Éphéméride : 2012, automne...

Gazette N°78 - 30 septembre 2012
• 2012, automne... :
   - La place est à nous
   - Soraya et Nicolas
   - Flavie
   - La fête au village
   - Repas des chasseurs
   - Boules intercommunales
   - Le palis
         • La fête de la moisson
         • À l'escolo dóu palis en 1921
   - Buisson
         • Messe à Notre-Dame
         • Ousquecé ? Kèskecé ?
   - La fabrication du Beaufort
   - Le billet

La place est à nous [ par Mireille Dieu ]

C’est maintenant une tradition. Dès que la place du village s’est vidée de ses nombreux touristes, les habitants du cru se retrouvent sous les platanes pour y becqueter. Il n’y a pas de menu, mais chacun apporte de quoi se restaurer, c’est ce qu’on appelle l’auberge espagnole.
Et cette année, quantité et qualité étaient au rendez-vous : le buffet était impressionnant de talents culinaires. Il y avait foule et, hormis les Villadéens, quelques touristes encore et quelques voisins sont venus partager cette ambiance harmonieuse et néanmoins festive.

C’est le groupe Caravane Namaste, d’Orgon, qui a animé la soirée. On a pu apprécier une musique pleine de rythmes et, d’autre part, un duo saxophone et harpe exceptionnel de qualité.

En plus de cette ambiance, il faut dire que le temps a bien contribué à ce que cette soirée se prolonge.

Laplacétanou est une des dernières manifestations de l’été et l’on peut remercier les restaurateurs de la place pour avoir mis leurs tables et fauteuils à la disposition de tous.





Convives nombreux



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Soraya et Nicolas [ par Véronique Le Lous ]

Soraya et Nicolas se sont mariés le 25 août 2012.

Ils ont voulu sceller cette union dans notre joli village de Villedieu.

Soraya Bano Kishtwari Canals, journaliste politique au Times, a dit oui à Nicolas Fabre, ingénieur en industrie pétrolifère.

Après la cérémonie à la mairie, Anne-Marie et Emmanuel Fabre ont conduit leur fils Nicolas en notre église Saint-Michel.

La chanson Wonderfull world de Louis Armstrong accompagnait l’entrée de Soraya devant les invités émus.

Nous leur souhaitons a wonderfull love and life.







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Flavie





Flavie est née le 8 juillet, on la voit ici dans les bras de son grand frère Mathis et de ses parents Aurélie et Alain Monteil.







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La fête au village [ par Véronique Le Lous ]

C’est par ce vendredi 10 août, fête de Saint-Laurent, patron de notre village, qu’a débuté la fête votive.
Tout a commencé l’après-midi par l’installation des tables sur la place et la préparation en cuisine du traditionnel aïoli. Malgré quelques petites mésaventures, à vingt heures, le comité des fêtes et ses bénévoles étaient fins prêts pour servir les quelque 460 personnes venues pour l’occasion.
La soirée a continué tard dans la nuit avec l’orchestre Mélody Show.

Le samedi 11 août, le concours de boules organisé par Bichon, alias Jean-Claude Fauque, a connu un véritable succès. Le boulodrome était trop petit pour accueillir toutes les équipes montées en doublette qui, de ce fait, ont dû squatter les parcs à voitures.
La journée s’est terminée avec l’animation de l’orchestre Destination Dance.

Le dimanche, un concours, celui-là en équipe mêlée en doublette, et le loto en plein air des Ringards, ont également attiré beaucoup de monde. Le groupe Namas Pamous a enflammé la place. Les danseurs ce soir là encore étaient nombreux.

La journée du café du Centre, le lundi 13 août, a clôturé cette fête votive. Dans l’après-midi les boulistes ont joué en doublette montée et le soir le groupe Les petits cochons a emballé la foule.

Encore une belle fête votive réussie, sans oublier la présence des forains pendant ces quatre jours. « La baraque à frites » nous a régalés de chichis, de crêpes et autres gourmandises. Le manège a enchanté les enfants. La barbe à papa a fait de jolies moustaches aux plus gourmands. Sans oublier la pêche aux canards chère à certains d’entre nous.

Merci à tous.





Mise en place



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Repas des chasseurs [ par Yves Tardieu ]

Le 1er septembre, les chasseurs (accompagnés de quelques amis) ont partagé un repas à la Maison Garcia.

Le chevreuil, tué par un membre de l’association et préparé par M. Courriol était excellent, accompagné de son gratin dauphinois. Une bonne façon de préparer l’ouverture, le dimanche suivant...

45 cartes de membres ont été vendues à ce jour. Les premiers tableaux de chasse laissent présager une bonne année pour le lièvre pendant que les chasseurs de sangliers s’en donnent à coeur joie.







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Boules intercommunables [ par Yves Tardieu ]

Le samedi 8 septembre s’est déroulé le concours de boules annuel des élus de la Copavo.

C’était au stade de Puyméras sous un soleil de plomb. Cette année, seulement six villages étaient représentés avec huit équipes.

L’équipe villadéenne était composée de Guillaume Portugues, Sandrine Blanc et Yves Tardieu. Elle a fini huitième mais a battu les professionnels (le maire encadré de Saucisse et Momo) de Rasteau que l’on voit au premier plan de cette image, lors du repas préparé par les bénévoles de Puyméras.

Les vainqueurs sont d’autres pro : les Entrechalais.







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LE PALIS

Fête de la moisson [ par Robert Gimeno ]

Le groupe folklorique Lou Calèu est une association créée en 1978, qui se donne pour objectif de faire connaître au grand public les coutumes et les traditions des habitants de Provence dans les années 1830. C'était la période avant l'ère industrielle et le début de l'exode rural qui s'ensuivit.

Tous les derniers samedis de juillet, le groupe organise dans l'ancienne cour de l'école du Palis la fête de la moisson. Ce spectacle montre, à travers des danses et de la musique, comment vivaient les gens, pour la plupart paysans, à cette époque rude et difficile.

Ce samedi 28 juillet 2012, la tradition fut une fois de plus respectée et durant plus d'une heure, les spectateurs purent admirer ces représentations chorégraphiques décrivant le dur travail des femmes et des hommes qui vivaient dans ces temps anciens où l'on ne connaissait pas la semaine de trente-cinq heures. Chaque participant portait bien sûr la tenue vestimentaire de ce milieu de XIXe siècle.

À la fin de cette magnifique prestation et après de nombreuses salves d’applaudissements bien mérités, le public fut invité à partager le repas des moissonneurs, composé de côtes d'agneau cuites à la braise et accompagnées de vin de la région comme il se doit, sans oublier fromages et desserts !

La soirée se termina assez tard dans la nuit par un bal populaire animé par un platiniste très dynamique.





Les semailles



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À l'escolo dóu palis en 1921 [ par Renée Biojoux ]

Aquelo escolo sieguè bastido en 1892 au mitan di vigne e di chaine rabassié à quatre kiloumètre de Veisoun (qu'èro pas 'ncaro la Roumano) e es en 1921 que n’en prenguère lou camin.

Arribave à l'escolo ounte rouncavo un gros fournet. Tóuti li matin, fiho o garçoun, atubavian lou fiò, escoubavian lou parquet bèn arrousa pèr pas faire de póusso. Remetian en ordre li burèu negre en s'avisant bèn de pas faire espousca lis encrié.

La porto se duerbissié sus un téulissoun mounte redoulavon1 li biho e li pala de la marèlo. La cour èro coumpartido pèr uno lèio de roumanin e de rousié. Au mitan, uno poumpo à bras raiavo dins uno conco que servié de lavo-man. Au founs de la cour èron li « coumoudita ».

A miejour, manjavian au founs de la classo, souto li carto de Franço e dóu mounde, uno taulo e de banc servien pèr acò. La mestresso manjavo 'mé nautre. Es aqui qu'avèn aprés coume bèn se teni à taulo : pas mordre soun pan, manja bouco sarrado. Aqui èro la dificulta, ges de grimasso.

Sus la taulo, sourtian dóu panié lou manja simple, proudu de la granjo : l'oumeleto cuecho sus un fiò de vise, l'iòu dur bouli dins lou cafè de la vèio, lou cruvèu èro negre. Fau apoundre saussissot, toumo, óulivo, pan de meinage estadis2 ounte ma maire avié fa un signe de crous avans de l'entamena.

Madamisello Louiso3 supourtavo pas li messorgo, la denóuncìo, la fougno. Sa mouralo passavo pèr de massimo de grando sagesso, pèr eisèmple : fau leissa passa la nue entre óufènso e venjanço. L'aplicavian pas sus lou cop mai lou memourisavian pèr plus tard.

L'obro de l'ensignaire semblarié- ti pas aquelo dóu samenaire que li pouèto coume Enri Fabre an canta ? Aquèu tèste es un tros de ce que Marìo Baud/Mar tin a counta à Flouréns Charras en 1995. Marìo/Martin es nascudo au Palis lou 5 dóu mes d'avoust de 1914. Lou 5 dòu mes d’avoust de 2012, a agu 99 an.


1. redoula : rouler
2. estadis : rassis
3.Madamisello Louiso était Louise Taxi, institutrice au Palis de 1921 à 1931

De nouta qu’aquelo escolo es malurousamen sarrado desempièi lou mes de setèmbre de 2011.
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BUISSON

Messe à Notre-Dame [ par Danièle Just ]

À Buisson, comme chaque année, lorsque débutent les vendanges, la chapelle Notre-Dame d'Argelier ouvre ses portes pour la célébration, par le père Doumas, d'une messe chantée magnifiquement par les fidèles nombreux et fervents.

Pour les nouveaux Buissonnais, il n'est peutêtre pas inutile de rappeler le mystère qui entoure l'origine de cette délicieuse petite chapelle, restaurée il y a une dizaine d'années grâce à l'association qui porte son nom et à de généreux bénévoles et donateurs.

Elle est située à environ 500 mètres du village, entourée de vignes, d'un petit bois et d'un champ d'oliviers, sur la petite route de campagne qui nous relie à Villedieu. L'origine de sa construction au XVIIe siècle (probablement par des Compagnons, si l'on se réfère à l'équerre figurant sur l'une des pierres taillées) est attribuée, selon une légende séculaire, à un fait miraculeux :

« En labourant son champ, un paysan se blessa et la Vierge Marie apparut. Dès ce moment, les boeufs attelés à la charrue s'agenouillèrent et la plaie disparut. En remerciement, une chapelle fut construite. »

Ou selon une autre version,

« En labourant son champ, un paysan a trouvé une statue de la Vierge Marie. »

Ce qui est remarquable aujourd'hui, c'est que la petite chapelle continue de vivre, véritable vigie dans les vignobles qui lui servent d'écrin. L'un des participants se souvient que les anciens Buissonnais et Villadéens se retrouvaient chaque dimanche dans ce lieu magnifique pour célébrer une messe dédiée à Marie. La chapelle était ainsi un lieu de communion, d'échanges et de communication entre les habitants des deux villages.

Notre-Dame d'Argelier a une belle histoire, c'est un des lieux de la mémoire provençale.
La messe se termine sur un beau chant à la gloire de Nosto-Damo d'Argelié

Ô Nosto Damo d'Argelié
Qu'enlusissès aquest bèu site
À noste pres-fa journalié
Mandas li doun que soun necite
Ô Nosto Damo d'Argelié


Ce dimanche 9 septembre, tous les participants se sont ensuite réunis sur le parvis ombragé pour partager les agapes dans un moment très convivial. Le vin des Côtes du Rhône Notre-Dame d'Argelier offert par la Cave La Vigneronne était, comme d'habitude, délicieusement bon !






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Ousquecé ? Kèskecé ?

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La fabrication du Beaufort [ par Agnès Brunet ]

Juin 2012 : Randonnée dans le massif de la Vanoise.

Nous quittons Pralognan, en direction des glaciers du Massif de la Vanoise. Nous empruntons la vallée de la Chavière, en direction du cirque du Genépi. Au passage, nous saluons de superbes vaches brunes aux pis bien gonflés. Un peu plus loin, un toit et quelques voitures, une machine à traire ambulante. C’est la fruitière1 du Retord2. Nous nous approchons de la fromagerie et observons depuis le seuil.

Il est 10 heures du matin, la centaine de vaches du troupeau a été traite et le chaudron de cuivre est plein de lait cru. Les fromagers l’ont déjà rempli pour l’élaboration du fromage. Ils renouvelleront l’opération après la traite du soir.

Vont commencer les étapes immuables de la fabrication du Beaufort. Reconnaissable à son talon concave et sa plaque de caséine bleue, le Beaufort est produit uniquement à partir du lait de race tarine. Fabriqué à une altitude supérieure à 800 mètres, il tire son nom de la vallée de Beaufort où il est né au Moyen-Age sous le nom de « vachelin ».

Fabriqué en Tarentaise, en Maurienne et dans le Beaufor tin, le Beaufort est un fromage « communautaire », fruit de la mise en commun du lait de plusieurs troupeaux, réunis au sein de groupements pastoraux. Le vacher, qui part en estive l'été, conduit ainsi les bêtes de plusieurs propriétaires.
Les « montagnards » exploitent pendant les « 100 jours », de juin à septembre, les prairies de 1 500 à 2 500 mètres d'altitude. Les vaches grimpent progressivement en quête d’herbes neuves.

Les fromagers sont heureux de nous faire partager leur savoir-faire, et les explications sont très complètes. Le processus de fabrication du Beaufort est le suivant :

Caillage ou coagulation
À 33° centigrades, pour la coagulation, le fromager ajoute la présure, préparée selon une méthode ancestrale, caillette de veau macérée dans la recuite3 qui apporte aussi les levains lactiques.

Décaillage
À l'aide du tranche-caillé4, le fromager découpe le caillé obtenu en petits grains, ce qui permet d'éliminer une grande quantité d'eau.

Brassage et cuisson
Les grains sont ensuite chauffés à 53-54° centigrades et brassés constamment. Cette étape appelée « brassage sur le feu » parfait l'égouttage du grain.

Moulage et pressage
Quand il estime que le grain est « fait », le fromager retire la masse de grain du chaudron et l'installe alors dans une toile de lin et un cercle de bois qui confère au fromage son talon concave caractéristique.
Il est pressé pendant 20 heures, période durant laquelle on le retourne régulièrement.

Saumurage
Après 24 heures de repos, le fromage est plongé dans un bain de saumure qui assure un premier salage.

Affinage
Il est de 5 mois minimum et peut se prolonger jusqu'à plus de 12 mois. À une température inférieure à 10° centigrades et une humidité élevée, les soins du caviste succèdent à ceux du fromager.
Il sale, frotte et retourne les fromages deux fois par semaine, conditions indispensables pour que se développent les arômes du fromage.

Bien sûr nous ne quitterons pas la petite fromagerie de pierre sans avoir fait notre provision de ce fromage parfumé.


1. La fruitière : lieu de transformation du lait en fromage dans des régions comme le Jura,
la Savoie, ou les Alpes suisses.
2. Alpage du Retord, 73310 Pralognan-la-Vanoise.
3. La recuite : opération consistant à recuire du petit-lait.
4. Le tranche-caillé : outil traditionnel, genre fil à couper le beurre.





Brassage et cuisson



Moulage et pressage



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Le billet

Grâce aux récits vivants des voyages relatés dans cette gazette, le comité a pris plaisir à ces périples qui nous entraînent du Marais Poitevin jusqu’en Chine en passant par les chemins drômois. Cette folie du voyage a poussé deux membres du comité à l’abandonner (provisoirement), l’un pour le Canada, l’autre pour la Russie...

Comme le comité, le lecteur sera très certainement sensible à l’intérêt des documents anciens qui illustrent deux articles de ce numéro. Devant leur état de conservation, exceptionnel, on s’aperçoit que certains Villadéens ont su préserver en bon état des écrits et des photos qui témoignent du passé.

Dans l’ancien temps, on écrivait à la plume sergent major avec des pleins et des déliés, les pages d’écriture devaient être sans ratures ni « pâtés », saurait-on en faire autant aujourd’hui à l’heure des Short Message Service ?





Agnès Brunet, Mireille Dieu, Yves Tardieu, Danièle Just



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