Éphéméride : 2012, hiver...

Gazette N°79 - 8 décembre 2012
   - 22e festival des soupes
   - L'ANATEEP
   - Bouille-abaisse
   - Cérémonie du 11 novembre
   - Emma Couëdic
   - Finale des soupes à Vaison
   - Le palis
         • À l'école du Palis
   - Buisson
         • Solution de la photo mystère de la 78
         • Castagnade
   - 22 septembre 1992
   - Cabaret ? Les Remparts remettent ça !
   - Des huîtres
   - Des crêpes
   - Les treize desserts de Noël en Provence
   - Le mot de la présidente

22e festival des soupes

Depuis 21 ans, ce fabuleux concours de soupes est orchestré par la Vénérable Confrérie des Louchiers Voconces.

Du 12 octobre au 20 novembre 2012, quatorze villages du Pays Vaison-Ventoux ont rivalisé d’imagination pour obtenir la « Grande Louche » en bois d’olivier, tant convoitée.

Pas moins de 174 potages, veloutés et autres bouillons, ont été concoctés par les villageois pendant la durée du festival. Les dégustations étaient ouvertes à tous et pendant que le jury délibérait, c’était au public de se faire une opinion. Le jury, chaque soir renouvelé, est toujours constitué d’un représentant de chaque village participant.

Le lauréat de chaque soirée représentait son village lors de la grande finale de Vaison-la-Romaine où il remettait sa soupe en jeu.

C’est ainsi qu’à Villedieu, le mercredi 31 octobre, dix soupes ont été présentées aux papilles averties des juges. C’est la soupe d’épeautre aux cèpes d’Aurélie Monteil qui a remporté la majorité des suffrages. Aurélie a ainsi gagné la compétition deux années consécutives.

Exceptionnellement, cette année, la dégustation des soupes par le public s’est déroulée à l’intérieur de la salle des fêtes en raison des mauvaises conditions climatiques qui sévissaient ce soir-là.

La soirée s’est prolongée par un repas préparé et servi par les bénévoles du comité des fêtes : pâtes à la bolognaise, fromage et éclairs au chocolat, sans oublier le vin de la cave Villedieu-Buisson. Les Tambourinaires ont, comme à l’accoutumée, assuré l’accompagnement musical.

Les cent soixante-douze personnes qui ont dégusté les soupes et les deux cent quatre convives qui ont apprécié le repas sont repartis ravis de leur soirée.

La recette d'Aurélie

Pour environ 4 à 5 litres de soupes :

– 3 kg de courgettes.
– 200 g de lard fumé (coupé en dés).
– 1 kg de champignons des bois mélangés.
– 200 à 300 g de cèpes.
– Oignons (6 ou 7).
– Bouquet garni.
– Petit épeautre du Ventoux : environ 150 à 200 g.

Faire revenir la moitié des oignons, les courgettes (épluchées et vidées) et le lard fumé jusqu’à ce que les courgettes soient presque cuites et bien dorées.
Faire suer les champignons mélangés et les faire revenir avec le reste des oignons.
Après l’avoir rincé, faire cuire l’épeautre dans 4 litres d’eau avec un bouquet garni, du sel et du poivre, surveiller pour que ce ne soit pas trop cuit. Égoutter (sans rincer) en gardant le bouillon de cuisson.
Dans le bouillon de cuisson, rajouter les courgettes et les champignons, laisser mijoter jusqu’à ce que les courgettes soient complètement cuites, puis mixer finement. Vérifier et rectifier l’assaisonnement.
Faire suer les cèpes, les couper en tout petits dés, les faire cuire et dorer dans du beurre.
Enfin, mélanger la soupe mixée avec les cèpes. Ne rajouter l’épeautre que peu de temps avant de servir pour éviter qu’il ne soit trop gonflé et mou.





Aurélie Monteil victorieuse !



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L'ANATEEP [ par Robert Gimeno ]

L’association nationale pour les transports éducatifs de l'enseignement public (ANATEEP) se donne pour mission de promouvoir la sécurité, la qualité et la gratuité des transports scolaires sur tout le territoire français.

Elle a été créée en 1964 par des enseignants et par des associations de parents d'élèves. Son siège social est situé à Paris, 8 rue Édouard Lockroy, dans le XIe arrondissement, son président actuel est monsieur Jean-Claude Frécon, sénateur socialiste du département de la Loire. Pour l'avoir rencontré à plusieurs reprises, je peux témoigner que c'est un homme très simple et d'un contact très facile. Bien sûr, comme son action s'inscrit dans la France entière, l'ANATEEP possède une antenne dans chaque département qui a pour sigle l'ADATEEP.

Dans le Vaucluse, le président en est monsieur Serge Socorssi, enseignant à la retraite et qui habite Entrechaux, mais je tiens à préciser qu'il n'est pas obligatoire de faire partie de l'éducation nationale pour intégrer cette association, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.

Alors concrètement comment l'ADATEEP intervient-elle sur le terrain ? Le plus souvent, c'est le Conseil général qui informe l'association des journées consacrées à la sécurité des transports, dans les différents établissements scolaires qui en font la demande. À la date fixée, l'entreprise de transport met à disposition un car dans la cour du collège ou du lycée afin que les intervenants puissent assurer la formation dans les conditions les plus proches de la réalité.

Bien sûr, d'autres acteurs sont présents ce jour-là, comme la Prévention routière, l'Automobile club vauclusien, la Protection civile, les pompiers, la Fédération française des motards en colère (FFMC), chacun agissant dans le domaine de compétence qui lui est propre.

Les ateliers débutent vers 9 heures, il y en a cinq dans la journée. Deux classes d'une trentaine d'élèves se présentent chaque fois, accompagnées des professeurs qui en sont responsables.

La formation peut commencer. Les enfants sont sensibilisés aux règles de sécurité simples et évidentes : par exemple, porter son sac à dos à la main au moment de monter dans le car, afin d'éviter que, s’il se retourne, un élève puisse heurter avec son sac le visage du camarade qui le suit. C'est tout bête, mais il faut y penser.

Les formateurs insistent aussi beaucoup sur la politesse et la courtoisie : dire bonjour au chauffeur, c'est très important. Une fois les élèves assis à leur place, le « cours » continue en insistant sur le port de la ceinture de sécurité, qui est sans doute le point le plus important.

Viennent ensuite les exercices pratiques qui consistent à apprendre aux jeunes comment évacuer un car le plus rapidement possible, surtout en cas d'incendie. Il faut leur faire prendre conscience que ce n'est pas un jeu, mais un apprentissage qui pourrait leur sauver la vie un jour.

Dans l'ensemble, ça ne se passe pas trop mal. Parfois, il faut faire preuve d'un peu d'autorité.

Cela fait maintenant bientôt deux ans que j'exerce cette activité bénévole et je dois dire que j'en éprouve beaucoup de plaisir. C'est très enrichissant. Au début, je ne savais pas si j'allais bien m'entendre avec les jeunes, mais je me suis vite aperçu que le courant passait plutôt bien.

J'en profite pour lancer un appel à toute personne qui désirerait s'essayer à cette activité : « On embauche ! ».

Vous pouvez appeler le président, monsieur Socorssi, au 04 90 46 02 25 ou moi-même, au 06 33 06 85 21. D’avance, merci.

Le lancement de la 26e campagne nationale d'éducation à la sécurité et à la citoyenneté de l'ANATEEP a eu lieu le 19 octobre.

Pour cette année scolaire, le thème de la campagne est axé sur le comportement responsable et citoyen des jeunes passagers pour un transport confortable, tranquille, agréable et sûr.

Chaque année, plus de 200 000 élèves sont sensibilisés à la sécurité dans le transport scolaire par le réseau associatif de l'ANATEEP. Le facteur comportemental est essentiel pour améliorer encore la sécurité du transport scolaire.







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Bouille-abaisse [ par Jean-Louis Vollot ]

Malgré les prévisions météo de ce 26 septembre qui laissaient présager d'une journée maussade, les Aînés ont vécu une superbe balade. En effet, pas de pluie pour perturber la visite commentée de la rade de Toulon, à bord d’un bateau.

Parmi les nombreux navires ancrés dans cette rade, chacun a pu apercevoir le porte-avions Charles de Gaulle arrivé depuis peu à Toulon.

Après cette sortie maritime, le rendez-vous était pris sur la presqu'île du Gaou, au Royaume de la Bouillabaisse. Pour un « royaume », il faut avouer que nos convives furent servis : une succulente bouillabaisse ! Bravo au cuisinier et aux organisateurs ! Voilà une adresse à garder précieusement.

Quant au retour, ce ne sont pas les quelques gouttes de pluie qui ont perturbé le sommeil de bon nombre de passagers du car du Petit Nice conduit par notre sympathique Michel. Une superbe journée fort appréciée par la soixantaine d'Aînés ayant répondu à l'initiative du club local. Rendez-vous pour la prochaine sortie.

À titre d'information, les activités du jeudi reprennent à la salle des associations avec, le dernier jeudi du mois, le traditionnel loto pour les adhérents du club.

À retenir aussi les dates du 2 décembre pour le super loto, salle Garcia, et du 16 décembre pour le repas de fin d'année avec animation musicale.

La bouillabaisse (du provençal « bouiabaisso », de boui « il bout » et abaisso « il abaisse », en parlant du feu) est un plat traditionnel marseillais de poissons, originaire de la Grèce antique.

Il se compose d'une soupe de poissons que l'on mange avec des croûtons de pains tartinés, souvent aillés, de rouille, de poissons servis entiers et de pommes de terre.







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Cérémonie du 11 novembre

Pour commémorer la victoire et la paix du 11 novembre 1918, hommage à tous les morts pour la France, le maire a prononcé, cette année, le message de Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants.

Le 11 novembre 1918 à 11 heures, les clairons sonnaient le cessez- le-feu tout au long de la ligne de front, mettant fin à quatre ans d’une terrible guerre.

Premier conflit mondial, qui marque par son ampleur et par le nombre de victimes, militaires et civiles, l’entrée brutale dans ce 20e siècle sanglant, la Grande Guerre marquera à jamais les esprits. Car, malgré la joie de la victoire, les familles pleuraient leurs morts. Une hécatombe venait de se produire et, bientôt, chacun ressentait l’impérieuse nécessité que la nation tout entière, pour se reconstruire, reconnaisse son malheur et s’y associe.

Plusieurs étapes favoriseront cette résilience :

— l’inhumation sous l’Arc de Triomphe, le 28 janvier 1921, du corps d’un soldat inconnu, pour symboliser tous les morts de la Grande Guerre,
— le vote par le parlement, il y a eu 90 ans cette année, le 24 octobre 1922, d’une loi fixant au 11 novembre la « commémoration de la victoire et de la paix »,
— l’allumage, par André Maginot, ministre de la guerre et des pensions, le 11 novembre 1923, d’une flamme sur la tombe du Soldat inconnu, qui, depuis lors, ne s’est jamais éteinte,
— la réalisation de monuments aux morts dans presque toutes les communes, pour porter les noms de leurs enfants « morts pour la France », auxquels s’ajouteront, ultérieurement, ceux des victimes des autres conflits.

La disparition des témoins de la guerre de 1914-1918 et l’inéluctable déclin du nombre des acteurs des conflits suivants appelaient une évolution pour maintenir la portée symbolique de cette journée. C’est le sens de la loi du 28 février 2012, qui élargit la portée du 11 novembre à l’ensemble des morts pour la France tout en conservant les autres journées nationales commémoratives.

C’est donc la reconnaissance du pays tout entier à l’égard de l’ensemble des morts pour la France tombés pendant et depuis la Grande Guerre qui s’exprime aujourd’hui, particulièrement envers les derniers d’entre eux, ceux qui ont laissé leur vie en Afghanistan.

Elle s’inscrit dans une politique commémorative ambitieuse qui vise à transmettre la mémoire, à favoriser la compréhension de notre histoire nationale commune et son appropriation par les jeunes générations.

Les parlementaires du début des années vingt avaient voulu que la journée nationale du 11 novembre soit placée sous le double signe de la victoire et de la paix. Ce dernier but semblait alors bien aléatoire, comme allaient le démontrer les décennies suivantes.

Mais finalement, ces parlementaires étaient des précurseurs. En votant la loi instituant une « journée de la victoire et de la paix », ils espéraient que soit célébrée à l’avenir une « journée de la victoire de la paix ».

Le temps et la volonté des peuples leur ont donné raison.

Kader Arif





Au monument aux morts



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Emma Couëdic [ par Yves Tardieu ]

Emma Couëdic est née le 18 juillet à Bagnols-sur-Cèze. Ses parents étaient en train de s’installer à Villedieu où elle a failli naître.

Sa mère, Clarisse Martin donne des cours d’arts plastiques à Villedieu (le mardi et le vendredi) et animera un atelier à la garderie à partir de janvier. Son père, Joël Couëdic, est responsable « vigne et vin » dans un domaine viticole à Venterol, le domaine de Provensol.

Bienvenue à Villedieu pour toute la famille.







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Finale des soupes à Vaison [ par Agnès Brunet ]

Les 14 villages du Pays Vaison-Ventoux, qui ont vibré à l’unisson pendant un mois, ont profité du moment de la Grande Finale pour présenter une vitrine de leur commune, du patrimoine et des savoir-faire locaux.

Parmi les 174 soupes proposées par les villages, 14 sont restées en compétition pour la grande finale.

C’est la soupe de panais (racine blanche en forme de carotte au goût légèrement sucré) élaborée par John Parson de Buisson qui a obtenu le prix du jury et celui du public : coup double pour cette soupe « coup de coeur » !

C’est la troisième fois, en vingt-deux ans, que la Grande Louche en bois d’olivier se retrouve entre les mains de John Parson.

Buisson va donc l’abriter pendant un an pour la remettre en jeu l’année prochaine.

Villages
Nbre de soupes
Cuisiniers vainqueurs
Noms des soupes
Roaix
12
A.-M. Jeanjean
Soupe savoyarde au Beaufort
Buisson
7
J. Parson
Soupe de panais
Vallée du Toulourenc
17
M. Bernard
Soupe de haricots blancs
Saint-Marcellin
6
J.-B. & J.-S. Barnouin
Minestrone à l’italienne
Sablet
15
B. Devine
Soupe de gourgane et d’orge
Entrechaux
14
C. Bernard
Velouté aux topinambours
Villedieu
10
A. Monteil
Soupe rustique épeautre cèpe
Crestet
12
E. Wijnen
Soupe de courgettes et saumon fumé
Cairanne
12
I. Liffran
Crème de potiron aux moules
Rasteau
11
C. Monnier
Velouté de champignons à l’ail et aux échalottes
Puyméras
15
J.-C. Dianoux
Soupe à l’os et à l’ail
Vaison-la-Romaine
9
D. Fare
Soupe de pot-au-feu
Saint-Romain
15
A. Guerry
Soupe de courgettes et lardons fumés
Séguret
19
N. Plantevin
Velouté de petits pois à l’aneth et son lard fumé





John Parson aux côtés de Liliane Blanc et Georgette Guintrand





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LE PALIS

À l'école du Palis [ par Renée Biojoux ]

Ce texte est la traduction de l’article paru en provençal dans La Gazette 78.

Cette école fut bâtie en 1892, au milieu des vignes et des chênes truffiers, à quatre kilomètres de Vaison (qui n'était pas encore la Romaine) et c'est en 1921 que j'en pris le chemin.

J'arrivais à l'école où ronflait un gros fourneau. Tous les matins, filles ou garçons, nous allumions le feu, balayions le parquet bien arrosé pour ne pas faire de poussière. Nous remettions en ordre les bureaux noirs avec précaution pour ne pas faire éclabousser les encriers.

La porte s'ouvrait sur un préau où roulaient les billes et les pavés de la marelle. La cour était partagée par une allée de romarins et de rosiers. Au centre, une pompe à bras coulait dans une conque qui servait de lavabo. Au fond de la cour étaient « les commodités ».

À midi, nous mangions au fond de la classe, sous les cartes de France et du monde, une table et des bancs étaient réservés à cet usage. La maîtresse mangeait avec nous. C'est là que nous apprîmes la bonne tenue à table : ne pas mordre dans son pain, manger bouche fermée. Là était la difficulté, pas de grimaces.

Sur la table, nous sortions du panier la nourriture simple, produits de la ferme : l'omelette cuite sur un feu de sarments, l'oeuf dur bouilli dans le café de la veille, la coquille était noire. Il faut ajouter saucisson, tomme, olives, le pain de ménage rassis où ma mère avait fait le signe de croix avant de l'entamer.

Mademoiselle Louise ne tolérait pas les mensonges, la délation, la bouderie. Sa morale passait par des maximes de grande sagesse, par exemple : « il faut laisser passer la nuit entre l'offense et la vengeance ». Nous ne l'appliquions pas sur le moment, mais on le mémorisait pour plus tard.

L'oeuvre de l'enseignant ne serait-elle pas semblable à celle du semeur qu'ont chantée les poètes, dont Jean-Henri Fabre ?

Ce texte est un morceau de ce que Marie Baud-Martin a conté à Florent Charras en 1995.

Marie Baud est née au Palis le 5 août 1914.

Le 5 août 2012, elle a eu 98 ans.

Malheureusement, il faut noter que cette école est fermée depuis le mois de septembre 2011.
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BUISSON

Solution de la photo mystère de la 78 [ par Véronique Arnaud, Présidente de l’Association de sauvegarde Les Barry de Buisson ]

« C’est un trou de verdure où chante une rivière… » Ce premier vers d’un des plus beaux poèmes d’Arthur Rimbaud pourrait être un indice pour trouver la solution de la photo mystère de La Gazette 78.

Mais, si vous donnez votre langue au chat, je vous dirai plutôt : « C’était un trou de verdure où chantait une source, une très vieille source : la Fontvieille ».

Elle venait de la combe, près du petit bois, au sommet de la montée de La Plane, sur le chemin qui mène à Villedieu, et sortait, fière et claire, roulait sur les belles pierres plates, tout en bas, près du bassin de Fontvieille, à l’ombre des tilleuls.

Si ces pierres pouvaient parler, elles nous diraient les rires des enfants, les bavardages des grands, les secrets échangés, les pépiements des oiseaux et la joie de tous ceux qui s’y abreuvaient lors de leurs promenades.

On y arrivait par un petit chemin bordé d’un muret de galets, les herbes, et parfois les orties chatouillant les mollets. Toute l’année, Buissonnais et vacanciers venaient remplir leurs bouteilles de cette eau limpide et fraîche, en particulier l’été, pour boire le pastis sous les platanes ! Les enfants venaient y jouer, malgré les recommandations des grands-mères : « at ten tion au bassin ! »

C’était la promenade rafraîchissante des soirs d’été où l’on écoutait le chant des grenouilles et le clapotis de l’eau en cherchant les vers luisants le long du chemin.

C’était l’endroit où l’on croisait toujours quelqu’un avec qui discuter un moment. C’était le coin apaisant où le bruissement de l’eau limpide et « ressourçante » berçait des instants de lecture ou de rêverie sous le tilleul, où l’on cueillait les premières violettes au printemps.

Ce petit coin de paradis traversait le temps, génération après génération, saison après saison, on croyait que la source ne tarirait jamais.

Et puis un jour ... urbanisation, canalisations : un caniveau a été bétonné pour laisser s’écouler les eaux de pluie (il pleuvait pourtant, avant !), une pelle mécanique a remblayé, ratissé, nivelé...

Le petit chemin a été élargi et tapissé de clapissette ! Le bassin s’est vidé, asséché. On ne voit presque plus les belles pierres (cf. photo mystère), qui ont été enfouies sous le remblai, et ... l’eau s’est arrêtée de couler ! S’est-elle déviée ? S’est-elle tarie ?

« C’était un trou de verdure où chantait une source, une très vieille source : la Fontvieille ». Ce lieu est maintenant sans vie !

L’association des Barry de Buisson s’est lancé un défi : retrouver la source et réhabiliter cet endroit. Cela prendra le temps qu’il faudra. Affaire à suivre...







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Castagnade [ par Sylvain Tortel ]

Comme chaque année, le conseil municipal de Buisson a convié la population du village à sa « Soirée Châtaignes » traditionnelle.

Compte tenu de la saison, la manifestation s’est tenue à la salle des fêtes du village.

Après avoir fait rougeoyer suffisamment de braises, Jean-Jacques Blanc et Rémi Tortel ont assuré de main de maître la cuisson des fruits automnaux. Pendant ce temps, madame la maire, Liliane Blanc, s’est occupée de recevoir la nombreuse assistance qui avait honoré son invitation.

Les châtaignes cuites au feu de bois étaient un vrai régal pour le palais. Les vins primeurs des Côtes du Rhône, en provenance des caves de Villedieu et de Tulette, ont merveilleusement accompagné cette dégustation.

Tous les participants, satisfaits de cette soirée conviviale se sont quittés dans la bonne humeur ... e à l’an que vèn !





La cuisson des châtaignes



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22 septembre 1992

Lou 22 de setèmbre de 1992, fuguè un malastre coume se n'èro jamai vist peravans qu'aclapè Veisoun e la Vau-Cluso-nauto : uno inoundacioun destrùssi de la ribiero Óuvezo.

Lou 22 de setèmbre de 2012, eisatamen vint an après, li Veisounen venguèron noumbrous pèr coumemoura aquéu cop d'aigo :
– depost de garbo de flour en de liò que fuguèron particuleramen subrounda (ancian camping, Pont Rouman, ancian aparcelamen de Théos),
– discours dóu conse, dóu senatour, dóu prefèt,
– proujeicioun d'un filme realisa pèr l'assouciacioun Memòri à parti de doucumen leva de la prèsso loucalo, di famiho, di couleitiveta e de cèntre d'archivo,
– preguiero pendènt la messo à la memòri di pàuri mort.

Fuguèron de ceremounié forço esmouvènto. Chascun se souveniè :
– 41 vitime (37 mort e 4 despareigu) à Veisoun,
– 63 coumuno de la Vau-Cluso pertoucado,
– un espetacle de malo desoulacioun, un sentimen de guerro.

I'a encaro au-jour-d'uei de cor fendescla, d'amo perdudo, d'ome, de femo, d'enfant marca au ferre rouge.

Un journaliste de La Provence a escri : « vint an après, lou tèms a rèn escafa, e li mot d'au-jourd'uei noun sarien èstre à la mesuro di mau d'aièr ».

Renado Biojoux



Le 22 septembre 1992, ce fut un désastre comme il ne s'en était jamais vu auparavant qui accabla Vaison-la-Romaine et le Haut-Vaucluse : une inondation destructrice de la rivière Ouvèze.

Le 22 septembre 2012, exactement vingt ans après, les Vaisonnais vinrent nombreux pour commémorer cette catastrophe :
– dépôts de gerbes de fleurs en des lieux qui furent particulièrement submergés (ancien camping, Pont Romain, ancien lotissement de Théos),
– discours du maire, du sénateur, du préfet,
– projection d'un film réalisé par l'association Mémoire à partir de documents collectés auprès de la presse locale, des familles, des collectivités et des centres d'archives,
– pendant la messe, prières à la mémoire des morts.

Ce furent des cérémonies très émouvantes. Chacun se souvenait :
– 41 victimes (37 morts et 4 disparus) à Vaison-la-Romaine,
– 63 communes du Haut-Vaucluse concernées,
– un spectacle de désolation, un sentiment de guerre.

Il y a encore aujourd'hui des coeurs fendus, des âmes perdues, des hommes, des femmes, des enfants marqués au fer rouge.

Un journaliste de La Provence a écrit : « vingt ans après, le temps n'a rien effacé et les mots d'aujourd'hui ne sont pas à la mesure des maux d'hier ».

Renée Biojoux









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Cabaret ? Les Remparts remettent ça ! [ par Les Remparts s’amusent... ]

La soirée « Cabaret 2012 » à Villedieu a eu un tel succès que nous n'avons pas hésité un seul instant à l'idée de nous régaler (et de vous régaler !) avec le « Nouveau Cabaret 2013 ».

Pour ceux qui n'auraient pas eu la chance de participer à cet événement ce soir-là, et pour ceux qui s’en souviennent encore, il s'agit d'une soirée conviviale organisée pour et par des « artistes amateurs », où chansons, danses, poèmes, lectures, sketches en tous genres, tours de magie, etc. trouvent leur place et s’enchaînent dans la bonne humeur !

N'hésitez surtout pas à monter sur scène, elle est ouverte à tous.

Les répétitions sont passionnantes, la préparation en coulisse est un moment délicieux et l'arrivée sur scène, un pur instant de bonheur... Si vous ne montez pas sur les planches, vous pourrez participer en écoutant, en regardant et en applaudissant, simplement pour le plaisir de rire et d'être ensemble.

Cette soirée sera consacrée en priorité aux numéros villadéens et buissonnais, puisqu'elle est donnée sous l'égide de La Gazette. Bien entendu, des groupes constitués de Villadéens ou de Buissonnais, associés à des personnes d'autres villages, seront les bienvenus.

Bon à savoir : la durée des numéros est limitée à 5 minutes environ pour que chacun puisse s'exprimer et, éventuellement, revenir sur scène pour un autre passage.

Il reste quatre mois pour nous préparer. Soyons imaginatifs ! C'est une soirée pour tout public au cours de laquelle nous pourrons déguster les bons gâteaux de nos excellentes pâtissières ! Gaité et bonne humeur sont garanties.

N'hésitez pas à nous contacter pour toute information complémentaire.







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Des huîtres

Le Café du centre a repris ses habitudes d’hiver !

Chaque vendredi soir, pour votre première sor tie du week-end, vous pouvez déguster une assiette d’huîtres accompagnée de tar tines beurrées, de citron et d’un verre de bon vin blanc du terroir.

Les tarifs demeurent inchangés : 7 € 30 pour une assiette de 6 huîtres et un verre de vin, 6 € 80 pour une assiette d’huîtres sans vin.

Si vous avez envie de réserver, appelez Tess et Lionel au 04 90 28 91 64.







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Des crêpes

C’est nouveau ! La Remise ouvre aussi l’hiver !

Yan vous attend dans son restaurant réaménagé et agrandi. Vous pourrez déguster vos crêpes préférées, chaque vendredi et samedi, midi et soir.

Ces jours-là, le chef vous suggèrera une préparation originale en plus de ses galettes.

Bon à savoir : pendant les vacances de Noël, le restaurant sera ouvert aussi les jeudis et les dimanches.

Si vous avez envie de réserver, n’hésitez pas à appeler Yann au 04 90 28 95 65.







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Les treize desserts de Noël en Provence [ par Renée Biojoux ]

La liste de ces treize desserts (treize comme le nombre des convives de la Cène) diverge en Provence d'une ville à l'autre. Le mieux reste encore de partir du symbole du travail, la pompe à huile, ou gibassié (voir la recette dans le numéro 51 de La Gazette), qu'il faut rompre pour ne pas être ruiné l'année suivante... Ou encore des deux nougats : le noir, avec le miel et les amandes, symbolise les Pénitents noirs, le blanc, avec des pistaches, des noisettes et des pignons, symbolise les Pénitents blancs... Et enfin, des quatre mythiques mendiants : noisettes ou noix (symbole des Augustins), figues sèches (symbole des Francisquins), amandes (symbole des Carmélites), raisins secs (symbole des Dominicains).

Vous pouvez ensuite compléter, au choix, avec les desserts suivants, les plus communément utilisés dans diverses coutumes locales ou familiales : dattes, calissons d'Aix, pâte ou confiture de coing, raisin blanc, oranges (signe de richesse), melons confits (ou autres fruits confits), pommes et poires d'hiver, prunes, figues séchées. Et pourquoi pas : croquants aux amandes, oreillettes, gâteaux aux pignons de pins, papillotes, panade, bûche de Noël.

Ces treize desserts, servis sur la table en même temps et en bonne quantité, sont comme un rayon de soleil d'été à l'entrée de l'hiver.


Histoire de la bûche de Noël

Dans sa version dessert, son origine remonterait au XIXᵉ siècle. C'est en 1879 qu'un pâtissier parisien, Antoine Chardot, aurait créé le premier gâteau en forme de bûche et c'est en 1945 qu'aurait été inventé la recette originale de ce fameux biscuit roulé, fourré de crème au beurre, glacé d'un nappage au chocolat, strié à la fourchette pour mieux imiter le bois et décorée selon l'inspiration. Mais toutes les premières bûches de Noël étaient en bois.

Dans toute l'Europe, et même au Canada, la coutume était de mettre dans la cheminée, le soir du 24 décembre, une très grosse bûche provenant d'un arbre fruitier mort naturellement dans le courant de l'année, poirier, olivier, amandier, cerisier, mais pas le figuier qui est un bois qui brûle mal. En langue provençale, c'est lou cacho-fiò, symbole de la lumière qui revient avec les jours qui recommencent à grandir. Elle doit aider, en flambant, à vivifier le soleil et doit se consumer lentement pour durer jusqu'au Nouvel An.

En Provence, traditionnellement, ce sont l'aïeul et le plus jeune qui lui font faire trois fois le tour de la maison, l'enflamment dans la cheminée et procèdent à des libations avec un rameau d'olivier trempé dans le vin nouveau ou le vin cuit, pour éloigner les mauvais sorts et s'assurer de bonnes récoltes. La bénédiction de la bûche s'accompagne d'une incantation dite par l'aïeul :

Allègre, allègre
Mi bèus enfant, Diéu vous allègre
Cacho-fiò vèn, tout bèn vèn,
Diéu nous fague la gràci de vèire l'an que vèn
E se sian pas mai, sieguen pas mens.

Joie, joie,
Mes beaux enfants, que vous réjouissent
Que Dieu vous fasse la grâce de voir l'an prochain
Et si nous ne sommes pas plus, ne soyons pas moins.



Une pincée de cendre sera répandue sur la table et, après les fêtes, sous le lit et autour de la maison pour les vertus protectrices qu'on lui prêtait : elle préservait de la maladie, de la foudre, des accidents et des pucerons, elle éloignait les renards, elle faisait fructifier les récoltes.

Fiò de Calendo e pan d'oustau
Pèr la santa, i'a rèn de tau !

Pain de maison et feu de Noël
Pour la santé, rien de tel !




La coutume s'est éteinte, particulièrement en ville, avec la disparition des grands âtres et l'arrivée des poêles en fonte. La grosse bûche fut alors remplacée par une petite bûche de bois, parfois rehaussée de chandelles et de verdure, qu'on plaçait au centre de la table comme décoration de Noël. Elle est donc devenue objet décoratif, mais elle reste de bois ... avant de se faire toute sucrée, pour mieux nous faire fondre !









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Le mot de la présidente [ par Véronique Le Lous ]

Nous envoyons La Gazette par courrier à de nombreuses personnes éloignées de Villedieu. Au fil du temps, le nombre d'envois a augmenté. et coûte maintenant 800 € par an à l'association. C'est l'occasion de rappeler qu'il n'y a que deux ressources pour éditer et distribuer le journal : les adhésions et le bénéfice du loto.

C’est pourquoi, lors de notre réunion plénière du 8 novembre 2012, nous avons décidé de demander à ceux qui désirent recevoir le journal par la poste, une somme complémentaire de 5 € qui allègera un peu nos dépenses.

Nous appliquons cette nouvelle règle pour les adhésions et réadhésions à partir de l'année 2013. C'est pourquoi, dès ce numéro, nous avons adapté le bulletin d'adhésion.

Nous comptons sur votre compréhension et votre soutien !







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