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À LA UNE |
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Contest au skate park [ par Régine et Fanny Bellier ]
La glisse était de nouveau à l'honneur ce dimanche 3 juillet au skate park de Villedieu : l’association organisait son Contest annuel devenu incontournable.
Celle-ci avait, à cette intention, investi 3 000 € pour remettre à neuf tous les modules. Dès 10 heures, la mise en place s’est faite avec l'aide des Ringards, lesquels, comme un seul homme, ont répondu à l'appel de l'association pour la mise en place des tables, des bancs, des parasols et de la sono : un vrai bonheur de pouvoir ainsi compter sur l'enthousiasme, le dynamisme et la solidarité de la jeunesse villadéenne ! La chaleur, la bonne humeur et les skateurs étaient au rendez-vous. La compétition, animée comme chaque année par le magasin Circle d'Avignon, fidèle sponsor de l'association depuis des années, a réuni des concurrents d'un niveau exceptionnel qui ont excellé par leurs prouesses acrobatiques et leurs performances sportives, régalant les spectateurs venus en nombre et de loin ! Le message était passé via Facebook, les sites Internet, les S.M.S. et autres vecteurs virtuels magiques qui avaient largement propagé l'information. Cette année encore, le bar et le barbecue ont fait le plein et la journée s'est prolongée jusqu'à 21 heures, pour le plus grand bonheur de tous. |
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![]() Tanguy Bellier en démonstration Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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Fête de l’école à Villedieu [ par Aurélie Buisset ]
Le samedi 25 juin, sous un soleil radieux, s'est déroulée la fête de l'école organisée par l'Amicale laïque, grâce aux bénévoles et à un petit nombre de parents.
Contrairement à l’habitude, l’apéritif de midi n’a pas eu lieu et les festivités ont commencé en fin d’après-midi par des jeux pour les enfants et des gaufres pour le palais des gourmands. Le spectacle des enfants était rythmé par la musique, les acrobaties et les diabolos. Puis, le repas préparé par Philippe Cambonie fut un régal pour les grands et les petits. Enfin, le bal animé par Jean-Marc Calmette a été un succès. |
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![]() Pendant le spectacle... Cliquez sur la photo pour l'agrandir et en voir plus |
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ÉPHÉMÉRIDE |
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Eau limpide aux Olympiades [ par Michèle Mison ]
Cette journée du 4 juin commence bien. Il est 10 heures, le soleil est là. Les Ringards aussi, avec à leur tête, Aurélie Monteil et le président, Jérémy Dieu. De jolies tentes-tonnelles ont été dressées, des tables pour le repas installées, des tables basses pour les jeux des enfants attendent. Le bar se met en place petit à petit, le barbecue ne va pas tarder à chauffer, une estrade pour le concert de ce soir est en train d'être montée devant le mur « graffé ».
Les premiers participants arrivent et deux petites filles s'installent devant le scrabble proposé par la bibliothèque Mauric, avec la claire intention de jouer. Elles s'appellent Estelle et Ludivine et la partie est engagée. Elles comprennent très vite la règle du jeu et à l'issue de la partie, la gagnante comme la perdante sont récompensées par des bonbons. Une chasse au trésor vient ensuite, guidée par Aurélie, et une dizaine d'enfants part dans tous les sens. Le trésor est rapidement découvert. C'est quoi ? Des bonbons bien sûr ! Les adultes s'entraînent à la pétanque, au tennis ; aucun entraînement pour la belote. Les concours doivent commencer vers 14 heures. Il est temps de passer à table. Une formule est proposée à 4 € avec une entrée au choix : salades, tartes salées, quiches, cakes, puis brochettes merguez ou saucisses grillées et, pour finir, des desserts au chocolat, aux cerises, aux poires et beaucoup d’autres. Tout est bien organisé, mais il faut reconnaître que nous sommes moins nombreux que l'année dernière. La date serait-elle mal choisie en plein pont de l'Ascension ? Les deux précédentes éditions se sont déroulées début mai et ont subi le mauvais temps. Cette fois, début juin, c'est plus sûr… Oui, jusqu'à deux heures et demie où là, en plein milieu du match de foot, un déluge, avec éclairs et coups de tonnerre, s'abat sur les Olympiades, le vent soulève les tentes et un bref épisode de grêle vient même troubler la fête. Les personnes inscrites aux différents concours ont alors disparu. Vers 17 heures, le calme revient et de nouveaux participants apparaissent, différents de ceux de midi, car ils se trouvaient alors dans d'autres lieux de fête déjà nombreux en ce début juin. Quelques tables sont extraites de leur abri et un repas peut à nouveau être partagé. Le concert s'improvise finalement vers 22 heures, sur le terrain de boules, pour réchauffer les rescapés. À l'année prochaine, car ce ne sont pas quelques gouttes d'eau qui vont décourager Les Ringards ! |
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![]() Ringards grillardins... Cliquez sur la photo pour l'agrandir et en voir plus |
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Le challenge d'anglais : une occasion de partage entre les écoles [ par Joëlle Dederix ]
Vendredi 15 avril 2011, huit heures et demie, l'espace devant la maison Garcia à Villedieu s'anime doucement. Des parents viennent déposer les enfants du CP et du CE1. Quelques pépiements d'oiseaux accompagnent les gazouillis des filles et les rires des garçons tous heureux de se retrouver autour de leur maîtresse, madame Beloeil, pour une nouvelle aventure. Casquettes, sac à dos garni d'un pique-nique et voici nos gamins pressés de prendre place dans l'autocar.
En route vers Vaison pour le challenge avec la participation des écoles de Villedieu-Buisson, Cairanne, Sablet et Séguret. Depuis des semaines les élèves ont été sensibilisés à la langue anglaise et au thème de cette journée : le Canada. Quant à ma fille Sara et moi-même, qui avons la chance de les accompagner dans cette petite excursion, nous avons soigneusement revisité notre mémoire pour y découvrir, sous un peu de poussière, les notions d'anglais apprises dans nos cursus respectifs. Nous avons soufflé dessus et très vite nous avons retrouvé le plaisir des sonorités anglophones. Nous voici arrivés à Vaison, au centre de loisirs « La courte échelle ». Le soleil est au rendez-vous et une première récréation donne aux enfants l'occasion de retrouver des amis comme d'apprivoiser de nouveaux visages. One, two, three, four, l'heure est venue de se rassembler dans la grande salle pour expliquer le déroulement de la journée et permettre à chaque classe de présenter ce qu'elle a préparé. Certaines classes poussent la chansonnette, d’autres nous proposent de partir pour quelques instants au Canada vers ses particularités comme la fabrication du sirop d'érable, la motoneige, le hockey sur glace, d'autres encore nous expliquent la géographie de ce pays lointain. Sous l'œil attentif de leur maîtresse, nos petits de Villedieu-Buisson nous ont émus avec leur « Hello, good bye » des Beatles et sont même partis en canon improvisé d'un ton plus que convaincant ! Les enfants ont ensuite été répartis en quatre groupes, tous villages mélangés, et les voici pour la journée natifs de la province d'Ontario, du Québec, de la Colombie-Britannique et d'Alberta, prêts à visiter successivement les différents ateliers. Ceux-ci étaient animés par le maître et les maîtresses, mais aussi par quelques native speakers qui nous ont donné la chance d'entendre, dans leur voix, les accents de la langue anglaise comme si nous étions propulsés dans leur pays d'origine. Ainsi, la journée sera émaillée par des jeux individuels ou collectifs autour de la reconnaissance des chiffres, des mots, des couleurs et des animaux. Un diaporama permettra aux enfants de découvrir les richesses canadiennes en passant des chutes du Niagara à la CN Tower de Toronto. Ils feront l'apprentissage d'une nouvelle chanson Biscuits in the oven qu'ils interpréteront tous ensemble avant de recevoir, pour le goûter, une spécialité nord-américaine : les célèbres pancakes ... au sirop d'érable of course ! Avec dans les yeux des nuances de blue and green et dans les bavardages des squirrels and polar bears, nous avons repris un chemin qui sentait bon le printemps et qui nous a ramenés à Villedieu, le cœur tout joyeux de cette belle escapade. |
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L’appel du 18 juin [ par Yves Tardieu ]
« Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. »
« Cette phrase est la dernière de l'appel du 18 juin 1940, lancé depuis Londres et sur les ondes de la B.B.C.. Nous sommes réunis ce soir pour commémorer cet évènement et je vous remercie de votre présence. Le général de Gaulle lançait un appel vers la France, qui était un appel à l'insoumission et à la résistance. Il s'agissait de refuser les choix politiques du maréchal Pétain, il s'agissait aussi de refuser ce qui était évident pour tous : la défaite de la France. Ce parti pris aurait pu être celui d'un désespéré ou d'un farfelu. Ce ne fut pas le cas : le discours du 18 juin, solidement argumenté, résulte d'une analyse forte et lucide de la situation politique et militaire du monde, éclairée par des convictions très fortes et très solides. Ce sont ces convictions qui permettent à Charles de Gaulle de commettre l'impensable pour un officier : ne pas se soumettre aux ordres, désobéir. De Gaulle ne pouvait pas deviner où cela le mènerait, l'isolement dans lequel il serait, les difficultés de toute nature qu'il rencontrerait. Il ne pouvait pas deviner non plus que quatre ans plus tard, après avoir surmonté des obstacles immenses et beaucoup de pièges, il serait reconnu comme le représentant de tous les résistants et des partis politiques lors de la constitution du Conseil National de la Résistance. Œuvre de Jean Moulin avant son arrestation, le C.N.R. rassemblait les représentants des différents mouvements de résistance, des partis politiques non-collaborateurs et des syndicats. Il reconnaissait le général de Gaulle comme le chef de la France Libre. Ce rassemblement hétérogène était à l'image de la France Libre et de la résistance intérieure : des personnes venues de tous les horizons politiques, même si le gros des troupes est plutôt de gauche, des personnes venues aussi de tous les pays, le nombre des étrangers et des coloniaux étant très important. Il n'est pas sûr que l'officier de Gaulle de 1940 ait imaginé ainsi les couleurs de ses troupes de 1944. Le Conseil National de la Résistance a élaboré un programme pour l'après-guerre, adopté le 15 mars 1944. Ce programme prévoyait l'organisation de la libération du pays, qui à cette date, n'est pas commencée et fixe les objectifs pour l'après-guerre. Ce programme cherchait à répondre à la fois aux difficultés des années trente et aux problèmes nouveaux apparus avec la guerre. Les grandes réformes imposées à la Libération en sont issues : on se souvient de la mise en place de la sécurité sociale ou de la généralisation des retraites. En réalité, avec le rétablissement de la République et de la démocratie, c'est un ensemble très vaste de lois qui sont faites à l'époque, avec un développement des droits économiques et sociaux sur lesquels nous vivons et sur lesquels est en partie fondé notre bien-être. Ces principes sont repris par Charles de Gaulle dans le discours du palais de Chaillot en septembre 1944. En 2011, les échos de cette histoire pourtant ancienne résonnent encore à nos oreilles. De tous les côtés, l'actualité nous y renvoie, pour le meilleur et pour le pire. Ainsi treize résistants viennent de lancer un appel politique faisant référence à ce programme du C.N.R. pour régénérer les acquis sociaux et politiques de cette période. Daniel Cordier a 91 ans, il était le secrétaire de Jean Moulin après avoir rallié Londres en 1940. Stéphane Hessel, d'origine allemande, entre dans les forces françaises libres en 1941. Il fut arrêté, torturé, déporté en 1944. Raymond Aubrac a 97 ans. Il s'engage dès la fin de l'année 40 dans le mouvement « Libération ». Arrêté deux fois, il s'évade deux fois grâce à sa femme Lucie Aubrac. En 1944, il est nommé par le général de Gaulle commissaire de la République pour la libération de Marseille. Marie-José Chombart de Lauwe a 89 ans. Elle entre dans la Résistance en 1940, est déportée en 1943. Ce serait trop long ici de les évoquer tous, mais tous ont eu un parcours étonnant et exemplaire pendant la guerre et tous ont eu ensuite une vie riche et remplie. Ils se sont réunis au mois de mars sur le plateau des Glières, en Savoie, haut lieu de la Résistance par l'importance de son maquis, pour publier un appel aux jeunes générations. Fidèles à leurs idéaux de jeunesse, ils souhaitent intervenir dans le débat politique aujourd'hui et le faire au nom des valeurs qui sont définies dans la devise de la République : la liberté, l'égalité et la fraternité. Ils proposent de prendre ces mots au sérieux et d'en faire « une politique » alors qu’ils sont trop souvent « un simple slogan ». Il n'est pas anodin d'ailleurs de rappeler que la devise de la République, supprimée par les ordonnances de Pétain de juillet 1940, fut reprise à la libération du pays. Évidemment, il est possible que la référence à ces vieilles personnes nous éloigne du désir de modernité, que la France de 1945 et les valeurs de cette époque apparaissent comme de vieilles lunes. Nous avons souvent le sentiment que c'est ce que l'on nous explique, que l'économie moderne à d'autres exigences, que les techniques nouvelles ont d'autres conséquences, que la politique d'aujourd'hui, fabriquée par les « communicants » est plus « sexy », bref, qu'il faudrait vivre avec son temps et oublier tout ça. Et pourtant ? Combien de Tunisiens, d'Égyptiens ou de Syriens aujourd'hui se lèvent contre la dictature, au nom de la liberté, au nom de la dignité, au nom du refus de la misère et de la corruption ? Leurs actes ne font-ils pas écho à ceux du passé ? Leurs valeurs ne parlent-elles pas à celles des membres du C.N.R. ? Leur révolte ne manifeste-t-elle pas un refus d'accepter le monde tel qu'il est, ce que fut aussi l'appel du 18 juin ? Avant de conclure en citant à nouveau Charles de Gaulle, qu'il me soit permis de rappeler à quel point ces pays furent importants dans l'épopée de la France Libre : la Syrie a été un des premiers territoires à rallier la France Libre après des affrontements entre gaullistes et pétainistes, la première vraie bataille des troupes de la France Libre s'est déroulée dans le désert de Libye, à Bir Hakeim et cette victoire a permis la grande victoire anglaise d'El Alamein, dans le désert égyptien, première véritable défaite des nazis sur le front occidental. Pour conclure, je citerai à nouveau Charles de Gaulle dans le discours de Bayeux, prononcé en 1946 : « Prenons-nous tels que nous sommes. Prenons le siècle comme il est. Nous avons à mener à bien, malgré d'immenses difficultés, une rénovation profonde qui conduise chaque homme et chaque femme de chez nous à plus d'aisance, de sécurité, de joie, et qui nous fasse plus nombreux, plus puissants, plus fraternels. Nous avons à conserver la liberté sauvée avec tant et tant de peine. Nous avons à assurer le destin de la France au milieu de tous les obstacles qui se dressent sur sa route et sur celle de la paix. Nous avons à déployer, parmi nos frères les hommes, ce dont nous sommes capables, pour aider notre pauvre et vieille mère, la Terre. » Peut-être ne suis-je pas le seul à voir un fil tendu à travers l'histoire, porté par nos émotions et nos idéaux, reliant le de Gaulle du 18 juin et de 1946, les vieux messieurs et les vieilles dames du plateau des Glières ainsi que les jeunes révoltés de la place Tahrir ou de la Puerta del Sol. Mesdames, messieurs, je vous remercie de votre attention et je vous demande, en mémoire de tous les combattants de la liberté, singulièrement des résistants et des Français libres, d'observer un moment de recueillement et d'écouter l'un des premiers hymnes à la liberté : la Marseillaise. » |
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Le premier slalom en côte des Vignerons Villedieu-Buisson [ par Jean-Jacques Sibourg ]
Dimanche 19 juin 2011 a eu lieu la première édition de cette course, variante d'une formule précédente des années 80. Le parcours reste le même, départ de la D51-D75, arrivée vers la Croix de Granier, longueur : 1 160 mètres. La nouveauté est constituée par les chicanes, tous les 80 mètres de ligne droite, incitant à limiter la vitesse.
Ce slalom en côte est une première dans la région et selon Paul Lacombe, président du Team Vasio Romain, organisateur de la course, cette formule est appelée à un bel avenir. Quatre types de voitures sont admis à concourir : berlines, coupés, biplaces et monoplaces (les « formules »), et dans chaque type, des subdivisions en groupes et en classes, au total une trentaine de catégories (théoriques au moins). Ne peuvent pas participer les décapotables et les voitures à moteur de cylindrée supérieure à 2 litres ou de poids supérieur à 1 200 kg. Cinquante-cinq participants (dont 49 à l’arrivée), dans 18 catégories, assurèrent un beau succès à cette course, disputée par un temps idéal et applaudie par un public nombreux et plus ou moins discipliné... Le gagnant, toutes catégories confondues, fut Gérald Urreizti, sur Dallara (une monoplace formule 3000) avec un temps de 49 secondes et des poussières, soit une moyenne de 84,86 km/h. Mais, ô lecteur, sois raisonnable, et, bottes de paille ou pas, n'essaie pas d'approcher ou de battre ce record-là. Au maximum, inspire-toi du temps (jusqu'ici resté confidentiel) de l’ouvreur, Yves Chauvin, sur une superbe 2 CV Citroën. Nul Villadéen ou Buissonnais dans cette course. Un Saint-Romanais (Saint-Roman-de-Malegarde) avait relevé le gant : Rémy Ayme, sur Peugeot 205 GTI. La remise des prix a eu lieu à la cave autour d'un pot de l'amitié partagé, avec modération s'entend, entre coureurs, organisateurs, spectateurs, sponsors et chroniqueurs. Il y avait, semble-t-il, juste un peu plus de trophées que de concurrents : tant mieux, toutes et tous, très contents, reviendront l’année prochaine. |
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![]() Gérald Urreizti Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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Portes ouvertes à la Biscuiterie de Provence [ par Claude Bériot ]
Samedi 11 juin 2011, à Saint-Maurice-sur-Eygues, La Biscuiterie de Provence ouvrait ses portes à de nombreux gourmets.
France et Franck Bédoin avaient lancé une invitation à découvrir leur nouvelle création : « Les Aristocades », des biscuits nés de leur rencontre avec Gilles Péreyrol, un « chef toqué » de haute compétence. Jean-Paul Bédouin, fondateur de la biscuiterie, indique : « J'allais dans cette pâtisserie très souvent. J'y trouvais de l'audace dans les saveurs, de l'ingéniosité dans les formes, de la sympathie. De là est née l'envie de travailler de concert avec ce chef pâtissier pour créer un biscuit hautement gastronomique. » « Les Aristocades » sont une création unique, un biscuit exceptionnel, sans gluten, uniquement composé d'ingrédients nobles, qui ose avec délicatesse l'association de saveurs originales et franches. Il est fin, intense en bouche avec une base riche en amandes, révélateur extraordinaire des goûts. Ses saveurs sont à la fois délicates et puissantes. Sa texture est « croustifondante », intensément fine, jamais encore créée. Par sa forme élégante, il nous rappelle les traditionnelles « langues de chat » de notre enfance ! Dans ses quatre saveurs gourmandes, on retrouve : le chocolat noir au piment d'Espelette, le thé vert à la fleur de jasmin et au miel de Provence, le melon confit avec le Muscat de Beaumes de Venise et le gingembre au citron vert. Il existe aussi quatre versions salées apéritives : le poivron grillé avec le piquant du mélange cinq baies, le roquefort entiché de cerneaux de noix, le saumon fumé à la ciboulette et le safran-paprika. Parmi les 985 dossiers présentés à Paris au dernier salon international de l’agroalimentaire (S.I.A.L.), quinze produits dits « innovations majeures » ont été récompensés, dont « Les Aristocades ». On peut retrouver ces biscuits à la pâtisserie-chocolaterie Péreyrol, en épiceries fines, en boutiques de produits de terroirs et chez les cavistes. À ne surtout pas manquer ! La Biscuiterie de Provence ZA Les Grands Prés 26110 Saint-Maurice-sur-Eygues Tél. : 04& 75 26 02 98 www.biscuiterie-de-provence.com |
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![]() Jean-Paul Bédoin et Gilles Péreyrol ![]() Cliquez sur une photo pour les agrandir |
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Impromptu 2011 n°1 [ par Jean-Jacques Sibourg ]
Le 22 juin, Armelle et François Dénéréaz accueillaient à la Magnanarié le premier impromptu de l’année : la visite de leur jardin. Le temps s’était joué de nos inquiétudes du matin, et une douceur particulière accompagna notre visite, sous la conduite érudite du maître des lieux. Celui-ci attaquait très fort dès le portail, encadré d’une cactée et d’un yucca d‘un côté, d‘un Acacia cesalpinia de l‘autre.
Chaque station devant un arbre ou arbrisseau était l’occasion de nous apprendre ou de nous rappeler le nom commun ou scientifique (un Cornus sanguinea en jette toujours plus que le simple cornouiller qu‘il est !), la rareté (une Bignone de Colombie dont le jardin possède un des deux seuls spécimens de la région) ou les propriétés du sujet (le Neem, non, rien à voir avec la cuisine asiatique : c‘est le Melia azadirachta, auquel on prête des vertus antifungiques, bactéricides, répulsives des insectes, et qui est utilisé dans nombre de préparations cosmétiques). Le jardin ne se prétend pas tiré au cordeau, mais essaie de favoriser l’essor de toutes sortes de plantes locales ou acclimatées, quitte à se battre, par exemple, contre la prolifération anarchique de bambous de diverses espèces. Le tout forme un harmonieux fouillis qui arrive à paraître spontané alors qu’il est le fruit du travail patient de semis, de plantation et d’entretien, engagé depuis plus de vingt ans par nos hôtes. Une chorale de Stuttgart, familière de la Magnanarié depuis dix ans, nous a ensuite présenté, avec grand talent, divers chants allemands et français dans cet écrin verdoyant du meilleur effet, qui évite toute réverbération inopinée, si fréquente dans une salle de concert. Puis un buffet généreux offert par La Vigneronne, le « nougatier villadeo-crestois », Yves Tolleron, Thierry Tardieu et ses propres vins, Yvan et Majo Raffin et leurs amuse-bouche, nous gardait réunis pour le dernier acte de cet impromptu botanique, musical et apéritif. |
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![]() François Dénéréaz raconte son jardin Cliquez sur la photo pour l'agrandir et en voir plus |
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Impromptu 2011 n°2 [ par Jean-Jacques Sibourg ]
Le même chroniqueur reprend la plume ou plutôt le clavier pour relater la soirée du 6 juillet où Denis Tardieu et Annie Charrasse nous accueillaient en leur domaine pour ce nouvel impromptu.
Sensiblement plus littéraire que le précédent (voir ci-dessus), deux courtes pièces de Courteline (alias Georges Moinaux) en constituaient l’argument : Badin et les Boulingrin, présentés par le Théâtre à l’air, une troupe suisse qui chaque année vient en Provence se produire avec un nouveau spectacle. Une soixantaine de spectateurs, petits et grands, s’est réjouie de cette comédie pétulante et bondissante, tournant en ridicule certains travers de la société « petite-bourgeoise », conjugale ou administrative. Badin est un fonctionnaire très consciencieusement absent de son service, un retors qui exploite la faiblesse de son directeur et le ridiculise. Et le metteur en scène (ici… une metteuse en scène), Lucienne Babel, prend l’heureuse liberté de faire de la deuxième pièce, les Boulingrin, la suite de la précédente, en utilisant ce même Badin qui devient alors le souffre-douleur du couple Boulingrin, quand son projet était de s’établir chez eux comme pique-assiette patenté. À ce propos, Majo et Yvan Raffin nous faisaient ensuite apprécier les beignets de courgettes au vinaigre et à la menthe, le caviar d’aubergine au basilic, les rillettes de maquereau au vin blanc et les pois chiches à leur façon, que Denis Tardieu mettait en valeur avec ses vins de diverses couleurs. |
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![]() Yvan ou Majo, face au public ? Cliquez sur la photo pour l'agrandir et en voir plus |
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La fête des voisins [ par Véronique Le Lous ]
Pour la onzième année consécutive, la fête des voisins a eu lieu, dans toute la France, le 27 mai 2011.
Cette fête, lancée en 1999, est à l'initiative d'Atanase Périfan, adjoint au maire du 17e arrondissement de Paris. Dès 2000, cette fête s'est généralisée en France et connaît depuis, chaque année, de plus en plus de succès. Depuis 2010, elle est organisée le dernier vendredi du mois de mai. Cette soirée a pour but de faire plus ample connaissance avec ses voisins, pour éviter l'anonymat. Chacun apporte un plat et une boisson à partager. À Villedieu, trois personnes ont lancé des invitations dans leur rue ou dans leur quartier. C'est ainsi que les habitants de la rue des Espérants, à l'initiative de Josette Avias, se sont retrouvés dans la petite cour de l’école. Plus d'une trentaine de voisins était réunie autour d'une table bien garnie. Pour le quartier Gustave Tardieu, Jean-Charles Ponthieu et Roman Tomczak ont lancé les invitations. Une douzaine de personnes a répondu favorablement et a festoyé joyeusement. Le troisième rendez-vous a eu lieu à la Magnanarié à l'initiative d'Armelle Dénéréaz. Une vingtaine de convives a répondu à son invitation. Craignant le froid, ils se sont regroupés à l'intérieur autour d'un bon et copieux repas. Certains voisins étaient ravis de se retrouver, d'autres de faire connaissance. C'est dans ces ambiances réjouies qu'ils se sont tous donné rendez-vous pour l'année prochaine. |
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![]() Rue des Espérants Cliquez sur la photo pour l'agrandir et en voir plus |
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Carnet blanc
Le 25 juin 2011, à 16 h 30, devant Nous, ont comparu publiquement, en la Maison Commune, Guillaume Jourdain, chef de produit marketing-innovation, né à Bayeux (Calvados), le 24 août 1982, d’une part ; et Sarah-Émilie Bernard, directrice de production, née à Vaison-la-Romaine (Vaucluse), le 3 octobre 1981, fille de Dominique Bernard et de Nadine Bonnet, tous deux domiciliés à Villedieu, d’autre part.
Aucune opposition n’ayant été faite, Guillaume et Sarah-Émilie ont déclaré, l’un après l’autre, vouloir se prendre pour époux, et Nous avons prononcé au nom de la Loi, qu’ils sont unis par le mariage devant leurs témoins majeurs, qui, lecture faite et invités à lire l’acte, ont signé avec les époux et Nous, Nadine Bernard, conseillère municipale et Officier de l’État-Civil de la commune de Villedieu en remplacement du Maire empêché. |
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Ély [ par Aurélie Monteil ]
Bienvenue à Ély, né le 18 juin 2011 à 8 h 27 à Orange. Il pesait 3 250 g et mesurait 500 mm.
Ély est le deuxième enfant de Sandrine et Yannick Chaix et le quatrième petit-fils de Lucien et Christiane Bertrand. Son grand frère Louis est très fier et très heureux d'avoir bientôt un compagnon de jeu. De nombreux Villadéens se sont extasiés sur la jolie frimousse d'Ély lors de sa première sortie pour la fête des écoles où il était venu applaudir et soutenir son grand frère. Né en un jour mémorable, souhaitons-lui une vie emplie de succès. |
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Denise Ayme [ par Solange Boustie ]
Denise Ayme, née Carle, nous a quittés. Elle était née à Orange en 1922.
Issue d'une famille nombreuse, elle s'est mariée à Villedieu en 1949 avec Gaston Ayme, lui aussi issu d'une famille nombreuse, qui possédait une ferme, quartier Saint-Laurent. Lorsqu'ils ont pris leur retraite, ils sont partis vivre à Vaison-la-Romaine. Là, après quelques années de repos bien mérité, Gaston est décédé à l'âge de 69 ans d'une longue maladie. Denise est restée à Vaison jusqu'en 2003, puis son état de santé l'a obligée à rejoindre une maison de retraite proche de ses enfants. Elle s'est éteinte le 22 mai 2011 entourée de sa famille. Nous nous souviendrons de sa gentillesse, de son sourire, de ses bons goûters pris à la ferme, sous le tilleul, à côté de l'aire. Elle a rejoint son mari et repose à ses côtés au cimetière de Villedieu. De là, en face, comme Denise et son époux l'avaient souhaité, il suffit de lever les yeux pour apercevoir les Saint-Laurent, avec, nichés aux creux des vignes, la maison, les lieux qu'ils ont tant aimés, cette ferme dans laquelle ils ont vécu toute leur vie active d’agriculteurs, qui a vu naître et grandir leurs enfants Andrée et Michel. |
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Déjà 10 ans ! [ par Véronique Le Lous ]
Voilà déjà 10 ans, La Gazette éditait son premier numéro.
À cette occasion, tous les « gazetteux et gazetteuses » étaient invités à se réunir sur la place de Villedieu le 18 mai 2011 pour fêter cet anniversaire. Chacun apportait un repas tiré du sac et le disposait sur les tables prévues à cet effet, ce qui a donné un buffet généreux et varié. Plusieurs surprises nous attendaient. Tout d’abord, l’équipe du Théâtre de la Gazette, emmenée par Nathalie Weber, a interprété « Un mot pour un autre » de Jean Tardieu, l’une des premières pièces jouées par la troupe à ses débuts. Cette fantaisie théâtrale a eu beaucoup de succès, au point que trois représentations furent données ce même soir. Ensuite, une chorale improvisée a chanté, sur un air (pas toujours juste) et sur des paroles réécrites, un tube de Claude François : « Cette année-là ». Puis, le groupe du cours de danse, mené par Marie Salido et parrainé par La Gazette, a fait une démonstration de rock et de koudoru (danse d’origine angolaise). Enfin, à la nuit tombée, Olivier Sac a projeté un diaporama de photos extraites des dix années d'archives de La Gazette. À la demande de plusieurs personnes, il a revêtu son costume de disc-jockey, afin de faire danser le public. La soirée a eu beaucoup de succès et a suscité l’enthousiasme de Marti Van Den Ploeg et de son époux qui viennent depuis 31 ans dans la région. Invité à cette fête par Bernadette Croon, Marti nous fait part de son impression : « Lors de nos premiers séjours dans la région, nous avons fait la connaissance de Bernard Barre. Natif de Villedieu, il nous a fait connaître son village, « le Village » qui a la plus belle place de Provence. Le mercredi 18 mai 2011, il y avait une fête à Villedieu : La Gazette fêtait ses 10 ans d'existence. Bernie nous a invités au repas « tiré du sac ». À dix-neuf heures, les premières personnes arrivaient, et à vingt heures la place était pleine. Il y avait au moins 150 convives qui ont apporté de quoi manger. Toute cette nourriture ! Des bols, des plats pleins de mets délicieux, des quiches, des salades, des olives, des cerises (Oh ! Ces cerises de Provence !) et du vin en abondance ! Tout le monde se mélangeait, partageait ce repas, ce qui semblait normal aux Villadéens. Mais pour des Néerlandais, c'est extraordinaire ! Les Néerlandais se nourrissent, les Français aiment manger et partager. Nous avons été impressionnés de l'entraide pour débarrasser les tables et pour nettoyer la place à la fin de la soirée. L’accueil a été formidable et la fête mémorable. Chaque année, nous sommes en Provence au printemps et en septembre, nous languissons déjà de revenir ». |
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![]() Claudettes d’un soir Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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Jeudi 30 juin 2011 : sortie des Aînés [ par Joanny Mison ]
I l est 6 heures 30. Le soleil se lève sur le parking de la Maison Garcia. Le car, arrivé de Mirabel, emporte 52 personnes pour une journée au Cap d'Agde.
Après un trajet sans encombre, nous arrivons à destination à 10 heures. Le petit train nous attend à l'ombre des arbres proches de l'Office du tourisme pour une balade d'une heure et demie autour de la ville. D'abord, Cap d'Agde ouest avec la plage Richelieu, vue sur le Brescou et sa digue inachevée, passage sur la rive droite du port avec le parc d'attractions et direction Cap d'Agde est. Le port, rive gauche, laisse la place à la plage avec sa falaise de basalte, ses criques, pour arriver à la plage du Môle et revenir à l'Office du tourisme en évitant la plage des naturistes très connue. Départ ensuite pour Le Grau d'Agde où nous attend le restaurant « Les Ondines » pour déguster moules, baudroie et desserts. La pose repas est appréciée avant l'embarquement à 14 heures sur le bateau qui nous fait remonter l'Hérault jusqu'à l'écluse d'Agde. Cette écluse ronde à 3 portes est unique sur le canal du Midi. Nous passons l'écluse vers 15 heures après la mise à niveau de l'Hérault et du canal du Midi. Nous prenons la direction de l'étang de Thau. À bord, une dégustation d'huîtres et un petit verre de blanc sont offerts par un équipage sympathique. À l'arrivée à Marseillan vers 16 heures 30, nous retrouvons notre car et, après un arrêt à la biscuiterie de Balaruc, nous reprenons la route de Villedieu où nous arrivons vers 20 heures. Une journée bien remplie et bien organisée, sans temps mort, beaucoup d'images. Les aînés en redemandent. |
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![]() À bord du « Provence III » Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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Neuer Kammerkor [ par Armelle Dénéréaz ]
Le 8 juin dernier a eu lieu à l’église du village un très beau concert donné par le Neuer Kammerkor d’Heidenheim en Allemagne. Fort de soixante choristes de seize à vingt-cinq ans, ce jeune chœur de chambre a été créé il y a bientôt cinq ans par un professeur de chant et de musique, Thomas Kammel, leur chef.
Séduit par la Provence quelques années plus tôt, Thomas Kammel voulait absolument amener à Villedieu son chœur pour un séjour de travail et de tourisme. C’est ainsi que du 2 au 9 juin dernier, le Neuer Kammerkor a passé quelques jours à la Magnanarié, pour un programme de répétitions alternant avec des visites touristiques et des randonnées pédestres. Une demande expresse avait été faite : pouvoir donner un concert dans la région. Leur vœu se réalisa donc et le Père Doumas ouvrit les portes de l’église à ces jeunes qui ont réjoui les oreilles du nombreux public venu les écouter. Installés en arc de cercle face à l’auditoire les soixante choristes ont, une heure et demie durant, exécuté un programme varié enchaînant avec grand talent des œuvres d’Anton Brückner, Mozart, Mendelsohn, Arvo Pârt, Karl Jenkins et Martin Palmeri. Il faut dire que la jeunesse de ce chœur ne rime pas avec inexpérience. Depuis sa création, l’ensemble parcourt l’Europe donnant ainsi des concerts lors de grandes manifestations et participant à de grands concours internationaux. Ce fut donc un grand moment musical donné ce soir-là à l’église. Mais la soirée ne s’arrêta pas là. De retour à la Magnanarié, contents de l’accueil chaleureux du public villadéen, les jeunes chanteurs ont continué la soirée en se détendant avec un programme beaucoup plus léger et néanmoins difficile : Thomas Kammel au piano a accompagné avec énergie de larges extraits de la « Chauve-souris » de Strauss, chantés par des jeunes aussi à l’aise dans la musique sacrée que profane, classique ou moderne. Ils ont su aussi apprécier les joies de la Provence, du soleil, de la piscine et le nectar des vignobles locaux ! |
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![]() Le Neuer Kammerkor Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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COTÉ NATURE |
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La lavande [ par Brigitte Rochas ]
Dès le début de l'été, les paysages de notre région se parent des couleurs si caractéristiques de la campagne de Haute-Provence ; les champs de lavande aux tons bleu-violet voisinent avec les champs de céréales d'un beau jaune doré et les taches vert-sombre des arbres. À ce tableau s'ajoutent les senteurs apportées par le vent.
Il y a des siècles, les Romains utilisaient déjà les fleurs de lavande pour parfumer le linge et le bain. Le mot lavande vient d'ailleurs de lavare, laver en latin. En France, la lavande se cultive dans les Alpes de Haute-Provence autour de Digne et de Valensole, dans le sud de la Drôme : dans les Baronnies avec la ville de Buis, dans le Tricastin à Grignan, dans les Hautes-Alpes autour de Gap, enfin dans le Vaucluse aux environs de Sault, sur les pentes du mont Ventoux et dans l'enclave des Papes à Valréas. Au Canada, en Europe de l'Est et en Tasmanie, on rencontre aussi des champs de lavande. Derrière ce que nous appelons « lavande » se cachent différentes espèces de plantes. Toutes appartiennent à la famille des labiées et se présentent sous forme d'arbustes pouvant atteindre un mètre de hauteur. Un terrain calcaire, sec, caillouteux et ensoleillé, leur convient très bien. Toutes sont très mellifères et régulièrement fréquentées par les abeilles. La lavande papillon (Lavandula stoechas), très décorative, se rencontre fréquemment à l'état sauvage sur un vaste territoire ; elle ne présente pas un grand intérêt en parfumerie. La lavande fine officinale (Lavandula angustifolia) que l'on rencontre encore quelquefois à l'état sauvage en moyenne montagne entre 600 et 1 400 mètres d'altitude. Sa culture recouvre environ 4 000 hectares. On la reconnaît à ses petites feuilles grises, à ses fleurs d'un bleu très caractéristique, à son parfum frais, vert et légèrement camphré. Le renouvellement des plantations peut se faire par semis. Son huile essentielle (15 kilogrammes d'huile à l'hectare) est utilisée en aromathérapie pour ses propriétés antispasmodiques (crampes), calmantes contre le stress et l'insomnie, la douleur (rhumatisme ou arthrite). Son action antiseptique lutte contre les affections des voies respiratoires en inhalation. Elle favorise la résolution de nombreux problèmes cutanés : dermatoses, eczéma, cicatrisation des plaies. Enfin elle repousse les attaques de moustiques et autres insectes, dont les mites. L'huile de lavande fine est prisée aussi en cosmétique et en parfumerie. Elle est la seule à avoir obtenu une appellation d'origine contrôlée. À Sault et à Mévouillon, pousse une lavande fine particulièrement bleue utilisée pour réaliser les bouquets et les sachets très appréciés des visiteurs de la région. L'aspic (Lavandula latifolia) à la floraison plus tardive, aux feuilles plus larges, très odorantes, aux fleurs disposées en trois brins, a une odeur très camphrée. Le lavandin, ou lavande hybride, hybride spontané de Lavandula angustifolia et de Lavandula latifolia, a été découvert en 1930. Il se plaît jusqu’à 600 mètres d’altitude. Ses quatre variétés (Grosso, Abrial, Sumian et Super) très résistantes se répartissent sur 17 000 hectares. L'essence de lavandin trouve de nombreux débouchés en parfumerie industrielle. Le développement de la parfumerie dans le pays grassois, une meilleure répartition des distilleries et l’amélioration des voies de communication ont favorisé la culture du lavandin dans les années cinquante, supplantant alors celle de la lavande fine. Les jeunes plants de lavandin sont obtenus par bouturage en pleine terre, ce qui induit plus d’homogénéité dans l'évolution et la floraison de la plante et facilite la mécanisation de la culture. La durée de rentabilité d'un champ est de l'ordre de huit ans. L'extraction de l'essence de lavande est réalisée par distillation, passage de vapeur d'eau au travers des fleurs coupées, selon deux procédés un peu différents : « broyage vert » à partir de la récolte fraîchement coupée ou distillation tardive de la récolte séchée en plein air. Autrefois, la récolte manuelle à la faucille avait lieu aux heures chaudes de juillet et d'août, afin que l'élévation diurne de la température favorise la montée de l'essence dans les sommités florales. Aujourd'hui, toutes les activités sont réalisées mécaniquement de la plantation à la cueillette. Si la lavande et le lavandin ne sont pas très exigeants, ils sont néanmoins exposés à l'agression d'insectes tels que la cécidomyie et la méligèthe. La fleur de lavande possède son message dans le langage des fleurs : « répondez-moi ». En France, elle symbolise le 46e anniversaire de mariage. Émile Zola, écrivain méridional, a écrit : « Mais les fenêtres restaient grandes ouvertes sur le vaste ciel d’été, le vent du soir entrait, brûlant encore, chargé d’une lointaine odeur de lavande ». |
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LA VIGNE, LE VIN ET L'OLIVIER |
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Jazz dans les vignes [ par Françoise Tercerie et Démi Dieu ]
Belle affluence ce samedi 11 juin, dans les locaux de La Vigneronne, pour apprécier et applaudir le groupe proposé par l'association Jazz dans les Vignes, invitée par la cave et son président Jean Dieu. La cave, qui devient experte dans l'art d'organiser des spectacles, avait mis en scène de très grands musiciens de jazz réunis à cette occasion pour nous faire profiter de leur talent dans cette formation de quintette.
Autour de deux excellents virtuoses, Paul Pioli à la guitare et Jean-Pierre Proust au saxophone ténor, nous avons pu apprécier les talents de José Caparros à la trompette, de Lionel Dandine à l'orgue et de Thierry Larosa à la batterie. Les musiciens ont enchanté le public par les morceaux de Chuck Baker et autres grands du jazz et ont séduit par leurs improvisations de haute volée. Chacun des membres de ce groupe a côtoyé et accompagné les plus grandes stars du jazz. L’invitée-surprise, Patricia Bonnert qui chante avec différents groupes de jazz, vient de sortir un disque compact sur lequel elle est accompagnée des trombones d'Eddy Mitchell. Sa voix très jazz a charmé l'assistance qui en redemandait ! Les cent quarante personnes réunies ont été ravies que les morceaux choisis ne fassent pas partie du répertoire free jazz ou modern jazz comme l'an passé. Le programme, issu des standards des années soixante, a permis de nous remémorer la musique de Chuck Baker, grand guitariste et trompettiste, de Dexter Gordon et Sonny Stitt, tous deux saxophonistes. Le vice-président de l'association, Gérard Blanc, nous a présenté le spectacle, avec la passion qu'on lui connaît, et remercié les musiciens. À l'issue du concert, une dégustation des vins de La Vigneronne accompagnée de toasts, offerts par l'association, était proposée au public pour clore agréablement cette soirée. Merci encore à Jean Dieu de nous faire participer à de si bons moments. Tout le programme 2011 : http://www.jazzdanslesvignes.com |
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![]() José Caparros à la trompette et Jean-Pierre Proust au saxophone ténor Cliquez sur la photo pour l'agrandir et en voir plus |
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BUISSON |
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Vide-grenier [ par Ghislaine Tortel-Soustelle ]
Le dimanche 22 mai a eu lieu le vide-grenier.
Comme chaque année, il a connu un joli succès et a donné une animation sympathique à l'intérieur du village. Tout le monde a pu chiner et acheter des objets de toutes sortes. Félicitations à toute l'équipe organisatrice ! À l'année prochaine ! |
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LE PALIS |
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L’école du Palis menacée de fermeture [ par Renée Biojoux ]
En 1884, à la suite d’une pétition des 450 habitants du Palis et des quartiers environnants (le Plan, la Sainte-Croix, le Clos, les Blâches, la Tulisse, etc.), la municipalité de Vaison (qui n'était pas encore « la Romaine »), a créé, en 1887, la « maison d'école » au Palis dans un granjon loué par la mairie. L'école, à l'emplacement actuel, a été inaugurée en 1892.
124 années sont passées de l'ouverture à ce jour, l'identité locale s'est construite autour du noyau que représente l'école, les générations « palissoises » s'y sont succédé (quatre et cinq pour certaines familles), mais voilà qu'elle tombe sous le couperet d'une menace de fermeture. En supprimant un poste d'enseignant en classe unique, ce n'est pas seulement une classe que l'on supprime, mais « une École ». Et avec elle, ce n'est pas seulement l’enseignement qui disparaît, mais aussi toute une mémoire rurale, tous les liens sociaux tissés grâce à elle au fil des temps. Alors, la municipalité représentée par le maire, l'enseignante actuelle, les parents d'élèves, les habitants du quartier, les anciens enseignants et autres personnes amies se sont mobilisés pour lutter contre cette décision et la faire abroger : des réunions ont eu lieu à la mairie, à l'école ; des manifestations se sont tenues devant l'académie d'Avignon ; des délégations ont demandé audience auprès de l'inspecteur d'académie ; des banderoles ont été tendues devant les autres écoles de Vaison-la-Romaine ; une pétition a circulé sur le web, dans le marché, dans le quartier ; un concert a été organisé sur la place Montfort par des jeunes du Palis. Tout ça pour entendre dire par l'adjoint de l'inspecteur d’Académie (l'inspecteur était en déplacement !) que « seulement la classe (classe unique, je le précise) serait fermée, pas l'école » ! Mais quels parents inscriraient leurs enfants dans une école sans enseignant ? Alors, voici ce que l'enseignante actuelle a écrit dans un message à la présidente de l’association Les amis de l'école du Palis : « en discutant avec Florent Charras (ancien élève de l'école et habitant du quartier) sur son projet de provençal, une idée a germé : pourquoi ne pas mettre en place au Palis un projet de classe bilingue français-provençal ? Une enseignante actuellement conseillère pédagogique de provençal pour le département de Vaucluse, serait motivée si un tel projet se mettait en place. Il faudrait enquêter auprès des parents d'élèves de cycle 3 de la ville pour savoir lesquels seraient intéressés pour inscrire leurs enfants dans cette classe. Tout sera entre les mains de Pierre Meffre, maire de Vaison-la-Romaine : s'il veut réellement garder l'école du Palis, il peut présenter un dossier à l'académie qui permettrait de la sauver de la fermeture ». Un tel projet est long à se mettre en place, c'est un dossier très étoffé et argumenté qu'il faut préparer, à mon humble avis d'ancienne enseignante, au moins trois ans avant qu’il aboutisse. Je dois dire qu'en sortant de la première réunion avec le maire, j'avais le sentiment de revenir d'un enterrement ! Actuellement, à ma connaissance, aucun avis officiel de fermeture n'est arrivé en mairie. Alors, la suite au prochain numéro de La Gazette ? |
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La fête de l’école et la Saint-Jean [ par Renée Biojoux ]
Un fort mistral n'a pas découragé les quelque quatre-vingts personnes venues, dans la cour de l'école du Palis, fêter la fin de l'année scolaire et la Saint-Jean.
La maîtresse a accueilli parents et amis en les remerciant d'être venus si nombreux et en expliquant que le label « Éco-École » a été décerné à l'école du Palis, après une année scolaire pendant laquelle les élèves se sont beaucoup investis autour du thème de l'eau. C'est d'ailleurs dans des ateliers autour de cet élément que les enfants nous ont conduits en début de soirée : taper sur des bouteilles plus ou moins emplies d'eau pour des sonorités différentes, construire un village avec un réseau d'eau complet pour l'arrivée de l'eau propre et l'évacuation des eaux usées, dessiner l'eau, faire naviguer des bateaux confectionnés par les enfants dans une minipiscine, lire le panneau « Éco-Code ». Après l'apéritif, sous la houlette de Christian Moulin, intervenant en musique, les enfants, tels des professionnels, se sont produits dans un magnifique concert de steel-drums1. Puis, Mélina Plantevin et Zainoudine Hamidou ont fait une jolie démonstration de salsa et de bachata2. La soirée s'est poursuivie par un repas : entrées variées apportées par les bonnes volontés, assortiment de viandes grillées et frites, offertes par l'association Les amis de l'école du Palis, fromages, savoureux desserts faits maison, le tout arrosé par les vins du cru. Et comme c'était le jour de la Saint-Jean, petite cerise sur le gâteau, chacun a pu sauter le petit feu (grand mistral oblige !) allumé par Léo Charras, sous la surveillance de deux « hommes du feu » de la ville. Ce fut une soirée très réussie, même si une certaine nostalgie planait : c'était probablement la dernière fête de l'école du Palis ! 1 – Un steel-drum ou steeldrum, c'est-à-dire en anglais « un tambour d'acier », plus couramment appelé pan ou steelpan, est un instrument de percussion idiophone mélodique. Originaire de Trinité-et-Tobago dans les Caraïbes, il est très répandu dans des orchestres steelbands, composés de ces instruments différents. En grec, idios (soi-même) et phone (qui produit le son). Un instrument idiophone, n'est ni à corde ni à membrane ni à vent. Son corps solide produit le son lors d'un impact par frappements, raclements, entrechoquements, pilonnages, secousses, pincements, frottements. Les matières animales, végétales ou minérales comme le bois, le bambou, la corne, le verre, le métal, la pierre ou encore les matières plastiques sont utilisées pour leur propre son. 2 – La bachata est un rythme dansant originaire de la République Dominicaine. Elle est jouée par deux ou trois guitares accompagnées de percussions et d'une basse. Elle a été longtemps dédaignée, car elle provenait des basses classes sociales. Avec l'expansion du tourisme dans les années 80, elle est devenue le symbole de la République Dominicaine. |
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![]() Le steelband des élèves du Palis Cliquez sur la photo pour l'agrandir et en voir plus |
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LES VILLADÉENS PARCOURENT LE MONDE |
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Haïti, au milieu du chaos [ par Jean-Pierre Rogel ]
Bon d'accord, c'est un peu tricher, parce que je ne suis qu'un Villadéen d'été et que je ne vais pas vous parler d'une destination touristique. C'est Haïti. En tant que journaliste préparant un reportage pour la télé canadienne, j'y ai fait un premier séjour en mai cette année et j'y retournerai en octobre ; voici une sorte de « carnet de notes » de mon premier voyage.
Lundi 23 mai, 14 heures. À la sortie de l'aéroport, le chaos : des routes défoncées, des tentes partout, serrées les unes contre les autres, et des gens très, très pauvres, mais en mouvement, calmes, sans agressivité entre eux. Il y a des ruines partout, des tas de décombres, on pourrait croire que le tremblement de terre est arrivé avant-hier. Notre hôtel, près du palais présidentiel écroulé, est une oasis de verdure dans un océan de désordre plein d'humanité en marche. Notre mission : faire un grand reportage sur la reconstruction d'Haïti, dans ses dimensions scientifiques et techniques, pour diffusion en janvier prochain, au second anniversaire du séisme qui a fait 220 000 morts. Extrait de notre synopsis : « Une accalmie de 150 ans avait fait oublier aux Haïtiens que leur pays vit sur une zone majeure de failles. Tout d'abord, nous montrerons les causes et l'impact du séisme. Puis, nous verrons comment la reconstruction se fait, si elle prend en compte l'aléa sismique, sans oublier pour autant les autres risques naturels, inondations et cyclones. Construire de manière parasismique est la solution évidente, pas nécessairement plus chère. Des techniques bien maîtrisées dans les pays riches, mais qui, dans le contexte haïtien, représentent un défi majeur, dans lequel la communauté internationale est impliquée. » Mardi 24 mai, 10 heures. Sur les hauteurs de Pétionville, le géologue Claude Prépetit nous montre les carrières de La Boule. Il a vainement tenté de les faire fermer, car elles sont dangereuses, elles engloutissent les abris de fortune que les gens se construisent alentour sans permission. Le sable qu'on en retire n'est même pas bon pour la construction, il n'a pas assez de silice, mais c'est avec cela qu'on fait les parpaings et les blocs de béton, le matériau de base des bâtiments. Matériau de piètre qualité, règles de construction non respectées : ici, on fait des colonnes et piliers faibles, peu armés, avec des poutres et dalles très lourdes. On devrait faire le contraire. Ces maisons rigides ont cassé facilement sous les forces latérales induites par le tremblement de terre. Mardi 24 mai, 17 heures. Avec le sismologue français Éric Calais, nous filmons les remblais près du port. Ils sont faits des débris compactés des édifices effondrés, et on a déjà gagné 200 mètres sur la mer avec ces remblais. Mais ces sols ne sont pas bons pour construire. D'ailleurs, toute la basse ville est sur des sols d'alluvions, il faudrait y employer des techniques complexes, très chères. Calais, qui est aussi conseiller au Programme des Nations Unies pour le Développement, craint que la pression pour construire ici soit irrésistible, alors qu'on devrait en faire des espaces verts, rien de plus : « Il faut absolument prendre en compte l'aléa sismique dans la reconstruction et dans les plans d'urbanisme, sinon, on n'a rien appris ; le risque sismique est toujours permanent et aussi fort. » Mercredi 25 mai, région de Léogane. Partis très tôt pour la campagne, longue route éprouvante, bouchons, foules, chaussée totalement défoncée par endroits. Léogane, 30 000 habitants, est à l'épicentre du séisme. Les marques sont visibles partout. Comme une main de géant qui aurait abattu toutes ces maisons. Mais ici, les gens sont restés sur les lieux, ils vivent sur des terrains autour de leur maison, dans des tentes ou des abris de fortune. Nous filmons des gens en train de reconstruire leur maison. Encore en béton (il n'y a pas assez de bois dans ce pays déboisé qui continue à utiliser massivement du charbon de bois pour faire la cuisine). Parasismique ? Non, mais on fait plus solide. Pas très convaincant, mais c'est mieux que rien. Les organismes de secours sont nombreux, les sectes américaines aussi – enseignement gratuit de l'anglais en prime. On a l'impression d'une république des O.N.G., souvent concurrentes, souvent improvisant les réponses. Par une piste à travers une riche plaine de rizières, nous débouchons dans sur une baie magnifique, mais la plage est jonchée de détritus de plastique. Puis, nous repartons vers l'intérieur des terres. Des champs avec de petites cultures vivrières, des chèvres et des poules en liberté, beaucoup de monde, toujours à pied, qui semblent avoir moins souffert du tremblement de terre. Nous montons un contrefort, arrivons à un petit village qui semble perdu. Les gens sont gentils, curieux. Ils nous réclament des houes et des pioches. Jeudi 26 mai, dans le chaos du centre-ville. Toujours ces ruines spectaculaires et ces « magnifiques exemples » de ce qu'il ne faut pas faire : des constructions mal faites, sur des sols à forte pente. Et dans les ravins, pleins de petites cabanes de bois et de tôle, entassées les unes sur les autres. Pas de route, pas d'eau, pas d'égout, des branchements électriques sauvages. C'est la marque de la « bidonvillisation » galopante de cette ville faite pour 300 000 habitants et qui en compte près de trois millions aujourd'hui. Vendredi 27 mai, nous filmons des projets intéressants. Le matin, nous sommes sur le chantier parasismique d'une école secondaire en construction. Beau chantier, discipliné, des ouvriers manifestement compétents, de bons matériaux. Il y a des joints parasismiques entre les bâtiments de classes, les poteaux sont puissamment armés, les étriers sont au bon endroit. L'expert en structure qui a calculé les charges nous accompagne, il est satisfait des travaux. En après-midi, nous suivons une équipe du Ministère des Travaux publics qui répare les « maisons taguées jaunes » dans des quartiers pauvres. Les rouges sont à détruire, les vertes ont déjà été réinvesties par les familles. On sent de l'enthousiasme : après quelques jours de réparations parasismiques, ces petites maisons peuvent être à nouveau habitées. Les gens reviennent après avoir passé plusieurs mois dans des camps, ils sont heureux. Pour le moment, on ne répare que les murs et les colonnes porteuses, pas les toits, et on nous montre en riant des trous dans les toitures provisoires de tôle : « Bons pour récolter l'eau. » Samedi 28 et dimanche 29 mai, à Carrefour Feuilles. Nous filmons d'abord une autre réussite, le célèbre marché de fer, le marché Hippolyte du centre-ville de Port-au-Prince, reconstruit en huit mois grâce à l'argent du propriétaire de Digitel, la grande compagnie haïtienne de télécommunications. La foule est nombreuse, on vend de tout, mais surtout des fruits, des légumes et des vêtements. À quelques pas, cependant, un architecte nous montre la dévastation des édifices commerciaux historiques qui se sont écroulés, mais surtout qui ont été pillés, dépouillés de leurs balcons ouvragés, de leurs ornements et de leurs statues, par des gangs qui agissent de nuit. La police passe, ouvre le feu, il y a eu des morts de part et d'autre, mais les bandits sont mieux organisés. L'après-midi, et le lendemain, nous sommes dans le quartier populaire de Carrefour Feuilles. Il y a 15 ans, c'était la petite bourgeoisie qui vivait ici, tranquillement. Aujourd'hui, Kafou Fey (en créole) est surpeuplé. Certains secteurs sont insalubres, on vit dans la précarité. Nous allons à une fête de quartier sur un terrain de basket. « Il faut reconstruire sur la base de villages de vie, avec des services intégrés, et en désengorgeant d'abord Port-au-Prince », nous affirme notre hôte, qui anime une clinique populaire. Dimanche 29 et lundi 30 mai, le nouveau pouvoir bouge. Tandis que je rencontre des architectes et des responsables de bureaux d'études, le parlement est en train de ratifier le choix du premier ministre désigné. Le président, Michel Martelly, ancien chanteur populaire, a eu 67 % des voix ; il apporte la stabilité que cherche la communauté internationale pour matérialiser ses promesses d'aide. Il a choisi, comme premier ministre, un homme très différent de lui, Daniel-Gérard Rouzier, un économiste éduqué. Cet entrepreneur va amener une autre dynamique à ce pays qui a souvent été englué dans les conflits politiques. On retient son souffle, les prochains mois seront décisifs. Quand l'avion décolle, vu du ciel, Port-au-Prince a toujours l'air d'une ville dévastée par un bombardement. Mais au regard de la quantité d'énergie humaine et de ressources allouées à ce petit pays oublié, il est raisonnable d'espérer que la situation s'améliore. |
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![]() Port-au-Prince dévasté ![]() Haïti entre océan Atlantique et mer des Caraïbes Cliquez sur une photo pour les agrandir |
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J’ai lu... L’hiver de la culture [ par Jean-Jacques Sibourg ]
Versailles, mai 2011 : après Jeff Koons et Takashi Murakami, le château de Versailles accueille Bernar Venet. Celui-ci « investit » (il faut dire ainsi désormais) non plus la galerie des Glaces comme ses prédécesseurs, mais l’esplanade et les jardins. Ces ferrailles (osons les appeler par leur nom, même s‘il s‘agit d‘acier Corten XC10, précision capitale !) font jusqu’à 160 tonnes pour 22 mètres de haut, et, dit Bernar Venet (oui, « Bernar », l‘absence de « d » semble essentielle à l‘originalité de l‘artiste), « s’intègrent parfaitement dans la perspective du château ». Les voyant le même jour à côté des « grandes eaux musicales », ma perplexité est grande.
On peut donc ne pas être tout à fait d’accord avec cette auto encensement et être conforté dans ce mauvais esprit par la lecture du livre fraîchement édité et cité en titre. C’est une critique assassine de l’art contemporain par Jean Clair, fin connaisseur, conservateur des musées de France, ancien directeur du musée Picasso de Paris, académicien depuis 2008. Ce pamphlet ne concerne cependant que la peinture et la sculpture ; l’auteur apprécie beaucoup la danse contemporaine et, s’il parle peu de musique, il précise que, comme la danse, celle-ci demande un « métier ». Or, la peinture et la sculpture contemporaines doivent s'en passer, car « il n'y a plus de maître » et donc « une école des beaux-arts n'a plus rien à transmettre ». Convient-il encore de parler « d’art contemporain », tant à ses yeux « l’imposture est grande » ? Jean Clair recoupe largement les opinions de Marc Fumaroli (Paris–New-York et retour) et de Philippe Muray (Après l’Histoire et Homo festivus), tout aussi sceptiques sur l’évolution artistique de ces dernières décennies. On a un peu de mal à situer une date approximative après laquelle les artistes et leurs œuvres ne trouvent plus grâce à ses yeux. Il rappelle que les premières provocations remontent à 1913 avec Marcel Duchamp et ses ready-mades, dont le plus célèbre sera l‘urinoir de 1917. Mais si Duchamp considérait ces oeuvres comme des plaisanteries, il n’en fut pas de même pour ses lointains suiveurs qui se prirent au sérieux. Jean Clair ne fait pas remonter si loin sa détestation : il fut lui-même un ferme soutien de Daniel Buren, le créateur des colonnes controversées du Palais Royal, par exemple. Mais, dans le genre provocateur, Jean Clair lui-même n’y va pas de main morte : il insiste sur « la laideur architecturale » des musées, il s’apitoie sur les foules innombrables qu’un « conformisme paresseux » pousse à aller voir les expos du moment dans ces « maisons d‘abattage » qui les abritent. Plus subtil, ce constat : un très grand nombre d’œuvres ont été sorties de leur contexte, et de ce fait ne veulent « plus rien dire », en particulier tout l’art religieux qui n’aurait pas dû quitter son église ou son couvent où « il racontait quelque chose » à des fidèles pour la plupart illettrés. Mais alors, la solution, elle, est radicale, « fermons les musées » ! Son propos est plus agressif encore, si c'est possible, quant à la qualité des œuvres contemporaines et à leur genèse : ainsi, nos déchetteries étant saturées, à nos musées d'en profiter ! Alors se constituent ces installations de déchets divers, nos ordures comprises, dans les musées. Et « toutes » les sécrétions, humaines ou animales (dont on évitera l’énumération), ont fait l’objet d’expositions. Par exemple, il y a plus de cinquante ans déjà un artiste exposait à la F.I.A.C. (la plus grande exposition internationale d’art contemporain en France) un bocal rempli d‘un liquide jaunâtre, sobrement titré « Mes urines ». Les boîtes de « Merda d’artista » que proposait un autre confirmaient cet engouement très tendance du contemporain pour ce qui vient du corps humain. La mécanique de ce marché est rapidement démontée : une galerie financera une exposition dans un lieu « public » prestigieux comme par exemple le Louvre, le Grand Palais ou Versailles, et avec son soutien, c’est-à-dire, in fine celui du contribuable ; puis, le prestige du lieu déteignant sur les œuvres, la cote explose (si tout se passe bien), et le trader, non, pardon, le collectionneur-galeriste rafle la mise au plus vite, car ce type de marché, comme en bourse, peut se retourner brutalement « et le dernier perd tout ». La liste (pour la France au moins) des plasticiens dans son collimateur n’est pas bien longue ; ainsi Jan Fabre, Boltansky, Richard Serra, Anselm Kiefer, Serrano (dont le Piss-Christ défraya récemment la chronique), et Jeff Koons, Bernar Venet, déjà cités : en effet, les acheteurs (spéculateurs) eux-mêmes ne sont qu’une poignée, et il ne faut pas, surtout pas, disperser leur attention. Ce pamphlet très érudit, dans une belle langue, est sévère, toujours, excessif, à l‘évidence, drôle souvent, mais malheureusement ne propose aucune solution raisonnable. Le tout est sensiblement « réac » et franchement « décliniste », mais tellement jouissif dans sa férocité à l‘encontre des fausses idoles et des enthousiasmes moutonniers qui les glorifient qu‘il est rafraîchissant à lire. L’Hiver de la culture Jean Clair Café Voltaire Flammarion — 2011 |
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Les trésors cachés de Gargas [ par Chantal Ayme ]
Dimanche 19 juin 2011, à l'occasion de la « Journée du Patrimoine de Pays », nous avons été conviés, par l'association Maisons Paysannes de France dont nous sommes adhérents depuis de nombreuses années, à visiter : le matin, les anciennes mines d'ocre de Bruoux et l'après-midi, la lustrerie Mathieu. Des visites d'un grand intérêt, l'une comme l'autre.
Les anciennes mines d'ocre de Bruoux se situent sur la commune de Gargas, petit village à trois kilomètres d'Apt. Nous découvrons, à notre arrivée sur le site, un environnement exceptionnel par sa beauté et sa sérénité : une grande esplanade sur laquelle a été aménagé un théâtre de verdure, face à une falaise d'ocre de 45 mètres de haut, percée de plusieurs entrées de galeries, lieux historiques de labeur. 50 kilomètres de galeries d'une hauteur de 12 à 15 mètres sur 3 de large, ont été creusés à la pioche par « l'ocrier » à la lueur de sa lampe à carbure. Ces mines ont été exploitées de 1880 à 1950. Elles ont servi ensuite à la culture des champignons durant quelques années et elles sont désormais ouvertes au public en visites guidées. Ensuite, nous visitons la lustrerie Mathieu. Depuis quelques années, cette entreprise se situe également sur la commune de Gargas dans une ancienne usine d’ocres, encore un lieu d'exception qui a pu être sauvé et qui enrichit le patrimoine « ocrier » de cette belle région. Nous avons été reçus et guidés par madame Mathieu mère. C'est son fils qui est à la tête de cette entreprise familiale qui perdure depuis trois générations. Nous avons parcouru les divers ateliers de création, de restauration et de réédition. Cette société emploie une vingtaine de personnes hautement qualifiées pour la restauration des lustres les plus prestigieux au monde : les lustres de nos monuments historiques et de nos musées comme ceux de la galerie des Glaces du château de Versailles, restaurés et nettoyés par leurs soins. Une partie du lustre de l'opéra de Monaco a été refait à l'identique selon des plans retrouvés dans les archives de l'Opéra Garnier à Paris. Ce lustre avait été dessiné par Garnier lui-même. Fini, il pesait 5 tonnes. Les créations, de pères en fils, sont empreintes d'originalité et marquées par la forte personnalité de chacun. Par exemple, la mise au point d'une bougie LED donnant l'illusion d'un éclairage « chandelle » illumine désormais un grand nombre de lustres du monde entier. Pour finir la visite, une collection privée de 250 lustres de tous les pays du monde, de tous les styles, du XVe siècle à nos jours avec certaines pièces exceptionnelles. Par ces quelques lignes, j'espère vous avoir donné l'envie et la curiosité de visiter ces deux sites uniques tout près de chez nous. J'en profite aussi pour remercier Jos Erat, délégué régional de Maisons Paysannes de France pour son dévouement et ses propositions de découvertes toujours fort intéressantes. |
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J’ai goûté... Le Limoncello [ par Renée Biojoux ]
Pour confectionner environ deux litres de Limoncello, il faut :
– 1 litre d'alcool à 90°, – 1 litre d'eau, – 700 grammes de sucre, – les zestes de 10 beaux citrons biologiques *. Dans un récipient fermé, faire macérer les zestes dans l'alcool pendant une dizaine de jours. Au bout de ce temps, retirer les zestes de l'alcool en les pressant, puis les jeter puisqu’ils sont devenus inutiles. Dans une casserole, verser le sucre dans l'eau. Faire bouillir en remuant jusqu'à ce que le sucre soit bien fondu. Laisser refroidir. Ajouter ce sirop froid à l'alcool citronné et bien mélanger. Le Limoncello ainsi obtenu peut être consommé aussitôt. Le servir très frais ou, mieux, glacé. Personnellement, je le conserve au congélateur et le sors au dernier moment. À boire avec modération, aussi bien à l'apéritif qu'en digestif. * Une suggestion : on peut confire la chair des citrons ou l’utiliser pour réaliser des confitures ou des sorbets. |
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Le proverbe caché d’Elle Thébais
![]() Reportez, dans le tableau ci-dessus, la lettre correspondant à la bonne réponse, en face du numéro de la question. Vous découvrirez le proverbe caché d’Elle Thébais. 1. Qu’est-ce que l'escabèche ? C – Une sauce, D – Une recette de viande, E – Un poisson. 2. Auguste Renoir était un maître... T – Du cubisme, U – Du surréalisme, V – De l'impressionnisme. 3. Le nom actuel des Îles Sandwich est... H – Les Îles Canaries, i – Hawaï, J – Les Bahamas. 4. L’abolition de la peine de mort en France ? D – 1971 E – 1981 F – 1991 5. Nombre de joueurs pour une équipe de cricket ? U – 11 V – 12 W – 10 6. Quel Dieu grec dévore les enfants ? Q – Zeus R – Chronos S – Hades 7. Gaston Lagaffe a été crée par... G – Gotlib, H – Franquin; i – Peyo. 8. Avec qui Coluche simula-t-il un mariage ? O – Jean Pierre Pernault, P – Serge Gainsbourg, Q – Thierry Leluron. 9. Qui a écrit Les quatre filles du Docteur March ? R – Dan Brown, S – Alexandre Dumas, T – Louisa May Scott. 10. Où se trouve le champ de bataille de Waterloo ? M – Aux Pays-Bas, N – En Angleterre, O – En Belgique. |
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Le proverbe caché de la 70
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Sudoku
Une grille facile, une moyenne et une difficile.
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Sudoku de la 70
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Crooneries de la 70
Il s’agissait d’attribuer la bonne œuvre au bon compositeur.
Voici les réponses : 1. Le château de Barbe bleue = O. Béla Bartók. 2. Lohengrin = H. Richard Wagner. 3. Acide = J. Joseph Haydn. 4. Aïda = G. Giuseppe Verdi. 5. Les noces de Figaro = i. Wolfgang Amadeus Mozart. 6. La Belle Hélène = C. Jacques Offenbach. 7. Carmen = D. Georges Bizet. 8. Elektra = B. Richard Strauss. 9. Le barbier de Séville = E. Gioacchino Rossini. 10. Fidélio = K. Ludwig van Beethoven. 11. Norma = L. Vincenzo Bellini. 12. Les Troyens = F. Hector Berlioz. 13. Tosca = N. Giacomo Puccini. 14. Samson et Dalila = M. Camille Saint-Saëns 15. Porgy and Bess = A. Georges Gershwin. |
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Croonerie
Il s’agit d’attribuer le bon acteur principal au bon film.
Bonne chance.
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Nostro Damo di Barbela [ par Paulette Mathieu ]
L'autre jour, ère en trin d'escouba la glèiso quand dous estrangié intrèron pèr vesita e, coume souvènt, me pausèron quàuqui questioun.
Entre autre, vouguèron saupre ço qu'èro lou pichot tablèu pendoula en aut de la proumiero capello. ié diguère qu'èro la foutougrafìo dis armarié1 papalo, que l'óuriginau es sus la tourre dóu reloge, armarié que soun li souleto que reston dins touto la Coumtat de Venisso2 d'abord que lis autro soun estado martelado dóu tèms de la Révoulucion ; eici, quaucun aguè l'idèio de lis emplastra de mourtié, fai qu'escapèron à l'auvàri3 e que revenguèron au jour, un siècle e mié plus tard, quand la tourre dóu reloge fuguè restaurado. Vouguèron vèire l'óuriginau, alors s'adraièrian4 dins lou « balouard5 di Bàrri » (es ansin que « La Ramiso » marco soun adrèisso sus si carto). Passe raramen pèr aqui e, quand ié passe, regarde pulèu à mi pèd qu'en l'èr. Aquèu jour, vouliéu moustra tambèn is estrangié l'estatuo de la Vierge que gardo l'anciano intrado dóu vilage. Aubourère lis iue… Ailas ! Pauro Santo Vierge ! èro clafido d'espinglo de pertout… Sabe bèn qu'an fa acò pèr li pijoun. An mes d'espinglo ansin dins li trau di bàrri pèr que ié podon plus nisa. Mai li pijoun, cassa de soun « Sangatte », an muda si catoun6 (se se pòu dire) dins li trau di bàrri de la carriero di Sourso. Quàuquis un an quand meme countunia de viéure dins lou quartié. Se soun soulamen un pau desplaça e óucupon, aro, mi fenèstro dins la carriero di Templié. Coume aquéli fenèstro an uno larjo couidiero7, e que li contro-vènt se plegon, quèsti darnié, dubert o ferma, empachon pas li mairo pijouno de faire sis iòu dins de nis sènso counfort : quàuqui broundiho esparpaiado. Se li « souveni » di pijoun èron de guano poudriéu n'engraissa mi pot de flour, mai crese que soun pas mai bon pèr acò que lis estront de chin o de cat. Pèr se desbarrassa di pijoun, i'aurié qu'un afaire dins lou gènre de la missoumatòsi8 mai, d'abord, es interdi, e pièi fau se souveni que (se lou moussu qu'avié mes en routo aquelo malautié fuguè desbarrassa di lapin que l'embestiavon) la malautié agantè la majo-part di couniéu9, que siegon d'estable o de garrigo, en Franço e en Navarro e segur dins d’àutri païs, pèr-ço-que, au contro dóu nive de Tchernobyl, lis epidemìo s'arreston pas i frountiero. Tout acò pèr vous dire qu'amariéu encaro miéus vèire la Madono estelado di souveni di pijoun que de la countempla ensarrado dins de barbela. En tóuti li cas, se passe « balouard di Bàrri », levarai plus li iue, e se mene quaucun vèire lou blasoun papau, passarai pèr la plaço. 1 – armarié : armoiries. 2 – Coumtat de Venisso : Comtat Venaissin qui appartenait au Pape. 3 – auvàri : désastre. 4 – s'adraia : s'acheminer. 5 – balouard : boulevard. 6 – muda si catoun : transporter ses petits chats – déménager. 7 – couidiero : appui de fenêtre (sur lesquels on pose ses coudes pour regarder). 8 – missoumatòsi : myxomatose. 9 – couniéu : lapin. |
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![]() Nostro Damo di barbela Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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Le pain d’autrefois (suite) [ par Paulette Mathieu ]
Voici la traduction du texte de Paulette Mathieu, paru en provençal dans La Gazette nº 70.
Pour nettoyer le four, quand les fagots de branches de pin avaient brûlé, le boulanger enlevait la braise et, avant d'enfourner les pains, il passait la « panouche ». C'était un chiffon humide au bout d'un long manche. Cette panouche était toujours noirâtre, car elle ramassait les débris de bois brûlé. Aussi on disait d'une femme sale, mal tenue : « c'est une panouche ». En ce temps-là, il ne se parlait pas de tri sélectif, pourtant les gens le faisaient de leur propre chef ou, plutôt, ils utilisaient tout ce qui pouvait s'utiliser. Ainsi, la braise retirée du four ne se jetait pas, on la mettait dans un récipient, bâti ou en métal, près du four, « l'étouffoir » ; on y posait le couvercle, et la braise privée d'air devenait du charbon de bois que les ménagères venaient chercher pour faire la cuisine sur le potager de la cheminée. Même si la braise s'étouffait, il en brûlait assez pour faire des cendres : ces cendres récupérées, tamisées et mises dans un petit sac de toile, se mettaient dans la cornue de la lessive, cela servait de détergent. Ainsi, tout était utilisé autant que c'était possible. À l'époque, il n'y avait pas de machine à laver, alors on prenait la cornue qui était un grand récipient en zinc, posée sur une chèvre (un support en bois, pas la chèvre qui fait : mè ! mè !) ; si j'ai bonne mémoire (je devais avoir 4 ou 5 ans quand je vis « couler » la lessive) on mettait au fond de la cornue un fagot de sarments, puis les draps, les serviettes, les torchons, tout ce qui était en toile ou en coton, de couleur blanche, puis le sachet de cendres et on vidait dessus de l'eau bouillante. L'eau, entraînant les cendres, traversait les épaisseurs de linge et se récupérait ensuite sous la cornue qui avait un robinet et elle se reversait dessus, plus d'une fois. Aussi, la lessive ne se faisait pas toutes les semaines et les gens ne changeaient pas de linge tout le temps comme maintenant. Bon, après cette digression, revenons à nos moutons ou plutôt à notre pain. Après le pétrissage à la main, qui était très pénible, vint le temps du pétrin mécanique qui marchait d'abord à l'essence puis, quand nous eûmes le courant, ce fut le pétrin électrique. Pourtant, en 1944, à la Libération, nous fûmes privés de courant pendant trois semaines. Heureusement, il y avait encore au village un vieil homme, ancien ouvrier de mon grand-père, qui se souvenait du pétrissage à la main et qui assura la fabrication de ce qui nous tenait lieu de pain (il n'y avait pas que de la farine de blé dedans). Quelques années plus tard, ce sont les fagots de pin, difficiles à trouver, qui laissèrent à leur tour la place au mazout. Et maintenant ? S'il y a encore des endroits où le pain est fait sur place, la majorité est faite de façon industrielle. Les gens en mangent moins qu'avant : ils disent que ça fait grossir. Pourtant, nos anciens, qui mangeaient souvent plus de pain que de fricot, étaient plutôt moins gros que maintenant. |
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Méchoui du 3 juillet
Illustré par une photo... |
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![]() Yvan Raffin, Frédéric Martin (dit Frédo) et Majo Raffin Cliquez sur la photo pour l'agrandir |
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Réunion pleinière du 8 juillet [ par Jean-Jacques Sibourg ]
Une assemblée clairsemée, mais de qualité, se réunissait pour faire le point des gazettes en cours (celle que vous avez déjà, donc, entre les mains) et celle à venir, et pour distribuer les rôles obscurs des soirées du festival : affichage, billetterie, mise en place de la scène. La présidente, Véronique Le Lous, bien secondée par Olivier Sac, a su trouver ou désigner quelques volontaires pour ces tâches un peu ingrates, mais indispensables à la réussite de ces soirées.
Yves Tardieu, sorti la veille de l'hôpital, et quoiqu'en petite forme encore, nous a fait la surprise de sa présence et fait bénéficier de ses conseils. Nul n'a manqué à lui souhaiter une heureuse convalescence et un complet rétablissement. |
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À SCOTCHER SUR LE FRIGO |
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Agenda
Samedi 13 août
Chapitre d’été de la Confrérie Organisé par la Confrérie Saint-Vincent à la Maison Garcia. Renseignements : Jean Dieu — 04.90.28.90.82. Lundi 15 août Journée des arts Organisé par le Comité des fêtes dans les rues et sur la place. Renseignements : Sandrine Blanc — 06.78.57.58.40. Mercredi 24 août Impromptu Une surprise proposée par la commune de Villedieu. Rendez-vous au parking Garcia à 19 heures précises. Renseignements : Mairie — 04.90.28.92.50. Mercredi 7 septembre « Laplacétanous » « Auberge espagnole » proposée par la commune de Villedieu. Rendez-vous sur la place à 18 h 30. Chacun apporte quelque chose à boire et à manger. Renseignements : Mairie — 04.90.28.92.50. Lundi 31 octobre Festival des soupes Organisé par le Comité des fêtes et la Confrérie des Louchiers. À 19 heures, à la Maison Garcia. Renseignements : Sandrine Blanc — 06.78.57.58.40. Bibliothèque Mauric 3 nouveaux livres : Un policier : « Faute de preuves » d'Harlan Coben. Un roman : « Un chemin de rocailles » de Marie de Palet. Un témoignage : « Mon ami Ben » de Julia Romp. Livres en randonnée : L'initiative de l'année dernière consistant à déposer des livres dans des lieux divers est reconduite. Vous pourrez ainsi, à votre guise, emporter un livre et le remettre au même endroit, ou ailleurs, afin qu'il continue son voyage. La bibliothèque est ouverte : – Le mercredi de 15 à 17 h (à partir de septembre). – Le vendredi de 16 à 18 h. – Le dimanche de 10 à 12 h. ![]() |
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Adhésion
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Le bulletin d'adhésion peut-être déposé au bar, posté à La Gazette, BP 5, 84110 Villedieu ou donné à un membre de l’association. |
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La Gazette - périodique d'informations villadéennes (surtout), cantonales, nationales et mondiales N°71 - 29 juillet 2011 - parution et pagination irrégulières - BP5 - 84110 Villedieu Site internet : www.lagazettedevilledieu.com - adresse électronique : contact@lagazettedevilledieu.com Comité éditorial : Claude Bériot, Renée Biojoux, Michèle Mison, Olivier Sac, Jean-Jacques Sibourg. |
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