Photo mystère Gazette 18 : Résultat |
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Réponse donnée dans la Gazette N°25 du 3 juin 2004 1931-2004
Nous avions publié la photo mystère ci-dessous dans La Gazette N°18 du 4 juillet 2003. Il s’agit de la photo de la classe des jeunes filles en 1931. Elle a été prise à l’époque où l’école actuelle n’était pas encore construite et où la classe se faisait au château. Quelques unes d’entre elles ont eu l’occasion de finir leur scolarité dans l’école actuelle. Nous avons évoqué dans un numéro ancien l’école de cette époque grâce à Marguerite Cellier.
Il est temps (on a même un peu de retard !) de dire qui est qui sur cette photo et de reconnaître dans ces très jeunes filles de nombreuses octogénaires que nous croisons dans le village. Il est remarquable en effet de constater que sur les 25 élèves de 1931, il n’y en a aujourd’hui que cinq qui sont décédées. C’est ce qui nous avait donné l’idée d’organiser des retrouvailles en décembre avec le Club des aînés. ![]() Au troisième rang, de gauche à droite : Paulette Bouche, Lucienne Bouche, Marie Baldissera, Suzanne Barthalois, Suzanne L’Homme, x ou y, Léonce Armand, Hélène Breton, Paulette Chastan (l’institutrice). Au deuxième rang : Olga Fauque, Berthe Romieu, Marie Capodano, Marie-Louise Bagnol, Gilberte Coulet, Marguerite Sirop, Raymonde Ayme, Lucie Hommage. Entre le premier et le deuxième rang à gauche : Yvette Bagnol. Au premier rang, de gauche à droite : Andréa Teton, Marthe Chedoz, Lucile Pasquier, Odette Aubéry, Evelyne Auphand, Simone Ayme, Fernande Bouche.
Les disparues sur cette photo sont Suzanne L’Homme, la soeur d’Antonin, qui a épousé Aimé Bertrand et qui est la mère de Daniel, André, Lucien, Yvon et Martine.
Suzanne est morte il y a 10 ans maintenant. Léonce Armand a quitté Villedieu il y a longtemps et habitait à Orange. Ses parents avaient une boucherie dans la Grand’rue et son frère vit toujours à Vinsobres. Marthe Chedoz est décédée en 1985. Elle a longtemps été secrétaire de mairie. Elle a commencé pendant la guerre à aider le secrétaire de l’époque, Clovis Arnaud, en gérant les tickets de rationnement. A la Libération, elle a laissé la place à Raoul Chauvin, revenu des camps de prisonniers et à qui la place avait été promise. Elle a alors travaillé dans les mairies de Buisson et Saint-Roman. Elle est revenue travailler à Villedieu à la retraite de Raoul Chauvin et est restée jusqu’à sa mort, à quelques jours de sa retraite. Elle est la mère de Nadine Bernard, la secrétaire actuelle. Cet article est aussi l’occasion de saluer son mari Albert Bonnet qui séjourne à Nyons dans la maison de retraite Fontgères. A 87 ans, il est le seul veuf lié à cette photo. ![]() Suzanne Bertrand et Marthe Bonnet Sont décédées également Yvette Bagnol et Marie Baldissera. La famille Bagnol habitait dans la rue montant à l’église. Apparemment les parents tenaient un café. Marie Baldissera a laissé des souvenirs à toutes. Plus agée, belle et un peu délurée, elle impressionait un peu les autres. Ses parents étaient italiens. Son père était rempailleur de chaise et fossoyeur. Elle s’est mariée à Villedieu avec Eugène Bonifacy puis a quitté le village pour la région toulonnaise où elle est morte en 1979. Il est probable aussi que l’institutrice, Paulette Chastan soit décédée mais personne ne sait ce qu’il en est. Elle était originaire de Valréas. Il y a aussi les deux élèves dont la trace s’est perdue. Au troisième rang, entre Suzanne L’Homme et Léonce Armand, nous avons deux possibilités. Il pourrait s’agir d’une jeune fille dont le nom était Barni et qui, venant de l’assistance publique, avait pour famille d’accueil M. et Mme Roux (rien à voir avec Maxime ou Marcelle...) qui habitaient alors dans la maison appartenant à Simone et Georges Astruc. Il pourrait s’agir plus sûrement de Marie-Jeanne Beynet, qui habitait à Buisson, ses parents étant fermiers dans une exploitation agricole sur la route de Roaix. Au deuxième rang, Marie Capodano était la nièce du postier de l’époque. Elles ont passé leur enfance à Villedieu et vivent dans le voisinage de Villedieu. Paulette Bouche (Bernard), Lucienne Bouche (Joffre) et Fernande Bouche (Boino) étaient les filles du moulin. Lorsque le moulin s’est arrêté dans les années 50, il fut racheté par la famille Cellier. Chacune des trois soeurs a fait sa vie plus ou moins loin de Villedieu. Lucienne dans le Var et Fernande à Nice avant de revenir vivre à Vaison-la-Romaine. Paulette, elle, vit à Entrechaux. Elles sont venues toutes les trois pour ces retrouvailles à Villedieu où elles ont encore des relations. Odette Aubéry a vécu longtemps à Villedieu longtemps, mariée à Paul Monier, qui installait des postes de télévision. Ne pouvant se déplacer, elle n’a pu venir participer à cette rencontre. Elle l’a vivement regretté et adresse à travers La Gazette un salut amical aux Villadéens. Lucie Hommage (Bonfils) vit à Roaix. A cette époque elle habitait à la ferme "Peticard" où ses parents étaient fermiers (maison actuelle de Caroline et Guillaume Lefèvre, sous la Magnanarié). ![]() Paulette Bouche (Bernard), Lucienne Bouche (Joffre), Suzanne Bartalois (Labit), Berthe Romieu (Hausatte), Lucile Pasquier (Cornud), Gilberte Coulet (Carret), Simone Ayme (Boustie), Marguerite Sirop (Cellier), Fernande Bouche (Boïno), Lucie Hommage (Bonfils), Hélène Breton (Tortel) Enfin, il y a celles que nous côtoyons sur le barri, à l’épicerie, dans les chemins ou au Club des aînés car elles vivent à Villedieu. Ainsi, nous voyons plus ou moins souvent dans le village Gilberte Coulet (Carret) qui est revenue à Villedieu après avoir habité la majeure partie de sa vie à Avignon. Il en est de même de Suzanne Barthalois (Labit) qui a travaillé dans une clinique à Orange puis a suivi son mari sur ses lieux de travail (Orange puis la Normandie). Berthe Romieu (Hausatte) habite à Buisson et participe aux activités du Club des aînés à Villedieu. Lucile Cornud, Hélène Tortel et Marguerite Cellier ont vécu à Villedieu, mariées à des agriculteurs. Olga Fauque (Marcellin), Andréa Téton et Evelyne Auphand (Benoit), Marie Louise Bagnol et Raymonde Ayme ne sont pas venues ou n’ont pas pu venir. Je remercie Evelyne Auphand, que nous voyons quelquefois sur le pas de sa porte, dans la rue de l’Hôpital, lorsque nous allons de la place à l’épicerie. Elle m'a prêté la photographie et a longuement évoqué le passé avec moi. J’en profite pour remercier toutes celles qui m’ont accueilli gentiment avec lesquelles j’ai pu évoquer le passé. Au fil du temps, une des raisons pour moi de faire ce journal réside dans le plaisir de ces rencontres et de ces histoires à faire partager. Et s’il y a des erreurs ou des oublis dans ce texte, et il y en a, je serais content d’y revenir pour compléter ou corriger. Il faut seulement que je le sache... Yves Tardieu
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