pour la troisème année consécutive, les jeunes agriculteurs du canton de Vaison la Romaine ont organisé la nuit de Bacchus dans le site antique de la Villasse.

On ne présente plus ce rendez-vous qui, maintenant, est devenu incontournable pour les amateurs de vin.

Petit rappel des faits pour les novices :
la soirée débute à dix neuf heures avec une dégustation des vins de toutes les caves du canton de Vaison où sont présents les jeunes agriculteurs. Elle se poursuit avec un en-cas romain composé de petit épeautre, de jambon et de fromage.
La soirée se termine avec la dégustation d’un cocktail à base de vin inventé par les jeunes agriculteurs, le tout animé par une équipe de musiciens folkloriques, danseurs et jongleurs.

Depuis trois ans, cette manifestation rassemble 900 personnes : professionnels, amateurs, consommateurs et simples touristes.

Les jeunes agriculteurs ne sont pas prêts de laisser tomber cette soirée qui, malgré la période difficile que nous traversons, nous permet de garder espoir et de faire connaître notre métier à travers nos produits.


La confrérie Saint-Vincent [ par Claude Bériot ]

Le vendredi 14 août, La vénérable Confrérie Saint-Vincent de Villedieu tenait son 38e chapitre. Cette confrérie, fondée en 1600 par les vignerons de Villedieu, fut abandonnée en 1793 pour raisons révolutionnaires. Elle se reconstitua deux siècles après en 1989, à l’initiative d’Yves Arnaud et de Robert Romieu, à l’époque président de La Vigneronne. Ils firent des recherches approfondies aux archives départementales sur l’histoire de la confrérie devancière. Depuis lors, 228 personnes ont été intronisées.

Une messe fut dite dans l’église de Villedieu pour ce 17e chapitre d’été, et on fêtait le 20e anniversaire de la confrérie dont le premier recteur fut le père Auguste Rascle. Il célébra la messe avec le père Raymond Doumas. Claude Poletti anima la cérémonie par des chants interprétés par la cantatrice Emilie Ménard et quelques membres du Chœur européen. Pierre-Michel Lemoine lui apporta une note très provençale en faisant retentir son galoubet et son tambourin, accompagné de son petit-fils de trois ans qui jouait des mêmes instruments en modèle réduit.

Les 25 membres de la Confrérie, dans leur cape blanche et rouge, suivis de toute l’assistance, se rendirent ensuite dans le Jardin Régine Clapier. Chacun leur tour, les neuf impétrants furent invités à monter sur le podium. Avant d’être intronisés par le recteur Jean Dieu, ils durent prêter serment de fidélité aux vins de Villedieu et reçurent alors une médaille.

Sont intronisés les nouveaux confrères suivant :

– Claude Ribière, participant à de nombreuses associations à travers le monde ;
– Denis Richomme, ancien diacre à Vaison ;
– Pierre Mathieu, correspondant de La Tribune ;
– Jean-Pierre Beaupuy, chef de cuisine ;
– Jean Housset, résidant à Buisson et saxophoniste ;
– André Sube, pâtissier à Vaison ;
– Christian Jauguin, caviste en Poitou-Charentes et client de La Vigneronne ;
– Frédéric Bouin, agent commercial de La Vigneronne pour la même région ;
– Yves Tardieu, professeur agrégé d’histoire et géographie.

Après l’apéritif servi dans les jardins, cent cinquante personnes se retrouvèrent autour de tables dressées dans la salle Garcia pour le dîner animé par le trompettiste Jean-Marie Lombardi.





Dieu et les récipiendaires



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Balade au « Domaine des Adrès » [ par Claude Bériot ]

Le Domaine des Adrès mène une agriculture biologique dans les vignes et les vergers. Il fait partie d’un réseau de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de fermes d’éducation à l’environnement et au milieu rural : les CIVAM (Centre d’initiation et de valorisation de l’agriculture et du milieu rural). L’association a pour nom Sillons. Patricia Tardieu en est la présidente.
Elle pratique au domaine un accueil pédagogique destiné à tous les publics. L’objet est de faire comprendre la relation fragile et indispensable entre l’homme et la nature qui accompagne le métier de paysan tout au long de l’année, comment les plantes et les arbres produisent des fruits, comment on nourrit, on soigne et on entretient la terre. La diversité biologique de notre milieu agricole et de ses espaces cultivés et naturels, de la qualité de l’humus et des sols. Comprendre également les équilibres naturels des écosystèmes et de la diversité biologique. Et bien sûr aussi découvrir nos magnifiques paysages. Sans oublier la place des ânes, des chevaux et de leurs précieux crottins.
C’est une approche sensible autour d’une balade d’une journée aidant à la compréhension du fonctionnement de la nature, de l’agriculture et du travail du paysan.

Marion Boutin (diplômée en polyculture, élevage ainsi qu’enseignante équestre), installée jeune agricultrice depuis quelques mois au domaine, participe à l’accompagnement des groupes dans les balades à travers vignes et vergers, suivie souvent par ses ânes. Petit à petit elle compte reprendre le travail du sol par la traction animale avec Sphère, sa jument de trait.

À Villedieu, Patricia et Thierry Tardieu, ainsi que Marion travaillent aussi en relation avec La Magnanarié qui accueille des enfants de six à douze ans de la région parisienne participant à des « classes découvertes ». Ils passent une journée pédagogique à la ferme.

Le réseau Sillons est partenaire de la région pour la mise en place de la restauration collective biologique dans les cantines scolaires. Patricia accueille depuis quelques années des classes de jeunes étudiants (comprendre ce que l’on mange, comment çà pousse et le lien entre alimentation et santé), des responsables de lycées et collèges qui commencent à préparer des repas biologiques dans les cantines.
Tout cela entre dans le cadre du développement de l’agriculture biologique et des programmes scolaires d’enseignement au développement durable. Partenariat exigeant entre les professeurs, les parents d’élèves et les personnels de cantines.
C’est chaque fois un bel échange plein d’émotion et de plaisir entre les enfants, les adolescents ou les adultes et le Domaine des Adrès.


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