Éphéméride : 2006, c'est l'été...

Gazette N°40 - 14 juillet 2006
   - Cinquantenaire
   - Sur leur 31 !
   - Zoé est arrivée
   - Oui !
   - 21 juin sur la place
   - Désherbage à la bibliothèque
   - Musique et souvenir
   - Inaugurations
   - Rustines pour Belges et Aînés
   - Hommage à Pommerol
   - Buisson :
         • Danielle Housset n’est plus
         • Boule des Templiers
         • Au revoir
         • Jessica
   - Le Palis :
         • C’est l’été
         • Gros-Pata
         • C’est la fête à l’école
   - HQE, kézaco
   - Hommage à Colette
   - Méchoui de La Gazette
   - Vió unico

Cinquantenaire [ par Armelle Dénéréaz ]

La petite chapelle Notre-Dame d'Argelier était pleine en ce dimanche printanier. Un groupe de Liège en séjour à la Magnanarié a pris l'habitude depuis quelques années de venir célébrer la messe dominicale dans cette chapelle. Anciens des « patro » belges, ces Liégeois sont accompagnés, comme chaque année, du père Jules Mottet et ont plaisir à animer ces murs récemment restaurés.

Ils sont bien accueillis, c'est désormais une tradition, par les membres de l'association de sauvegarde de Notre-Dame d'Argelier dont ils sont devenus les amis. Cette année, la cérémonie revêtait un caractère exceptionnel. En effet, le père Mottet célébrait ses 50 ans de prêtrise. En introduction, Yves Chauvin, secrétaire de l'association, pour remplacer le président Robert Romieu absent, a fait un petit discours d'accueil retraçant la vie de Jules Mottet. Il s'est, sa vie durant, beaucoup investi socialement et notamment auprès des jeunes. Grâce à quelques indiscrétions quêtées auprès de membres du groupe, Yves Chauvin a ainsi pu présenter la vie bien remplie du prêtre.

Quel plaisir ce fut pour lui de dire la messe dans ce cadre exceptionnel, au milieu des vignes, entouré d'amis fidèles. C'est d'ailleurs avec humour que s'est déroulée cette jolie cérémonie.

Quelques paroissiens de Villedieu et Buisson y ont assisté et ont partagé le verre de l'amitié avec leurs amis belges à la sortie de la messe.







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Sur leur 31 ! [ par Armelle Dénéréaz ]

C'est dans la toute nouvelle salle des fêtes de Villedieu que s’est réunie une trentaine de personnes pour célébrer les soixante-quinze ans de quelques uns d'entre eux.

À l'initiative de Thérèse Robert la date a été fixée, les invitations envoyées et c'est ainsi que Ulysse Fontana, Jany Gelly, Francine Sauvage, Germaine Vaysse, Pascal Adria et Roger Froidcourt, tous de l'année 31, ont fêté ensemble leur anniversaire entourés de nombreux amis. « Cette idée trottait depuis longtemps mais les choses de la vie ont fait qu'il n'était pas facile de la réaliser. C'est désormais chose faite avec déjà l'envie de recommencer » confie Thérèse Robert.

Pour accueillir les invités, une délicieuse sangria confectionnée par Millie Adria réchauffa vite l'ambiance. Un bon repas suivit et l'après-midi se déroula en évoquant souvenirs et anecdotes. « Certains ne s'étaient plus revus depuis l'école primaire, alors ils en avaient à se raconter ! » s’exclame Thérèse toute à la joie de ces retrouvailles. En effet, quelques uns ont quitté le village alors que d'autres y sont arrivés. En tout cas les liens se sont retissés et déjà les lettres et les coups de fils se succèdent pour remercier Thérèse Robert et Francine Sauvage de cette heureuse initiative.

Pour marquer cet évènement un cadeau était offert à chacun et Francine a fait un petit discours pour, à son tour, remercier tout le monde et, en particulier, l'instigatrice de la journée. « On s'est tous promis de recommencer, car vraiment on s'est éclaté » conclut Thérèse Robert.







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Zoé est arrivée [ par Yves Tardieu ]

Virginie Martinez, la fille d’Anna et Antoine, habite à Entrechaux. Elle a donné naissance à son premier enfant : Zoé. C’est en soi une bonne nouvelle et les félicitations sont d’usage dans ces cas là, à la maman et au papa, Gérard Fuchs.

L’histoire de la naissance de Zoé n’est pas totalement banale et on peut féliciter deux fois les parents dans ce cas. Lorsqu’elle a eu les premières contractions, vers 8 h du matin, Virginie ne s’est pas affolée. À 9 h et demie, le travail s’accélère et c’est alors le départ pour la maternité. Gérard porte Virginie dans la voiture et l’allonge à l’arrière. Le temps de fermer la maison, il revient et Zoé pointe déjà son nez, au sens propre. La tête du bébé se présente.

Gérard termine alors l’accouchement, pose Zoé sur le ventre de sa maman et appelle les secours. Ils arrivent en force : le SMUR, les pompiers et la gendarmerie de Malaucène. Zoé est emmenée en hélicoptère vers l’unité mère-enfant de l’hôpital d’Avignon. Virginie fait le même parcours, mais en ambulance.








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Oui ! [ par Armelle Dénéréaz ]

Sur la place du village, à l'ombre des platanes, Jean-Louis Vollot a célébré le mariage de Sylvie Brichet, secrétaire médicale au centre hospitalier d'Orange, et de Joël Bouffiés directeur du centre hospitalier Sud-Francilien à Evry-Corbeil.

En présence de leurs témoins Jean-Claude Pozzo di Borgo et Eliane Mons, de leurs familles et amis et de leurs enfants Diane et Alexis, les deux époux ont échangé leur consentement.







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21 juin sur la place [ par Nathalie Boisselier ]

20 h 30, je décide de me rendre sur la place pour voir ce que Lionel Lazard et Yann Palleiro nous ont trouvé cette année comme groupe pour la fête de la musique.

Malgré la rude concurrence avec la coupe du monde je trouve que beaucoup de personnes se sont déplacées et la place se remplit petit à petit. Cette année c'est le groupe « Guilian Savage », des parents de Lionel, qui nous fait passer une bonne soirée.

La musique n'est pas trop forte ce qui nous permet de parler tout en profitant du jazz et du blues. Certains couples se mettent même à danser et la soirée se poursuit ainsi tranquillement.







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Désherbage à la bibliothèque [ par Annette Gros et Thierry de Walque ]

Avec l'aide de deux bibliothécaires de la BDP (Bibliothèque départementale de prêt) vendredi 7 juillet 2006, nous avons trié les livres et enlevé des rayonnages ceux qui étaient en mauvais état ou plus d'actualité. On appelle cela « désherber ». Merci à elles deux qui furent d'une aide professionnelle et efficace.

Nous l'avons fait, Thierry de Walque et moi-même avec une certaine nostalgie, retrouvant des titres lus dans notre enfance et notre adolescence. Les lectures changent au fil du temps. Nous avons fait de la place aussi pour prévoir, selon nos possibilités, de faire l'achat des dernières parutions.

Maintenant il nous reste à reclasser les « rescapés » en attendant la mise en réseau effectuée au sein de la communauté de communes en 2007.







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Musique et souvenir [ par Annette Gros ]

Samedi 2 juillet dans les jardins de la résidence de Pommerol, l’Ensemble musical du Nyonsais a régalé les résidents et le personnel de l’établissement.

Ce concert, présenté par Jean Housset, a été dédié à Danielle son épouse (voir dans ce numéro les pages 10 et 11).

Ce fut un moment que tous surent apprécier. Les cigales accompagnaient l’orchestre, les résidents participaient et semblaient heureux.

Merci aux musiciens et au personnel. Les uns charmèrent nos oreilles, les autres nous rafraîchirent à l’entracte.







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Inaugurations [ par Armelle Dénéréaz ]

En présence de nombreux maires de la copavo et de différentes personnalités, Claude Haut et Xavier Bernard, président de la commission « développement local et travaux » du conseil général de Vaucluse ont inauguré les travaux réalisés par le département dans le canton de Vaison.

Après s'être rendu à Buisson au carrefour giratoire à l'intersection de la D20 et de la D51, à Cairanne à l'aménagement de la D51 dans la traversée du village et à Faucon à l'aménagement sécuritaire de la D46 à l'entrée du village côté Mollans, rendez vous était donné à tous les élus devant la boulangerie de Faucon.

Chaque maire concerné par des travaux dans sa commune a pris la parole pour exprimer ses remerciements au conseil général. À Buisson, Liliane Blanc reçoit de nombreuses félicitations des usagers qui estiment ce carrefour nécessaire et limite les risques d'accidents à l'entrée de la commune. « Je remercie également les entreprises concernées et tout dernièrement celle qui a réalisé l'aménagement paysager du rond-point qui embellit l'entrée de notre village. J'en suis très satisfaite, ce rond-point ajoute du charme et de la sécurité » conclut-elle.

À Cairanne, Vincent Sève est particulièrement satisfait de l'aménagement urbain qui rend aux habitants un accès plus sûr ainsi qu'un lieu de détente et de repos dans le village.

Dany Aubert, à Faucon, prend aussi la parole pour se féliciter de ces travaux qui sécurisent la route. « Ce ralentissement de la circulation à l'entrée du village était nécessaire. À Faucon aussi, la population est satisfaite et nous espérons prochainement un nouvel aménagement à l'autre entrée du village » termine-t-il en clin d'œil.

Pour conclure, c'est Claude Haut le président du conseil général, qui à son tour insiste sur le fait que ces travaux entrepris par le département, une modernisation des infrastructures d’un montant de 1,6 millions d’euros, relèvent d'un souci majeur : celui d'améliorer constamment la sécurité des usagers de la route en essayant de mettre en valeur le patrimoine.







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Rustines pour Belges et Aînés

La traditionnelle rencontre entre aînés belges et villadéens s’est à nouveau déroulée à la Magnanarié.

Cette année, ce sont les Rustines de l’ange qui ont animé la soirée et fait danser les uns et les autres.







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Hommage à Pommerol [ par Jean Housset ]

Je voudrais dire toute la reconnaissance que j’ai pour Pommerol.

Dès le premier contact nous avons été accueillis de manière impromptue et sans rendez-vous, à midi, par la secrétaire qui a compris l’importance et l’urgence de la situation. Dès le lendemain, l’accueil du directeur avec qui nous avons eu une longue et importante conversation nous a confortés dans notre choix. Puis, nous avons découvert la chambre destinée à Danielle, déjà intallée, confortable, calme, coquette. Elle lui a convenu d’emblée.

L’ensemble du personnel s’est montré dévoué, gentil, compétent, attentionné, sensible et affectueux jusqu’au dernier souffle de Danielle. Je voudrais les nommer tous et toutes. Ils m’ont salué chaque jour par mon nom et m’ont pardonné lorsque ma mémoire défaillante ne me permettait pas de citer le leur.

Présent tous les jours au côté de Danielle, j’ai pu apprécier les talents les plus divers de la maison : côté cuisine, côté animation, côté santé, côté esthétique. Danielle est restée coquette et chaque jour elle a été mise en beauté. Sa personnalité a été comprise. Son souci de partir dans la dignité également et on ne pouvait imaginer une meilleure prise en charge.

Chaque jour, à l’un des repas, j’ai joué trois morceaux au saxophone pour apporter un peu de joie et de diversion au « petit monde » de Pommerol. Le samedi 8 juillet, pour Danielle et pour la résidence Pommerol, l’orchestre de Nyons dont je fais partie a donné un concert gratuit et ouvert à tous sur le gazon de la résidence pour un merci à Pommerol.
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BUISSON

Danielle Housset n’est plus [ par Jean Housset ]

Née le 12 février 1944, en pleine guerre, enfant prématurée d’une mère qui allait mourir rapidement d’une leucémie, Danielle fut d’emblée une miraculée : 62 années de sursis ce n’est donc pas si mal avec un tel handicap au départ.

Alors, au lieu de nous lamenter, nous devrions clamer notre satisfaction de pouvoir compter comme elle jusqu’à 62 ans !

Rétrospectivement, on pourrrait dire qu’elle a eu vite conscience du temps qui allait filer. Elle s’est attachée à donner grandeur et saveur à sa vie. Ses premiers projets d’études supérieures visaient des sciences « classiques » : médecine et géologie. Les sciences humaines, par l’ethnologie, l’entraînèrent finalement au bout du monde et en firent une figure de proue de la culture et de l’humanisme.

Docteur en ethnologie de la célèbre université hollandaise de "Leiden", Danielle Geinaert (du nom de son premier mari) y enseigna pendant dix ans puis intégra l’université "Paris X Nanterre" en qualité de maître de conférences puis de professeure. Spécialiste reconnue des sociétés de l’est indonésien d’une part, de l’étude technique, esthétique et sémiotique des textiles, ses travaux les plus significatifs comptent notamment "The woven land of Laboya" (West Sumba) en 1992 et "Lisières et bordures" en 2000. Cofondatrice de "l’Association française pour l’étude des textiles" (AFET), elle en fut aussi la présidente. Ses contributions scientifiques, dont ses films, sont des témoignages d’autant plus nécessaires que la société indonésienne qu’elle a étudiée, Sumba, est vouée à disparaître sous le poids de la civilisation occidentale et de son tourisme qui ne respectent guère les mœurs et les traditions « lointaines ».

Danielle Housset, au titre du patrimoine national, avait participé aux commissions préparatoires pour la conception du musée du quai Branly, belle « vitrine » de l’ethnologie et des ethnologues. Elle aurait aimé profiter de l’invitation qui lui fut adressée pour l’inauguration. À défaut, je l’ai représentée ce jour-là et j’ai pu admirer cette mise en scène des objets et des œuvres qu’on n’ose plus appeler des « arts premiers » mais plus universellement « musée de L’AUTRE ».

Une lettre reçue très récemment de Claude Lévi-Strauss et de son épouse Monique, m’a rappelé qu’il n’y a pas si longtemps tous ces peuples lointains étaient considérés comme des sauvages et des bêtes curieuses qu’on a exhibés dans les expositions. Parmi les éminents ethnologues qui ont séjourné longtemps dans les contrées lointaines, Danielle a contribué à faire connaître la valeur des humains, quels qu’ils soient, souvent injustement maltraités.

En 1999, nous nous sommes épris de Buisson et d’une charmante maison paysanne dans les remparts. J’avais pour ma part découvert cette région dès 1983 en participant aux Choralies de Vaison-la-Romaine. Tellement bien intégrés, nous nous sommes mariés à Buisson en 2002, préférant l’éclat des vieilles pierres templières aux tumultes de notre quartier parisien.

Mais hélas, la veille de notre voyage de noces prévu au bout du monde, qui devait être son ultime chantier d’ethnologie à Rurutu, dans les îles australes de la Polynésie française, Danielle s’est découvert un horrible cancer qui allait écourter sa vie. Plus question de partir loin se ressourcer pour approvisionner ses étudiants, doctorants en ethnologie. L’institut Curie puis l’institut Sainte-Catherine ont remplacé ses explorations lointaines. Chimio et radiothérapie ont envahi son calendrier tandis que les métastases envahissaient son corps. Elles furent les plus fortes.

Conformément à ses vœux (elle a adhéré à l’ADMD, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité), elle s’est éteinte le 26 mai sans acharnement thérapeutique, sans souffrances et très bien entourée, à Pommerol, la résidence médicalisée de Vaison. Grand merci à Annette Gros, infirmière retraitée à Villedieu, qui nous a signalé l’existence de cet établissement qui a correspondu exactement à ce que nous espérions trouver. Sa rencontre au sénat avec Henri Caillavet fut décisive pour son adhésion à l’ADMD dont il fut le fondateur. Consciente de la gravité de sa maladie, elle tint à exprimer sa volonté de maîtriser son déclin avec la coopération de son mari. Nous devons saluer ici tous les partenaires médicaux d’Avignon (Sainte-Catherine) et de Vaison (depuis son généraliste, le Dr Depieds, jusqu’aux infirmières et auxiliaires de vie d’Orpéa-Pommerol) qui respectèrent profondément et courtoisement ses choix. En échange, ils reçurent chacun son sourire généreux, qu’elle sut offrir jusqu’au moment de son dernier souffle.

Selon son souhait aussi, ses cendres ont été dispersées dans le "Jardin aux souvenirs" nouvellement aménagé dans le cimetière de Buisson. De nombreuses personnalités sont venues assister aux trois événements constituant ses obsèques, la levée du corps à la chambre funéraire de Vaison, la crémation à la chambre funéraire d’Orange et l’ultime adieu au cimetière, exprimé par la municipalité entourée des Buissonnais, dans une grande émotion. Des professeurs d’université de Paris et de Hollande, des présidents d’associations philantropiques et culturelles étaient venus ainsi que de nombreux amis, parisiens et provençaux, unanimes à déplorer la disparition de cette "Grande Dame" des universités qui savait se faire aimer de ses élèves, de ses collègues et... de ses voisins.

Selon son souhait également, chaque étape de son départ fut ponctuée d’extraits d’œuvres musicales que j’ai interprétées au saxophone, conjuguant la diversité culturelle de l’ethnologue, la laïcité et l’empathie que nécessite un tel métier : "L’hymne à la nuit" de Rameau le catholique, "Jésus que ma joie demeure" de Bach le kabbaliste, "La flûte enchantée" de Mozart le franc-maçon, "On the sunny side of the street" traduisant l’injustice raciale de l’Amérique envers un peuple qui lui a néanmoins offert un patrimoine musical fabuleux et "Tire, tire l’aiguille, ma fille, demain tu te maries", un air du folklore hébraïque popularisé par Rika Zaraï et qui évoque, finalement, la compétence de Danielle pour le textile.

Il faut dire, sans doute trop vite, à quel point elle excellait en ce domaine, depuis le tricot qu’elle enseigna à son fils, jusqu’à la dentelle aux fuseaux, qu’elle apprit au centre culturel de Piégon, avec une « facilité » qui déconcertait Claude Eichenberger, sa monitrice, en passant par les métiers à tisser et les techniques les plus subtiles des tisserands indonésiens (présentés au quai Branly) repérés depuis longtemps par de grands collectionneurs qui sollicitèrent son expertise. Elle aimait visiter l’atelier de Dominique Le Cronc, la tisserande de Buisson, dont la toute dernière création habillait Danielle pour son ultime présentation au monde, et qu’elle emporta dans ses cendres.

Son faire-part de décès, qu’elle avait rédigé elle-même, juste à temps, précisait « ni fleurs ni couronnes » et « dons à l’association Action contre la faim ». Les nombreux chèques reçus furent transmis à cette organisation, prenant ainsi le relais de Danielle qui était devenue, par vocation professionnelle, mère adoptive d’enfants de Sumba, partageant longuement au quotidien leur extrême pauvreté et leur précarité accrue après la déferlante colonisatrice.





Danielle Housset



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Boule des Templiers [ par Armelle Dénéréaz ]

Liliane Blanc et le conseil municipal avaient convié toute la population de Buisson à l'inauguration du boulodrome fraîchement rénové.

À cette occasion, Claude Haut, président du conseil général, Pierre Meffre, conseiller régional et maire de Vaison, ainsi que tous les maires de la Copavo, Jean Garcia, maire de Saint-Maurice et Jean Dieu, président de La Vigneronne étaient également présents à cette cérémonie. C'est pour rendre à ce lieu un aspect accueillant et convivial que la municipalité a procédé à sa réfection.

Après avoir coupé le traditionnel ruban tricolore, Liliane Blanc a invité des conseillers municipaux à prendre la parole pour rappeler l'histoire du jeu de boules.

Tout d'abord, Serge Abély, coopérateur à La Vigneronne, a rappelé qu'en 1979 la cave désirant développer sa vente directe demande à la municipalité de Buisson de mettre à sa disposition un morceau de ce terrain bien placé entre les deux routes départementales afin d'y construire un cabanon de vente. Ce cabanon en préfabriqué puis ensuite en bois servira jusqu'en 1985, date de création du "caveau des Templiers". « C'est alors que la société de boules appelée la "Boule des Templiers" décide d'utiliser ce terrain comme jeu de boules », rappelle à son tour Sylvain Tortel qui était le président de cette association.

Depuis des aménagements successifs sont faits par des bénévoles de l'association pour rendre ce terrain adéquat. « Récemment, lors de la création du carrefour giratoire et de l'abri bus, financé par le conseil général, il s'imposait à la municipalité de Buisson de redonner un coup de neuf à ce boulodrome, qui en avait bien besoin. C'est ainsi qu'avec l'entreprise Appia, les poteaux en béton devenus dangereux sont remplacés par une belle butte de terre, le grillage de clôture bien fatigué a fait place à des barrières en bois, le coin de tri sélectif a été repensé et réaménagé, le panneau publicitaire de la cave a été démonté avec regret mais il était vétuste et imposant. En complément, la cabane a été entièrement rénovée par David Abély, l'employé communal, qui a également "végétalisé" le talus » explique Liliane Blanc qui tient à remercier tous ceux qui ont participé à cet aménagement depuis 1979. Il reste encore la réfection de l'électrification qui permet des tournois nocturnes.

C'est ensuite au tour de Cédric Tortel, l'actuel président de la "Boule des Templiers" de remercier la municipalité des aménagements faits sur ce boulodrome.

Liliane Blanc, très fière de cette réalisation, de conclure par ces mots : « Nous avons redonné désormais à l'entrée du village et du département par cette voie, avec le carrefour giratoire et ce boulodrome rénové... sécurité, sobriété et séduction ».

Pierre Meffre et Claude Haut félicitent chacun à leur tour Liliane Blanc de cette réalisation et insistent aussi sur l'aspect convivial qui est donné à de telles réalisations dans les villages. « Il est indispensable de maintenir et d'encourager ce type d'opération, nos petits villages ont intérêt à développer la pratique du sport et à maintenir les jeux conviviaux comme la pétanque » devait conclure Claude Haut.

C'est ensuite à un copieux buffet sous les tentes de la Copavo, que toute l'assistance fut invitée, les conversations y sont allées bon train. Chacun était ravi de cette réalisation magnifique.







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Au revoir [ par Armelle Dénéréaz ]

La famille Chèze quitte Buisson.

Elle était arrivée il y a dix ans dans le village. À l'époque Cécile entrait au CP à l'école de Villedieu. Marie-Claude très active, s'est tout de suite investie dans la vie de l'école et de la commune en particulier au sein de "Buisson loisirs et fêtes" dont elle fut une des fondatrices. Elle resta à la tête de l'association jusqu'en 2005. Sachant alors que le déménagement était proche elle décida de quitter l'association. Grâce à elle de nombreuses festivités ont pu avoir lieu chaque année dans le village et nul doute qu'elle laissera moult souvenirs auprès des Buissonnais.

Le 7 juillet, la famille Chèze avait invité amis et voisins à un apéritif d'au revoir. Philippe étant muté en Rhône-Alpes, c'est à "La Batie-Montgascon" près de "La Tour-du-Pin" que la famille va s'établir très prochainement.

C'est avec émotion que Marie-Claude quitte ses nombreux amis et notamment les petits enfants dont elle s'occupait dans le cadre de son activité d'assistante maternelle. Chloé, la petite dernière de six ans va entrer à son tour dans une nouvelle école dans leur nouveau village et chacun retrouvera sans difficulté de nouveaux amis et de nouvelles activités. La seule à ne rien changer, c’est Cécile qui continue sa scolarité au lycée international de Luynes.

Bonne route à la famille Chèze qui manquera à tous ses amis de Buisson et Villedieu.







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Jessica [ par Sylvain Tortel ]

Jessica Lagier est née le 13 mai 2006 à Buisson au foyer de Jacques et Herlen Lagier.

Ils habitent depuis 2004 la petite maison en pierre dans les vignes au quartier la Baume, près de chez Sylvain Tortel.

La mère de Jessica, brésilienne d'origine, travaille à l'association d'entraide à Vaison. Le père est à la retraite après avoir travaillé dans la banque.

Bienvenue à Jessica.







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LE PALIS

C’est l’été [ par Brigitte Rochas ]

Vendredi 23 juin 2006, c'est l'été et c'est aussi la date choisie pour la rencontre Togo-France dans le cadre de la coupe du monde de foot.

Comme nous l'avions décidé nous avons quand même fêté le solstice d'été. Réunis autour d'un buffet bien garni, les participants ont partagé ce moment dans la bonne humeur, ceci d'autant plus volontiers qu'un coin télé permettait d'avoir un œil sur « le » match.

Allumé vers 20 heures, le feu servit d'abord pour les grillades, puis, ranimé, il devint le centre d’attention de la fin de soirée : petits et grands ont sauté le brasier.

Tous ont exprimé le désir de recommencer l'an prochain.







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Gros-Pata [ par Brigitte Rochas ]

La vigne et le vin étaient à l'honneur au domaine du Gros-Pata ce dernier samedi de mai.

Cette année un verre gravé au nom de la propriété permettait aux visiteurs de déguster les vins présentés : vins du Gros-Pata, bien sûr, mais aussi des vins du Sud-Ouest, d'Alsace et de Champagne.

Le groupe folklorique du « Caleú » était là pour ouvrir les festivités dès l'heure de l'apéritif.

Le buffet, très convivial, remportait un grand succès. De la charcuterie de montagne, du fromage, des pâtisseries étaient à la disposition des clients gourmets.

Un plus ce jour là, le mistral avait cessé laissant place au soleil. Une journée sympathique !







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C’est la fête à l’école [ par Clément et Maria Guiberteau ]

Lors de la fête de l’école du Palis le beau temps nous a fait faux bond. En revanche, grâce à la bonne humeur et à l’amitié de tous, nous avons passé une chaleureuse soirée.

Aux commandes du repas, Jean-François Plantevin et « Chacha », aidés de Thierry Durand et Pierre Brun, nous ont concocté un savoureux méchoui. Les enfants ont animé la fête de chansons apprises tout au long de l’année. Enfin, les corps se sont réchauffés au rythme du DJ jusqu’à tard dans la nuit. Merci à tous de votre présence.

Nous remercions également au nom de tous les parents, Martine Auzou, la maîtresse, qui nous quitte pour une retraite bien méritée. Elle aura su marquer son passage dans cette école en permettant aux enfants de s’épanouir, d’aimer apprendre, sans angoisse ni compétition.
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HQE, kézaco [ par Majo Raffin ]

Réaliser des bâtiments neufs et améliorer des bâtiments existants qui auront des impacts limités sur l'environnement : telle est la réponse que veulent apporter l'ADEME (Agence pour le développement des économies et la maîtrise des énergies) et ses partenaires à travers la démarche « Haute Qualité Environnementale ».

Il faut toucher du doigt la fragilité de notre environnement. L'effet de serre, le réchauffement de la planète et le trou dans la couche d'ozone ne sont plus de vagues menaces lointaines. Ils se précisent à l'horizon des vingt à trente ans. Ainsi, tout bâtiment a un impact sur l'environnement. Cet impact s'élargit à d'autres critères en termes d'esthétique et de consommation d'espace : confort d'usage (thermique, acoustique, olfactif, lumineux), la gestion des différents types de déchets, l'action sur le comportement des usagers. La sensibilité du grand public à la qualité environnementale est renforcée par de nouvelles menaces pesant sur la santé publique.

Construire ou rénover des bâtiments qui auront des impacts limités sur l'environnement, c'est aussi installer la notion de développement durable dans ce domaine.

À l'échelle locale, l'acte de construire garde ses impératifs. Il se doit de prendre en compte la préservation des écosystèmes remarquables et de la biodiversité. Il doit préserver les paysages, le patrimoine historique et culturel, etc... Mais cet acte de construire, même s'il se réalise localement, ne peut plus oublier les enjeux globaux de protection de l'environnement ; éviter notamment l'effet de serre, la destruction de la couche d'ozone et le gaspillage des ressources en énergie et matériaux. La démarche d'amélioration de la qualité environnementale tente d'apporter une réponse à l'ensemble de ces problèmes parfois contradictoires.

La démarche HQE apporte une réponse à ces nouvelles attentes. Elle oblige à la recherche des meilleures solutions. Elle assure un contrôle de l'art de bâtir. L'ADEME participe à cette volonté par des actions de soutien technique et financier. Cette démarche apporte de nouvelles contraintes pour le marché du bâtiment mais elle lui donne aussi un nouvel essor. Les motivations ne se limitent plus au confort et au coût du bâtiment, elles intègrent le respect de l'environnement et la prise en compte des risques sanitaires.

Ces principes se détaillent en quatorze « cibles » de la qualité environnementale chacune étant elle même précisée.

Cibles d'écoconstruction :
Cible 1 : Relation harmonieuse des bâtiments avec leur environnement ;
Cible 2 : Choix intégré des procédés et produits de construction ;
Cible 3 : Chantier à faibles nuisances.

Cibles d'écogestion :
Cible 4 : Gestion de l'énergie avec par exemple le "renforcement du recours aux énergies
environnementalistes satisfaisantes" ;
Cible 5 : Gestion de l'eau avec par exemple "le recours à des eaux non potables" ;
Cible 6 : Gestion des déchets d'activités ;
Cible 7 : Entretien et maintenance.

Cibles de confort :
Cible 8 : Confort hygrothermique ;
Cible 9 : Confort acoustique ;
Cible 10 : Confort visuel avec par exemple "l’éclairage naturel optimal en termes de confort et de dépenses énergétiques" ;
Cible 11 : Confort olfactif.

Cibles de santé :
Cible 12 : Conditions sanitaires ;
Cible 13 : Qualité de l'air ;
Cible 14 : Qualité de l'eau.

Toutes ces informations sont de larges extraits d'un dossier de la Direction du Bâtiment et des Energies Renouvelables que tous peuvent consulter sur internet.

Je pense que chaque mairie devrait l'étudier avant chaque projet de construction ou de réhabilitation.

Site de l’ADEME : www2.ademe.fr ;
La page où l’on peut télécharger la brochure d’où sont extraites ces informations : www.ademe.fr/entreprises/hqe ;
Site de l’Association pour la haute qualité environnementale : www.assohqe.org.

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Hommage à Colette [ par T. d. C. - T. d. V. ]

Le comité éditorial de ce numéro m’a presque sommé de rédiger un hommage à Michel Colucci et à Raymond Devos. Il conviendrait de respecter cette demande tardive mais instante.

Colette Percheron, l’une de ses premières sociétaires, a fait remarquer à La Gazette, qu’au moment où la presse, la radio et la télévision célébraient en juin le vingtième anniversaire de la mort de Coluche, Raymond Devos mourrait.

Mais qu’écrire au sujet de ces deux comédiens qui n’ait été dit par leurs amis vrais ou supposés ou par les journalistes friands d’anniversaires de décès et d’hommages posthumes ? Qu’ils étaient comédiens tous les deux, qu’ils trouvèrent leur voie dans le sketch comique ? Qu’ils chantaient et jouaient de la musique et qu’ils savaient intégrer ces talents divers à leurs spectacles pour mieux obtenir l’effet comique ou poétique ? Que la célébrité et la popularité de l’un débordait tellement le cadre de la scène, du cinéma et de la télévision que les journaleux (1) se laissaient complaisamment fustiger par lui et affectaient même de croire qu’il voulait faire une carrière politique, mais que la vie privée de l’autre était discrète sinon secrète ? Que, si l’un créât un humour que l’on pourrait qualifier de linguistique (2) et même « d’ontologique (3) », l’autre utilisa la dérision dans le registre social, mais ne riait plus et ne fît pas rire quand il fonda et soutint les "Restaurants du cœur" ?

Comme la plupart des gens, je ne sais pas rédiger de notice nécrologique ou alors peut-être pour les personnes que j’ai connues et aimées quand le chagrin est un peu passé. Même pour faire plaisir à Colette Percheron et respecter les commandes du comité éditorial, je ne saurais écrire quelque chose de pertinent ni sur l’un ni sur l’autre sans les citer eux-même, sans singer la sincérité de Josiane Balasko et de Miou-Miou, ou la modestie de Jack Lang et de Jacques Chancel ou sans plagier quelque article de Télérama. Ce n’est pas que je n’ai pas apprécié leur talent. Ils m’ont fait m’esclaffer, rigoler, me marrer, sourire, me décrocher les zygomatiques, pouffer, riocher, glousser, me désopiler, me tire-bouchonner, me bidonner, me poiler, me gondoler, me dilater la rate, me rigolbocher, glapir, me dépouiller, me tordre, exploser, pisser de rire et applaudir à m’en faire péter les durillons palmaires, mais que l’un, mort accidentellement, ait eu mon âge et que l’autre, mort dans un lit d’hôpital, ait eu l’âge d’être mon père ne fait pas matière à article.

Bien d’autres comédiens m’ont diverti et amusé de leur vivant ou à titre posthume comme Pierre Desproges, Francis Blanche, Jean Yanne, Fernand Reynaud, Buster Keaton, Grock, Bernard Haller, Charlie Chaplin... Heureusement Guy Bedos est vivant, ainsi que Romain Bouteille, Sylvie Joly et quelques autres. Que dire d’eux sinon qu’eux aussi m’ont fait rire ! Quant au défunt Molière... Il est vrai que j’ai dû écrire quelques commentaires « immortels » sur Tartuffe et l’Avare (notés de 5 à 9 sur 20) à l’âge du collège, à la demande pressante de professeurs de français pour lesquels, ma vie durant, je conserverai le plus profond respect.

J’allais oublier de citer un comique qui était vraiment devenu homme politique. Jean Lecanuet m’a fait beaucoup rire de son vivant en jouant les premiers de la classe lisses, bien élevés, tentant d’imiter John Kennedy. François Bayrou dans le rôle du râleur mais obéissant a pris le relais. Nicolas Sarkozy, lui ne cherche sûrement pas à faire rire dans son emploi de croquemitaine — malgré son aspect de clown triste habillé trop long — mais dans son numéro de démagogue flattant les pires pulsions, il réussit très bien à me faire peur.

Enfin je voudrais dire au comité éditorial qu’à mon sens, la meilleure façon de rendre hommage aux saltimbanques disparus, c’est de lire, relire, voir, revoir leurs œuvres artistiques plutôt qu’inaugurer leur pierre tombale.

On peut même faire survivre à Coluche son oeuvre « sociale » : Les restos du cœur.
Colette Percheron fait partie de ceux qui s’y emploient.

(1) Journalistes dit péjorativement. (Exemple de déclaration de journaleux entendue sur France 2 en avril 2006 : « Une sonde européenne s’est posée sur Vénus dite aussi l’étoile polaire »).
(2) Il jouait et même jonglait avec les mots de notre langue.
(3) D’où viens-je ? Où vais-je ? Dans quelle étagère ?





Michel Colucci




Raymond Devos




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Méchoui de La Gazette [ par Yves Tardieu ]

Une très belle journée le 9 juillet dans le jardin de Majo et Yvan Raffin pour le désormais « traditionnel » méchoui de La Gazette.

Il faisait chaud mais raisonnablement en ces temps caniculaires, tout était délicieux et les 150 convives ont pu se régaler en papotant, en buvant et en écoutant les quelques interventions au saxo de Jean Housset.

Merci à Majo, Yvan et tous ceux qui les ont aidés.





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du méchoui 2006...




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Vió unico [ par Yves Tardieu ]

Le nouveau périphérique villadéen a inspiré Paulette Mathieu. Les rédacteurs de La Gazette (surtout ceux résidant rue de la Bourgade) se sont également inquiétés de cette innovation communale. S’ils ne contestent pas l’idée plutôt bonne, ils ont bien été obligés de constater que leur connaissance du code de la route qui leur permettait de circuler devant le Barrì avec assurance, devenait nettement insuffisante devant les conditions de circulation sur le périphérique villadéen. La voie est étroite et la pente est sévère : qui a la priorité dans ces circonstances ?

La Gazette a donc décidé de publier l’article du code de la route qui traite de la question (et qui peut servir ailleurs à Villedieu, du Dévès à la Montagne, de la Grand-rue à Faïne, de Saint-Claude au Connier). Il s’agit du R. 414-3.

Art. R. 414-3
I - Lorsque sur les routes de montagne et sur les routes à forte déclivité le croisement se révèle difficile, le véhicule descendant doit s'arrêter à temps le premier.

II - S'il est impossible de croiser sans que l'un des deux véhicules soit contraint de faire marche arrière, cette obligation s'impose :
1° - À un véhicule unique par rapport à un ensemble de véhicules ;
2° - Au véhicule le plus léger des deux ;
3° - À un véhicule de trans-ports de marchandises d'un poids total autorisé en charge supérieur à 3,5 tonnes par rapport à un véhicule de transport en commun.

III - Lorsqu'il s'agit de véhicules de la même catégorie, c'est le conducteur du véhicule descendant qui doit faire marche arrière, sauf si cela est manifestement plus facile pour le conducteur du véhicule montant, notamment si celui-ci se trouve près d'une place d'évitement.

IV - Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions du présent article est puni de l'amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.

La clarté aveuglante des dispositions ci-dessus appelle une rapide exégèse de manière à éviter les cartons périphériques.

On laissera tomber le « I » qui concerne le cas où les voitures peuvent se croiser sans que l’une d’elle ne recule. Le « périph » est vraiment à voie unique à Villedieu.

Le « II » et le « III » sont en revanche intéressants : s’il faut reculer qui doit le faire ? En général, c’est celui qui descend qui recule, ce qui suppose la maîtrise du démarrage en côte en marche arrière qui n’est peut-être pas donnée à tout le monde... Les exceptions sont pourtant fréquentes. Dans le cas 1° du « II », vous montez tranquillement et vous croisez toute la bande des copains du parisien de la Bourgade, fortement mûrie par un apéro substantiel et qui va casser la graine chez Rina. Quoique vous pensiez de la joyeuse troupe en question, et bien qu’elle descende, ce sera à vous de reculer.

Imaginons maintenant que Paulette Mathieu emprunte le périphérique avec son petit véhicule pour aller à la salle paroissiale, par exemple. Si elle croise le barbu un peu gros qui descend à fond dans son camion bleu, le 2° l’oblige à reculer et à laisser la place à ce véhicule plus lourd que le sien... et à son chauffeur ! Quand au 3°, il prévoit que si Abély dans son beau camion blanc croise Lieutaud dans son beau bus, c’est lui qui doit reculer : le transport en commun est prioritaire... Mais si c’est le minibus, qui sait si c’est le 2° ou le 3° qui s’applique ?

La règle la plus sympa est celle contenue dans le « III ». Finalement, c’est celui que ça gêne le moins qui doit reculer. Dans de nombreux cas, le bon sens peut l’emporter et Paulette ne sera peut-être pas obligée de reculer sur 80 m sans visibilité.

Il y a une contrepartie malheureuse à cette règle adaptable : quand ce n’est pas le bon sens, c’est la loi du plus fort ou du plus arrogant qui s’impose. J’ai souvent constaté par exemple, dans la Grand-rue, que certains conducteurs pensaient avoir la priorité, quels que soient leur sens de circulation et les circonstances. Il y a ceux qui n’imaginent même pas qu’ils peuvent laisser passer les autres. Il y a ceux qui font de leur véhicule le prolongement de leur taux de testostérone et qui mettent un point d’honneur à ne pas reculer. Il y a ceux que leur standing, matérialisé par de rutilants 4 X 4 ou de récentes et costaudes berlines d’outre-Rhin, n’autorise pas à reculer...

En tout cas, je connais la règle maintenant et saurai ne pas bouger devant les emmerdeurs et m’effacer devant les autres.

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