Éphéméride : 2007, l'année commence... |
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Gazette N°44 - 28 février 2007 - Lou pichot Jesus - Lotos nouvelle manière - 12 ans de bons et loyaux services - Goutte au bec - Goûter au Centre - Buisson • Bonne année les Buissonnais • Souvenirs d’enfance... adieu • Buisson Loisirs et Fêtes - La Saga des Gazettes : • Villedieu 2006 • Imprimer, distribuer, adhérer, ... • En pratique - Forum des trois rivières - Des moules et des frites Lou pichot Matéo |
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Lou pichot Jesus [ par Armelle Dénéréaz ]
Dans la langue de Mistral, l'Escolo de la Nerto a fait revivre avec brio le 7 janvier, la Pastorale Maurel à Villedieu. Pour le public averti et fin connaisseur, le professionnalisme de la troupe ne faisait aucun doute.
Personnages truculents, décors provençaux défilant au fur et à mesure des actes, mise en scène et interprétation enjouées et colorées, un vrai beau spectacle pour le plus grand plaisir de tous. La salle des fêtes du village, aménagée pour l'occasion en salle de spectacle, était bien remplie en cet après-midi de janvier, saison des pastorales. « Ça m'a rajeuni de trente ans » s'exclame un des spectateurs à la sortie, ou encore « je comprends presque tout car on parlait le patois à la maison et ça fait plaisir de le réentendre », dit cette autre spectatrice encore sous le charme. Deux entractes ont ponctué l'après-midi pour permettre aux machinistes de changer les décors et aux artistes de souffler un peu et de pouvoir tenir les quatre heures de représentation. On a ainsi pu retrouver tous les personnages si attachants tels Roustido, Jourdan et Margharido, le Boumian, le meunier, l'aveugle et son fils et encore le célèbre Pistachié et son fidèle Jiget auxquels arrive toute une série de mésaventures. La fin, que tout le monde connaît, permet à chacun de se réconcilier ou de se repentir tout en venant se recueillir devant l'enfant Jésus qui vient de naître. Des applaudissements nourris ont salué ce spectacle interprété avec générosité et talent. Pour les organisateurs c'est une réelle réussite et ceux-ci s'étonnent de voir de nombreuses personnes venues de loin assister à ce spectacle. Mais il faut dire que la Pastorale Maurel mérite bien quelques kilomètres. Elle fait partie du répertoire provençal et s'inscrit dans la tradition de Noël. L'Escolo de la Nerto continue sa saison et va encore quelques dimanches sacrifier à la tradition. Pour certains comédiens, l'histoire a commencé il y a bientôt trente ans et nul doute qu'ils ne sont pas prêts de raccrocher leur costume. C'est même une histoire de famille pour beaucoup qui consacrent la majeure partie de leur temps à la troupe et au maintien de la langue provençale. Cette passion, ils la transmettent aux plus jeunes qui jouent leur rôle avec grand sérieux et de façon étonnante. |
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Lotos nouvelle manière [ par Yves Tardieu ]
Cette année la saison des lotos villadéens commençait dans une certaine incertitude… En effet, fini le dispositif des dernières années, avec une liaison entre le Centre et la salle Bertrand grâce à la vieille sono de l'amicale. La commune avait naturellement décidé que les lotos se feraient dans la nouvelle sallle.
Bichonnée par Jean-Claude Fauque, responsable des branchements (et des faux contacts ?) depuis des années, la vieille sono avait été achetée par l'Amicale laïque dans les années 70. Celle-ci la louait 50 F aux autres associations jusqu'à ce que, il y a une dizaine d'années, elle en fasse don au Comité des fêtes. Pendant longtemps les lotos se déroulaient au bar et dans la salle de la cantine grâce à ce matériel. Lorsque la salle Bertrand a été créée, elle a été naturellement utilisée. À ces époques lointaines, le tirage des numéros se faisait au bar, sur l'estrade au fond de la salle. Lorsque Lionel a repris le bar, il a habité quelque temps au-dessus et ce lieu devenant privé, les tirages ont été faits à la salle et y sont restés. Avec la nouvelle salle, fini le bar. Chaque association peut de ce fait proposer une buvette et doit s'approprier la nouvelle salle. Comment disposer les tables ? Où poser le micro et la ballotte ? Chacun a trouvé des solutions différentes : tables alignées selon l'axe nord-sud, tables alignées selon l'axe est-ouest, tables en épis, mélange d'un peu tout… Quant à la ballotte elle était dans l'angle nord-est pour le loto du Comité des fêtes, au centre du mur nord, sous le patchwork, pour l'Amicale laïque, à l'angle sud-est pour les Aînés et la Lecture, à l'angle sud-ouest pour La Gazette. Les chasseurs avaient une solution originale. L'estrade installée pour la pastorale occupait une partie de la salle : Dominique Bernard et Théo Blanc s’y sont retrouvés au centre de la pièce. Même la sono n'était pas la même selon les lotos ! Tantôt celle du Comité des fêtes fut utilisée, tantôt celle de la salle. Privilège de la nouveauté : pas encore de routine et d'habitude ! Tous les lotos n'ont pas rencontré le même succès. L'affluence était insuffisante aux lotos du Comité des fêtes, de la chasse et de la lecture et le bénéfice a été maigre ou inexistant. Je suppose que chacune de ces associations s'interroge sur le pourquoi et le comment de la chose. On constate que pour chaque association, il y a un peu une participation obligée des membres mais si chacun, ou presque, vient à son loto il manque une participation plus large... Peut-être le loto n'est-il plus une forme adaptée à la vie villageoise ? Malheureusement cette faible participation à des conséquences, le défaut de financement des associations et tout ce qui en découle : leur disparition ou leur appel aux fonds publics (c'est à dire aux subventions municipales…). Pour l'Association paroissiale, le loto n'a carrément pas eu lieu faute d'énergies suffisamment nombreuses pour l'organiser. Heureusement, trois lotos ont connu le succès et une véritable affluence : l'amicale, La Gazette et les Aînés. Ces associations sont plus grandes que les précédentes, ont beaucoup plus d'adhérents et débordent sur les villages voisins. Leur vitalité est intéressante pour tous mais toutes les associations sont utiles à la vie du village. Le loto organisé conjointement par Cyril et Lionel (alias l'épicerie Marcellin et le Café du Centre) pour la première fois a été lui aussi un réel succès par l'affluence et la qualité des lots proposés. Il avait pour particularité de se dérouler au café et à la salle Bertrand qu'ils ont louée pour la circonstance. Les deux compères voulaient aussi faire à l'ancienne avec tirage au bar mais Bichon leur a dit que tout brancher dans l'autre sens était périlleux compte-tenu de la vétusté de l'appareillage. Après le loto, l'amicale avait innové en proposant un petit repas (une assiette de charcuterie) aux personnes qui souhaitaient rester. Elle avait aussi remercier les personnes offrant un lot par un carton et par des affiches qui décoraient la salle à leurs noms. Comme les autres associations elle a pu apprécier l'espace offert par la nouvelle salle pour ranger les lots, les gateaux, faciliter les déplacements… La Gazette a un peu copié en reprenant l'idée du repas du soir : elle a offert pour cinq euros un repas très agréable avec saucisson chaud, patates, fromage et dessert. Un peu de musique et la soirée a été plus qu'agréable pour les 70 personnes qui étaient restées. La Gazette a continué à éditer ses cartons, à en vendre à l'avance et à les jouer par ordinateur. Le système est désormais bien rodé. Sur les 45 gagnants, 8 jouaient par ordinateur, 28 dans la salle et 9 au bistrot. En effet, La Gazette avait décidé d'utiliser la salle polyvalente, bien sûr, mais aussi de continuer à jouer au café. Nous avons utilisé Internet et les connexions ADSL d'Yves Tolleron et de l'association Mac Java. Deux ordinateurs munis du logiciel de téléphonie Skype, branchés sur des sonos dans chaque salle et le tour était joué. Enfin, c'est vite dit ! Il a fallu pas mal de temps d'installation et de test. Tout a bien marché, jusqu'à la panne ! Au moment de la reprise après l'entracte, plus rien… Après quelques sueurs froides (et chaudes) et avec la patience des participants, tout est rentré dans l'ordre et le loto a pu se finir dans de bonnes conditions. On pourra recommencer l'année prochaine, s'il y a toujours une connexion possible à la salle et une autre au bar. |
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12 ans de bons et loyaux services
Lors de l'assemblée générale du Comité des fêtes (voir La Gazette 43), Jean-Louis Vollot a remercié le président sortant, Serge Bouchet, pour ses « 12 ans de bons et loyaux services ». La Gazette a donc voulu faire un bilan rapide de ces 12 années avec l'intéressé.
Yves Tardieu
La Gazette : lors de l'assemblée générale où tu as passé la main, le maire a tenu à te remercier pour tes « 12 ans de bons et loyaux services » au Comité des fêtes. Qu'as-tu fait pendant ces années ? Serge Bouchet (qui se gratte la tête en réfléchissant) : J'ai d'abord été trésorier, 5 ans, avec comme président Max Savy puis Armelle Dénéréaz et un an vice-président avec Armelle. J'ai été ensuite président trois ans puis vice-président un an et demi quand Rémy Berthet-Rayne était président. J'ai repris quand il est parti et ça fait donc encore un an et demi comme président : le compte y est. La Gazette : Si tu as duré si longtemps c'est que ça te plaisait alors ? Serge Bouchet (avec le sourire) : J'ai toujours dit que c'était plaisant et même après 12 ans j'y trouvais encore du plaisir mais c'est beaucoup trop prenant. J'ai trouvé très longue la dernière année. La Gazette : Quels changements as-tu vu depuis le début ? Serge Bouchet (avec un geste de la main signifiant beaucoup) : Il y a 12 ans on faisait moins de choses que maintenant. C'était surtout centré sur la fête votive et la fête des vendanges. C'était le début du festival des Soupes. Maintenant il y a bien plus de choses : le 14 juillet est régulier avec le vide-grenier, la journée des peintres, le loto. Et puis il y a eu aussi la période avec la soirée salsa, l'organisation des concerts à l'église, la participation au Téléthon certaines années, etc. Une année il y a même eu onze manifestations organisées par le comité des fêtes ! D'ailleurs j'ai l'impression que cette année il y en aura autant. La Gazette : Il y a même eu une mémorable soirée « punk ». C 'était bien ! En tout cas, tu m'as l'air bien informé de ce qui va se faire… Est-ce que tu participes encore ? Serge Bouchet (avec un sourire mi-figue mi-raisin) : Oui mais de moins en moins ! On m'invite encore aux réunions et de toute façon j'ai dit que je continuerai d'aider quand c'est nécessaire. Je trouve ça tout à fait normal quand on s'est occupé de quelque chose de ne pas partir brutalement et d'aider les gens qui viennent après. Il y a aussi deux ou trois petits problèmes qui restent à régler. Et puis souviens-toi que vous êtes venus me chercher pour monter le podium pour la Pastorale… La Gazette : Dans le fonctionnement du comité, quelles sont les choses qui marchent bien ? Serge Bouchet (mi-dubitatif, mi-inquiet, mi-satisfait) : Ce qui marche c'est que l'on arrive à faire tout ça grâce à un noyau dur de bénévoles. On a aussi pas mal de matériel, surtout pour un petit village comme Villedieu et il nous arrive même de dépanner Vaison. Ce que je trouve dommage par contre, c'est que les associations du village participent peu en tant que telles. On a passé du temps à faire de nouveaux statuts mais on ne peut pas les appliquer. Et puis le bénévolat est trop restreint. Ce sont toujours les mêmes. L'avantage c'est qu'ils sont rodés mais ça pose toujours problème et s'ils partent un jour ce sera difficile pour qu'il y ait une relève. La Gazette : Est-ce qu'il y a des projets que tu aurais aimé mener à bien et qui ne se sont pas concrétisés ? Serge Bouchet (avec l'œil qui pétille) : J'aurais aimé développer la fête des vendanges mais on n'y arrive pas. Cette année on avait essayé d'organiser une journée médiévale mais on n'a pas pu la réaliser avec la troupe que l'on avait contactée pour des questions de date… J'avais l'idée aussi de soirées avec un repas et de la musique, dans le style cabaret ou autour d'un thème. Il nous manquait un lieu. Maintenant il y a la salle polyvalente mais de toute façon ce n'est pas sûr que l'on puisse organiser des choses comme ça à un prix raisonnable. La Gazette : Pas trop déçu alors ? Serge Bouchet (se levant pour aller chercher le pastis) : Pas du tout. J'ai trouvé ça très intéressant : chercher des idées, organiser les choses et essayer de les améliorer chaque année, animer la vie du village. Même si c'est difficile et si on essuie les critiques, ça m'a beaucoup apporté. |
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Goutte au bec
C’était le 25 janvier dernier.
La fontaine semblait avoir la goutte au nez. Il est vrai que la température, exceptionnellement à cette période de l’année, était assez basse. |
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Goûter au Centre
Un buffet superbe, à voir et surtout à déguster. Non, ce n’est pas tous les jours que Tess et Lionel transforment le bar en salle de réception.
C’était le 7 janvier. Un beau cadeau de Noël et des souhaits très sympathiques de bonne année qu’ils adressaient à tous les gens de passage au bar. À l’année prochaine. |
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BUISSON
Bonne année les Buissonnais [ par Gisèle Moncet ]
Le samedi 6 janvier 2007, la municipalité avait convié la population à la traditionnelle cérémonie des vœux.
Liliane Blanc a fait le point sur les différents projets menés à bien : - un dernier programme de voirie suite aux intempéries de décembre 2003, la reprise du déversoir d'orages de la station d'épuration, - l'éclairage du giratoire et la restauration du jeu de boules et sa cabane qui ont valu à la commune de recevoir le 3e prix du concours « villages fleuris - valorisation du patrimoine » dans la catégorie villages de moins de 500 habitants, - l'aménagement d'un point complet du tri sélectif, - la réfection et la mise aux normes des toilettes publiques accessibles aux personnes à mobilité réduite, - la réfection d'une partie du mur de soutènement de la place de Verdun, - la création d'un jardin public avec jeux pour enfants et la remise en état du chemin qui y conduit (opérationnel sous peu), - une tentative de fleurir l'entrée du village (côté monument aux morts) s'est soldée par un saccage régulier des parterres et la disparition soudaine des trois bacs à fleurs, une nuit de mai… Liliane Blanc a également détaillé le programme des gros travaux sur le bâtiment communal (qui en avait bien besoin à en juger par l'état de vétusté de certaines parties) dont la restructuration prévoit au rez-de-chaussée un secrétariat plus spacieux, une salle d'attente, un bureau, une bibliothèque, une salle d'honneur et une salle associative. À l'étage, une salle de réunion, une salle d'archives, une salle de rangement ainsi que deux appartements qui seront proposés à la location. Tout le bâtiment sera accessible aux personnes à mobilité réduite. Un dossier de signalisation (nom des rues, des quartiers) a été réalisé, il est parti à la recherche de quelques subventions. Comme attendu, cette réunion conviviale s'est terminée autour du buffet et des rafraîchissements. Sous réserve que les impôts n'augmentent pas trop, nous pouvons féliciter et remercier l'équipe municipale. |
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Souvenirs d’enfance... adieu [ par Véronique Arnaud et Christine Serret ]
Jusqu'où va aller le désir d'uniformisation et de transformation de notre joli petit village, si typique, si cher à de nombreuses générations d'habitants et de vacanciers ?
Notre si joli petit village perd peu à peu son âme. Les idées de grandeur d'une municipalité sans cœur, sans attaches, sans racines et sans réflexions profondes et constructives sur l'avenir détruisent le paysage culturel et les souvenirs d'enfance si chers à nombre d'entre nous - je l'espère - Buissonnais par naissance ou par attachement. J'ai toujours aimé écrire, j'ai toujours eu besoin d'exprimer mes sentiments sur le papier, très souvent pour moi seule… mais aujourd'hui… j'ai besoin de partager avec vous ce sentiment de révolte et la profonde tristesse qui me pousse à prendre la plume. Si les pierres pouvaient parler, elles ne le pourront plus désormais, elles nous raconteraient « le petit mur »… Le petit mur où s'asseyaient nos grands-mères pour trier leurs légumes, nos grands-pères pour discuter des histoires du village, où nous jouions à la dînette les chaudes après-midi d'été sous les platanes, où l'on se retrouvait entre ados pendant les fêtes votives. Ce petit mur qui a consolé tant de chagrins, entendu tant de secrets, ce petit mur où l'on a appris à marcher sans tomber ! Ce petit mur qui nous a vus grandir. Ce petit mur qui borde la place de notre village n'est plus ! Ses belles pierres ont disparu dans la bouche d'un tractopelle. Un gros bloc de béton impersonnel les a remplacées… et le pauvre platane dont les racines ont été coupées souffre aujourd'hui, et pleure, comme nous, les souvenirs des années si conviviales, si chaleureuses et babillantes. Est-il possible, même par souci de « sécurité », de laisser se faire un tel carnage ? N'aurait-il pas été plus judicieux de le restaurer dans le respect dû à son âge, en conservant son âme, en gardant les belles pierres qui avaient tant d'histoires à nous raconter. Mais qui entend les histoires que les pierres ont à raconter aujourd'hui ? Trop peu de monde, hélas ! Et, que dire aussi du petit chemin creux… celui que l'on descendait les bras chargés de bouteilles vides pour aller les remplir à la source fraîche de la Fontvieille. C'était le petit chemin de la promenade quotidienne, celui des anciens comme celui des bébés en poussette, des enfants jouant à cache-cache ou cueillant des violettes au printemps, des amoureux qui s'arrêtaient sous le gros figuier ou sur les murets en pierre qui le bordaient. Le chemin des souvenirs de nombreux Buissonnais, ou vacanciers (certains depuis si longtemps qu'on les croit même nés ici !). La source de la Fontvieille ne coule plus depuis des années, c'était déjà triste… Et maintenant, on ne voit même plus la belle pierre plate d'où s'écoulait le filet d'eau… Tout a été rebouché, colmaté, et le petit chemin, depuis peu, a été ravalé, caillouté, écrabouillé, élargi, aplati, déformé, empierré d'une clapissette orange, passée au rouleau… Son accès est barré d'un ruban rouge et blanc « TRAVAUX » qui laisse même supposer un goudronnage imminent... Pitié ! Adieu le passage secret où l'on partait pour de belles promenades, adieu les trésors ramassés sur les bordures, adieu un autre souvenir de notre enfance… Bonjour la ville, le béton, le goudron et… l'indifférence ! Et que dire aussi du gros figuier qui trônait là depuis très longtemps, accueillant et odorant, aux figues sucrées et juteuses, et des lilas, des bambous, de la végétation qui s'était fait une place au soleil de notre Provence ? Un gros bulldozer est passé par là, ouvrant une brèche, une blessure dans le muret de pierre (un autre !) qui bordait la route, ouvrant un passage dans le pseudo futur « jardin public » : rectangle de terre entouré de béton (oui, encore !) où les pierres disparaissent noyées dans le ciment, par « sécurité », facilité surtout ! Ceux qui y ont passé leur enfance savent bien qu'à Buisson, pas besoin d'un jardin public, d'une « aire de jeux » délimitée et impersonnelle, comme en ville ! Notre grand jardin public, c'était le village, avec ses coins, ses recoins, ses cachettes, son bassin, ses platanes, ses lieux de découvertes « derrière le Barry », ses trous dans les murs des remparts où l'on abritait nos secrets… Nos « mistral gagnants » ! Que dire aussi des « traçages au sol » à la peinture fluo blanche ? Flèches et pointillés indiquent aux nombreuses voitures où elles doivent passer ou se garer. Ridicule ! Absurde ! Désolant ! Que dire enfin des débroussaillages à outrance ? Notamment en bas de la Fontvieille (décidément, cet endroit est vraiment à détruire !) où les chênes parlaient aussi, car leur grand âge le leur permettait, où les écureuils avaient élu domicile et me saluaient tous les matins. Où est le Buisson de mon enfance ? Où sont mes souvenirs ? Heureusement, ils resteront là, blottis au fond de mon cœur, mais je ne pourrai jamais les faire partager à mes petits enfants qu'avec mes mots... Tous ceux qui font cela aujourd'hui n'ont jamais vécu les chaudes soirées d'été dans le village, à jouer à cache-cache, à refaire le monde ou à jouer aux explorateurs, les après-midi d'automne quand M. Arnavon brûlait les feuilles de platanes dans sa brouette en nous racontant des histoires, les après-midi à jouer à la belote avec Tatave et Marie-Jeanne près du mur, sous les platanes. Et moi, ce sont ces souvenirs qui m'ont construite et qui font qu'aujourd'hui… je suis triste et en colère ! Gardons notre patrimoine intact, nos racines, nos traditions, notre spécificité. Ne cédons pas à l'urbanisation à outrance dans nos villages si typiques. Cherchons ceux qui pourront retaper, rénover, restaurer, entretenir, mettre en conformité et en sécurité tout en gardant l'âme et le caractère propre de nos murs, dans le souci de préserver intact le patrimoine culturel et ancestral. On n'arrête pas le progrès, soit ! Alors mettons le progrès au service de nos réalisations. Servons nous de toutes les techniques actuelles pour réussir à garder notre âme, ne la vendons pas au diable ! Que dirait-on d'un restaurateur de tableaux qui, sous prétexte de restaurer « la Joconde » la bariolerait de vert, rose et bleu parce que ce sont des couleurs à la mode ? Nos ancêtres nous ont transmis un patrimoine. Ils sont vivants à travers lui par tous ces signes du temps. Sauvegardons ces souvenirs qui nous construisent. Sachons garder notre âme d'enfant dans ce monde égoïste et impersonnel. Ne cédons pas à la tentation du modernisme froid et inutile. Moderniser, ce n'est pas annihiler le passé, c'est s'en servir pour avancer. Alors, sous prétexte qu'il faut « vivre avec son temps », ne tuons pas le temps. |
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Buisson Loisirs et Fêtes [ par Jocelyne Cottereau ]
Appel aux bénévoles
Après la démission de Marie-Claude Chèze de son poste de Présidente de l'association, Gisèle Moncet, faute de candidat(e), s'était proposée pour prendre le relais. C'était sans présager des problèmes de santé persistants et assurer une fonction de présidente sans aide extérieure. En effet, pendant l'année 2006, Annie Puigmal, trésorière, très active et Gisèle Moncet, présidente, ont assuré à elles-seules, non seulement le suivi administratif et comptable mais aussi l'organisation générale de toutes les manifestations. « La bonne volonté de deux personnes ne peut suffire à faire vivre une association ». Pour que Buisson, Loisirs et Fêtes vive, les bonnes volontés de Buisson doivent y participer, pas seulement le « Jour J ». Nous avons plaisir à nous retrouver autour d'une castagnade, d'une fête votive, d'un barbecue, … mais il est vrai que nous sommes très peu à nous mobiliser avant et/ou après ladite festivité. En 2007, la difficulté s'accroît : au manque de bénévoles vient s'ajouter le local (en raison des travaux, la mairie occupe une partie de la salle des fêtes). Lors de l'assemblée générale du 17 février de l'association, une trentaine de Buissonnais se sont retrouvés pour réfléchir sur l'avenir de « Buisson, Loisirs et Fêtes ». Le conseil d'administration a été élargi, il s’est réuni le 23 février pour fixer l'agenda des festivités à venir. D'ores et déjà, toutes les bonnes volontés soucieuses de participer sous quelque forme que ce soit, peuvent se faire connaître auprès de Gisèle Moncet au 04 90 28 84 92 ou Annie Puigmal 04 90 28 91 42. Mobilisons-nous pour que « Buisson, Loisirs » soit et reste toujours une « fête » ! |
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LA SAGA DES GAZETTES
Villedieu 2006 [ par Yves Tardieu ]
Le premier numéro de l'année était daté du 3 janvier. La première page nous montre une place illuminée par les guirlandes bleues de Noël sur les platanes. Il y avait aussi les vœux du maire ainsi que toutes les actions qui avaient été menées pour le Téléthon, la course de lit en particulier. On le voit, contrairement aux apparences, les années se suivent et ne se ressemblent pas ! Il y a quand même des échos, en ce début 2007, de l'actualité d'il y a un an : nous présentions l'activité de médiatrice de Laurence de Moustier qui participe au comité éditorial de ce numéro. Elen Bornic y présentait son travail d'institutrice d'IME et elle figure aussi dans ce numéro. Nous publions une photo des carmentrans anciens alors que celui de cette année est en première page. Il y avait sur cette photo Michel Colombet, facteur à l’époque, qui est mort au mois de décembre. La chronique municipale était largement consacrée aux déboires de la station d'épuration et à l'attribution de logements sociaux. Une magnifique photo d'Alain Bériot du Mont Ventoux illustrait un article sur une double page (pour en bénéficier pleinement il faut aller sur notre site). Les pieds et paquets de Jean Marie Dusuzeau et Michel Lazard régalaient virtuellement nos papilles.
Cette photo de la piscine gelée et sculptée de la Magnanarié nous permet de nous souvenir que quelquefois il fait froid l’hiver. La Une du numéro 36 était d’ailleurs consacrée aux veillées et à la neige. Un voyage à Auschwitz, un réveillon en plein air sur la place, la crèche de l’église réalisée par Michel Dieu, le souvenir de Blanquet, le camion de Pointut ou les démêlés de Paulette Mathieu avec la DDE (après les fameuses prunes et avant les cailloux...) formaient une bonne part de ce numéro très éclectique. Rémy Berthet-Rayne nous expliquait de manière détaillée les systèmes horizontaux et verticaux de traitement des déchets. Le numéro 37 avait un poisson à sa Une. Malgré cette précaution et sa date affichée, le premier avril 2006, la profusion des nouvelles abracadabrantesques n'a pas sauté aux yeux. Il est vrai que La Gazette avait fait fort, annonçant des projets urbanistiques délirants pour la rue des Écoles et celle des Espérants, la démission du conseil municipal et la création de la 2A2B. Une photo mystère sympathique bouclait le tout ! On en a presque oublié qu’il y avait des articles passionnants sur le voyage de Nicolas Lebras au pays des Maoris, sur la maison Berthet ou sur la ligne de chemin de fer Vaison - Le Buis.... Un poisson sur une bicyclette permettait d’illustrer le numéro de quatre pages paru fin avril et qui revenait sur les différentes nouvelles du 1er avril. Le numéro évoquait aussi longuement l’actualité d’avril avec le grand prix cycliste de Villedieu ou le spectacle de la Gamme Dorée à la salle. Le numéro 39 est paru le 31 mai. La première page était consacrée à la disparition de la mousse sur la fontaine. La visite des Aînés au zoo de La Barben justifiait le choix du casoar pour symboliser ce numéro. Le jazz à la cave, le festival Brassens de Vaison et Mozart étaient à l’honneur. Une longue chronique municipale faisait la part belle à l’inauguration de la salle polyvalente et, la cave de Villedieu-Buisson, dont nous avions découvert le logo en Une du 37, avait de nombreuses médailles. 14 juillet. Nous aurions pu continuer sur le thème animalier avec un coq chantant la Marseillaise ; après tout la France venait de vivre une épopée fotbalitisque rare (ça n’était jamais que la deuxième finale de son histoire...) qui a animé la place du village comme en a témoigné le numéro de septembre. Nous avons pourtant choisi un saxo pour symboliser ce numéro. Nous avons souvent vu Jean Housset en jouer sur la place ou ailleurs. Il était venu au méchoui de La Gazette et il a joué comme il l’a fait quelques jours après au repas de la Confrérie. Il nous avait donné, pour ce numéro, un article émouvant qui nous faisait découvrir la personnalité de sa femme. L’école était à l’honneur avec du théâtre, une exposition, la fête et les vacances. Nous faisions aussi connaissance d’Yves Tolleron et de la Boîte à nougat, nous en apprenions un peu plus sur Françoise Tercerie et l’Olivier, il y avait de la musique et du vin à la Vigneronne... C’était l’été et il faisait beau. Le plus long numéro de l’année avec ses 29 pages paraissait le 27 septembre. Il y avait tout l’été : Confrérie, festival Gazette, trombinoscopes divers, nouveaux becs de la fontaine, le premier Côté Libre et le premier Billet... Il y avait aussi la rentrée avec l’école et les vendanges. Le graffiti sur le mur du parking de la salle des fêtes nous avaient invité à nous instruire sur le sujet et a réaliser un dessin pour l’oreille du journal. L’angoisse de la page blanche était en exergue du numéro 42. Pourtant, il était copieux et varié avec de nombreux articles sur les soupes et les journées gourmandes, ceux sur la cave, le chardonnay et la fête des vendanges. Pierrot et Moune s’étaient mariés, Marie Amiguet faisait du cinéma et Jean Housset déclenchait la polémique à Buisson sans le vouloir. Ce numéro n’était plus photocopié mais imprimé à partir d’un fichier numérique. En paraissant le 31 décembre, l’image du neuvième numéro de l’année s’imposait d’elle même. On y annonçait la pastorale, Le Palis et Buisson n’étaient pas oubliés ni les recettes pour les fêtes... Villedieu en 2006 c’était tout ça et bien d’autres choses encore. La Gazette a essayé d’en parler et d’en rendre compte du mieux possible. C’était sa sixième année déjà. Elle espère faire mieux encore pour la septième. |
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Imprimer, distribuer, adhérer, ... [ par Yves Tardieu ]
L’entreprise média PC à Vaison continue, sauf situation exceptionnelle, de photocopier La Gazette. À noter un changement technique qui améliore la qualité du tirage depuis deux numéros. Désormais, nous n’imprimons plus une matrice haute qualité à photocopier. Nous fournissons un fichier informatique (sur un CD ou une clé USB) et la photocopieuse, reliée à un ordinateur, fonctionne comme une imprimante. De ce fait, une étape qui nous fait gagner en qualité, en particulier pour les images, est gagnée.
Nous tirons 500 exemplaires du journal. Presque tous sont distribués dans les boîtes à lettres (toutes à Villedieu, une grande partie de Buisson et du Palis, quelques unes à Mirabel et Vaison.) Nous envoyons également par courrier des gazettes à quelques adhérents lointains. L’ensemble a un coût réel. Nous n’en distribuon,s en dehors de Villedieu, Buisson et Le Palis, qu’aux personnes qui adhèrent à l’association. Il en va de même pour l’envoi par courrier. Nous ne demandons pas de participation aux frais postaux mais nous remercions tous ceux qui « arrondissent » la cotisation en donnant 20 euros. La distribution dans les boîtes aux lettres n’est pas facile à faire parfaitement. Nous nous donnons beaucoup de mal pour y arriver. ll y a au total 12 personnes qui distribuent La Gazette selon des plans désormais bien rodés mais les « déménagé », les nouveaux arrivés, les résidents secondaires peuvent quelquefois être oubliés. Merci de nous signaler les éventuelles erreurs. Nous mettons dans chaque numéro la page « À scotcher sur le frigo » avec un bulletin d’adhésion. Nous avons besoin de plus d’adhérents possibles pour faire vivre le journal. Nous remercions par avance les anciens de renouveler leur cotisation et toutes les nouvelles adhésions sont les bienvenues. La participation à nos activités, pour le journal, avec des idées, des articles, les réunions plénières, le comité éditorial, et pour nos différentes fêtes et sorties est aussi possible. Nous faisons beaucoup de choses et nous avons besoins de tous. |
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En pratique [ par Yves Tardieu ]
Pour adhérer, nous communiquer un article ou une idée sur papier, nous avons une boîte aux lettres à la poste (BP 5) et une boîte aux lettres au bar. On peut aussi chez Josette Avias, Yves Tardieu ou d’autres faire passer des documents.
Le courrier électronique permet de recevoir La Gazette en couleur et aussi les Niouzes, qui complètent l’agenda et le « À scotcher » entre deux numéros. Pour recevoir tout ça, et éventuellement envoyer des suggestions, des idées, des articles, des remarques, des critiques : deux adresses possibles qui arrivent dans le même ordinateur : contact@lagazettedevilledieu.com ou ytardieu@free.fr Ne pas oublier également le site et son agenda, avec les programmes du cinéma, du Canard en bois et d’autres informations encore. |
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Forum des trois rivières
L’association C.H.A.M.P. organisera un forum social les 31 août, 1er et 2 septembre prochains à Faucon en coopération le conseil municipal.
Son objectif : faire la preuve que d’autres conditions de vie commune sont désirables et possibles. Un comité d’organisation a commencé à se réunir depuis le mois d’août 2006 et se réunira jusqu’en août 2007, le 3e lundi de chaque mois à 18 h, en mairie de Faucon. Lors des réunions plénières des personnalités reconnues pour leur engagement seront invitées, Albert Jacquard, José Bové, Miguel Benzsayag... Les ateliers seront centrés sur la recherche/action autour de thèmes précis comme : produire et consommer localement. (les alternatives à la grande distribution), le travail et la finalité des activités humaines sur un territoire, les échanges villes-campagnes, les déplacements etc. Des témoignages d’expériences en divers domaines seront présentés. D’ici-là des animations seront réalisées dans différents villages, dont Villedieu, le mardi 27 mars. Pour toute information contacter Martine Auzou et Jean-Claude Besson-Girard à Malaucène. Tel. 04 90 65 18 66. Courriels : tinauzou@orange.fr jcbessong@wanadoo.fr |
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Des moules et des frites [ par Yves Tardieu ]
C'est devenu une « tradition ». Le bureau du Comité des fêtes invite toutes les personnes qui ont aidé à l'organisation des festivités du village à un repas.
Au menu, moules, frites, fromage, dessert. Cette année, le repas a eu lieu à la salle polyvalente le 11 fevrier. La journée s'est prolongée par des jeux divers et variés, en particulier belote et tarot jusqu'au soir où les plus acharnés ont continué de festoyer en partageant ce qui restait. |
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Lou pichot Matéo
Le petit Matéo aura bientôt cinq mois, il est né le 4 octobre 2006 dans l’enclave des Pâpes, à Valréas.
Matéo est le premier bébé d’Elen Bornic et de Fabrice Dubuc. Nous vous rappelons que Fabrice et Elen sont originaires de Normandie. Ils se sont installés à Villedieu fin 2005. Vous pouvez les voir sur la terrasse de la maison qu’ils habitent sur la place de Villedieu. Nous leur souhaitons à tous les trois beaucoup de bonheur parmi nous. |
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