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À LA UNE |
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Kho Phi Phi
« Voulez-vous aider les amis thaïlandais de Tao ? Ils vivent sur une île et leurs papas ont besoin de bateaux. Aidez-les en donnant un peu d’argent. Grâce à vous, ils pourront se déplacer, retourner pêcher et donc nourrir leur famille... pour longtemps.
L’argent collecté par les maîtresses, transmis par la maman de Tao ira directement à l’association créée sur place pour les aider. Merci pour eux... » : Ce message, c’est Tao qui le fait passer à tous ses copains et à tous les enfants de l’école. Ils en ont tous entendu parler du tsnunami en Asie. Mais là c’est différent, leur copain Tao, lui y était. Pour tous les pêcheurs avec lesquels Tao est allé en mer et qui ont perdu leurs bateaux, il veut leur dire que c’est important de donner un peu d’argent. Marie, Tao et Eric étaient à Kho Jum une petite île d’un archipel autour de Koh Phi Phi, elle-même située au sud de Phuket. ils y séjournaient pendant les vacances de Noël. On a beaucoup parlé de Phuket à la télévision mais de nombreuses autres îles thaïlandaises ont, elles aussi, été saccagées par le tsunami. Leurs habitants sont un peu oubliés par les médias. Marie, Tao et Eric vont très souvent en Thaïlande. Rappelez-vous la photo de Tao perché sur l’éléphant il y a un an dans La Gazette. Il nous racontait sa vie là-bas, pays où ils séjournent chaque année plusieurs semaines. c’est un peu leur deuxième patrie. L’amitié qui les unit aux gens de ce pays est très forte. Cette année par exemple, Eric avait "sponsorisé" la fabrication de maillots pour l’équipe de foot de Koh Jum. Tous les joueurs en étaient ravis. Ils étaient sur l’île de Kho Phi Phi, le 26 décembre lorsque la terrible vague est venue tout dévaster, emportant avec elle ses nombreuses victimes, les habitations, les bateaux et même l’inimaginable. Nos amis villadéens n’étaient pas à proximité, par bonheur, mais ont assisté sur les hauteurs de l’île à ce raz de marée. Depuis leur vie est différente. Le petit paradis terrestre s’est, en quelques instants transformé en cauchemar. C’était un petit village de 3 000 habitants, calme, paisible et sans voitures accueillant plus de 3 000 touristes au moment de la catastrophe. En quelques minutes tout a été rasé, plus de 1 000 personnes sont mortes ou ont disparu. L’île de Kho Phi Phi, très touristique, est surtout peuplée en bord de mer. Toutes les habitations ont été détruites, il ne reste plus rien. Il a fallu évacuer tout le monde à Krabi, sur la côte la plus proche. « Nous avons été très choqués et chacun a réagi à sa façon. Nous connaissons beaucoup de monde sur ces îles, des Français qui y vivent toute l’année et aussi de nombreux Thaïs. J’étais contente quand Eric a retrouvé nos amis Toon et Bo de l’île de Koh Jum. Ils pleuraient d’avoir perdu leur bateau, mais on leur disait : "c’est pas grave on en achètera un autre", tellement heureux de savoir qu’ils étaient vivants ! Et pourtant, Toon et sa femme avaient mis huit ans à économiser l’argent nécessaire à l’achat de ce bateau ! On a retrouvé un autre pêcheur par miracle ; il a pu contourner la vague ; on est vraiment super-contents qu’il soit vivant. Notre plus grande joie était de retrouver les gens qu’on connaissait » raconte Marie. Très affectée Marie est rentrée avec Tao le 8 janvier. Elle se remet peu à peu et veut mettre son énergie au service de tous les gens qu’elle connaît sur ces îles et qui ont perdu leur moyen de subsistance, leur maison et parfois des membres de leurs famille. C’est pourquoi elle lance des informations auprès des écoles du canton et même au-delà. Elle s’efforce de faire connaître l’association « Phi-Phi relève-toi ». Cette association s’est créée autour d’Angelo, un Français qui vit là-bas, elle a des relais en France afin de recueillir des dons. Sur le site internet de cette association de nombreuses informations sont données sur toutes les actions menées à ce jour. « Phi phi relève-toi » œuvre dans plusieurs directions : • L’aide au relogement : 230 euro permettent de reloger une famille pendant 4 mois. "Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en Thaïlande la notion de famille est large. Une famille peut dénombrer jusqu’à vingt personnes" précise Marie. • La reconstruction de bateaux pour la population : un long-tail boat (bateau local) coûte 1 346 euro. Pour un filet de pêche aux crabes il faut 100 euro et cela permet à deux familles de pêcheurs de vivre. • Le parrainage d’enfants : avec 576 euro on peut parrainer un enfant pendant un an. Eric est resté en Thaïlande pour aider ses amis et donner un coup de main à l’association. Il a aidé à acheminer sur l’île de Ko Yao des denrées alimentaires et des produits de première nécessité. Donner à l’association "Phiphi relève-toi" c’est permettre à tous les pêcheurs de pouvoir racheter rapidement un bateau, repartir pêcher, reconstruire leur maison ; c’est permettre à de nombreux enfants de vivre et d’aller à l’école ; c’est permettre à tous ces gens sur ces îles merveilleuses de Thaïlande de retrouver un semblant de vie comme avant. Les actions menées par Marie à ce jour : • Organisation d’un repas à l'école de Piégon en mars prochain où toute la recette sera affectée à cette association, les desserts du repas seront réalisés par les enfants de l’école. • Lors des mi-temps des matchs de l’équipe de foot de Sorgues, des gâteaux sont vendus au profit de cette association. • Le restaurant la Fleur de Sel à Vaison propose le jeudi 3 février un repas à menu unique au prix de 20 euro par personne dont la recette intégrale ira à "Phi Phi relève-toi". Pensez à réserver au 04 90 36 33 30 auprès de Stéphane Le Bras. • 114 euro ont été récoltés à l’école de Villedieu et ce n'est pas fini. • L’urne de Lionel au Café du Centre sera elle aussi attribuée à l’association thaïlandaise. • De nombreuses écoles contactées doivent encore donner leur réponse. Un beau projet commence à naître... La réalisation d’un livre, écrit par Marie sur leur vie en Thaïlande, la vie des pêcheurs, illustré par Tao et les enfants de l’école. Pour ces illustrations, Mylos, peintre à Vaison, interviendra au sein de l’école au cours de l’année scolaire. Ce livre qui pourrait voir le jour dans l’année serait vendu aux écoles primaires à la rentrée et pourrait servir d’outil pédagogique à l’usage des enseignants. Stéphane Le Bras qui aide Marie dans l’élaboration de ce projet souhaiterait aussi qu’une vidéo soit réalisée et serve également de support pédagogique pour l’Éducation Nationale. Les institutrices de l’école et l’Amicale laïque soutiennent ce projet ambitieux et fort intéressant qui pourrait amener d’autres projets à plus long terme. Pour l’heure, la recherche d’un éditeur est lancée. A bon entendeur ! Il va de soi que les fonds récoltés iront en Thaïlande. Cette aide sur le long terme est indispensable car la reconstruction sera longue. De nombreux enfants orphelins auront longtemps besoin d’être nourris, soutenus, éduqués. Il ne faut pas les oublier et les actions à venir doivent être nombreuses et suivies. Toutes les idées et propositions sont les bienvenues. Pour tout renseignement sur l’association, un site internet est accessible à l’adresse suivante : www.phiphi-releve-toi.com Armelle Dénéréaz
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Marie, Tao et leurs amis en Thaïlande... ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Cliquez sur une photo pour les agrandir |
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Édito
Ce numéro de La Gazette inaugure l’année 2005.
Il est daté du 27 janvier, anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz par les troupes soviétiques, date qui a été instaurée “Journée de la mémoire de l'holocauste et de la prévention des crimes contre l'humanité” à la suite d’une décision prise le 17 octobre 2002 par les ministres européens de l’Education. En demandant à Bernard Barre et Jean Marie Dusuzeau de faire un article sur la famille Garcia, je n’attendais pas un article si complet et si émouvant sur une personnalité du Villedieu des années 50 et 60, résistant et déporté. C’est aussi une évocation nostalgique du garage de la rue des Sources puis de celui qui vient d’être détruit. A lui seul, il justifierait ce numéro. Et pourtant... La catastrophe en Asie a touché tout le monde et provoqué un élan international de solidarité. Ce numéro se fait l’écho des actions promues dans le village par Aline, Lionel ou le conseil municipal. Il décrit l’action menée par Marie Greisa, Eric Nieff et Tao Etienne et apporte leur témoignage. Ils ont vu l’horreur. A elle seule, cette aventure, bien involontaire et tragique, aurait pu aussi justifier un numéro spécial. Et pourtant... Pourtant, il y a encore dans ce numéro les aventures extraordinaires de Jean-Pierre Richard en Australie, de José Louis aux Etats Unis et d’Anne-Laure Gros au Japon. Il y a aussi, à travers la manifestation des vignerons en décembre ou le compte rendu de la conférence de Marc Dufumier à Vaison, une réflexion sur la mondialisation, sur l’articulation entre le local et le global. Et puis bien sûr, les rubriques habituelles et l’écume du temps conservent la saveur ou l’intérêt du quotidien. Plus que jamais avec ce numéro, Villedieu est dans le monde et le monde est à Villedieu, même dans une improbable recette écossaise ! Ce numéro inaugure la quatrième année de La Gazette. Sa publication finalement presque régulière implique une constance dans l’effort chaque fois partagé. Elle prouve aussi qu’il y a “de quoi dire”, de manière constamment renouvelée et digne d’intérêt. Il démontre aussi qu’au milieu des catastrophes et de l’horreur, d’une condition humaine souvent terrible émerge toujours quelque chose de l’humanité. La vitalité, l’espérance, la fraternité restent. C’est aussi de cela que témoignent, de manière différente, Jean Garcia, Marie Greisa ou Eric Nieff. C’est ce qui autorise, malgré tout, à souhaiter à chacun une heureuse année 2005. Yves Tardieu
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LES VILLADÉENS PARCOURENT LE MONDE |
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Les quiétils au Japon
Les quiétils kézaco ?
Ce sont de drôles de choses étonnantes auxquelles il arrive quelque chose d’extraordinaire. Anne-Laure, la fille d’Annette Gros, est une artiste qui a de multiples cordes à son arc. Elle appartient à la Compagnie des Enfants du Paradis qui présente des spectacles pour enfants et d’autres pour tout public. Elle joue dans un groupe qui propose de la chanson française un peu jazzy autour de la chanteuse Colette Méric. Elle participe à la création d’un trio de théâtre gestuel. En plus, l’une de ces multiples activités est désormais reconnue d’une manière surprenante et assez enthousiasmante. C’est à ce moment là que les quiétils entrent en scène. Quiétil (Le) : [Kietil] n.m. Terme général qui désigne tous les mammifères à corps court, renfermés dans une double cuirasse osseuse ou écailleuse nommée carapace, ou bien contenus dans une fabrication (matériaux issus de l’environnement proche) nommée demeure. La chair est comestible. Les sons émis par cette espèce ne sont pas perceptibles par l’oreille humaine mais par la peau. Espèce en voix de migration. Dans les faits, le quiétil est une sorte de marionnette sur pied, de la taille d’un humain (celui-ci est dedans). Cette marionnette porte sa maison sur son dos. Leur espace privilégié d’action est la rue et la compagnie Pneû Pnô se produit, par exemple, dans les grands festivals de théâtre de rue. La photo ci-dessous ne rend que partiellement compte de ce que sont les quiétils. Les trois artistes qui animent les marionnettes qu’ils ont inventées et fabriquées de leur main se produisent en réagissant aux réactions des spectateurs et en improvisant. Provoquant l’effroi, la curiosité, l’amusement, la répulsion et tout autre sentiment encore, dans une palette très large, le quiétil permet de nombreuses variations. J’ai eu l’occasion de voir cet été les quiétils, et je peux affirmer avec certitude qu’il y a là quelque chose d’unique, de déroutant, d’impressionnant et de grande qualité. Cela suffirait à parler des quiétils et pourtant. En se produisant au festival de Chalon sur Saône, la compagnie a attiré l’œil de visiteurs japonais à la recherche de spectacles pour l’exposition universelle qui se tient chez eux cette année. Sous le patronage de la société Toyota et proche de la ville de Nagoya, Aichi va accueillir l’exposition universelle 2005. Cette exposition a pour thème "nature et environnement". Une place très grande sera par ailleurs faite aux robots ! Aéroport sur un terre-plein construit sur l’eau comme c’est fréquent au Japon, installations futuristes, le site d’Aïchi semble vraiment avant-gardiste. La troupe de quiétils comprend trois personnes : Katia Leroi-Godet, Anne-Laure Gros et Gwënaelle Simon. Seules les deux premières partent au Japon. Elles se produiront trois fois par jour et six jours sur sept du 16 mars au 27 juin. Ce spectacle qui était donné déjà dans de nombreuses régions mais aussi en Belgique, en Allemagne, en Suisse ou au Luxembourg devient mondial ! Si tout va bien, nous resterons en contact avec Anne-Laure qui nous livrera ses impressions dans de prochains numéros. Yves Tardieu
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La photo ci-dessous ne rend que partiellement compte de ce que sont les quiétils... ![]() Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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PATCHWORK |
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J’ai lu
Globalia de Jean-Christophe Rufin, qui se présente comme un des romans à succès de l’été dernier.
L’intrigue se passe dans un futur non précisé, tout de même assez proche de notre époque et je dirais que c’est une sorte de fable sur la mondialisation. Dans le monde de Globalia, dont la devise est « Liberté, sécurité, prospérité », on vit dans des zones dites sécurisées par rapport aux risques de catastrophes naturelles et à ceux du terrorisme. Dans des villes recouvertes de gigantesques coupoles transparentes, les loisirs sont permanents, la vieillesse est abolie et on appelle les vieux « personnes de grand avenir ». Mais il y a un monde extérieur peuplé de rebelles ou de nostalgiques vivant dans les « non-zones ». Le roman décrit les aventures de trois jeunes qui se rebellent contre cette forme extrême de démocratie. On ne s’ennuie pas trop à la lecture, il y a notamment une belle ironie dans la description des mœurs des Globaliens, mais j’ai trouvé le fil romanesque un peu mince. L’auteur me semblait plus en forme dans ses précédents romans : "L’Abyssin" et "Rouge Brésil". Toutefois, ce roman fait réfléchir - et c’est déjà beaucoup - sur la tendance globalisatrice de notre monde et sur l’obsession de la sécurité, deux phénomènes sur lesquels, en bons citoyens, on nous demande de nous montrer ouverts. Mais comme disait le poète Lawrence Ferlinghetti : « Il est bon d’avoir l’esprit ouvert, mais pas au point que le cerveau tombe par terre... ». La grande force de ce roman est de réveiller notre sens critique face à la démocratie « absolue ». Plus actuel, et plus pertinent selon moi que le fameux roman « 1984 » d’Orwell... J’ai aussi lu un roman de Philippe Doumenc, "Les comptoirs du Sud", qui avait reçu le prix Renaudot en 1989. Sous forme de récit réaliste, c’est l’histoire de ces enclaves isolées que la France entretenait sur la côte du Maroc à l’époque coloniale. Une histoire oubliée ou méconnue. Ces comptoirs ont disparu d’un trait de plume en 1960 à la suite d’une décision politique en haut lieu, dans des circonstances troubles. Nous suivons ces événements à travers les yeux d’un jeune officier de marine français qui fait son service militaire dans le comptoir de Chella (note aux gourmets villadéens : tout près de Melilla, d’où viennent les excellentes sardines de la rue Trogue-Pompé...). Bien vite, la nécessité de protéger les colons de l’intérieur des terres propulsent notre jeune officier dans un avant-poste des montagnes du Rif, seul parmi les populations arabes locales. C’est bien écrit, plein d’odeurs de la Méditerranée et de couleurs des montagnes de la côte marocaine. J’ai trouvé que c’était un excellent roman-vérité sur un avatar de la guerre d’Algérie, un roman qui sonne particulièrement juste alors que nous redécouvrons cette période trouble. Jean-Pierre Rogel
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![]() On ne s’ennuie pas trop à la lecture, [...], mais j’ai trouvé le fil romanesque un peu mince... ![]() un excellent roman-vérité sur un avatar de la guerre d’Algérie... |
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Échecs
![]() Les blancs jouent et gagnent en deux coups... |
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Solidarité
A Villedieu, générosité n’est pas un vain mot.
A la suite du séisme en Asie du Sud, les commerçants du village se sont sentis concernés par l’élan général de générosité qui s’empare de tout le pays. C’est ainsi que Lionel Lazard, patron du Café du Centre, et Jean Claude, ont commencé l’opération en reversant tous les pourboires dans une urne placée sur le comptoir au profit des sinistrés. Ces dons seront ensuite reversés à une ONG. Aline Marcellin invite ses clients à l’épicerie à verser de l’argent au profit des associations caritatives impliquées dans le secours aux populations touchées. Enfin, à la mairie, une urne est également installée permettant à tous de venir déposer des dons toujours au profit de ces associations dont la liste est affichée dans le hall. Le conseil municipal a voté une aide exceptionnelle de 1 000 euros. La cérémonie des vœux a été annulée et son coût, ainsi économisé, a été affecté à ce don. Chacun peut donc faire un geste en faveur de l’organisation de son choix et participer à cette grande opération d’entraide. A.D.
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L'ÉCOSSE À VILLEDIEU |
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Les tripes
La saint Sylvestre et le 25 janvier sont, en Écosse, deux occasions de confectionner et de consommer de façon rituelle le haggis ou « paöunse de braöbis foärcie ». Nous présentons aux lecteurs de la Gazette une formule de cette préparation recueillie auprès de Graham Yeats, le plus provençal des écossais d’Aberdeen, avec la collaboration du Villadéen, de plus en plus fort et souvent barbu, qui pilote un camion bl..., etc.
Pour six à huit personnes : une panse de brebis ou d’agneau lavée, retournée et grattée (la laisser tremper une nuit dans de l’eau salée), une fressure d’agneau (coeur, poumon, foie et rate) lavée, blanchie à l’eau bouillante salée, cuite deux heures à petit feu et hachée menu (ôter la trachée et les cartilages après cuisson), une demi-livre de rognon d’agneau que l’on hache, trois oignons blanchis et hachés dont on réserve l’eau de cuisson, une livre de gros flocons d’avoine grillés doucement dans une poêle afin qu’ils deviennent croustillants, sel et poivre. Mélanger fressure, rognons, oignons avec l’avoine et pétrir, en ajoutant de l’eau de cuisson des oignons, le sel et le poivre, pour obtenir une farce souple mais liée. En remplir la panse aux deux tiers. Chasser l’air, coudre et piquer la panse avant de la faire cuire quatre heures à petit bouillon, couvercle fermé. Pour accompagner le haggis, la tradition est de servir le clapshot. Pour douze personnes : deux kilos à deux kilos et demi de pommes de terre, deux kilos à deux kilos et demi de rutabaga ou de panais (1), trois bouquets de ciboules, un litre de lait frais, 200 g de beurre, sel et poivre noir moulu. Faire cuire à l’eau les pommes de terre et les rutabagas, les faire sécher au four. Faire bouillir le lait avec les ciboules hachées et laisser macérer quelques minutes hors du feu. Mouliner les pommes de terre et les rutabagas dans le mélange maintenu à feu très doux. Ajouter beurre, sel et poivre en mélangeant bien. Servir avec du beurre au goût. (1) Après une longue absence, on trouve à nouveau la racine longue et jaune du panais (famille des ombellifères, comme la carotte et la ciguë) chez les maraîchers. Graham Yeats et Jean Marie Dusuzeau,
qui se sont inspirés du livre de Theodora Fitzgibbon : A Taste of Scotland (Pan Books à Londres) aimablement prêté par Livia et Martin Methven de Villedieu. |
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Le haggis ou "paöunse de braöbis foärcie"... ![]() ![]() ![]() Cliquez sur une photo pour les agrandir et en voir plus |
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La tradition
Du francossais
This is the most traditionnal of all foods eaten in Scotland at Hogmanay (New year’Eve). The name Hogmanay is thought by some to have come from the Old French aguil’anneuf through Norman-French hoguigané — "to the New Year". Haggis probabely derives from the French hachis, "to shop". C’est peut-être le plus traditionnel de tous les plats servis en Ecosse pour Hogmanay (veille du nouvel an). Certains pensent que son nom Hogmanay est venu du vieux français « aguil’anneuf » (1) par le franco-normand hoguigané : « A l’an neuf ». Haggis est probablement un dérivé du terme français « hachis ». Robert Burns On fête en Ecosse le 25 janvier l’anniversaire de la naissance de Robert Burns. Paysan et poète, il a écrit, tantôt en anglais, tantôt en dialecte scots, des poèmes et de très nombreuses chansons qui, de son vivant, lui ont apporté le succès et l’ont consacré poète national. Il est l’auteur de Auld Lang Syne, devenu l’hymne du nouvel an des anglophones, et de l’ode To the Haggis, à la gloire du plat national écossais. Né à Alloway, comté de Carrick en 1759, il est mort à Edimbourg en 1796. La célébration Le 25 janvier on se réunit pour souper, déclamer des vers de Robert Burns chanter, danser au son des cornemuses, porter des toasts de whisky au maître de cérémonie, à l’orateur, au joueur de cornemuse, porter des toasts à la panse farcie, réciter To the Haggis avant de le partager et de le manger, rendre hommage à Robert Burns, porter un toast aux dames qui répondent. Chacun doit chanter ou lire un poème. Seuls en sont dispensés ceux qui ont préparé le repas. On vote pour le meilleur poème et, avant de se séparer, on chante Auld Lang Syne. Le foie de cerf The finest haggis of all is made with deer’s liver instead of sheep’s liver. It is alway served to the swirl of a kilted Highlander playing the bagpipe. Le meilleur des haggis est préparé avec du foie de cerf plutôt que du foie de brebis. Il est toujours servi à proximité du frou-frou d’un kilt de Highlander (2) jouant de la cornemuse. (1) En français actuel : « Au gui l’an neuf ». (2) Les Highlands – littéralement « pays haut », sont une région de basses montagnes (elles culminent à mille mètres, mais près de la mer) au relief escarpé. Elles forment le Nord de l’Ecosse. Les habitants, les Highlanders, sont des montagnards durs au mal. Ils ont la réputation d’être entêtés, fiers jusqu’à l’orgueil, très économes, car pauvres, mais très hospitaliers. On (sûrement des Anglais) les dit un peu arriérés. (C’est pourquoi, sans doute, le rôle du film éponyme a été confié à Christophe Lambert). |
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![]() Robert Burns Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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LA VIGNE, LE VIN ET L'OLIVIER |
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Manif pour le vin
Nous voici le 8 décembre de bon matin, une quarantaine de vignerons de Villedieu et quelques-uns des communes environnantes, à la cave la Vigneronne, pour prendre le car, direction le grand défilé en Avignon, tous habillés de noir, dans le calme et la tristesse au cœur.
Nous voici sur les allées de l'Oulle avec nos pancartes et banderoles. Pour les Vauclusiens des casquettes rouges distribuées sur place par le syndicat général des côtes du Rhône. Des badges sur les vestes signalaient la présence des différents syndicats, des vignerons coopérateurs et des vignerons indépendants. Nous étions entre 7 000 à 8 000 venus des régions viticoles PACA, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, CDR septentrionales, Diois, Corse, etc. Des allées de l'Oulle via la gare, la remontée de la rue de la République, le contournement de l'hôtel de ville, nous voilà sur la place du Palais des Papes. Là, les personnalités du vin ont fait des interventions musclées, ayant auparavant déposé leurs revendications auprès du préfet qui doit transmettre à Paris. En espérant une réponse assez rapide... sinon 2005 risque d'être chaud avec d'autres manifestations plus corsées ! Certains vignerons sont au bord du gouffre. Ce fut une marche dans le calme, sans débordement, un service de sécurité nous regardant avec le sourire et seulement quelques pétards pour marquer notre présence. Alors, oui... Buvez du vin avec modération, vous ferez le bonheur des vignerons, mais buvez français ! Claude Cellier
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Mondovino
Un tel titre pourrait nous laisser indifférent et peut-être était-ce la volonté de Jonathan Nossiter de laisser le spectateur choir son film ?
La vigne, les hommes et le vin se sont réunis depuis une éternité, et trop souvent nous l’oublions, car cette trilogie ne peut se réduire à quelques lieux, quelques personnages et quelques bouteilles plus ou moins bonnes. Cela Jonathan Nossiter nous le fait découvrir tout au long des séquences rapides dans lesquelles nous, acteurs- spectateurs, sommes plongés. Des hommes qui auraient pu être insignifiants nous racontent leur histoire et d’autres leur vie. Cela aurait d’ailleurs pu être aussi celle du pain ou du fromage ou même d’un livre, car leur vie se révèle universelle puisqu’ils ne sont finalement que les acteurs d’un destin qui semble écrit sur le mode de la tragi-comédie appelée mondialisation. Nous visitons la folie d’une époque qui vient demander des comptes à la sagesse. Loin de tout manichéisme, ce film efface les bons et les mauvais personnages et finalement le dernier vigneron argentin-indien, dont un lointain ancêtre espagnol lui a appris l’usage du cep, à la différence de tous les autres de Californie de Bordeaux ou de Toscane, celui-là n’est pas récurrent. Malgré sa pauvreté il traverse l’écran et offre à boire. René Duvernais
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Au long du Nil
Neuf cents kilomètres de longueur et trois à quinze de large, telles sont du Caire à Assouan les mesures des rives du Nil. Celles-ci sont plantées de palmiers-dattiers sous lesquels les fellahs cultivent des parcelles de bananiers, de canne à sucre, de coton, de sésame et de blé ainsi que tous les légumes d’un immense jardin où parfois d’obscurs manguiers trouent les hauteurs.
Les villages de pisé apparaissent régulièrement en bordure des dunes menaçantes qui parfois viennent blanchir la houppe des dattiers. Quelques vaches couvertes d’une toile de jute broutent parmi les aigrettes une herbe incongrue dans ce paysage horizontal. Quelque part au sud, dans le désert étincelant, perpendiculaire au lac d’Assouan un canal s’avance comme une autoroute vers l’ouest. C’est par là que les eaux de la crue du Nil descendront vers le nord augmentant ainsi la surface cultivée de 40 %. Celles-ci rejoindront le fleuve par une multitude de canaux que les grandes familles cairotes s’emploient à tracer dans le sable. C’est ainsi que l’Egypte nourrit son peuple. René Duvernais
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Le thé au Laos
En ouvrant un petit paquet de thé vert, j’ai trouvé un papier que je croyais être une notice d’emploi. Il en était tout autrement et je vous rapporte en bref son contenu.
Dans les années 20, du thé fut planté au nord-est du Laos à partir de graines provenant d’arbres à thé qui avaient l’habitude de croître de façon spontanée de 15 à 20 mètres. Hélas, en 1931, sous la pression de puissantes compagnies anglo-hollandaises détentrices d’un monopole de production du marché mondial du thé, l’administration coloniale indochinoise française a arrêté toute recherche de plantation de thé au Laos, région idéale pour sa culture. En échange l’administration obtenait un prix préférentiel sur les produits pétroliers livrés par ces compagnies anglo-hollandaises pour une période de dix ans. Cela fera donc au moins quatre-vingts ans que la loi du marché est au-dessus de l’intérêt des particuliers et de l’aptitude d’un sol à produire ce qu’il a de meilleur. René Duvernais
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Kilo de riz et kil de rouge
Samedi 20 novembre a eu lieu une conférence–débat intitulée « Produire et se nourrir localement ici comme là bas ». Cette conférence clôturait la semaine de la solidarité internationale à laquelle de nombreuses associations avaient pris part. Toutes ces associations ont un objectif commun malgré leur but respectif très différent d’œuvrer pour un monde plus juste et plus solidaire.
Le thème de cette conférence nous concerne tous même si l’enjeu paraît nous échapper tant les mécanismes sont complexes. Les accords de l’Organisation Mondiale du Commerce remis en cause à Seattle par les alter-mondialistes ont des effets si pervers que 80 % de la planète en payent les conséquences directes par la misère qui pèse sur eux. C’est ainsi que Marc Dufumier, par un exposé très clair, a démontré et démonté les mécanismes du libéralisme qui, sous l’apparence de la libre concurrence, affaiblissent à outrance les pays du Sud au profit de nos nations riches et puissantes. Une comparaison permet de comprendre assez clairement ce problème. Un producteur de riz en Casamance repique manuellement un demi-hectare de riz et produit cinq cents kilos par an sans mécanisation ni aucun engrais chimique. Simultanément en Camargue ou aux Etats-Unis, le riz est semé au semoir avec des tracteurs, aspergé de pesticide par avion et une seule personne peut alors cultiver cent hectares et produire ainsi cinq cents tonnes de riz par an. Ces riz se vendent selon la loi du marché le même prix au kilo. Un kilo de riz de Casamance qui représente cent fois plus de travail que le riz américain est donc rémunéré cent fois moins. En conclusion la libre concurrence est néfaste pour tous les pays producteurs du Sud. Selon Marc Dufumier, la solution est que les pays se protègent, en rétablissant des droits de douane aux frontières, préservant ainsi les productions vivrières qui permettent aux populations de travailler et de vivre dans ces pays agricoles. Il est urgent que chaque pays produise ce dont il a besoin. Il y a urgence à produire mieux et de qualité, à labelliser les produits, à défendre les AOC et les produits de terroir. Là sont les vrais enjeux pour défendre les agricultures locales. Au cours de cette conférence les circuits de distribution ont également été évoqués. Favoriser les circuits courts est aussi une façon de se protéger en tant que producteur et en tant que consommateur. Vente directe, points de vente collectifs sont autant de pistes à suivre et à développer. Pierre Arnaud a ensuite pris la parole pour évoquer le problème de la viticulture française qui subit de plein fouet les mêmes effets pervers de la mondialisation. A chacun de réagir localement contre ce pouvoir inexorable de la finance internationale. D’autres voies existent certainement... Armelle Dénéréaz
Permanence de Pain et Liberté, salle des sports Jules Ferry, mercredi et jeudi de 15h à 18h, samedi de 10h à 12h, sur le marché à vaison le 2ème mardi du mois. 04 90 36 38 15. |
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![]() ![]() La table des conférenciers avec au micro François Delesse, à droite Pierre Arnaud, au centre Marc Dufumier... Cliquez sur une photo pour les agrandir |
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Les Baud figuiers du Palis
Majo et les figuiers
Depuis mon enfance, en Algérie, le figuier fait partie des arbres qui me sont indispensables ; peut-être parce qu'il contribue à l'histoire de ma famille. Vers la fin du XIXe siècle, mon grand-père retourna dans sa Calabre natale. A son retour, comme il était interdit de passer des végétaux d'un pays à l'autre, il prit dans la propriété de ses parents une branche de figuier qu'il tailla en canne. Pendant tout le voyage de retour vers l'Algérie, il trempa sa canne toutes les nuits dans un seau d'eau. Arrivé à Guelma, il planta sa canne à l'entrée de l'orangeraie qui entourait la maison qu'il était en train de construire pour sa femme et ses huit enfants. Quelques années plus tard, enfants et petits-enfants s'amusèrent tous dans les branches d'un arbre majestueux qui, en plus, les régalait de fruits succulents. Lorsque l'un d'entre nous s'éloignait, il emportait avec lui une canne de figuier et la replantait avec amour dans son nouveau lieu de vie. Ainsi le vieux figuier a-t-il des rejetons à Aix en Provence, à Propriano, à Lézan, à Ribaute les Tavernes... Il n'y en a pas encore à Villedieu, pourtant, dans notre jardin, deux figuiers nous régalent de leurs fruits en juillet et septembre. Aussi, cette année, j'irai à Lézan couper une canne et la replanterai pour que mes petits-enfants puissent savourer les fruits de leur arrière arrière arrière grand-père. Toute cette histoire explique pourquoi je considère, avec tous les passionnés d'arbres et plantes méditerranéens, Pierre Baud comme le plus grand spécialiste des figuiers. Pierre Baud et les figuiers Pierre Baud exploite trois hectares et demi de plants de figuiers au Palis et les trois cents variétés qu'il possède pourraient être considérées comme collection nationale. C'est son père Lucien qui implante en 1955 un verger avec figuiers et autres arbres fruitiers pour la commercialisation de fruits, mais en 1956 les figuiers gèlent. L'année d'après ils repartent de la souche et en 1963 l'hiver rigoureux détruit à nouveau les arbres. Il replante alors figuiers et peupliers en culture de pleine terre car la demande des agriculteurs "pieds noirs" est très forte. Pierre Baud reprend l'exploitation après des études spécialisées en arboriculture et quelques années d'enseignement au lycée agricole de Saint Paul Trois Châteaux. Il lui faut trouver de nouveaux débouchés pour ses trois hectares et demi. Il se lance alors dans la recherche des multiples variétés de figuiers et choisit d'en commercialiser les plants. Sa notoriété dépasse vite les limites du département et sa production aujourd'hui s'écoule pour 90 % en vente de plants en gros et 5 % au détail ; il arrive même à expédier des figuiers en Italie, pays du figuier ! Alors que sa collection présente plus de 300 variétés sur plus de 1 000 dans le monde, il en cultive essentiellement 12 pour le marché de gros et 35 pour les nombreux amateurs. Sa recherche de nouvelles variétés l'amène à parcourir le bassin méditerranéen. Ainsi a-t-il découvert dans les Pouilles, au sud extrême de l'Italie, plus de 80 variétés. Il en rapportera 10 parmi les plus intéressantes et peut-être n'en sélectionnera-t-il que deux ou trois. Le figuier Pierre Baud est intarissable lorsqu'il parle "figuier". Le figuier est un des arbres fruitiers les plus anciens, sa trace remonte à 8 000 ans. A l'origine c'est lui qui fut représenté comme arbre aux fruits tentateurs à la curiosité d'Eve dans le Jardin d'Eden. Il est indissociable du paysage méditerranéen, il en est le symbole de la fertilité, de l'hospitalité et de la convivialité. Il peut pousser dans les endroits les plus difficiles. Pour vous en convaincre, cherchez le figuier qui pousse dans un mur entre Sarrians et Vacqueyras. Depuis 100 ans les racines, le tronc et les pierres s'enlacent et s’entremêlent. Admirez le vite car le propriétaire envisage de le détruire dans peu de temps pour préserver son mur. Pourtant cette union pierre et arbre résiste au temps. La culture du figuier se pratique essentiellement en pleine terre, sauf exception : monsieur de la Quintinie, jardinier à Versailles, fit pousser 700 figuiers en pots afin de pouvoir garnir la table de Louis XIV de fruits en pleine maturité durant six mois. Le figuier est soit unifère : une récolte en automne, soit bifère : une récolte en fin de printemps et une en fin d'été. Les figues fleurs qui mûrissent au mois de juillet sur le bois de l'année précédente assurent, selon les variétés et les années, de 10 à 50 % de la récolte. Elles sont alors parthénocarpiques : elles mûrissent sans avoir besoin de pollinisation. Les figues d'automne sont appelées secondes et constituent le plus gros de la production. La récolte peut s'étaler du 1er août aux premières gelées selon les variétés. Pour être pollinisées il faut l'intervention du blastophage, petit insecte de la famille des diptères. L'arbre résiste jusqu'à moins 12°C mais, après avoir gelé, il peut repartir de la souche. Il a besoin d'arrosages copieux et espacés. Il se multiplie facilement par marcottage ou par bouturage. En raison de son bois creux et tendre, de sa faible aptitude à cicatriser, la taille devra être effectuée au printemps à la montée de la sève. Si les variétés unifères peuvent être taillées sévèrement, il faudra, sur les bifères, se contenter de limiter la hauteur et effectuer un petit éclaircissage. Le livre du figuier Pierre Baud, avec Raoul Reichratch du restaurant Les Grands Prés à Roaix et Reinhard Rosenau, photographe à Malaucène, mettent la touche finale à l'élaboration de leur livre intitulé "Figues". Ils ont fondé pour cela leur maison d'édition "Target". La maquette que nous avons pu admirer nous a séduites, la mise en page est claire, 25 variétés y sont décrites. Les recettes sont illustrées de photos de grande qualité. Jusqu'au 10 mars, une souscription permet de l'acheter au prix de 39,75 euros. Après sa parution, le prix public sera de 45 euros. Un beau cadeau en perspective. Des bons de souscription sont disponibles au café du Centre. Annette Gros et Majo Raffin
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![]() ![]() Pierre Baud Cliquez sur une photo pour les agrandir |
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Petit rouge matinal
A l’initiative de la cave La Vigneronne, présentée par Aurélie Haupaix, une matinée de dégustation en partenariat avec la chambre d’agriculture de Vaucluse a été proposée aux membres du conseil d’administration de la coopérative de Villedieu-Buisson.
Cette dégustation avait pour but de présenter aux coopérateurs les différentes techniques de culture de la vigne qui conduisent à des résultats différents. Ce type de formation pouvant amener certains à modifier leurs méthodes, à transformer leur jugement sur telle ou telle technique. Florent Boutin du groupement de développement agricole viticulture était chargé d’animer cette dégustation au cours de laquelle il a abordé les thèmes suivants : - les rendements rencontrés en AOC, - l’irrigation, - l’enherbement. Après présentation du déroulement des essais pratiqués depuis quelques années par le GDA sur des parcelles présentant un terroir similaire à celui de Villedieu-Buisson, les personnes présentes devaient goûter à l’aveugle des vins produits selon chaque méthode et donner leur appréciation. Pour ce faire, chacun avait deux verres et goûtait un vin produit selon la méthode présentée et l’autre selon la méthode pratiquée depuis toujours. De grands seaux permettait de recracher le vin dégusté et de ne pas s’enivrer dès neuf heures du matin, n’en déplaise aux amateurs de petits rouges matinaux ! La présentation de ces essais était naturellement étayée par des arguments qualitatifs, quantitatifs, par des critères économiques, écologiques. Après dégustation il fallait ensuite reconnaître la méthode utilisée et c’est là que le palais peut surprendre et parfois étonner le dégustateur ! Et Aurélie de conclure : « Les viticulteurs présents ont apprécié cette dégustation et la demi-journée s’est terminée par un débat sur plusieurs techniques viticoles. Tous étaient enchantés et la dégustation sera probablement organisée à nouveau l’année prochaine ». Armelle Dénéréaz
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![]() Florent Boutin, Henri Favier, Olivier Macabet, Alain Monteil, Yves Quenin, Serge Abély, Christian L’Homme, Yannick Chaix. Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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Les ruchers du Mont-Ventoux
Un nom qui se prête bien à cette petite exploitation familiale dirigée par Brigitte Dieu-Augier. Situé à la sortie de Vaison sur la route d’Orange, surplombant l’Ouvèze, le magasin de Brigitte bourdonne en cette veille de Noël.
En effet, il faut s’activer pour remplir toutes ces corbeilles. Miel, nougat, pain d’épices au miel, confiserie au miel, confiture au miel… Enfin, on l’aura compris, nous sommes au pays des gourmandises et le miel en est le roi ! Brigitte et sa maman Marguerite ne ménagent pas leurs efforts pour fabriquer à la demande de vrais petits bijoux : des corbeilles de Noël qui iront ensuite régaler les pensionnaires des maisons de retraite de la région, les aînés de Roaix, de Rasteau ou d’ailleurs, les employés d’une entreprise locale ou plus lointaine. On a le choix, entre les confiseries ou la nouvelle gamme de produits salés « côté Ventoux » où terrines, tapenade et autre vinaigre au miel – encore lui ! – rivalisent pour le plus grand plaisir des gourmets. Toute l’année, Brigitte est là, à l’écoute de ses clients et son père est prêt à raconter le métier d’apiculteur qu’il a exercé toute sa vie. Envie d’une douceur, d’un cadeau, d’une cure de propolis ou de gelée royale, pas d’hésitation, rendez-vous aux Ruchers du Ventoux, il y aura toujours quelqu’un pour vous y accueillir. Armelle Dénéréaz
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Confrérie
La dernière assemblée générale de la Vénérable confrérie Saint-Vincent de Villedieu s’est tenue dans les locaux de la coopérative La Vigneronne en présence de vingt-deux confrères et du maire Jean-Louis Vollot.
Comme à l’accoutumée, Jean Dieu, le recteur, a rappelé les activités passées de l’association en 2004 : - Messe pour la fête de la Saint-Vincent, le 25 janvier, en l’église du village. - Participation à la messe de la Saint-Quenin le 20 février, en la cathédrale de Vaison. - Chapitre exceptionnel dans le cadre de l’assemblée générale de la Fédération nationale des cavistes indépendants, le 5 avril. - Chapitre d’été le 24 juillet, ban des vendanges à Avignon, le 4 septembre et enfin participation à la fête des vendanges le 24 octobre dernier. Le bilan comptable présenté par le grand argentier Olivier Macabet laisse apparaître un résultat positif. Les membres rééligibles du bureau ont été reconduits à l’unanimité. Le recteur a tenu à remercier les confrères de leur participation à ces manifestations qui sont primordiales pour l’image extérieure que donnent les vignerons de Villedieu de leur travail et de leur vin : « l’excellente tenue des deux chapitres effectués, notamment pour la réussite du dîner du chapitre d’été au cours duquel les membres de la confrérie ont assuré impeccablement l’organisation et le service est à souligner » rappelle Jean Dieu. La majeure partie de ces activités est reconduite cette année avec un chapitre exceptionnel de type professionnel. « Il pourrait avoir lieu dans le cadre d’une rencontre avec la clientèle, organisée par la cave coopérative. Cette manifestation est prévue le lundi 21 mars », précise-t-il. Armelle Dénéréaz
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LE PALIS |
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Les Dentelles du Palis
Les Amis de l'école du Palis ont proposé une sortie dans les Dentelles de Montmirail fixée au dimanche 14 novembre. La météo n'était pas favorable du tout. Alerte rouge sur une large zone du sud à cause du vent.
La sortie remise au dimanche suivant réunit les plus fidèles du groupe et ce jour-là le temps était avec nous. Une belle occasion de découvrir un superbe panorama. Le pique-nique partagé a réconforté tous les marcheurs. Pierre Brun fut notre accompagnateur d'un jour et nous le remercions. Le samedi 11 décembre une autre activité, plus axée sur l'histoire de notre région, fut la visite du Pont du Gard et de son musée avec Sylvie Brydenbach, guide faisant partie de notre association. Une journée agréable pour le mois de décembre puisque nous avons pu apercevoir le lièvre et partager les spécialités de chacun sur ce site connu dans tout le sud de l'Europe. C'est en provençal que notre guide nous a conté la fameuse histoire du lièvre. Enfin l'après-midi, la visite du musée a permis à chacun de mieux comprendre comment l'eau parvenait aux cités et de mesurer toutes les difficultés de son acheminement (50 km de conduite et un dénivelé de 12 m seulement). Nous aurions aimé une participation plus grande. Pour accueillir 2005, seul les membres du bureau ont partagé le réveillon chez l'un d'entre eux, faute de local pouvant recevoir plus de 25 personnes. Enfin l'association des Amis de l'école du Palis vous invite à la soirée jeux qu'elle organise à la salle Pierre Bertrand à Villedieu le samedi 29 janvier à partir de 20h30. Venez nombreux. A tous l'association des Amis de l'école du Palis présente ses meilleurs vœux pour 2005. Brigitte Rochas
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![]() Les Amis de l'école du Palis Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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R.B. vous connaissez ?
Non, ce n’est pas une nouvelle abréviation (un logo aujourd’hui). C’est tout simplement les initiales de Robert Baud.
Qui est Robert Baud ? C’est l’un des fils de Lucien Baud, quartier le Palis à Vaison la Romaine (Mme Baud est décédée subitement en 2004). Robert a deux frères, Pierre et Frédéric et une sœur, Monique. Petit aperçu de son itinéraire professionnel Après un apprentissage en mécanique à Saint Maurice sur Eygues, il entre dans une entreprise spécialisée dans les chariots élévateurs (Clark pour ne pas faire de pub) où il restera 20 ans. Cette société rencontrant des problèmes, il décide de se lancer dans une aventure originale : aménager un fourgon avec de l’outillage pour aller faire de la mécanique chez les clients ou sur les chantiers. Inutile de préciser qu’une de ses spécialités est évidemment tout ce qui concerne l’hydraulique, mais rien ne l’arrête en réparations en tout genre (tracteurs, camions, voitures, soudures, etc.). Petite indiscrétion A part la mécanique, il a aussi une autre passion : celle de collectionner les chariots élévateurs miniatures. Si vous en avez au fond de vos cartons, au grenier, pensez à lui, merci. Alors, un problème mécanique, une panne, un numéro de téléphone : 04 90 36 21 70. Yves Chauvin
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RB assistance, à votre service... ![]() ![]() Robert Baud... Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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BUISSON |
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Les vœux du maire
« Chasser l’année qui vient de s’éteindre, et fêter celle qui arrive »...
C’est par ces mots que Liliane Blanc, maire de Buisson, a débuté la petite cérémonie des vœux qui vient de réunir les Buissonnais en ce début 2005. C’est par une pensée pour toutes les victimes du tsunami en Asie du Sud que Liliane Blanc a commencé cette réunion ainsi que pour deux habitants de Buisson, Bernard Baumier et Jean-Marie Théron, tous deux trop tôt disparus. Aux cours de l’année 2004, plusieurs actions ont été menées comme la valorisation du patrimoine avec la réfection de l’horloge et la réalisation d’un cadran solaire sur la place du village, le schéma directeur d’assainissement, les travaux de voirie sur la D20 et la restauration du captage des sources. En 2005, de nombreux projets sont au programme et devraient se concrétiser par la réalisation d’une salle communale et de deux appartements dans la maison Tortel, l’aménagement du terrain Elpide dans un cadre paysager, et l’accessibilité des bâtiments publics. Pour conclure, Liliane Blanc remercie toutes les associations, qui par leurs actions, participent activement à la vie et à la valorisation du village sans oublier son équipe municipale, élus et employés qui l’épaulent tout au long de l’année. C’est autour du verre de l’amitié que s’est prolongée cette rencontre. Armelle Dénéréaz
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Les élus de Buisson... ![]() Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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Assemblée générale de NDA
Ouverture par le président Robert Romieu qui remercie toutes les personnes présentes, dont Aline Lafont et Philippe Puigmal représentants la mairie de Buisson ainsi que le père André Mestre prêtre de Vaison et de ses environs.
Le président excuse beaucoup de personnes qui n’ont pas pu se déplacer. La parole est donnée au trésorier qui remercie la fidélité des nombreux donateurs et fait part d’un solde positif de 2 702,84 euros. Les dépenses de 2004 se sont élevées à 779,30 euros. Grâce à tous l’association réussit ces beaux résultats. Robert Romieu reprend la parole pour évoquer les futurs projets de l’association. À savoir : faire un trottoir côté nord qui permettrait d’assainir la chapelle et qui pourrait servir à installer des tables pour diverses manifestations. Une cloche est aussi à l’étude ainsi qu’une pergola pour abriter du soleil et de la pluie lorsqu’il y aura une animation. La parole est donnée aux autorités locales qui se réjouissent de voir une association aussi prospère et s’engagent éventuellement à soutenir financièrement de futurs projets dans la mesure de leurs possibilités. Philippe Puigmal propose que la mairie installe plusieurs panneaux de signalisation pour indiquer la chapelle. Le père André Mestre souhaite que des enfants du catéchisme viennent à cette chapelle pour des moments forts de prières. À ce sujet André Thes (ancien maire de Vaison) présent dans la salle souhaiterait qu’un fascicule soit imprimé à leur intention avec l’historique de la chapelle ainsi que le cantique de Notre Dame d’Argelier en provençal et en français. Ceci fait partie de notre patrimoine. Beaucoup d’animations en perspective autour de cette chapelle. La séance est levée et le verre de l’amitié est offert par l’association. Yves Chauvin
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Sources
Piqué dans les infos communales de la fin 2004 :
- Avec quelques travaux et beaucoup de chance, la source a pu couler de façon continue du 20 novembre 2003 au 10 août 2004. A cette période estivale, le niveau d’eau paraissait insuffisant pour pouvoir alimenter les fontaines. Aujourd’hui elle pourrait peut-être le faire à nouveau mais il existe une fuite au niveau du regard qui a été créé et il est possible aussi que des dépots gênent l’écoulement. Après le colmatage de la fuite et le nettoyage de la canalisation, nous essaierons de remettre l’eau de la source aux fontaines. Pour que l’eau coule de façon continue, il faudra prévoir des travaux importants avec demande de subvention car, dans la vigne de M. Balme, la canalisation est endommagée et il y a sûrement des pertes d’eau. Le montant des travaux pourrait être de l’ordre de 30 000 à 40 000 euros. - Buisson compte sa population du 20 janvier au 20 février 2005. L’agent recenseur, notre secrétaire de mairie, passera au domicile de chacun. Pour tous renseignements complémentaires, vous pouvez contacter la mairie au 04 90 28 90 20. |
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ÉPHÉMÉRIDE |
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Noël
A la veille de Noël régnait une grande agitation dans la mairie du village. Quelques élus s’affairaient pour préparer de bien jolis colis destinés aux aînés de la commune.
C’est ainsi que soixante-deux sacs ont été garnis de confiseries, vins, terrines et autres douceurs de saison. Place ensuite à la distribution. Par quartier, chacun organise sa tournée pour que les précieux paquets arrivent à bon port avant Noël. Une petite visite, un petit verre partagé et c’est ainsi que chaque personne de soixante-quinze ans et plus reçoit ce présent de la mairie. Ce petit geste de solidarité est un signe de reconnaissance en cette période de fête qui, pour certains, signifie parfois solitude. Armelle Dénéréaz
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![]() Huguette Louis, Sandrine Blanc, Alain Martin Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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Le chat Saxo
L’effervescence est de mise à l’école en cette veille de vacances scolaires. Non seulement le trimestre s’achève, Noël est là et en plus, c’est la fête à l’école.
Les trois classes étaient réunies à la salle Pierre Bertrand pour un spectacle bien original « Le chat Saxo ». « Nelly nous a présenté ses trois saxos et a commencé à raconter l’histoire d’un chat triste qui va chanter son blues avec Minnie la souris au saxo puis ensuite elle a joué de son instrument puis continué l’histoire. En illustration, il y avait des images projetées au mur. A la fin, nous avons tous pu jouer sur les autres instruments de Nelly, des percussions de nombreux pays, Afrique noire, Chine, Japon, Maroc... » raconte Rebecca une petite élève charmée par le chat Saxo ! Une bien jolie après-midi toute en musique et poésie qui s’est terminée par un goûter de saison offert par l’Amicale laïque. Nelly Pouget, interprète et compositeur de musique de jazz, joue sur saxo alto, soprano et ténor. Hormis ce type de spectacle qui a enthousiasmé les enfants, elle joue aussi pour les adultes et enregistre des disques. Une artiste de talent toujours prête à partager sa passion avec le public. Armelle Dénéréaz
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![]() Nelly Pouget joue devant les enfants... Cliquez sur la photo pour l'agrandir et en voir onze autres |
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Noces de diamant
Soixante ans de mariage, ça se fête.
C’est bien pour cela que les enfants de Jeanine et Léopold Dieu avaient décidé de tous se réunir autour de leurs parents. Une belle surprise car, pour l’occasion, ils étaient tous là : les enfants et leurs conjoints, les seize petits enfants et les huit arrière-petits enfants réunis le temps d’un repas à la Magnanarié. Mariés le 7 décembre 1944 à Villedieu, Jeanine et Léopold ont toujours vécu dans le village. Cultivateurs bien connus, parents de sept enfants, ils ont toute leur vie activement participé à la vie de Villedieu, tout en travaillant dans l’exploitation reprise depuis par leur fils aîné, Pierre. Au conseil municipal, à la paroisse et dans bien d’autres associations, ils ont tous les deux marqué leur passage par une participation toujours très active et généreuse. Dans leur grande maison à la sortie du village, ils coulent une retraite bien méritée, entourés de leur grande famille qui, par chance, n’est pas très éloignée. Armelle Dénéréaz
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![]() Soixante ans de mariage, ça se fête... Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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Chapeau champions
L’année 2004 a été fertile en événements sportifs pour la commune.
En août, c’est José Louis qui ramenait des Etats-Unis le titre de champion du monde de tir au pistolet, catégorie arme ancienne. Titre qu’il remporta en Indiana avec son club de Bédoin. Ce n’est pas moins de quatre médailles d’ailleurs que le club gagna au cours de ces épreuves américaines. Plus récemment un autre Villadéen s’est distingué lui aussi très loin d’ici, en Australie. Avec ses cinq coéquipiers, Jean-Pierre Richard, à bord d’une 5 CV Citroën vient de boucler le tour d’Australie, soit 13 000 kilomètres à 40 kilomètres à l’heure en moyenne. C’est pour fêter le premier tour d’Australie, effectué quatre-vingts ans plus tôt, que cette équipe de passionnés de véhicules anciens et de mécanique a relevé le défi. Une performance mécanique certes mais également une aventure humaine riche en péripéties et en rencontres qui va laisser aux six participants de beaux souvenirs. Pour honorer ces héros, la municipalité avait invité la population à les rencontrer pour leur permettre de raconter leurs expériences respectives. Chacun a tenté en quelques mots de résumer les grandes lignes de son aventure : difficile et ça ne manquait pas de piquant. Une chose est certaine, les uns et les autres sont habités par leur passion. Chacun également nourrit au fond de soi l’envie de repartir, d’aller encore plus loin, de persévérer dans son art. Une expo-photos de l’Australienne, ainsi qu’un cédérom des championnats de tir ont illustré les propos des champions. Pour clôturer cette cérémonie, Jean-Louis Vollot, en guise de clin d’œil, a offert à José un pistolet en plastique et à Jean-Pierre un quatre-quatre miniature. Un copieux cocktail permit ensuite aux uns et aux autres de bavarder, d’admirer les photos et de se réjouir de telles performances. Armelle Dénéréaz
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![]() Un copieux cocktail... Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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CHRONIQUES MUNICIPALES |
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Maison Garcia (par Yves Tardieu)
Le paysage villadéen a été brutalement bouleversé par la démolition du garage Garcia. Personne ne regrettera la maison brûlée entourée de sa cour en voie de « terrevaguisation » mais il faut bien dire, qu’à force, on s’était habitué...
Chantier et projet très important pour la commune, sa mise en œuvre a suscité de multiples questions. En tout cas, nombreux sont ceux qui m’en posent. J’ai beau dire que je ne suis pas le plus qualifié pour y répondre et que le maire, ses adjoints et les membres de la "commission bâtiment" sont beaucoup mieux informés que moi, n’empêche. Je suppose que les questions qu’on me pose leur sont posées mais rien n’est moins sûr. Florilège de questions et tentatives de réponses : Pourquoi a-t-on tout cassé ? On n’a pas tout cassé puisqu’il reste debout l’ancien logement en pierre de taille qui sera conservé. Le reste ne pouvait être utilisé compte tenu de l’état et de la dégradation causée par l’incendie. La structure aurait en plus été contraignante pour rien. Est-ce qu’il y aura des logements sociaux ? Non ! Le conseil municipal, il y a trois ans, a modifié le projet du conseil précédent et a reporté les subventions pour logements sociaux aux réalisations à l’école. (LG, n°6, 7 octobre 2001). Qu’est ce qu’il y aura alors ? Au rez de chaussée (voir le plan) la salle polyvalente et ses annexes (rangement, cuisine, bar, sanitaires), un local professionnel pour une infirmière où il n’y aura pas d’infirmière... A l’étage : rien au dessus de la salle, une salle associative au-dessus du bar et de la cuisine (accès par un escalier et un ascenseur, voir le plan) et des bureaux qui devraient être loués à Camilla et Franck Saumade de Net et Cie qui l’ont demandé il y a longtemps. (LG, n°8, 20 février 2002). Pourquoi n’y a-t-il aucun panneau désignant l’architecte, les entreprises, le permis de construire ? Je n’en sais rien. Est-ce que au moins il y a eu un appel d’offre ? Oui. Architecte et maître d’œuvre ont été désignés par un vote en conseil municipal après que deux professionnels aient répondu. Il y a eu une discussion très vive d’ailleurs et c’est la SICA habitat rural qui a été désignée (LG, n°17 du 16 mai 2003). L’appel d’offre pour les entreprises a été lancé le 4 juin 2004, les plis ont été ouverts par la commission le 2 août 2004. Pour les entreprises désignées, voir le tableau ci-dessous. Quand est ce que ce sera fini ? Bientôt. Pourquoi y a-t’il un ascenseur ? Pour que les personnes âgées puissent accéder au premier étage à la salle associative. C’est aussi pour ça que le "local infirmière" est au rez-de-chaussée. Est ce que ce sera beau ? Sûrement. |
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![]() ![]() Ça devrait ressembler à ça, à la fin... Cliquez sur les plans pour les agrandir |
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Futur PLU
Les nouvelles lois en matière d’aménagement du territoire obligent les élus à une concertation avec la population qui se déroule en deux étapes. C’est dans le cadre de la révision du POS, (élaboration du PLU, Plan Local d’Urbanisme) que Bernard Wibaux, technicien au CAUE, est donc venu présenté les grandes orientations prises par la commune de Villedieu lors d’une réunion publique, première étape de la concertation.
Cette réunion, sous forme d’exposé, a permis d’expliquer aux Villadéens présents ce que sera Villedieu dans les dix prochaines années. Une étude démographique permet de constater que le village tend à s’agrandir tout en gardant sa vocation agricole. Les élus tiennent à préserver la qualité de vie rurale tout en incitant de jeunes couples à s’installer à l’année. La pénurie des logements vacants les force en effet à développer des zones constructibles mais aussi dans un souci de maintenir la dynamique du village et les services publics telles l’école et la poste ? Afin d’éviter le mitage du paysage, toutes les zones nouvelles se feront en continuité avec le territoire occupé par le village. Derrière la notion de beauté du paysage se profile l’aspect socio-économique qui vient sur le devant de la scène. Comment faire vivre les jeunes au pays et maintenir l’activité agricole qui est la raison d’être de nos villages ? Comment développer une activité touristique, la grande nouveauté de ces dernières décennies, qui soit l’affaire de tous ? Toutes ces questions se posent à tous et obligent à y réfléchir avec attention. Un débat avec le public a conclu cette réunion fort intéressante. La deuxième étape de la concertation précisera zone par zone ce que sera ce nouveau PLU. Chacun pourra venir en mairie consulter les documents et faire ses remarques par écrit. Tout ceci en préambule à la prochaine enquête publique qui clôturera le PLU. Armelle Dénéréaz
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![]() ![]() On notera que le public villadéen évite soigneusement le premier rang... Crainte des postillons des orateurs ? Souvenirs d’école ? Cliquez sur une photo pour les agrandir |
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Lèse éoliennes
Michel Coulombel a pris en main à sa manière le dossier des éoliennes.
Un peu lassé des discours généraux, il a étudié de près deux documents, certes intéressants, mais très ardus : les instructions des ministères de l’Ecologie, de l’Equipement et de l’Industrie aux préfets concernant la "promotion de l’énergie éolienne terrestre" d’une part, le guide régional éolien élaboré par la région PACA et agrémenté de plusieurs cartes du Vaucluse d’autre part. Avec ces deux documents, il a étudié d’un œil critique le projet de Visan et Vinsobres défendu par la société Ventura. Cette comparaison minutieuse lui permet de pointer certaines insuffisances du projet dont certaines sont causées, il faut le dire, par des règles nouvelles instaurées après l’élaboration du projet (un peu comme notre station d’épuration qui s’est retrouvée en zone inondable en cours de route ; notons que nous n’avions pas apprécié le changement de règlement à l’époque et que nous l’apprécions dans le cas éolien...). Par exemple, la réflexion sur l’implantation d’éoliennes doit désormais se faire à une échelle intercommunale et pas seulement dans la commune d’implantation. Elle doit se faire à partir d’un "projet territorial global". Ce n’est pas le cas de celui de Visan qui date de 2001 et n’a été pensé qu’à l’échelle communale. De même, les instructions affirment qu’un projet éolien n’est rentable que si la vitesse moyenne du vent est supérieure à 6 m/s. Selon l’atlas éolien du Vaucluse, la vitesse du vent à Visan est comprise entre 5 et 6 m/s. La société Ventura affirme qu’elle est proche de 7 m/s. Pour Michel Coulombel il convient donc d’examiner ce point pour vérifier la "faisabilité" du projet. De son long document, qui fait quatre pages, on peut tirer un dernier exemple pour illustrer sa démarche : une carte proposée montre les "zones de sensibilité majeures du paysage" qui interdit ce type d’équipement dans un rayon de 10 km. Visan n’est pas en "zone de sensibilité majeure" mais en zone de "covisibilité directe" de Vaison qui elle l’est. Vaison n’est qu’à 8 km de Visan et donc ça suffirait peut-être à interdire les éoliennes. C’est bien compliqué et je remercie Michel Coulombel d’avoir fait le boulot ! Fort de ces arguments exposés au conseil municipal et en refusant d’entrer à nouveau dans un discours général sur les éoliennnes qui s’est amorcé entre farouche adversaire (Henri Favier) et partisan tout aussi convaincu (Rémy Berthet-Rayne), Michel Coulombel a obtenu l’autorisation du conseil municipal de solliciter les maires des villages voisins pour une nouvelle démarche commune. Cette réunion a eu lieu le 15 décembre à la mairie de Villedieu en présence de Jean-Louis Vollot, Alain Martin, Michel Coulombel, Jean Garcia (maire de Saint Maurice), Liliane Blanc et Philippe Puigmal pour Buisson, et deux représentants de l’association de défense du massif de Visan-Saint-Maurice. A la suite de cette réunion, Michel Coulombel a pu être reçu par la commission des sites du Vaucluse qui se réunissait le 16 décembre à la préfecture. Il a présenté le point complet du travail qu’il avait fait. La commission des sites, qui donne un avis consultatif, a voté à une très large majorité contre le projet. Le 17 décembre, la commission des sites de la Drôme s’est réunie. Michel Coulombel n’a pu être reçu malgré son insistance (ben oui, Villedieu est dans le Vaucluse...). La commission des sites de la Drôme a également voté contre le projet. A suivre, en particulier au moment des enquêtes publiques. Yves Tardieu
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CONNAISSONS-NOUS NOTRE VILLAGE ? |
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La maison Jean et Elise Garcia
Quand le comité éditorial de la Gazette charge le Villadéen, barbu un peu fort qui..., et T.d.C.-T.d.V. de rédiger un « papier » sur l’immeuble où la commune de Villedieu va installer une salle des fêtes, une maison des associations et des bureaux, la première question qu’ils se posent c’est de savoir qui interroger sur le passé de cette construction.
Origine de propriété La maison appartint longtemps (mais depuis quand ?) à la famille Vaysse, dont un des descendants habite la région de Pierrelatte. Les Vaysse exploitaient la pompe à essence de Villedieu et quelques hectares de terre. C’est une propriétaire vivant à Vacqueyras, Mme Saurel, qui acquit le domaine au cours des années soixante, l’agrandit et en confia la gérance à Joseph Ors, descendant d’une famille alsacienne installée en Algérie jusqu’en 1962. On se souvient des « Quand même, c’est bon ! » de cet ancien menuisier, grand affûteur d’outils. Au décès de la propriétaire, Jean et Elise Garcia achetèrent l’immeuble pour y transférer leur atelier de réparation automobile. Il s’y installèrent le 13 juillet 1968.
René et Maryse Ce n’est pas une activité trop désagréable que de jouer aux « journalistes d’investigation » quand il s’agit de rechercher, de retrouver (facilement) et d’interroger à l’heure de l’apéritif, René (le fils de Jean et Elise) et Maryse Garcia. C’est même un moment de grand plaisir, mêlé de nostalgie, de les rencontrer, chez eux, à Faucon, rue du Maquis. L’un d’entre nous ne les avait pas revus depuis une dizaine d’années, l’autre depuis trois décennies. Ils sont toujours aussi hospitaliers et sympathiques. Jean Garcia cessa son activité en 1972 et René, fort du métier enseigné par son père puis par le lycée technique d’Avignon, reprit l’exploitation jusqu’en 1982. Jean et Elise vécurent dans la maison jusqu’à la mort prématurée de Jean, le 24 juillet 1987, et la fin tragique d’Elise, le 12 avril 1996, dans l’incendie de sa demeure. Jeannette, leur aînée, était mariée à un fonctionnaire et mère elle-même de trois filles. Malade, elle ne s’est pas réveillée d’une opération chirurgicale le 10 septembre 1997. Après avoir vécu à Puyméras où il exploitait un garage, René travaille comme mécanicien spécialisé dans les engins de travaux publics (il les conduit parfois) dans l’entreprise de son beau-frère, Maurice Aubert, à Faucon. Maryse travaille chez les Gontard à Vaison. Leur fils Gilles, déjà père, habite Saint-Maurice (Drôme, région Rhône-Alpes) et assume une fonction d’employé municipal à Vinsobres (Drôme, région Rhône-Alpes, c’est donc une sorte d’émigré). Leur fille Laurence, bientôt mère, habite Faucon et occupe un emploi d’assistante de direction, à Mormoiron, dans une exploitation viticole dont les produits s’exportent bien, semble-t-il. Jean et Elise à Villedieu Lorsque les Garcia se sont installés dans la maison, devenue aujourd’hui propriété communale, en friche depuis bientôt dix ans, ils vivaient et travaillaient déjà à Villedieu. En avril 1950, ils étaient arrivés d’Algérie et s’étaient installés dans la maison appartenant à Benjamin Bertrand. Jean créa un atelier de réparation automobile au rez-de-chaussée. On y vendait et réparait des tracteurs, des motoculteurs, des cyclomoteurs et des bicyclettes qui faisaient rêver la jeunesse et, bien sûr, des voitures. La famille habita au premier étage. Jeannette avait cinq ans et des tresses brunes, René trois et sa chevelure bouclait déjà. Le restaurant « la Maison bleue » est situé à l’emplacement du garage. Voilà ce que l’on pourrait simplement dire de la famille Garcia et de ses quarante-cinq ans de vie villadéenne. Mais ce n’est pas tout.
L’engagement volontaire Jean Garcia mince, très mince, souple, fumeur de cigarettes qu’il roulait soigneusement avant de consentir à examiner ce qui n’allait pas dans le moteur, la « brelle » ou la bécane, n’était pas arrivé avec sa famille à Villedieu tout à fait par hasard. « On » disait dans le village qu’il venait d’Algérie et que sa déportation dans un camp de concentration allemand pendant la guerre lui avait laissé une santé fragile et une humeur bourrue malgré son caractère serviable. Jean, Joseph Garcia est né à Relizane (département d’Oran) le 31 janvier 1921. Ses arrière-grands-parents étaient originaires d’Espagne (mais d’où ?), en tout cas ils émigrèrent en Algérie. Ses grands-parents venaient de l’Algérois et son père était né à Mostaganem. Très jeune, il s’associe avec un camarade pour exploiter un premier atelier de mécanique à Trumelet (près de Tiaret). La guerre survient. A vingt ans, le 31 mars 1941, il devance l’appel et s’engage dans la marine comme mécanicien. La résistance En 1942, il sert sur le « Colbert », orgueil de la Royale. Mais le 11 novembre, les troupes allemandes envahissent la zone dite « libre ». Ce qui reste de la flotte de Méditerranée se saborde, les marins sont démobilisés, certains entrent dans la résistance. C’est le cas de Jean Garcia, sous le nom de guerre de « Matelot ». Il devient agent de liaison dans la région de Fréjus, puis dans celle des Alpilles, et enfin, chef de groupe du maquis de Vaison sous les ordres de Lucien Grangeon, chef du secteur. Il assure le lien entre les résistants d’Avignon, ceux de Vaison, Sablet, Beaumes de Venise et les maquisards des Dentelles de Montmirail. Il côtoie Julien Alazard, chef de l’armée secrète (A.S.) à Sablet, Teyssier, Albin, Ellen et Paul Gontard, François Favergeon (le grand-père de Jean-Jacques), François Millet à Vaison et bien d’autres. Nous ne connaissons pas tout de ses actions de résistance, mais nous savons qu’outre l’acheminement des messages secrets, il « fait » du renseignement et convoie des réfractaires qui souhaitent, de plus en plus nombreux, rejoindre les maquis au début de 1944. Il se cache chez différents camarades et rencontre à l’Encieu (1), où il a une « planque », Elise, fille de Raoul Worel, chauffeur du four de la tuilerie qui était encore en exploitation à cette époque. Le 19 avril 1944, les S.S. conduits par le chef de la Gestapo du Vaucluse et par Gaston Mercier (2) investissent le domicile des Gontard et cherchent vainement des armes qui sont pourtant dissimulées dans la maison. Ils arrêtent Matelot présent et, bien renseignés par le traître, s’emparent de son arme cachée dans un trou du mur extérieur. De nombreux résistants à Vaison, Saint-Romain en Viennois et Séguret sont pris dans la rafle. Peu d’entre eux parviennent à s’échapper. Matelot est passé à tabac à la gendarmerie. Au cours de son interrogatoire, il parvient à mettre hors de cause les Gontard. Ils sont relâchés peu après. Les résistants arrêtés sont emmenés à la prison Sainte-Anne d’Avignon. Quelques jours plus tard, au moins six d’entre eux sont déportés en Allemagne : René Auguet, André Abel, René Delcroix, Louis Combe dit « Loule », Aimé Monnier et Matelot (3). Il est envoyé au camp de Buchenwald (près de Weimar) puis, très vite, à celui d’Oranienburg-Sachenhausen, puis au « Kommando » de Falkensee sous le numéro matricule 84 437.
Les camps Dans les camps de concentration nazis, il subit le travail forcé, les humiliations, la famine organisée, les « appels » interminables dans la neige, les nuits sur des bas-flancs surchargés de corps épuisés et souffrants, « la sélection », le spectacle des exécutions de codétenus : les traitements inhumains, c’est-à-dire le sort épouvantable de tous les déportés. Il faut se protéger, supporter la faim dévorante et travailler lentement pour ne pas aider l’ennemi et tenter de rester valide. Il faut rester valide pour espérer survivre et, néanmoins, aider les camarades. Son fils raconte que, contraint de participer à la construction d’un char amphibie, lui et ses camarades du « Kommando » de Falkensee « travaillaient » si bien que chacun des exemplaires fabriqués coulait dès les essais.
Il survécut grâce, sûrement, à la force de son caractère. Un exemple : libéré du camp par l’armée rouge, puis passant sous le contrôle américain deux jours plus tard, il craint comme de nombreux survivants que les alliés, désormais face à face, s’affrontent. Deux soldats, un Russe et un Américain se disputent un appareil photographique que Jean Garcia a trouvé après le départ des tortionnaires. Lui qui ne pèse plus que trente et un kilos, contre soixante-six lors de son arrestation, saisit l’appareil et, pour faire cesser la querelle, le brise d’un coup de talon en se servant d’un rail de chemin de fer comme enclume. René témoigne aussi de la force morale de son père qui, patriote déterminé dans la lutte contre l’occupant et les nazis, ne l’éleva pas dans la haine des Allemands. Il en rencontra qui restèrent humains en dépit de l’oppression hitlérienne dont nombre d’entre eux étaient aussi victimes, lui rapporta-t-il. Jean Garcia garda toute sa vie des séquelles physiques de son séjour dans les camps. Il souffrait en particulier d’insuffisance respiratoire, de dysfonctionnement digestif et de décalcification. Quant aux séquelles psychologiques, nous savons aujourd’hui qu’elles se manifestent souvent par le silence que conservent la plupart des survivants sur leurs souffrances indicibles. La liberté Jean Garcia revient et retrouve Elise qui, réfugiée à Bourbon-Lancy (Saône et Loire) dans la famille de son oncle, a donné naissance à leur fille, Jeannette, à Macon. Ils se marient le 10 juillet 1945 à Sablet et partent en Algérie à la fin de l’année. A Burdeau (cité proche également de Tiaret), Jean Garcia découvre que son associé a vendu leur atelier. Le couple décide de quitter l’Algérie pour Vaison et c’est finalement à Villedieu que la famille s’installe.
Un nom pour la « Maison » Nous sommes quelques uns à penser que l’immeuble qui pourrait devenir l’un des lieux privilégiés de rencontre du village devrait être nommé : « la maison Jean et Elise Garcia ». D’autres anciens propriétaires ou ex-occupants ont sans doute des titres à faire valoir, mais le destin des Garcia mérite particulièrement hommage et rappel du souvenir. En ce temps de disparition progressive des « témoins qui se feraient égorger [...] (4) », il est de soi-disant historiens, des hommes politiques, d’autres aussi, qui galvaudent l’esprit et l’héroïsme de la résistance ou nient l’horreur des camps. Ne serait-il pas bon, qu’au contraire, le village manifeste qu’il se souvient ? Bernard Barre et Jean-Marie Dusuzeau
(1) Lieu dit de la commune de Gigondas vers Le Crestet. Les anciennes tuileries sont devenues les logements des ouvriers d’une fabrique de chocolat. (2) C’était un jeune Lorrain dont les parents comme beaucoup d’Alsaciens et de Lorrains étaient déportés en Allemagne. Réfugié à Vaison, ce mouchard, sans doute motivé par l’appât du gain, avait rejoint le maquis avant d’en être expulsé pour son inconduite peu de temps avant la rafle. Il est mort (peut-être « liquidé » par les Allemands) à la fin de l’occupation. (3) L’« Histoire du maquis Vasio » de Lucien Grangeon rédigé à la libération confirme ou complète les faits transmis par René Garcia. Cette monographie fait également état de la déportation d’André dit : « L’Oiseau ». (4) « Je ne crois que les témoins qui se feraient égorger » : cette citation de Blaise Pascal figurait en exergue de chaque numéro de « Défense de la France », journal clandestin diffusé en zone occupée de 1941 à 1944. |
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![]() La pompe à essence villadéenne à la fin des années 60 ![]() Garage Garcia, rue des Sources en 1965 ![]() Elise et Jean Garcia devant leur maison à la fin des années 70 ![]() René "Tutu" et Maryse Garcia Cliquez sur une photo pour les agrandir |
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Rempart, rue des Sources
Georges et Huguette Louis m'ont un jour montré une aquarelle signée P. Guelpa (voir photo) qui représente le rempart, côté rue des Sources (face au bureau de tabac) il y a bien des années. Mais quand ? Si l'œuvre est bien signée, elle n'est pas datée.
Il y avait à cette époque des petits bâtiments en ruine qui servaient de remise à tout. Il y aurait même eu des lapins et le lavoir était couvert. A gauche du trou du Marotti, il y avait un petit espace entouré de murets, le long de la rue. Cet espace était rempli de sable qu'on jetait sous les sabots des chevaux en cas de verglas, leur permettant ainsi de monter jusqu'à la place du village. Il est aujourd'hui couvert de fleurs par la main "verte" d'Huguette Louis. Les travaux de restauration et de renforcement du rempart à cet endroit ont dû être importants. Mais personne ne se souvient... Les Villadéens, qui ont pourtant bonne mémoire, ne se rappellent plus en quelle année. C'est tout de même une rue à grand passage. Il a fallu des semaines d’investigation pour trouver une solution à cette énigme. Pourtant, c'était il y a à peine 23 ans ! En faisant des recherches dans les archives de Villedieu, grâce à la mairie (merci à Gisèle), j'ai découvert un rapport des délibérations municipales du 8 janvier 1982 (Arch. munic. W107) qui mentionne : "Suite à la séance du 25 novembre 1981, l'entreprise Vaîsse de Roaix a présenté un projet de restauration et de renforcement des remparts dans le secteur Nord-Est du village. Le montant de ce projet s'élève à 65 950 francs. Le conseil municipal estime ce devis acceptable et admet, en raison de l'état des lieux, que l'exécution des travaux peut être entreprise au plus tôt, ce qui n'exclut pas la possibilité de demander l'aide du Conseil Général pour leur financement". Et voilà un petit détail de l'histoire locale sorti de l'oubli. Thierry de Walque
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![]() Une aquarelle signée P. Guelpa... Cliquez sur l'aquarelle pour l'agrandir |
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Photo mystère
![]() Une production locale originale, en anticipant les conclusions de la conférence de Marc Dufumier et en concurrence des figues ? Où ? Qui ? Quoi? ![]() |
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Orange
C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai lu l’article d’Henri Favier dans La Gazette du 22 novembre 2004. Néanmoins, j’ai été étonnée de lire, sous sa plume, à propos des armoiries de Villedieu, que « des villes plus huppées (Orange entre autres) n’en possédaient pas ».
Nous savons tous qu’il se produit ici un vin de pays dit : « de la principauté d’Orange ». Il fut effectivement un temps ou Orange était une principauté et les princes d’Orange possédaient des armoiries, même si la ville ne les conserva pas. Le dernier prince d’Orange n’eut qu’une fille qui se maria avec un prince de Nassau. Elle emporta ses armoiries avec elle. La descendance du couple princier existe encore puisque la famille royale des Pays-Bas depuis 1813 se nomme « Orange-Nassau ». Ainsi lors du "konninginedag" (littéralement, jour de la reine : fête de la royauté) fixée au 30 avril, les hollandais arborent leur drapeau national, bleu blanc rouge, agrémenté d’un oriflamme orange. Les armoiries ne sont pas perdues pour tous... Bernadette Croon
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![]() Cliquez sur les armoiries pour les agrandir |
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PATCHWORK (Bis) |
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Dernière minute
Les championnats de Vaucluse d’échecs pour jeunes se sont déroulés à Caumont sur Durance, dimanche 23 janvier.
Nos deux benjamins de Villedieu se sont distingués. Sur les 28 joueurs de leur catégorie, Mathilde Giraudel s’est classée 9e et Damien Dénéréaz 12e. Parmi les trois benjamines, Mathilde est la première et reçoit le trophée de championne d’échecs de Vaucluse ! Bravo et à bientôt pour les championnats de Provence ! A.D.
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![]() Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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Loto
Le loto est avec les adhésions à l’association la principale ressource financière qui permet d’éditer et de distribuer le journal. En ce début d’année, je ne peux que demander à tout le monde de renouveler son adhésion ou de la prendre et rappeler la tenue de notre assemblée générale à laquelle tout le monde est invité le vendredi 28 janvier à 20h30 à la salle Pierre Bertrand.
Pour notre loto annuel, deux innovations majeures : - Josette Avias remplaçait Rosy Giraudel à la manœuvre, toujours délicate, de la balotte. - Nous avions vendu à l’avance des cartons qui ont été joués par un ordinateur au nom de leurs acheteurs. Cette pratique courante dans les grands lotos vaisonnais, en particulier celui du foot, était nouvelle à Villedieu. Les statistiques de ce loto montrent qu’il y a eu 14 gagnants à la salle Bertrand, 19 au café (qui, il est vrai, était plein) et 4 gagnants par ordinateur. Laurent Ayme, Dick Floor et Laurie Tardieu, trois Buissonnais qui ne pouvaient être présents, ainsi que le Niçois Jean-Pierre Brunel ont été ces premiers gagnants informatisés à Villedieu ! Nous avons vendu seulement 60 cartons de cette manière car il s’agissait de tester le système. Si nous recommençons l’année prochaine, nous ferons mieux. Le loto a rapporté à La Gazette environ 1 200 € et la prévente 185 €. Ce n’est pas négligeable si l’on sait qu’un numéro coûte entre 500 et 900 € selon sa pagination... Toujours pour les statistiques : les numéros sortis le plus souvent ont été le 86 (neuf fois), le 28 (huit fois), le 72, le 32, le 33 et le 5 (sept fois) et le moins souvent le 61 (une seule fois sur 11 parties). Merci à tous ceux qui ont participé en venant ou en apportant un lot et à l’année prochaine. Y.T.
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![]() ![]() Loto Gazette 2005... Cliquez sur une photo pour les agrandir |
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Ils sont à la maternelle
De gauche à droite au premier rang : Aimé Bertrand, Emma Barbato, Guillaume Poron,
Vincent Dautreppe, Camille Rinci, Noa de Moustier, Chloé Chèze, Justine Girard, Diane Bedouin, Carole Moinier, Violette Chambon... ![]() De gauche à droite au deuxième rang : Sébastien Denamur, Arnaud Mokrzycki, Andy Tassan-Din, Thibaut Serret, Guillaume Lemaire, Camille Moinier, Mérile Le Bras-Mendy, Valentine Bercker, Julie Rinci, Pauline Brunel, William Laamouch... |
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À SCOTCHER SUR LE FRIGO |
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Agenda
Du 21 janvier au 27 février - Ferme des Arts
Exposition "Peintures croisées" par Jean-Claude Besson-Girard et Lucien Granier. Cette exposition s’accompagne de concerts, de conférences, de débats... 04 90 28 84 49 Samedi 29 janvier à 20h30 - Salle Pierre Bertrand Soirée jeu organisée par les Amis de l’école du Palis. Amenez les jeux qui vous plaisent pour les faire partager ainsi que boissons et friandises. Gâteaux et galettes des rois offerts. Brigitte Rochas : 06 78 03 44 69. Monique Charras : 04 90 36 31 24. Dimanche 30 janvier - Ballade dans les Dentelles Si le temps le permet... Une ballade ouverte à tous, organisée par La Gazette, et surtout par Chantal et Laurent Ayme... Une première boucle est prévue le matin pour une marche de 3 heures environ... Une deuxième boucle est prévue l’après midi pour un nouveau circuit, plus facile, de 3 heures à nouveau... Rendez vous le matin à 9h30 au col du Cayron au-dessus de l’hôtel des Florets à Gigondas... A midi, retour à ce lieu de rendez-vous et pique-nique... Ceux qui ne viennent que l’après midi peuvent rejoindre la troupe ce moment-là... En cas de doute sur le temps, on peut appeler Chantal et Laurent au 04 90 28 94 01 ce dimanche-là avant 9h... Samedi 12 février à 20h - Villa des mystères à Vaison, impasse de la Duranette Fête pompéïenne... Exposition érotique d’après Pompéï, peintures et sculptures d’après F. Dumas... Projection du cabinet secret du musée de Naples. Récital poétique ancien. Buffet élixir et épices à la romaine. Hadrien 2000 : 04 90 28 80 18. Samedi 19 février - Chez Martine à Saint-Romain Concert avec "Fiction Romance" et "Rouge Kit Hash"... Le Café du Centre sera fermé du lundi 21 février au mercredi 2 mars 2005 inclus... Samedi 5 et dimanche 6 mars - Week-end au ski à Saint Véran Organisé par La Gazette et le Tennis-Club. Renseignements et inscriptions auprès de Régine Bellier : 04 90 28 94 12... Vendredi 25 mars - Bibliothèque de l’Amicale de Vaison Rencontre-débat autour du livre "Le cabaret des oiseaux" d’André Bucher, agriculteur bio à Montfroc... |
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Les assemblées générales
Club des aînés : jeudi 27 janvier à 14h30 - Salle Pierre Bertrand.
Mac Java : jeudi 27 janvier à 20h15 - Café du Centre. La Vigneronne : vendredi 28 janvier à 15h30 - Salle Pierre Bertrand. La Gazette : vendredi 28 janvier à 20h30 - Salle Pierre Bertrand. Buisson Fêtes et Loisirs : vendredi 28 janvier à 20h30 - Salle des fêtes de Buisson. Comité des Fêtes : jeudi 10 février à 21h - Salle Pierre Bertrand. - bilan des festivités 2004, - rapport moral et financier, - affectation du résultat, - renouvellement du bureau et du Conseil, - programmation des festivités 2005, - budget 2005, - débat et questions diverses... Suivi de la galette des rois. Tout le monde est cordialement bienvenu... (Rémy Berthet-Rayne). Syndicat des Vignerons : mercredi 2 mars à 17h30 - Salle Pierre Bertrand. Société de Lecture : vendredi 4 mars à 20h30 - Salle Pierre Bertrand. |
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Adhésion
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Le bulletin d'adhésion peut-être déposé au bar, posté à La Gazette, BP 5, 84110 Villedieu ou donné à un membre de l’association. |
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La Gazette - périodique d'informations villadéennes (surtout), cantonales, nationales et mondiales N°29 - 27 janvier 2005 - parution et pagination irrégulières - BP5 - 84110 Villedieu Site internet : www.lagazettedevilledieu.com - adresse électronique : contact@lagazettedevilledieu.com Comité éditorial : Pierre Arnaud, Claude Cellier, Yves Chauvin, François Dénéréaz, Jean-Marie Dusuzeau, Annette Gros, Yvan Raffin, Yves Tardieu |
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