À LA UNE

Septembre (à ceux qui restent)...

On le sait bien, va, qu'on vous laisse le meilleur... les belles journées où le village vibre à l'heure des vendanges, les après-midi ensoleillées d'hiver où on peut même sortir la table pour manger sur la terrasse, le retour du printemps en mille signes de plantes et d'oiseaux, les premiers jours tranquilles sur la place du café, sous les platanes avec leurs nouvelles feuilles...

On le sait bien, va, qu'on vous laisse le pire, mais tout est relatif : les jours où le mistral rend fou, ceux où la pluie rend triste, ceux où le soleil et la lumière disparaissent trop vite, la place du village abandonnée, le café qui allume les lumières à 5 heures du soir en décembre.

Pour votre accueil chaleureux, pour toutes les fêtes, les sourires et les conversations de l'été, au nom de ceux et celles qui passent ici, quelques heures, quelques jours ou quelques mois, merci, un grand merci pour tous les efforts que vous faites pour rendre ce village dynamique et ouvert... et à très bientôt !

P.B. - T.D.
Cisailles, coupe-buissons et débroussailleuses

Dans la dernière Gazette, Rémy Berthet-Rayne lançait un appel à la participation à la remise en état du dispositif de captage des sources qui alimentent la fontaine de la place. Comme tout le monde a pu le constater trois des quatres becs de la fontaine ne coulent plus depuis le printemps, les trois qui sont alimentés par les sources de Saint Laurent.

Le quatrième, face au bar, la source de Saint Claude, était faible au plus fort de la sécheresse mais a toujours permis à chacun de venir chercher son eau, aux cyclistes nombreux à faire halte sur la place, à se désaltérer et remplir leur bidon et à la fontaine d’être pleine.
S’agissant des sources de Saint Laurent, la sécheresse n’est pas vraiment en cause, mais il s’agit d’un défaut d’entretien du captage et du réseau.
Apparemment, une des dernières interventions y a été faite par Daniel Tricart lorsqu’il était garde, aidé de Julien Moinault.

Il faut dire que l’eau vient de loin, au moins trois kilomètres, et uniquement par gravité avec la contrainte pour le conduit de suivre les courbes de niveau sans que l’on ait pu éviter de nombreux points bas et hauts sur le parcours. Il faut aussi que l’eau remonte jusqu’au village de son point le plus bas.

Le rendez-vous donné par le conseil municipal et par Rémy a été entendu. Le samedi 17 juillet au petit matin, ce sont presque trente personnes qui se sont déplacées pour découvrir et surtout débroussailler le site. Il faut dégager le lieu du captage et son enchaînement de “cavernes” et de puits. Il faut aussi dégager des centaines de mètres le long des canalisations de manière à accéder au différentes purges.
Un groupe s’est constitué au départ de la source, uniquement armé de coupe-buissons, cisailles et débroussailleuses. Un autre groupe parti de la maison Cornud avait l’appui logistique décisif de la petite pelle mécanique de Frédéric Serret. Jacky Barre avec sa tronçonneuse et Julien Moinault avec son débroussailleur assuraient aussi un gros travail de ce côté là.

Sur plusieurs centaines de mètres, un taillis d’arbres, de buissons, de lianes empêchait tout passage, même d’un homme seul à pied. La pause du petit-déjeuner était la bienvenue. Après une matinée de travail, un chemin était libéré dans tout le cours du Rieu et l’accès aux différents puits, regards et cavernes était assuré. La matinée avait été fatigante mais bien remplie.

Tout le monde a pu découvrir le système de captage et certaines de ses faiblesses : un puits rempli de limon, un tuyau cassé, des fuites d’eau à identifier et la recherche des vannes sur les points bas du réseau. Lionel Parra a pu entrer dans la première “caverne” à partir d’un regard et remonter jusqu’à la source, l’eau suintant de la roche.

Ce travail fait, il restait à organiser les réparations. Le conseil municipal décide alors de recommencer le samedi 31 juillet. A nouveau, il y a de nombreux participants, même si le travail prévu n’a pu vraiment être fait faute de moyens techniques : vider le puits, réparer la conduite...
Finalement, il y a eu un peu de nettoyage supplémentaire et surtout, la recherche grâce à deux pelles mécaniques conduites par Frédéric Serret et Claude L’Homme de l’une des vannes de purge.

Pendant deux heures, avec le concours de sourciers expérimentés ou débutants (presque tout le monde a pris en main les baguettes), on a cherché la deuxième vanne.
Maxime avait indiqué l’endroit approximatif où on pouvait la trouver. Il l’avait déjà cherchée une fois avec M. Estivalet de la SDEI il y a quelques années.

Malgré les sourciers et les mètres cubes bourroulés à la pelle, la vanne est restée introuvable. Malgré tout, la connaissance du système et de ses faiblesses s’est affinée ce jour-là. On a vu Michel Muller visiter les différentes cavernes. Jacky Barre et Christian L’Homme ont utilisé leur connaissance des lieux et leurs souvenirs (merci la chasse !) pour chercher un autre accès de manière à pouvoir faire venir une pompe à vidange au dessus du site. Bref, si cette deuxième matinée a été moins fructueuse matériellement que la première, elle a permis à de nombreuses personnes de découvrir et comprendre le site et sa valeur patrimoniale ainsi que d’apprécier le travail des anciens. Finalement, bien peu de personnes parmi les présents à ces deux journées avaient la connaissance des “cavernes”.

Une connaissance et aussi un plaisir partagés qui sont en eux-mêmes une richesse. On a trouvé présents sur le site jeunes et vieux, néo et archéo-villadéens, femmes et hommes, réunis pour un travail et des objectifs communs.
A côté de ceux qui ont pu être présents sur place, la cause des sources a mobilisé les conversations et suscité l’intérêt de beaucoup. Nombreux sont ceux qui ont été curieux de la chose et du travail entrepris.

Le travail de ces deux journées s’est d’ailleurs prolongé. Le 31 août, après que tout le monde ou presque soit parti, André Macabet est venu aider Rémy à faire une réparation provisoire sur le tuyau cassé. Le lendemain, Jacky et Rémy y retournaient pour mettre dégrippant et graisse sur les vannes et les purges de manière à pouvoir s’en servir, Maxime, de retour de vacances, s’y est bien sûr rendu.

L’eau n’est pas encore arrivée à la fontaine. Il y a des travaux de réparation et de nettoyage à faire. Il faut aussi reprendre toutes les vannes et les purges pour nettoyer la conduite. Cette première mobilisation va permettre de faire de l’entretien du site, du captage et de la conduite une nécessité pour tous. Maxime qui était un peu seul à porter cette volonté toutes ces dernières années a réussi son coup : les sources ont bien l’air de devenir une cause nationale villadéenne.

Yves Tardieu





Jacky Barre à la tronçonneuse




Julien Moinault et
André Bonnefoi à la débroussailleuse,
Georges Louis au
coupe-buisson




Combat de pelles devant
un public nombreux.
A la pioche,
Jean-Louis Vollot




Alain Bertrand à la pioche



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Manons

Ils ont participé le 17 juillet : Jean Claude Adage, Graziella Barre, Jacky Barre, Rémy Berthet-Rayne, Suzanne et Per Boeje, André Bonnefoi, Michel Coulombel, Philippe de Moustiers, Henri Favier, Huguette et Georges Louis, Alain Martin, Julien Moinault, Michel Muller, Lionel Parra, Marie-Henriette et Eric Quettier, Maxime Roux, Frédéric Serret, Yves Tardieu, Jean-Louis Vollot, Graham Yeats.

Ils étaient là le 31 juillet : Jean Claude Adage, Jacky Barre, Rémy Berthet-Rayne, Daniel Bertrand, Alain Bertrand, Suzanne et Per Boeje, Yannick Chaix, Solange Choplin, Christian L’Homme, Claude L’Homme, André Macabet, Alain Martin, Michel Muller, Jean-Pierre Rogel, Frédéric Serret, Frédéric Gnilka, Yves Tardieu, Hubert Vasseur, Jean Louis Vollot, Graham Yeats.

Y. T.

PS : si j’ai oublié quelqu’un, c’est possible car j’ai fait ça de tête chaque fois, il suffit de me le dire sans m’engueuler...



 
Cavernes, ventouses et purges

Les sources de Villedieu c’est “Saint Claude” et les “cavernes chez Cornud”. Laissons de côté Saint Claude qui n’alimente que la fontaine du village et qui coule (on peut faire confiance à La Gazette pour en reparler un jour !) et intéressons-nous à ces fameuses cavernes.

J’ai toujours entendu cette expression mais je n’avais jamais vu ce que c’était. Caverne, ça a à la fois un côté naturel et préhistorique et je ne sais pas trop ce que ce mot évoquait pour ceux qui n’avaient jamais vu la chose : l’aven d’Orgnac, les grottes de Lascaux, la Fontaine de Vaucluse ou tout simplement un petit trou dans la roche ?

Rien de tout ça. Les cavernes en question n’ont rien de naturel ni de préhistorique, elles sont éminement le fruit du travail de l’homme, il y a guère moins d’un siècle.

Dans le cours d’un ruisseau, une des branches du Rieu, trois puits drainants horizontaux se succèdent. Ils sont bâtis au centre du ruisseau, assez larges et assez hauts pour qu’un homme puisse y entrer. Sur la première image, ci-contre, on voit Michel Muller les pieds dans l’eau pénétrer dans le puits le plus en aval. Le premier, en amont, est adossé à la roche d’où suinte l’eau. Ce premier puits est accessible par deux regards qui ont été dégagés lors des travaux, le cours du Rieu ayant été à cet endroit entièrement nettoyé.

Ces structures horizontales sont longues de plusieurs dizaines de mètres chacunes. Elles sont reliées les unes aux autres par un puits vertical assez profond. Le premier de ces puits est totalement rempli de limon et il faudra le vider même si ce n’est probablement pas le plus important à faire.

Au bout de l’ensemble, un tuyau en fonte constitue la prise d’eau. Une vanne permet de couper l’eau dans la conduite. Voilà élucidé ce que sont les “cavernes”. L’eau part de là et arrive à Villedieu.

Dans l’expression “cavernes chez Cornud”, le “chez Cornud” nous donne une idée du point de départ de l’eau. La ferme de Lucile et Paul Cornud est la plus proche du point de captage et on peut y accéder en remontant le cours du Rieu sur quelques centaines de mètres. Nous sommes à plusieurs kilomètres du village et l’eau y arrive par gravité. La conduite, très longue, suit le relief dans ses grandes lignes. En gros, elle descend jusqu’à la croix des chemins de Saint Laurent et de la Montagne et remonte après, et dans ces petites lignes, il y a des pentes intermédiaires.

Après avoir rejoint le chemin de Saint Laurent à peu près à la hauteur de la maison de Mayaric (ou de Sarah), la conduite le suit tantôt à gauche tantôt à droite jusqu’à la D 7, dans le “contour du Cau” où elle emprunte le tracé de l’ancien chemin et traverse la vigne de Roger Tortel, puis elle suit la route jusqu’à Villedieu.

A chaque point haut du trajet se trouvent des “ventouses” qui servent à éliminer l’air qui pourrait empêcher l’eau de progresser. Il y en a deux que l’on voit sur le cours du Rieu au dessus de chez Cornud, une au sommet de la petite bosse après le passage du Rieu à la hauteur des cerisiers de Jacky Maffait, une à la croix des chemins de Saint Laurent et de la Montagne, une à la Ramade. Auparavant, il y en avait une dans le bassin de la fontaine. Elle a été supprimée lorsque la place a été refaite.

A chaque point bas, il y a une purge qui sert à évacuer les limons qui bouchent le tuyau. On en trouve deux dans le cours du Rieu au dessus de chez Cornud et ce sont celles-là que les pelles mécaniques ont cherchées le 31 juillet. Une autre, inutilisée depuis longtemps, car difficile d’accès, se trouve dans le cassis du franchissement du Rieu en face de chez Thierry Tardieu. La dernière se situe au franchissement de l’autre branche du Rieu.

Il y a aussi un point sensible qui est la réduction de la conduite, de 80 à 60 mm, à la hauteur de chez Cornud. Remettre en fonctionnement l’eau à la fontaine suppose aussi de traiter tous ces points de manière à purger correctement l’ensemble du circuit.

Aujourd’hui cette eau n’alimente plus que le bassin de la rue des Sources, celui du monument aux morts et la fontaine. Dans le passé, avant “l’eau du Rhône”, cette eau alimentait tout le village. Le réseau se prolongeait jusqu’à un réservoir qui se trouve en haut des Gardettes, en face de la maison Berthet, de l’autre côté du chemin du Devès.

Ainsi, l’eau ne s’arrêtait pas à la fontaine, elle traversait la place, remontait jusqu’au réservoir qui alimentait à son tour le village par gravité. Une vanne dans le chemin du Devès permettait de couper l’eau du village. Aujourd’hui, l’eau ne monte plus jusqu’au réservoir : la conduite a été coupée à la hauteur de cette vanne et raccordée à la descente. L’eau qui arrive sur la place est ainsi allée faire un tour par la Grand-rue et le Dévès avant d’y revenir.

Tout ce travail a été fait il y a fort longtemps et a permis aux Villadéens, à une époque où le village était bien plus peuplé que maintenant, d’avoir l’eau courante. Il a été fait à une époque où les moyens techniques étaient bien plus rudimentaires.

L’eau parcourt pas loin de quatre kilomètres entre les points d’altitude 314 m (la source), 219 m (le point le plus bas) et 290 m (le réservoir). On comprend que l’entretien de ce réseau, lorsqu’il était vital, était une des tâches primordiales à laquelle devait s’attacher le garde, comme en témoigne Maxime.

Il y a pour moi une certaine beauté, même si rien ou presque ne se voit, dans cette réalisation. La mémoire, l’usage et l’entretien de ce travail nous appartiennent collectivement.

Yves Tardieu






Michel Muller les pieds dans l’eau




Schémas du système de captage. Croquis de Rémy Berthet-Rayne






Des sources à Villedieu,
en passant par le château d’eau, tracé en pointillé (croquis R. B-R.)



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Brèves

Cheminées
En 1948, Maxime Arrighi est intervenu avec son frère Jean et son oncle Arthur Brun, tous les deux maçons, sur les cavernes. Ils ont nettoyé le cours du ruisseau et construit les “cheminées”, c’est à dire les repos et sommets des puits. On voit sur la photo ci-contre le sommet du premier puits, celui qui est bouché par le limon et, au premier plan, la deuxième caverne, celle qui est abimée. Il y a, à l’intérieur, un tuyau apparemment mis pour canaliser l’eau qui peut-être serait perdue sans ça.

Surverse
Dans les souvenirs de Maxime Roux, la famille Jacomet avait donné un terrain pour la construction du réservoir. En échange, elle avait droit au surplus d’eau qui y arrivait, surplus qui alimentait son bassin.

Bourgade
Le bassin de la Bourgade, contrairement aux autres, n’est pas alimenté par les sources de Saint Laurent. C’est une source particulière qui l’alimente. Il y a de moins en moins d’eau. Personne ne semble connaitre l’origine de cette source et il est difficile donc de savoir si c’est la source qui baisse ou si des conduites, non connues, sont abimées.

Vocabulaire
Surverse, cheminées, ventouses, cavernes, purges, lime, etc... En plus de tout le reste, il y a de beaux mots évocateurs dans cette histoire de sources.

Y. T.





Le sommet du premier puits et la deuxième caverne



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Pastis, boulangers et eau du Rhône

Maxime est intarissable sur le sujet. Petite interview...

Yves Tardieu : Tu nous as souvent raconté des anecdotes sur l’alimentation en eau du village avant “l’eau du Rhône”. Quel était ton travail ?

Maxime Roux : L’été, toutes les semaines j’allais aux sources, une fois ou même deux, s’il y avait des problèmes. Paul Cornud me faisait boire le pastis (NDLR : Doit-on comprendre qu’il y avait aussi une source de pastis ?). Je nettoyais, j’enlevais la lime des repos. Je javellisais les cavernes. Je me fabriquais un balai sur place et je les badigeonnais, surtout au printemps. Je débroussaillais toujours un peu. Je débroussaillais chaque fois que je montais, je coupais une branche, un buisson...
A la fin, il n’y avait plus le troupeau de brebis de Cornud pour nettoyer et la dernière année la mairie m’avait acheté une débroussailleuse. Après chaque orage, je vidais les bassins du village et je purgeais la conduite, les cavernes étant fendues et l’eau du fossé se mélangeant à l’eau de source.

Y. T. : Qu’est ce que ça veut dire “je purgeais” ?

M. R. : J’évacuais la lime des tuyaux en ouvrant les purges.

Y. T. : Qu’est ce que que tu appelles les ventouses ?

M. R. : Les ventouses, c’est pour éliminer l’air dans les tuyaux. Elles sont sur les points hauts.

Y. T. : Lorsque tu coupais l’eau aux sources pour faire des réparations, combien de temps fallait-il pour qu’elle arrive au village quand tu la remettais ?

M. R. : Je sais pas, peut-être deux heures.

Y. T. : Tu m’as dit que tu coupais l’eau au village en cas de sécheresse.

M. R. : Oui, quand l’eau manquait, je laissais l’eau le matin, de 6 h à 8 h à peu près, de midi à 2 h et puis le soir de 7 h à 9 h. C’est sûr, les gens étaient pas trop contents surtout ceux qui étaient en bout de réseau et sur des points plus hauts dans le village. Ils avaient l’eau moins souvent que les autres et quelquefois pas beaucoup. Ca râlait, mais je pouvais pas faire autrement. Quelquefois ils s’attrapaient avec ton grand-père (1).

Y. T. : ...et l’histoire des boulangers ?

M. R. : A l’époque il y en avait deux... Ils avaient besoin de l’eau la nuit, surtout d’eau chaude. Alors, ils étaient obligés d’aller chercher l’eau de Saint Claude à la fontaine, de la faire chauffer, mais c’était dur et compliqué alors ils se sont plaints. Ton grand-père m’a dit de me débrouiller alors je mettais l’eau un peu dans la nuit, puis je la remettais le matin. C’était pas toujours facile.

Y. T. : L’eau des sources suffisait-elle quand même ?

M. R. : Il y avait aussi le puits des écoles qui donne bien. Il servait pour les douches municipales et l’école. Plus tard, j’ai fait mettre une pompe plus forte, c’est Vial (2) qui a installé ce moteur pour envoyer l’eau dans le réservoir. Un tuyau traverse la cour, le parking et le chemin de Suzanne et Georges Labit jusqu’à la vanne de section. C’est le père Joubert (3), garde canal, qui a fait la tranchée. Le moteur dépannait pas mal et il a été payé par “l’eau du Rhône”.

Y. T. : C’est à dire ?

M. R. : Ben, Villedieu cotisait pour l’eau du Rhône à partir de 1960 mais on ne l’avait pas. Il n’y avait pas encore les tuyaux. Alors c’est eux qui ont payé le moteur et peut-être les travaux, je ne me souviens plus.

Y. T. : Quand est-ce que l’eau du Rhône est arrivée alors ?

M. R. : Ça, je ne me souviens plus. Pendant un temps, elle arrivait à Buisson et quand il y en avait trop à Buisson le surplus venait à Villedieu. Ca a duré quelques années.


(1) Gustave Tardieu, maire de Villedieu à l’époque.
(2) Alfred Vial, beau-père de Joseph Rega, était artisan plombier à Vaison, place Montfort.
(3) Paul Joubert, père de Raymond et Pierre Joubert ainsi que de Pierrette Charrasse, était cafetier et garde-canal.

ÉPHÉMÉRIDE

Fête de l’amitié

Un petit vent soufflait au matin du samedi 3 juillet et nous pensions :
"Ce soir, ça risque de rendre le repas de la Fête de l'amitié un peu frisquet".

Et puis, non ! Après la messe célébrée à 18 h 30, à l'église, par le Père Mestre, curé de notre secteur, c'était un temps très agréable qui attendait les participants à la paella préparée par la Marmite vaisonnaise.

Avant le repas un passage à la buvette s'imposait pendant que les derniers convives s'inscrivaient et que s'arrachaient les derniers billets de la tombola. Toute l'équipe pastorale du secteur Vaison-Malaucène nous avait fait l'amitié de venir.

Vers 20 h30, nous attaquions le melon du hors d'œuvre, puis c'était la chaîne des assiettes débordantes d'une paella cuite à point, comme d'ordinaire, et savoureuse.

Pendant ce temps, les Baladins des ayguiers qui devaient assurer le spectacle de fin de soirée, essayaient de transporter leur matériel par le chemin derrière la tour, fort encombré.

Puis, tandis que nous savourions le fromage et les glaces, un membre des Baladins nous donnait une sérénade de galoubet et tambourin. Alors que le café fumait dans les tasses, les acteurs se mirent en place pour le spectacle : "Le Café des cigales" où les gens du pays discutent entre eux de leurs affaires, racontent leurs souvenirs et dévoilent sous le sceau du secret les épisodes plus ou moins avouables de la vie locale.

Les spectateurs ont bien ri, malheureusement la sonorisation manquait un peu.

Puis ce fut le tirage de la tombola pour un appareil photo numérique et un lecteur DVD. Vers minuit, le jardin Régine Clapier se vida peu à peu. Il ne restait plus, le lendemain, qu'à faire la vaisselle et ranger le matériel.

Merci à tous ceux qui ont donné un coup de main pour que tout se passe le mieux possible.

Un seul regret : le manque de jeunes et une diminution de la participation au repas mais, apparemment, nous ne sommes pas la seule association à laquelle cela arrive cette année.

Paulette Mathieu





Une vue de l’assistance




Les Baladins
des ayguiers





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Une heureuse initiative

La rue des Espérants, assez large à son début devant la longue façade de l’école et les W.C. publics, se rétrécit plus à l’ouest et débouche dans le chemin du Devès.

C’est cette portion de la rue qui s’est transformée en salle à manger le soir du 10 juillet.

Entre le « Mas de la mémé » et « la Mouette » était installé le bar pour l’apéritif.

C’était la première fois que nous participions à la « paella » offerte par Thérèse, Pascal et Gilbert Nunez.

La paella était délicieuse, l’atmosphère joyeuse et très conviviale. Le repas, animé de discussions, de blagues et fort bien éclairé à partir de la maison de Danielle et André Bonnefoi, s’est prolongé tard dans la nuit.

Merci aux Nunez qui ont inauguré là une heureuse tradition. Nous espérons que cela pourra continuer avec la participation et l’aide des habitants de la rue des Espérants.

Peut-être verra-t-on un jour cette initiative devenir une spécialité de Villedieu !

Françoise et Giulio Gabbiani







La rue des Espérants
transformée en
salle à manger



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Ils se sont mariés dans l’été

Anna et David : David Dieu et Anna de Francisco se sont mariés à Villedieu le 17 juillet.

Anna, la fille de Carmen et de Lorenzo de Francisco, est infirmière. David, le fils de Raymonde et Pierre Dieu, est viticulteur.

Anna tient dans ses bras leur fille Lola.

Cette cérémonie s’est déroulée dans l’intimité. Leurs témoins furent Carole Bertrand et Angelita de Francisco. Les mariés ont été unis par Alain Bertrand, ami de David et troisième adjoint.

David et Anna déménagent et partiront vivre à Caderousse.


Sandrine et Tadeusz : C'est devant une salle des mariages comble, que le 31 juillet, Yves Tardieu, conseiller municipal, a célébré le mariage de Tadeusz Stefan Lech et de Sandrine Lebon.

En présence de leurs témoins, Régis Bonnamour, Patricia Neveu et Mélanie Guyot, les futurs époux ont échangé leur consentement et leurs alliances.

Vêtue d'une magnifique robe noire ornée de roses blanches, la mariée avait fait sensation à son arrivée sur la place avant de rejoindre son fiancé sur le perron de la mairie. (A. D.)


Myriam et André : Myriam Marcellin, la fille d’Aline et Pierrot, s’est mariée avec André Servan le 31 juillet à Nyons.

Ils vivent à Saint Ferréol où l’une de leurs activités est de s’occuper d’une chèvrerie (200 têtes).

Ce n'est pas leur seule occupation. Myriam a son atelier de couture à Nyons (nous avons déjà présenté quelques unes de ses créations), André est à la tête d’une société qui produit des films documentaires.





Anna et David




Sandrine et Tadeusz




Myriam et André



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Un 14 juillet traditionnel

Sur la place

La journée du 14 juillet est toujours riche. Rien d’inhabituel ou de nouveau cette année mais une journée réussie...

Le vide-grenier a connu un très grand succès. Beaucoup plus d’exposants et un public nombreux ont animé la place et le village toute la journée.
Cyril Marcellin s’était joint au comité des fêtes pour s’en occuper. En soignant la publicité et en utilisant sa connaissance de ces manifestations, il a contribué à ce succès.

Toute la journée le comité des fêtes a tenu une buvette. Il a enchainé avec la soirée “grillade”.

Le bal du soir, animé par les Petits cochons n’était pas un bal musette comme annoncé, loin s’en faut, mais il a fait dansé beaucoup de monde quand même. On peut voir peut-être dans cette forte participation, et c’est valable aussi pour les bals de la fête votive, l’efficacité du cours de danse animé le vendredi par Marie Salido !

Yves Tardieu


A la Girelle

Comme chaque année, les combattants d’Algérie, Tunisie ou Maroc avaient donné rendez-vous à leurs amis le 14 juillet.

L’ombre généreuse des tilleuls de la Girelle a permis à tous de profiter de cette belle journée estivale.
Un repas champêtre, du vin à discrétion, rien ne manquait à la réussite de cette rencontre et que dire des agneaux rotis à la broche ! Un régal à s’en lécher les doigts.

Bonne humeur, histoires drôles, quelques mots pour les absents, chacun avait sa place.

C’est au dévouement des organisateurs qu’a tenu la réussite de ce bon moment, tout particulièrement à l’accueil de Jacky Maffait et à la maîtrise culinaire de Jacky Barre.

Nous les remercions chaleureusement et nous espérons les retrouver l’an prochain.

Brigitte Rochas





Vide-grenier
le 14 juillet




Nouveauté 2004 :
une buvette !



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Soirées de La Gazette

La troisième édition du "Festival de Juillet" de La Gazette s’est déroulée les 21, 22 et 23 juillet aux jardins de l’église. Bénéficiant d’un temps parfait ces trois soirées ont été suivies et très réussies.

La première soirée a été l’occasion pour "les Pies qui chantent" de revenir à Villedieu et de nous offrir un autre spectacle : "Faut bien qu’on vive". Les deux chanteuses et le pianiste ont interprêté des chansons des années 30 et 40 dans une mise en scène pleine d’humour et de fantaisie. Comme l’année dernière, ce spectacle a connu un grand succès auprès du public villadéen.

Le lendemain, Jean-Marc Dermesropian, seul sur scène avec sa guitare, a proposé un spectacle plus intimiste en interprétant à la demande du public des chansons et des chanteurs du répertoire des années 60 à nos jours. Par exemple "Nino Ferrer" avec "le Sud" et "Michel Fugain" avec "C’est une belle histoire", eurent les honneurs de la lettre "F".
Avec un accompagnement de grande qualité à la guitare et une grande variété de titres il respecte le pari de son “abécédaire de la chanson française”. Tous les spectateurs présents, sauf un, ont été ravis de leur soirée.

L’ambiance a changé le vendredi soir. Bing et Boum ont interprété un répertoire très axé sur la variété des années 60 et 70 avec au menu "Michel Sardou", "Dalida" ou "Claude François" mais aussi "Claude Nougaro" ou "Jacques Brel".
Accompagné par une bande son, leur spectacle à base de changement de costumes et de lumière était très entraînant. Si une partie du public a un peu boudé ce répertoire, la majorité a été conquise par des airs que tout le monde connait. On a pu ainsi découvrir des fans insoupçonnées de "Joe Dassin" reprenant en chœur des chansons entières...

Chaque soir, les sponsors de la manifestation ont été remerciés, sans eux il serait difficile d’organiser ces soirées. La buvette et sa terrasse, avec tables, chaises et photophores, ont permis d’accueillir le public et de le garder à la fin pour prolonger ces bons moments. La boisson de la semaine a été principalement un cocktail à base de jus d’abricot et de blanc de blancs, mélange nouveau et savoureux qui a rencontré un franc succès.

Le cadre des jardins de l’église est pour beaucoup dans la réussite de ces trois soirées, un cadre exceptionnel pour faire des spectacles de cette nature. La Gazette y donne rendez-vous l’année prochaine à tous pour un nouveau festival.

Yves Tardieu


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Les Pies qui chantent




Jean-Marc Dermesropian




Bing et Boum



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du festival 2004
de La Gazette


Méchoui de La Gazette

Le 11 juillet, Majo et Yvan Raffin ont à nouveau accueilli dans leur jardin les Gazetteuses et les Gazetteux de toute sorte pour un méchoui, une nouvelle fois très savoureux, accompagné d’entrées qui l’étaient tout autant.

Une très belle journée qui a été l’occasion aussi pour chacun de donner un coup de main à La Gazette.

C’était ce jour-là qu’a été plié et étiquetté le numéro 26 ainsi que les dépliants pour les soirées, et qu’a été réparti le travail de collage des affiches du festival.

Y. T.


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Trèfle et Tournesol

Treize mille kilomètres de Perth à Perth en Australie, c’est ce que vont tenter six fous du volant, passionnés de vieilles voitures et plus précisément de 5 CV Citroën. C’est pour fêter le 80ème anniversaire du premier tour d’Australie effectué en 1925 que cette équipe de collectionneurs passionnés tente cette aventure.

Samedi dernier sur la place de Villedieu, Guy Benichou, Jean-Pierre Boucher, Alain Blatière, Jean-Pierre Gély et Jean-Pierre Richard, le mécano de Villedieu, sont venus présenter leurs véhicules, fin prêts pour le départ, et l’itinéraire de leur expédition.

En compagnie des deux Trèfles dans leur couleur d’origine, bichonnées et parfaitement remises en état, les aventuriers sont heureux de parler de ce projet qu’ils portent depuis deux ans et de le présenter à la population de Villedieu venue les encourager.

Fiers, ils se lancent enfin dans ce pari un peu fou, mais réalisable puisque deux Australiens l’ont réussi en 2002. C’est pour relever le défi que, le 1er septembre, les deux véhicules d’époque ont embarqué au port du Havre avant d’être rejoints par leurs propriétaires sur la ligne de départ, le 18 octobre à Perth.

Soutenus par de nombreux clubs de vieilles voitures en Australie, l’équipe part en ayant pensé à tout. Chaque membre est responsable d’une partie du voyage. La logistique, ravitaillement et cuisine, sera assurée par Jean-Pierre Boucher. La retransmission-communication, grâce à un important matériel (radio, téléphone satellitaire, ordinateur portable pour internet) sera suivie par Alain Blatière. Le chirurgien, Jean-Pierre Gély, assurera la sécurité sanitaire du voyage « gare aux vilaines bestioles tropicales » ! Christian Mulatu, le Belge de l’équipe, servira d’interprète. Quant à la mécanique, Jean-Pierre Richard de Villedieu en sera l’expert. De nombreuses pièces détachées seront du voyage !

Chacun prendra le volant à son tour et les deux équipiers de repos suivront dans le camping-car de survie.

L’Australie, ile grande comme quatorze fois la France, connaît des climats fort différents et parfois hostiles. « Pour éviter la mousson qui sévira dans le nord en novembre, nous devrons parcourir 400 kilomètres par jour à 40 km/h de moyenne sur des routes parfois toutes droites pendant des centaines de kilomètres. Ce seront aussi de vastes zones désertiques qu’il faudra affronter par des pistes peu accueillantes. Si tout va bien quelques jours de repos bien mérités nous attendrons à mi-parcours sur la côte Ouest, zone urbaine et peuplée. On devrait alors profiter de la mythique barrière de corail » raconte Guy Benichou le président de l’association.

Le retour est prévu le 17 décembre. Souhaitons qu’ils réussissent leur pari et reviendront la tête pleine de souvenirs marquants de leur voyage. Ils sont aussi les ambassadeurs de notre région pendant leur périple.

« Plus qu’une performance sportive et mécanique, c’est une aventure sur le plan humain que nous allons vivre entre nous, avec les personnes que nous allons rencontrer, Nous ne savons pas exactement comment cela va se passer, c’est ce qui est fantastique ! » explique Alain Blatière le "monsieur communication" de la troupe.

Tous, enfin, remercient leurs épouses et familles qui acceptent leur passion et les encouragent dans cette grande aventure.

Il sera possible de suivre leur périple sur le site de Wanadoo Avignon où régulièrement des photos et reportages de l’expédition seront mis en ligne.

Armelle Dénéréaz





L'Australie




L'équipe




Trèfles sur le départ




M. Rodari
en Juvaquatre
venant en curieux
assister à la
présentation



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Une soirée très agréable

L’aïoli le vendredi soir, et non plus le midi, était une des grandes innovations de la fête votive. Le lendemain de la première bonne pluie d’août qui avait rafraîchi l’atmosphère et lavé de leur poussière végétation et rues, un temps magnifique accompagnait cette soirée. Les réservations avaient fonctionné de manière exceptionnelle, l’aïoli se jouait à guichet fermé dès la veille (400 billets vendus) et de nombreuses personnes réservant ou venant au dernier moment n’ont pu manger.

A l’initiative de Rémy Berthet-Rayne, le service s’est accompagné d’un groupe de jazz. Le Sequana swing orchestra a commencé à jouer vers 19h30 accompagnant de manière très réussie le début du repas. Il a laissé la place à un ventriloque pour la fin du repas. La soirée s’est terminé par un bal musette avec une affluence nombreuse. Côté organisateur, c’était un peu la journée casse-gueule. A quelle heure installer les tables, cuire le poisson, commencer le service, etc... ? Quelle place pour le bal si la place est occupée par les tables ? A quelle heure de la nuit le rangement sera-t-il fini ?

Il y a eu bien sûr quelques petites hésitations ou approximations, mais tout s’est bien passé dans l’ensemble. Finalement, la place était débarassée et nettoyée vers trois heures du matin. C’est un peu tard, mais ça reste raisonnable ! Bref, une heureuse initiative et on se demande bien pourquoi ça ne fait pas plus longtemps que l’on organise l’aïoli le soir. Pour ma part, j’ai toujours pensé que ce serait mieux... Ce soir là, en tout cas, tout le monde était d’accord. C’est ce qu’il faut faire : il fait moins chaud, les gens qui travaillent peuvent venir, la soirée se prolonge naturellement et la place prend toute sa douceur.

Yves Tardieu







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Villedieu, Le Palis, Villedieu

Le dimanche de la fête votive un événement sportif a défrayé la chronique ! La renaissance du Grand prix cycliste de Villedieu (le premier du siècle et même du millénaire).

Organisée par l’USCV (Union Sportive Cycliste Vaisonnaise) dont le vice-président est Jacques Dieu, soutenue financièrement par la mairie de Villedieu et la cave coopérative qui apportaient également leur support logistique. Cette course était destinée aux minimes et cadets licenciés de la Fédération française de cyclisme.

C’est ainsi que quelques Vaisonnais, adhérents à l’USCV, et de nombreux autres licenciés de la France entière, en vacances dans la région mais toujours à l’affût de courses cyclistes, y ont participé.

Le départ de chaque course fut donné de la cave la Vigneronne. Les minimes ont dû effectuer deux tours et les cadets quatre.

Villedieu, le Palis, une boucle de 8,4 kilomètres avec une variété de dénivelés et de virages assez impressionnante. Dans la voiture de tête, l’on pouvait reconnaître Marcelle Roux, ancienne cycliste de Villedieu, qui virevolta ainsi toute la matinée en encourageant les coureurs. Deux motards ouvraient également la course alors que tous les carrefours du parcours étaient soigneusement sécurisés. Tout accident avec des véhicules extérieurs était ainsi évité. Tout au long du circuit, tous les riverains applaudissaient et encourageaient de leur présence ces jeunes coureurs. Une belle ambiance !

Véhicule de dépannage, voiture balai et commissaire de course suivaient le peloton et fermaient la marche. Une véritable organisation de « pro ».

On a pu ainsi reconnaître Tristan Mauric, coureur cycliste et skieur, champion olympique handisport, qui a fait l’honneur de sa présence et a encouragé les coureurs à chacun de leur passage dans le village.

Sono, micro, hauts parleurs tout y était comme sur le tour de France, pour assurer commentaires et animation de la course, sans oublier les indispensables partenaires, dont les commerçants du village, sans qui aucune manifestation sportive digne de ce nom ne peut avoir lieu.

C’est enfin sur le parvis de la cave que furent remises les récompenses, coupes et médailles, aux vainqueurs sur un podium presque olympique, en présence d’un nombreux public et des autorités locales.

Le vainqueur de la course des minimes est Florent Brochard de Saint Leu Taverny, en Ile de France, alors que le premier cadet est Alexis Bodiot venu de Nogent sur Oise, en Picardie. Les Vaisonnais ont terminé la course mais manquent un peu d’expérience. Ils méritent un grand coup de chapeau pour leur participation et leur persévérance.

Souhaitons que ce grand prix soit le premier d’une longue série et qu’il donne l’envie à de nombreux cyclistes en herbe d’y participer et, pourquoi pas, de devenir de futurs champions. Bravo aux organisateurs et à tous les bénévoles présents sur la course. A rééditer !

L’Ecole de cyclisme de Vaison reprend ses activités à la rentrée et tous les passionnés de vélo y sont les bienvenus. Rendez-vous à partir du 15 septembre à l’Espace Tristan Mauric - Point jeune - à 14 h. Pour tous renseignements : 06 09 42 40 49.

Armelle Dénéréaz





Passage de la ligne




Le vainqueur des cadets




Le podium des cadets




Le podium des minimes



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Une soirée k’a fait du bruit

Cette année, le comité des fêtes a renoué avec une tradition qui s’était perdue après avoir eu de grandes heures et de grands moments : prolonger la fête votive jusqu’au mardi. Le transfert de l’aïoli au vendredi soir amputait un petit peu la fête et le comité a voulu ainsi lui garder son ampleur. Les problèmes de coût étant ce qu’ils sont, il fallait prolonger "à pas cher".

Cyril Marcellin a proposé une "scène ouverte". L’idée est d’offrir à des groupes de musiciens un cadre et des spectateurs, eux-mêmes venant s’exprimer gratuitement. Cela permet à des jeunes qui ont peu de lieux de spectacle de pouvoir jouer en public, à des groupes déjà plus affirmés de se faire connaitre dans des cadres nouveaux et aux organisateurs de ne pas prendre de risque financier.

Le choix se porta sur une scène ouverte rock. Le groupe de Tulette les Intox, équipé et expérimenté prenait en charge la fin de la soirée, rock et dansante, à partir de 23h30. Il a mis sa sono à la disposition des autres groupes. Le coût de la soirée a donc été pour le comité de 400 €.

Les autres groupes sont venus gratuitement. On a pu voir et entendre successivement les "Infectés" de Vaison-la-Romaine, "Prohiber" et "Rouge kit’hasch" de Montpellier et "Falling Down". Il y avait des groupes punk à côté des groupes rock. Il faut dire que David Magne, quand il a su, a tout de suite vu l’occasion de réaliser son rêve : jouer sur la place de Villedieu.

La prestation a été diversement apprécié par le public assez nombreux. Tout d’abord, et c’est un point de vue que je partage avec moi même, on pourrait dire à tous ceux qui viennent jouer sur la place de Villedieu, et pas seulement les rockeux :


ON N’EST PAS SOURD (sauf exception) et on n’a pas spécialement envie de le devenir.

Pour le reste il y a le public acquis (celui qui est connaisseur et est venu exprès), le public conquis (celui qui était là par hasard mais apprécie), le public tolérant (celui à qui ça ne plait pas mais qui se satisfait de sa soirée), le public amusé (celui à qui ça ne plait pas mais que l’originalité de la chose à Villedieu émoustille), le public réfractaire (celui qui s’interroge sur le caractère musical des sons qu’il entend), le public scandalisé (celui qui se demande comment on a pu autoriser une telle chose) et le public horrifié (celui à qui il manque des mots et de l’air devant ladite chose). La présence de nombreux spectateurs à l’allure inhabituelle (crânes rasés entièrement ou partiellement, percing de toutes sortes, rangers et vêtements spectaculaires ou rat sur l’épaule) renforce évidemment le plaisir, l’amusement, le scandale ou l’effroi ressentis à la seule écoute de la musique.

Le spectacle était aussi dans la rue même si la présence de ces "punks" pour la fête de Villedieu est en fait régulière depuis plusieurs années. Selon le comptage réalisé par les plus grands experts villadéens en ces circonstances, les serveurs du bar, il n’y avait pas plus de "punks" cette année que les années précédentes, contrairement au sentiment des Villadéens qui ont vu (cru voir ?) une invasion. Simplement, ils étaient plus visibles. Quoique... Il y a deux ans, le "punk" en kilt, de sexe masculin et sans culotte qui avait plongé, tête la première, dans la fontaine dévoilant ainsi ses attributs avait également fait sensation.

Cette soirée mémorable a été interrompue vers le coup des 11 heures du soir par une "raïsse" qui a rafaichi un peu l’ambiance. Malgré tout, le concert a repris, avec les "Intox".

Les bruits causés par cette soirée se sont prolongés au matin dans les conversations villadéennes. L’étrangeté des coutumes, musicales, vestimentaires et autres des visiteurs a animé la journée du mercredi, avec des appréciations souvent sévères, quelquefois amusées, toujours exagérées.

A ce jour on ne sait pas ce que le comité des fêtes fera l’année prochaine. On attend avec impatience et gourmandise sa décision.

Yves Tardieu





On n'est pas sourd !
(sauf exception)




David Magne

Yves Tardieu : Tu as joué dans deux groupes différents le mardi de la fête. Pourquoi ?

David Magne : Je joue depuis onze ans avec "Prohiber". Maintenant nous sommes quatre : je joue de la guitare, Vincent est saxophoniste et chanteur, Gredin est bassiste et accordéonniste, Sébastien est batteur. "Rouge kit’hasch", c’était juste un groupe pour délirer. On vient tous de groupes différents. Là, je commence à la batterie et je finis au chant ! Finalement, ce groupe joue de plus en plus souvent.

Y. T. : Où est-ce que vous vous produisez d’habitude ?

D. M. : Avec "Prohiber", on a joué dans toute la France, dans des salles, des festivals ou des squatts. On a joué quelquefois à l’étranger et on a fait trois CD. On joue surtout dans la région de Montpellier où nous habitons. Avec deux autres groupes, dont un de Bollène, on a une association en commun, "le Cri de ralliement", pour gérer nos engagements.

Y. T. : Comment tu définirais la musique que vous jouez ?

D. M. : Moi je ne dis pas "punk", car c’est un mouvement précis. Je dirais qu’on fait du rock alternatif.
A nos débuts, on a surtout été influencé par les "Bérurier Noir".

Y. T. : Je suppose que tu ne fais pas que de la musique dans la vie.

D. M. : Je travaille à la mairie de Montpellier où je suis agent d’entretien. En fait, j’ai un CAP de cuistot et j’ai commencé par travailler à la Loupiote pendant cinq ans.

Y. T. : Il y a eu une grande discussion au Centre, un jour, pour savoir si c’était toi ou ton père qui avait servi sur le Clémenceau. Est-ce que tu peux trancher ?

D. M. : Pendant la guerre du Golfe, j’ai servi pendant quatre mois sur le Clémenceau au large du Koweit. C’est vrai. J’ai même une médaille...

David est interviewé par Yves au Café du Centre...











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Chapitre XVI

La Vénérable Confrérie Saint Vincent de Villedieu a tenu le 24 juillet son XVIème chapitre d’été.

Après la cérémonie religieuse concélébrée par le père Doumas et le père Mestre, prieur de la Confrérie, et magnifiquement chantée par le Chœur européen de Vaison la Romaine, les confrères ont pris place sous le porche de la place, au centre des remparts.

Toujours avec sérieux, mais aussi avec humour, Jean Dieu brosse un bref portrait personnel et professionnel de chaque récipiendaire avant de l’adouber et de lui faire l’insigne honneur de devenir Chevalier de cette Vénérable Confrérie.

Pierre Meffre, maire de Vaison et président de la COPAVO, M. Montagard, receveur des douanes au service viticulture, Pierre Guiral, directeur du Conservatoire de musique d’Avignon, André Parmentier, banquier bruxellois et Villadéen d’adoption, Jany François, directrice de l’OLRAP et Christophe Merle, directeur des achats du groupe Picard en Bourgogne ont été choisis cette année pour devenir Chevaliers de la Confrérie.

Chacun a promis de toujours « aimer et le Villedieu défendre ».

Armelle Dénéréaz





Les confrères ont pris
place sous le porche
de la place, au centre
des remparts



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Souvenir d’un "petit nouveau"

Résumer ses impressions de cette journée du 24 juillet ne doit certainement pas se limiter à la cérémonie d'intronisation qui se déroula sur la place de Villedieu avec les remparts en toile de fond.

J'ai ressenti bien mieux la joie et l'honneur de faire partie de la confrérie en participant aux trois événements de cette journée ; il me semble d'ailleurs indispensable de le faire pour, un tant soit peu, ressentir l'esprit de la Confrérie.

La cérémonie religieuse donne l'occasion d'une part de remonter aux traditions et d'autre part de "profiter" de l'église déjà superbe en elle-même mais encore embellie par la présence des membres de la Vénérable Confrérie.

Le déroulement du chapitre ayant été relaté par l’envoyée spéciale de La Gazette, je désire simplement relever les dons d'observation et la finesse de ton du recteur, Jean Dieu, qui n'a pas son pareil pour équilibrer sérieux et bonne humeur.

Quant au banquet qui réunit un nombre respectable de convives dans les locaux de la Vigneronne, il fut animé par la musique et la convivialité du bien connu Boo Boo Jazz Band.

Ce banquet clôtura donc une journée en trois temps : recueillement, cérémonie, joie de vivre. Un raccourci de la vie de chacun en quelque sorte.

André Parmentier





Le petit nouveau
au premier plan
en compagnie de
Jean-Loup Verdier
et Huguette Vial



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15 août 2004

15 août 2004.... Que faire aujourd’hui ?

Je suis vaguement l’actualité : visite du pape à Lourdes (pas très envie mais il ne viendra sans doute plus très souvent), commémorations pour le débarquement de Provence, (ouais, bon, un peu trop martial pour un dimanche d’été), deuxième jour des jeux olympiques d’Athènes (« puisque finalement ilzont réussi à tout livréralheure pourtant personne n’aurait pariélladessus »), journée jazz à Vaison (mais j’ai toute la journée et une bonne partie de la nuit pour me décider), les peintres dans la rue à Villedieu.

Comme dans les jeux, c’est la dernière proposition qui est la bonne. En fait, je ne veux pas mentir : ça fait déjà quelques jours que je le sais. Dédé m’a investi de l’honorable mission de faire l’article pour La Gazette. Il paraît que j’ai plusieurs casquettes qui me permettent de remplir le rôle... Le plan est le suivant : on mange un bout chez Yoyo puis on fait le tour et on rentre. « On » c’est mon cher et tendre plus les enfants.

Premières inquiétudes...
Peintres « dans les rues », nous sommes dans la rue et pas un peintre en vue !

Serions-nous arrivés trop tard ? Garons la voiture et allons-y. L’école passée, le brouhaha qui me parvient me rassure : les peintres de la rue sont sur la place, laquelle a pris pour l’occasion une petite allure Montmartroise. Les parasols rayés, les étalages juponnés, les grilles érigées supportent les toiles colorées et « provençales ». Sous les platanes, les tables dressées profitent de la fraîcheur de la fontaine toujours moussue et gargouillante. Le jazz est là également, la danse aussi. C’est Villedieu-des-Arts ma parole.

Pendant le repas, mon amie qui nous a rejoint, me glisse quelques conseils avisés, pleins de couleurs, pour mon article. Elle a raison : la température est idéale, le soleil oblige les arbres à porter quelques ombres inattendues sur les toiles créant des effets auxquels l’artiste n’avait pas pensé... L’ocre des remparts, atténuée par la proximité des platanes, est animée par les gros bouquets de coquelicots de l’Artiste locale. Elle s’est installée à côté de sa copine dont j’apprécie le travail. Je la connais depuis quelques années et je la suis avec beaucoup de plaisir. Près d’elle, l’amie de l’amie, couleurs plus présentes, construction plus rigide, mais une certaine parenté malgré tout. Tout autour, des œuvres plus ou moins heureuses, aquarelles, huiles, acryliques, quelques rares pastels, des sculptures, des compositions de collages divers.

Un peu plus loin, mon regard s’arrête sur des petits formats aux contours modernes, avec des encadrements provisoires travaillés et soignés dans le détail. Il y a aussi du métal gravé, rayé ou découpé. Un jeune homme, enturbanné et lunetté contre le soleil, monte la garde sans grande conviction. Soudain je le reconnais : Cyril ! Il a trouvé sa voie et le voilà qui fait les Beaux arts !

Des hommes font la sieste (c’est l’heure), des ventes se concluent, des pipelettes font leur boulot de pipelettes. Et partout on sent ce bonheur d’être là, de se rencontrer, peut-être de se jauger, sur cette place du Centre qui comme d’habitude, embrasse son petit monde avec la sérénité que le monde entier lui envie.

Aude Verdier



Peintres dans la rue









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Ils ont animé la place cet été

L’été à Villedieu, c’est aussi la vie de la place. La place ce sont les pierres, les platanes, la fontaine, les façades, les piliers (humains...) du bistrot, tout ce qui en fait un lieu un peu unique et exceptionnel. La place ce sont aussi tous ceux qui y séjournent ou y travaillent.

La Gazette propose un trombinoscope de l’été 2004, cousu à plusieurs mains par Claude Bériot (pour les photos), Maud Raffin, Bernard Barre et Jean-Marie Dusuzeau (et probablement quelques autres...) pour les textes.


  Yann Palleiro Sandra Alena
 
Quand il a eu vraiment trop chaud au cours du service dans son four-cuisine communal, Yann, la nuit se transforme en méhariste ou fait des petits tours sur son gros scooter, visière en poupe.
Plus Yann cuit, plus Sandra sourit (si "plus" est possible) aux nombreux clients pendant que Léna veille et que Stone furète.
Florie Aubert Vincent "Lou Kékéou" Clérand Marcelle "Trottinette" Roux
Même si elle n’ a débuté dans le métier qu’en juin, Florie n’a pas cessé de « sortir » dès qu’elle disposait d’un moment pour étudier de près (sans boire) le travail de ses confrères.
Baby sitter officiel de Léna, lou Kékéou trouve parfois le temps de servir les clients de la Remise quand il ne s’est pas blessé en jouant au foot.
« Taulière » et « public relation » de la Remise, Marcelle est aussi la première assistante dou Kékéou auprès de Léna.
Daniel Roger Ludwig Mathieu Fatia Laamouch
"Daniel !" le premier mot que le serveur de la pizzeria crie lorsqu'il perd les pédales. Heureusement, il arrive à mener son équipe avec brio depuis maintenant sept ans.
Ludwig ou "Lud" ou "Lou" c'est le deuxième et dernier homme de l'équipe, le sourire discret que l'on peut apercevoir en cuisine, c'est lui.
Fatia est la plus ancienne Stroumpfette de Villedieu. Comme elle travaille à l’intérieur, on l’a vue moins souvent, cet été, au garde-à-vous sous son platane préféré.
Kristina Grimaldi Lucie Lelong Céline Benalioua
C'est elle que les Villadéens ont eu plaisir à voir travailler sur la terrasse du restaurant cette saison. C'est sa bonne humeur et son sourire qui ont ravi l'équipe à chaque service.
Après tout un été à sauter des obstacles (les voitures ne ralentissent pas) à faire du relais (pour que les plats arrivent chaud) et à courir près de 42,195 km par jour (entre la terrasse et la cuisine), on peut lui décerner le prix de l'athlète de la Maison Bleue.
C'est la petite dernière, elle est arrivée en milieu de saison, on peut souvent l'apercevoir au Café du Centre, avec son diabolo fraise, sans glace, s'il vous plaît !
Maud Robert Lionel Lazard Huguette Vial
Lycéenne, comédienne, rêve de Science Po. Maud a redoublé sa saison d’été avant de redoubler sa saison d’hiver.
Lionel court. Il court et maigrit. Il fonce et fond. Il court pour que ça marche. Vous aurez du mal à l’intercepter tant il est pressé. Yo court mais ne tombe pas...
Huguette est facile à intercepter le matin. S’y prendre entre sept heures et sept heures et demie. Après la midi, elle devient inefficace : Guéguette a pris son petit blanc.
Isabelle Jean Claude "Jicé" Raffin Tess Lazard
"Isabelle a les yeux bleus. Bleus les yeux Isabella"... Les minimes deux fois, les cadets quatre fois, Isabelle, junior, a pédalé 25 fois autour de la terrasse le jour du grand prix.
Qui ne sort pas du bar pour causer sur la place ? C’est Jean-Claude car il ne veut pas attraper de coup de soleil sur le haut de son visage. Ne le « cherchez » quand même pas trop, car il a de bons amis en Corse du sud.
Vous n’avez pas vu Tess cette saison. Ce n’est pas étonnant, Lionel l’a bouclée dans sa cuisine tout l’été.
Valérie Lebreuvaud Cyril "Scarface" Marcellin Laure Abély
La seule vraie Bretonne du Haut-Vaucluse s’est languie tout l’été de la bruine du pays cher à son cœur. Valérie s’est parfois consolée au murmure de la fontaine.
Cyril est un employé modèle. Il attend le départ des touristes en fin de saison pour jouer les Toutankhamon mâtinés von Stroheim. Le cimetière des camions bleus s’agrandit.
Fille prodigue, de retour après un stage au Sporting et la conception d’un superbe Mattéo avec Jicébé. Laure sert le café « ber » à la perfection, d’après un Villladéen barbu, un peu fort, propriétaire etc... Après son petit blanc Guéguette ne peut plus compter que sur Lorette.
Camille Pinceaux Audrey Thierry Franck Magne
De l’été, on n’a vu Camille qu’une seule fois sur la place. Peut-être était-t-elle aussi enfermée dans sa cuisine. Pourtant, le soir de la fête votive, elle s’est échappée avec son panier d’osier plein de fioles de liqueur de carambar russe. Elle fit forte impression.
Audrey vient en renfort, là où il faut et quand il faut. Elle est une amoureuse de l’automobile et a travaillé toute la saison pour consacrer ses gains au tuning de sa voiture.
Après 16 ans de carrière, ce jeune retraité du moto-ball rêve d’une reconversion dans la limonade comme tant de sportifs de haut niveau avant lui.
Voilà, c’est fini ou presque.

Il manque quelques photos à cette galerie, celle de Patricia Roger, celles de Gilbert Nunez ou David Magne, Jérémy Dieu ou Bernadette Croon et d’autres peut-être encore.

Tout ceci ne doit pas faire oublier que la place est aussi entretenue par Huguette Louis qui toute l’année s’occupe des fleurs.








Peirin sara countent

Autro fes, s'achatavo pas de mouloun de vèsti pèr li pichot, subretout à la campagno. Li gènt avien pas de sòu a jita pèr li fenèstro. I'avié pas la télé e lis enfant avien pas l'oucasioun de lipa li veitrino, d'abord qu'anavon gaire dins li gràndi vilo e que li marcat di pichòti vilo èron pas clafi, coume aro, d'afaire pèr li touriste (aquelo sorto de gènt èro raro). Alor, li pichot se cresien pas oublija de brama pèr agué de vèsti emé lou noum de la marco empega dessus. Que ié plaise o noun, metien sus sis esquino o si cambo ço que li parènt ié fasien pourta.

Coume li vèsti èron de bono qualita (pas estrassa o gausi d'avanço, coume li "jean" d'aro), quand sachatavo de braio, pèr eisemple, li prenien pulèu d'un taio plus grando, quite à revira lou bord pèr que ié marchesson pas dessus. L'an d'après, lou pichot avié un pau grandi e lou bord éro just au bon nivèu. Un an encaro e arrivavo en dessus de la caviho. Es alor que li gènt disien : "Peirin sara countènt" (per ço que lou fihou se fai grand).

Eh ben ! aquest an, dèu i'agué ben de joio encó di peirin, tant di drole que di fiho, e meme di peirin que fumon li mauvo despièi d'anado, d'abord que jouine e vièi, ome e femo, porton de braio que s'arreston au mitan di boutèu. Apelon acò, parèi, de "pantacourt".

La modo es coume li mounto-davalo (ascenseur) : un cop, ras di gauto dóu quiéu, un cop à la caviho, un autre cop entre mitan, se vèi de tout. Fai que podes pourta uno raubo quinge an de tèms senso boulega lou bord.

Aquèli "pantacourt" an, en bas, uno coulisso emé uno estaco. Sièr pas en grand causo, pas mai que li pichoto barraduro couladisso (fermeture éclair) que meton un pau pertout, mai es mens ridicule que li mèmi estaco en bas di raubo : avien tòuti l'èr de vougué faire la courso en sa.

Uno autre modo es aquèlo di pendouloun : un moucèu de tissu que pendoulo à drecho, un autre à gaucho, o ben, un bord que part en espiralo dóu bas enjusqu'en aut, coume lis escalié de la tourre de Babel.

En verai que, pèr vèndre, li marchand d'abi soun ben fourça de chanja li formo. Encaro que... Me souvene de dos jouini fiho (que soun meméi, aro) que risien dóu coustume que pourtavo sa maire sus uno fouto, à soun age. I'ai dit "Riguès pas, dins gaire de tèms aurès lou meme". Un counsèu : jitas pas vòsti raubo quand la modo a passa. S'avès proun de plaço, gardas-lei, li ressourtirès dins 15 o 20 ans, sarès de nouvèu à la modo.

"Ren de nouvèu souto lou soulèu" disié un sage d'ancian tèms.

Paulette Mathieu


Dernière heure

Les nouveaux boulangers sont arrivés.

France, Franck et leurs deux petites filles, Alix et Diane se sont installés au village.

Malgré leur patronyme : Bédouin, nombreux sont ceux qui les nomment : « les Fournier ».

Qu’ils poursuivent longtemps la fabrication de petites croquettes parmi nous.







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C'EST LA RENTRÉE

Pas pour tout le monde

Pour la première fois, cette année depuis 36 ans, Jean-Louis Vollot notre maire, ne fera pas la rentrée des classes. Il est en effet à la retraite depuis le 1er septembre. Je l’ai rencontré afin qu’il me parle de sa carrière, des principales étapes de sa vie et qu’il me donne ses impressions sur son nouveau statut de retraité. Je le remercie de m’avoir accordé cette interview et lui souhaite une longue et heureuse retraite...:

« Je suis né à l’hôpital militaire de Tlemcen en Algérie le 7 décembre 1947. Mon père était gendarme. De retour d’Algérie en 1954, il fut affecté à la gendarmerie de Sainte Cécile les Vignes. C’est là que j’ai fait mon école primaire de 1954 à 1959 ».

« Ensuite, je suis allé au collège public de Buis les Baronnies, de 1959 à 1963, où j’ai fait le début de mes études secondaires de la 6ème à la 3ème, puis une 3ème spéciale pour la préparation au concours de l’école normale ».

« Entré à l’Ecole normale d’Avignon en 1964, j’en sors instituteur en 1968 (le terme de l’époque). Ma première affectation fut l’école élémentaire de Séguret où je suis resté un an. Je pars en 1969 dans le cadre de la coopération culturelle enseigner au Maroc, à Kénitra, où l’on me confie des élèves de primaire. Je me marie à Villedieu le 18 juillet 1970 et repars au Maroc avec mon épouse ».

« De retour en France en 1971, je suis affecté au collège Joseph d’Arbaud de Vaison pour une année scolaire (classe de transition) ».

« Mon premier fils, Christophe, est né en 1972. C’est à cette époque que j’ai créé un club de jeune à Villedieu. Nous étions une quarantaine et nous avons largement participé à la restauration de notre église. Nous avons même fait les vendanges de Robert Tortel qui, souffrant, cette année là, ne pouvait pas les faire. Ce club a été actif jusqu’en 1975 ».

« Mon second fils, Frédéric, est né en 1976. De 1973 à 2004, j’ai professé à l’école élémentaire Emile Zola de Vaison ».

« A présent, je vais avoir plus de temps libre, et de ce fait m’impliquer davantage dans la vie de notre village en aidant Gilles, notre employé municipal, dans divers travaux de réfection qui attendent depuis longtemps. Dans la vie associative ensuite, puisque membre du Comité des foires, du Comité bassin emploi, et vice-président de l’Association d’entraide de Vaison pour le 3ème âge, les actions ne manquent pas. Et puis il y a les loisirs, la chasse, le bricolage et bien d’autres choses encore. Pourquoi ne pas recréer un club de boules à Villedieu, des ateliers ludiques pour les aînés ? ».

Interview réalisée par Danielle Bonnefoi



LA VIGNE, LE VIN ET L'OLIVIER

Renouveau de l’olivier à Villedieu ?

On dirait qu’on voit de plus en plus d’oliviers ces derniers temps à Villedieu. Impression ou réalité ? Aucune statistique récente ne permet de trancher la question, mais il reste que plusieurs parcelles nouvellement plantées en oliviers attirent l’œil. La Gazette a voulu en savoir un peu plus long et a rencontré deux passionnés.

« Il ne faut pas se le cacher, on profite de la mode de l’huile d’olive et de ses vertus diététiques, qui a fait monter les prix et la consommation. Mais c’est maintenant à nous de maintenir et même améliorer la qualité de ce qui se produit. Dans ce contexte, l’AOC Nyons est un atout important ». Ces propos sont de Frédéric Serret, un jeune agriculteur de Villedieu qui a repris la ferme de son oncle depuis sept ans. Pour lui, qui exploitait déjà, avec ses parents, des vergers d’olivier à Mirabel, planter des oliviers à Villedieu était un choix logique et mûrement réfléchi. « C’est notamment une source de diversification de mes revenus », explique le jeune homme, qui exploite par ailleurs 30 hectares de vignes et vient de terminer l’aménagement de deux gîtes ruraux. « Mais au point de départ, c’est une passion : j’aime cet arbre, je le trouve beau et généreux ».

Frédéric Serret a donc récupéré quelques parcelles de vigne ou en jachère pour planter quelque 1 800 pieds d’oliviers, tout cela au cours des quatre dernières années. Il possède maintenant sept hectares et demi de vergers de ce type, la majorité étant sous appellation d’origine contrôlée, la fameuse AOC Nyons pour l’olive. C’est un travail de longue haleine. Même bien entretenus et irrigués par une installation moderne de goutte-à-goutte (du moins pour les parcelles autour de sa ferme), ses oliviers ne produiront pas de fruits au niveau espéré avant cinq ou six ans encore. « Il faut être patient, dit Serret. Mais normalement, si tout va bien, la production devrait être régulière pendant très longtemps ». On le dit, et Fréderic Serret est d’accord avec ce dicton, l’olivier est quasi immortel, tant qu’on s’en occupe un peu. L’arbre peut vivre plusieurs centaines d’années et même, dans certains cas exceptionnels, jusqu’à 1 800 ans.

Cela dit, la culture de l’olivier n’est pas sans risques. Le plus important est celui du gel. En février 1956, alors que le paysage de Villedieu comportait nettement plus de vergers et nettement moins de vignes, la chute brutale des températures à moins 20 degrés après quelques jours très doux a fait geler les oliviers et provoqué une hécatombe dont on se souvient encore ici. En 1929, une catastrophe semblable était arrivée, et en 1985, une autre, quoique moins importante, avait dévasté les oliveraies. Et tout cela, en dépit du fait que la variété cultivée dans la région, la tanche, est une des plus résistantes au froid. En 1956 donc, près de 90 % des oliviers ont été touchés, les troncs ont littéralement éclaté sous le gel. Nombreux sont les agriculteurs de la région qui ont alors abandonné la culture de l’olivier, ou n’ont gardé qu’un petit champ ou une rangée de quelques arbres.

Une autre raison du déclin de l’olivier lors des quatre dernières décennies serait que les prix payés aux agriculteurs restaient assez bas, pour un produit qui demandait des soins manuels constants et n’avait pas de nouveaux débouchés. Sur la place du village, on souligne volontiers cette dimension économique, tout en ajoutant la dimension humaine. « la cueillette des olives se fait dans la saison froide. En décembre et en janvier, souvent, c’était froid et humide, on avait les doigts engourdis. On ramassait les olives en famille, mais beaucoup d’entre nous n’aimaient pas trop cela », résume une Villadéenne dans la cinquantaine.

Ce n’est que depuis une dizaine d’années qu’on peut parler d’un retour de l’olivier à Villedieu et dans les communes alentour. Cela correspond à la création de l’AOC Nyons, qui fêtait cette année son dixième anniversaire, et à l’engouement pour un produit, devenu tout à coup haut de gamme, à la réputation toujours croissante. Dans ce contexte, la chance des producteurs de Villedieu est de pouvoir participer à ce renouveau, la commune étant sur le territoire de l’appellation contrôlée, qui couvre d’ailleurs une bonne partie des Baronnies et du Nyonsais. « Bien entendu, il y a des normes à respecter, dit Fréderic Serret. En particulier, la production est limitée à six tonnes à l’hectare, rendement qui est pour le moment rarement atteint à ce que j’en sais ». Parcourant du regard ses vergers, le jeune homme se dit confiant en l’avenir de cette production, mais avoue avoir bien hâte de voir de beaux fruits sur ses oliviers.

A deux kilomètres de la ferme Serret, au flan de la colline Saint-Claude, le paysage est un peu différent. Pas de grandes parcelles d’oliviers, mais plutôt une culture traditionnelle en terrasses face au sud, entourées de champs de vigne ou de bois. C’est là qu’André Bonnefoi a choisi de travailler ses Olea Europa. « C’est une petite parcelle, même pas un demi-hectare, qui appartenait à mon père et auparavant à mon grand-père. Elle avait été laissée à l’abandon pendant plusieurs décennies. Il y a trois ans, j’ai décidé de la remettre en culture, pour le plaisir de travailler la terre et pour honorer la tradition familiale ». Il lui a fallu beaucoup de ténacité et de patience pour débroussailler cette parcelle aux multiples banquettes superposées, envahie par les ronces et les genêts. « J’ai dégagé de vieux oliviers qui avaient poussé en hauteur de manière anarchique, parfois jusqu’à 10 mètres de haut, et d’autres qui étaient étouffés à la base » dit-il. « La plupart, coupés proprement, ont fait de nouvelles pousses et me voilà maintenant avec 45 à 50 oliviers qui repartent ». Évidemment, là aussi pas de récolte conséquente en vue, et ce n’est même pas l’objectif principal d’André. « Le plaisir d’entretenir de beaux arbres, de les avoir dans le paysage, de partager avec mes voisins qui ont des vergers d’oliviers et de qui j’apprends beaucoup : cela me suffit », dit cet enfant du pays qui a fait carrière à Paris et est heureux de retrouver ses racines.

André Bonnefoi n’est pas le seul à exprimer cette passion pour l’arbre au feuillage argenté puisqu’on voit plusieurs petites parcelles, ou parfois des banquettes isolées dans les vignes, dresser leurs arbres dans le paysage de Villedieu. Sans compter les nombreux arbres d’ornement dans les jardins et sur les terrasses. Quoi de plus normal ? L’olivier est chez lui ici, on en voit d’ailleurs des individus apparemment sauvages, non plantés, dans les bois et en bordure des chemins. La petite histoire, qu’on raconte dans tous les livres de tourisme, veut d’ailleurs que l’olivier vienne de Grèce et qu’il ait été amené en Corse et en Provence par les Grecs et les Romains il y a environ 2 500 ans. Mais c’est oublier qu’il existait naturellement ici depuis bien plus longtemps que cela. Les paléontologues ont en effet trouvé des empreintes fossillisées de cet Olea Europa, datant d’environ 8 000 ans, lors de fouilles à Marseille et dans la région d’Avignon. Autant dire que cet arbre magnifique, symbole d’immortalité et de sagesse, est ici depuis la nuit des temps ... et qu’il y a toute raison de penser qu’il y restera au cours des siècles à venir. Cultivé ou pas, il fait partie intégrante de la vie d’ici, autant que le soleil.

Jean-Pierre Rogel





Frédéric Serret




André Bonnefoi
dans son verger



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Bourboulenc, Clairette et Grenache

Un peu plus de la moitié de clairette, un peu moins de la moitié de bourboulenc. Pour l’année, c’est 2003 et pour la couleur, c’est blanc bien sûr.

Neuf dixièmes de grenache, le complément en syrah, cinsault avec un peu de carignan, c’est du rouge de 2003. Ces deux vins d’appellation « Côtes du Rhône » sont produits et, depuis le 5 juillet 2004, mis en bouteille par Denis Tardieu.

La nouveauté, c’est la mise en bouteille. Denis Tardieu qui vinifie depuis 1981, commercialisait ses vins en cuve jusqu’en 2002. Depuis cette année, on peut enfin en goûter et en acquérir en prenant rendez-vous au 04 90 28 95 99 ou en envoyant un message à l’adresse : contact@domainedenistardieu.com, afin d’en offrir, d’en boire, d’en faire vieillir pour en boire tout en le consommant avec modération. A défaut d’utiliser le téléphone ou l’ordinateur, l’on peut se rendre à « Mosaïk », chez Hélène, restaurant très agréable et un peu secret du cours Taulignan à Vaison, qui propose déjà le Côtes du Rhône blanc du Domaine Denis Tardieu.

Sans être invité, mais ne m’imitez pas, venant de Villedieu, j’ai emprunté la route de Mirabel devenue un billard. J’ai tourné à droite dans le chemin indiquant des chambres d’hôte, « Le Cabanon ». La pente est forte mais au delà de quelques contours en épingle (arrondie), laissant un immobile « home » sur la droite, je suis parvenu à la ferme historique de la famille Travail (mérite le voyage, sinon le détour).

Dégustateurs privilégiés, nous avons été reçus, l’authentique Villadéen barbu, un peu fort qui pilote habituellement un camion bleu quand il ne le laisse pas en stationnement incertain au village (mais qui, lui, était invité) et l’auteur de ces lignes, par Annie Charrasse, Denis et Paul.

Ni Bernard B. ni moi n’avons la prétention de vous présenter un compte-rendu de dégustation d’experts, d’ailleurs, nous n’étions pas venus pour cela. Indiquons seulement, avec modestie et sous réserve de révision que le blanc a beaucoup de fruit et tire sur un discret parfum muscaté. Il nous a paru très rond avec une pointe d’amertume en fin de bouche. Sans doute, est-ce un gage de longévité ? Quant au rouge, dégusté avec l’excellent repas préparé par Annie et Denis, il nous a semblé, très typé par son cépage principal et très facile à boire. Il ne demande qu’à vieillir en bouteille.

Au fil des flacons, je me suis demandé si la « mise » avait été suffisante, car nous bûmes de ce rouge irréprochable avec les entrées, nous en bûmes avec les grillades, nous en bûmes avec le gratin d’aubergines, nous en bûmes avec les fromages, nous en bûmes après le dessert et même après la verveine maison. Si j’étais journaliste à La Gazette, j’écrirais que ce fut une soirée de réelle convivialité.

Il ne s’agit pas de vanter notre capacité plus que notre expertise, mais simplement de signaler que notre immodération qui s’exprima jusqu’à tôt le matin ne fut pas sanctionnée le lendemain par cette sorte de sinusite frontale qui frappe trop souvent au réveil les amateurs de boissons fermentées. Précisons que nous prîmes soin de nous faire raccompagner jusqu’au village par un chauffeur tempérant, le pôvre.

La raison de l’innocuité des produits de son domaine provient sans doute du fait que, depuis 2001, Denis Tardieu cultive ses vignes en « conversion biologique ». Dès les vendanges prochaines son vin bénéficiera du label « vin de raisins issu de l’agriculture biologique ».

Après avoir poursuivi des études viticoles et œnologiques à Orange puis à Montpellier, Denis Tardieu a exploité en fermage des terres du domaine familial et dès 1981 a vinifié sa récolte avec l’aide de son père, André. Il est, sauf erreur de ma part, le second viticulteur de Villedieu, après Jean Ezingeard et Henri Benoît à faire du vin en vue de commercialiser sa production sous le nom d’un domaine particulier.

Au milieu des années quatre-vingts, Denis travaillait en commun avec son père et ses frères Didier et Thierry au sein du G.A.E.C. familial et depuis 1989, il cultive ses vignes.

« Depuis que j’ai commencé, j’ai changé de monde. Par exemple, à l’époque de mes débuts quand une pièce de machine se cassait on la faisait refaire à l’unité en acier forgé et trempé. Aujourd’hui, on change systématiquement certaines pièces chaque année. De même, je pratique une agriculture que l’on n’apprend pas à l’école. Hormis le cuivre, modérément, et le soufre, je n’utilise pas de produits de traitement. Pas de désherbant et surtout pas de produits chimiques de synthèse. La fertilisation est pratiquée à partir de composés organiques : compost de fumier et matières végétales » dit Denis Tardieu après avoir insisté sur l’influence d’Annie Charasse qui, comme son père Gilbert, « porte » à la cave coopérative, La Vigneronne, des raisins « bio ».

Vivant et travaillant loin du village, mais à la même altitude Denis Tardieu est très actif dans la vie sociale de Villedieu. Il préside notamment le club échiquéen, il prend en charge avec René Kermann les élèves de l’école communale qui souhaitent s’initier au jeu d’échec pendant la récréation. Enfin, il est aussi trésorier de l’Amicale Laïque de Villedieu.

Côtes du Rhône rouge et blanc du Domaine Denis Tardieu, en vente à la propriété. Je rappelle le numéro de téléphone et l’adresse « électronique » : 04 90 28 95 99. contact@domainedenistardieu.com et le site : www.domainedenistardieu.com.

Jean Marie Dusuzeau





Domaine
Denis Tardieu









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C'EST LA RENTRÉE (bis)

À l'école

La rentrée des classes à l’école de Villedieu vient de s’effectuer dans les meilleures conditions sous un soleil estival. Les 69 écoliers de Villedieu et Buisson se répartissent en trois classes.

Les classes maternelles sont avec Aurélie Martin et son assistante Mireille Straet, les CP-CE1 avec Ghislaine Beloeil, le cycle III avec Laetitia Mevel. Elle confiera ses élèves à un remplaçant dès la fin septembre le temps de son congé de maternité pour la naissance de son premier enfant. Les demi-pensionnaires sont pris en charge par Mireille Dieu la cantinière, Evelyne Bouchet et Martine Fauque, les surveillantes de "l’interclasse".

A. D.







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Au catéchisme

Le catéchisme à Villedieu vient de reprendre. Tous les enfants intéressés, en âge de le suivre sont les bienvenus. Jeanine Serret et Claudie Degl’innocenti de Buisson les accueilleront avec plaisir au presbytère de Villedieu.

Lors des rencontres du mercredi, les enfants réfléchissent discutent, lisent, parlent de religion mais aussi de ce qui les préoccupent, d’une façon libre et ludique et en apprenant le respect mutuel. Un cahier « Fais jaillir la vie » est mis à leur disposition sur lequel ils retrouvent dessins, jeux coloriages. En ce matin de reprise, les huit enfants présents avaient l’air contents d’être là et heureux de se retrouver avec livres et cahiers neufs comme à l’école.

« On chante, on dessine, on discute et on réfléchit, on va aussi écrire à Cindy au Honduras et continuer à collecter de l’argent pour elle ! » m’ont–ils dit. Cette action est reconduite pour permettre la scolarisation de nouveaux enfants dans ce pays d’Amérique Centrale où le père Doumas se rend chaque année ; voir La Gazette de juin !

La première rencontre trimestrielle de l’année avec tous les enfants du caté du secteur de Vaison aura lieu à Villedieu le mercredi 20 octobre.

Pour tous renseignements sur le catéchisme, rendez-vous, le mercredi matin à 9h15 dans les petites salles sous le presbytère, en bas des escaliers qui montent à l’église.

A. D.









BUISSON

Sol lucet omnibus

Buisson enrichi d’un cadran solaire.

Quelques jours à peine après qu’une équipe d’alpinistes ait nettoyé et astiqué les cloches dans la tour de l’église paroissiale Notre Dame des Bois, les villageois s’étonnaient de voir des cordages pendre du haut du beffroi.

Cette tour, partie intégrante des remparts de l’ancienne commanderie des templiers (1137) fut surélevée il y a longtemps afin d’y installer une horloge, surmontée d’un campanile, qui jusqu’à ce jour fait tinter sa cloche, pour nous donner fidèlement l’heure et sa réplique.

En façade et à quelques mètres sous l’horloge subsistaient encore les faibles traces, en ocre rouge, d’un blason papal. Cet endroit fut choisi par la municipalité, pour l’installation d’un cadran solaire.

A cet effet, quelques acrobates, agiles comme "spiderman" se hissèrent au bout de leur corde afin de fixer la pierre, sculptée en bas relief, et son aiguille dont l’ombre nous indiquera l’heure solaire soit deux heures et neuf minutes de moins que l’horloge.

Le cadran mentionne en outre ce texte sublime : « Sol lucet omnibus », le soleil brille pour tous.

Dans la partie supérieure gauche du bas relief figure une clé tandis qu’à droite se distingue une tête de loup. Ces symboles post-moyenâgeux, liés à Buisson, ont trait à la présence, à cette époque, de hordes de loups dans cette région fort boisée.

A la cure de Buisson, se conservait autrefois une clé miraculeuse qui guérissait des morsures de ces prédateurs. Certains quartiers de Buisson comme « Gratteloup » et « La fontaine au loup » sont des réminiscences de cette croyance.

Lors d’un prochain voyage à Buisson, ne manquez pas de jeter un regard sur cet emblème millénaire qui nous rappelle le temps qui passe.

Luc Van Braekel.









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Buisson en habits de couleur

Le samedi 31 juillet, le village a été investi par de nombreux exposants pour la journée des « Artistes au cœur des remparts ». A partir de 17 heures l’on pouvait rencontrer au fil des ruelles du vieux village, peintres, sculpteurs et autres artisans créateurs. Une trentaine d’exposants ont ainsi proposé une promenade nocturne au cours de laquelle on a pu aussi découvrir chapeaux, bijoux, tissus, senteurs, céramiques, tissage, etc...

Ce fut l’occasion d’aller à la rencontre de peintres du village comme Tony Hollanders et Linh qui ont exposé dans la salle des fêtes. D’autres ont ouvert leur maison ou atelier et invité le visiteur à les rencontrer chez eux.

Parmi les peintres invités, Marie-Françoise Rohmer d’Orange a présenté son travail en papier déchiré et collé, travail « qui sort des sentiers battus » comme l’explique l’artiste elle-même. « J’ai, bien entendu, commencé par le dessin et la peinture mais cette forme d’expression me plaît beaucoup et m’apporte d’autres satisfactions ». Des personnages bibliques, des paysages de désert, des villes méditerranéennes, une atmosphère très sereine se dégage de ce travail très original.

Un tatoueur au henné a eu aussi beaucoup de succès auprès des petits Buissonnais qui ont pu se faire réaliser de vrais tatouages. Aquarelle, fusain, huile, toutes ces techniques étaient ainsi présentes à Buisson.

Cette journée fut agrémentée par la présence de plusieurs musiciens de rue. Alastair Merry a animé le village par sa musique irlando-écossaise au son de la guitare, flûte ou harmonica, tandis que Jean-Luc Rodriguez a surpris le promeneur au détour des remparts avec son accordéon.

Armelle Dénéréaz





Marie Françoise Rohmer




Marie-Claude Chèze



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Besson, tessons, Buisson

Pour son exposition annuelle, jusqu’au 29 août, Cyril Besson a tout simplement choisi le jardin familial pour exposer ses œuvres. Ce jeune homme n’en est pas à sa première. Voilà déjà sept ans que Cyril peint, crée, modèle et expose à Buisson mais également à Séguret, Monteux...

Cette année, il propose de nouvelles créations qui font appel à l’imaginaire. Utilisant tous les matériaux qui l’attirent, Cyril expérimente, tâtonne pour enfin arriver à ce qu’il désire. C’est ainsi que l’on trouve au fil de cette exposition bucolique, sous les arbres dans les bambous, une grande variété d’œuvres. Des petits formats qui lui permettent de tester de nouveaux éléments créatifs comme l’ocre, le carton, le tissu, le papier gratté, les bouts de ficelle, le métal jusqu’aux très grands formats où le geste est large et sans entrave.

« Je prépare mon support, tous les matériaux que j’ai collectés sont sur la table et je pars à l’aventure » explique-t-il.

Ce garçon passionné a commencé par obtenir un diplôme en aménagement de l’espace rural avant de se diriger vers les Beaux Arts et plus particulièrement le design. Il réunit les deux passions qui l’animent en exposant dans son jardin.

C’est plus particulièrement l’abstraction qui l’attire mais des premiers essais figuratifs en gravure laissent présager qu’il pourrait également trouver son chemin dans cette direction.

Il se lance aussi dans le modelage et la sculpture en récupérant des vieux tessons qu’il assemble ou de l’argile qu’il façonne et laisse sécher avant de la patiner et lui donner vie. Matière et couleurs se rejoignent dans l’harmonie.

Armelle Dénéréaz





Cyril Besson



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LE PALIS

Une soirée au parfum provençal

Les amis de l'école du Palis avaient organisé une soirée provençale dans la cour de l'école, le jeudi 29 juillet.

Jean-Bernard Plantevin et ses sept musiciens étaient là avec leurs chansons provençales. Dès la fin de l'après-midi, une bonne odeur de pistou accueillait les visiteurs.

Préparée sur place et servie par Bernard Sayou et toute l'équipe, la soupe au pistou a régalé les participants.

A partir de 21h30 le concert a réjoui un public enthousiaste et varié, 200 personnes, parmi lesquelles se trouvaient des gens qui ne connaissent pas notre langue. Elle a donc encore des fidèles et du charme ! Un franc succès, une soirée de "pur bonheur", selon certains.

Un petit regret, nous avions dû limiter le nombre de repas pour des raisons matérielles. Nous ferons mieux la prochaine fois.

Merci aux services municipaux dont l'aide a largement contribué à la réussite de cette soirée. Merci aussi aux spectateurs et aux bénévoles.

L'association des Amis de l'école du Palis tiendra son assemblée générale dans la cour de l'école, le dimanche 12 septembre à partir de 17h. Bienvenue à tous !

Le bureau de l’association
Florent Charras
Brigitte Rochas









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LES VILLADÉENS PARCOURENT LE MONDE

On change le monde ?

Du 10 au 12 juillet s'est tenu à Vannes le rassemblement national MRJC (Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne).

6 000 jeunes venus de toutes les régions de France se sont retrouvés tout au long de ses trois jours en Bretagne. 45 jeunes de la région PACA et leurs accompagnateurs étaient présents à ce rendez-vous. Ce week-end de réflexion et de partage était lancé par un message de Jacques Chirac.

Un des moments forts de ce rassemblement fut l'intervention d'Edgar Pisani, ancien ministre de l'agriculture. En grand témoin de notre époque, il a tenu en haleine les 6 000 jeunes présents, les encourageant à lutter malgré les difficultés de notre monde. L'ovation qu'il reçut restera dans les mémoires de chacun.

Tout au long des trois jours, les jeunes purent assister, selon leur choix, à des débats et conférences sur tous les sujets les concernant (l'agriculture, la mondialisation, l'emploi, l'environnement). Ces débats et conférences furent animés par différentes personnalités locales ou nationales telle Alain Lipietz, candidat vert à l'élection présidentielle.

Les soirées se terminaient tard dans la nuit avec des concerts destinés aux jeunes. Les moins jeunes se sont volontiers mis dans l'ambiance. Ce week-end enrichissant pour tous s'est terminé par un défilé de tous les participants dans les rues de Vannes.

André Dieu et Pierre Arnaud



"On change le monde ?"... Tel est le nom que portait le rassemblement national du MRJC qui s’est déroulé cette année, en Bretagne. 7 000 personnes étaient attendues et quelques personnalités étaient invitées dont le Président de la République. Il n’a pas pu venir mais nous a tout de même adressé un message très encourageant.

Notre équipe du MRJC du Vaucluse était conviée depuis plusieurs mois déjà à participer à ce rassemblement national organisé par la région Bretagne. La région PACA étant plutôt pauvre en équipes MRJC avait pour défi de faire « monter » 50 jeunes en Bretagne. C’est ainsi que le week-end du 10 au 12 juillet 6 000 jeunes et moins jeunes, « MRJCistes » ou non, dont 46 Provençaux se sont retrouvés sur le « chorus » de Vannes dans le Morbihan pour trois jours de débats, de concerts, de rencontres, de festivités, de temps forts, etc...

Nous avons été accueillis par mille bretons motivés, qui avaient passé presque deux ans à organiser ce week-end du MRJC. Ce rassemblement ne s’était pas tenu depuis de nombreuses années. En bref une énorme logistique ! Nous remercions chaleureusement la région Bretagne et ses nombreuses équipes.

Voici notre journal de bord :

09/07/04 : départ de Laragne (Hautes-Alpes) en car à 19h.

10/07/04 : arrivée à midi au « chorus » de Vannes suivie de l’installation au camping mis en place pour l’événement. En effet il est peu fréquent de voir un camping pouvant accueillir 6 000 personnes en même temps !
A 13h, la réunion d’ouverture commença. Durant cette séance plénière nous avons eu l’honneur d’écouter Edgar Pisani, ancien ministre de l’agriculture. Ses paroles nous ont beaucoup touché, notamment celle-ci : « Aimez votre monde car c’est votre berceau ». Puis, le soir, on a pu assister soit à un fest-noz géant soit à un concert de ska-reggae.

11/07/04 : matin : temps forts, ciblés sur la politique, animés entre autres par Edgar Pisani, le développement durable, la construction de l’Europe et le secteur de l’économie.
Après-midi : débats sur une douzaine de thèmes répartis en trois parties principales : l’agriculture, l’école et l’emploi. Celui auquel nous avons assisté concernait le commerce équitable. Les débats furent suivis d’une immense célébration eucharistique. Après le repas du soir, le premier groupe du concert à commencé à jouer. C’étaient les "Rageous Gratoons" suivis des "Hurlements d’léo" et des "Ogres de Barback" : une soirée inoubliable.

12/07/04 : matin : rangement du campement. De retour au « chorus », à midi, commença la plénière de fermeture.
Après-midi : manifestation festive dans les rues de Vannes jusqu’au camping. A 16h nous avons repris le car pour arriver quinze heures plus tard dans notre Provence natale.

Ce week-end nous aura vraiment tous beaucoup marqué, remotivé, ouvert les yeux sur notre société et le monde dans lequel nous vivons. Il nous aura aussi montré que même avec « notre petit pouvoir de jeune », on pouvait réaliser de grandes choses comme ce rassemblement. Et nous pourrons peut-être un jour réussir à changer le monde !

Martial et Anaïs Arnaud,
Anne Bouyer,Delphine Dénéréaz,Jérémy Dieu





Le camping




Les "Ogres de Barback"



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Villedieu... Bonjour !!!

Je suis depuis quelques mois au Liberia, en Afrique, afin de distribuer de la nourriture aux personnes déplacées dans des camps à l'intérieur du pays. Ce pays a vécu 14 années de guerre, d'où un certain désordre au quotidien !

Je travaille pour une organisation non gouvernementale qui s'appelle Première Urgence - www.premiere-urgence.org.

Je suis tombée sur le site de La Gazette de Villedieu par hasard, et non seulement je le trouve tres bien fait (bravo !), mais, en plus, il permet aux Villadéens (ex-Villadéens ... d'accord ... rrrmmm !!) de se sentir un peu chez eux, malgré la distance...

Je profite donc de cette adresse mel pour passer mon bonjour à tous les Cybervilladéens qui se promèneront sur le site, voire peut être a ceux qui liront La Gazette (si mes salutations sont publiées !).

Finalement, où que l'on soit, on reste toujours nostalgique de la place ombragée, du Café du Centre, de la fontaine, de la façade colorée de la mairie, de l'alcôve où l'on peut se poser pour revasser, du Cali où l'on trouve toujours ce que l'on ne veut pas aller chercher à Vaison, des pizzas de la Maison Bleue, des crêpes de Yann, des tapas de Tess, des concours de boules, de la fête du village, des Fétiche, Bernard, Bigeard and Co, de la Perle des Templiers, des mauresques fraîches, des touristes en short, des cyclistes belges qui se tapent le Ventoux à 3h de l'après midi en plein cagnard... et des Villadéens évidemment !!!

A bientôt, sur la place du village...

Caroline Monin







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de Première Urgence



CONNAISSONS-NOUS NOTRE VILLAGE ?

Les géants de la place

Sur la place du village, cinq platanes majestueux assurent de l’ombre à 300 personnes, les jours de fête pendant l’été. Cinq arbres magnifiques, étendant leurs branches horizontalement, suffisent pour faire une voûte végétale et nous mettre à l’abri des morsures du soleil.

Personne n’ose imaginer ce que serait la place du village sans ces vaillants platanes. Qu’un seul disparaisse, frappé par une maladie foudroyante, et ce serait une catastrophe. D’où l’inquiétude ressentie par les Villadéens, il y a quelques années, lorsque le platane en face du Café a commencé à donner des signes de faiblesse. On s’en souvient, il a fallu élaguer, soutenir par un câble puis couper une de ses trois branches principales.

Où en sommes-nous à l’été 2004 ?

Selon le rapport rendu en 2001 par un expert, Francis Maire, à la demande du conseil municipal, le platane du café est malade. Il est atteint par un champignon appelé "le phélin", qui s’attaque aux branches charpentières. La maladie n’est pas contagieuse, mais elle ne peut être soignée. « Il n’existe pas de traitement connu », explique Florent Cerdan, l’horticulteur de Puyméras chargé de tailler les arbres de la place. « En fait, le champignon n’est pas reconnu par le platane, qui ne met pas en place les réponses appropriées à l’envahisseur. Les branches charpentières restantes sont atteintes, elles s’affaiblissent. Bientôt, il faudra les couper, ou bien elles risquent de se casser ».

Dans quel délai ? Florent Cerdan ne se risque pas à prédire dans combien de temps cela se passera, mais il préconise l’abattage du platane, car la situation est sans issue et risque de présenter un danger pour le public. Francis Maire avait lui aussi préconisé l’abattage. « On pourrait, à terme, le remplacer par un autre platane qu’on élèverait et qu’on éduquerait en pépinière spécifiquement pour cet endroit, de telle façon qu’il serait déjà de bonne taille et donnerait de l’ombre dès l’année de sa mise en terre », propose Laurent Cerdan. Il souligne que les arbres ne sont pas éternels et qu’il vaut peut-être mieux prévoir leur remplacement, un par un, lorsqu’ils ont une telle valeur pour la communauté.

Quant aux quatre autres platanes, ils semblent en bon état selon les experts. Ils ont su profiter de la proximité de la fontaine et des fuites d’eau en sous-sol. Celui qui est en face de la mairie suscite toutefois des inquiétudes. Il fait moins de feuilles que les autres et a de plus petites branches, peu vigoureuses. Un « déficit mécanique » qui, selon Florent Cerdan, pourrait être dû au fait que d’anciennes plaies ont été bouchées avec du ciment (on voit en effet deux « remplissages » de ce type à la base de l’arbre). Il préconise aussi de le remplacer, mais reconnaît qu’il n’y a pas d’urgence.

La bonne nouvelle, c’est qu’ils ne sont pas atteints de la fameuse maladie du chancre coloré, un champignon qui entre par les racines et les plaies, et oblige à l’abattage systématique car il est contagieux et mortel pour l’arbre. Cette maladie aurait été historiquement introduite par les caisses de bois amenées par l’armée américaine lors de la seconde guerre mondiale. Elle a décimé des régions entières de la Provence, les plus proches de nous étant Malaucène et Orange, où la maladie est actuellement considérée comme maîtrisée. En 2006, on devrait mettre sur le marché un hybride résistant au chancre coloré, mais d’ici là, la vigilance s’impose : désinfection des outils, surveillance. C’est le prix à payer pour continuer à profiter des bienfaits des géants de la place. Des géants qui, au passage, ont probablement plus de 100 ans, mais dont on ne connaît pas l’âge précis. Sur le calendrier 2001, dédié à notre centenaire Clémentine Joubert, ils apparaissent tous les cinq sur d’anciennes photos datant apparemment des années 1900 à 1920. De par sa taille imposante, celui en face du café semble plus vieux que les autres. S’il avait déjà une trentaine d’années, il aurait au moins 120 ans aujourd’hui.

Curieusement, les platanes, qui font partie intégrante de la culture du Midi, ne sont pas originaires de cette région. Ils ont été importés au 17° siècle en provenance de Turquie, via l’Italie, en tant qu’arbres d’ornement et ne se sont pas vraiment répandus dans les villages avant 1800. Le platane que nous connaissons aujourd’hui est un hybride de la variété asiatique, qui s’était répandue jusqu’en Turquie, et d’une autre variété venue d’Amérique du Nord. Quoiqu’il en soit, ces arbres robustes, résistant au stress, procurant une ombre soutenue grâce à leurs larges feuilles, font partie intégrante de notre patrimoine. Déjà, il a fallu en abattre beaucoup dans les rues du village pour faire place aux rubans asphaltés et aux autos.

Les cinq géants qui restent sur la place valent bien qu’on les respecte (de grâce, plus de clous plantés dans les troncs !), qu’on les bichonne, et qu’on s’inquiète de leur avenir.

Jean-Pierre Rogel


Photo mystère



Qui ? Quand ? Où ?


De fil en aiguille (Résolution de la photo mystère de La Gazette N°26)

La Gazette a souvent du retard pour élucider les photos mystères. Deux, trois, quatre numéros peuvent quelquefois paraître avant la mise au point nécessaire.

Pour la première fois, non seulement il n’y a pas de retard mais il y a eu anticipation ! Cette photo figurant dans notre dernier numéro présente des acteurs de la pièce donnée en 1942 au Café du Centre pour les prisonniers de guerre. Françoise Tercerie nous en a déjà parlé.

Sur la photo, à droite, Marcelle Roux avec le balai, à gauche son cousin Pierre Magnan. Puisque l’histoire de cette pièce de théâtre a déjà été racontée, cet article est l’occasion d’évoquer quelques uns des protagonistes.

Pierre Magnan fut l’une des figures de Villedieu dans les années 50 et 60. Après avoir travaillé avec son père, antiquaire à Orange, il s’est installé comme ébéniste à Villedieu. Il habitait la maison qu’habite Gilles Eysseric aujourd’hui et son atelier était en face dans une remise fermée depuis. Sa réputation comme ébéniste était remarquable et celle de son caractère laisse des souvenirs contrastés...

Sa mère, Henriette Vial, était la soeur de Blanche mère de Marcelle et Maxime Roux et de Marthe, mère de Janine Dieu. Elle était aussi la gouvernante de Régine Clapier. C’est ce qui explique que ce soit cette dernière qui a réalisé les costumes que l’on voit sur cette photo prise devant sa maison (aujourd’hui, la Ramade).

Pierre Magnan avait alors 17 ans et Marcelle 15. Il est mort à 62 ans, le 17 janvier 1987. Janine Dieu et Maxime Roux sont passionnés devant cette photo, suivant du doigt chaque détail, se remémorant mille choses à travers quelques détails : "bordure de la fenêtre", "grille métallique", "le balcon", "le ricochet", "le houblon"...

"Mademoiselle Clapier" fut, comme "Mademoiselle Haumont" qui était à l’origine de cette pièce de théâtre, un personnage ayant marqué Villedieu pendant longtemps. Nombreux sont ceux qui parlent encore aujourd’hui avec respect de l’une et de l’autre (un peu plus pour la première que pour la seconde quand même !).

"Mademoiselle Haumont" a bien été institutrice pendant quelques temps en remplacement de Raymond Mauric pendant la guerre, ce dont certains ne se souvenaient plus. En tout cas La Gazette consacrera nécessairement un jour un article à chacune des "Mademoiselle" : photos, souvenirs et documents sont les bienvenus.

Alice Aumont ne fut pas la seule remplaçante pendant la guerre et elles ne furent pas toutes autant respectées.

Plusieurs écoliers de l’époque devenus de respectables septuagénaires se souviennent avoir fait craquer l’une d’elles qui aurait alors dû quitter l’école. Aucun regret dans l’évocation de ces souvenirs et même plutôt une certaine fierté rétrospective : visiblement il s’agit de bons souvenirs. J’ai vu leur œil briller de la même manière que celui des "sauvageons" actuels quand ils obtiennent le même résultat...

Nul doute que dans 60 ans, les jeunes d’aujourd’hui garderont le même œil en évoquant à leur tour leur jeunesse. Ils seront également vifs à condamner les sauvageons de leur époque et à regretter le respect qui se perd...

Une photo en appelle une autre et Marcelle nous a en a confié une nouvelle. C’est elle que nous voyons, un drapeau à la main, près d’un portail. Outre Marcelle, j’ai interrogé plusieurs personnes sur cette photo. Les souvenirs des uns et des autres sont un peu flous mais voilà l’histoire.

Cette photo a été prise devant la maison de Raoul Chauvin aujourd’hui appartenant à Michelle Benoist, à côté de l’épicerie. Raoul Chauvin a été le dernier prisonnier de guerre à rentrer à Villedieu et il n’est arrivé qu’en août 1945. Il avait dû rentrer par "la Russie", "Mourmansk", "les fjords", les témoins divergent sur la formulation mais sont d’accord : c’était un grand tour et par le grand nord !

Sa seule famille était sa mère agée et très inquiète. En son honneur une fête fut organisée par Raymond Mauric : drapeaux, chants, enfants des écoles furent convoqués, apparemment en plein mois d’août. Ce rassemblement eut un grand succès selon Marcelle qui se souvient que dans la rue des deux côtés de la maison il y avait énormément de monde.

Cette photo prise de l’intérieur de la cour nous montre la rue et une remise derrière. Certains témoins évoquent la remise de la famille Espérandieu qui y gardait son âne et sa chèvre. Pour d’autres, il s’agit de la remise de Léon Reynier (grand père du Villadéen barbu, un peu gros, se déplaçant en camion bleu et né en 1952) qui y réparait des vélos. La première est aujourd’hui la remise de Christian Noué et la seconde le garage de Paulette Travail en face l’épicerie.

Raoul Chauvin fut lui aussi une personnalité de Villedieu, chaleureuse et appréciée. Passionnée de foot, il a été joueur avant guerre et dirigeant après guerre des équipes villadéennes. Après avoir longtemps travaillé à l’imprimerie Jacomet, il a été garde champêtre puis secrétaire de mairie. Raoul Chauvin était né en 1909 et est mort en 1984.

Yves Tardieu


• Marcelle Roux,
• Marie Barre,
• Henri Favier,
• Maxime Roux,
• Janine et Léopold Dieu,
• Francine Sauvage,
• Jean Marie Dusuzeau,
• Marthe Mauric...
...ont été à la source de cette évocation, avec quelques souvenirs personnels.





A droite, Marcelle Roux,
à gauche son cousin
Pierre Magnan




Pierre Magnan
(1925 - 1987)




Régine Clapier
(1888 - 1969)




Alice Haumont
(1894 - 1970)




Marcelle,
un drapeau à la main




Raoul Chauvin
(1909 - 1984)



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Buisgreen et Villewich

Les lecteurs de La Gazette sont des privilégiés. Cette publication bien qu’apériodique est, en effet, l’une des seules qui présente leurs éventuelles mises au point dans le numéro même où paraît un article sujet à discussion. En voici un exemple.

Plus haut dans le présent numéro, est narrée l’installation d’un cadran solaire au beffroi de Buisson. L’auteur précise que l’heure indiquée par ce cadran avance de deux heures et neuf minutes sur l’heure légale, celle indiquée par l’horloge. Cette assertion a provoqué la réaction de T. d. C. - T. d. V., relecteur et lecteur presque assidu de La Gazette. Voici ce qu’il écrit.


L’heure de référence internationale est celle du méridien de Greenwich. Ce gros faubourg de Londres qui disposait d’un observatoire a été pris pour méridien d’origine en 1911. Ainsi est défini un « temps » fréquemment appelé « G.M.T. » pour « Greenwich Mean Time », soit temps moyen de Greenwich dont l’origine est midi. Il est donc midi G.M.T. à l’instant où le soleil est apparemment au plus haut dans le ciel sur tous les points d’une ligne imaginaire, en demi-cercle, reliant les pôles et passant par l’observatoire anglais.

La surface du globe est divisée géométriquement, et conventionnellement, en 360 degrés. Ainsi chaque méridien est exprimé par l’angle formé aux pôles par celui-ci et le méridien de Greenwich. Ce procédé permet de situer chaque point de la terre en longitude. Si l’on consulte la carte Michelin « 332 local, Drôme, Vaucluse », l’on constate que Buisson est situé par cinq degrés de longitude Est (la ligne verticale passant par Buisson est notée 5° au bas de la carte).

La sphère terrestre est également découpée en vingt-quatre fuseaux horaires comme la surface externe des quartiers d’une orange.


Buisson

Pour calculer l’écart de « temps solaire » entre Greenwich et Buisson, il convient d’établir l’équivalent en « temps » d’un degré de longitude et de le multiplier par cinq.
- La terre exécute une rotation sur elle-même par rapport au soleil en vingt-quatre heures de soixante minutes, elle tourne en mille quatre cent quarante minutes.
- Si par ailleurs le globe est divisé en 360°, chaque degré représente : 1440 divisé par 360, soit 4 minutes de « temps solaire ».
Buisson étant situé à cinq degrés de longitude Est, le soleil passe apparemment à son zénith à Buisson vingt minutes avant d’être au zénith de Greenwich.

Nous savons tous, et certains s’en plaignent, que l’heure légale est postérieure à l’heure G.M.T. de deux heures l’été et d’une heure l’hiver. La France est située dans le même fuseau horaire que Greenwich. Ainsi quand il est midi à nos montres l’été (heure légale), il est dix heures (solaire) à Greenwich et dix heures vingt minutes au cadran solaire du beffroi. C’est-à-dire que le cadran indiquera une heure quarante minutes de moins que l’horloge. L’hiver, quand le cadran de Buisson indiquera midi, il sera midi quarante à nos pendules.


Et Villedieu

La carte "3139 ET" de l’Institut Géographique National montre que le méridien de Villedieu est noté « 3 gd » au bas de la feuille. Vérifiez et vous verrez que Villedieu aussi possède son méridien officiel. C’est qu’en 1891, la République avait fixé un « découpage » cartographique du globe en quatre cents grades d’angles de longitude à partir du méridien passant par l’observatoire de Paris.

Ainsi pour établir l’écart de « temps solaire » entre Villedieu et Paris, il faut rechercher l’équivalent en temps d’un grade puis le multiplier par trois. La terre exécutant une rotation en mille quatre cent quarante minutes, elle tourne en quatre-vingt six mille secondes. Chaque grade représente un laps de temps de : 86 400 divisé par 400, soit 216 secondes, soit trois minutes et trente-six secondes. Villedieu est donc à dix minutes et quarante-huit secondes solaires de Paris. En d’autres termes, on peu dire que la « culmination » du soleil dans le ciel du lotissement Gustave Tardieu au Connier se produit dix minutes et quarante-huit secondes avant sa « culmination » dans le ciel du jardin de l’observatoire de Paris.


Et Greenwich

Si l’on sait, en consultant les livres, que le méridien de Paris, référence en grades, est situé à neuf minutes et vingt et une secondes de celui de Greenwich, référence en degrés, on peut conclure que le midi solaire intervient vingt minutes et neuf secondes à Villedieu avant celui de Londres. Ainsi Buisson et Villedieu, cités quasi-jumelles, sont distantes quand même de neuf secondes pour le soleil.

Bien sûr, tout ceci est approximativement vrai, car la terre n’est pas tout à fait ronde et n’exécute pas une rotation sur elle-même par rapport au soleil en exactement et constamment vingt-quatre heures.


En résumé

Cette remise des pendules à l’heure est peut-être d’une précision helvétique pour les habitants de Villedieu qui entendent sonner l’horloge du beffroi à peu près trois fois par heure. Contrairement aux montres en panne qui sont à l’heure deux fois par jour, l’horloge n’y est presque jamais. Certains disent que c’est l’usure du temps malgré les efforts du garde... Je prétends qu’elle a décidé, un jour, de prendre sa liberté républicaine et de sonner l’heure qui lui plait, sans doute pour ne pas être confondue avec l’exactitude banale de l’angélus. Comme son cadran à la représentation numérique pleine de fantaisie imaginative, elle crée un temps inconstant mais constamment précoce. C’est une horloge « prévenante » pour retardataires invétérés.

Jean Marie Dusuzeau



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LES ÉOLIENNES

Lorsque le comité de rédaction de cette Gazette s’est réuni vers le 20 août pour la première fois il a fait comme à l’accoutumée. Il a commencé par faire une liste des articles possibles. A ce moment là, il n’était pas question d’article sur les éoliennes.

Quelques jours plus tard arrivait sans prévenir celui de Thierry Dumas. ce Vaisonnais est responsable de la salle de gym et de musculation du cours Taulignan, Jumpy forme, et de l’Ecole de boxe du haut-Vaucluse et des Baronnies. Il est surtout lecteur de La Gazette et songeait à écrire un article depuis quelques temps.

Quelques jours plus tard, La Gazette recevait un message de Wim Heyselberghs. Venant de s’installer à Villedieu, il a racheté la maison de Tito Topin (sur la route du cimetière), il s’est tout de suite inquiété des projets éoliens de Vinsobres et Visan. Il travaille dans le secteur énergétique en Belgique et dans la construction d’éoliennes... Il a fourni une documentation abondante à la mairie et à Michel Coulombel en particulier.

Jean-Louis Vollot, Michel Coulombel et Henri Favier sont particulièrement présents dans les réunions et la mobilisation autour cette question. Avec la documentation fournie par Wim Heyselberghs, Claude Bériot a écrit un article à la suite de la simulation avec des ballons qui a été faite sur le site de Visan pour se rendre compte de l’effet visuel des éoliennes.




Maître Cornille

Tout d'abord, écrire dans La Gazette, c'est un honneur dont je remercie le comité de rédaction, car ce périodique villadéen est vraiment plaisant à lire, même pour un pur Vaisonnais comme moi. Ceci étant dit, on s'aperçoit à sa lecture que les petits et grands problèmes qui se posent dans les communes sont universels et qu'il n'y a pas de gens plus enclins à trouver les solutions à Villedieu qu'à Vaison ou plus ouverts à Roaix qu'à Buisson. Disons le franchement, il y a des ânes partout.

Moi le premier, parce que je me suis mis dans la tête qu'une éolienne c'est bien, c'est joli à voir et c'est peut-être une solution intéressante pour l'avenir.

Vous remarquerez que je n'ai aucune compétence ni aucun titre d'ingénieur pour parler de ce sujet, j'en reste simplement à l'aspect de l'engin tel qu'on peut le voir à côté de l'autoroute (que j'ai de plus en plus peur de prendre), à son fonctionnement, la respiration du bon Dieu, et à son utilité, permettre en appuyant sur un bouton de faire marcher la machine à laver, la télé, l'ordinateur et tutti quanti...

Vous remarquerez aussi que j'ai une voiture, (il faudra d'ailleurs que je vérifie si la pastille verte est toujours valable ...) que je participe activement comme les copains à l’escalade des pics de pollution quand j'emmène mon gamin au collège parce que ce petit fainéant ne veut pas y aller à pied.

Vous remarquerez encore que j'achète là où c'est le moins cher et que j'ai utilisé force mastic, colle et cartouches de silicone quand j'ai construit mon appartement.

Donc on ne peut pas dire que je sois un "écolo".

Mais, ma foi, une petite éolienne ... sur ma terrasse ou sur mon toit ... à côté de toutes ces paraboles, j'aurais l'impression d'être Maître Cornille.

Cette idée en appelant une autre, et avec l'accord des intéressés, on pourrait utiliser l'énergie des bras et des jambes des clients d'une salle de musculation pour faire tourner des génératrices, c'est aussi prometteur que les capteurs solaires, la chaleur du compost ou le méthane contenu dans le pet (prout !) des convives d'un repas, au menu duquel il y aurait eu des cocos de Mollans.

Mais, j'oublie, avec ma mémoire d'âne que nous sommes en Provence, ces éoliennes c'est bon pour les Danois ou les Américains, ici nous avons les cigales, les oliviers, le bon vin, les piscines et la patrouille de France, alors on va pas mettre des engins pareils dans notre décor !

D'autant plus qu'il se trouvera bien un iconoclaste pour nous fabriquer une crèche de Noël avec le "ravi" (l'aide meunier) les bras levés devant une hélice tournant majestueusement !

Mais, quand même, je pense, bête que je suis, qu'une grande éolienne c'est pas plus absurde que la tour Eiffel.

Thierry Dumas
Mégamoulins

Certainement "OUI" aux éoliennes. Elles sont un des moyens de production d'énergie propre et non polluante dont les pays européens ont commencé, depuis longtemps déjà, à s'équiper.

Catégoriquement "NON" à leur implantation dans un site qui ne s'y prête pas.

Dans la plupart des pays d'Europe des réglementations strictes régissent les conditions de leur installation, particulièrement en ce qui concerne les parcs naturels et les zones agricoles gardant un paysage naturel (zones touristiques aussi), lesquels doivent être préservés. Modifier la destination d'un site dans le cadre du P.O.S. pour obtenir un permis de construire, c'est outrepasser le droit de tous les habitants d'une région, qui n'ont sans doute pas conscience de la transformation des paysages qui les entourent et des nuisances qu'un tel équipement entraînerait sur le massif de Vinsobres, Visan et Saint Maurice où un projet est en préparation.

Il faut savoir que l'implantation d'éoliennes entraîne bien évidemment la pose de transformateurs, la construction de réseaux haute tension pour le transport de l'électricité jusqu'aux équipements E.D.F., la réalisation de routes permettant la circulation de gros engins pour le suivi et l'entretien des installations.

Le "surdimensionnement" des éoliennes proposées polluerait inutilement le paysage. Une règle généralement suivie, lors du développement de projets d’éoliennes, précise que les parcs doivent être rendus le moins visible possible, en jouant, d’une part sur les écrans végétaux et topographiques existants et, d’autre part, sur les hauteurs et positions des éoliennes.

Les sites privilégiés sont d’ailleurs des zones industrielles tandis que les paysages intacts sont évités, principe de plus en plus en vigueur dans les pays européens qui ont été au départ de ces développements. En effet, la capacité totale à installer dans un pays est limitée en fonction des contraintes techniques concernant l’équilibrage des réseaux et de la nécessité d’avoir toujours une capacité thermique suffisante en réserve. Il est donc inutile de construire des éoliennes surdimensionnées dans des sites inappropriés.

Des directives européennes ont été mises en place à la suite d'études qui mettent également en évidence les effets sur les oiseaux : une perturbation des lieux d'incubation, de fourrages et de repos du fait de la présence des éoliennes, du bruit des pales ou de leur mouvement.

Il est du devoir de chacun de s'inquiéter de ce qu'un tel projet peut avoir comme conséquences pour sa région. De nombreuses personnes ont déjà manifesté leur désapprobation au travers de pétitions. Il est important que nous soyons tous vigilants. Ce n'est pas la simulation d'éoliennes, sur les crêtes au-dessus de Vinsobres et de Saint Maurice, faite il y a quelques jours avec des ballons de récupération difficiles à apercevoir de Villedieu, qui donne une idée exacte de ce que sera cet équipement.

Nous attendons que des réunions publiques soient organisées prochainement les associations qui se sont créées à cet effet et par les communes afin de donner toute information permettant à chacun d'avoir une connaissance exacte de ce qui est envisagé.

Claude Bériot

JE L'AI PAS LU, JE L'AI PAS VU, MAIS J'EN AI ENTENDU CAUSÉ

J’ai joué

Les activités du club d’échec ont repris le vendredi 3 septembre. A 20h, à l’annexe du Café (salle non fumeur), nous proposons une initiation aux échecs pour les enfants et à partir de 21h, bienvenue aux adultes.

La saison échiquéenne 2003-2004 terminée, c’est le moment d’un petit bilan de fin d'année des joueurs villadéens.

Pour la première fois, le club de l'échiquier géant était engagé en championnat départemental par équipe sous licence de l'Isle-sur-la-Sorgue. Tous les joueurs appartiennent au club du "vendredi soir" à l'annexe du café.

Sous l'appellation ECV3, les joueurs locaux ont terminé quatrième sur sept équipes. Nos deux jeunes, Mathilde et Damien, pour leurs débuts à ce niveau, ont bien tiré leur épingle du jeu. Nous allons essayer de renouveler l'expérience la saison prochaine avec comme objectif une place dans les trois premiers.

Ont joué avec l'ECV3 Villedieu : Denis Tardieu, Frédéric Alary (de Cairanne), Bernard Lubrano (d’Entrechaux), Mathilde Giraudel, Damien Dénéréaz et Sébastien Chalan (de Vaison) qui viennent tous jouer le vendredi à Villedieu.

René Kermann





Les blancs jouent et
font mat en un coup...



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et obtenir le résultat


J’ai lu

La Gazette a consacré un article au spectacle donné en 1942 en faveur des prisonniers de guerre. Par la grâce de la photo mystère, elle parle d’eux à nouveau. L’expérience des prisonniers de guerre n’a pas eu beaucoup de place pour s’exprimer après la seconde guerre mondiale : il y avait des souffrances bien plus grandes qui éclipsaient celle-là. J’ai relu pour la circonstance un livre que j’ai trouvé excellent et très bien écrit.

Le livre de Georges Hyvernaud a été publié juste après la guerre. Il dit la souffrance, l’humiliation, la remise en cause des idéaux par l’un de ceux qui a passé ces années en captivité parmi plus d’un million deux cent milles soldats prisonniers : six ans d’absence avec la drôle de guerre.

Dans le premier chapitre, « Passé composé », nous sommes en 1945, une semaine après le retour du prisonnier, dans un repas de famille. Alors que l’on est normalement en train de fêter son retour, il n’a pas sa place dans cette réunion où chacun raconte ses « souvenirs » de la guerre, souvenirs améliorés souvent dans cette période qui a connu, lorsque tout était fini, un grand nombre de héros. Impossible de renouer avec la vie d’avant après ces 6 ans, impossible de les gommer aussi, impossible de les raconter : personne ne veut entendre.

« Mes vrais souvenirs, pas question de les sortir. D'abord ils manquent de noblesse. Ils sont même plutôt répugnants. Ils sentent l'urine et la merde. Ça lui paraîtrait de mauvais ton, à la Famille. Ce ne sont pas des choses à montrer. On les garde au fond de soi, bien serrées, bien verrouillées, des images pour soi tout seul, comme des photos obscènes cachées dans un portefeuille sous les factures et les cartes d'identité. Et puis les gens sont devenus difficiles sur la souffrance des autres. Pour qu'ils la comprennent, et encore, il faut qu'elle saigne et crie à leur tordre les tripes. Nous n'avons à offrir, nous autres, qu'une médiocre souffrance croupissante et avachie. Pas dramatique, pas héroïque du tout. Une souffrance dont on ne peut pas être fier. Quelques coups de pieds au cul, quelques coups de crosse, au bout du compte ce n'est pas grand-chose. L'expérience de l'humiliation n'est pas grand-chose. Sauf pour celui qui est dedans, bien entendu : celui-là ne s'en débarrassera plus ».

Dans le deuxième chapitre, « Tourner en rond », c’est le quotidien du camp de prisonnier, le stalag, qui est visé. Ca commence comme ça : « Le pire de tout, c'est les cabinets. Quand je veux former une image dense et irréprochable du bonheur, c'est à des cabinets que je pense. [ ... ]. Je suis assis dignement sur la couronne de bois verni, dans ma dignité d'homme libre. Je suis assis au centre d'un épais silence savoureux. [ ... ]. Je suis assis. J'ai tout mon temps et toute ma liberté. [ ... ]. Les cabinets, ici, c'est une baraque badigeonnée d'un brun ignoble, avec une porte qui ne ferme pas et des vitres cassées. Seize sièges là-dedans, huit d'un côté, huit de l'autre. Et des traces de merde sèche sur les sièges. On s'installe côte à côte, dos à dos. Seize types sur leurs seize sièges, alignés, identiques, pareillement attentifs au travail de leurs boyaux... ».

Dans les trois derniers courts chapitres, à travers son expérience personnelle, ses désillusions, l’humiliation de la défaite, de la vie dans les stalags l’auteur développe une vision de la vie individualiste, désespérée, défendant le petit, celui qui subit l’événement. Il part du concret, de l’expérience vécue, dans un style, simple, direct, prenant.

Yves Tardieu


Georges Hyvernaud, La peau et les os, Presse-Pocket, 158 p., 3,80 €. Disponible à la Société de Lecture.




Un style, simple, direct, prenant...




Je vais peut-être goûter

Habituellement, quelqu’un propose une recette originale ou réussie pour l’offrir aux lecteurs de La Gazette. Cette fois, c’est le contraire : un lecteur, dont l’abondante pilosité autorise à penser qu’il est de sexe masculin, veut manger du taboulé et compte sur La Gazette pour fournir une recette que sa femme pourrait confectionner. On notera ainsi que cette pilosité s’accompagne d’un certain machisme (ou alors elle a gagné sa main aussi) car notre ami n’a pas songé qu’il pourrait préparer lui même ce plat succulent dont la recette nous est founie ici par Majo Raffin.


Ingrédients

• 250 grammes de couscous, ou mieux, de boulghour (blé concassé),
• 2 kg de tomates bien mûres,
• 1 gros oignon doux,
• 1 gros bouquet de persil,
• 1 gros bouquet de menthe fraîche,
• 1 verre d'huile d'olive douce,
• 2 jus de citron.

Manœuvre à suivre

- Imprégner le couscous ou le boulghour d'huile d'olive.
- Saler le couscous ou le boulghour.
- Monder les tomates, les couper en dés sans ôter les graines ni le jus.
- Couper l'oignon très fin.
- Ciseler la menthe et le persil.
- Mettre le couscous à gonfler dans les tomates, s’il est trop sec, ajouter des tomates.
- Lorsqu'il est bien trempé, ajouter le citron, la menthe, l'oignon, le persil et remuer le tout.
- Mettre à rafraîchir au moins 1 heure.

Ceci est le taboulé de base. On peut y ajouter des concombres pelés, épépinés et coupés en petits dés, des poivrons grillés, pelés et émincés, etc...

A déguster par une belle journée d'été, ou d’automne, sur des feuilles de salade.





Taboulé




Champion du monde

La Fédération française de tir a emmené une équipe de 25 concurrents pour représenter la France aux championnats du monde de tir aux armes anciennes. La compétition se déroulait aux Etats-Unis, à Batesville dans l’Indiana entre Cincinnati et Indianapolis.

Naturellement José Louis était parmi eux. Rappelez-vous sa médaille de champion de France en juillet de l'année dernière, un mois après celle de champion d'Europe en Finlande (voir La Gazette 19, il y a juste un an). Pour garder la main, il a remporté en juillet dernier une médaille d'argent et une de bronze, à titre individuel, aux championnats de France à Bordeaux et deux médailles d'or par équipe.

Que pouvait-il faire de mieux que de décrocher une médaille d'or de champion du monde ? C'est chose faite !

600 participants représentant 21 nations ont défilé dans les rues de Batesville. Après l'équipe américaine, c'est l'équipe de France qui fut la plus applaudie.

Pour le tir au pistolet, cinq disciplines pour lesquelles José avait été sélectionné avec quatre autres tireurs français : tir au pistolet à percussion, à silex, à percussion réplique, à percussion d'origine et pistolet japonais à mèche.

Au revolver à percussion d'origine (Colt), il a remporté la médaille d'or de champion du monde et au revolver à percussion réplique (Mariette) une médaille d'argent.

Lors de ces championnats, l'équipe de France dont il faisait partie a remporté une première médaille d'or pour le tir au pistolet à percussion d'origine (Boutet), une seconde au revolver à percussion réplique (Peterlongo) puis une troisième au revolver à percussion d'origine (Adams).

Après ces exploits, quatre médailles d’or et une d’argent, qui penserait encore à chercher noises à José ?

La cérémonie de clôture s'est déroulée sur un bateau à aube qui a remonté l'Ohio, la durée d'un repas de fête.

Claude Bériot







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Dédé Charrasse

Le 8 septembre, mon cher Dédé nous a quittés. Après tant de voyages à Marseille, après tant d'opérations, après des mois de déplacements et de séjours forcés loin de chez nous, il est très difficile le moment venu de rester serein et de penser à tous.

Aussi, grâce à La Gazette, je m'adresse à toutes les personnes, qui, par un geste, une pensée ou une présence, se sont associées à notre peine et surtout ont exprimé leur attachement à mon mari disparu.

Certainement que la maladie était là et a rapidement progressé, mais sa disparition nous a été soudaine et dans les heures qui suivirent peut-être avons-nous oublié des personnes à prévenir. A la sortie du cimetière, dans la précipitation, le livre de condoléances a été emporté, privant de nombreuses personnes d'y noter leurs messages, leur soutien. Je pense à eux, après coup, et regrette de n'avoir pas eu la force de les recevoir, les embrasser.

Quoiqu'il en soit, la foule présente et la ferveur m'ont touchée au plus profond, aussi ma porte restera toujours ouverte à ceux qui voudront parler et se souvenir de mon Dédé.

Pierrette Charrasse







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Pris sur le vif

On voit ici Michel Muller le 31 juillet aux sources.

Munis des baguettes d’Alain Martin, il est à la recherche du précieux liquide pour une première tentative.

Ce ne fut pas sa seule activité de l’été. Michel Muller est le responsable du matériel, du local et de sa clé au Comité des Fêtes. Toujours présent pour les associations ou les particuliers, il est très actif et disponible au service de tous.

Il a même pris avec le sourire un mauvais coup d’échelle qui lui a démis l’épaule. Le coupable court toujours en break 406 bleu-gris !...

Pris sur le vif aussi : un élégant peintre municipal et de valeureux pétanqueurs...

      







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À SCOTCHER SUR LE FRIGO

Gymnastique volontaire

Les séances reprendront avec Marie Jo le jeudi 16 septembre à 18h30. Annie assurera la séance du lundi 20 septembre à 9h et poursuivra ses cours les mercredis à 19h30. Elle souhaiterait par la suite reporter le cours du lundi au vendredi, ce dont elle discutera à son retour avec les intéressés. Le prix annuel de l'inscription est de 110 €, pour 3 cours hebdomadaires ou pour un seul.
Danse

Marie reprendra les leçons de danse à Villedieu en janvier prochain. D'ici là, cet heureux projet qu'elle et Julien ont engagé sera réalisé leur 2ème bébé arrivera début novembre. Elle envisage de proposer l'année prochaine des cours de tango, valse, salsa ... mais cette fois, en abordant des techniques d'un niveau plus poussé grâce auxquelles ses élèves feront merveille dans les salons.
Club d’échecs

Le Club a déjà repris le vendredi au Café du Centre de 20h à 21h pour les enfants (horaires adaptables) et à partir de 21 heures pour les adultes. Il suffit de venir, rien à payer au Club.
Agenda

18 - 19 septembre
Festival de la BD à Vaison... Pour l’occasion, du 14 au 19, exposition à la bibliothèque de l’Amicale Laïque sur les origines des techniques du cinéma d’animation.

19 septembre
Journée du patrimoine dans la France entière. A Vaison, ouverture gratuite au public des sites archéologiques.

Jeudi 23 septembre à 20h
Reprise des réunions mensuelles de Mac Java au Café du Centre pour les utilisateurs d’ordinateurs Macintosh (mais tout le monde peut venir). "Comment j'ai fait mon site sur Internet ?" par Axel Collot. Les amateurs peuvent consommer au bar, tapas et frites et boissons diverses.

Vendredi 24 septembre à 20h30
Dernier match de la saison pour le moto-ball à Camaret. L’occasion d’aller saluer Franck Magne qui fera ce soir là, sauf coup de théâtre, ces adieux à la compétition de haut niveau (et dans ce sport... Il se murmure au Centre, entre spécialistes, qu’une reconversion dans un sport plus tranquille et plus huppé se prépare).

12 octobre
À Buisson : Festival des soupes.


Jeudi 14 octobre
Mac Java au Café du Centre.

23 et 24 octobre
Villedieu : Festival des soupes le 23... Fête des Vendanges le 24.

Du 28 octobre au 1er novembre
Journées Gourmandes à Vaison... Le 28 à 19h, finale du Festival des soupes... Invité d’honneur, le département de Baranya de Hongrie. À la Ferme des arts, exposition sur le thème du "potager" par l’Amicale Laïque de Vaison. Sous la halle gourmande, "le potager dans tous ses états", présentation des oeuvres réalisés par les habitants dans le cadre du concours intervillages.
Infirmiers et Taxi

Depuis le début de l’année 2004, Christelle Luciani et Laurent Klein sont les nouveaux infirmiers à Villedieu. Ils assurent tous les services médicaux dispensés auparavant par Annette Gros.

Contact : au cabinet médical, 24 cours Taulignan à Vaison au 04 90 46 98 65.
Portable de Christelle : 06 09 75 16 53.
Portable de Laurent : 06 70 76 25 82.


Ils desservent également les communes de Roaix, Mirabel et Vaison.

N’oubliez pas non plus le Taxi Villadéen qui assure aussi les transports médicaux.

Contact : Alexandre Pouly au 06 82 93 68 42.
Adhésion



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Le bulletin d'adhésion peut-être déposé au bar, posté à La Gazette, BP 5, 84110 Villedieu ou donné à un membre de l’association.

La Gazette - périodique d’informations villadéennes (surtout), cantonales, nationales et mondiales
N°27 - 15 septembre 2004 - parution et pagination irrégulières - BP5 - 84110 Villedieu
Site internet : www.lagazettedevilledieu.com - adresse électronique : contact@lagazettedevilledieu.com
Comité éditorial : Danielle Bonnefoi, André Dieu, Jean Marie Dusuzeau, René Kermann,
Brigitte Rochas, Jean Pierre Rogel, Yves Tardieu