Éphéméride : 2008, automne... |
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Gazette N°57 - 17 novembre 2008 - Histoire presque sans parole - Ils ont réussi - Le festival des soupes à Villedieu - « Café du Centre » - Journée interparoissiale - Le comité boit du jus d’orange - Sandra et Yann se sont mariés - Ils ont les boules à la Copavo - Un nouvel Abely - Durée de décomposition des déchets en mer - Le brame du cerf - Des nouvelles du cheval de Przewalski - Buisson • La nouveau bâtiment de la mairie - Comprendre le belge (suite) |
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Histoire presque sans parole [ par Jérémy Dieu ]
Lors de la réunion de la commission municipale des jeunes du 13 septembre, Geoffrey Fondacci et Fanny Bellier ont été respectivement désignés président et vice-présidente de la commission par ses membres. Leur tâche principale est la remise en état et le nettoyage du terrain de foot et de l’espace alentour.
Le 25 octobre, les membres de la commission et les volontaires étaient donc attendus à 8 heures 30 au terrain du skate park pour débroussailler le talus qui borde la route. Après avoir réuni le matériel et les équipements, le travail a pu commencer et les premiers coups de sécateur ont été timidement donnés. À 10 heures, nous étions plus nombreux et mieux équipés mais impuissants devant la quantité de ronces, arbustes et mauvaises herbes à éliminer. Deux agriculteurs de Villedieu ont donc été appelés à la rescousse ; Alain Monteil et Alain Bertrand ont employé les grands moyens en venant avec leur mini-pelle. Il est inutile de dire que le travail effectué par les pelles a été bien plus efficace et bien plus rapide. Nous n’avons eu qu’à extraire de gros rondins de bois enfouis sous les ronces et arracher à la main le restant de mauvaises herbes. À midi, le talus étant entièrement propre, les jeunes travailleurs et les visiteurs ont partagé dans la bonne humeur un repas tiré du sac pour se réconforter de leurs efforts. Cette tâche s’inscrivait dans la mission actuelle de la commission des jeunes : rénover l’équipement sportif et plus particulièrement, en ce moment, remettre en état le terrain de foot. Aujourd’hui, le sol est donc dégagé, les ballons ne se perdront plus et ne se crèveront plus en atterrissant dans les ronces. Pour la suite, un filet sera installé derrière un des buts pour éviter que les voisins ne reçoivent à chaque tir trop enthousiaste un ballon dans leur jardin. Il est prévu également de refaire la « pelouse » du terrain : labourage, enlèvement des pierres et cailloux, aplanissement et ensemencement d’herbes. Ces travaux seront bénéfiques à vos mollets et à ceux de vos enfants. Il vaut mieux prendre ses précautions pour l’avenir. |
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Ils ont réussi [ par Yves Tardieu ]
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Le festival des soupes à Villedieu [ par Monique Vollot et Claude Bériot ]
Les représentants des quatorze villages de la Copavo (un Villadéen ne pouvant être juge chez lui) se sont jointes aux « louchiers », Yvanne Raffin, Alain Germaine, Alain Bonnefoi et Gérard Raineri, pour découvrir les soupes à Villedieu dans le cadre du 18 e festival des soupes.
Forte participation des « soupiers » de Villedieu puisque quinze soupes étaient présentées au jury pour la sélection locale (Séguret et Villedieu battent ainsi le record du nombre de soupes présentées). Quinze marmites exposées, une bonne odeur de légumes et d’épices qui s’en dégagent. Il fallut un bon moment pour la dégustation, le choix n’était pas simple. Concouraient : Lisa Bertrand avec un « velouté de verdure au radis », Florian Blanc avec un « velouté de courgettes au boursin », Jacqueline Blanc avec un « velouté de pois chiches à la portugaise », Diane Bouffiès avec un potage aux « pommes de terre, navets, persil, au curry », Agnès Brunet avec un « velouté de lentilles et de sardines », le Centre de loisirs et d’activités éducatives avec un « velouté de potiron au lait de coco », le C.L.A.E. (de trois à douze ans) avec une soupe aux « pommes, navets et curry », Armelle Dénéréaz avec une « soupe de légumes et champignons », La Ramade avec un potage « crème et potiron », La Gazette de Villedieu avec une « soupe de pois cassés », Thomas Parra avec une soupe aux « trois tomates », Majo Raffin avec une soupe « indienne », Yvan Raffin avec une soupe « pommes de terre et tomates », Chantal Simon avec une soupe « perle du Nord au jambon », Monique Vollot avec un « velouté d’automne au potiron et châtaignes ». Les cuisiniers vinrent chercher leurs soupes pour les apporter dans la grande salle où plus de 200 personnes attendaient de les découvrir et de les goûter à leur tour pendant que les juges délibéraient. Yvane Raffin, « grande Louchière », présenta à l’assistance un compte rendu des soirées précédentes. Alain Germaine, présidant la soirée, fit un discours amusant où l’on pouvait reconnaître quelques Villadéens, des sites du village ou des manifestations qui s’y déroulèrent. Puis, il donna la parole à Valérie Coste qui fit venir sur scène les « soupiers ». Chacun d’entre eux fut récompensé d’un panier garni. Alain Germaine annonça les résultats. C’est Monique Vollot avec son velouté « potiron et châtaignes » qui enlevait le concours local 2008 (elle avait déjà gagné en octobre 2001). Le 30 octobre la finale a eu lieu sous le chapiteau des Journées gourmandes à Vaison. Il y avait beaucoup de monde pour encourager les candidats. Cairanne grâce à un « velouté d’artichauts avec ses croûtons de foie gras » a remporté le trophée. Le Festival des soupes c’est quatorze villages en fête, 3 000 visiteurs, 2 000 repas conviviaux, 400 bénévoles et 161 soupes. Recette gagnante de Monique Vollot Velouté « potiron et châtaignes » Pour quatre personnes : – Un oignon ; – Un blanc de poireau ; – 250 g de potiron ; – 250 g de châtaignes ; – Un cube de bouillon de légumes ; – De l’huile de noix. Faire revenir l’oignon et le blanc de poireau. Ajouter le potiron, les châtaignes et le cube de bouillon de légumes. Recouvrir d’eau. Faire mijoter trente minutes. Mixer, saler, poivrer, ajouter un peu d’huile de noix. |
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« Café du Centre » [ par Bernadette Croon ]
Comme chaque année, le café du Centre embauche pour l’été son équipe de choc qui essaie de vous servir le mieux possible.
Cette année vous avez vu Éva Rocheblave qui poursuit ses études à Nîmes, Manon Amiguet qui va parcourir le monde, Mylène Ciardelli qui devrait prendre un poste de serveuse à Vaison la Romaine, David Magne qui repart travailler à Montpellier, Jérémy Dieu dit « Mickey » qui ne sait pas bien encore ce qu’il va faire et Jean-Claude Raffin qui reste au café du Centre. Vous n’avez pas vu en cuisine Delphine Dénéréaz qui part à Bruxelles pour poursuivre ses études de graphisme, Damien son frère qui retourne au lycée et Bernadette Croon, dite « Bernie » qui continuera à prendre sa bière chaque après-midi autour de six heures sauf le mercredi. L’équipe a été ravie de travailler ensemble et espère que les clients ont été contents de sa prestation, en revanche le patron n’en peut plus. |
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Journée interparoissiale [ par Claude Bériot ]
Dimanche 5 octobre c’était la Journée interparoissiale de rentrée. Elle se déroulait cette année dans la salle polyvalente de Villedieu où se sont retrouvés les fidèles des 17 paroisses du secteur de Vaison.
Un café les accueillait à leur arrivée dans l’attente de l’intervention du Père François-Marie Fève. Ce dernier a présenté son exposé sur le fonctionnement de l’église avant et surtout après le concile Vatican II (1962-65). Il a souligné une plus grande participation des gens et leur prise de responsabilités plus étendues au sein de l’église, ceci dans une communion étroite entre tous. Plusieurs groupes de quelques villages de proximité se sont formés et les participants de chacun de ces ateliers ont travaillé, à partir de deux témoignages, sur leur participation active à la vie de leur communauté paroissiale. Après l’apéritif et un repas partagé, chacun des ateliers a fait part à l’ensemble du groupe de sa réflexion et des questions qu’il avait à poser au Père Fève. Celui-ci y a répondu en leur apportant quelques précisions. À 16 heures, une messe fut dite par le père Pierre Granier, doyen du doyenné, assisté des pères Doumas, Fève et Achille ainsi que des diacres Denys et Barthélemy. Environ 180 personnes étaient présentes. |
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Le comité boit du jus d’orange
Autour d’une table garnie et de l’écran de l’ordinateur de La Gazette, le comité éditorial du numéro 57 pose pour l’appareil photographique tenu par Mireille Dieu.
On peut reconnaître, en plein travail dans « l’obscur estaminet de la rue de la Bourgade », de gauche à droite : Jérémy Dieu qui essaie de faire croire qu’il porte une cravate, Bernadette Croon qui rit mais, dommage on ne peut pas l’entendre, Jean Marie Dusuzeau qui prend un air concentré devant un écran d’ordinateur éteint, Michèle Mison qui relit vraiment une page de ce numéro et Brigitte Rochas qui joue avec son stylo. Quant à Mireille Dieu, notre présidente tutélaire, il lui arrive même d’avoir deux réunions de La Gazette le même soir. |
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Sandra et Yann se sont mariés [ par Lionel Lazard ]
C’est le 27 septembre que Sandra Alena et Yann Palleiro après avoir travaillé tout l’été à La Remise se sont mariés à Villedieu.
Par un beau soleil de début d’automne, la cérémonie civile s’est déroulée plus tard que prévu, (contrairement à l’usage, ce ne fut pas du fait du « futur ») sur le parvis de la mairie, (même Marianne était sortie) devant une assistance très nombreuse. La fête, qui a réuni d’abord tout le village autour de la fontaine pour l’apéritif, a été à la hauteur des préparatifs. Yann, son père, « Lili », la mère de Sandra, « Patou », « Olive », sœur et beau-frère de Sandra, Pascal Chanard et quelques autres avaient décoré la salle des fêtes de la maison Garcia. Ils n’ont pas ménagé leurs efforts pour transformer un lieu, un peu froid et sonore, en un écrin coquet digne d’un repas de gala. Ce sont Yann et son père avec le concours d’un ami de l’école hôtelière d’Avignon qui ont préparé l’apéritif ainsi que presque tout le repas servis par les élèves de l’école hôtelière. La fête s’est prolongée si tard que ce n’est que le dimanche soir que les jeunes mariés sont partis pour un palace d’Avignon. Photos de Victor Saez |
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Ils ont les boules à la Copavo [ par Yves Tardieu ]
Début septembre, le concours de boules des élus de la Copavo s'est déroulé sous la pluie au boulodrome de Buisson suivi d’un repas à la guinguette de Buisson qui, comme chacun le sait, se trouve à Saint-Maurice.
L'équipe villadéenne que l'on voit sur ces photos jouer contre Faucon, était valeureuse mais inexpérimentée. Elle a malgré tout gagné une partie et s'est bien amusée. Elle a fini onzième sur quatorze, loin derrière les cadors (professionnels ?) de l'équipe gagnante d'Entrechaux à laquelle participait, sous le K-way, Robert Bègue. |
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Un nouvel Abely [ par Sophie Bertrand ]
Séréna aura cinq ans le 31 décembre prochain. Sébastien Abely et Aurélie Buisset lui ont donné un petit frère, prénommé Enzo, né le 14 mai 2008. |
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Durée de décomposition des déchets en mer
La mer possède un grand pouvoir purificateur, mais quand même...
Papier de toilette : de deux à quatre semaines. Journaux : six semaines. Trognon de pomme, boîte en carton, gant de coton, brique de lait : de un à cinq mois. Corde de coton, photos dégradables, emballages, allumettes : de trois à quatorze mois. Bois mixte, mégot, couche dégradable, gant de laine : de un à trois ans. Bois peint : treize ans. Boîtes de conserves, récipient en polystyrène : cinquante ans. Bouées en polystyrène : quatre-vingts ans. Aluminium, piles au mercure : deux cents ans. Couches jetables, compresses, tampons, matières plastiques : de quatre cents à quatre cent cinquante ans. Fil de pêche, filets de nylon : six cents ans. Verre : durée indéterminée. |
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Le brame du cerf [ par Brigitte Rochas ]
Notre région est proche des massifs montagneux dans lesquels se cache le plus grand herbivore d’Europe, le cerf, roi de nos forêts. À l’automne, dans une clairière située à la limite des espaces boisés, on a parfois la chance d’entendre le cri rauque et puissant poussé par un cerf à la silhouette imposante dont la tête porte une ramure pouvant atteindre un mètre de haut.
C’est un moment magique ! De la mi-septembre à la mi-octobre, la vie de ces animaux change, surtout chez les mâles. Les forêts résonnent de cette clameur gutturale et rauque que l’on appelle le brame. C’est au même endroit que le mâle rejoint la harde des femelles chaque année. Ce « chant amoureux » du cerf, cri de défi à l’égard des autres mâles, doit séduire les femelles qui, à ce moment-là, déclenchent leur phase de fécondation ; la nouvelle génération de faons voit le jour huit mois plus tard. Cette période du rut est une période d’activité intense pour le cerf qui doit séduire ses biches, surveiller son harem, éviter l’arrivée d’un rival, il ne prend pas toujours le temps de s’alimenter. Lorsque la fatigue se fait sentir, il est fréquent qu’un rival resté à l’écart jusque-là vienne défier le dominant, réussisse à le déloger et apporte ainsi de nouveaux gènes, ce qui évite les problèmes de consanguinité. Le départ du cerf détrôné a lieu, soit après une poursuite soit, au pire, après un combat au cours duquel les deux adversaires peuvent mourir dans une lente agonie si leurs bois s’emmêlent et qu’ils n’arrivent pas à se dégager. La forme de la ramure du cerf permet de connaître l’âge de l’animal, dont le nom change selon la constitution de cette dernière hère (animal de moins d’un an), daguet (plus d’un an et un seul andouiller), jusqu’au dix-cors si les bois portent suffisamment d‘andouillers. Le mâle perd cette couronne, très encombrante et très lourde à porter, elle tombe au moindre choc contre un tronc d’arbre après la période du rut. Il est pourtant rare de trouver une de ces parures en forêt car les petits animaux, rongeurs et autres, sont friands des riches sels minéraux qu’elles contiennent. Habituellement, ces grands herbivores dont le poids peut atteindre 250 kilogrammes pour le cerf et 100 pour la biche se répartissent en deux groupes : – les mâles vivent en groupes instables parfois solitaires pour les plus âgés ; – les biches et les jeunes se regroupent et forment une harde sous la conduite d’une femelle expérimentée qui entraîne rapidement tout le groupe sous le couvert des grands arbres à la moindre alerte. Ils se nourrissent de l’herbe des prairies et des clairières à la belle saison puis, l’hiver venu, ils se réfugient dans les vallées ensoleillées et abritées du vent des versants sud où ils se contentent d’écorces, de mousses et de lichens. Pour la mise bas, la femelle s’écarte de la harde qu’elle rejoindra plus tard lorsque le petit faon au dos tâcheté de blanc pourra la suivre. L’absence d’odeur et la vigilance de la mère le protègeront des prédateurs mais la rapidité de sa course sera son meilleur gage de survie. Autrefois chassé pour sa viande, sa fourrure et ses bois, trophée de chasse prestigieux, le cerf voit aujourd’hui son effectif augmenter régulièrement car ses prédateurs naturels ont disparu ; des battues sont donc organisées chaque année pour limiter l’impact que leur trop grand nombre pourrait avoir sur leur milieu naturel. |
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Des nouvelles du cheval de Przewalski [ par Jean-Pierre Rogel ]
De Florac, au cœur du Parc national des Cévennes, il faut « monter sur le causse », comme on dit dans la région. L’expression est à propos car la route en lacets s’élève brutalement de 500 mètres en quelques kilomètres. Puis c’est fini : vous voilà sur un vaste plateau, couvert à perte de vue de prairies d’herbes sèches, de blocs rocheux et d’arbustes rabougris. Plus de maisons, sinon une ou deux bergeries dans le lointain. Vous êtes à 975 mètres d’altitude, au bord du causse Méjean. Cette région des Cévennes est une des moins habitées de France. Les étés y sont chauds et très secs, les hivers, rudes et venteux.
Lorsque j’y suis allé, c’était un matin, à la mi-juillet. Il faisait très chaud, le temps était un peu orageux. Après avoir atteint le rebord du plateau, j’ai continué à rouler une vingtaine de kilomètres dans ce paysage étonnant. Il n’y a pas de clôtures le long de la route, on accède directement à une terre pauvre, fréquentée par les moutons. Sur la route du hameau du Villaret, une haute clôture de fils de fer et une pancarte vous avertissent que vous longez un élevage expérimental de chevaux. Et bientôt, ils sont là, dans un enclos en bois neuf : les chevaux de Przewalski. Ce sont de petits chevaux solides, la crinière noire en brosse, la tête longue et lourde, les membres plutôt courts. Par hasard, j’étais arrivé au moment où on venait de déposer du foin à côté d’une cabane centrale, si bien qu’ils étaient tous sortis, comme de braves petits chevaux domestiques à l’heure du picotin. Dans l’enclos de droite, le plus proche, il y avait un mâle dominant, trois femelles et un poulain. Plus tard, j’appris qu’on leur avait construit cet enclos uniquement pour les habituer à la présence humaine en vue du long voyage et de la quarantaine qui suivrait. Car tous ces efforts sont dirigés vers une expérience tout à fait unique au monde : tenter de réintroduire dans leur milieu naturel d’origine, d’où ils avaient complètement disparu, ces chevaux sauvages, des représentants de l’espèce Equus ferus Przewalskii. Ce cheval sauvage, jamais domestiqué par l’homme, a été décrit pour la première fois en 1879 par un colonel de l’armée russe, Nikolaï Przewalski. On pense que son habitat naturel était jadis très étendu, du fin fond de l’Asie jusqu’aux plaines de l’Europe centrale, mais au début du vingtième siècle, il n’en restait qu’en Mongolie. Au début des années 1930, les naturalistes constatent qu’il n’existe plus de grandes hordes sauvages mais seulement des petits groupes formés de quelques familles ou d’étalons célibataires. Puis, on n’en voit plus. Bientôt, c’est la fin : exit le cheval de Prezwalski, officiellement considéré comme éteint en milieu naturel. À partir de ce moment-là, il n’existe plus que dans des zoos. Sa survie en tant qu’espèce distincte dépend uniquement de sa capacité à se reproduire en captivité. De ce côté, pendant des décennies, la situation est dramatique : il y a des naissances en zoo mais la population totale est en dessous du seuil de survie. Puis, vers 1970, les échanges de chevaux entre zoos d’Europe et d’Amérique du nord s’intensifient, la reproduction s’améliore. En 1990, la population en captivité monte à 900 individus. L’idée qu’on pourrait tenter de réintroduire l’animal en milieu naturel est lancée. En 1992, la Fondation Przewalski des Pays-Bas tente de relâcher dans un parc national de Mongolie une trentaine de chevaux de Przewalski nés en captivité en Europe. Mais l’expérience est prématurée : les chevaux sont malades, ils meurent. On se rend alors compte de la nécessité d’un plan global, qui devra être négocié avec les autorités mongoles. On se rend compte surtout que ces chevaux, nés en captivité, doivent réapprendre la vie dans la nature avant de faire le grand saut dans la patrie de leurs ancêtres. Pour cela, il faut qu’ils aient le temps de retrouver les comportements appropriés pour se nourrir et se reproduire librement. La solution idéale serait de leur aménager un « stage » de plusieurs années dans de grandes réserves protégées, à la végétation et au climat proche de celles de la Mongolie. Un seul site de choix existe, c’est celui de la réserve d’Askania Nova, en Ukraine. Plusieurs groupes de chevaux y ont été introduits depuis 1980 ; aujourd’hui, une horde d’une centaine de chevaux y vit, libre pendant l’été, passant l’hiver dans un enclos. Voilà un premier retour, dans un habitat que les ancêtres de ces chevaux ont dû fréquenter. Mais à défaut de tels espaces, on peut concevoir de petites réserves, pour de petits groupes de chevaux qui apprivoisent la vie sauvage, à l’abri des prédateurs et sous surveillance. C’est dans ce contexte qu’est né en 1990 le projet du causse Méjean en France, sous les auspices d’une association à but non lucratif, Takh – le mot veut dire cheval en mongol. Mais où donc, sur le plateau du Villaret, se trouvaient les autres chevaux sauvages, ceux qui n’étaient pas dans les enclos ? Il m’a fallu longer la clôture sur un kilomètre pour les trouver. Sortant de derrière un bosquet de buis sont apparus quatre chevaux broutant, tête basse, crinières bien visibles. L’un était plus grand, la robe plus sombre : un étalon. Dans le creux d’un vallon, un autre groupe de chevaux apparut : trois juments et deux poulains, apparemment du même groupe familial. L’étalon m’avait repéré. Me fixant un instant, la tête bien droite, il hennit dans ma direction, attendit un peu et se remit à brouter. Mais en face de moi, ce n’était plus calme du tout. Un poulain qui s’était éloigné revint vers le groupe au trot et en bouscula un autre. Il y eut alors un concert de hennissements et des sabots dressés entre les deux protagonistes. À nouveau, la voix forte de l’étalon retentit et il s’approcha des deux fauteurs de trouble. Se cabrant, il hennit un bon coup, et cela mit un terme à l’altercation, ou du moins à ce que j’avais perçu comme tel. Puis l’étalon, qui avait une tache sur l’épaule, partit au petit trot et toute la famille se mit à le suivre dans un mouvement qui me sembla une image de pure liberté. Cette famille de chevaux sauvages s’éloignait vers un autre coin de leur steppe natale, brouter et vivre leurs liens familiaux faits de tensions, de colère et d’affection, comme apparemment tous les chevaux. Revenant vers mon point de départ, je me dirigeai vers une maison dont le toit fait de belles pierres plates venait d’être rénové. Un jeune biologiste de l’université de Montpellier accueillait les rares visiteurs dans ce qui se révélait être une belle salle d’exposition de l’association Takh. Il m’apprit qu’il y avait 53 chevaux dans le domaine. Tous, à l’exception des onze fondateurs, étaient nés ici et avaient appris la vie sauvage dans cette propriété de 450 hectares. Le troupeau s’était naturellement constitué en plusieurs familles, au gré des combats entre les étalons dominants. Par eux-mêmes, sans l’intervention des gardiens du troupeau (sauf pour l’ajout d’abreuvoirs et de quelques bottes de foin pendant l’hiver), les chevaux avaient appris à se nourrir dans la nature, à trouver des partenaires sexuels, à se comporter en groupes familiaux. Superbe démonstration de la force de l’instinct chez ces animaux ! Ils paraissaient s’être bien adaptés à la vie en milieu naturel. Bien sûr, ils n’avaient pas de prédateurs ici. Dans la steppe mongole à laquelle on les destinait, ils auraient à affronter notamment des loups et cela restait une inconnue inquiétante. Mais pour les biologistes qui les avaient observés, la cohésion de leur groupe et leur agressivité naturelle étaient manifestes, ce qui leur semblait de bonne augure. Par ailleurs, – autre gage de succès – le taux de fécondité au sein du troupeau était excellent et les naissances se déroulaient aux périodes appropriées. « Au cours des premières années, m’expliqua le biologiste, certaines juments mettaient bas à la mauvaise saison, en automne. Cela venait sans doute du fait que ces femelles, les fondatrices du troupeau, n’avaient connu que l’environnement protégé des zoos. À cause de la proximité de l’hiver, de telles naissances en Mongolie seraient évidemment dramatiques, les poulains comme les juments risqueraient fort de ne pas survivre. Mais ce comportement s’est corrigé de lui-même et les juments poulinent maintenant à la bonne saison, à la fin du printemps ». À cette occasion, j’appris aussi que je venais d’observer la famille d’Agaric, le plus vieux des étalons, âgé de neuf ans. Les femelles Bergeronnette, Églantine, Celès et Carline l’entouraient, avec leurs poulains de l’année. Connaître leur nom, pouvoir nommer individuellement ces chevaux sauvages que j’avais observés de près me parut un bonheur supplémentaire. J’appris aussi le nom du superbe étalon que j’avais vu dans le premier enclos : Born to be wild. « Né pour être libre » avait un nom prédestiné pour s’envoler vers les steppes de ses ancêtres vivre en liberté après son apprentissage sur le causse Méjean. (À suivre) |
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BUISSON
La nouveau bâtiment de la mairie [ par Claude Bériot ] En avril dernier, Liliane Blanc nous avait accompagnés dans les locaux en cours de travaux de la nouvelle mairie de Buisson. Le 16 juin, celle-ci a ouvert ses portes et aujourd’hui les installations intérieures sont terminées. Le lieu est agréable, très bien conçu et de bon goût.
Le village offre maintenant aux Buissonnais un ensemble fort intéressant regroupant, côté rue de la mairie, les bureaux de Liliane Blanc et d’Annick Rinci la secrétaire, une bibliothèque accueillante et la grande salle du conseil municipal où la première réunion s’est tenue le 19 juin. Par ailleurs, un bureau est réservé aux intervenants extérieurs et d’autres pièces sont destinées aux archives. Le bâtiment est accessible aux personnes handicapées grâce à une entrée au niveau de la rue, à des portes de largeur adaptée à l’accès des fauteuils roulants et à un ascenseur (table élévatrice). Pour accéder à l’autre partie du bâtiment, on traverse une jolie cour intérieure d’où l’on pénètre dans la salle d’honneur. Le premier mariage y a été célébré le 28 juin. On entre alors dans la salle des associations qui est équipée d’une installation multimédia. Elle permet d’organiser des stages de formation dans ce domaine. Les 6 et 7 septembre, les sociétaires de La Protectrice l’ont inaugurée à l’occasion de la vente des cartes de chasse. Cette salle donne directement accès à la rue de la Parant. Deux appartements sociaux ont été aménagés à l’étage. Ils sont occupés depuis l’été. |
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Comprendre le belge (suite) [ par Marie Henriette Noterdaeme ]
Frisko : c’est bien simple, on ne connaît pas le mot en français. Un frisko, c’est un frisko. On remercie Artic qui l’a inventé ainsi que les noisella (frisko avec noisettes) et le cornetto (à la fraise).
Frotter : récurer, mais aussi danser un slow ou gueuler sur quelqu’un qui a fait des bêtises. « Je lui ai frotté les oreilles ». Aussi, l’un des mots préférés de notre Rodrigo national quand cela se joue au sprint : « Oh la la, ça frotte dans tout le peloton et Boonen qui est enfermé ! « Bien insister sur les « R », pour le dire comme à la télé. Frotteur : petite brosse pour tableau noir. N’efface pas parfaitement la craie (l’éponge est là pour cela). Provoque un bruit formidable quand lancé du dernier banc, il percute le tableau sur sa face non feutrée. Les anciennes versions en bois sont beaucoup plus maniables et font encore plus de bruit. Imbécile-couillon : biesse, connard, malin, saisi. Aussi parfois appelé « idiot bête » par les belges originaires de Courbevoie. Journée (bonne) : tout est question d’intonation. « Au revoir Monsieur, au revoir Madame et une bonne journéééée ! ». À dire avec la bouche en cul de poule et un air de faux-cul. Logopède : orthophoniste. Curieusement, le français admet « logopédie » mais snobe les « logopèdes » dont l’étymologie n’est pourtant pas moins imparable. Manique : le mari : « Ouille ! je m’ai brûlé à la casserole de carbonnades ». Sa femme : « M’enfin, Chou, je t’avais dit de prendre les maniques ». Manche (à balle) : cire-pompes, lèche-cul, frotte-manche, fayot, souvent premier de la classe quand même, le salopard ! Non, peut-être : oui sûrement. Et pour dire non, il faut dire oui, peut-être. Seuls les Belges s’y retrouvent. Ouille-ouille : si ça fait mal, c’est « ouille ». Dit deux fois, ça n’exprime plus la douleur mais l’étonnement, la lassitude ou l’impossibilité. « Ouille-ouille, qu’est-ce que tu me demandes là ? » Dans certains cas, c’est plus menaçant : « Ouille-ouille, qu’est-ce que tu vas prendre ! » Souvent utilisé pour exprimer de la surprise par rapport au récit d’un interlocuteur : « Ouille-ouille, toi ! ». Paf (être), ou rester paf : à quia, bouche bée, les bras ballants, scié. Ne pas confondre avec le colonel Paf, redoutable défi mêlant gymnastique et performance alcoolisée. Panade : voir « pape ». Par ailleurs être dans la panade, c’est être dans le gaz ou dans la mélasse. Pape : prononcez « Pap ». Bouillie. Les bébés belges adooooorent. Les pépés aussi. Vachement plus parlant que bouillie. La pape s’écoule des commissures en brotchant, puis s’échoue généralement un peu sur la bavette mais aussi partout autour. Par après : « après » avec « par » devant. « D’abord, il a dit oui, par après, il a dit non ». Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. N’existe pas en version « par avant ». Plotch : de beurre. Mais une grosse, hein ! et bien au sommet de la purée. Rawette : petite quantité « en plus », rab, rajout. Une définition plus complète serait superfétatoire. Je vous la mets quand même ? Renon : chez nous, on ne résilie pas un bail, on « donne son renon ». Souvent parce qu’on a enfin une brique dans le ventre. Saisi : étonné ou crétin. « N’insistez pas docteur, c’est un saisi. » Savonnée : mélange d'eau et de savon pour nettoyer le sol, ou action de laver au savon. Une bonne est conseillée pour « rattraper » un fauteuil si le chat a pichi'd'sus, mais il faut « frotter » énergiquement. Sacoche : sac à main mais pas un sac à1 000 euros. Si on traite un Delvaux de sacoche, ça peut aller jusqu'au procès. orchon : ce que les Français appellent « serpillière ». Pfff… Typicités bruxelloises Ballekes : plus au sud, boulettes ou vitoulets. Sauce tomate, évidemment, avec des frites qu'on écrase à la fin dans l'assiette. Trop bon ! Cocher : nettoyer. Chez nous, on ne coche pas seulement une case dans un formulaire mais toute la maison pour qu'elle soit bien blinquante. La ménagère y gagnera son plus grand titre de noblesse, celui d'« echte cochevrâ » (amour de petite femme d'intérieur). Kake : qui kake défèque et produit de la kake. Labbekak : pleutre, trouillard, poltron, peureux. Vu la définition de « kake » en plus vulgaire, « labbe » pouvant être interprété comme « léche ». Okay ? Kiekebiche : chair de poule. On a les « kiekebiche ». Kus men Kluut : ça ne se traduit pas, bienséance oblige, mais ça se comprend dans toutes les langues de Belgique. Injure courante entre hommes. C'est en effet réservé aux hommes et à leurs attributs. Krolle (Kop) : boucle. On était parfois dur pour ceux qui les arboraient dans la cour de l'école. Mais pour eux, quelle économie de coiffage le matin ! Nek (dikke) : vantard, un gros cou, quoi ! Plekke : « ça plekke », ça colle comme les doigts et les joues d'un enfant s'enfonçant la frimousse dans la barbapapa, dégustant une « smoutebolle » ou un « bolus ». Ça plekke enfin comme un grand benêt suant lors d'un slow trop serré par temps chaud. Stoemmelings (en) : bruxellois assez répandu au sud. En douce, en catimini, discrètement. Tout peut être fait en stoemmelings, filer d'une soirée barbante, siester pendant les heures, prendre dans la caisse. Sting (ça) : qui sting pue. Volle gaz : signifie vite ou Volle petrol signifie vite aussi : « tu ranges ta chambre et volle petrol ». |
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