À LA UNE

Les « ceusses » qu’ont réussi [ par Yves Tardieu ]

À l’occasion de cette rentrée, La Gazette présente à nouveau les réussites au BEP et au baccalauréat de jeunes de Villedieu, Buisson et du Palis.
Comme chaque année, on peut constater la diversité des parcours et des lieux de formation. Il est de bon ton de pleurnicher sans cesse sur l’école et, pour cette rentrée scolaire, nous n’échappons pas à un portrait catastrophique de l’école en France. Pourtant, ce petit trombinoscope, désormais traditionnel, montre combien nos jeunes accèdent à des formations et des qualifications nombreuses et variées. Nous pouvons les féliciter pour leur réussite et nous pouvons nous féliciter de la possibilité qu’ils ont de choisir et d’avoir accès, sans barrage financier et sans trop de difficultés matérielles, à ces formations.

[...] EXTRAIT D'ARTICLE SUPPRIMÉ LE 7 JUILLET 2013, À LA DEMANDE DE LA PERSONNE CONCERNÉE [...]

LÉGENDE SUPPRIMÉE
LE 7 JUILLET 2013,
À LA DEMANDE
DE LA PERSONNE CONCERNÉE
Martial Arnaud
Martial a passé un bac S BEA préparé au lycée Louis Giraud de Carpentras (que nous appelons en jargon local « Serres » car il se situe dans ce hameau). Il va préparer un BTS « viti-œno » au lycée Frédéric Bazille-Agropolis de Montpellier.
Joël Bouchet
Joël vient de réussir un BEP MSMA au lycée professionnel Fabre à Carpentras. Grâce à son bon dossier, il a été accepté en 1ère STI GM au lycée polyvalent du même nom, pour préparer un bac technologique. Son souhait est de travailler dans la mécanique et l’aviation.
Guillaume Castellano
Guillaume s’est présenté avec succès à un bac STG comptabilité au lycée Victor Hugo à Carpentras. Il part à Avignon préparer un BTS comptabilité au lycée Pasteur.
Magali Charron
Magali a réussi un bac S au lycée Roumanille à Nyons. Elle part à Marseille pour commencer des études de médecine. Elle y rejoint sa sœur, Cécile, qui fait des études de kinési-thérapie. C’est une réussite que nous avions oublié de signaler, il y a deux ans.
Delphine Dénéréaz
Delphine a obtenu un bac STI (option arts appliqués) au lycée Saint-Joseph à Avignon. Elle part à Paris pour préparer à l’atelier de Sèvres le concours d’entrée aux grandes écoles de « design » : l’ENS des Arts décoratifs ou l’ENS de création industrielle.
Gaël Dieu
Gaël a passé un bac pro EOGT (après un BEP TAH !) préparé au lycée professionnel du domaine d’Éguilles à Vedène. Il est à Avignon pour un BTS professions immobilières en alternance à l’IFC.
Annabelle Kastens
Annabelle a réussi un bac ES au lycée international Georges Duby à Luynes (près d’Aix). Elle part aux États-Unis dans le New-Jersey comme jeune fille au pair. Elle y fera également quelques études en fonction des possibilités qui lui seront offertes.
Cindy L’Homme
Après un BEP VAM, Cindy vient de réussir un bac pro commerce au lycée professionnel Vincent de Paul à Avignon. Elle part à Montpellier préparer un BTS MUC en alternance. Cette formation permet de diriger des équipes et devenir chef de rayon dans la grande distribution.
Gregory Magne
Après un BEP MSMA, Grégory a eu un bac pro dans la même filière au lycée professionnel de l’Argensol à Orange. Il veut entrer dans l’armée pour exercer son métier de mécanicien.
Robin Sals
Robin a réussi un BEP cuisine au lycée hôtelier de l’Hermitage à Tain l’Hermitage. Il poursuit ses études dans ce lycée en vue d’un bac pro cuisine.
Mickaël Sausse
Mickaël vient d’obtenir un bac S préparé au lycée Jean-Henri Fabre de Carpentras. Il part à Montpellier en faculté d’informatique.
Simon Tardieu
Simon a passé un bac S au lycée de l’Arc à Orange. Il part à l’université d’Avignon et des pays de Vaucluse préparer une licence STAPS. Projets éventuels : professeur de sport ou éducateur sportif.


BEP, bac, sigle et charabia [ par Yves Tardieu ]

Les sigles sont ce qu’ils sont… Une petite explication de texte (très incomplète, car il y faudrait une gazette entière). D’abord les trois grands types de bac : général, technologique et professionnel.

Le « général » correspond aux études longues et « classiques » : littéraire (L anciennement A), économique et social (ES anciennement B), scientifique (S anciennement C, D, D’ et E).
Le « technologique » conduit normalement à des études supérieures courtes : deux ou trois ans après le bac. Il y a le technologique industriel (les bacs STI, anciennement F) mais ils ne sont pas tous industriels comme le montre celui de Delphine Dénéréaz, le technologique tertiaire (STG anciennement STT et plus anciennement G), le technologique de laboratoire (STL) et le technologique de santé (ST2S, anciennement SMS).
Le « professionnel » conduit normalement à un emploi après le bac mais la poursuite des études est tout à fait possible.

Les bacs généraux et technologiques se préparent dans les mêmes lycées appelés « lycées polyvalents » ou « lycées généraux et technologiques » alors que les bacs professionnels se préparent dans des lycées professionnels après des BEP. Les passerelles existent d’une filière de formation à l’autre : c’est ce qu’a réussi Joël Bouchet qui après un BEP, passe en STI dans une classe que l’on appelle « d’adaptation ».
BEP MSMA : brevet d’étude professionnel, maintenance des systèmes mécaniques automatisés.

Bac pro MEI : baccalauréat professionnel, maintenance des équipements industriels.

Bac STI GM-PM : baccalauréat sciences et techniques industrielles, option génie mécanique, option productique mécanique.

Bac S BEA : baccalauréat scientifique biologie écologie agronomie. Ce bac S est le même que les autres bac S, mais il est préparé dans les lycées agricoles. L’enseignement de biologie y est plus orienté vers l’agronomie et l’environnement et il y a un enseignement spécifique « agronomie-territoire-citoyenneté ».

STAPS : science et technologie des activités physiques et sportives.

Bac STG : baccalauréat sciences et technologie de la gestion.

BEP VAM : brevet d’étude professionnel, vente action marchande.

BTS MUC : brevet de technicien supérieur, management des unités commerciales.

Bac pro EOGT : baccalauréat professionnel étude, organisation et gestion des travaux.

BEP TAH : brevet d’étude professionnel, technique de l’architecture et de l’habitat.



LA VIGNE, LE VIN ET L'OLIVIER

Le chardonnay est encuvé [ par Armelle Dénéréaz ]

Jean Dieu, président de la Vigneronne, affiche son optimisme à la vue des premiers apports de chardonnay : « Après un été à la météo instable mais tout de même clémente, la vendange s’annonce plutôt bonne. En effet, les raisins sont sains et si le mistral continue, ce sera excellent. »
Depuis le 29 août, les viticulteurs ont commencé à récolter et ont déjà terminé le chardonnay. « Si le degré est en moyenne un peu inférieur, le raisin est d’excellente qualité ce qui permet d’augurer un bon millésime » explique Jean Dieu. La récolte d’environ 1 500 hl de ce vin sera proposée à la dégustation dès le troisième vendredi d’octobre lors d’une réception au caveau de La Vigneronne.
La récolte des viogner et merlot a eu lieu les 3 et 4 septembre et l’ouverture générale de la cave, le lundi 10 septembre.

Julie Marche remplace Emmanuelle Marandeau pour le temps d’un congé de maternité, tant dans les bureaux qu’à la vente au caveau. Gestionnaire administrative, commerciale et comptable, Julie est ravie de ce poste qui la change après sa formation en alternance dans l’automobile. L’époque des vendanges va être aussi pour elle très formatrice.





Le chardonnay



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ACTIVITÉS ET ACTEURS

Ça balance pas maaal… à Vill'dieu [ par Olivier Sac ]

Ce qu'elle préfère ? Le rock. Ce qu'elle attend de vous ? Que vous appreniez à le danser comme des pros !

Depuis huit ans que Marie Salido enseigne à l'école de danse de Vaison-la-Romaine, quelques générations de jeunes, de moins jeunes et de plus âgés, sont devenues, sous son impulsion, de vrais adeptes du dance floor.1
Bien que son domaine de prédilection soit le rock'n roll, Marie, formée par des spécialistes, maîtrise la plupart des danses en couple dites « danses de salon » : salsa, country, tango, etc.

En 2004, elle avait fait une tentative à Villedieu parallèlement à Vaison : pendant tout un trimestre une dizaine de personnes s'était réunie, salle Pierre Bertrand, pour suivre ses cours (cf. Gazette n° 26 du 11 juillet 2004). L'arrivée de sa deuxième fille, Lisa, avait naturellement mis fin à cette aventure.

Récemment, l'école de danse de Vaison a été reprise par une nouvelle équipe dont Marie ne fait pas partie. Cet événement, ajouté à sa première expérience à Villedieu, la motive et la pousse à créer aujourd'hui sa propre structure au sein de notre village.

Elle sait d'ores et déjà que ses fidèles élèves « vaisonnais » sont prêts à la soutenir dans son projet et n'hésiteront pas à faire le déplacement de Buis-les-Baronnies ou de Malaucène pour continuer à profiter de son enseignement.

Son principal objectif ? Mettre son talent à la disposition des Villadéens et des Buissonnais qui souhaitent découvrir le plaisir de la danse, ou encore, confirmer leur passion : « J'ai choisi la forme associative. Cela me permet d'enseigner de façon plus conviviale en faisant varier les genres, en collant au plus près des envies de mes élèves et m'évite la rigueur qu'implique une école de danse traditionnelle dans le déroulement des cours.
Je mets tout en œuvre pour satisfaire aussi bien les danseurs confirmés que les débutants, en couple ou individuellement. Pour ce qui est des enfants, j'aimerais leur apprendre à danser à deux… Les jeunes ne savent plus vraiment danser en couple et je suis convaincue qu'on peut inverser la tendance si on leur en donne le goût dès le plus jeune âge. »

Ouverts à tous, les cours de rock, salsa, country, … ont lieu à la salle Pierre Bertrand à Villedieu tous les mardis :
— enfants (à partir de six ans) : de 18 h 30 à 19 h 30. Tarif : 50 € le trimestre,
— adultes débutants : de 19 h 30 à 20 h 30. Tarif : 65 € le trimestre,
— adultes confirmés : de 20 h 30 à 21 h 30. Tarif : 65 € le trimestre.

Souhaitons à Marie toute la réussite qu'elle mérite dans cette entreprise qui vient s'ajouter à la liste des nombreuses initiatives qui rendent la vie de notre village si active et si agréable.


1. Dance floor : piste de danse.


Pour plus de renseignements, appelez le 04 90 28 18 45 ou le 06 81 96 69 97.







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Après Tardieu, Molière [ par Claude Bériot ]

La scène se passe sur les planches du théâtre de Villedieu. Argan est dans son fauteuil, malade, emmitouflé dans sa couverture, dialoguant avec lui-même sur ses maux, ses remèdes, ses médecins, ses apothicaires.
Le fauteuil fait face au public, il laisse le passage vers la porte de la chambre. Pas loin de lui, une sonnette, la lumière éclaire faiblement les lieux…
Argan est seul, il rage que ses gens ne l’assistent pas. Il crie et secoue sa sonnette : drelin, drelin, drelin. Enfin, Toinette sa servante arrive.

Entrée de Toinette venant de la droite, elle s’avance vers Argan…

Tout cela n’existe que sur le papier. Des croquis pour chaque scène, des flèches, l’emplacement des accessoires, des silhouettes placées aux endroits précis. Sur ses croquis, Nathalie circule, va d’un personnage à l’autre, les fait bouger, imagine les décors, les costumes, change les accessoires de place. C’est bientôt la première répétition. Il y a un mois, chacun a reçu un texte de la pièce à apprendre par cœur et tous s’y sont mis, le livre ne les quitte pas. Les Raffin ont emmené le leur en Bretagne, Gilles en Inde, Josette au bord de sa piscine et celui d’Armelle est toujours au fond de son panier à portée de main.

J’en ai même vu certains qui, se croisant sur la place, échangeaient des répliques.

Argan - Je sens de temps en temps des douleurs de tête.
Toinette - Justement, le poumon.
Argan - ll me semble parfois que j’ai un voile devant les yeux.
Toinette - Le poumon.
Argan - ...
Ce sera la deuxième réalisation de Nathalie Weber à Villedieu. La première, Quatre pièces de Jean Tardieu, a été fort bien accueillie. Celles-ci seront rejouées, peut-être, à la rentrée. Elles ont révélé une troupe d’acteurs étonnants, impatients de se retrouver pour jouer la comédie.

Le Malade Imaginaire, c’est une victoire de l’homme sur la mort. Dans cette pièce, la farce consiste à rire de la bêtise, de la cupidité, de l’hypocrisie. Ce sont la générosité et l’amour de la vie qui triomphent.
Je ne doute pas que tous trouveront beaucoup de bonheur à interpréter leur rôle.







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LES VILLADÉENS PARCOURENT LE MONDE

Mariage à l’indienne [ par Françoise Tercerie ]

Je travaille depuis trente ans en Inde. C’est certainement le pays le plus fascinant que je connaisse aussi bien par les richesses qu’il renferme que par la rencontre d’êtres d’exception.
Cette année, j’ai eu la chance d’être invitée à un mariage. J’étais ravie car c’est une expérience exceptionnelle.
En Inde, les mariages sont encore à 70 % arrangés. Que la famille soit pauvre ou riche, c’est avant tout une alliance entre deux familles car des intérêts sont en jeu. Les dots, payées par les parents de la fille sont élevées, et certains dont les revenus sont très modestes doivent s’endetter et rembourser à vie.

Un mariage dure plusieurs jours et le nombre d’invités dépasse toujours la centaine, voire plusieurs milliers.
Les amis qui m’avaient invitée sont Sikhs. On les reconnaît aisément car les hommes portent en permanence des turbans pour protéger leurs cheveux et leur barbe qu’ils ne doivent jamais couper. Le mariage se déroulait entre Delhi où résidait le marié et Chandigarh, une ville très étonnante puisqu’elle a été construite dans les années 50 par Le Corbusier.
À mon arrivée, je me suis tout de suite trouvée dans le bain, car une première soirée se déroulait déjà dans un parc jouxtant leur habitation où se déroulait un dîner spectacle de la région du Pendjab, état où les Sikhs sont majoritaires. Dans un coin, de jeunes garçons décoraient, avec du henné, les mains et les pieds de superbes dessins qui devaient durer presque une semaine. Le problème est qu’il était minuit et qu’il fallait attendre deux heures pour que les dessins soient secs. Un autre stand, nous permettait de choisir des « bangles », bracelets en verre de toutes couleurs décorés de fausses pierres, qui sont portés traditionnellement pour les mariages. Leur fragilité sera le preuve le lendemain de la nuit de noces que le mariage a bien été consommé.

Le lendemain une autre soirée du Rajasthan était organisée dans le même lieu.
Puis, ce fut le départ pour Chandigarh. Cinq autocars nous y emmenaient. Nous étions installés dans un hôtel de la chaîne Taj.
Le soir, le marié fut entouré par tous les membres de sa famille pour le grand départ, monté sur un cheval blanc caparaçonné et accompagné par les sons d’une fanfare dont les musiciens étaient habillés tels des dompteurs de cirque. Direction : le lieu de la fête où les deux familles devaient se retrouver. Le mari, toujours à cheval, se dirigeait jusqu’à l’endroit où les festivités devaient avoir lieu. Un feu d’artifice digne d’un 14 juillet fut tiré. Des cameramen et des photographes immortalisaient cet évènement.
La mariée, belle comme un cœur, est arrivée sous un dais de fleurs de jasmin porté par ses frères. Dans un mariage indien, ceux qui ont le rôle le plus dur à tenir ce sont les mariés. Toute la soirée, ils sont exposés au regard de tous, serrant des mains, se faisant photographier avec toutes leurs relations. Tout juste si après trois heures quelqu’un a pensé à leur amener à manger quelque chose.

Le lendemain matin avait lieu la cérémonie religieuse au temple. Toutes les femmes de-vaient être voilées. Nous nous sommes déchaussés avant de pénétrer dans l’enceinte.
Assis sur les tapis nous avons assisté à la bénédiction. Des musiciens chantaient des hymnes sikhs et un prêtre psalmodiait des prières tirées du grand livre le Grant Sahib (la bible des Sikhs).

Mais la grande soirée fut pour le dernier soir. 2 000 personnes étaient attendues. Cette soirée est l’occasion de montrer sa richesse. Il est donc important de mettre les petits plats dans les grands. On se doit d’inviter toutes personnes influentes, et relations professionnelles.
Cela se déroulait en pleine campagne dans la banlieue de Delhi. L’adresse d’ailleurs était la ferme Kundam. Rien de campagnard ni de bucolique. Une vaste construction de dix mètres de haut, avec air conditionné, une entrée majestueuse digne des grands péplums avec colonnades dorées. Des rideaux de fleurs de jasmin embaumaient. Dans cette immense salle qui avait été construite pour l’occasion, des kiosques décorés de canapés et de fleurs, une grande scène aménagée pour les mariés et la famille (ceux-ci ne mangeront encore pas ce soir-là).
350 personnes faisaient le service, les voituriers, les cuisiniers, les serveurs etc.
Une ambiance digne d’une super disco nous a fait danser au son de la musique Bollywood1.
Je n’aurais jamais imaginé un tel faste pour un mariage. Et cela restera pour moi un souvenir inoubliable.


1. (contraction de Bombay et de Hollywood. Films musicaux que l’Inde exporte à travers le monde, car ils sont festifs, musicaux, durent en moyenne trois heures et plaisent à tous les publics).







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ÉPHÉMÉRIDE

Liddell et Barnaby [ par Claude Bériot ]

Barnaby Hampton est né à Strasbourg, mais il est anglais et habite Séoul en Corée du Sud. Suzanne Liddell est née en Nouvelle-Zélande et habite Séoul elle aussi. Ils se sont mariés à Villedieu le 21 juillet dernier.

Mais pourquoi Villedieu, petit village du Vaucluse ? Sa renommée traverse t-elle les continents et les océans ? Il faut le croire.

Les parents de « Barny » étaient tombés sous le charme de notre région et avaient acheté, dans les années soixante-dix, une maison à Gigondas. Ils habitaient alors Strasbourg, Gigondas était loin, ils ont revendu la maison. Quelques années plus tard, fidèles à leurs premières amours, ils sont revenus en Provence, cette fois au Palis. Toute la famille les a rejoints pour la cérémonie du 21.







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Les Aînés au lac de Serre-Ponçon [ par Thierry de Walque ]

Cette fois-ci c’est vers le lac de Serre-Ponçon que le Club des Aînés de Villedieu et Rencontre et Amitié de Mirabel-aux-Baronnies ont conduit 47 participants par une journée pleine de soleil, le 6 septembre 2007.
Premier arrêt au belvédère avec vue plongeante sur le barrage, que nous verrons de près plus tard. Suit un long circuit autour de ce lac de 3 000 hectares et de 1 271 milliards de mètres cubes en forme de croissant de19 kilomètres de longueur sur trois et neuf de largeur.
Nous arrivons à Savines-le-Lac où nous déjeunons en terrasse au bord de l’eau et de l’embarcadère. Nous embarquons l’après-midi sur un bateau à larges baies panoramiques pour un magnifique circuit d’une heure et demie.

L’équipage n’est pas avare de commentaires sur ce parcours varié ; des rives sauvages, une nature splendide, des cimes de 3 000 mètres, l’île de la chapelle Saint-Michel (seule rescapée de cette vallée inondée) que nous contournons, les roches des « demoiselles coiffées » et enfin le barrage de terre, premier de ce type en Europe, de 123 mètres de haut, 650 mètres d’épaisseur à la base et 10 mètres d’épaisseur au sommet, le tout pour atteindre un plan d’eau d’une cote maximale de 780 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Ce gigantesque chantier, de 1955 à 1961, qui a recouvert d’eau Savines et Ubaye, a nécessité la destruction de villages à la dynamite. À Savines, c’est le 3 mai 1961 à 11 h 45 précises que la mairie, l’école et l’église sont détruites en même temps !

Le nouveau village de Savines-le-Lac comprend plus de 866 habitants, vivant essentiellement du tourisme d’été (le lac) et d’hiver (le ski).

Enthousiasmés par les splendeurs du lac et de son cadre, nous avons repris le chemin du retour.

Une longue mais belle journée particulièrement ensoleillée.









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Aurélie et Olivier [ par Yves Tardieu ]

Aurélie Haupaix et Olivier Macabet se sont mariés à Villedieu le 18 août.

Olivier est viticulteur et Aurélie est la technicienne qui s’occupe de la qualité du vignoble et du raisin pour la cave La Vigneronne

Elle a eu à ce titre les honneurs de La Gazette à plusieurs reprises.

C’était le troisième mariage d’un viticulteur membre de la confrérie en dix jours, après Alain Martin et Alain Monteil.

Les capes et les bérets ont donc été une nouvelle fois de la partie.

Après la cérémonie civile, sur la place, et la cérémonie religieuse, nombreux ont été les participants à l’apéritif au jardin de l’église.

La soirée s’est terminée à la salle des fêtes de Gigondas.







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Vallée de l’Ouvèze [ par Jean Marie Dusuzeau ]

Un dévédé vient de sortir sur la vie des villages de la vallée de l’Ouvèze.

Il comprend une quizaine de reportages sur, notamment, Buis-les-Baronnies, Mollans, Puyméras, Entrechaux, Mévouillon, Sablet, Vaison-la-Romaine.

Il y est même question du petit train d’Orange au Buis sur lequel La Gazette avait publié un article à propos d’une photo-mystère concernant la citerne d’eau de Sablet et de son soubassement encore debout.

L’auteur du film s’appelle Martine Chambon et habite La Penne-sur-Ouvèze depuis quelques années.

Je n’ai pas encore vu ce document, mais je signale qu’il est disponible dans les librairies.







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Mireille Favergeon à Séguret [ par Claude Bériot ]

Dimanche 26 août, Séguret recevait 35 potiers et une porcelainière, Mireille Favergeon, habillée tout de blanc, bien naturellement, à l’image des pièces de porcelaine qu’elle présentait.

La finesse de la céramique, la simplicité des formes, la pureté des lignes et les blancs doucement teintés étaient en grand contraste avec les poteries de grès et de faïence qui entouraient son présentoir. De beaux objets raffinés et très modernes.
Mireille a commencé sa formation aux Beaux-Arts avant d’entrer à l’école de céramique d’Aubagne. Elle en sortit avec deux CAP, tournage et décoration sur céramique, des connaissances qu’elle mit en œuvre dans une maternelle à Marseille.

C’est en avril 2006 qu’elle ouvre un atelier-galerie, l’Astrée1, à Grignan où l’on peut lui rendre visite maintenant.
La porcelaine, m’explique t-elle, est un produit céramique à pâte dure, contenant du kaolin qui lui donne sa couleur blanche. C’est une matière difficile à travailler car elle peut se fendre ou se déformer dans le four lorsqu’elle entre en fusion à 1 300°. On dit qu’elle a de la mémoire car lorsqu’une modification est apportée à un moulage sa trace réapparaîtra après cuisson. Et puis la porcelaine est tout simplement magique. Très blanche, elle se prête à la subtilité du céladon, un émail chinois qui, rose pâle, peut apparaître après cuisson dans les tons de bleu-vert.

Mireille Favergeon confectionne cet émail, elle-même, en faisant des mélanges selon une recette qu’elle peaufine petit à petit. Les émaux sont mats ou brillants et il faut leur donner la bonne texture pour qu’ils ne glissent pas à la cuisson. Il y a beaucoup d’empirisme dans cette fabrication. Les essais peuvent durer plusieurs mois avant d’aboutir au résultat souhaité. Le céramiste complet est sans aucun doute un artiste doublé d’un véritable chimiste.

Les exigences de fabrication, le coût des produits, la casse relativement importante et les objets ne répondant pas exactement à ce qu’ils devraient être, sont autant de raisons à ce qu’il y ait peu de porcelainiers.

L’Astrée est au centre de Grignan, face à la mairie.
Ouvert, tous les jours, de 14 à 19 h
Tel. : 04 75 51 33 50.


1. L’Astrée : roman champêtre d’Honoré d’Urfé (XVIIe siècle) où l’on découvre Céladon, amant délicat et passionné, qui dérobe à la robe d’Astrée, sa bien-aimée, des rubans verts pour les arborer sur son propre costume en bannière de sa dévotion amoureuse.


L’émail céladon

Le céladon — dont la gamme de couleur s’étend du gris au rose pâle, en passant par une infinité de beiges et surtout de bleus et de verts incertains, d’un ton pâli et comme poudré — est une couleur imaginaire. « Vert tendre à vert gris rabattu » renseignent les ouvrages savants. On sourit doucement devant cette définition tant sont infinies ses nuances.

Le céladon n’aime pas être classé, étiqueté, fixé, bien au contraire, il se dérobe, se joue des catégories et se métamorphose sans cesse. Vert brillant à reflets jaunâtres, il devient, comme par enchantement, bleu glace, olivâtre ou gris bleuté.

L’incertitude qu’il porte est l’essence même de cet art de la terre et du feu qu’est la céramique.
Nulle autre science que celle-là n’a jamais pu en trouver ni le lieu ni la formule. Le céladon symbolise à lui seul cet art ancestral, traversé autant par le geste, le savoir, la formule chimique que l’imprévu, l’accident, l’événement donc.

Cette couleur fragile, à la fois douce et intense, pure et nuancée est une manière d’habiter le temps qui suppose une maîtrise d’une infinie délicatesse.

C’est une expérience en soi, une pure idée aussi peut-être, une quête de la beauté, de la manière dont elle envahit l’espace — ainsi le peintre et son rapport à la couleur, ainsi la note bleue des musiciens, savant mélange de savoir, d’improvisation et de hasard. Une alchimie.

Le céladon : une couleur tendre et violente qui évoque la guerre et l’amour, l’orient et l’occident, la délicatesse et le tumulte : la délicatesse du potier qui tourne et forme la matière à partir du vide puis trouve les formules chimiques de ses émaux ; le tumulte du feu qui dévoile et saisit la couleur.
Ferdinand Gouzon











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Les peintres dans la rue [ par Françoise Tercerie ]

Le 15 août, c’est maintenant entré dans les habitudes, Villedieu fête les arts sur la place du village. De nombreux artistes d’ici et d’ailleurs, coutumiers ou non de la manifestation, avaient répondu présents.
En fin de matinée, la place s’était remplie, les promeneurs jetaient des coups d’œil intéressés sur les créations artistiques, certains ont même ramené avec eux une œuvre qui ira décorer leur intérieur, et ont profité de l’occasion pour boire « le pastis ».

À midi, nous étions conviés par le comité des fêtes à un sympathique déjeuner qui fut largement apprécié par l’ensemble des participants.

Après, était-ce la chaleur, les cigales, la digestion… ? Après enquête, aucune réponse ne put être donnée. En conséquence de quoi, la place s’est transformée en un espace digne de la Belle au bois dormant. Point de visiteur, mais des artistes qui peu à peu s’endormaient sur leur pliant et pour ceux qui l’avaient prévu, sortaient, qui, leurs mots croisés, qui leur sudoku, qui leur livre. Tout cela jusqu’à 18 h où les promeneurs, émergeant de leur sieste, pointaient de nouveau le bout de leurs espadrilles mais là, il était l’heure de plier bagages.

Nous avons passé une très bonne journée et nous vous espérons dix fois plus nombreux l’an prochain pour voir ce que certains mettent une année à préparer.









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L’anniversaire de Marie [ par Jean Marie Dusuzeau ]

Le 27 août, Marie Barre a fêté ses nonante ans à la guinguette de Buisson qui est en fait située sur le territoire de la commune de Saint-Maurice. Ce lieu a été choisi pour les festivités, car c’est la famille Barre, avec ses amis musiciens, qui est à l’origine de sa création dans les années trente.
Le beau-frère de Marie, Raymond Barre, était là avec son épouse Clairette. Tous ses enfants aussi : Jacky et Renée, Nicole et Jean-Jacques, Graziella et Claude, Bernard. Les petits-enfants étaient représentés par « Gra-zou », la filleule de Marie, et Eddy, ainsi que Guillaume ; les arrières petits-enfants par Marie, Arno et Violette Issanjou ainsi que par Théo et Loïse Gue-vara. Les « cousins Bertaud » d’Avignon étaient venus : Dominique et son mari, Frédéric et Haïdi avec leur fille Laura ainsi que Martine. Quelques amis avaient pu se libérer aussi pour l’évènement, notamment, Marcelle Roux, Maryse Chemineau, Simone et Jean-Paul Jansen. Ce lundi fut sans doute la journée la plus chaude de l’été. Malgré la brève canicule, le repas d’anniversaire s’est déroulé à l’abri du soleil et au grand air.

Marie a chanté et, applaudie par l’assistance, a soufflé d’un seul coup les bougies du gâteau qu’elle déclara un peu trop nombreuses à son goût.

À la fin de l’après-midi, Marie Barre a participé à une partie de pétanque en « triplette montée ». Comme, de son propre aveu, elle n’avait plus joué depuis un bail, la première partie fut difficile pour elle et ses partenaires, un peu éprouvés aussi par la chaleur. Pourtant elle ne tarda pas trop à trouver la distance et à participer, par ses points près du « petit », à la victoire de son équipe dans la deuxième partie.
Et comme tous les moments heureux cette journée-là n’eut pas d’autre histoire.









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Anna et David [ par Claude Bériot ]

Anna de Francisco traversait un jour la place du village et tomba en admiration devant la magnifique robe d’une jument qui passait là. Quérida était son nom, son cavalier s’appelait David.

Depuis ce jour, ces deux-là ne se sont plus quittés.

Jean-Louis Vollot les unit le 17 juillet 2004 à la mairie de Villedieu où étaient présents les parents de David et leurs amis.
Puis trois ans après, le 18 août 2007, tous les parents et amis d’Anna sont venus d’Espagne rejoindre la famille de David pour célébrer le mariage religieux à l’église de Villedieu.
Après la cérémonie, leur amie Aurélie Roze, avec ses filles Maria et Sara et leurs poneys, ont donné un spectacle équestre sur l’espace devant la salle des fêtes.

Bien entendu, Quérida était aux premières loges.







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Saint-Laurent [ par Armelle Dénéréaz ]

Une fois par an la chapelle Saint-Laurent reprend vie. À l’occasion de la fête de la Saint-Laurent la messe est célébrée sous les marronniers, devant la chapelle, l’état de celle-ci ne permettant plus d’y séjourner trop longtemps. Mais, cette année, la célébration devait se terminer par un petit évènement marquant. En effet, Yves Arnaud, fidèle paroissien, soucieux du patrimoine spirituel du village, a fait don d’un tableau représentant saint Laurent à la chapelle. Il a ainsi réalisé un vœu cher, celui de lui redonner un peu d’éclat. « Il est vrai que l’édifice aurait besoin d’une rénovation comme il en est pratiqué dans de nombreuses petites chapelles rurales et j’espère que cela viendra un jour aussi ici » dit Yves Arnaud très ému.
Pour l’heure le père Mestre et le diacre, Denis Richomme, ont célébré la messe annuelle de la Saint-Laurent devant de nombreuses personnes, avant de bénir ce nouveau tableau réalisé par Luc Ta Van Thin, peintre à Malaucène.
Le peintre, sollicité par Denis Richomme pour réaliser cette œuvre, a expliqué lui même sa démarche : « J’ai voulu représenter un Saint-Laurent vigoureux et vivement coloré portant son grill pour évoquer le martyre qu’il a enduré. On aperçoit au loin Villedieu qui surplombe le saint, le tout protégé par la colombe de la paix. »

Cette belle cérémonie s’est terminée par le verre de l’amitié sous les arbres au milieu de cet écrin de verdure du quartier Saint-Laurent.

Espérons que la petite chapelle soit un jour rénovée.







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Danse à Vaison [ par Josette Avias ]

Cette année encore, nous nous étions inscrites pour trois spectacles de danse au théâtre de Vaison la Romaine. Le 11 juillet Giselle est interprété par le Ballet national de Cuba, chorégraphie d’Alicia Alonso, qui fait partie des grands mythes de la danse du XXe siècle. Avant d’être chorégraphe, elle fut dès 1940 une des plus brillantes interprètes du répertoire classique et romantique. Sa carrière professionnelle débuta en 1938 à Broadway auprès de grands chorégraphes dont Balanchine et Nijinska, entre autres. C’est en 1948 qu’elle fonde dans son pays à la Havane, sa propre école qui deviendra par la suite le Ballet national de Cuba.

Giselle est l’histoire d’une jeune paysanne séduite par un grand seigneur – c’est le rêve d’un poète qui se hausse jusqu’à la tragédie et finit par basculer dans le surnaturel.
Ce fut une très belle interprétation.

Le 21 juillet se donnait pour la première fois en France The Aluminium Show, spectacle le plus en vogue de la danse israélienne. Ce ballet créé en mai 2003 à Jérusalem n’a cessé d’être acclamé en Israël et dans le monde, créant probablement un art d’avant-garde.

À l’aide d’effets spéciaux, de mécaniques inventives et d’une danse acrobatique interprétée par sept danseurs, des objets inanimés prennent soudain vie. Ces matériaux industriels métalliques créent ainsi un univers de réflexion et de lumière enveloppé par une musique qui colle magnifiquement au spectacle.
Cette soirée fut pour nous exceptionnelle.

Le 23 juillet, spectacle annulé en raison du mauvais temps, reporté au 25 juillet. Ce fut Carmen par La Compagnie d’Antonio Gadès, mort en juillet 2004. Sa compagnie continue de faire vivre ses chefs-d’œuvre. Ce ballet est l’histoire d’une obsession : Carmen et Don José qui se dévorent pour le plaisir de se dévorer. Ici, seule la mort peut nous libérer du désir.

Cette version personnelle de l’œuvre est plus proche de la Carmen de Mérimée que de celle de l’opéra de Bizet plus connue. C’est une version dansée qui concilie la furie tragique du flamenco et la délicatesse expressive du ballet classique.
Ce fut un magnifique spectacle.









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Fête votive de la Saint-Laurent [ par Mylène Ciardelli ]

Cette année, nous avons eu un avant-goût de fête avec la soirée du pistou.
En effet, nous pouvons dire qu’elle a été très réussie. L’organisation bien rodée a permis aux convives de s’amuser jusque tard dans la soirée sur des musiques bien choisies.
Le premier soir de la fête votive fut lui aussi un succès. L’aïoli animé par un bal musette était très joyeux. Les participants et les organisateurs ont festoyé de bon cœur dans une ambiance très gaie.

Le samedi, c’était la soirée « grand spectacle ». Le show sur scène était impressionnant pour les yeux et les oreilles. Peut-être un peu trop imposant pour un petit village, mais très divertissant.
Le dimanche soir fut très convivial. L’orchestre présent a su créer un vrai lien avec le public. Il dégageait une énergie communicative. Les chanteurs et les musiciens ont suscité une véritable ambiance de fête.

Le week-end s’est fini en beauté avec la soirée du café du Centre et Les Petits Cochons. Ce groupe local est aussi très proche des spectateurs.

Il s’approprie des classiques de façon si enthousiaste et enjouée qu’il séduit le public et l’encourage à s’amuser.

La fête a battu son plein durant les quatre jours et a permis à bon nombre de personnes de profiter de notre charmant village et d’emporter de bons souvenirs en attendant l’an prochain.





Régie d’orchestre



Orchestre du dimanche



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Les élus, pieds joints, dans le cercle [ par Yves Tardieu ]

Après Rasteau en 2005 et Faucon en 2006, Villedieu organisait en 2007 le concours de pétanque des élus de la Copavo. Le samedi 2 septembre, 14 triplettes représentant 11 villages de la communauté de communes (Séguret, Saint-Marcellin et Le Crestet n’avaient pu être présents) se sont affrontées.

Pour l’occasion et pour permettre à chaque équipe de passer la journée en jouant, le concours ne se fait pas par élimination. Les équipes sont regroupées en poules et chacune joue quatre parties.
Le classement tient compte du nombre de victoires et, en cas d’égalité, de la différence entre le nombre de points marqués et le nombre de points encaissés. Le concours était géré par Laurent Palleiro, oncle de « Yann de La Remise », membre du comité de pétanque de la Drôme et président du secteur Nyons-Baronnies.

Le concours a commencé par un rassemblement des équipes et le tirage au sort à la maison Garcia. Les parties avaient lieu au terrain de boule et sur les parkings.

Deux parties le matin, deux parties l’après midi et une remise des prix avec apéritifs à 18 h. La journée n’aurait pas été complète sans l’apéro de midi et le repas servis à la salle : au menu, une salade, une paëlla (préparée par le paëllatier du mercredi, Philippe Cambonie), un fromage et un (délicieux) dessert. Les fidèles du Comité des fêtes assuraient l’intendance et le service.

Villedieu avaient cinq joueurs disponibles qui se sont répartis ainsi : une triplette villadéenne composée de Maxime Roux, Henri Favier et Yves Tardieu ; un joueur, Jean-Louis Vollot, complétant les équipes de Vaison B le matin et Vaison A l’après-midi ; une joueuse, Huguette Louis, complétant l’étrange triplette fauconnaise dans laquelle il n’y avait qu’un conseiller de Faucon. Il est vrai que le Forum social des trois rivières battait son plein et accaparait, à défaut des autres, les élus fauconnais.

L’équipe de Villedieu a terminé neuvième, avec une seule victoire à son actif (13-1 contre Cairanne). Elle a perdu contre Buisson (9-13), Sablet A (12-13) et Vaison A (8-13). Cette performance peut paraître un peu médiocre mais il faut dire que Villedieu a perdu contre les deux premiers du classement final : Buisson et Sablet A. Ceci valorise quelque peu ces défaites honorables1. À la fin de la journée, il y avait trois équipes avec quatre victoires (les deux susnommées et Roaix). Buisson (+29) l’emportait devant Sablet A (+28) et Roaix (+26).

On serait tenté de dire, comme dans de très nombreux articles de La Gazette, « à l’année prochaine » mais dans ce cas, rien n’est moins sûr, et la prudence s’avère nécessaire. Les conversations de fin de journée tournaient autour de la question : qui « repartaient aux prochaines ? »2. Personne n’est assuré d’être là en septembre 2008 ni même que le concours ait lieu.


1. Nous ne sommes ni Bernard Laporte ni Raymond Domenech mais nous avons appris d’eux le discours qui permet de faire d’un échec une réussite.
Cela dit, nous sommes resté discrets et n’avons pas défilé sur la place de la Libération après ces défaites qui valent des victoires.

2. Locution qui signifie : « se représenter aux prochaines élections municipales. »







Les Vaisonnaises



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Quand le chat n’est pas là...

Quand les chats partent, les souris dansent.

C’était le 28 août. Tess et Lionel profitant d’un repos bien mérité de deux jours avaient confié leur entreprise aux employés.

Les saisonniers ont voulu boire un verre entre eux après le service. Voici le résultat ! Un pot dans un endroit rafraîchissant et très privé.

Bernadette Croon


Précisons que, pour une fois, cet été, la chaleur n’était pas caniculaire sur la place désertée par les touristes et même par les consommateurs villadéens.
Les rares spectateurs ont donc envié les joyeux baigneurs du Centre, mais aucun n’a osé les imiter.

Désormais, les traditions se perdent, on n’est plus jeté de force dans la fontaine, on y plonge débilérement.
Le comité éditorial







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On en recause [ par Jean Housset ]

Jean Housset poursuit dans ce numéro la réflexion sur l’éclairage nocturne engagée par Tony Hollanders dans le numéro 47.

Pourquoi donc vouloir prolonger le jour toute la nuit ?

Certes, les centrales nucléaires ne sont pas très loin (vaut-il mieux s’en souvenir ou l’oublier ?), et leur « énergie pas chère », en les dispensant du « retour sur investissement », nous ont habitué à « flamber » avec cette fée Électricité omniprésente dans toutes les activités humaines. Sans doute, les divers décideurs de l’EDF et de notre urbanisme ont dû convaincre nos élus, toutes communes confondues, ou leur imposer tous ces lampadaires sur lesquels on mise pour plus de sécurité dans tous les coins de rues.

Mais c’est payer bien cher ce sentiment de confort, en en oubliant les inconvénients.
Hormis ce qu’il en coûte aux contribuables (ceux qui continuent de payer des impôts), il y a d’autres nuisances, souvent méconnues, ou qui laissent les citoyens ordinaires indiffèrents : — pour les animaux nocturnes, qui ont besoin de l’obscurité pour circuler : oiseaux, papillons, chauves-souris, ... mais aussi pour les animaux diurnes qui ont besoin de l’obscurité pour dormir ! — pour les nombreux astronomes, amateurs et professionnels, qui ne peuvent observer les étoiles que par leur contraste avec leur environnement, donc dans l’opacité de la nuit. Ils parlent de « pollution visuelle », ou « pollution lumineuse ».
— enfin, pour les poètes, comme Tony Hollanders, pour qui le scintillement des étoiles vaut mieux que tout, et qui pense qu’il est doux de les contempler, avec ravissement, comme Jean-Philippe Rameau qui nous a légué L’Hymne à la Nuit. Mozart, aurait-il écrit La petite musique de Nuit, et l’air de La Reine de la Nuit à un moment fort de La Flûte enchantée au temps des lampaires ?
— et puis, disons-le tout net : Tony Hollanders préfèrerait assurément lire convenablement sous son lustre de salle-à-manger, et retrouver le charme de la voûte étoilée quand le moment vient de méditer sur sa terrasse.

Imaginez les milliards économisés, si simplement on décidait de tout éteindre (ou presque) : à minuit !







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Aurélie et Alain [ par Yves Tardieu ]

Alain Monteil, et Aurélie Barus se sont mariés le 11 août à Villedieu.

Alain est le fils de Daniel et Claudine, et il est viticulteur.

Aurélie habite déjà à Villedieu depuis trois ans.
Elle vient de Laragne dans les Hautes-Alpes. Elle est professeur de français au collège de Valréas.

Après la cérémonie sur la place de la mairie et à l’église, ils ont offert un apéritif au jardin de l’église et la fête s’est poursuivie à la salle des fêtes de Saint Roman.







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Danièle et Alain [ par Yves Tardieu ]

Le 10 août, deux jeunes retraités, Alain Martin et Danièle Coutarel se sont mariés à Villedieu dans la plus stricte intimité.

Danièle Coutarel est une ancienne élève de l’école du Palis.
Son témoin au mariage est connu de beaucoup puisqu’il s’agit de son frère, le tambourinaïre Jean Coutarel.
Le 21 août, le jour des 62 ans d’Alain, ils avaient invité plus de 160 personnes à un « apéritif grillades » à la salle polyvalente pour une soirée amicale très réussie.







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LA SAGA DES GAZETTES

Voconces Environnement [ par Jean Marie Dusuzeau ]

Le numéro 2 de cette publication est sorti au mois de juin. Il s’agit de l’organe, tiré a 2 000 exemplaires sur papier recyclé, d’une association dont le siège est à Entrechaux.

Le document comporte huit pages du même format que La Gazette et quatorze encadrés publicitaires. Il est imprimé couleur « lie de vin » sur un papier écru de bonne épaisseur. Sa composition est de très bonne qualité pour un journal associatif. Il est précisé que la mise en page et l’impression sont réalisées par une imprimerie de Vaison.

La première page comprend un bref sommaire, un éditorial (c’est le seul article signé) qui confirme que l’association de défense de l’environnement souhaite recruter de nombreux membres afin de se donner du poids et transmettre ses préoccupations environnementales aux élus.

Y figure aussi un article énumérant de bonnes intentions conjuguées à la première personne que je trouve un peu « écolo-bucolique » : « Je m’offre un bouquet de fleurs. J’adopte un arbre ou je baptise une étoile. Je marche pieds nus dans l’herbe. »
La deuxième page rappelle en quatre points l’importance des océans sur la transformation du gaz carbonique en oxygène, sur le climat, sur les transports et sur les ressources alimentaires de la pêche.
Un encadré décrit l’extension des « zones mortes » des océans, c’est-à-dire les zones dépourvues d’oxygène et donne cinq conseils (appelés « gestes écolos ») pour protéger la mer. Un article porte sur le bois des essences d’arbre et le papier recyclé.

La page trois présente les photos d’une opération de nettoyage du lit de l’Ouvèze, par des bénévoles, à Entrechaux et Vaison, les 13 mai et 10 juin et celle d’un concours de dessin organisé aux écoles d’Entrechaux.

Outre un résumé du pacte écologique de Nicolas Hulot, la page suivante comporte un texte sur des idées reçues sous la forme de questions et de réponses. Les chapitres portent sur l’électricité nucléaire, l’alimentation biologique, l’énergie solaire, l’eau en bouteille, les organismes génétiquement modifiés.

La cinquième page décrit les règles de débroussaillement autour des habitations, les quantités et qualités de papier utilisé pour les élections, ainsi que des conseils pour lutter contre le réchauffement climatique et pour jardiner « écolo » et « nature ».

La page six propose un questionnaire à réponses multiples, un croquis décrivant la construction d’un moulinet pour enfant, un schéma expliquant l’effet de serre et un jeu des dix-sept erreurs appliqué au contenu d’un sac à ordures.

L’avant-dernière page est consacrée aux photos de divers endroits du voisinage : avant et après le nettoiement de décharges sauvages.
Un hommage est rendu à un couple d’Entrechaux, membre de l’association, qui effectue une randonnée le long de la Loire, de sa source à l’océan.

Un encadré signale qu’un garagiste entrechalais collecte l’huile de vidange des habitants de la commune uniquement.

La dernière page est consacrée aux recettes de cuisine, au bulletin d’adhésion (Voconces Environ-nement B.P. 2 – 84340 Entrechaux, tarif : 8 €), aux quantités d’eau consommées selon chaque usage domestique. Et enfin, sujet qui concerne certains d’entre nous, la comparaison des volumes de différentes boissons alcoolisées pour atteindre une consommation de dix grammes d’alcool.

Disons encore une fois que ce journal est bien fait. Cependant les textes ne me semblent pas très originaux face à ce que publie la presse spécialisée.







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L’Hadrien libéré [ par Jean Marie Dusuzeau ]

Il s’agit du premier numéro d’un journal associatif publié à Vaison et daté de juillet.

Visiblement, il ne dispose pas des mêmes moyens de correction, de mise en page et d’impression que Voconces Environnement ou La Gazette. Ce sont quatre pages, huit textes, mais sept rédacteurs différents. Une feuille volante comprend, au recto, six demandes d’emploi et, au verso, le traditionnel bulletin d’adhésion. (Association L’Hadrien libéré, quai du maréchal Foch, 84110 Vaison-la-Romaine. Tarifs : 20 €, 8 € pour les chômeurs et les « érémistes ».)

L’éditorial est signé par La Rédaction. Il présente les objectifs du journal. en invitant les lecteurs à traiter de tous les sujets qui leur tiennent à cœur : « du quotidien de vos intérêts à votre vision du monde ». Il est conclu par ce paragraphe : « Ce journal ne se veut pas polémique, car nous savons tous qu’elle est notre part de responsabilité dans les erreurs commises par d’autres. »

Un court article raconte, à la première personne, une visite touristique trop rapide de Vaison.
Deux articles des pages centrales s’apparentant un peu à notre rubrique « Activités et acteurs », traitent du travail de Neji Majdoub, Vaisonnais d’adoption, qui réalise des mosaïques comme les Romains et de celui d’Anne Renoud-Lyat qui donne des cours de cuisine provençale à l’Université populaire rurale de Mormoiron.

On trouve aussi une célébration de la soupe, une défense et illustration, à la première personne, du travailleur saisonnier et le récit d’une randonnée au monastère de Prébayon (entre Gigondas et Le Crestet) ruiné depuis le Moyen-Âge avec des précisions historiques.

La dernière page est entièrement consacrée au logement social dans le pays Voconces et aux difficultés de s’y loger en location.

Le ton de cette publication me rappelle un peu celui de certaines radios associatives locales dans les années 1980.







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CONNAISSONS-NOUS BIEN NOTRE VILLAGE ?

Adrien Mathieu [ par Jean Marie Dusuzeau ]

La Gazette souhaitait rendre hommage à Adrien Mathieu au moment de son décès, il y a deux ans. Cependant divers incidents, comme des déménagements, ont conduit des membres du comité éditorial à égarer des documents indispensables à la publication de cet article. Les choses étant rentrées dans l’ordre, nous réalisons notre projet à l’occasion du centenaire de la naissance d’Adrien, Joseph Mathieu. En effet il était né le 10 septembre 1907.

Tout le monde, à Villedieu, garde la mémoire de sa silhouette que les années ne semblaient pas modifier. Il rentrait du jardin sur l’un de ses vélomoteurs (de collection) gris ou bleu, ramenant une bûche ou un cep sec pour l’hiver ou bien pilotant son motoculteur Staub auquel il attelait une remorque fabriquée par Garcia pour former un tricycle. Chacun se souvient de ses stations sur le banc vert près du Barri, en fin d’après-midi quand il faisait bon. Il se reposait en observant la place, coiffé de son béret et armé — ces dernières années — d’une canne.
Des générations de galapiats (et j’en connais qui sont encore collégiens) se sont chamaillées avec lui, les unes après les autres, dans un respect de la tradition que certains se plaignent de voir disparaître. Il faut dire qu’il jouait parfois au croquemitaine. On raconte qu’un jour, l’instituteur lui mena une chienne perdue atteinte de kystes aux mamelles pour l’euthanasier. Celui-ci lui répondit : « Je ne tue que les gens, pas les bêtes. »

Il est vrai que mes premiers souvenirs d’Adrien Mathieu remontent à près de 50 ans, mais je ne sais que peu de choses sur les 50 premières années de sa vie, même si je me rappelle une après-midi de dimanche hivernal passée en sa compagnie près de son poêle à écouter des anecdotes.

Je sais qu’il est né à Piégon, troisième garçon d’une famille de sept enfants (Aimé, André, Marie, Yvonne, Adrien, Louis et Denis). Les Mathieu se sont installés à Villedieu alors qu’il était encore un jeune enfant. dans la ferme des Adrès où habitent aujourd’hui Denis Tardieu et Annie Charasse. Quand la ferme fut vendue, ils n’eurent pas les moyens de l’acquérir et s’installèrent au village dans la maison dite « des Templiers ». Je pense qu’il a dû travailler comme ouvrier agricole jusqu’au service militaire qu’il effectua de novembre 1927 au mois d’avril 1929.

J’imagine que jusqu’en 1943, il a repris ses activités antérieures. Il a sans doute travaillé la terre pour les autres ainsi que son jardin et son verger pour lui-même et sa famille.
Il n’a pas été mobilisé en 1939. Il est peu probable qu’il ait été réformé pour raison de santé car, fort comme un roc malgré sa taille modeste, il avait la réputation de n’être jamais malade. Il n’a sûrement pas été « affecté spécial ». Peut-être entrait-il dans la catégorie des « soutiens de famille » ou bien a-t-il été simplement oublié par les autorités ?
Le 6 novembre 1943, il commence à travailler pour les P.T.T. et distribue le courrier dans la campagne. Nul doute qu’il se fît embaucher pour des raisons matérielles.
Depuis 1968, il profitait de sa retraite, toujours cultivant son jardin.

Victime d’une congestion cérébrale, il fut hospitalisé à Vaison à la fin du mois de juin 2005. Il est mort le 1er juillet.


Carrière d’Adrien Mathieu aux P.T.T.

Il a été embauché le 6 novembre 1943 en tant qu’agent auxiliaire de bureau chargé de distribution. Il devient titulaire le 1er juillet 1957 comme agent du cadre complémentaire. Le 7 janvier 1958, il jure devant le, juge de paix du canton de Vaison « de remplir fidèlement ses fonc-tions et de garder et observer la foi due au secret des correspondances et des faits dont il aurait connaissance dans l’exécution de son service et de dénoncer au tri-bunal ou à ses chefs les infractions aux lois et réglements sur les postes, télégraphes et téléphones ». Il est reconnu apte à la conduite des véhicules automobiles administratifs en octobre 1959. Il part à la retraite le 17 décembre 1967.



Bulletin d’itinéraire à l’usage des agents distributeurs chargés d’un service rural

À partir de 1962, Adrien Mathieu effectuait la tournée suivante en tant qu’auxiliaire motorisé n°2 :
Le Château, Le Devès, Faïne (partie), La Baude, Les Pigières, Croix de Granier, Faïne (fin), La Fabrique (La Magnanarié), Les Moulins, Ramière, Terre des Frères, La Rouvière, Les Piques, Prés neufs, Les Adrès, Le Sacristain, Plan de Mirabel, Le Conier, La Franchise, Bas Piégut, La Turque, Saint-Laurent (partie), La Lèbre, Les Crottes (partie), La Montagne, Les Estaillades, Saint-Laurent (fin), Les Crottes (fin), Serre de la Donne, Les Antimagnes, retour au bureau.

Son parcours quotidien était de 35 à 38 kilomètres :
— cinq à six kilomètres à pied, soit une heure vingt minutes,
— trente à trente-deux kilomètres en vélomoteur soit deux heures vingt.
Compte tenu des travaux préparatoires à la tournée, de la reddition des comptes de l’entretien, etc, il travaillait cinq à six heures par jour pour l’administration.





Adrien Mathieu et Andréa Teton



Aimé, André, Marie, Yvonne et Adrien Mathieu



Sa tournée



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Une Villadéenne différente [ par Murielle Bertrand, sa dernière référente ]

Il y a dix-huit ans, une jeune femme est venue s’installer à La Ramade, foyer accueillant des personnes handicapées.
Certaines sont originaires du nord de la France, d’autres, de villages environnants.
Cette personne se nommait Françoise Le Pape. Elle est arrivée en octobre 1989.
Françoise habitait Versailles avec ses parents. Elle était née à Brest en 1954 et a vécu au Maroc jusqu’à l’âge de huit ans.

Lorsque sa maman est morte Françoise a rejoint La Ramade pour une prise en charge qui durera jusqu’en juillet 2007.
Elle aimait faire des activités à l’extérieur du foyer, de la musique, elle était capable de lire une partition et de donner des concerts de flûte traversière. Elle savait lire et écrire. Elle participait à la Gymnastique volontaire où elle rencontrait les dames de Villedieu. Elle aimait taper à la machine à écrire et faisait du cheval.
Certains Villadéens doivent se souvenir d’elle sur la place du village pendant la fête, surtout les messieurs : une belle rousse aux yeux bleus.
Françoise était une personne déterminée avec du caractère comme une vraie Bretonne, disait son papa.

À la fin de 2004, la maladie s’est installée tout doucement et Françoise dut être hospitalisée. Elle vivait mal le fait d’être à l’extérieur de La Ramade. Elle est donc revenue fin janvier 2007 pour être entourée de personnes qu’elle connaissait. Elle est restée alitée pendant huit mois.
Françoise a fait preuve de courage, toutes les personnes qui l’ont approché se rappelleront d’elle à jamais, tant elle était agréable et souriante.

Puis le jeudi 19 juillet 2007, alors qu’elle allait avoir 53 ans, Françoise a poussé son dernier soupir. Elle a été enterrée à Villedieu le lundi 22 juillet 2007.

L’équipe de La Ramade remercie les voisins qui ont fait preuve d’attention et toutes les personnes qui l’ont accompagnée durant les années passées à Villedieu et ces derniers temps.
L’équipe éducative fait un accompagnement quotidien mais toutes les personnes qui côtoient les résidentes de la Ramade, d’une façon ou d’une autre participent à un épanouissement de la personne et d’un partage.







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BUISSON

Les Choralies à l’église [ par Armelle Dénéréaz ]

La petite église de Buisson était bondée le dimanche 12 août au soir pendant Les Choralies. On aurait même pu ajouter des écrans géants dans la rue pour permettre au nombreux public d’assister au concert de la chorale martiniquaise La joie de chanter dirigée par Jacques Catayee.
Que voici un chœur bien nommé ! Dans de beaux costumes chatoyants, les choristes étaient vraiment heureux de faire partager leur joie de chanter.

Au programme, un tour du monde des différents folklores, sans oublier bien sûr les Antilles, entraîne l’auditeur d’une rive à l’autre de l’Atlantique, en Amérique latine, mais également en Indonésie…

Et c’était ainsi dans tous les villages du canton, sauf à Villedieu, que Les Choralies se sont disséminées, apportant musique et chansons. Ce soir-là, point de spectacle au théâtre antique contrairement aux autres soirs où l’on a pu applaudir des chœurs étonnants de créativité, de jeunesse et de talent.

À Vaison, ce fut aussi la découverte de cultures différentes, par exemple : La Grâce de Kinshasa qui a époustouflé le public par la qualité de son spectacle, The University of Utah Singers de Salt Lake City qui a remporté de nombreux prix à des concours internationaux de chant choral, le Chœur national de jeunes d’Argentine et on pourrait en citer bien d’autres.

C’était une des facettes des Choralies qui permettent tous les trois ans à plus de 4 400 choristes de France et d’ailleurs de se retrouver dans la cité voconce pour ces dix jours de chants, de fête et de travail.

Ça se passe dans les gradins du théâtre pour les grandes soirées, sous les chapiteaux pour les ateliers — apprentissage d’une œuvre et concert en fin de séjour —, dans les églises et chapelles du coin et tous lieux possibles pour les concerts de l’après midi.

C’était ça Les Choralies et ça recommence dans trois ans.







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On coupe le ruban à Buisson [ par Armelle Dénéréaz ]

C’était un peu solennel pour les enfants de Buisson ce jour-là, puisque l’on inaugurait officiellement le tout nouveau jardin public.

Un petit jardin en balcon au dessus du vallon qui borde le village. Lieu déjà choisi par les enfants, eux-mêmes, qui de tout temps ont joué dans le vieux bassin et les buissons. La mairie a donc pris la décision d’acquérir le terrain de la famille Girard et d’y réaliser cette aire de jeux avec une pitchoune maison, toboggan, poutres et balançoires pour la plus grande joie des bambins du village.

En présence des sénateurs de Vaucluse, Claude Haut et Alain Duffaut, du maire de Vaison et conseiller régional, Pierre Meffre, et d’autres maires du canton, Liliane Blanc s’est félicitée de cette belle réalisation : « Je remercie tous les partenaires financiers qui nous ont aidés à la réalisation de cet espace qui a coûté 28 951 € et notamment le conseil général de Vaucluse qui a particité à hauteur de 2 500 €. Cet espace deviendra, je l’espère, en plus d’une aire de jeux pour les petits, un lieu de rencontres intergénérationnelles où les anciens pourront venir bavarder, se reposer sur les bancs installés à l’ombre des arbres fraîchement plantés et savourer le plaisir d’être avec les enfants »







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LE PALIS

Le Palisson [ par Jean Marie Dusuzeau ]

Le 15 juin 2005 a ouvert le Snack du Palis. Pascal Guiberteau, son créateur, se trouvant sans emploi, avait eu cette idée en raison de sa passion pour la cuisine (il est plein d’admiration pour les grands maîtres-queux) et de deux expériences antérieures qu’il cite en plaisantant. Son père a exploité un snack-bar à Entrechaux et lui-même lui donnait un coup de main dans ses moments de loisir. Petit déjà, il confectionnait, le mercredi, des clafoutis aux cerises que tous ses copains, écoliers, venaient manger à la maison.

Pascal Guiberteau a conçu une carte « sans prétention » avec le souci, cependant, d’utiliser des produits frais venant, si possible, de producteurs locaux.
Ne souhaitant pas empiéter sur le domaine d’éventuels concurrents voisins, il s’interdit de proposer des galettes, des crêpes, des pizzas ou des pâtes. Cependant il découvrit, sans doute à la suite d’une intervention anonyme auprès des autorités départementales, qu’on ne pouvait pas établir un commerce en zone agricole. C’est ainsi que, malgré le soutien d’une pétition, le Snack du Palis a fermé en septembre 2005.

En octobre, il trouve un emploi de responsable du rayon de vélocipède dans un magasin d’articles de sport à Vaison et s’investit dans cette activité.

Au cours de l’hiver 2007, sollicité par ses anciens clients et rassuré par l’attitude tolérante des autorités, il décide d’accueillir de nouveau sa pratique1 fidèle. Cet été, nous avons été nombreux à venir manger, parfois tard, au Snack du Palis. Contrairement à la place de Villedieu, souvent « clafie » de touristes anonymes venus du monde entier pour se rassasier, on rencontre toujours des personnes de connaissance, chez Pascal, au point que l’on fait parfois table commune. Outre lui-même, Sandrine Plantevin l'épaule, Clément et Marie, ses enfants l’aident parfois au service.

La chaleur de l’accueil, le sens de l’hospitalité, la disponibilité, la décontraction et l’humour, qui ne nuisent pas au soin des préparations, alliés à une cuisine plus recherchée que ne l’avoue le chef, font de cet endroit un lieu original et très plaisant.
Le Snack du Palis n’est pas vraiment un snack. Il n’y s’agit pas de restauration rapide à base de produits congelés ou surgelés. Il changera donc d’enseigne en 2008 et s’appellera Le Palisson2. Le nouveau président de la République a déclaré : « Il faut travailler plus pour gagner plus ». Fort de ce soutien du plus haut niveau, Pascal Guiberteau entend bien, ouvrir plus tôt dans la saison l’année prochaine,.


1. Pratique : clientèle.

2. Instrument de fer, en forme de demi-cercle, qui sert à chamoiser (ou palissonner). Cf. Le Petit Robert.


La blanchisserie Paret

C’est en 1999 que Pascal, Maria, Jonathan, Clément et Marie Guiberteau se sont installés dans les locaux de l’ancienne blanchisserie acquis auprès des Paret. Ils expriment leur gratitude à cette famille qui leur a cédé une maison à des conditions exceptionnelles. Ils pensent, en particulier, à Jean Paret aujourd’hui disparu.



Produits et producteurs

Les frites sont cuites à la maison. Les pommes de terre proviennent de chez Michel Bonino (Roaix), Jean-Pierre Marre et Raymond Barre (Le Palis) ; le pain de chez Pelloux (Vaison) ; le pain aux olives de chez Émile Bec (Vaison) ; le vin de chez Pierre Brun (La Cambuse au Palis), Denis Tardieu (Villedieu), Gérald et Sabine Garagnon (Domaine du Gros-Pata au Palis), Corinne et Alain Mahinc (La Montagne d’or à Séguret, dont la cave est à Vaison).



La bicyclette

Pascal Guiberteau s’est mis au vélo vers l’âge de dix-huit ans. En « lâchant » un compagnon de promenade dans un col, il s’est rendu compte qu’il grimpait bien et s’est inscrit au club de Vaison puis à celui de Cavaillon.
Il a disputé des courses en deuxième catégorie dans tout le département et aussi en Ardèche.
Bien sûr, il a participé à de nombreux « vire-vire » de vingt à vingt-cinq boucles comme celui de Villedieu : la place, la Croix de Granier, Faïne, la Fabrique, la cave, le Conier, la place. À vingt-cinq ans, il a arrêté la compétition, mais n’a jamais cessé de s’intéresser au cyclisme puisqu’il a été cofondateur du magasin Mag 2 roues à Vaison et qu’il est de nouveau « vélociste » au magasin Intersport.





Marie, Pascal et Clément Guiberteau



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PATCHWORK

J’ai préparé... des recettes de La Ciotat [ par Gisèle Manent ]

Pendant toute la durée de leur concert, les Moussu T nous ont parlé de La Ciotat, ville dont ils sont originaires. La même semaine, revenue de vacances, notre authentique Ciotadenne- Villadéenne racontait à qui voulait l’entendre ses recettes de vacances (et les faisait goûter à certains privilégiés). La Gazette, toujours à l’affût, ne pouvait que solliciter Gisèle, notre secrétaire de mairie, pour quelle livre ses secrets ciotadens. C’est fait.

Yves Tardieu


Paillasson de cabillaud

Ingrédients :

filets de cabillaud,
quatre grosses pommes de terre,
une botte de cresson (à défaut de la mâche),
quatre oignons blancs,
un citron,
deux gousses d’ail,
crème fraîche,
graisse de canard,
sel, poivre, persil.

Préparation et cuisson :

Découper les filets en tranches fines, éplucher, laver, râper les pommes de terre, éplucher et couper les oignons en lamelles, hacher l’ail puis le persil.
Chauffer la graisse de canard dans une poêle, disposer la moitié des pommes de terre, parsemer d’oignons, d’ail et de persil, saler et poivrer.
Ajouter par-dessus le cabillaud cru et recouvrir avec le reste des pommes de terre. Cuire environ dix minutes de chaque côté.

La sauce :

Laver et hacher le cresson (ou la mâche), ajouter la crème portée à ébullition, saler, poivrer et ajouter le jus du citron en tournant.


Soupe de poisson

Ingrédients :

250 g de poisson de roche par personne,
trois ou quatre pommes de terre,
trois ou quatre tomates coupées,
trois ou quatre gousses d’ail,
un oignon coupé en trois ou quatre,
huile d’olive,
une feuille de laurier,
branches de fenouil sauvage,
sel, poivre,
safran en poudre, piment
croûtons grillés,
un jaune d’oeuf,
fromage rapé,
colorant alimentaire (spergule).

Préparation et cuisson :

Faire mariner le poisson une journée avec tous les ingrédients sauf le safran.
Le faire revenir dans une cocotte avec l’huile d’olive.
Lorsqu’il s’effrite, rajouter la marinade.
Laisser cuire.
Lorsque les pommes de terre sont cuites, sortir le laurier et le fenouil.
Donner un coup de mixer plongeant, puis passer à la moulinette pour enlever les petites arêtes.
Ajouter de l’eau pour obtenir la consistance voulue, ajouter le safran et un peu de piment.
Préparer des croûtons grillés, un aïoli coloré avec du colorant alimentaire (spergule), du fromage râpé dont chacun se servira.
Servir la soupe par-dessus.





Cabillaud



Girelle



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J’ai lu... Tous les personnages sont vrais [ par Colette Percheron ]

Ecrivain, historien, journaliste, académicien, ministre, dramaturge, impossible d'énumérer toutes les fonctions qu'exerce ou a exercées Alain Decaux. Il a fait aimer l’histoire à de nombreux Français grâce à ses livres, plus de 40, et à ses célèbres émissions de radio. Avec André Castellot et Jean-Claude Colin-Simard (auquel a succédé Jean-François Chiappe), il fonde la Tribune de l'histoire qui a duré 46 ans. À la télévision, Alain Decaux raconte captive un large public pendant 20 ans. La passion qui l'anime est doublée d'un incomparable talent de conteur. Il met son art de l'écrit au service de la scène, notamment pour les spectacles créés avec Robert Hossein, tel Ben Hur, au stade de France en 2006.

Il a décidé de publier ses mémoires et de tout dévoiler de sa vie secrète. Cet humaniste, ce conteur-né qui a si bien su populariser l'histoire et nous a tenus en haleine en nous racontant tant de pages du passé, se penche à présent sur sa propre histoire. Il égrène ses souvenirs tendres, drôles ou poignants : instantanés de sa vie de famille, bonheurs, enthousiasme et défis d'une carrière aux multiples facettes.

Il a côtoyé le metteur en scène Marcel L'Herbier, le comédien Alain Cuny, les sœurs Etienne, le professeur Henri Mondor.
Il a fréquenté Hélène Carrère d'Encausse, célèbre égyptologue, historienne, secrétaire perpétuelle de l'Académie française. Président d‘honneur de la Société des amis d’Alexandre Dumas, il s’est investi dans le projet de transfert des cendres de l‘écrivain au Panthéon. À ce titre il a prononcé, lors de la cérémonie du 30 novembre 2002, le discours commençant par ces mots : « Enfin te voilà, Alexandre ! »

Une fois de plus, la plume d'Alain Decaux m'a enchantée.







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Le Petit Ascenseur [ par Paule Gillet ]

Le Petit Ascenseur a investi le 28 place Montfort à Vaison la Romaine du 17 au 31 août.
Ce groupement d’artistes a exposé une centaine de toiles dans un lieu atypique destiné à devenir une épicerie bio. Grâce à la propriétaire, Sly, Tryphon et Gipé (seul Vaisonnais), ont proposé une exposition haute en couleurs et en émotions. Un regard lucide et brut sur notre monde.

Dans un espace encore en chantier ces trois artistes, aux « coups de patte » bien différents, se rencontrent et se complètent. L’idée d’exposer dans un lieu « brut » est certainement à creuser. Cette démarche nouvelle et intéressante incite le passant à faire le grand saut dans un lieu de création simple et ouvert à tous.

Gipé, « initiateur » de ce projet a étudié le dessin et le graphisme à l’ESAM (École supérieure des arts modernes) à Paris de 1985 à 1988.
Soyez curieux, allez découvrir son travail sur son site : gipesite.free.fr.

Vous êtes propriétaire d’un espace non utilisé, la démarche vous interpelle, alors contactez Gipé.
gipebox@free.fr
Tél. : 04.90.28.85.76







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L’athlétisme [ par René Kermann ]

Fin août, n’ayant rien de spécial à faire, j’ai regardé les championnats du monde d’athlétisme à la télé.
Je n’ai pas tout compris. Les hommes et les femmes, en short (jamais ensemble) se mettent à quatre pattes sur une ligne, serrent les fesses dans une sorte d’initiation religieuse, voire érotique. On sent le moment important. On est tendu, il va se passer quelque chose. Tout à coup arrive un type, revolver à la main. Un fou, un furieux. Il tire et aussitôt tout le monde se sauve en courant droit devant soi.
Certains s’arrêtent au bout de cent mètre, hors de portée.
Heureux, ils se congratulent, parlent anglais avec Nelson Monfort qui ne comprend rien. D’autres courent plus longtemps, jusqu’à dix kilomètres. D’autres, encore, pour s’enfuir plus vite sautent des barrières. Les plus courageux tentent de se défendre en lançant des objets sur le terroriste, poids outils (marteau), disque (Pagny ou Dion) et même une lance.

Pendant ce temps que fait la police japonaise ? Rien, elle laisse faire. Elle a peut-être peur que Nelson Monfort lui parle en japonais1.

Pour me reposer les neurones chahutés par ce sport auquel je n’ai rien compris, j’ai regardé un match de foot.
Du coup tout mes repères sont revenus. La bière dans le frigo, les chips dans le buffet. Le vocabulaire « vazyzizou » (même s’il ne joue pas), allez l’O. M., P.S.G. on t’en… Et là j’ai tout pigé. Si le foot a autant de succès, c’est parce que c’est un sport élitiste (la preuve, j’ai tout compris) avec des règles claires et des joueurs d‘une intelligence rare.


1. Le tireur fou n’est pas très doué. En une semaine, il n’a touché personne, alors qu’il y a quelques semaines un lanceur de javelot le plantait du premier coup et à 80 mètres dans un autre athlète.









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Traduction de "La « pub »" [ par Paulette Mathieu ]

La publicité nous envahit. Ce n’est pas que d’aujourd’hui. On la voyait autrefois sur les murs et sur les journaux : « Bébé Cadum », « Pilules Pink pour personnes pâles ». « Enfoncez-vous bien cette idée dans la tête » qui montrait une tête avec un coin qu’un marteau faisait entrer dans le sommet du crâne (l’idée s’est tellement enfoncée que je ne sais plus de quoi il fallait se souvenir).
Les grands panneaux sur les murailles vous agressaient assez, mais ils rapportaient quelque chose aux propriétaires (quand on les payait). Ce qu’il y a sur les journaux, tu n’es pas obligé de le regarder, les affiches, il y en a tellement qu’on ne les voit plus. Alors, ils se mirent à envoyer la publicité par la Poste et les boîtes à lettres commencèrent à se remplir. Il y a bien quelques années, je m’amusais à peser tout ce que je recevais, à la fin de l’année j’en avais reçu 17 kg. Et je ne parle que de la Poste, il y a aussi les réclames qui sont distribuées par de pauvres gens qui gagnent ainsi quelques sous.
Et la télé ! Je ne crois pas être plus bête que d’autres, mais parfois je ne vois pas le lien entre l’image et ce dont ils sont censés faire réclame. Et il y en a qui m’énervent tellement que pour rien au monde j’achèterais les produits qu’ils vantent. Par exemple, la crème anti-rides : la femme que tu vois sur le petit écran a l’air d’un « santi belli » en plâtre. Les rides sont les marques de la vie et elles te disent du premier coup si c’est une bonne ou une mauvaise personne. Par-dessus le marché, la femme de la télé, quand elle parle, il semble qu’elle mâche de la m...
À ces publicités qui vantent toutes sortes de choses supposées faire ton bonheur et te faciliter la vie, s’ajoute l’appel d’un tas d’associations qui te sollicitent pour des raisons toutes meilleures les unes que les autres. Le malheur est que, si tu donnes à l’une d’elles, aussi vite les autres te sautent dessus.
Que faites-vous, vous, de tout cela ? Moi, j’ai un panier et j’y mets tout dedans, sans même ouvrir les enveloppes, j’enlève juste le plastique des catalogues, parce que, quand le panier est plein, je porte les papiers à la récupération, ainsi tout n’est pas perdu : combien d’arbres arrachés pour ces choses que beaucoup ne lisent pas.
Je crois que tous en ont assez de cette inondation de publicité, il n’y a qu’à voir le nombre de « pas de pub » qu’on a collé sur les boîtes aux lettres.
Alors, pour vendre leur marchandise, ils ont trouvé une autre façon : tu es à la cime d’une échelle ou en train d’empêcher ton fricot de s’attraper, drin ; drin, le téléphone... Tu descends de ton échelle au risque de te rompre le cou, tu lèves à la va-vite ta casserole de dessus le feu et tu te jettes sur l’appareil pour t’entendre dire : « Vous êtes bien Madame Une telle ? » (déjà tu commences à te méfier, ça continue « J’ai une bonne nouvelle à vous apprendre ». Les bonnes nouvelles ne sont pas tellement nombreuses et on ne te les annonce pas de cette façon. Alors, tu comprends et tu ne laisses pas finir l’interlocuteur qui, sûrement, va te dire que tu as gagné un canapé ou un buffet, et tu lui raccroches l’appareil au nez.

Qui nous protégera de ces casse-pieds ? Si vous avez une idée, faites-la moi savoir.


Sudoku du n°48

Solution de la grille facile à gauche, et de la difficile à droite.

   
Échecs du n°48

1. C e4-f6+ — D d8-f6
2. C d7-F6 mat

Souveni de rintrado [ par Paulette Mathieu ]

Dijou 30 de setembre, un quart dis escoulan de Franço an repres lou camin de l’escolo, alor que venen de viéure li jour li plus caud de l’estiéu. Lis autri pichot li seguisson de proche.
De moun tèms (ma darrièro rintrado dato de 65 an), lou mot de « rintrado » se mesclavo emé l’oudour di fueio morto — me semblo encaro la senti — e la frescour dou mes d’outobre.
Metian un faudau nou, nègre lou plus souvènt, e prenian lou vièi cartable, pas questioun de n’achata un nou touti lis an, emé « chipie », o que sabe iéu, empega dessus. Me n’achateron un nouvèu pèr l’intrado en 6e — aquèu dou primàri èro devengu trop pichot — e me duré enjusco au bacheleirat.
Fasian pas de despenso inutilo. Pèr eisemple, aguère pèr coumpagno, en 6e, la fiho d’un ourtoulan1 d’Eirago (lis ourtoulan di bord de Durenço fasien ben sis afaire). Avié uno règlo plato qu’esclapé rapidament en marchant dessus. N’aviéu gi. Bono amo, me douné sa règlo esclapado e se n’en fagué croumpa2 uno novo. A l’esclapado mancavo li sièis proumié centimètre. Me n’en serviguère set an de tèms, en tenent comte, à chasque cop, d’aquèli 6 cm manquant. Crèse qu’es en aco, e i maio de tricot coumtado dos pèr dos, tres pèr tres, etc., que dève ma facileta dins lou calcul mentau.
Avian un libre pèr matièro ensignado, mai soulamen tres caièr, un de brouioun, un pèr lis eiseicice courènt e lou « caièr de councours » ounte, touti li tantost3 avian uno « interro », coume se dis ar : lou dilun : redacioun, qu’apelavon « coumpousicioun francèso » ; lou dimar, ourtougràfi ; lou dimècre, matematico ; lou dijou, repaus (li pichot avien pas tant d’ativeta en subre de l’escolo e se pausavon realamen ; lou divèndre, istori, geografio o ben sciènci e lou dissate, pas d’interro, fasian courduro en escoutant uno leituro.
L’avié pas de vacanço touti li sièis semano, soulamen 2 jour pèr Toussant, 10 pèr Nouvé, 2 lou dimar gras, 15 pèr Pasco, lou dilun de Pendecousto e li grando vacanço d’avoust e setèmbre.
Travaiavian 5 jour pèr semano (i’avié pas besoun de teni comte di « week-end » di parènt : aco eisistavo pas. Ai jamai entendu dire que li pichot siègon las (es verai que i’avié pas la televisioun).
Qu’arrestesses tis estudi au primàri, emé lou certificat d’estudi, o que countuniesses en secoudàri, touti sabien legi, escriéure e coumta (leva di nesci, ben segur) e li fiho sabien proun de courduro pèr entreteni soun linge.
Pèr paroudia lou pouèto : « Mai, ounte soun lis escolo d’antan ? »


1. ourtoulan : maraîcher
2. croumpa : acheter
3. tantost : après-midi


Le tilleul villadéen de trois cents ans [ par Olivier « Serpent » Vivancos ]

Que cette aire de jeu est belle
Elle nous donne envie
Toutes comme des passerelles
Les branches s’étirent à l’infini

Que cette aire de jeu me plait
Tant de verts différents
La lumière et le bleu cachés
Spectacle fascinant

Que cette aire de jeu m’interpelle
Les racines sous moi s’accrochaient
Me donnent l’impression frêle
D’avoir un arbre sous mes pieds

Que cette aire de jeu est mystique
Un fort tronc au milieu
Ressemble à l’axe artistique
D’un diabolo ingénieux

Que cette aire de jeu est créatrice
De bonheur, de chaleur, de papier
L’encre de chine y glisse
Pour quelques vers, une pensée.

Que cette aire de jeu m’excite
Quand tu y apparais
Dans ta bouche un song en ite
Résonne parfois quand tu viens m’aimer

Que cette aire de jeu se rappelle
Après moi le passé
Que cette aire de jeu est cruelle
Trois cents ans de liberté







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Le proverbe caché par Elle Thébais

Répondez aux questions puis reportez la lettre correpondante dans la grille. Vous trouverez un proverbe



1. D’où est issu le porto ?
A — de la vallée du Duro
B — de la plaine du Pô
C — de la vallée du Gange

2. On produit le rosé à partir...
B — de raisins blancs
A — de raisins rouges
C — d’un mélange des deux

3. Quelle pièce n’a pas été écrite par Ibsen ?
L — Hedda Gabler
M — La Maison de poupée
N — Mademoiselle Julie

4. Quel zoologiste a beaucoup étudié les gorilles en Afrique ?
N — Farah Fawcett
O — Diane Fossey
P — Brigit Fothay

5. L’auteur de la confession d’Augsbourg est...
S — Calvin
T — Melanchton
U — Luther

6. Quelle est la capitale du Bangladesh ?
B — Jaïpur
C — Dacca
D — Patina

7. Laquelle de ces places est à Rome ?
D — la place Saint-Marc
C — la place de la Concorde
B — la place Saint-Pierre

8. De quoi Al est-il friand ?
L — de puces
M — de gâteau
N — de chats

9. Qui a joué le rôle du docteur Daniel Jackson dans la série Stargate ?
P — Richard Dean Anderson
Q — James Spader
R — Michael Shanks

10. Quel est le cépage des grands vignobles de la côte de Nuits ?
F — le merlot
G — le cabernet
B — le pinot noir

11. L’alose est un poisson...
O — de rivière
P — d’aquarium
Q — de mer

12. Dans la série Friends, le personnage de Joye Tribiani est d’origine...
G — espagnole
H — italienne
I — russe

13. L’héroïne de l’opéra de Puccini La Bohême s’appelle...
Z — Minnie
A — Mimi
B — Violetta

14. Qui a chanté « Happy birthday mister president » ?
S — Françoise Hardy
T — Marilyn Monroe
U — Juliette Gréco


Les dernières crooneries

À l’aide des syllabes suivantes, trouvez vingt-cinq mots de deux syllabes écrits en colimaçon dans la grille. Chaque syllabe, mise à part la première, forme la fin d’un mot puis le début du suivant.

ALE      ARD      BRE
CAL      CHE      CIR
CUL      EUR      GUE
HET      LER      LON
MIN      OPE      OUR
PAS      QUE      RES
RET      SER      SAC
SOM      TER      TON
TRE      VAL                



Le Vigneron [ par Clémentine Joubert ]

Le vigneron est un artisan de la méditation
Il vit son année dans la peur de la gelée noire
De l’hiver capable de détruire son vignoble
Peur de l’orage qui ravine la terre
Peur de la grêle qui anéantit les récoltes
Peur du gel du printemps qui brûle les bourgeons

Quand il domine sa peur
Il joue le salaire de son année de travail
À la roulette du beau temps
Pour décider la date de la cueillette

Tout cela le vin l’enregistre
Au plus profond de sa manière
et le lui rend dans sa volupté.


Un village accueillant [ par Un Fauconnais ]

Une question d’éducation !
Les Villadéens passent, dans la région, pour des gens généreux, bons vivants, bien éduqués et pleins de bon sens. Ainsi, en période estivale, lorsque le parking de l’école est rempli, ils acceptent la présence de voitures le long des façades des rues étroites, pour autant que la circulation reste praticable, bien entendu.

À toute règle il y a, dit-on, exception. Il en est une au moins que je connais pour en avoir fait les frais.
Certaines personnes d’un égoïsme redoutable, bien que vivant en bordure d’une large rue et disposant de murailles aveugles le long de cette voirie, ne peuvent pas supporter la vue d’une voiture près des murs.
Non contents d’avoir fait apposer par la commune un signe d’interdiction de parquer là où trois voitures peuvent passer de front et d’avoir fait poser plusieurs blocs de béton là où plusieurs voitures stationnaient précédemment, ils ont au mois d’août 2007 dévoilé, plusieurs fois, leur rancœur et leur bassesse, sur des voitures différentes.

Chacun utilisant une carte de visite à la hauteur de son éducation, la leur s’est matérialisée sous forme d’excréments dont ils ont abondamment barbouillé les pare-brises des voitures. C’est là faire preuve, vous en conviendrez, d’une goujaterie d’un autre âge que rien ne peut excuser.

Dans le même quartier, une dame m’avait un jour fait aimablement remarquer que je stationnais à l’emplacement où elle rangeait sa propre voiture ; la remarque était faite si délicatement et avec un si charmant sourire que je me suis bien promis de ne plus me parquer à cet endroit.

Ainsi va le monde où nous vivons : l’un s’exprime en cachette avec goujaterie, l’autre avec gentillesse, sourire et franchise.
Je dois dire que j’ai été fort surpris (comme j’ai beaucoup voyagé, j’ai connu divers niveaux de civilisation et de mœurs !) J’en ris donc encore, mais je me dis : « pauvres gens ! »






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Tournoi Jean-Pierre Moinault [ par René Kermann ]

Le dimanche 2 septembre à eu lieu le troisième tournoi Jean-Pierre Moinault, chez Denis Tardieu et Annie Charasse.
Le temps était splendide, le cadre idéal et l’organisation par Denis et Annie parfaite. Six rondes le matin, six l’après-midi.

Après la sixième, j’étais en tête, avant de sombrer dans les profondeurs du classement.

Le repas préparé par Annie fut succulent, les vins excellents et beaucoup ayant apporté des desserts, la reprise à l’heure et à la place de la sieste a été difficile. Vers 17 heures trente, Julien Moinault et sa petite famille nous ont rejoint.

La proclamation des résultat donnait la victoire à Ludovic Morice devant Dimitrov Cristo.

Le premier Villadéen est Damien Dénéréaz (quatrième) et le meilleur jeune Paul Tardieu.

Une journée très réussie et conviviale. Et à l’année prochaine pour le quatrième (déjà) tournoi Jean-Pierre Moinault.






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Le Billet [ par Yves Tardieu ]

Ce numéro 49 devait être l’occasion de mettre noir sur blanc tout ce qui concerne la manière de faire La Gazette : trouver les idées, rassembler les articles, respecter la maquette, faire des choix typographiques constants, etc. Le comité devait être ainsi composé des « maquettistes-animateurs » qui, depuis deux ans se relaient : Jean-Marie, Armelle, Claude, Olivier, Yves. Nous devions débattre et mettre au point les différentes règles. Nous étions trop ambitieux : trop difficile de faire une gazette et en même temps de réfléchir et d’écrire comment on doit la faire, surtout en cette période de rentrée qui accapare un peu tout le monde. On en a quand même fait un bout et, par exemple, nous sommes d’accord pour dire que : « Les mots en langue étrangère, les localismes et les néologismes sont en italique » ou alors que les titres de rubrique sont « en big caslon 14 pt gras bleu gazette petites majuscules échelle verticale 180 écartement 180 à resserrer si nécessaire ». Bref le schmilblick avance et le numéro 50 se prépare et, avec lui, une soirée pour fêter ce joli compte rond.
Une des choses les moins satisfaisantes pour chaque comité, et celui de la 49 n’échappe pas à la règle, est le nombre des articles prévus qui n’ont pas abouti (ou alors après le bouclage...). Par rapport à la place qui reste, au bas de cette néanmoins vingtième page, leur nombre est trop grand pour en faire la liste. Une des choses les plus satisfaisantes pour La Gazette est en revanche notre ténacité et notre mémoire : l’article sur le père Mathieu promis depuis deux ans est bien là. Satisfaction aussi de recevoir de plus en plus souvent des textes sans les solliciter : merci, par exemple, à Olivier Vivancos de son poème sur un authentique tilleul villadéen ou à Moune et Pierre Joubert pour celui de Clémentine, particulièrement d’actualité en cette saison. Satisfaction encore de recevoir un accueil de plus en plus souvent favorable à nos sollicitations, comme, par exemple, par La Ramade pour un article sur Françoise Le Pape.



À SCOTCHER SUR LE FRIGO

Agenda

Festival des soupes
du 6 octobre au 1er novembre 2007

Octobre :

— samedi 6 aux écoles de Roaix
— mardi 9 à la mairie de Buisson
— mercredi 10 aux écoles d’Entrechaux
— vendredi 12 à la salle polyvalente de Séguret
— lundi 15 à la salle polyvalente de Puyméras
— mardi 16 à la salle des fêtes du Crestet
— jeudi 18 à la Haute ville de Vaison
— vendredi 19 à la salle des fêtes de Cairanne
— samedi 20 aux écoles de Saint-Marcellin-les-Vaison
— lundi 22 au centre d’animation rurale de Rasteau
— mardi 23 à la salle des fêtes de Saint-Romain-en-Viennois
— mercredi 24 au boulodromme couvert de Faucon
— vendredi 26 à la salle polyvalente de Villedieu
— lundi 29 à la salle des fêtes de Sablet.


Samedi 13 octobre à Villedieu
Soirée des enfants du festival des soupes.

Dimanche 21 octobre
La « Randosoupe »
Randonnée à vélo dans le pays de Vaison, ouverte à tous.

Samedi 27 octobre
à l'espace culturel de Vaison
Soirée invitants-invités :
« Devine qui vient dîner ce soir ? »

Jeudi 1er novembre
Finale du festival des soupes dans le cadre des journées gourmandes à Vaison.

Journées gourmandes
du 1er au 5 novembre 2007 à Vaison
Invité d’honneur : « Aurillac Cantal »

— jeudi 1er : finale du festival des soupes.

— vendredi 2 : « À la table des jeunes chefs ».
Des ateliers de cuisine sont proposés aux enfants tous les jours. Ce soir, ce sont les enfants qui préparent le dîner qu'ils serviront aux adultes.

— samedi 3 : « Hommage à Bacchus »
Concours des vins primeurs, dégustations et un chapitre de la Confrérie des côtes du Rhône. Dîner vigneron.

samedi 3 et dimanche 4 : « Journées du livre gourmand » avec de nombreux auteurs.


Dimanche 28 octobre
Fête des vendanges à Villedieu
C’est le dimanche qui suit l’étape villadéenne du festival des soupes.

Vendredi 23 novembre
à la Magnanarié
La Gazette fête son cinquantième numéro avec un repas tiré du sac et de la musique.
Réservez votre soirée.
Adhésion



>>> Pour adhérer cliquez là <<<

Le bulletin d'adhésion peut-être déposé au bar, posté à La Gazette, BP 5, 84110 Villedieu ou donné à un membre de l’association.



La Gazette - périodique d'informations villadéennes (surtout), cantonales, nationales et mondiales
N°40 - 14 juillet 2006 - parution et pagination irrégulières - BP5 - 84110 Villedieu
Site internet : www.lagazettedevilledieu.com - adresse électronique : contact@lagazettedevilledieu.com
Comité éditorial : Agnès Belmadjoub, Nathalie Boisselier, Jean Marie Dusuzeau,
Véronique Mendy, Brigitte Rochas, Yves Tardieu.