Éphéméride : 2009, automne...

Gazette N°62 - 15 octobre 2009
   - Ils ont réussi
   - Villedieu accueille l’office de tourisme
   - Vide-greniers
   - Anne-Françoise et Rémy
   - 5 juillet, le méchoui de « La Gazette »
   - Charlotte Macabet
   - Elke et Patrick Steyaert
   - La rentrée
   - Le Pistou
   - École de musique
   - Un cours pas comme les autres
   - Buisson
         • La journée du patrimoine
   - Le vieillissement : un processus inévitable ?
   - L’art de fuir la canicule
   - In memoriam
   - Le billet

Ils ont réussi

Tanguy Bellier
Après son succès au baccalauréat scientifique préparé à Saint-Louis d’Orange, Tanguy Bellier entre à l’école dentaire de Bruxelles.
Thomas Bertrand
Thomas Bertrand a préparé un bac professionnel agricole « vigne et vin » à la Maison familiale de Richerenches. Il l’a présenté avec succès à Orange. Il va se consacrer à l’exploitation familiale.
Laura Castellano
Laura Castellano a réussi un brevet d’études professionnelle de restauration en 2008 puis un bac. pro. avec mention.
Elle travaille actuellement au bistro du « O » dans la vieille ville de Vaison.
Damien Dénéréaz
Damien Dénéréaz a obtenu un bac. « sciences » avec mention « bien » à Die. Il souhaite suivre une formation préparatoire pour entrer dans une école d’ingénieur à Grenoble ou à Lyon.
Romain Detrain
Romain Detrain a réussi un brevet professionnel de génie climatique au C.F.A. Florentin Mouret d’Avignon. Il participe à la vinification des nouvelles vendanges à la cave La Vigneronne
Geoffrey Fondacci
Geoffrey Fondacci a passé avec succès un bac. scientifique préparé à Saint-Louis à Orange.
Il entreprend des études d’océanographie à l’université de Luminy de l’académie d’Aix-Marseille.
Jonathan Guiberteau
Jonathan Guiberteau a passé avec succès un bac. pro. « maintenance industrielle ». Il est entré à l’université Paul Valéry de Montpellier pour y faire des études de langues étrangères appliquées.
Robins Sals
Robins Sals a réussi un baccalauréat professionnel de cuisine, avec mention « assez bien » au lycée hôtelier de Tain l’Hermitage. Il a décidé de commencer son aventure professionnelle à Montpellier
Jens Stolwijk
Jens Stolwijk a obtenu un baccalauréat « science et technologies industrielles » au lycée Jean-Henri Fabre de Carpentras. Il poursuit des études de prothésiste dentaire dans une école à Paris.


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Villedieu accueille l’office de tourisme [ par Claude Bériot ]

Comme chaque année, en partenariat avec l’Office de tourisme intercommunal de Vaison, Villedieu recevait une vingtaine de touristes venus découvrir ou redécouvrir ce village qui attire de plus en plus de visiteurs.
Majo Raffin guida la promenade, exposa les origines du village à l’intérieur des remparts et rappela la participation importante des bénévoles qui, au sein de plusieurs associations, organisent de nombreuses animations tout au long de l’année. Les visiteurs posèrent de nombreuses questions sur l’esprit du village, sur l’usage du parlé provençal et demandèrent le sens de certains mots.
La promenade agréable se termina dans le Jardin Régine Clapier en compagnie de plusieurs Villadéens venus partager l’apéritif offert par les producteurs de Villedieu qui firent découvrir leurs vins, olives, huiles et jus de fruits.

Une façon de se rencontrer et de faire connaître Villedieu et ses habitants.





Majo Raffin, Valérie Coste et leurs invités



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Vide-greniers [ par Jean-Jacques et Nicole Sibourg ]

Le « vide grenier », le « vide-grenier », non, le vide-greniers (d‘après Larousse) s’inscrit traditionnellement le 14 juillet dans l’agenda villadéen : nous nous sommes lancés dans l’aventure pour la première fois, cette année, et si l’expérience ne s’est pas soldée par un résultat financier spectaculaire, elle a été riche d’enseignements divers.

Avant tout, et comme dans toute entreprise, il faut déterminer :

– Un but : se débarrasser dans un temps limité d’un maximum d’objets totalement inutiles ou devenus tels, mais de l’utilité vitale desquels il s’agit de convaincre le chaland potentiel. Du marketing basique, en somme ;

– Des moyens matériels : un stand ;

– Des moyens humains : un personnel qualifié en permanence pendant les douze heures que durera l’opération. Dans notre cas, un niveau de bac. plus dix nous a semblé un minimum, rendu nécessaire par les compétences tant techniques, que scientifiques qu’artistiques ou commerciales requises.

Les préparatifs des jours précédents mobilisent notre temps : choix des objets, présentation, évaluation des prix, chargement dans un véhicule la veille.
Il est cinq heures, j’exagère à peine, Villedieu s’éveille, et Lionel va aller se coucher car, contrairement à la chanson, il a sommeil et nous déballons, dans l’enthousiasme des néophytes.

Nous sommes sans doute une vingtaine installés dès sept heures. Le client potentiel est encore lointain mais le café est heureusement proche, lui.

La journée sera agréable, par son temps, radieux sous l’ombrage, ses contacts avec les « confrères » et le chaland (des curieux, plutôt). Car c’est la « crise », manifestement, ou alors, mauvais bonimenteurs ou bateleurs, nous ne savons pas faire valoir l’intérêt de notre éventaire pourtant très varié.
Un exemple ? nous avions jusqu’à trois paires de chaînes de neige neuves qui n’ont pas trouvé preneur ! N’allez pas objecter que la saison ne s’y prête pas, on n’est jamais trop prudent.
Une expérience, vous dis-je !







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Anne-Françoise et Rémy [ par Mireille Dieu et J. M. Dusuzeau ]

Le 22 août, Anne-Françoise Dumas et Rémy Berthet-Rayne ont été unis sur la place de Villedieu par le maire, Yves Tardieu, assisté d’Armelle Dénéréaz, conseillère municipale.

Anne-Françoise réside à Forcalquier et Rémy, né à Villedieu, a longtemps vécu au Danemark et exerce la profession d’architecte. Il a été conseiller municipal de la commune de 2001 à 2008.







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5 juillet, le méchoui de « La Gazette » [ par Jean-Pierre Rogel ]

C’est un trou de verdure où chante une maison, accrochant follement aux herbes des haillons d’argent où le soleil, de la plaine fière, luit… D’accord, c’est de la poésie de Rimbaud un peu massacrée, mais il n’empêche que la maison de Majo et Yvan Raffin, entourée de son jardin, est un bel îlot de fraîcheur dans la plaine.

En entrant dans le jardin côté est, vous avez, tout de suite à votre gauche, un bosquet de topinambours, d’asters, un laurier exubérant, des anémones du Japon et un bel églantier. Entrez dans l’allée et vous voici dans une trouée à l’ombre d’un grand pin, d’un vieux cèdre, d’un autre pin et d’un large mûrier platane. Un peu plus loin, une plate-bande débordante d’iris et d’asters. Dans le fond, le bosquet de bambous avec sa « douchée » très privée au milieu. Sur le flan ouest, s’alignent les lauriers feuille, les groseilliers et les framboisiers.
Il y a même un petit bananier dans la platebande devant la maison. Remarquez au passage le fauteuil recouvert de lierre, poésie authentique de la maîtresse de maison.
Bien sûr, il y a aussi un potager et, tout derrière la maison, un magnifique figuier.

C’est le jardin de deux grands connaisseurs de plantes, de deux grands gourmets, de deux personnes sages qui savent prendre le temps de vivre.
Et donc, c’est devenu une tradition dans ce jardin, en juillet où déjà le soleil frappe un peu fort à l’ombre, qu’une soixantaine de personnes du village et leurs amis d’été célébrent – autour d’un excellent repas comme toujours, avec les plats originaux de Majo et les gigots d’agneau rôtis à point –, célébrent dis-je, le début de l’été de festivités et le plaisir d’être ensemble au milieu des arbres et des plantes des Raffin.

Majo, Yvan et des « petites mains » supplémentaires ont accueilli et servi tout ce monde à l’ombre de quelques paravents, permettant cette belle rencontre.







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Charlotte Macabet [ par Mireille Dieu ]

Le 23 février est née Charlotte Macabet.

Elle est la première fille et premier enfant d’Aurélie Haupaix-Macabet et d’Olivier Macabet.

Olivier, Villadéen, travaille dans l’exploitation agricole familiale et Aurélie, originaire d’Orange est technicienne « amont » à la cave coopérative La Vigneronne depuis six ans.

Charlotte paraît une enfant très éveillée ce que confirment ses parents.







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Elke et Patrick Steyaert [ Mireille Dieu et Jean Marie Dusuzeau ]

Patrick et Elke Steyaert sont originaires d’Anvers, en Belgique.

Ils ont pour port d’attache français le Domaine des Auzières à Roaix.

Ils sont unis depuis dix-sept ans dans une relation « dynamique » et harmonieuse et depuis vingt ans sont associés dans la profession de physiothérapeute.

De leur union son nées deux filles qui font leur fierté et leur joie.

Ils ont décidé de s’épouser religieusement dans l’église de Villedieu le 22 août.

Ils souhaitent vivre de plus en plus souvent en Provence.







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La rentrée [ par Armelle Dénéréaz ]

En ce matin de septembre, c’est l’excitation dans la cour de récréation de l’école qui se réveille après la longue torpeur estivale.
La soixantaine d’élèves inscrits se répartit en trois classes. Vingt-cinq petits en maternelle qui sera menée par Cloé Brissaud nouvellement arrivée à Villedieu. Les vingt élèves du cycle 2 seront dans la classe de Ghislaine Belœil qui assure parallèlement les fonctions de directrice et enfin, les quinze grands aux cours moyens retrouveront Christine Hecquet.
Tout ce petit monde reprend le chemin de la classe dans une école fraîchement repeinte aux couleurs vives qui devraient leur donner un coup de fouet en arrivant le matin.

Ghislaine Belœil se dit prête à appliquer le règlement en matière d’hygiène concernant les précautions à prendre contre la grippe A : « Nous apprendrons aux enfants les gestes d’hygiène sans affolement ni stress et l’on espère que tout se passera bien » dit-elle.

Le personnel communal de service se compose, comme l’an dernier, de Mireille Straet, agent territorial de soutien à l’école maternelle, d’Evelyne Bouchet, cantinière, aidée de Martine Fauque.
Une nouveauté : cette année, dès la rentrée, la cantine proposera aux enfants un repas biologique par semaine. Cette initiative découle d’une démarche adoptée par la municipalité qui devrait se prolonger par d’autres actions.


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Le Pistou [ par Jean Marie Dusuzeau et Mireille Dieu ]

Philippe de Moustiers, président du club de tennis de Villedieu avait, cette année, pris quelque liberté avec la tradition, celle de ne pas être là pour le pistou 2009 en raison d’une contrainte familiale. Il accompagnait sa fille aînée au concours hippique national. Cependant, il avait soigneusement organisé le déroulement de la soirée. Son équipe bien rodée a efficacement procédé à la mise en place, servi le repas et effectué le rangement après un bal animé d’abord par une démonstration de l’école de salsa puis, comme chaque année, par Régine Bellier.

L’affluence fut encore plus nombreuse que d’habitude puisqu’environ trois cent cinquante soupes ont été servies.
Que dire d’autre sinon que, comme à l’accoutumée, la soirée du 18 juillet fut fort réussie.

Il ne manque aux rédacteurs de La Gazette que les images illustrant la fête.


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École de musique [ par Claude Bériot ]

Un programme très large était proposé, mercredi 24 juin, par l’école intercommunale de musique de Vaison-la-Romaine que le comité des fêtes de Villedieu invite chaque année.
Les tout débutants entamèrent le concert sans trop de timidité, avec beaucoup de sérieux et quelques notes espiègles, dans des duos de flûte et guitare, de trompette, de saxo et piano puis de chants. Ils furent suivis par l’ensemble de djembés qui dynamisa les nombreux spectateurs qui avaient envahi la place. Petit à petit, ceux-ci s’installèrent autour des tables installées pour le dîner tandis que les musiciens et chanteurs poursuivaient leurs interprétations d’œuvres classiques, de jazz, de chants modernes et de rock. L’ambiance était chaleureuse et fort gaie.
Le temps de travail des différentes classes de l’école de musique est assez limité, mais les élèves semblent en tirer un profit maximum à en juger par leur jeu et leur enthousiasme à apprendre la musique.







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Un cours pas comme les autres

Le cours de français, cet après-midi-là, s’est tenu dans la librairie Des phrases courtes, à Vaison, chez Marie et Hervé Savel. Nathalie Weber, professeur de français d’une classe de cinquième du collège Joseph d’Arbaud avait emmené ses élèves au milieu des livres pour mieux connaître le métier de libraire. Le but étant d’écrire un article sur cette expérience.

Dans cette petite librairie, vingt-cinq collégiens posaient des questions à Marie Savel :
– Depuis quand Des phrases courtes est-elle ouverte ?
– Comment choisissez-vous les livres ?
– Combien en avez-vous et comment les réceptionnez-vous ?
– Quels livres les jeunes achètent-il le plus ?
– Aimiez vous lire quand vous étiez jeune ?
Ils semblaient très contents.

Le lendemain, tous apportèrent à Nathalie Weber un mot sur leur visite. En voici quelques uns :
– Lundi 14 septembre, nous sommes allés à la librairie « Des phrases courtes. »
– Nous avons parlé de la librairie et posé des questions comme : « combien y a-t-il de livres dans les étagères ? ». La libraire nous a répondu qu’il y en a 9 000.
– Cette librairie existe depuis trois ans !
– Le nom de la boutique a été inspiré par un ouvrage intitulé « Des phrases courtes, ma chérie » de Pierrette Fleutiaux.
– Les livres les plus vendus sont : les Mangas, Les Chevaliers d’Émeraude et Éragon.
– Nous avons aussi regardé les couvertures des livres exposés dans la vitrine.
– Cette librairie offre un grand choix de bandes dessinées pour la jeunesse.
– La libraire, Marie Savel, nous a bien accueilli en répondant à nos questions et en nous expliquant sa profession. – Elle nous a dit que les commandes se faisaient par l’internet et qu’il fallait attendre deux ou tois jours pour les recevoir.
– Il y a un rayon pour les plus jeunes.
– Marie Savel s’occupe des livres jeunesse et son mari des livres pour adultes et des bandes dessinées.
– Le plus grand rayon est celui de la jeunesse.
– Le plus petit c’est celui des livres pour les adultes..
– On commande les livres aux éditeurs en fonction de leur succès.
Claude Bériot


Non seulement mes élèves de cinquième six ont été ravis de découvrir le métier de libraire, mais ils furent enchantés de sortir du collège pour apprendre. Un petit air de liberté agréable et enrichissant dès le début de la semaine, non seulement pour eux mais aussi pour Claude Bériot et moi-même.
Nathalie Weber







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BUISSON

La journée du patrimoine [ par Claude Bériot ]

Depuis 20 ans, Buisson a régulièrement entrepris d’importants travaux de restauration d’édifices du village.

L’inauguration des dernières rénovations réalisées récemment dans la chapelle Saint-Pierre et l’église Saint-Pierre aux Liens, s’est faite samedi 19 septembre, « Journée du Patrimoine », à laquelle participaient Alain Milon, sénateur représentant Claude Haut, président du conseil général, Serge Boyer représentant Pierre Meffre, conseiller régional et les représentants des villages voisins.

La chapelle Saint-Pierre fut reconstruite en 1874 mais l’origine de sa construction reste inconnue. Elle a récemment fait l’objet d’une révision de toiture et de l’exécution des peintures intérieures. L’autel ainsi que les bancs ont été restaurés. Aujourd’hui, il émane du lieu une profonde impression de sérénité. Chaque 15 août, fête patronale, une messe y est célébrée.
À l’église Saint-Pierre aux Liens, autrefois Notre-Dame des Bois, des travaux de reprises d’enduits et de peintures ont été faits, ainsi que la pose d’une rambarde en fer forgé à l’entrée. De très beaux tableaux ont été restaurés, d’autres le seront ultérieurement. Ils habillent superbement l’intérieur de l’église.

Enfin, la réfection de la toiture, du plancher et de l’installation électrique de la tour de l’horloge a été exécutée.
Liliane Blanc remercie les partenaires qui ont permis la réalisation de ces ouvrages, et les entrepreneurs qui les ont menés à bien. Elle remercie également toutes les personnes qui ont participé à leur mise en place : Evelyne Malet, présidente de l’association paroissiale, les conseillers municipaux et tous les bénévoles de Buisson.

Après l’allocution d’Alain Milon et de Serge Boyer, chacun fut invité à partager un moment agréable autour d’un verre.





Saint-Pierre aux Liens



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Le vieillissement : un processus inévitable ? [ par Julio Gabbiani ]

Un des progrès les plus remarquables observé dans les pays occidentaux au cours du siècle dernier a été l’augmentation de la durée de vie, qui a atteint plus de dix ans des années 1930 à nos jours. On est allé jusqu’à prévoir une survie de 120 ans et plus dans les années 2050 avec l’espoir d’une amélioration ultérieure.

Est-ce-que cet énorme progrès reflète simplement le changement de nos conditions de vie ou un véritable bouleversement biologique ? Pour répondre de façon précise à cette question il nous semble important de résumer les résultats les plus récents de la recherche sur le vieillissement cellulaire.

Un premier avertissement nous vient de la constatation statistique que l’énorme progrès de l’espérance de vie (durée de vie moyenne) dans nos pays au 20e siècle, qui s’est traduite en un nombre élevé de centenaires, n’a pas été accompagnée par une augmentation significative d’individus dépassant les 110 ans ; en d’autres termes, la durée de vie maximale humaine n’a pas changé, malgré tous ces progrès. De plus, comme nous allons le voir, les résultats de la recherche sur le vieillissement cellulaire suggèrent de façon univoque le principe de durée limitée de la vie.

Mais procédons par ordre chronologique. L’étude expérimentale du vieillissement cellulaire a été rendue possible par le développement dans les années 1920 des techniques de culture cellulaire, qui ont permis d’isoler les cellules animales et humaines à partir de différents tissus et de les « cultiver » dans des bouteilles, appelées « boites de Petri », en présence d’un milieu liquide contenant un mélange d’éléments nutritifs. Dans ce milieu, les cellules se multiplient et finissent par remplir la surface de la boite ; le chercheur alors les détache au moyen d’enzymes et transfère la moitié dans chacune de deux autres boites ; ce processus, nommé « passage », peut se répéter plusieurs fois.

La culture cellulaire a été développée en grande partie grâce aux travaux d’Alexis Carrel, un chercheur et chirurgien lyonnais, alors en poste à l’Institut Rockfeller de New York. Alexis Carrel avait remarqué que dans ces conditions, les cellules pouvaient subir un nombre indéfini de passages : il avait suggéré que les cellules étaient immortelles et que le vieillissement de l’individu était vraisemblablement dû à des atteintes extérieures ou à des maladies.
Cette hypothèse a tenu jusqu’aux années 1960, quand un chercheur américain, Leonard Hayflick, a démontré que les cellules utilisées par Carrel se reproduisaient indéfiniment parce qu’elles étaient devenues cancéreuses, alors que les cellules normales sont capables d’un nombre limité de passages, spécifique à chaque espèce et en relation avec la durée de vie de l’espèce ; pour l’homme le nombre de passages est d’environs 50.

L’immortalisation est donc une caractéristique des cellules cancéreuses, qui agissent contre l’individu et provoquent sa mort. Par contre, les cellules normales montrent des signes de vieillissement au fur et à mesure que les passages augmentent, indiquant que les fonctions cellulaires diminuent ou disparaissent, jusqu’au moment où la cellule meurt.

Plus récemment, le travail de plusieurs laboratoires a contribué à éclaircir les mécanismes qui amènent au vieillissement et à la mort cellulaire. Même si tous les détails ne sont pas établis, il semble que le processus général est assez clair : le vieillissement commence à la naissance et est la conséquence de processus qui sont indispensables au fonctionnement normal de l’organisme. En particulier, un nombre de réactions biochimiques essentielles, telles que la synthèse des acides nucléiques et des protéines nécessite un transfert d’électrons. Cela implique toujours la présence d’électrons en quantité légèrement supérieure au besoin. Cet excès donne lieu à des électrons non appareillés qui sont toxiques et attaquent les composants « nobles » de l’organisme, tels que les acides ribonucléique et désoxyribonucléique (A.R.N. et A.D.N.) et les protéines. Les dégâts qui sont produits à chaque réaction sont minimes, mais avec le temps ils deviennent de plus en plus évidents et causent des dysfonctions qui s’accumulent et qui progressivement amènent au vieillissement.
Nous pouvons donc conclure que, même si il est possible d’espérer des progrès dans le traitement de plusieurs maladies, et même s’il est vraisemblable qu’on puisse arriver à ralentir l’évolution du vieillissement, celui-ci reste un processus inévitable, car il est inhérent à notre fonctionnement cellulaire.

À suivre





Le vieil homme et l’enfant de Domenico Ghirlandaio



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L’art de fuir la canicule [ par Jean-Pierre Rogel ]

Cet été, une fois de plus, il a fait chaud. Et même très chaud parfois. Dialogue du matin :
– Bonjour… il va faire chaud, hein ?
– Oh là, là ! va faire chaud, va falloir se cacher.

Il y en a qui se cachent à l’intérieur de maisons aux murs épais, derrière des volets fermés. D’autres se cachent à l’ombre des gros arbres. D’autres se cachent dans des jardins, dans des piscines bref, on joue à cache-cache avec le soleil. Si on doit travailler dehors, alors c’est à l’aube ou le soir, quand on peut. Il y en a même qui travaillent l’été à l’extérieur, les pauvres. Et on rouspète, on rouscaille contre la canicule « insupportable », « exécrable », « effrayante ».

Qu’on puisse souffrir des grandes chaleurs, c’est hélas normal. Tout effort physique par 36°C est exigeant pour le cœur. On transpire beaucoup, on se fatigue plus vite. Quand on est âgé ou malade, c’est encore plus difficile et il faut se protéger, se mettre à l’abri et se reposer. La grande canicule de l’été 2003 nous l’a rappelé : cela peut être dramatique, il faut s’abriter et s’hydrater en permanence. C’est un enjeu de santé publique, collectif et individuel.

Mais fort heureusement, les épisodes de vraie canicule, soit des températures maximales de 36 à 42°C pendant plusieurs jours, sont très rares. En fait, on n’en a pas eu depuis 2003 et cet épisode était lui-même un record de trente ans. En réalité, on a plutôt une période d’à peu près deux mois pendant laquelle le thermomètre oscille entre 30 et 36°C comme maximum chaque jour, avec peu de précipitations : il tombe en moyenne, sous forme de pluie ou d’orage, moins de 75 millimètres d’eau pendant cette période. Beaucoup de soleil, des ciels bleu intense et le mistral qui joue un rôle régulateur parfois en chassant les nuages. Un climat plutôt stable pendant tout l’été, ce qui s’explique en bonne partie par une énorme masse d’air chaud dominant, venu du Sahara, qui nous protège des dépressions humides venant de l’Ouest ou du Nord.

Alors, de quoi se plaint-on ? Notre climat est chaud et sec l’été, c’est cela qui est caractéristique. Ne vient-on pas de loin pour cette chaleur et cette absence de précipitation l’été ? Un soleil plus chaud qu’ailleurs, une lumière plus brûlante : bien sûr et tant mieux ! D’ailleurs, les chaleurs d’ici étant sèches ne sont ni accablantes, ni déprimantes. Ceux qui ont voyagé sous les tropiques humides ou qui connaissent les climats tempérés continentaux très humides l’été, savent qu’une chaleur humide à 30°C toute la journée est autrement plus éprouvante que nos chaleurs sèches. Par comparaison, l’été en Provence est vivifiant et pas déprimant pour deux sous avec ses petits changements constants.

Il est certain qu’une adaptation du mode de vie est nécessaire pendant cette période. Les anciens le savaient, eux qui se levaient très tôt, s’activant le matin, arrêtant de travailler avant que le soleil ne frappe trop fort, faisant de longues siestes et des repas tardifs à la fraîcheur. Et puis, fermer les volets, bouger lentement, boire beaucoup d’eau (non, le vin ne fait pas le même effet). Rien de tout cela est neuf et on applique encore toutes ces recettes.

Mais on vit souvent dans des maisons moins fraîches et, même en vacances, on s’active beaucoup. On veut tout faire, se déplacer vite dans des autos à l’air conditionné si possible. On veut faire des visites, faire des achats et on se précipite dans des supermarchés ou des magasins où règne un air conditionné polaire. On veut visiter des ruines romaines à deux heures de l’après-midi sous un soleil de plomb et sans chapeau…

Alors, que faire ? Je n’ai pas de solution miracle, mais je pense qu’il faut s’adapter à ces belles chaleurs sèches et cesser de râler. Vivre un peu moins vite, aimer l’eau, celle qu’on boit et celle qu’on met sur notre corps (la piscine est une belle invention, mais tout le monde n’y a pas accès, alors il reste la douche et les ruisseaux), chercher l’ombre des grands arbres et la compagnie des gens peu pressés.

Voilà pour de belles résolutions en cette fin d’été. Vous me les rappellerez avant que je me remette à rouspéter contre la chaleur l’an prochain !







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In memoriam [ par Georges Jacquemin ]

Un ami français qui se passionne pour l’histoire de la guerre de 14-18, particulièrement pour celle des populations de sa région ainsi que de ses régiments, me disait récemment ceci : « Vous savez, je suis de la Mayenne, un département qui compte 365 communes, autant de communes que de jours dans une année. Figurez-vous que j’ai fait des recherches et j’ai découvert que, le 22 août 1914 – donc au tout début de la guerre –, toutes ces communes ont eu au moins un enfant, soldat aux armées, tué ce jour-là ».

Cet homme, qui habite Le Mans, je le revois presque chaque année à l’occasion de la cérémonie commémorative des combats qui se sont déroulés, ce jour là précisément, sur le territoire de ma commune.

Trois cent trente tombes s’alignent dans le cimetière installé sur le plateau où les combats se sont déroulés. Sans cynisme aucun, on est tenté de dire que ce n’est pas grand-chose. De fait, d’autres cimetières comme celui de Rossignol, à une quinzaine de kilomètres de chez moi, comptent plusieurs milliers de corps, souvent déposés dans des fosses communes. Là, ce sont des soldats du 4e corps colonial, des soldats professionnels pourtant, qui se sont fait surprendre dans les bois par des Allemands bien retranchés qui les attendaient. Deux généraux sont morts, un troisième a été fait prisonnier, plusieurs milliers de soldats tués en quelques heures.

À Houdrigny,
à Ethe,
à Rossignol,
à Bertrix,
à Maissin et jusqu’à Charleroi, se sont déroulés les 22 et 23 août 1914, les combats connus sous le nom de « combats des frontières ».

De fait, conformément au plan XVII de Joffre, les soldats français qui s’étaient postés aux frontières est et nord de leur pays, ont attaqué sur tout le front et ont pénétré en territoire belge (manœuvre autorisée puisque les troupes de Guillaume II venaient de violer la neutralité belge et de démolir les forts de Liège).

Ces premiers combats de la guerre ont été une véritable hécatombe. Sait-on qu’à l’heure actuelle plus de 35 000 soldats français ont encore leur tombe en territoire belge ? Il y a un monument au « soldat inconnu français » en Belgique également, dans la banlieue de Bruxelles et des dizaines de cimetières où, chaque année, hommage est rendu aux « poilus » morts pendant cette guerre.

Partout sera bientôt commémoré l’armistice du 11 novembre 1918. Au pied des monuments où s’alignent de longues listes de noms, des fleurs seront déposées.

Qu’à cet hommage chacun veuille bien ajouter une pensée pour ces morts de près d’un siècle ! Pour ceux de Villedieu aussi.





Cimetière militaire d’Houdrigny





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Le billet

La Gazette confirme bien par ce numéro que sa parution est périodique mais irrégulière.

Il est long de vingt et une pages cependant il n’y est pas rendu compte de quelques manifestations de l’été comme le bal du 13 juillet qui a rassemblé de nombreux danseurs animés par les Fantômes du Paradis, comme le feu d’artifice célébrant la fête nationale, suivi du bal traditionnel, comme les soirées de la fête votive de la Saint-Laurent.
À la décharge du comité éditorial on peut regretter l’absence (sans doute due à la période estivale des congés) de participant prêt à témoigner du déroulement de ces manifestions ou ayant fixé les images de ces réjouissances.
Mais comme les peuples, les évènements heureux n’ont pas d’histoire.

La rubrique signalant les réussites aux examens de fin d’études secondaires est certainement incomplète mais les avis de recherche lancés tout l’été par le comité éditorial n’ont pas donné plus de résultats à l’automne.
Enfin, La Gazette profite de ce billet pour remercier les bénévoles individuels, les associations, la mairie de Buisson et les « parrains » qui, d’une façon ou d’une autre ont participé à la réussite des soirées de notre association.

Nous n’oublions pas Robert Baud qui, par son obligeance, a facilité le transport du matériel.


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